- Louise100Niveau 5
Theriakos96 a écrit:
C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!
Bien sûr, je suis d'accord avec toi ! Si tu remontes dans le fil, tu verras d'ailleurs que je dis clairement que je pense que je n'ai pas le niveau pour l'agrégation. Quand je parle d'avoir confiance en moi pour réussir le concours, je parle du capes !
- Patience et raisonFidèle du forum
@Louise100: à partir de l'externat, et encore plus à l'internat, les études de médecines sont beaucoup moins théoriques cela aussi est à prendre en compte (+ paie à partir de l'internat).
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Scio me nihil scire
Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.
"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française." Odieux ***.
- LefterisEsprit sacré
Si tu bifurques, tu vas passer aussi longtemps à refaire un master, préparer le concours, être stagiaire (et peut-être pas titularisée). Au bout de 6 ans, tu es médecin, tu as un métier qui compte pour ta retraite (même si tout n'est pas terminé) et ce qui est le plus aléatoire dans les concours est derrière toi. Pas devant...Louise100 a écrit:
il faudrait que je tienne encore 8 ans avant le diplôme, sans motivation c'est juste impossible (surtout qu'être généraliste ne m'attire pas du tout honnêtement). Pour le fait d'enseigner, il y a déjà eu le problème évoqué dans le fil (il faudrait faire un double cursus, des années supplémentaires et l'enseignement n'est pas à temps plein il faut exercer à l'hôpital à côté), en revanche l'idée de faire des vacations en tant qu'enseignante dans des écoles comme tu dis reste dans un coin de ma tête (je ne sais pas si c'est réellement possible).
Pour le fait de soigner, disons que pour le moment, prendre soin de quelqu'un ne me fait pas du tout vibrer... mais à confirmer avec le futur stage de P2.
Ils doivent quand même passer un peu trop de temps au bistrot . Préparés comme des bêtes de course, payés, que ça à faire... Une grande partie des reçus est professeur certifié à plein temps.L'agreg c'est quand même du bachotage sur un programme, faut se lever un peu les fesses.Theriakos96 a écrit:
C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!
Etre médecin potentiel et dégringoler au capes, surtout celui qui se profile et qui va ressembler à un entretien d'embauche, ça me fait mal d'entendre ça. Et sur le plan salarial, c'est (dans les faits) la catégorie B de la fonction publique( catégorie des contrôleurs, gardiens de la paix, secrétaires, rédacteurs territoriaux...) , regarde le dernier rapport sur la FP.Bien sûr, je suis d'accord avec toi ! Si tu remontes dans le fil, tu verras d'ailleurs que je dis clairement que je pense que je n'ai pas le niveau pour l'agrégation. Quand je parle d'avoir confiance en moi pour réussir le concours, je parle du capes !
Une telle dégringolade ne peut pas être satisfaisante à terme. Essaie - c'est difficile à ton âge - de te projeter dans dix ans et de voir le gâchis en te retournant. J'ai été fonctionnaire de catégorie A, donc bien moins que médecin, et suis devenu enseignant sur le tard, pensant que la perte serait compensée par le goût de la discipline enseignée, et un meilleur confort de vie. Il ne m'a pas fallu longtemps pour déchanter, mais mes vaisseaux étaient brûlés, plus de demi-tour possible...
Ne brûle pas les tiens, termine médecine, tu seras encore jeune, et après tu pourras toujours te payer un an d'année sabbatique pour aller te faire insulter dans un collège et manager par des administratifs.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MathadorEmpereur
Cela dépend des matières: en maths ce serait effectivement une performance de fumiste, mais il n'en est pas forcément de même ailleurs.Lefteris a écrit:Ils doivent quand même passer un peu trop de temps au bistrot . Préparés comme des bêtes de course, payés, que ça à faire... Une grande partie des reçus est professeur certifié à plein temps.L'agreg c'est quand même du bachotage sur un programme, faut se lever un peu les fesses.Theriakos96 a écrit:C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LefterisEsprit sacré
Je ne suis pas matheux, mais j'ai quand même constaté que quand le jury estimait le niveau insuffisant, il ne pourvoyait pas tous les postes, loin de là. Histoire de garder une certaine tenue au concours.Mathador a écrit:Cela dépend des matières: en maths ce serait effectivement une performance de fumiste, mais il n'en est pas forcément de même ailleurs.Lefteris a écrit:Ils doivent quand même passer un peu trop de temps au bistrot . Préparés comme des bêtes de course, payés, que ça à faire... Une grande partie des reçus est professeur certifié à plein temps.L'agreg c'est quand même du bachotage sur un programme, faut se lever un peu les fesses.Theriakos96 a écrit:C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Louise100Niveau 5
Lefteris a écrit:
Etre médecin potentiel et dégringoler au capes, surtout celui qui se profile et qui va ressembler à un entretien d'embauche, ça me fait mal d'entendre ça. Et sur le plan salarial, c'est (dans les faits) la catégorie B de la fonction publique( catégorie des contrôleurs, gardiens de la paix, secrétaires, rédacteurs territoriaux...) , regarde le dernier rapport sur la FP.
Une telle dégringolade ne peut pas être satisfaisante à terme. Essaie - c'est difficile à ton âge - de te projeter dans dix ans et de voir le gâchis en te retournant. J'ai été fonctionnaire de catégorie A, donc bien moins que médecin, et suis devenu enseignant sur le tard, pensant que la perte serait compensée par le goût de la discipline enseignée, et un meilleur confort de vie. Il ne m'a pas fallu longtemps pour déchanter, mais mes vaisseaux étaient brûlés, plus de demi-tour possible...
Ne brûle pas les tiens, termine médecine, tu seras encore jeune, et après tu pourras toujours te payer un an d'année sabbatique pour aller te faire insulter dans un collège et manager par des administratifs.
Oui je comprends, c'est ce qu'absolument tout le monde me dit, que je vais vite déchanter en voyant les conditions de travail d'un prof... Tu sais j'ai pensé à une alternative pour l'enseignement, qui me permettrait de sécuriser les deux voies : devenir prof des écoles. Qu'en penses-tu ? Je me dis que les élèves sont peut-être moins indisciplinés, plus curieux car beaucoup plus jeunes... De plus, le CRPE me semblerait plus facile à préparer en parallèle de mes études de médecine que je veux sécuriser (au moins jusqu'au grade licence).
Je sais que douter de médecine, alors que c'est une sécurité d'emploi, un bon salaire et un certain prestige, ça peut choquer. Mais passer sa vie à se lever tous les matins en détestant ce que l'on fait, ça doit être tout autant horrible. Mais après voilà, médecine est tellement vaste que je ne peux pas savoir encore si je peux m'y épanouir ou pas.
- Louise100Niveau 5
Patience et raison a écrit:@Louise100: à partir de l'externat, et encore plus à l'internat, les études de médecines sont beaucoup moins théoriques cela aussi est à prendre en compte (+ paie à partir de l'internat).
Ouais tu as raison, on peut considérer qu'en tant qu'interne, on n'est plus vraiment étudiant. Après pour l'externat, les stages sont quand même très service dépendant, on peut vite se retrouver à juste s'occuper de la paperasse ou faire des ECG tous les matins, c'est pas très stimulant non plus...
- MathadorEmpereur
Il est limité dans sa marge de manœuvre. En assistant à une dizaine d'oraux de l'externe, j'ai vu, à peut-être une exception près, des candidats qui ne maîtrisaient pas le programme de prépa et des normaliens. Soit je n'ai pas eu de chance, soit même avec parfois plus de 100 postes perdus le niveau de recrutement reste modeste (mais suffisant pour la bouillie affligeante que l'on sert en lycée).Lefteris a écrit:Je ne suis pas matheux, mais j'ai quand même constaté que quand le jury estimait le niveau insuffisant, il ne pourvoyait pas tous les postes, loin de là. Histoire de garder une certaine tenue au concours.Mathador a écrit:Cela dépend des matières: en maths ce serait effectivement une performance de fumiste, mais il n'en est pas forcément de même ailleurs.Lefteris a écrit:Ils doivent quand même passer un peu trop de temps au bistrot . Préparés comme des bêtes de course, payés, que ça à faire... Une grande partie des reçus est professeur certifié à plein temps.L'agreg c'est quand même du bachotage sur un programme, faut se lever un peu les fesses.Theriakos96 a écrit:C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!
Être PE, c'est aussi pouvoir se retrouver affecté en remplacement SEGPA ou ULIS car il n'y a pas assez de titulaires du CAPPEI pour pourvoir les brigades.Louise100 a écrit:Oui je comprends, c'est ce qu'absolument tout le monde me dit, que je vais vite déchanter en voyant les conditions de travail d'un prof... Tu sais j'ai pensé à une alternative pour l'enseignement, qui me permettrait de sécuriser les deux voies : devenir prof des écoles. Qu'en penses-tu ? Je me dis que les élèves sont peut-être moins indisciplinés, plus curieux car beaucoup plus jeunes... De plus, le CRPE me semblerait plus facile à préparer en parallèle de mes études de médecine que je veux sécuriser (au moins jusqu'au grade licence).
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Louise100Niveau 5
Mathador a écrit:
Être PE, c'est aussi pouvoir se retrouver affecté en remplacement SEGPA ou ULIS car il n'y a pas assez de titulaires du CAPPEI pour pourvoir les brigades.
Encore une fois j'ai la chance d'être dans une académie où les besoins dans les écoles maternelles et primaires sont énormes... Après j'ai conscience que oui, je peux être envoyée en SEPGA et ULIS, mais ma question se porte vraiment sur les élèves de cette tranche d'âge.
- pseudo-intelloSage
En maths, l'agreg n'est pas le Graal ultime : il y a une petite palanquée d'écoles qui promettent un avenir plus radieux que celui de pro (même agrégé) : Centrale, X, et des tas d'autres (mon pote qui bénéficie du mailleur ratio salaire / tranquillité / qualité de vie est passé par l'école de l'INSEE, où il était entré un peu par dépit, faute de mieux et pour ne pas refaire son année de prépa).Mathador a écrit:Cela dépend des matières: en maths ce serait effectivement une performance de fumiste, mais il n'en est pas forcément de même ailleurs.Lefteris a écrit:Ils doivent quand même passer un peu trop de temps au bistrot . Préparés comme des bêtes de course, payés, que ça à faire... Une grande partie des reçus est professeur certifié à plein temps.L'agreg c'est quand même du bachotage sur un programme, faut se lever un peu les fesses.Theriakos96 a écrit:C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!
Ça fait qu'arrivé à l'agreg, une bonne partie des meilleurs étudiants sont déjà casés ailleurs, et ne postulent pas. En lettres et sciences humaines, c'est autre chose. D'ailleurs, ma normalienne de sœur, qui a peut-être un brin moins travaillé cette année-là que d'habitude, mais beaucoup bûché quand même, n'a eu son agreg "que" du deuxième coup.
Pour le reste, je suis d'accord avec Lefteris : PE, quand on peut faire médecin, c'est le même gâchis que PLC... ceci étant, si tu vises une académie peu demandée, les concours sont tellement accessibles que tu peux dormir sur tes deux oreilles : même sans préparation, tu auras ton concours quand tu voudras dans ta vie. Si tu aimes les académies de Créteil, Versailles et Amiens, et que tu veux être PE, tu les auras comme tu veux, quand tu veux, tant ils manquent de monde.
... et tu seras effarée de l'orthographe, de la culture générale et des capacités en sciences d'une partie de tes camarades stagiaires.
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- pseudo-intelloSage
Louise100 a écrit:Mathador a écrit:
Être PE, c'est aussi pouvoir se retrouver affecté en remplacement SEGPA ou ULIS car il n'y a pas assez de titulaires du CAPPEI pour pourvoir les brigades.
Encore une fois j'ai la chance d'être dans une académie où les besoins dans les écoles maternelles et primaires sont énormes... Après j'ai conscience que oui, je peux être envoyée en SEPGA et ULIS, mais ma question se porte vraiment sur les élèves de cette tranche d'âge.
Segpa et Ulis, ça se refuse. En tout cas pour l'instant, si tu n'es pas spécialisé, tu as le droit de refuser. Même si tu es remplaçant. Faut juste avoir le cran de dire non à sa hiérarchie. Dire non à sa hiérarchie, c'est trois fois rien, mais je préfère le signaler quand même, car certains n'osent pas.
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:
Pour le reste, je suis d'accord avec Lefteris : PE, quand on peut faire médecin, c'est le même gâchis que PLC... ceci étant, si tu vises une académie peu demandée, les concours sont tellement accessibles que tu peux dormir sur tes deux oreilles : même sans préparation, tu auras ton concours quand tu voudras dans ta vie. Si tu aimes les académies de Créteil, Versailles et Amiens, et que tu veux être PE, tu les auras comme tu veux, quand tu veux, tant ils manquent de monde.
... et tu seras effarée de l'orthographe, de la culture générale et des capacités en sciences d'une partie de tes camarades stagiaires.
Ouais exactement, je vise Créteil, ça allège un peu la pression côté concours (même si je suis sûre que ça reste quand même une charge de travail) !
Pour le fait que ce soit quand même du "gâchis", est-ce encore une fois à cause du salaire ? Parce que si être PE me permet de m'épanouir dans un endroit que j'aime (l'école), avec des élèves intéressés un minimum (du moins davantage qu'en collège), je pense que je peux toujours me débrouiller en faisant des heures supplémentaires (étude, cantines ou même cours particuliers) pour l'augmenter un peu. Ce qui me freine en tant que PE, c'est de perdre tout le côté intellectuel en fait...
- User20401Vénérable
Une contractuelle a été recrutée ici il y a deux semaines. Petite école de campagne, coin très tranquille d'une académie très tranquille. Classe compliquée.Louise100 a écrit:pseudo-intello a écrit:
Pour le reste, je suis d'accord avec Lefteris : PE, quand on peut faire médecin, c'est le même gâchis que PLC... ceci étant, si tu vises une académie peu demandée, les concours sont tellement accessibles que tu peux dormir sur tes deux oreilles : même sans préparation, tu auras ton concours quand tu voudras dans ta vie. Si tu aimes les académies de Créteil, Versailles et Amiens, et que tu veux être PE, tu les auras comme tu veux, quand tu veux, tant ils manquent de monde.
... et tu seras effarée de l'orthographe, de la culture générale et des capacités en sciences d'une partie de tes camarades stagiaires.
Ouais exactement, je vise Créteil, ça allège un peu la pression côté concours (même si je suis sûre que ça reste quand même une charge de travail) !
Pour le fait que ce soit quand même du "gâchis", est-ce encore une fois à cause du salaire ? Parce que si être PE me permet de m'épanouir dans un endroit que j'aime (l'école), avec des élèves intéressés un minimum (du moins davantage qu'en collège), je pense que je peux toujours me débrouiller en faisant des heures supplémentaires (étude, cantines ou même cours particuliers) pour l'augmenter un peu. Ce qui me freine en tant que PE, c'est de perdre tout le côté intellectuel en fait...
Elle a démissionné au bout de 10 jours. Les étoiles dans ses yeux se sont éteintes au bout de quelques heures de classe.
Attention aux idées sur la "motivation des élèves", au primaire. C'est extrêmement variable selon les classes, mais les classes sans aucune motivation ne sont pas rares (et elles sont même monnaie courante en CM). La collègue dont je parle était en CP-CE1.
- VerduretteModérateur
Louise100 a écrit: Ce qui me freine en tant que PE, c'est de perdre tout le côté intellectuel en fait...
Je m'interroge sur la signification de cette petite phrase.
Sinon, pour la motivation des élèves, il faut éviter de rêver en regardant des épisodes de " l'Instit" et autres téléfilms ou tout le monde il est actif tout le monde il est passionné, et où tout problème avec un élève se résout miraculeusement après une petite discussion. Et pour moi qui suis beaucoup plus vieille que Cicyle, (qui émet elle-même des réserves), avec pas loin de 30 ans de vol, l'évolution ne va vraiment pas dans le bon sens, les élèves sont de moins en moins motivés et les parents de plus en plus insupportables, nous passons de plus en plus de temps à faire tout sauf instruire : de la paperasse inutile (beaucoup), assistante sociale, psychologue, médiateur ...
Bref ... réfléchis bien.
- Louise100Niveau 5
Verdurette a écrit:
Je m'interroge sur la signification de cette petite phrase.
Sinon, pour la motivation des élèves, il faut éviter de rêver en regardant des épisodes de " l'Instit" et autres téléfilms ou tout le monde il est actif tout le monde il est passionné, et où tout problème avec un élève se résout miraculeusement après une petite discussion. Et pour moi qui suis beaucoup plus vieille que Cicyle, (qui émet elle-même des réserves), avec pas loin de 30 ans de vol, l'évolution ne va vraiment pas dans le bon sens, les élèves sont de moins en moins motivés et les parents de plus en plus insupportables, nous passons de plus en plus de temps à faire tout sauf instruire : de la paperasse inutile (beaucoup), assistante sociale, psychologue, médiateur ...
Bref ... réfléchis bien.
Ben moi de base, ce que j'aime c'est les sciences très poussées, expliquer des concepts physiologiques médicaux par exemple. En lycée, on perd déjà cet attrait mais on garde un minimum de connaissances scientifiques puisqu'on enseigne les bases pour l'université. En primaire je perds complètement cet aspect, d'où la perte de "côté intellectuel". Après en primaire on a la chance de pouvoir enseigner plusieurs matières en même temps et ça c'est cool vu que je suis polyvalente, mais je suis pas sûre qu'enseigner la grammaire, le COD ou les prononciations des sons m'épanouira. J'aime autant l'enseignement que les sciences en fait.
Ouaip, ma sœur est PE et elle me dit la même chose pour les parents. Elle exerce depuis plusieurs années mais ne se voit pas faire ça toute sa vie (après, contrairement à moi pour elle c'est un choix par défaut). Après le côté social, psy, dans quel sens ? Aurais-tu un exemple concret ?
- Louise100Niveau 5
Cicyle a écrit:
Une contractuelle a été recrutée ici il y a deux semaines. Petite école de campagne, coin très tranquille d'une académie très tranquille. Classe compliquée.
Elle a démissionné au bout de 10 jours. Les étoiles dans ses yeux se sont éteintes au bout de quelques heures de classe.
Attention aux idées sur la "motivation des élèves", au primaire. C'est extrêmement variable selon les classes, mais les classes sans aucune motivation ne sont pas rares (et elles sont même monnaie courante en CM). La collègue dont je parle était en CP-CE1.
A-t-elle expliqué en détails ce qui l'a poussée à démissionner ? Les élèves étaient si horribles que ça ?
- MitcindyNiveau 10
Je connais quelques professeurs des écoles (encore) enchantés de leur métier.
Tout dépend vraiment des écoles/classes sur lesquelles on tombe.
Tous les élèves ne sont pas horribles, avec certains, c'est même un vrai plaisir de travailler.
Tout dépend vraiment des écoles/classes sur lesquelles on tombe.
Tous les élèves ne sont pas horribles, avec certains, c'est même un vrai plaisir de travailler.
- pseudo-intelloSage
Louise100 a écrit:Verdurette a écrit:
Je m'interroge sur la signification de cette petite phrase.
Sinon, pour la motivation des élèves, il faut éviter de rêver en regardant des épisodes de " l'Instit" et autres téléfilms ou tout le monde il est actif tout le monde il est passionné, et où tout problème avec un élève se résout miraculeusement après une petite discussion. Et pour moi qui suis beaucoup plus vieille que Cicyle, (qui émet elle-même des réserves), avec pas loin de 30 ans de vol, l'évolution ne va vraiment pas dans le bon sens, les élèves sont de moins en moins motivés et les parents de plus en plus insupportables, nous passons de plus en plus de temps à faire tout sauf instruire : de la paperasse inutile (beaucoup), assistante sociale, psychologue, médiateur ...
Bref ... réfléchis bien.
Ben moi de base, ce que j'aime c'est les sciences très poussées, expliquer des concepts physiologiques médicaux par exemple. En lycée, on perd déjà cet attrait mais on garde un minimum de connaissances scientifiques puisqu'on enseigne les bases pour l'université. En primaire je perds complètement cet aspect, d'où la perte de "côté intellectuel". Après en primaire on a la chance de pouvoir enseigner plusieurs matières en même temps et ça c'est cool vu que je suis polyvalente, mais je suis pas sûre qu'enseigner la grammaire, le COD ou les prononciations des sons m'épanouira. J'aime autant l'enseignement que les sciences en fait.
Ouaip, ma sœur est PE et elle me dit la même chose pour les parents. Elle exerce depuis plusieurs années mais ne se voit pas faire ça toute sa vie (après, contrairement à moi pour elle c'est un choix par défaut). Après le côté social, psy, dans quel sens ? Aurais-tu un exemple concret ?
Ma cousine est PE depuis deux ou trois ans, et elle le vit bien, quand elle n'a pas de classes trop difficiles (il existe des classes difficiles, et parfois, un seul élève psychologiquement perturbé peut t'user à la vitesse de la lumière et te rendre presque indisponible pour le reste de la classe dès la maternelle). Mais c'est tout le contraire de ton profil : bac obtenu il y a moins de 10 ans avec 10/20 tout pile (ce qui, de nos jours, c'est pas glorieux) redoublements à la fac, elle fait des fautes d'orthographe et de syntaxe quand elle écrit (super pour une PE...), mais s'est toujours épanouie dans ses jobs d'été d'animatrice de centre aéré.
Ce n'était donc pas la complexité des sciences qui intéressait, mais le contact avec les enfants. Malgré cela, malgré une vie personnelle par ailleurs joyeuse et moins de soucis financiers que la plupart des autres PE (son conjoint a un logement de fonction), les années avec des élèves très difficiles sont très pénibles (elle a d'ailleurs démarré la clope l'année la plus éprouvante, pour décompresser - elle essaie d'arrêter, car ça va un peu mieux).
Pour l'académie de Créteil, vu les notes des admis, tu auras toujours le concours, comme tu voudras, sans préparation et à n'importe quel moment de ta vie professionnelle. Sauf si le métier redevient attractif, mais on n'en prend clairement pas le chemin.
Le choix par défaut pour ta sœur est aussi n choix par défaut pour toi, car manifestement, tu fais pas mal d'efforts pour occulter les mauvais côtés et t'auto-persuader d'une réalité qui est rarement celle du terrain (ce que tu n'aurais pas besoin de faire pour un vrai choix). Ce n'est pas un reproche dans la mesure où, dans ta situation, je comprends que tu aies très envie de voir une herbe plus verte dans le pré d'à côté, tu sors un peu les pots de peinture.
- fleur7Niveau 5
Si tu aimes apprendre et enseigner des choses complexes, il n'est pas trop tard pour faire un double cursus et entrer à l'ENS l'année prochaine Achète toi un livre d'enseignement de la bio niveau BCPST et monte ton dossier.
- User20401Vénérable
Plusieurs élèves très perturbateurs, dont certains qui auraient besoin de suivi. Pas mal d'élèves qui n'en ont rien à cirer de rien. Etc.Louise100 a écrit:Cicyle a écrit:
Une contractuelle a été recrutée ici il y a deux semaines. Petite école de campagne, coin très tranquille d'une académie très tranquille. Classe compliquée.
Elle a démissionné au bout de 10 jours. Les étoiles dans ses yeux se sont éteintes au bout de quelques heures de classe.
Attention aux idées sur la "motivation des élèves", au primaire. C'est extrêmement variable selon les classes, mais les classes sans aucune motivation ne sont pas rares (et elles sont même monnaie courante en CM). La collègue dont je parle était en CP-CE1.
A-t-elle expliqué en détails ce qui l'a poussée à démissionner ? Les élèves étaient si horribles que ça ?
Bref, une classe avec laquelle il est très désagréable de travailler (j'ai fait une journée de remplacement dans cette classe, et ce n'était pas une journée agréable, et j'accueille régulièrement les élèves quand il n'y a pas de remplaçant donc je les connais bien).
Milieu très classique, rural tranquille. Bref, rien d'extraordinaire, et situation de classe qui se retrouve à de nombreux endroits (j'avais le même profil de classe, il y a 2 ans, dans un contexte un peu plus urbain, petite ville en politique de la ville).
- MathadorEmpereur
Il y a effectivement un recrutement spécifique médecine-sciences à Ulm: https://www.ens.psl.eu/une-formation-d-exception/admission-concours/concours-normalien-etudiant/programme-medecine-0fleur7 a écrit:Si tu aimes apprendre et enseigner des choses complexes, il n'est pas trop tard pour faire un double cursus et entrer à l'ENS l'année prochaine Achète toi un livre d'enseignement de la bio niveau BCPST et monte ton dossier.
À Lyon il y a un second concours qui recrute des élèves normaliens issus de filières universitaires scientifiques: http://www.ens-lyon.fr/formation/admission/procedures-dadmission/second-concours ainsi qu'un recrutement sur dossier.
À Cachan je suppose qu'il y a aussi au moins un recrutement sur dossier.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- AphrodissiaMonarque
Ce que j'ai mis en gras, c'est pour beaucoup d'entre nous le plus important, et j'y ajoute l'équivalent en mathématiques, c'est-à-dire compter, calculer. Si tu trouves "cool" d'enseigner toutes sortes de matières mais pas la grammaire, bienvenue dans l'EdNat 2.0.Louise100 a écrit:Verdurette a écrit:
Je m'interroge sur la signification de cette petite phrase.
Sinon, pour la motivation des élèves, il faut éviter de rêver en regardant des épisodes de " l'Instit" et autres téléfilms ou tout le monde il est actif tout le monde il est passionné, et où tout problème avec un élève se résout miraculeusement après une petite discussion. Et pour moi qui suis beaucoup plus vieille que Cicyle, (qui émet elle-même des réserves), avec pas loin de 30 ans de vol, l'évolution ne va vraiment pas dans le bon sens, les élèves sont de moins en moins motivés et les parents de plus en plus insupportables, nous passons de plus en plus de temps à faire tout sauf instruire : de la paperasse inutile (beaucoup), assistante sociale, psychologue, médiateur ...
Bref ... réfléchis bien.
Ben moi de base, ce que j'aime c'est les sciences très poussées, expliquer des concepts physiologiques médicaux par exemple. En lycée, on perd déjà cet attrait mais on garde un minimum de connaissances scientifiques puisqu'on enseigne les bases pour l'université. En primaire je perds complètement cet aspect, d'où la perte de "côté intellectuel". Après en primaire on a la chance de pouvoir enseigner plusieurs matières en même temps et ça c'est cool vu que je suis polyvalente, mais je suis pas sûre qu'enseigner la grammaire, le COD ou les prononciations des sons m'épanouira. J'aime autant l'enseignement que les sciences en fait.
Ouaip, ma sœur est PE et elle me dit la même chose pour les parents. Elle exerce depuis plusieurs années mais ne se voit pas faire ça toute sa vie (après, contrairement à moi pour elle c'est un choix par défaut). Après le côté social, psy, dans quel sens ? Aurais-tu un exemple concret ?
Je pense que les collègues t'ont suffisamment expliqué pourquoi c'est une mauvaise idée pour toi de choisir l'enseignement et sans doute encore plus que le reste, PE. Je ne vois pas trop pourquoi tu persistes.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Theriakos96Habitué du forum
Mathador a écrit:Il y a effectivement un recrutement spécifique médecine-sciences à Ulm: https://www.ens.psl.eu/une-formation-d-exception/admission-concours/concours-normalien-etudiant/programme-medecine-0fleur7 a écrit:Si tu aimes apprendre et enseigner des choses complexes, il n'est pas trop tard pour faire un double cursus et entrer à l'ENS l'année prochaine Achète toi un livre d'enseignement de la bio niveau BCPST et monte ton dossier.
À Lyon il y a un second concours qui recrute des élèves normaliens issus de filières universitaires scientifiques: http://www.ens-lyon.fr/formation/admission/procedures-dadmission/second-concours ainsi qu'un recrutement sur dossier.
À Cachan je suppose qu'il y a aussi au moins un recrutement sur dossier.
il existe également le parcours médecine-Humanités à l'ENS : http://medecine-humanites.ens.fr.
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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.
– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
- Louise100Niveau 5
Cicyle a écrit:
Plusieurs élèves très perturbateurs, dont certains qui auraient besoin de suivi. Pas mal d'élèves qui n'en ont rien à cirer de rien. Etc.
Bref, une classe avec laquelle il est très désagréable de travailler (j'ai fait une journée de remplacement dans cette classe, et ce n'était pas une journée agréable, et j'accueille régulièrement les élèves quand il n'y a pas de remplaçant donc je les connais bien).
Milieu très classique, rural tranquille. Bref, rien d'extraordinaire, et situation de classe qui se retrouve à de nombreux endroits (j'avais le même profil de classe, il y a 2 ans, dans un contexte un peu plus urbain, petite ville en politique de la ville).
D'accord je vois, franchement je ne pensais pas que même en primaire les élèves pouvaient être autant insolents...
- JennyMédiateur
N’idéalise pas le primaire. Les élèves ne semblent pas y être plus faciles qu’en collège.
- Louise100Niveau 5
Aphrodissia a écrit:
Ce que j'ai mis en gras, c'est pour beaucoup d'entre nous le plus important, et j'y ajoute l'équivalent en mathématiques, c'est-à-dire compter, calculer. Si tu trouves "cool" d'enseigner toutes sortes de matières mais pas la grammaire, bienvenue dans l'EdNat 2.0.
Je pense que les collègues t'ont suffisamment expliqué pourquoi c'est une mauvaise idée pour toi de choisir l'enseignement et sans doute encore plus que le reste, PE. Je ne vois pas trop pourquoi tu persistes.
Ben si tu lis attentivement mon poste de base, je montre bien à quel point l'enseignement est quelque chose qui me trotte dans la tête depuis des lustres. Avec mes études qui ne m'épanouissent pas pour le moment, c'est normal que je continue de persévérer un peu parce que j'ai peur de regretter de ne jamais avoir tenté. Mais peut-être que tenter serait la plus grosse erreur de ma vie. En bref j'ai l'impression que peu importe la décision que je prendrai, je finirai par le regretter et je serai malheureuse donc c'est compliqué moralement...
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