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- OuiOuiBaguetteJe viens de m'inscrire !
Bonjour à tous,
Je poste pour la première fois sur ce forum afin de recueillir des avis/témoignages.
Je suis actuellement en stage en deuxième année de master MEEF, en qualité d'EPA (étudiant en pratique accompagnée), en science et technique médico-sociales.
Comme nous sommes en stage filé, nous sommes présents 6H par semaine dans notre établissement d'accueil, avec un enseignant tuteur, que nous suivons dans ses heures de cours.
Je vais aller droit au but : pendant mon stage, je me suis rendu compte que mon enseignant référent passait énormément, voir l'intégralité de son temps libre à la préparation de cours/correction de copie/autre. Très souvent jusqu'à très tard le soir, pendant tous ses week-end, et également pendant le plus gros des vacances scolaires.
Personnellement, je suis en reconversion, je suis infirmier. Je suis également quelqu'un qui a beaucoup de loisirs/passions, qui m'occupent pendant mon temps libre, essentiellement du sport. C'est quelque chose d'essentiel pour moi, et nécessaire pour "fonctionner" correctement. Avoir du temps pour sa famille est également quelque chose de nécessaire pour moi.
Cependant, plus je vais en stage, et plus j'ai l'impression que tous les enseignants qui m'entourent n'ont pas vraiment de vie en dehors du lycée : pas beaucoup de loisirs, pas beaucoup de passions, pas beaucoup de temps voir pas du tout, pour faire des choses en famille. Et cela malgré leurs années d'expériences.
Je suis aujourd'hui de plus en plus inquiet, car c'est pour moi essentiel d'avoir du temps libre pour décompresser et continuer ses passions.
Je peux bien entendu comprendre que les débuts dans ce métier sont compliqués à ce niveaux, c'est évident et supportable, mais je ne pense pas pouvoir survivre très longtemps dans ce métier si tout mon temps libre est consacré au lycée.
Alors je me tourne vers vous, vous qui avez certainement de l’expérience dans ce métier : est-il possible d'allier loisir/passion/vie de famille avec le métier d'enseignant ?
Merci d'avance pour vos réponses !
Je poste pour la première fois sur ce forum afin de recueillir des avis/témoignages.
Je suis actuellement en stage en deuxième année de master MEEF, en qualité d'EPA (étudiant en pratique accompagnée), en science et technique médico-sociales.
Comme nous sommes en stage filé, nous sommes présents 6H par semaine dans notre établissement d'accueil, avec un enseignant tuteur, que nous suivons dans ses heures de cours.
Je vais aller droit au but : pendant mon stage, je me suis rendu compte que mon enseignant référent passait énormément, voir l'intégralité de son temps libre à la préparation de cours/correction de copie/autre. Très souvent jusqu'à très tard le soir, pendant tous ses week-end, et également pendant le plus gros des vacances scolaires.
Personnellement, je suis en reconversion, je suis infirmier. Je suis également quelqu'un qui a beaucoup de loisirs/passions, qui m'occupent pendant mon temps libre, essentiellement du sport. C'est quelque chose d'essentiel pour moi, et nécessaire pour "fonctionner" correctement. Avoir du temps pour sa famille est également quelque chose de nécessaire pour moi.
Cependant, plus je vais en stage, et plus j'ai l'impression que tous les enseignants qui m'entourent n'ont pas vraiment de vie en dehors du lycée : pas beaucoup de loisirs, pas beaucoup de passions, pas beaucoup de temps voir pas du tout, pour faire des choses en famille. Et cela malgré leurs années d'expériences.
Je suis aujourd'hui de plus en plus inquiet, car c'est pour moi essentiel d'avoir du temps libre pour décompresser et continuer ses passions.
Je peux bien entendu comprendre que les débuts dans ce métier sont compliqués à ce niveaux, c'est évident et supportable, mais je ne pense pas pouvoir survivre très longtemps dans ce métier si tout mon temps libre est consacré au lycée.
Alors je me tourne vers vous, vous qui avez certainement de l’expérience dans ce métier : est-il possible d'allier loisir/passion/vie de famille avec le métier d'enseignant ?
Merci d'avance pour vos réponses !
- beloteHabitué du forum
Bonjour,
Je ne connais pas ta filière mais dans la mienne, après quinze ans d'ancienneté, je commence à souffler un peu même si les changements de programme par quart tous les ans demandent un investissement important.
Effectivement, un 18 heures devant élèves est un temps plein. Je travaille encore une grosse quarantaine d'heures par semaine (16 heures devant mes classes + corrections + préparation de cours). J'essaye de ne pas travailler du tout un jour par semaine (soit le dimanche, soit le samedi). Pour les vacances, je dirais que je travaille une vingtaine d'heures étalées sur les deux semaines.
Beaucoup de gens ont du mal à me croire quand je leur dis que je travaille beaucoup parce qu'ils pensent que je n'ai "que" 15 heures par semaine. Mes amis étaient étonnés au début quand on partait ensemble en vacances ou en week-end et que j'apportais mes copies. Maintenant, ils ont l'habitude et savent que même en week-end, je travaille.
Oui, évidemment, j'ai du temps pour mes loisirs mais pas autant qu'on pourrait le croire quand on voit mon emploi du temps.
Je ne connais pas ta filière mais dans la mienne, après quinze ans d'ancienneté, je commence à souffler un peu même si les changements de programme par quart tous les ans demandent un investissement important.
Effectivement, un 18 heures devant élèves est un temps plein. Je travaille encore une grosse quarantaine d'heures par semaine (16 heures devant mes classes + corrections + préparation de cours). J'essaye de ne pas travailler du tout un jour par semaine (soit le dimanche, soit le samedi). Pour les vacances, je dirais que je travaille une vingtaine d'heures étalées sur les deux semaines.
Beaucoup de gens ont du mal à me croire quand je leur dis que je travaille beaucoup parce qu'ils pensent que je n'ai "que" 15 heures par semaine. Mes amis étaient étonnés au début quand on partait ensemble en vacances ou en week-end et que j'apportais mes copies. Maintenant, ils ont l'habitude et savent que même en week-end, je travaille.
Oui, évidemment, j'ai du temps pour mes loisirs mais pas autant qu'on pourrait le croire quand on voit mon emploi du temps.
- VatrouchkaNiveau 9
C’est ma 6ème année et je commence à souffler (malgré les changements de programme en français). Je me prends moins la tête qu’au début, je suis plus efficace dans la préparation des cours. Le gros point noir ce sont les copies à cause des classes surchargées.
Cela ne m’empêche pas d’être bénévole dans une association deux fois par semaine, d’avoir une vie sociale qui me convient et de me consacrer à des loisirs.
Cela ne m’empêche pas d’être bénévole dans une association deux fois par semaine, d’avoir une vie sociale qui me convient et de me consacrer à des loisirs.
- mgb35Érudit
OuiOuiBaguette a écrit:Bonjour à tous,
Je poste pour la première fois sur ce forum afin de recueillir des avis/témoignages.
Je suis actuellement en stage en deuxième année de master MEEF, en qualité d'EPA (étudiant en pratique accompagnée), en science et technique médico-sociales.
Comme nous sommes en stage filé, nous sommes présents 6H par semaine dans notre établissement d'accueil, avec un enseignant tuteur, que nous suivons dans ses heures de cours.
Je vais aller droit au but : pendant mon stage, je me suis rendu compte que mon enseignant référent passait énormément, voir l'intégralité de son temps libre à la préparation de cours/correction de copie/autre. Très souvent jusqu'à très tard le soir, pendant tous ses week-end, et également pendant le plus gros des vacances scolaires.
Personnellement, je suis en reconversion, je suis infirmier. Je suis également quelqu'un qui a beaucoup de loisirs/passions, qui m'occupent pendant mon temps libre, essentiellement du sport. C'est quelque chose d'essentiel pour moi, et nécessaire pour "fonctionner" correctement. Avoir du temps pour sa famille est également quelque chose de nécessaire pour moi.
Cependant, plus je vais en stage, et plus j'ai l'impression que tous les enseignants qui m'entourent n'ont pas vraiment de vie en dehors du lycée : pas beaucoup de loisirs, pas beaucoup de passions, pas beaucoup de temps voir pas du tout, pour faire des choses en famille. Et cela malgré leurs années d'expériences.
Je suis aujourd'hui de plus en plus inquiet, car c'est pour moi essentiel d'avoir du temps libre pour décompresser et continuer ses passions.
Je peux bien entendu comprendre que les débuts dans ce métier sont compliqués à ce niveaux, c'est évident et supportable, mais je ne pense pas pouvoir survivre très longtemps dans ce métier si tout mon temps libre est consacré au lycée.
Alors je me tourne vers vous, vous qui avez certainement de l’expérience dans ce métier : est-il possible d'allier loisir/passion/vie de famille avec le métier d'enseignant ?
Merci d'avance pour vos réponses !
Au risque d'être politiquement incorrect, les hospitaliers ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont que leur travail compte en continu.
Je suis autant présent au collège chaque semaine qu'un infirmier à l'hôpital. Sauf que lui ne travaille pas chez lui..
Après ce qu'il y a de top et d'avantageux pour les profs, ce sont les vacances ! Ce qui est sur c'est que tes semaines de travail seront bien plus occupés en tant que prof qu'en tant que soignant mais tu seras plus souvent en vacances...
- pseudo-intelloSage
Ça dépend de :
- ta discipline (discipline à grosses copies ou non)
- des niveaux auxquels tu enseignes (le collège, c'est plus sportif, mais les copies moins longues et les cours sont moins chargés, ne serait-ce que parce que les élèves écrivent moins vite
- ta discipline, dans le sens de ta capacité à pluri-disciplinaire pour te ménager du temps
- ton caractère : si tu as besoin d'un cours millimétré et balisé à fond pour te sentir à l'aise, ou si une trame peut rapidement te suffire -il faut préparer tes cours, mais ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde
- ton rythme de travail
- ta capacité à te préserver face à l'institution ingrate
- ta quotité horaire, déterminée par le concours que tu auras réussi ou à l'obtention d'un temps partiel.
Par exemple, certifiée à 80%, au collège, avec des élèves pas très rapides et au bout de 15 ans de boîte, (donc oui, je prépare mes cours, mais je suis quand même capable d'improviser au tableau des phrases de l'exercice de grammaire et je réutilise des choses des années passées), pas professeur principal et la ferme volonté de maintenir un salaire horaire pas trop indécent, ça va. Je ne dis pas que je ne glande rien, mais j’ai du temps.
- ta discipline (discipline à grosses copies ou non)
- des niveaux auxquels tu enseignes (le collège, c'est plus sportif, mais les copies moins longues et les cours sont moins chargés, ne serait-ce que parce que les élèves écrivent moins vite
- ta discipline, dans le sens de ta capacité à pluri-disciplinaire pour te ménager du temps
- ton caractère : si tu as besoin d'un cours millimétré et balisé à fond pour te sentir à l'aise, ou si une trame peut rapidement te suffire -il faut préparer tes cours, mais ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde
- ton rythme de travail
- ta capacité à te préserver face à l'institution ingrate
- ta quotité horaire, déterminée par le concours que tu auras réussi ou à l'obtention d'un temps partiel.
Par exemple, certifiée à 80%, au collège, avec des élèves pas très rapides et au bout de 15 ans de boîte, (donc oui, je prépare mes cours, mais je suis quand même capable d'improviser au tableau des phrases de l'exercice de grammaire et je réutilise des choses des années passées), pas professeur principal et la ferme volonté de maintenir un salaire horaire pas trop indécent, ça va. Je ne dis pas que je ne glande rien, mais j’ai du temps.
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- NenyimNiveau 5
Pour moi la réponse est très nettement oui si tu le veux. Pour cela il faut accepter certaines choses et en effet si on veut un truc parfait tout le temps et faire au mieux pour les élèves il est possible d'y consacrer sa vie. Dans le détail, avec des exemples :
- Il faut accepter qu'un cours pas trop mal soit suffisant. Mes cours de seconde que j'avais beaucoup préparés et qui me plaisaient bien ont au final pas mal de défauts. Ils ne pas parfaits mais ils suffisent à faire un ensemble parfaitement correct. Comme j'avais d'autres cours à préparer cet été et l'été dernier ils vont encore servir quasiment à l'identique pour une troisième année et si l'année prochaine j'ai de nouveaux niveaux à préparer ils me feront une quatrième année.
- Même remarque en classe. Il faut accepter que tout ne sera pas parfait et savoir se ménager lorsque cela est nécessaire. S'épuiser ou se rendre malade pour améliorer de quelques petits pourcents la qualité d'un cours ne vaut pas le coup. Et avoir besoin de beaucoup de temps de récupération empiète fortement sur le temps libre. Et pour le coup je parle en toute connaissance de cause ayant beaucoup de mal à ne pas me donner à fond même quand je sens la maladie poindre, d'ailleurs j'ai pris mes bonnes résolutions par avance sur la question.
- Accepter que les évaluations ne seront pas suffisantes. Je pense tout particulièrement à mes collègues de philosophie qui se retrouvent presque exclusivement avec des classes à 35 sans aucun dédoublement cette année et au conseil de leur IPR de faire moins d'évaluations et des évaluations moins longues à corriger. Bienvenue aux QCM et aux petites interrogations, au revoir aux DM et aux devoirs très chronophages. Si l'administration refuse de nous donner les conditions nécessaires pour que les évaluations que nous estimons souhaitables soient corrigeables en un temps raisonnable et ben dommage, il faut accepter d'en faire moins!
Pour résumer il faut accepter la réalité de l'enseignement et des moyens qui nous sont donnés. Il faut être près à ne pas faire un travail parfait, voir même de faire mal son travail. Pour moi c'est le seul moyen car sinon tu peux passer y passer 70h par semaine tout en réussissant à ne pas être satisfait.
A noter que ce détachement peux être très compliqué. Il y a un fort sentiment omniprésent de culpabilité sur la question qui existe dans la société, de la part d'une parité de l'administration et de certains collègues. Il est d'autant plus facile de culpabiliser que différentes personnes peuvent lâcher sur différentes choses et donc globalement si on cherche on trouvera toujours un collègue qui fait mieux ou plus sur un sujet donné.
Ce détachement entraîne aussi une certaine perte de sens, si on abandonne les élèves à leur triste sort car il est impossible pour nous de faire autrement, ou il n'est pas envisageable de faire autrement au vu des conditions et de la rémunération, on se demande rapidement à quoi bon faire ce métier. D'ailleurs de nombreuses études, dans le milieu du travail en général, montre à quel point ce genre de situation peut être difficile.
Après plein de professeurs arrivent à le faire. Personnellement c'est entièrement le cas sur le travail hors de la classe et je progresse sur le fait de me ménager un peu plus en classe. Avec d'ailleurs sans aucune perte d'efficacité, j'apprends à me fatiguer moins et honnêtement je ne pense pas que mes cours en souffre bien au contraire. Mais je pense qu'il faut dès le début ne pas chercher à faire au mieux mais à faire au mieux dans des conditions raisonnables, de fixer les limites et de bien être au clair sur ce qui relève de l'essentiel et du ''si j'ai le temps''.
- Il faut accepter qu'un cours pas trop mal soit suffisant. Mes cours de seconde que j'avais beaucoup préparés et qui me plaisaient bien ont au final pas mal de défauts. Ils ne pas parfaits mais ils suffisent à faire un ensemble parfaitement correct. Comme j'avais d'autres cours à préparer cet été et l'été dernier ils vont encore servir quasiment à l'identique pour une troisième année et si l'année prochaine j'ai de nouveaux niveaux à préparer ils me feront une quatrième année.
- Même remarque en classe. Il faut accepter que tout ne sera pas parfait et savoir se ménager lorsque cela est nécessaire. S'épuiser ou se rendre malade pour améliorer de quelques petits pourcents la qualité d'un cours ne vaut pas le coup. Et avoir besoin de beaucoup de temps de récupération empiète fortement sur le temps libre. Et pour le coup je parle en toute connaissance de cause ayant beaucoup de mal à ne pas me donner à fond même quand je sens la maladie poindre, d'ailleurs j'ai pris mes bonnes résolutions par avance sur la question.
- Accepter que les évaluations ne seront pas suffisantes. Je pense tout particulièrement à mes collègues de philosophie qui se retrouvent presque exclusivement avec des classes à 35 sans aucun dédoublement cette année et au conseil de leur IPR de faire moins d'évaluations et des évaluations moins longues à corriger. Bienvenue aux QCM et aux petites interrogations, au revoir aux DM et aux devoirs très chronophages. Si l'administration refuse de nous donner les conditions nécessaires pour que les évaluations que nous estimons souhaitables soient corrigeables en un temps raisonnable et ben dommage, il faut accepter d'en faire moins!
Pour résumer il faut accepter la réalité de l'enseignement et des moyens qui nous sont donnés. Il faut être près à ne pas faire un travail parfait, voir même de faire mal son travail. Pour moi c'est le seul moyen car sinon tu peux passer y passer 70h par semaine tout en réussissant à ne pas être satisfait.
A noter que ce détachement peux être très compliqué. Il y a un fort sentiment omniprésent de culpabilité sur la question qui existe dans la société, de la part d'une parité de l'administration et de certains collègues. Il est d'autant plus facile de culpabiliser que différentes personnes peuvent lâcher sur différentes choses et donc globalement si on cherche on trouvera toujours un collègue qui fait mieux ou plus sur un sujet donné.
Ce détachement entraîne aussi une certaine perte de sens, si on abandonne les élèves à leur triste sort car il est impossible pour nous de faire autrement, ou il n'est pas envisageable de faire autrement au vu des conditions et de la rémunération, on se demande rapidement à quoi bon faire ce métier. D'ailleurs de nombreuses études, dans le milieu du travail en général, montre à quel point ce genre de situation peut être difficile.
Après plein de professeurs arrivent à le faire. Personnellement c'est entièrement le cas sur le travail hors de la classe et je progresse sur le fait de me ménager un peu plus en classe. Avec d'ailleurs sans aucune perte d'efficacité, j'apprends à me fatiguer moins et honnêtement je ne pense pas que mes cours en souffre bien au contraire. Mais je pense qu'il faut dès le début ne pas chercher à faire au mieux mais à faire au mieux dans des conditions raisonnables, de fixer les limites et de bien être au clair sur ce qui relève de l'essentiel et du ''si j'ai le temps''.
- ElyasEsprit sacré
Oui, c'est possible et même d'en avoir énormément si on respecte certaines règles : on ne bosse que les deux premiers jours de vacances et le dernier (pour les petites vacances), on se donne une heure par jour à la maison pour le boulot (le reste, on fait au boulot) et on se rappelle que le boulot, c'est le boulot, pas une mission de sauveur du monde. On explosera les durées que j'ai mises mais ça permet d'avoir tout de même énormément de temps. Ah oui, on évite les réunions inutiles du soir (genre CA et autres). On préfère aussi téléphoner que de donner un rendez-vous le soir dans l'établissement.
- BalthamosDoyen
Ce n'est pas facile.
Je commence à trouver un équilibre après des années d'enseignement...
C'est possible mais ce n'est pas facile de s'arrêter, d'admettre que le cours de demain ne sera pas parfait, ne sera pas finalisé.
Je commence à trouver un équilibre et j'ose me dire stop et pas grave si je ne suis pas prêt, j'ai aussi besoin de temps pour moi.
Ce n'est pas facile le soir de débrancher. J'ai même un collègue qui part en vacances dans les tranchées pour montrer les photos à ses élèves.
Le boulot reste très souvent dans un coin de tête et se réactive très facilement au moindre stimuli (reportage à la télé, vitrine dans un musée, etc.)
Je commence à trouver un équilibre après des années d'enseignement...
C'est possible mais ce n'est pas facile de s'arrêter, d'admettre que le cours de demain ne sera pas parfait, ne sera pas finalisé.
Je commence à trouver un équilibre et j'ose me dire stop et pas grave si je ne suis pas prêt, j'ai aussi besoin de temps pour moi.
Ce n'est pas facile le soir de débrancher. J'ai même un collègue qui part en vacances dans les tranchées pour montrer les photos à ses élèves.
Le boulot reste très souvent dans un coin de tête et se réactive très facilement au moindre stimuli (reportage à la télé, vitrine dans un musée, etc.)
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- Spoiler:
- lene75Prophète
Il y a deux choses différentes qui peuvent empiéter sur le temps libre : le temps lui-même et la fatigue. Je ne peux pas mesurer la fatigue du travail d'infirmier, qui n'est sûrement pas le travail le plus reposant qui soit, mais il est évident qu'une heure de cours est beaucoup plus fatigante qu'une heure de travail de bureau. Et certaines heures avec des classes particulièrement difficiles peuvent être vraiment épuisantes, physiquement et nerveusement. De sorte que même dans des moments de temps libre sans boulot, tu peux ne pas avoir l'énergie pour avoir de vrais loisirs. Je pense par exemple à l'étonnement des amis si on refuse des dîners en soirée en semaine : quand la journée a été épuisante et qu'on sait qu'on doit être en forme pour le lendemain 8h, on a tendance à vouloir se reposer et se coucher tôt, et pas forcément l'énergie pour faire quelque chose de constructif de sa soirée. En comparaison, j'ai fait l'expérience d'un boulot à 39h, j'avais encore plein d'énergie le soir pour faire ce que je voulais.
Pour le reste les autres ont bien expliqué les choses : on peut se dégager du temps, mais c'est un combat permanent et ça suppose d'accepter de négliger son travail et d'être celui qui dit « non » et qui passe pour la feignasse de service. Non à l'administration, non aux inspecteurs, non aux parents, non aux élèves... et même souvent non aux collègues zélés.
Comme j'enseigne la philo, je me permets de revenir sur une remarque faite plus haut. Il faut également savoir que notre métier est fait d'injonctions contradictoires, qui se multiplient ces dernières années. Nos IPR passent leur temps à nous dire qu'ils ont conscience de l'accroissement de notre charge de travail ces dernières années et nous disent de nous ménager, de faire moins de devoirs et de passer moins de temps en corrections, mais dans le même courrier ou discours, ils expliquent ce qu'ils entendent par « moins » : c'est 8 devoirs « complets » par an et par classe, dont au moins 3 en temps limité en 4h dans les conditions de l'examen (alors que dans nos établissements on nous dit que ce n'est pas possible à organiser sauf à venir surveiller bénévolement le samedi matin... pour chacune de nos 5 ou 6 classes, réponse des inspecteurs : c'est à vous de réussir à vous faire entendre dans vos établissements, sous-entendu c'est de votre faute si ce n'est pas possible) + la possibilité pour les élèves de se rattraper (donc corriger deux fois pour une seule note) + des exercices préparatoires corrigés mais pas forcément notés, et bien sûr 3 notes par trimestre pour faire une moyenne... c'est-à-dire que pour se ménager... il faudrait faire bien plus que ce qu'on fait déjà. Et des consignes comme ça, on en reçoit plusieurs fois par an. Donc d'un côté on te dit que tu cours à l'épuisement si tu ne te ménages pas (et donc en quelque sorte que c'est de ta faute si tu ne sais pas te ménager), et dans la même phrase on te demande d'en faire plus que tu n'en fais déjà. Les QCM et les petites interrogations, nos IPR nous répètent sans cesse qu'ils y sont opposés. Ce n'est pas ça qu'ils entendent par des petits devoirs, ce sont des choses bien plus compliquées et chronophages. Alors il faut prendre sur soi de fermer les yeux et les oreilles, de faire ce qu'on peut, et d'affronter les revendications des élèves en classe et des parents en conseil de classe, qui se plaignent que les élèves ne sont pas assez préparés, que tel collègue a fait plus ou moins et que s'ils ne réussissent pas, c'est ou ce sera de ta faute. Le tout en essayant de limiter la perte de sens, parce qu'on a vite fait de se dire que son travail n'a pas grand sens si on ne peut pas tout mettre en oeuvre pour faire progresser ses élèves. Quelqu'un le disait plus haut : il faut accepter parfois, souvent, de ne rien pouvoir faire pour aider ses élèves si on ne veut pas se sacrifier soi-même et courir au burn-out.
Moyennant tout ça, avec un peu de bouteille, il est possible de se ménager du temps pour ses loisirs ou sa famille, surtout pendant les vacances scolaires.
Restent des imprévisibles :
- le lieu d'affectation : être à 1h30 ou 10 min de chez soi, ça ne donne pas le même quotidien, être sur un ou trois établissements différents, même chose, avoir des élèves faciles ou difficiles, idem.
- le service qu'on te fait : combien de classes, combien de programmes différents à préparer, quel effectif dans tes classes, quels profils de classes.
- l'emploi du temps. Quand tu as un emploi du temps « gruyère » avec plus de 30h sur place et pas vraiment de possibilité de travailler sur place, ce n'est pas du tout la même chose que si tu as un emploi du temps ramassé.
J'en oublie sûrement, mais ça fait qu'on n'a pas tous le même métier et que de ce point de vue c'est un peu la loterie.
Pour le reste les autres ont bien expliqué les choses : on peut se dégager du temps, mais c'est un combat permanent et ça suppose d'accepter de négliger son travail et d'être celui qui dit « non » et qui passe pour la feignasse de service. Non à l'administration, non aux inspecteurs, non aux parents, non aux élèves... et même souvent non aux collègues zélés.
Comme j'enseigne la philo, je me permets de revenir sur une remarque faite plus haut. Il faut également savoir que notre métier est fait d'injonctions contradictoires, qui se multiplient ces dernières années. Nos IPR passent leur temps à nous dire qu'ils ont conscience de l'accroissement de notre charge de travail ces dernières années et nous disent de nous ménager, de faire moins de devoirs et de passer moins de temps en corrections, mais dans le même courrier ou discours, ils expliquent ce qu'ils entendent par « moins » : c'est 8 devoirs « complets » par an et par classe, dont au moins 3 en temps limité en 4h dans les conditions de l'examen (alors que dans nos établissements on nous dit que ce n'est pas possible à organiser sauf à venir surveiller bénévolement le samedi matin... pour chacune de nos 5 ou 6 classes, réponse des inspecteurs : c'est à vous de réussir à vous faire entendre dans vos établissements, sous-entendu c'est de votre faute si ce n'est pas possible) + la possibilité pour les élèves de se rattraper (donc corriger deux fois pour une seule note) + des exercices préparatoires corrigés mais pas forcément notés, et bien sûr 3 notes par trimestre pour faire une moyenne... c'est-à-dire que pour se ménager... il faudrait faire bien plus que ce qu'on fait déjà. Et des consignes comme ça, on en reçoit plusieurs fois par an. Donc d'un côté on te dit que tu cours à l'épuisement si tu ne te ménages pas (et donc en quelque sorte que c'est de ta faute si tu ne sais pas te ménager), et dans la même phrase on te demande d'en faire plus que tu n'en fais déjà. Les QCM et les petites interrogations, nos IPR nous répètent sans cesse qu'ils y sont opposés. Ce n'est pas ça qu'ils entendent par des petits devoirs, ce sont des choses bien plus compliquées et chronophages. Alors il faut prendre sur soi de fermer les yeux et les oreilles, de faire ce qu'on peut, et d'affronter les revendications des élèves en classe et des parents en conseil de classe, qui se plaignent que les élèves ne sont pas assez préparés, que tel collègue a fait plus ou moins et que s'ils ne réussissent pas, c'est ou ce sera de ta faute. Le tout en essayant de limiter la perte de sens, parce qu'on a vite fait de se dire que son travail n'a pas grand sens si on ne peut pas tout mettre en oeuvre pour faire progresser ses élèves. Quelqu'un le disait plus haut : il faut accepter parfois, souvent, de ne rien pouvoir faire pour aider ses élèves si on ne veut pas se sacrifier soi-même et courir au burn-out.
Moyennant tout ça, avec un peu de bouteille, il est possible de se ménager du temps pour ses loisirs ou sa famille, surtout pendant les vacances scolaires.
Restent des imprévisibles :
- le lieu d'affectation : être à 1h30 ou 10 min de chez soi, ça ne donne pas le même quotidien, être sur un ou trois établissements différents, même chose, avoir des élèves faciles ou difficiles, idem.
- le service qu'on te fait : combien de classes, combien de programmes différents à préparer, quel effectif dans tes classes, quels profils de classes.
- l'emploi du temps. Quand tu as un emploi du temps « gruyère » avec plus de 30h sur place et pas vraiment de possibilité de travailler sur place, ce n'est pas du tout la même chose que si tu as un emploi du temps ramassé.
J'en oublie sûrement, mais ça fait qu'on n'a pas tous le même métier et que de ce point de vue c'est un peu la loterie.
- KilmenyEmpereur
Je vieillis peut-être ou je n'ai pas de bonnes méthodes de travail, mais depuis la réforme du lycée, je peine de plus en plus à trouver du temps libre.
_________________
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- HélipsProphète
Qu'est-ce qu'on entend par "temps libre" ?
Parce que si c'est "je regarde l'emploi du temps d'un prof pas trop mal loti, et c'est cool, il y a un jour off par semaine en plus du week-end", ben...
En revanche, oui, comme l'ont dit plein de gens avant moi, en se disciplinant sur reprendre des cours pas parfaits mais pas si mal de l'année précédente, ne pas forcément multiplier les projets (ce qui ne veut pas nécessairement dire 0 projet, mais pas 3 à la fois), en étant dans une équipe stable où on ne change pas niveaux tous les ans, oui, on peut se dégager du temps libre.
Et effectivement, ne pas négliger la fatigue : après une journée à 6h de cours, personnellement, je n'enquille pas sur un encadrement dans une association aussi sympa soit-elle, et physiquement, si je vais à la piscine, je me noie. Mais pour certains, la limite sera à 5h, d'autres à 8h, ça dépend de chacun, de l'âge des élèves, du nombre d'élèves...
Parce que si c'est "je regarde l'emploi du temps d'un prof pas trop mal loti, et c'est cool, il y a un jour off par semaine en plus du week-end", ben...
En revanche, oui, comme l'ont dit plein de gens avant moi, en se disciplinant sur reprendre des cours pas parfaits mais pas si mal de l'année précédente, ne pas forcément multiplier les projets (ce qui ne veut pas nécessairement dire 0 projet, mais pas 3 à la fois), en étant dans une équipe stable où on ne change pas niveaux tous les ans, oui, on peut se dégager du temps libre.
Et effectivement, ne pas négliger la fatigue : après une journée à 6h de cours, personnellement, je n'enquille pas sur un encadrement dans une association aussi sympa soit-elle, et physiquement, si je vais à la piscine, je me noie. Mais pour certains, la limite sera à 5h, d'autres à 8h, ça dépend de chacun, de l'âge des élèves, du nombre d'élèves...
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- TangledingGrand Maître
Je réagis à ton message, @lene75 pour dire que je pense que le lieu commun "on n'a pas tous le même métier" est problématique et dangereux.
Je crois au contraire qu'on exerce tous le même métier, mais qu'on n'a pas les mêmes conditions d'exercice.
Sur tout le reste je suis d'accord avec tout ce que tu as dit et avec tout ce qui est dit ici globalement.
Je crois au contraire qu'on exerce tous le même métier, mais qu'on n'a pas les mêmes conditions d'exercice.
Sur tout le reste je suis d'accord avec tout ce que tu as dit et avec tout ce qui est dit ici globalement.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
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- TailleventFidèle du forum
Je vais aller dans le même sens que la majorité ici : oui, c'est tout à fait possible.
Au bout de cinq ans de métier (plus pas mal de remplacements avant), j'ai l'impression que les choses commencent à bien rouler.
Mais il faut clairement comprendre certaines choses, pour ça je te renvoie à plusieurs réponses précédentes. Je confirme en tout cas qu'il faut en finir avec le perfectionnisme : un cours a besoin d'être prêt à 80-90% ; le reste prend un temps qui tend vers l’infini et de toute façon, il ne pourra probablement pas être vraiment investi en cours. Accepter son imperfection et développer un sens de l'improvisation sont probablement les deux trucs les plus utiles pour s'en sortir.
Et il ne faut pas trop écouter les perfectionnistes qui après des décennies te disent qu'ils bossent 17 heures par jour alors qu'ils réutilisent toujours les mêmes cours. Ils sont probablement très angoissés, ou victimes de la société qui leur dit qu'ils ne font rien et qui les pousse à se noyer pour prouver qu'ils méritent leur salaire.
Au bout de cinq ans de métier (plus pas mal de remplacements avant), j'ai l'impression que les choses commencent à bien rouler.
Mais il faut clairement comprendre certaines choses, pour ça je te renvoie à plusieurs réponses précédentes. Je confirme en tout cas qu'il faut en finir avec le perfectionnisme : un cours a besoin d'être prêt à 80-90% ; le reste prend un temps qui tend vers l’infini et de toute façon, il ne pourra probablement pas être vraiment investi en cours. Accepter son imperfection et développer un sens de l'improvisation sont probablement les deux trucs les plus utiles pour s'en sortir.
Et il ne faut pas trop écouter les perfectionnistes qui après des décennies te disent qu'ils bossent 17 heures par jour alors qu'ils réutilisent toujours les mêmes cours. Ils sont probablement très angoissés, ou victimes de la société qui leur dit qu'ils ne font rien et qui les pousse à se noyer pour prouver qu'ils méritent leur salaire.
- MélisandeNeoprof expérimenté
Ce que tu appelles "temps libres" n'en est pas. Un professeur ne travaille pas 18h par semaine, il a 18h de cours par semaine, ce qui représente environ 35h à 45h par semaine suivant les semaines, sa discipline et son investissement. De plus, il faut savoir que les vacances sont les vacances des élèves et qu'en général, un professeur travaille pendant ces semaines-là pour avancer sur ses cours et la période suivante. Je travaille en général 15h par semaine durant les petites vacances, en été, je m'octroie 4 semaines de coupures, et je travaille 15h par semaine aussi durant les 4 autres semaines. Après, l'avantage est que tous les temps de travail faits à la maison sont faits au moment où on le souhaite. je préfère travailler le matin et me lève tôt durant les vacances pour travailler uniquement le matin et aussi les jours de pluie (je suis dans une région très pluvieuse). Quand il fait beau : je sors. Quand mes enfants étaient petits, je travaillais le soir, après dîner et pouvait m'occuper des enfants en journée et passer du temps avec eux. Mais il faut arrêter de penser qu'un professeur ne travaille que 18h par semaine (cela m'exaspère qu'autant de personnes puissent le croire).
- ElaïnaDevin
Elyas a écrit:Oui, c'est possible et même d'en avoir énormément si on respecte certaines règles : on ne bosse que les deux premiers jours de vacances et le dernier (pour les petites vacances), on se donne une heure par jour à la maison pour le boulot (le reste, on fait au boulot) et on se rappelle que le boulot, c'est le boulot, pas une mission de sauveur du monde. On explosera les durées que j'ai mises mais ça permet d'avoir tout de même énormément de temps. Ah oui, on évite les réunions inutiles du soir (genre CA et autres). On préfère aussi téléphoner que de donner un rendez-vous le soir dans l'établissement.
Voilà, c'est exactement ça.
Après il faut aussi apprendre à se détacher du regard des autres (s'ils te prennent pour la feignasse de service comme dit Lene), que ce soit collègues ou inspecteur ou cde. On n'a pas tous la même capacité à s'en tamponner le coquillard.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- TangledingGrand Maître
Le CA réunion inutile ? C'est la meilleure de l'année celle-là... On parle d'une instance décisionnaire de tout ce qui relève de l'autonomie des eple...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- angelxxxÉrudit
Oui, beaucoup même.
J'ajouterai qu'un contrôle bien pensé est un contrôle vite corrigé. Après, ça dépends du niveau et de la matière, mais je sais que personnellement, depuis que je fais rédiger sur une feuille imprimée, où je sais directement où trouver quelle réponse, je divise mon temps de correction par deux. D'ailleurs j'arrive mieux à lire sur du papier blanc que sur une feuille à carreaux.
Il faut aussi limiter le nombre d'évaluations où changer la forme : j'ai la chance d'avoir des travaux pratiques, je note donc chaque séance. Cela me rajoute du travail pendant la séance, mais j'en ramène moins à la maison puisque je fais moins d'évaluations sur table.
Pour ce qui est des projets, oui et non. J'ai deux classes à projet dont je suis responsable, ça tourne très bien, et ça ne me demande pas plus de travail qu'une heure normale, voire moins, puisque j'utilise les mêmes documents d'une année à l'autre. Cependant cela nous avait pris beaucoup de temps de préparation, pour faire un truc vraiment abouti. C'est payé en HSE chez moi, j'ai 1h/semaine de plus avec ces classes.
De manière générale, je travaille pas ou très peu pendant les petites vacances, et la première semaine des grandes vacances à fond pour mettre à jour mes cours. J'hallucine toujours de mes collègues qui travaillent jour et nuit, week end et vacances. D'autant plus s'ils ont la même matières ou une matière similaire.
Il faut limiter les réunions. Je ne vais à aucun réunion non obligatoire sauf si elle m'intéresse, ce qui est très rare. Il faut si possible discuter avec sa direction et ses collègues pour être intelligents quant aux autres réunions : nous ne faisons pas systématiquement des conseils de classes avec tous les professeurs. Certains conseils peuvent se faire en mode réduit (Ex : celui du deuxième trimestre de cinquième peut se faire avec un membre de la direction + PP + CPE, avec discussion préalable en salle des profs/en ligne si besoin). Cela permet aussi de les faire à d'autres moments, puisqu'il ne faut pas tout le monde : pendant une heure de trou par exemple.
Je pense que si je faisais mon service normal (12,5h), je pourrai facilement me libérer 4 à 5 1/2 journées si ce n'est plus. Actuellement j'ai accepté plusieurs missions, et je travaille trop, le soir tard, le week-end... Mais cela ne va pas durer.
J'ajouterai qu'un contrôle bien pensé est un contrôle vite corrigé. Après, ça dépends du niveau et de la matière, mais je sais que personnellement, depuis que je fais rédiger sur une feuille imprimée, où je sais directement où trouver quelle réponse, je divise mon temps de correction par deux. D'ailleurs j'arrive mieux à lire sur du papier blanc que sur une feuille à carreaux.
Il faut aussi limiter le nombre d'évaluations où changer la forme : j'ai la chance d'avoir des travaux pratiques, je note donc chaque séance. Cela me rajoute du travail pendant la séance, mais j'en ramène moins à la maison puisque je fais moins d'évaluations sur table.
Pour ce qui est des projets, oui et non. J'ai deux classes à projet dont je suis responsable, ça tourne très bien, et ça ne me demande pas plus de travail qu'une heure normale, voire moins, puisque j'utilise les mêmes documents d'une année à l'autre. Cependant cela nous avait pris beaucoup de temps de préparation, pour faire un truc vraiment abouti. C'est payé en HSE chez moi, j'ai 1h/semaine de plus avec ces classes.
De manière générale, je travaille pas ou très peu pendant les petites vacances, et la première semaine des grandes vacances à fond pour mettre à jour mes cours. J'hallucine toujours de mes collègues qui travaillent jour et nuit, week end et vacances. D'autant plus s'ils ont la même matières ou une matière similaire.
Il faut limiter les réunions. Je ne vais à aucun réunion non obligatoire sauf si elle m'intéresse, ce qui est très rare. Il faut si possible discuter avec sa direction et ses collègues pour être intelligents quant aux autres réunions : nous ne faisons pas systématiquement des conseils de classes avec tous les professeurs. Certains conseils peuvent se faire en mode réduit (Ex : celui du deuxième trimestre de cinquième peut se faire avec un membre de la direction + PP + CPE, avec discussion préalable en salle des profs/en ligne si besoin). Cela permet aussi de les faire à d'autres moments, puisqu'il ne faut pas tout le monde : pendant une heure de trou par exemple.
Je pense que si je faisais mon service normal (12,5h), je pourrai facilement me libérer 4 à 5 1/2 journées si ce n'est plus. Actuellement j'ai accepté plusieurs missions, et je travaille trop, le soir tard, le week-end... Mais cela ne va pas durer.
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Lisak40Expert spécialisé
Exactement ! En plus ne sont tenus d'assister au CA que les élus (ou leur remplaçant, en cas d'impossibilité), donc des gens qui se sont inscrits volontairement sur une liste, donc être au CA et trouver ses réunions "inutiles", heu comment dire ?
- Lisak40Expert spécialisé
angelxxx a écrit:Oui, beaucoup même.
J'ajouterai qu'un contrôle bien pensé est un contrôle vite corrigé. Après, ça dépends du niveau et de la matière, mais je sais que personnellement, depuis que je fais rédiger sur une feuille imprimée, où je sais directement où trouver quelle réponse, je divise mon temps de correction par deux. D'ailleurs j'arrive mieux à lire sur du papier blanc que sur une feuille à carreaux.
En LP, on a beau avoir préparé, re-préparé, re-repréparé l'évaluation, autant dans le fond que dans la forme, le correction peut s'avérer très ardue quand même (écriture illisible, phrases / mots qui ne veulent rien dire, ordre des questions non respecté, pas de numérotation, pas de marge, feuilles prises à l'envers, plus le reste : essayer de comprendre ce que les élèves ont parfois voulu dire, c'est parfois du sport...). Je ne dis pas que tu as tort, simplement que selon les élèves qu'on a, parfois on a beau avoir tout planifié, et ben y'a quand même des problèmes ; ceci dit j'ai la "chance" d'avoir beaucoup de copies blanches ou presque, tellement apprendre 10 mots de vocabulaire "c'est trop dur" (je suis en LP).
- TangledingGrand Maître
Même les élu-es ne sont pas tenu-es de siéger et il y a d'ailleurs un quorum. Mais en général on se présente pour être élu-e et siéger.
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- NestyaEsprit sacré
Oui bien sûr qu'on peut avoir du temps libre...quand on sait s'organiser. Alors, c'est vrai qu'en début de carrière, c'est plus compliqué mais avec le temps et de bonnes habitudes de travail, c'est tout à fait faisable. Personnellement, je ne travaille pas le week end, sauf 1h le dimanche soir pour préparer ma semaine. Durant les petites vacances, je travaille en général 2 jours la 1ère semaine et 2 jours la 2ème semaine. Durant l'été, je travaille entre 2 et 3 semaines.
Tout cela varie en fonction du nombre de "missions" qu'on a dans l'établissement. Quand j'organise ou que je fais partie de "gros" projets (préparation de sorties ou de voyages), j'ai beaucoup moins de temps libre car c'est vite chronophage.
Ce qui me prend le plus de temps, c'est la correction de copies (de Français) mais j'essaie maintenant de faire moins d'évaluations et j'essaie de corriger au collège sur mes heures de trou.
Tout cela varie en fonction du nombre de "missions" qu'on a dans l'établissement. Quand j'organise ou que je fais partie de "gros" projets (préparation de sorties ou de voyages), j'ai beaucoup moins de temps libre car c'est vite chronophage.
Ce qui me prend le plus de temps, c'est la correction de copies (de Français) mais j'essaie maintenant de faire moins d'évaluations et j'essaie de corriger au collège sur mes heures de trou.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- angelxxxÉrudit
Lisak40 a écrit:angelxxx a écrit:Oui, beaucoup même.
J'ajouterai qu'un contrôle bien pensé est un contrôle vite corrigé. Après, ça dépends du niveau et de la matière, mais je sais que personnellement, depuis que je fais rédiger sur une feuille imprimée, où je sais directement où trouver quelle réponse, je divise mon temps de correction par deux. D'ailleurs j'arrive mieux à lire sur du papier blanc que sur une feuille à carreaux.
En LP, on a beau avoir préparé, re-préparé, re-repréparé l'évaluation, autant dans le fond que dans la forme, le correction peut s'avérer très ardue quand même (écriture illisible, phrases / mots qui ne veulent rien dire, ordre des questions non respecté, pas de numérotation, pas de marge, feuilles prises à l'envers, plus le reste : essayer de comprendre ce que les élèves ont parfois voulu dire, c'est parfois du sport...). Je ne dis pas que tu as tort, simplement que selon les élèves qu'on a, parfois on a beau avoir tout planifié, et ben y'a quand même des problèmes ; ceci dit j'ai la "chance" d'avoir beaucoup de copies blanches ou presque, tellement apprendre 10 mots de vocabulaire "c'est trop dur" (je suis en LP).
Je suis en REP+, j'ai donc sensiblement le même profil d'élève vu ce qu'on envoie en LP. J'ai aussi ces problèmes là, mais justement, sur une feuille libre à carreaux, c'est amplifié. D'ailleurs tu cites toi mêmes des problèmes qui peuvent se régler sur une feuille mise en page par toi même.
1 question = 1 cadre pour écrire, à un endroit précis.
Plus de problème de numérotation, de marge, d'ordre de question. Et 50% de temps économisé.
A ça j'ajoute que ramasser les copies dans l'ordre alphabétique et mettant des pages vides pour les absents ça fait gagner aussi un peu de temps pour rentrer les notes
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Fesseur ProGuide spirituel
Avec le temps, on arrive mieux à s'organiser, à être rapide et efficace. ( et on peut aussi se détacher des réunions/projets... )
A part les "coups de bourre" des corrections, bulletins/conseils, il est possible d'avoir du temps libre oui.
Après, tout dépend également de son EDT, du fait d'être PP ou non et d'une classe difficile ou non et de ses conditions d'exercice.
On ne peut pas généraliser, c'est beaucoup en fonction des individus et des caractères.
A part les "coups de bourre" des corrections, bulletins/conseils, il est possible d'avoir du temps libre oui.
Après, tout dépend également de son EDT, du fait d'être PP ou non et d'une classe difficile ou non et de ses conditions d'exercice.
On ne peut pas généraliser, c'est beaucoup en fonction des individus et des caractères.
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Pourvu que ça dure...
- BalthazaardVénérable
Taillevent a écrit:Je vais aller dans le même sens que la majorité ici : oui, c'est tout à fait possible.
Au bout de cinq ans de métier (plus pas mal de remplacements avant), j'ai l'impression que les choses commencent à bien rouler.
Mais il faut clairement comprendre certaines choses, pour ça je te renvoie à plusieurs réponses précédentes. Je confirme en tout cas qu'il faut en finir avec le perfectionnisme : un cours a besoin d'être prêt à 80-90% ; le reste prend un temps qui tend vers l’infini et de toute façon, il ne pourra probablement pas être vraiment investi en cours. Accepter son imperfection et développer un sens de l'improvisation sont probablement les deux trucs les plus utiles pour s'en sortir.
Et il ne faut pas trop écouter les perfectionnistes qui après des décennies te disent qu'ils bossent 17 heures par jour alors qu'ils réutilisent toujours les mêmes cours. Ils sont probablement très angoissés, ou victimes de la société qui leur dit qu'ils ne font rien et qui les pousse à se noyer pour prouver qu'ils méritent leur salaire.
+1
Je pense que savoir improviser est fondamental, ce n'est d'ailleurs pas toujours ce que l'on a préparé qui marche le mieux. Je pense qu'il faut savoir saisir ce qu'offrent certains élèves qui jouent le jeu et être prêt à laisser tomber ce que l'on voulait absolument faire.
Je crois aussi que certaines matières sont favorisées, un prof de maths connait et maitrise à priori quasiment 100% du programme du lycée, il doit faire de la mise en forme bien sûr mais en principe il connait le fond. Je ne suis pas sûr que ce soit aussi facile dans d'autre matières, un professeur de Français n'a pas tout lu, je ne suis pas sûr non plus qu'un professeur d'histoire connaisse toutes les périodes de l'histoire de tous les pays...En plus nous pouvons parfaitement partir de rien, il est très facile d'improviser ou de trouver dans notre mémoire un exercice ou un problème à poser sans document annexe.
Complétement d'accord avec ce qui est dit en noir...je connais ce genre de gens, j'en ai vu un qui photocopiait une feuille que j'ai prise pour un parchemin tant elle était jaunie par le temps...
- ChlorisNiveau 1
Ayant deux enfants il faut être organiser au poil. Selon l’EDT c’est possible avec de la bouteille …
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