- Louise100Niveau 5
Swan a écrit:Bonjour Louise,
et bon courage dans ta réflexion
Comme de nombreuses personnes ici, j’aurais tendance à te conseiller de prendre d’abord soin de ta santé en entamant un traitement psychologique et en essayant de retrouver goût à la vie, et de te poser la question de la reconversion quand tu iras mieux et que tu ne seras plus confinée et en distanciel C’est une situation très compliquée à vivre pour de nombreuses personnes, qui joue beaucoup sur le moral, et d’autant plus pour une jeune personne vivant seule et ayant enchaîné 2 ans de prépa concours.
Ensuite, concernant le supérieur, il y a certes peu de poste, mais il y en a davantage en biologie qu’en lettres par exemple, et rien ne t’empêche de te lancer dans un cursus de recherche (thèse), pour finalement ne pas y rester si tu ne trouves pas d’autre poste. Tu auras tenté le coup et aura appris tout un tas de choses. Mais en effet, il vaut mieux voir chercheuse ou enseignante-chercheuse comme une cerise sur le gâteau, qui est néanmoins tout à fait accessible à une personne brillante et motivée.
Si c’est ce que tu souhaites faire, je crois qu’il y a plus ou moins 3 possibilités :
- faire un double cursus médecine/bio (avec des équivalences et dispenses pour certaines UE)
- te réorienter en bio après quelques années de médecine (par exemple au moment du master ou de la thèse). A noter que je connais une personne qui a passé le concours voie parallèle pour l’ENS en bio après avoir fait quelques années de médecine. De manière générale, si tu pars en bio, essaie de voir si tu peux rejoindre des cursus sélectifs de ce genre, car cela t’ouvrira des portes pour les thèses et rendra ton CV plus attractif pour les postes de chercheuse.
- finir médecine, puis enchaîner sur une thèse en bio (ce sera rémunéré, donc pas une perte d’années)
Enfin, tu peux très bien faire médecine et bosser dans le privé après, ou dans des administrations publiques. Or, si tu souhaites travailler dans l’industrie pharmaceutique, par exemple, sache que les médecins sont toujours plus recherchés que les biologistes (il y a des postes pour les biologistes néanmoins, je te rassure ;-))
Bon courage dans tes recherches et réflexions en tout cas
Coucou ! Pour la recherche, comme je l'ai dit précédemment je ne me vois vraiment pas entamer un tel marathon pour le moment (déjà que je suis limite en burn out avec une P2 sans options je préfère même pas imaginer haha)...
Concernant médecine, que veux-tu dire par bosser dans le privé ? Dans le sens se mettre à son compte ? De même pour les administrations publiques, je vois pas trop de quoi tu parles si tu pouvais m'éclairer
La biologie médicale j'y ai pensé en effet, loin de l'hôpital, des patients. Mais je ne suis pas sûre que ça me plairait en fait...
- Ramanujan974Érudit
Louise100 a écrit:Entre soigner quelqu'un et aider un élève, je préfère le second choix x100.
Attention à la comparaison.
Quelqu'un qui va chez le médecin VEUT être soigné et va, en général, l'écouter et suivre ses recommandations.
Ce qui est loin d'être le cas de l'élève...
- amourExpert
Ramanujan974 a écrit:Louise100 a écrit:Entre soigner quelqu'un et aider un élève, je préfère le second choix x100.
Attention à la comparaison.
Quelqu'un qui va chez le médecin VEUT être soigné et va, en général, l'écouter et suivre ses recommandations.
Ce qui est loin d'être le cas de l'élève...
Justement! Attention à la comparaison...un patient n'est pas un élève, et être mal soigné, ou mauvais soignant, ça n'est une option réjouissante pour personne, ni le patient, ni le soignant...
- SwanNiveau 7
Bonjour Louise,
Par travailler dans le privé, je veux dire travailler dans une entreprise (par exemple dans l’industrie pharmaceutique, les boîtes développant du matériel médical, etc.), et qui ont besoin de médecins pour leur expertise scientifique. Concernant l’administration publique, je parle de divers postes de fonctionnaires de catégorie A (dans les universités, ministères, hôpitaux, etc...)
Il faut voir les raisons de ton burnout : si c’est lié à une charge trop importante de travail actuellement, je comprends tes arguments. Si c’est lié à un état d’esprit ou au confinement, c’est différent
En tout cas, si tu décides finalement de te réorienter rapidement vers l’enseignement, comme de nombreuses personnes ici je te conseillerais vivement de faire un master en bio, dans la spécialité qui t’enchante (ou même de continuer médecine jusqu’à bac+5 et faire valider cela par un master) et de te présenter ensuite à l’agrégation. Tu pourras également te présenter au CAPES en candidat libre, mais évite le master MEEF si tu peux éviter : tu n’apprendras rien d’un point de vue disciplinaire et te fermeras énormément de portes au cas où tu veuilles à nouveau te réorienter quelques années plus tard. Sans compter qu’il ne te permettra pas d’atteindre un niveau suffisant pour préparer l’agrégation.
Bon courage encore, surtout en ces mois d’hiver qui accentuent souvent la déprime
Par travailler dans le privé, je veux dire travailler dans une entreprise (par exemple dans l’industrie pharmaceutique, les boîtes développant du matériel médical, etc.), et qui ont besoin de médecins pour leur expertise scientifique. Concernant l’administration publique, je parle de divers postes de fonctionnaires de catégorie A (dans les universités, ministères, hôpitaux, etc...)
Il faut voir les raisons de ton burnout : si c’est lié à une charge trop importante de travail actuellement, je comprends tes arguments. Si c’est lié à un état d’esprit ou au confinement, c’est différent
En tout cas, si tu décides finalement de te réorienter rapidement vers l’enseignement, comme de nombreuses personnes ici je te conseillerais vivement de faire un master en bio, dans la spécialité qui t’enchante (ou même de continuer médecine jusqu’à bac+5 et faire valider cela par un master) et de te présenter ensuite à l’agrégation. Tu pourras également te présenter au CAPES en candidat libre, mais évite le master MEEF si tu peux éviter : tu n’apprendras rien d’un point de vue disciplinaire et te fermeras énormément de portes au cas où tu veuilles à nouveau te réorienter quelques années plus tard. Sans compter qu’il ne te permettra pas d’atteindre un niveau suffisant pour préparer l’agrégation.
Bon courage encore, surtout en ces mois d’hiver qui accentuent souvent la déprime
- julilibulleNiveau 10
Louise,
pour le burn out, ce qui m'a aidée :
- voir un psy
- me mettre en arrêt (en fait, je ne l'ai pas fait mais j'aurais dû. J'étais dans un épuisement physique et émotionnel très intense).
- je ne voulais pas prendre d'anti-dépresseurs et j'ai compensé avec des compléments alimentaires : le safran, griffonia, magnesium. Cela a été une vraie aide pour moi.
- cultiver des moments de bien-être.
Il faut d'abord travailler sur ce point avant d'envisager un changement de voie.
pour le burn out, ce qui m'a aidée :
- voir un psy
- me mettre en arrêt (en fait, je ne l'ai pas fait mais j'aurais dû. J'étais dans un épuisement physique et émotionnel très intense).
- je ne voulais pas prendre d'anti-dépresseurs et j'ai compensé avec des compléments alimentaires : le safran, griffonia, magnesium. Cela a été une vraie aide pour moi.
- cultiver des moments de bien-être.
Il faut d'abord travailler sur ce point avant d'envisager un changement de voie.
- Louise100Niveau 5
[quote="Ramanujan974"]
Oh, ça c'est pas vrai par contre ^^
En cabinet peut-être, mais pour avoir fait des stages à l'hôpital public, y a énormément de patients qui ne veulent pas rester et qui suivent absolument pas les conseils du médecin. De même, il y a un manque de reconnaissance considérable envers les soignants (insultes voire crachat même si c'est rare) parce que les patients se considèrent comme des "rois".
Louise100 a écrit:
Attention à la comparaison.
Quelqu'un qui va chez le médecin VEUT être soigné et va, en général, l'écouter et suivre ses recommandations.
Ce qui est loin d'être le cas de l'élève...
Oh, ça c'est pas vrai par contre ^^
En cabinet peut-être, mais pour avoir fait des stages à l'hôpital public, y a énormément de patients qui ne veulent pas rester et qui suivent absolument pas les conseils du médecin. De même, il y a un manque de reconnaissance considérable envers les soignants (insultes voire crachat même si c'est rare) parce que les patients se considèrent comme des "rois".
- Louise100Niveau 5
amour a écrit:Justement! Attention à la comparaison...un patient n'est pas un élève, et être mal soigné, ou mauvais soignant, ça n'est une option réjouissante pour personne, ni le patient, ni le soignant...
Effectivement, là je vois le fait de soigner comme un boulot à finir au + vite donc j'aurais peur que ça en pâtisse pour tout le monde...
- Louise100Niveau 5
Swan a écrit:Bonjour Louise,
Par travailler dans le privé, je veux dire travailler dans une entreprise (par exemple dans l’industrie pharmaceutique, les boîtes développant du matériel médical, etc.), et qui ont besoin de médecins pour leur expertise scientifique. Concernant l’administration publique, je parle de divers postes de fonctionnaires de catégorie A (dans les universités, ministères, hôpitaux, etc...)
Il faut voir les raisons de ton burnout : si c’est lié à une charge trop importante de travail actuellement, je comprends tes arguments. Si c’est lié à un état d’esprit ou au confinement, c’est différent
En tout cas, si tu décides finalement de te réorienter rapidement vers l’enseignement, comme de nombreuses personnes ici je te conseillerais vivement de faire un master en bio, dans la spécialité qui t’enchante (ou même de continuer médecine jusqu’à bac+5 et faire valider cela par un master) et de te présenter ensuite à l’agrégation. Tu pourras également te présenter au CAPES en candidat libre, mais évite le master MEEF si tu peux éviter : tu n’apprendras rien d’un point de vue disciplinaire et te fermeras énormément de portes au cas où tu veuilles à nouveau te réorienter quelques années plus tard. Sans compter qu’il ne te permettra pas d’atteindre un niveau suffisant pour préparer l’agrégation.
Bon courage encore, surtout en ces mois d’hiver qui accentuent souvent la déprime
Pour le burn out, c'est un tout :
-Les études de médecine sont exigeantes et sans encadrement. Pendant un semestre, on nous file un programme avec une centaine de chapitres et on doit bachoter jusqu'aux partiels. Pas de suivi, pas de TP, pas de devoirs... Pour quelqu'un comme moi qui a besoin de cadre, c'est très dur.
-Je ne me sens pas épanouie, pas à ma place. Quand je vois l'enthousiasme de certains dès que y a du concret alors que ça m'ennuie, c'est dur aussi.
-Le confinement n'aide en rien. Après 2 ans sans vie sociale, j'ai eu le malheur d'avoir une deuxième P1 avec deux mois supplémentaires de P1. Le comble, c'est que l'on nous a aussi réduit considérablement nos vacances. Mes vacances d'été n'ont donc été en rien reposantes lol Et cette année, je suis ENCORE condamnée à rester chez moi, sans vie sociale. Même si je parle à mes amies, ça ne remplace pas les sorties que j'aurais pu faire. Je ne pense qu'à médecine matin, midi, soir, c'est éreintant.
Concernant l'agrégation
-En médecine, l'équivalence de master s'obtient en bac+6. Vu mon état, alors que je ne suis qu'en P2, je t'avoue que je suis pour le moment incapable de continuer et encore moins d'entamer un externat (qui vise à la préparation du concours des ECN). Surtout que les études de médecine n'ont rien avoir avec les épreuves de l'agrégation : je ne fais pas de biologie cellulaire, ni de géologie par exemple.
-Pour le master MEEF, effectivement on me l'a déconseillée ! Mais il n'y a aucun master qui permet de se préparer (même un peu) à la gestion de classe, la pédagogie ?
- Louise100Niveau 5
julilibulle a écrit:Louise,
pour le burn out, ce qui m'a aidée :
- voir un psy
- me mettre en arrêt (en fait, je ne l'ai pas fait mais j'aurais dû. J'étais dans un épuisement physique et émotionnel très intense).
- je ne voulais pas prendre d'anti-dépresseurs et j'ai compensé avec des compléments alimentaires : le safran, griffonia, magnesium. Cela a été une vraie aide pour moi.
- cultiver des moments de bien-être.
Il faut d'abord travailler sur ce point avant d'envisager un changement de voie.
D'accord, je pense que je vais aller en pharmacie me faire un petit stock de compléments alimentaires alors !
Pour les moments de bien-être, je ne sais pas quoi faire... Je tente de cuisiner (j'adore ça), de me poser devant des films sympas... Mais on fait vite le tour quand on est confiné en fait.
- LefterisEsprit sacré
J'ai vaguement vu ce fil, je comprends que tu fasses un burn out, j'en ai connu dans ma vie qui ont lâché médecine, pour diverses raisons (ils n'aimaient pas la médecine en fin de compte, ils détestaient le milieu). Cependant il faut quand même bien réfléchir et essayer de se projeter dans l'avenir, ce qui est difficile je l'admets. Imagine-toi dans dix, vingt, trente ans dans un métier déjà fortement déclassé, qui va devenir cauchemardesque après 2022 (augmentation des obligations de service, gestion managériale renforcée), extrêmement répétitif et ennuyeux (je suis reconverti, j'ai des points de comparaison), de plus en plus conflictuel (tu verras vite le fossé entre ton ambition de leur apporter quelque chose et leur agressivité, leur impolitesse). Ecoute les billets de Nicole Ferroni, tiens, ex-agrégée de SVT, elle tape très juste. Et pour prix de tes souffrances, une rémunération minable et une perspective de retraite au seuil de pauvreté si la réforme voit le jour.Louise100 a écrit:Swan a écrit:Bonjour Louise,
Par travailler dans le privé, je veux dire travailler dans une entreprise (par exemple dans l’industrie pharmaceutique, les boîtes développant du matériel médical, etc.), et qui ont besoin de médecins pour leur expertise scientifique. Concernant l’administration publique, je parle de divers postes de fonctionnaires de catégorie A (dans les universités, ministères, hôpitaux, etc...)
Il faut voir les raisons de ton burnout : si c’est lié à une charge trop importante de travail actuellement, je comprends tes arguments. Si c’est lié à un état d’esprit ou au confinement, c’est différent
En tout cas, si tu décides finalement de te réorienter rapidement vers l’enseignement, comme de nombreuses personnes ici je te conseillerais vivement de faire un master en bio, dans la spécialité qui t’enchante (ou même de continuer médecine jusqu’à bac+5 et faire valider cela par un master) et de te présenter ensuite à l’agrégation. Tu pourras également te présenter au CAPES en candidat libre, mais évite le master MEEF si tu peux éviter : tu n’apprendras rien d’un point de vue disciplinaire et te fermeras énormément de portes au cas où tu veuilles à nouveau te réorienter quelques années plus tard. Sans compter qu’il ne te permettra pas d’atteindre un niveau suffisant pour préparer l’agrégation.
Bon courage encore, surtout en ces mois d’hiver qui accentuent souvent la déprime
Pour le burn out, c'est un tout :
-Les études de médecine sont exigeantes et sans encadrement. Pendant un semestre, on nous file un programme avec une centaine de chapitres et on doit bachoter jusqu'aux partiels. Pas de suivi, pas de TP, pas de devoirs... Pour quelqu'un comme moi qui a besoin de cadre, c'est très dur.
-Je ne me sens pas épanouie, pas à ma place. Quand je vois l'enthousiasme de certains dès que y a du concret alors que ça m'ennuie, c'est dur aussi.
-Le confinement n'aide en rien. Après 2 ans sans vie sociale, j'ai eu le malheur d'avoir une deuxième P1 avec deux mois supplémentaires de P1. Le comble, c'est que l'on nous a aussi réduit considérablement nos vacances. Mes vacances d'été n'ont donc été en rien reposantes lol Et cette année, je suis ENCORE condamnée à rester chez moi, sans vie sociale. Même si je parle à mes amies, ça ne remplace pas les sorties que j'aurais pu faire. Je ne pense qu'à médecine matin, midi, soir, c'est éreintant.
Concernant l'agrégation
-En médecine, l'équivalence de master s'obtient en bac+6. Vu mon état, alors que je ne suis qu'en P2, je t'avoue que je suis pour le moment incapable de continuer et encore moins d'entamer un externat (qui vise à la préparation du concours des ECN). Surtout que les études de médecine n'ont rien avoir avec les épreuves de l'agrégation : je ne fais pas de biologie cellulaire, ni de géologie par exemple.
-Pour le master MEEF, effectivement on me l'a déconseillée ! Mais il n'y a aucun master qui permet de se préparer (même un peu) à la gestion de classe, la pédagogie ?
Essaie de t"imager quadragénaire, te mordant les doigts d'avoir laissé passer le train, te demandant comment tenir jusqu'à 67 ans. Il serait dommage de lâcher alors que tu as fait le plus difficile. Ou alors coupe la poire en deux : termine médecine, et après tu pourras toujours devenir enseignante. Mais le diplôme en poche, tu pourras faire demi-tour. Sinon, c'st le cul-de-sac.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- pailleauquebecFidèle du forum
Louise100 a écrit:pailleauquebec a écrit:En relisant ton message je me dis que tu as peut-être besoin d'aide pour sortir du fond du puits.
Je me demande si la priorité ce n'est pas celle-là finalement, car tu dis que tu es au fond du trou ce qui est quand même un sentiment fort.
As-tu pensé à te faire accompagner de ce côté-là ?
Être au fond du trou après 2 ans de travail comme un malade ce n'est pas très étonnant et je crois que tu vas avoir besoin d'aide pour remonter la pente.
Il faut vraiment faire cela avant de prendre toute décision. Car cela changera certainement ta vision des choses et aussi ta capacité à entreprendre de nouvelles choses.
Courage !
C'est vrai que mentalement ça va vraiment plus du tout, mais je ne sais pas quoi faire. Me conseillerais-tu d'aller voir un psychologue ?
Oui je crois que tu devrais aller voir un psychologue ou un psychiatre.
Tu essayes une fois et si ça ne convient pas tu en prends un autre.
J'ai eu besoin moi aussi de consulter pendant 2 ans ça m'a beaucoup aidé.
C'est très utile dans ce genre de situation, ils ont l'habitude tu verras.
Dans quelques mois voire un an tu auras remonté la pente.
Et à ce moment là tu verras certainement les choses de manière beaucoup plus positive et tu auras aussi l'énergie si il y a un changement à faire.
Là vraiment rien ne presse pour changer tu es jeune tu as le temps fais d'abord ce qu'il faut pour retrouver le moral.
Bon courage !
- Louise100Niveau 5
Lefteris a écrit:
J'ai vaguement vu ce fil, je comprends que tu fasses un burn out, j'en ai connu dans ma vie qui ont lâché médecine, pour diverses raisons (ils n'aimaient pas la médecine en fin de compte, ils détestaient le milieu). Cependant il faut quand même bien réfléchir et essayer de se projeter dans l'avenir, ce qui est difficile je l'admets. Imagine-toi dans dix, vingt, trente ans dans un métier déjà fortement déclassé, qui va devenir cauchemardesque après 2022 (augmentation des obligations de service, gestion managériale renforcée), extrêmement répétitif et ennuyeux (je suis reconverti, j'ai des points de comparaison), de plus en plus conflictuel (tu verras vite le fossé entre ton ambition de leur apporter quelque chose et leur agressivité, leur impolitesse). Ecoute les billets de Nicole Ferroni, tiens, ex-agrégée de SVT, elle tape très juste. Et pour prix de tes souffrances, une rémunération minable et une perspective de retraite au seuil de pauvreté si la réforme voit le jour.
Essaie de t"imager quadragénaire, te mordant les doigts d'avoir laissé passer le train, te demandant comment tenir jusqu'à 67 ans. Il serait dommage de lâcher alors que tu as fait le plus difficile. Ou alors coupe la poire en deux : termine médecine, et après tu pourras toujours devenir enseignante. Mais le diplôme en poche, tu pourras faire demi-tour. Sinon, c'st le cul-de-sac.
Aujourd'hui, j'ai donné 4h de cours (2h pour deux groupes différents) et c'est vrai que je commence à entrevoir le côté répétitif. Pour autant, j'aime tellement le contact avec les élèves, je ne m'ennuie pas une seule seconde en classe ! Je vais me renseigner pour Nicole Ferroni
Par contre, "tu as fait le plus difficile" ça c'est un énorme cliché entretenu par des gens qui n'ont jamais fait médecine malheureusement. La PACES est loin, très loin d'être l'année la plus difficile. C'est même la plus facile en fait, en terme de contenu et de compréhension. La deuxième année a 2x plus de volume et de difficulté en terme de cours, la seule différence c'est la pression du concours absente. Ensuite entre la 4ème et la 6ème année, on est externes et là c'est un enfer x100. Gardes, astreintes, mêlées à une vingtaines de collèges (des livres de 400 pages) à bachoter pour préparer le concours des ECN qui détermine la spécialité et la ville d'internat. Si après la P1, médecine c'était un long fleuve tranquille, crois moi je ne serais pas en burn-out. ^^
- Louise100Niveau 5
pailleauquebec a écrit:
Oui je crois que tu devrais aller voir un psychologue ou un psychiatre.
Tu essayes une fois et si ça ne convient pas tu en prends un autre.
J'ai eu besoin moi aussi de consulter pendant 2 ans ça m'a beaucoup aidé.
C'est très utile dans ce genre de situation, ils ont l'habitude tu verras.
Dans quelques mois voire un an tu auras remonté la pente.
Et à ce moment là tu verras certainement les choses de manière beaucoup plus positive et tu auras aussi l'énergie si il y a un changement à faire.
Là vraiment rien ne presse pour changer tu es jeune tu as le temps fais d'abord ce qu'il faut pour retrouver le moral.
Bon courage !
D'accord, je vais essayer de faire ça alors merci !
- adumbrateNiveau 10
Louise100 a écrit:
Aujourd'hui, j'ai donné 4h de cours (2h pour deux groupes différents) et c'est vrai que je commence à entrevoir le côté répétitif. Pour autant, j'aime tellement le contact avec les élèves, je ne m'ennuie pas une seule seconde en classe !
Sans que cela remette en compte le fait que tu puisses trouver ton bonheur dans l'enseignement, je pense qu'il ne faut pas t'appuyer sur cette expérience pour te dire qu'enseigner (dans le secondaire tout au moins) va te plaire. Ça me semble du même ordre que les cours particuliers : ça n'a pas grand-chose à voir avec le fait de se retrouver devant une classe au lycée ou au collège.
- adumbrateNiveau 10
Jenny a écrit:Attention aux balises.
C'est rectifié. Merci.
- Louise100Niveau 5
adumbrate a écrit:Louise100 a écrit:
Aujourd'hui, j'ai donné 4h de cours (2h pour deux groupes différents) et c'est vrai que je commence à entrevoir le côté répétitif. Pour autant, j'aime tellement le contact avec les élèves, je ne m'ennuie pas une seule seconde en classe !
Sans que cela remette en compte le fait que tu puisses trouver ton bonheur dans l'enseignement, je pense qu'il ne faut pas t'appuyer sur cette expérience pour te dire qu'enseigner (dans le secondaire tout au moins) va te plaire. Ça me semble du même ordre que les cours particuliers : ça n'a pas grand-chose à voir avec le fait de se retrouver devant une classe au lycée ou au collège.
Ouaip, j'en ai conscience t'inquiète... Surtout que je suis pas forcément autoritaire, rien que tout à l'heure il y a eu quelques bavardages et je leur ai demandé de baisser de volume (ce qu'ils ont fait) mais ça m'avait un peu "énervée", j'ose même pas imaginer devant une classe de collégiens voire lycéens...
- SeiGrand Maître
Jenny a écrit:Attention aux balises.
C'est vrai que voir Lefteris écrire "j'aime tellement le contact avec les élèves, je ne m'ennuie pas une seule seconde en classe !" me semblait particulièrement louche.
Louise, désolée de ce message HS. En tout cas, un burnout, c'est une dépression, et cette dépression est un signal très fort. Tu as raison de t'écouter. Un psy peut aussi t'aider pour démêler tes difficultés à t'assumer vis à vis de ta famille.
Je te souhaite tout le meilleur.
_________________
"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- LefterisEsprit sacré
Attention, je n'ai pas dit que c'était une formalité, sinon on ne rajouterait pas plusieurs années avant l'internat. Je sous entend seulement que tu as passé la sélection la plus difficile, la plus incertaine. Si tu te lances dans l'EN , la grosse sélection sera à la fin en principe, avec l'incertitude de réussir. Ou alors le Capes au rabais qui se profile, et encore il ne faut pas mésestimer le nombre de non-titularisations ou d'abandons en cours de stage. Et les SVT, ce n'est pas non plus les vacances : 9 probabilités sur 10 d'aller en collège, la réforme du lycée a saccagé la matière (vois les fils de collègues qui en parlent plus savamment que moi), et en collège, c'est une matière à 1H30 hebdomadaire, tu te prends 15 à 17 classes. Tu verras comment les élèves considèrent ta matière et le hiatus entre ce que tu aimes transmettre et la réalité se transformera vite en fossé abyssal. Je ne te parle même pas des conflits possibles concernant les contenus eux-mêmes.Louise100 a écrit:
Par contre, "tu as fait le plus difficile" ça c'est un énorme cliché entretenu par des gens qui n'ont jamais fait médecine malheureusement. La PACES est loin, très loin d'être l'année la plus difficile. C'est même la plus facile en fait, en terme de contenu et de compréhension. La deuxième année a 2x plus de volume et de difficulté en terme de cours, la seule différence c'est la pression du concours absente. Ensuite entre la 4ème et la 6ème année, on est externes et là c'est un enfer x100. Gardes, astreintes, mêlées à une vingtaines de collèges (des livres de 400 pages) à bachoter pour préparer le concours des ECN qui détermine la spécialité et la ville d'internat. Si après la P1, médecine c'était un long fleuve tranquille, crois moi je ne serais pas en burn-out. ^^
Exactement, ça ne donne aucune idée. J'ai fait de la formation pour adultes avant d'être enseignant, j'ai préparé des jeunes aux oraux de français pour des amis, j'enseigne un peu le grec à des adultes, j'ai commis de petits travaux en latin, et tout ça n'a strictement rien à voir. J'en ferais autant sans être enseignant d'ailleurs.adumbrate a écrit:
Sans que cela remette en compte le fait que tu puisses trouver ton bonheur dans l'enseignement, je pense qu'il ne faut pas t'appuyer sur cette expérience pour te dire qu'enseigner (dans le secondaire tout au moins) va te plaire. Ça me semble du même ordre que les cours particuliers : ça n'a pas grand-chose à voir avec le fait de se retrouver devant une classe au lycée ou au collège.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Louise100Niveau 5
Lefteris a écrit:
Attention, je n'ai pas dit que c'était une formalité, sinon on ne rajouterait pas plusieurs années avant l'internat. Je sous entend seulement que tu as passé la sélection la plus difficile, la plus incertaine. Si tu te lances dans l'EN , la grosse sélection sera à la fin en principe, avec l'incertitude de réussir. Ou alors le Capes au rabais qui se profile, et encore il ne faut pas mésestimer le nombre de non-titularisations ou d'abandons en cours de stage. Et les SVT, ce n'est pas non plus les vacances : 9 probabilités sur 10 d'aller en collège, la réforme du lycée a saccagé la matière (vois les fils de collègues qui en parlent plus savamment que moi), et en collège, c'est une matière à 1H30 hebdomadaire, tu te prends 15 à 17 classes. Tu verras comment les élèves considèrent ta matière et le hiatus entre ce que tu aimes transmettre et la réalité se transformera vite en fossé abyssal. Je ne te parle même pas des conflits possibles concernant les contenus eux-mêmes.
Oui je vois, dans ce sens tu as raison, même si je redouble la P2 par exemple je garde quand même ma place en médecine, j'ai gagné ma légitimé dans ce cursus. Mais là, je n'y arrive pas... Me mettre à réviser devant les cours me donne la nausée, m'imaginer interne me donne la nausée. Je ne sais pas si c'est à cause du covid, mais je n'arrive absolument plus à trouver ne serait-ce qu'un atome d'optimisme en médecine
Pourquoi enseigner les SVT au lycée c'est compliqué ? Et pourquoi la réforme a saccagé la matière ?
Ouais, j'ai peur de me prendre un gros mur en devenant prof... peut-être devrais-je simplement me limiter à faire des vacations pour des personnes motivées en + de mon futur travail sans entrer officiellement dans l'éducation nationale ? Je songe aussi à changer de domaine, voir du côté des ingénieurs...
Lefteris a écrit:
Exactement, ça ne donne aucune idée. J'ai fait de la formation pour adultes avant d'être enseignant, j'ai préparé des jeunes aux oraux de français pour des amis, j'enseigne un peu le grec à des adultes, j'ai commis de petits travaux en latin, et tout ça n'a strictement rien à voir. J'en ferais autant sans être enseignant d'ailleurs.
D'accord je vois, en fait c'est juste que j'ai peur de regretter de n'avoir jamais sauté le "pas". Mais si c'est pour me retrouver à faire de la discipline et la police toute la journée et finir en 2ème burn out, non merci...
- HORAHabitué du forum
Les collègues ont très bien résumé la situation : l'enseignement reste une activité très plaisante, mais il ne faut plus entrer dans l'Education Nationale, qui en plus de maltraiter ses agents de terrain, est devenue un piège. Les formations standard qui y mènent ne sont pas valorisées sur le marché de l'emploi et les clichés infects sur les enseignants en France sont très toxiques car ils collent des étiquettes stigmatisantes sur ceux qui essaient de sortir de cette administration. Et il est impossible que la situation s'améliore : comme le prédit Lefteris depuis longtemps, le management qui nous attend va broyer ce qu'il reste du service public dans l'EN.
Beaucoup de courage pour la mauvaise passe que tu traverses, @Louise100
Beaucoup de courage pour la mauvaise passe que tu traverses, @Louise100
- pseudo-intelloSage
Louise100 a écrit:Honnêtement, je ne trouve pas que je sois en train de fuir. Beaucoup de gens pensent effectivement que je me cherche des excuses pour médecine, parce que c'est dur, parce que c'est long, donc je cherche une facilité. Pourtant ce n'est pas le cas, je suis ambitieuse et prête à faire tous les sacrifices nécessaires pour trouver ma voie et mon bonheur. Mais être médecin, ce n'est pas ce qui me fait rêver. Entre soigner quelqu'un et aider un élève, je préfère le second choix x100.
C'est pour ça que j'avais mis "ressemble", en gras. Je te dis ce que peut supposer quelqu'un qui est loin, et qui n'est pas dans ta tête.
Je disais cela parce qu'il est clair que tu n'aimes pas la médecine, en fin de compte (la probabilité pour que tu sois à la bonne filière que que ta dépression soit seulement due au Covid ou au post-concours , si elle existe, est très faible, pour qui suit ce fil). Quand tu en parles, tes posts sont empreints de cohérence, de lucidité, et d'une maturité que tout le monde n'a pas à ton page.
Cependant, il semble que quand tu parles de l'enseignement, la cohérence est moins grande, comme s'il s'agissait de s'y réfugier à tout prix. Tu éludes plus ou moins le budget (à 20 ans, on peut se contenter de peu plus facilement qu'à 40 ou 60), la retraite (point crucial), la possibilité (pourtant si haute) d'être affectée en collège, et pas des plus faciles pour commencer (alors même que tu dis vouloir ne pas te retrouver devant des classes trop difficiles), et la charge de travail, alors que ce qui est supportable à 25 ans seule à la maison l'est moins quand tu rentres fatiguée de ta journée, que tu dois t'occuper des enfants jusqu'à leur coucher pour ENSUITE te mettre à tes copies ou tes diverses tâches plus ou moins utiles imposées par l'Education nationale).
D'où mon post. Tu te projettes très bien quand tu imagines ton cursus en médecine, mais moins quand tu envisages l'enseignement.
Sinon, non, aucun master ne prépare efficacement à la pédagogie, la gestion de classe. Les universitaires, à de rares exceptions près, sont des formateurs hors-sol qui n'ont plus la moindre idée de ce qu'est une salle de classe. La seule formation efficace serait d'assister à des cours IRL, avec des classes pas super faciles, et avec un collègue qui à autre chose à faire de sa vie que de consacrer 70 par semaine à son boulot.
... et encore, t'en n'as pas 25 en face de toi à la fois.Louise100 a écrit:
Oh, ça c'est pas vrai par contre ^^
En cabinet peut-être, mais pour avoir fait des stages à l'hôpital public, y a énormément de patients qui ne veulent pas rester et qui suivent absolument pas les conseils du médecin. De même, il y a un manque de reconnaissance considérable envers les soignants (insultes voire crachat même si c'est rare) parce que les patients se considèrent comme des "rois".
Louise100 a écrit:
Pourquoi enseigner les SVT au lycée c'est compliqué ? Et pourquoi la réforme a saccagé la matière ?
Parce que le lycée est très demandé (au collège, élèves plus difficile, "petite" matière, grand nombre de classes, stimulation intellectuelle moindre...), et que les affectations se font sous forme de points.
Par exemple, un de mes amis, pourtant agrégé en maths ET exerçant dans une académie où les agrégés reçoivent une bonification sur les vœux en lycée (ce qui ne serait, m'a-t-on dit, pas le cas partout), qui voulait absolument éviter le collège, s'est coltiné 13 ans de lycée techno pas facile où il donnait à ses élèves du boulot de niveau parfois/souvent inférieure (disait-il) à ce qu'il aurait donné en collège, dans un climat indiscipliné (confiscation récurrentes de portables, aussitôt remplacés, bruit, insolence...).
- LefterisEsprit sacré
Au bout d'un moment, c'est corriger des copies qui te donnera la nausée, voir préparer des cours selon des modèles qu'on t'imposera peut-être à court terme (flicage, mode des "compétences"). Les SVT au lycée perdent des postes car sortis du tronc commun, et hors spécialité, la matière compte pour du beurre. En collège, c'est pour certains élèves un sous-matière, où l'on fait encore plus les andouilles qu'ailleurs. Sous matière aussi pour l'administration, qui parfois fusionne les SVT dans un "pôle sciences" (réforme du collège) où il faut te battre entre collègues pour garder tes heures propres. De toute manière, au mieux c'est 1H30 par classe, donc au minimum 12 classes pour un certifié. L'idée de vacations juste pour te faire plaisir, pourquoi pas. L'EN, c'est vraiment un mur, et on n'a encore rien vu, 2022 sera un cauchemar.Louise100 a écrit: Oui je vois, dans ce sens tu as raison, même si je redouble la P2 par exemple je garde quand même ma place en médecine, j'ai gagné ma légitimé dans ce cursus. Mais là, je n'y arrive pas... Me mettre à réviser devant les cours me donne la nausée, m'imaginer interne me donne la nausée. Je ne sais pas si c'est à cause du covid, mais je n'arrive absolument plus à trouver ne serait-ce qu'un atome d'optimisme en médecine
Pourquoi enseigner les SVT au lycée c'est compliqué ? Et pourquoi la réforme a saccagé la matière ?
Ouais, j'ai peur de me prendre un gros mur en devenant prof... peut-être devrais-je simplement me limiter à faire des vacations pour des personnes motivées en + de mon futur travail sans entrer officiellement dans l'éducation nationale ? Je songe aussi à changer de domaine, voir du côté des ingénieurs...
Même sans ma boule de cristal, je peux prédire que faire la police (pour avoir le droit de parler dans le vide) , ne pas transmettre grand-chose et rentrer épuisée, c'est une option très probable.D'accord je vois, en fait c'est juste que j'ai peur de regretter de n'avoir jamais sauté le "pas". Mais si c'est pour me retrouver à faire de la discipline et la police toute la journée et finir en 2ème burn out, non merci...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MathadorEmpereur
Elles sont encore dans le tronc commun du cycle terminal, à raison de 2 heures-élève à partager avec les sciences physiques (et parfois les maths): on multiplie donc les classes du service typique de SVT, tout cela pour un programme dont on peut douter que les lycéens à profil non scientifique en retiendront vraiment quelque chose (par exemple, en Terminale on se retrouve à enseigner le modèle de Hardy-Weinberg avec des élèves qui n'ont pas fait de maths depuis un an: bon courage !). Finalement, les 2ndes paraissent comme désirables en comparaison…Lefteris a écrit:Les SVT au lycée perdent des postes car sortis du tronc commun, et hors spécialité, la matière compte pour du beurre.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- bobdomNiveau 8
Louise100 : Lefteris est malheureusement d'une grande lucidité quand il fait l'état des lieux de l'éducation nationale.
J'aimerais te dire qu'il a tort... Mais... c'est tout à fait ça. Et ce n'est pas parti pour s'arranger. Même si professeur est un beau métier — j'en suis convaincu — ce n'est sans doute pas le moment d'embarquer sur le Titanic... Donc, si jamais tu peux avoir une activité d'enseignement vacataire complémentaire à une profession de médecin, je pense que c'est un compromis tout à fait satisfaisant.
Ce qui est probable, c'est que tu fais l'expérience d'un contre-coup : après avoir dépensé une énergie considérable pour les concours de P1, tu te trouves épuisée. J'ai connu cela, moi aussi, il fut un temps. La réussite peut aussi être difficile à vivre, parce que lorsqu'on prépare un concours, on a, en quelque sorte, le nez dans le guidon... Bien qu'un concours soit fait de nombreux sacrifices, d'une certaine manière c'est confortable puisqu'on n'a pas à faire face au vertige de l'avenir, au vertige des possibles...
Bref : prendre du recul, parler à quelqu'un de ces difficultés, y compris à un médecin si nécessaire (car certains proches peuvent ne pas comprendre qu'une réussite puisse être difficile à vivre)... Tâcher de relativiser... Essayer de profiter de joies simples de l'existence (ce qu'on a souvent désappris à faire pendant l'année de concours)... renouer, en somme, avec le fil de la vie... ce qui n'est pas facile quand on a le sentiment d'être au bord du gouffre, à la croisée des chemins, j'en conviens.
J'aimerais te dire qu'il a tort... Mais... c'est tout à fait ça. Et ce n'est pas parti pour s'arranger. Même si professeur est un beau métier — j'en suis convaincu — ce n'est sans doute pas le moment d'embarquer sur le Titanic... Donc, si jamais tu peux avoir une activité d'enseignement vacataire complémentaire à une profession de médecin, je pense que c'est un compromis tout à fait satisfaisant.
Ce qui est probable, c'est que tu fais l'expérience d'un contre-coup : après avoir dépensé une énergie considérable pour les concours de P1, tu te trouves épuisée. J'ai connu cela, moi aussi, il fut un temps. La réussite peut aussi être difficile à vivre, parce que lorsqu'on prépare un concours, on a, en quelque sorte, le nez dans le guidon... Bien qu'un concours soit fait de nombreux sacrifices, d'une certaine manière c'est confortable puisqu'on n'a pas à faire face au vertige de l'avenir, au vertige des possibles...
Bref : prendre du recul, parler à quelqu'un de ces difficultés, y compris à un médecin si nécessaire (car certains proches peuvent ne pas comprendre qu'une réussite puisse être difficile à vivre)... Tâcher de relativiser... Essayer de profiter de joies simples de l'existence (ce qu'on a souvent désappris à faire pendant l'année de concours)... renouer, en somme, avec le fil de la vie... ce qui n'est pas facile quand on a le sentiment d'être au bord du gouffre, à la croisée des chemins, j'en conviens.
- fleur7Niveau 5
Louise, la troisième année est plus tranquille que la deuxième année mais avec plus de stages. Ton stage infirmier n'est pas le reflet du métier. Mon fils dès les premiers jours a eu le droit à toilette mortuaire et application de crème contre les hémorroïdes, je comprends que ces stages puissent être un choc, voire des repoussoirs. Cependant le métier offre tellement de possibilités, de diversités. Je pense que tu devrais te laisser du temps.
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