- CleroliDoyen
J'ai l'impression, à te lire, que ta décision est prise depuis un petit moment déjà. Tu devrais peut-être te renseigner sur les équivalences pour rejoindre un cursus classique (en demandant une année de césure en Médecine pour assurer tes arrières en cas de regret).Louise100 a écrit:pailleauquebec a écrit:Ayant moi aussi passé des concours, souvent l'année d'après on déprime.
Du coup c'est difficile d'avoir les idées claires et de faire un bon choix.
Je crois qu'il faut attendre de retrouver le moral.
La médecine est aussi un monde très vaste offrant de nombreuses possibilités, y compris d'enseigner si c'est ce qui te botte (à la fac ce qui est une très bonne place d'enseignant, voire d'enseignant chercheur).
Du coup je commencerais par prendre le temps de remonter la pente, profiter de la vie,... avant de décider quoi que ce soit.
Donc je finirais tranquillement P2 avant de décider en fin d'année : Courage !
Bah le problème, c'est que je suis dans cet état d'esprit depuis deux ans et demi quand même... ça fait 6 mois que la P1 est derrière moi et je n'ai toujours pas réussi à retrouver goût à la vie :/
Après, le covid n'aide pas, je suis isolée et je manque toutes les activités de P2 qui auraient pu m'aider un tant soit peu...
PS : As-tu réussi à nouer des relations amicales avec certains de tes camarades de promo ? Je doute fort que tu sois la seule à ressentir cette lassitude après un travail acharné de 2 ans pour décrocher ta place en P2. Plusieurs copines de ma fille ont préféré bifurquer en fin de 1re année, malgré un classement qui leur permettait raisonnablement de penser qu'elles réussiraient en doublant, car elles ne supportaient pas les modalités de travail. Tu as fait le choix de persévérer, ce n'est pas anodin.
- Louise100Niveau 5
Patience et raison a écrit:Si tu songes sérieusement à une réorientation, ne peux tu pas voir avec ton université? ou m'envoyer un MP j'ai à titre pro suivi la question des réorientation PACES dans une des académies franciliennes.
Tu veux dire contacter la scolarité de médecine ou bien les autres filières de l'université ?
- Louise100Niveau 5
Cleroli a écrit:J'ai l'impression, à te lire, que ta décision est prise depuis un petit moment déjà. Tu devrais peut-être te renseigner sur les équivalences pour rejoindre un cursus classique (en demandant une année de césure en Médecine pour assurer tes arrières en cas de regret).
PS : As-tu réussi à nouer des relations amicales avec certains de tes camarades de promo ? Je doute fort que tu sois la seule à ressentir cette lassitude après un travail acharné de 2 ans pour décrocher ta place en P2. Plusieurs copines de ma fille ont préféré bifurquer en fin de 1re année, malgré un classement qui leur permettait raisonnablement de penser qu'elles réussiraient en doublant, car elles ne supportaient pas les modalités de travail. Tu as fait le choix de persévérer, ce n'est pas anodin.
Ben disons que sur une semaine, va y avoir un ou deux jours max où je vais serrer les dents et me dire qu'il faut que je m'accroche jusqu'aux stages (je vais donc retrouver un peu de motivation) mais le reste des jours je serai au fond du puits... Mais oui t'inquiète je compte demander une année de césure. ^^
Concernant ma promo, j'ai eu la chance de tomber sur une faculté où les gens étaient très solidaires, personne se mettait les bâtons dans les roues. Du coup je me suis faite plein d'amies, j'ai un bon groupe. Par contre, dans ce groupe en tout cas, je suis la seule à être autant mal. Certaines sont dégoûtées de la P2 à cause du covid mais elles s'accrochent parce qu'elles savent que c'est une vocation pour elles d'être là donc elles arrivent malgré tout à surmonter cette épreuve contrairement à moi...
- julilibulleNiveau 10
Bonsoir Louise,
le choix qui s'impose à toi n'est pas du tout facile, en raison notamment de ta peur de décevoir tes parents. A travers tes messages, tu sembles subir ton orientation et ce n'est pas forcément la meilleure façon de commencer sa vie active.
J'ai un parcours atypique : à 23 ans, je suis devenue commissaire de police. Là aussi, concours ultra sélectif, j'étais poussée par mes parents mais à la différence de ta situation, c'était aussi un vrai choix pour moi. Et mes premières années dans le métier de commissaire ont été très plaisantes.
Seulement, plusieurs choses ont changé au fil des années : le métier de commissaire et mes convictions personnelles.
C'est un métier très exigeant sur le plan personnel : des semaines à 60 heures au bureau / des permanences de nuit et de week-end / une disponibilité que l'on considère comme totale (certains préfets ont exigé que des collègues reviennent sur leurs congés pour gérer une manif par exemple et même en vacances, mon téléphone pro ne cessait de sonner).
Finalement, des conditions de travail assez proches du milieu médical (que je connais bien, mon père ayant été chirurgien). Ce rythme de travail m'a littéralement usée (sans autre reconnaissance que celle du salaire, en milieu de carrière, je touchais 4500 euros par mois) et j'ai fait un burn out au bout de 17 ans. Un burn out puissant qui m'a littéralement conduite au bord du gouffre (j'ai songé au pire alors que j'ai 2 enfants qui étaient encore petits).
J'ai décidé de changer de vie et j'ai passé le concours de l'enseignement parce que j'ai une vraie fibre de la fonction publique. J'ai malheureusement échoué à l'agrégation mais j'ai eu le capes. J'ai été reclassée, j'ai perdu une partie de mon salaire (mais je gagne plus qu'un prof au même échelon) mais j'ai retrouvé confiance en moi et joie de vivre.
Tout n'est pas rose dans l'éducation nationale et sûrement que le fait d'avoir vu des situations extrêmement difficiles avant m'aide à garder le moral au quotidien. Mais je ne regrette pas du tout mon choix.
Je ne le regrette pas parce que j'aime profondément les élèves et il faut réfléchir à ça dans ton cas. J'ai toujours aimé être en contact avec des jeunes de tout milieu (je faisais du bénévolat dans les hôpitaux et dans des associations pour soutien scolaire quand j'étais à Sciences Po).
J'enseigne au collège et je prends beaucoup de plaisir dans la conception de mes séquences. Par contre, je ne trouve pas forcément un épanouissement intellectuel dans les copies que je lis ou dans les questions des élèves. Ce qui me plaît, c'est de les accompagner, de les faire progresser.
Et puis, en ce qui me concerne, j'ai retrouvé du temps. Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, mais pour moi oui et c'est un vrai luxe. Je ne suis plus stressée quand mon téléphone sonne par exemple. Je peux enfin être avec mes enfants.
Les métiers du corps médical sont des métiers exigeants, en terme d'investissement personnel, de temps, de prise de décision difficile aussi.
As-tu parlé de tes difficultés et de ton mal-être avec tes parents ? Parce que face à ta détresse, ils pourraient certainement comprendre.
Ma mère voulait que je sois commissaire pour la situation sociale. Quand j'ai fait mon burn out, j'ai cru qu'elle allait me reprocher de quitter une situation "enviable" mais vu l'état dans lequel j'étais, elle a finalement accepté ma reconversion (après, j'étais bien plus vieille que toi mais l'avis de ma mère comptait encore beaucoup).
le choix qui s'impose à toi n'est pas du tout facile, en raison notamment de ta peur de décevoir tes parents. A travers tes messages, tu sembles subir ton orientation et ce n'est pas forcément la meilleure façon de commencer sa vie active.
J'ai un parcours atypique : à 23 ans, je suis devenue commissaire de police. Là aussi, concours ultra sélectif, j'étais poussée par mes parents mais à la différence de ta situation, c'était aussi un vrai choix pour moi. Et mes premières années dans le métier de commissaire ont été très plaisantes.
Seulement, plusieurs choses ont changé au fil des années : le métier de commissaire et mes convictions personnelles.
C'est un métier très exigeant sur le plan personnel : des semaines à 60 heures au bureau / des permanences de nuit et de week-end / une disponibilité que l'on considère comme totale (certains préfets ont exigé que des collègues reviennent sur leurs congés pour gérer une manif par exemple et même en vacances, mon téléphone pro ne cessait de sonner).
Finalement, des conditions de travail assez proches du milieu médical (que je connais bien, mon père ayant été chirurgien). Ce rythme de travail m'a littéralement usée (sans autre reconnaissance que celle du salaire, en milieu de carrière, je touchais 4500 euros par mois) et j'ai fait un burn out au bout de 17 ans. Un burn out puissant qui m'a littéralement conduite au bord du gouffre (j'ai songé au pire alors que j'ai 2 enfants qui étaient encore petits).
J'ai décidé de changer de vie et j'ai passé le concours de l'enseignement parce que j'ai une vraie fibre de la fonction publique. J'ai malheureusement échoué à l'agrégation mais j'ai eu le capes. J'ai été reclassée, j'ai perdu une partie de mon salaire (mais je gagne plus qu'un prof au même échelon) mais j'ai retrouvé confiance en moi et joie de vivre.
Tout n'est pas rose dans l'éducation nationale et sûrement que le fait d'avoir vu des situations extrêmement difficiles avant m'aide à garder le moral au quotidien. Mais je ne regrette pas du tout mon choix.
Je ne le regrette pas parce que j'aime profondément les élèves et il faut réfléchir à ça dans ton cas. J'ai toujours aimé être en contact avec des jeunes de tout milieu (je faisais du bénévolat dans les hôpitaux et dans des associations pour soutien scolaire quand j'étais à Sciences Po).
J'enseigne au collège et je prends beaucoup de plaisir dans la conception de mes séquences. Par contre, je ne trouve pas forcément un épanouissement intellectuel dans les copies que je lis ou dans les questions des élèves. Ce qui me plaît, c'est de les accompagner, de les faire progresser.
Et puis, en ce qui me concerne, j'ai retrouvé du temps. Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, mais pour moi oui et c'est un vrai luxe. Je ne suis plus stressée quand mon téléphone sonne par exemple. Je peux enfin être avec mes enfants.
Les métiers du corps médical sont des métiers exigeants, en terme d'investissement personnel, de temps, de prise de décision difficile aussi.
As-tu parlé de tes difficultés et de ton mal-être avec tes parents ? Parce que face à ta détresse, ils pourraient certainement comprendre.
Ma mère voulait que je sois commissaire pour la situation sociale. Quand j'ai fait mon burn out, j'ai cru qu'elle allait me reprocher de quitter une situation "enviable" mais vu l'état dans lequel j'étais, elle a finalement accepté ma reconversion (après, j'étais bien plus vieille que toi mais l'avis de ma mère comptait encore beaucoup).
- LombalgiaNiveau 10
Si tes parents sont partisans de ta poursuite en médecine, on peut supposer qu'ils en financent les années d'étude ? De ce point de vue alors tu as une provision d'oxygène.
Pourquoi alors ne pas bifurquer vers un cursus scientifique te correspondant davantage (biologie ou autre pardon j'ai lu en diagonale) et le poursuivre pour enseigner dans le supérieur ?
- pailleauquebecFidèle du forum
En relisant ton message je me dis que tu as peut-être besoin d'aide pour sortir du fond du puits.
Je me demande si la priorité ce n'est pas celle-là finalement, car tu dis que tu es au fond du trou ce qui est quand même un sentiment fort.
As-tu pensé à te faire accompagner de ce côté-là ?
Être au fond du trou après 2 ans de travail comme un malade ce n'est pas très étonnant et je crois que tu vas avoir besoin d'aide pour remonter la pente.
Il faut vraiment faire cela avant de prendre toute décision. Car cela changera certainement ta vision des choses et aussi ta capacité à entreprendre de nouvelles choses.
Courage !
Je me demande si la priorité ce n'est pas celle-là finalement, car tu dis que tu es au fond du trou ce qui est quand même un sentiment fort.
As-tu pensé à te faire accompagner de ce côté-là ?
Être au fond du trou après 2 ans de travail comme un malade ce n'est pas très étonnant et je crois que tu vas avoir besoin d'aide pour remonter la pente.
Il faut vraiment faire cela avant de prendre toute décision. Car cela changera certainement ta vision des choses et aussi ta capacité à entreprendre de nouvelles choses.
Courage !
- RaptorWillNiveau 9
C'est drôle il y a 10 ans j'ai fais le choix d'arrêter ma première année de médecine (et sans vouloir me vanter je pense que j'aurais réussi) parce que je me suis rendu compte que je ne pouvais pas me passer des Mathématiques en premier et de l'enseignement en deuxième. Aujourd'hui je ne regrette pas mon choix, je n'ai pas été soutenu mais c'est dans ces moments là qu'on trouve nos véritables alliés.
Bref je te conseille d'arrêter médecine, une vie passer à déprimer c'est pas le top, vraiment.
Bref je te conseille d'arrêter médecine, une vie passer à déprimer c'est pas le top, vraiment.
_________________
"Je forme une entreprise qui n’eut jamais d’exemple, et dont l’exécution n’aura point d’imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi. " Rousseau
- BoubouleDoyen
Louise100 a écrit:A Tuin a écrit:
Moi si j'étais dans ton cas, je ne laisserais pas tomber la filière où tu es. Tu peux faire en sorte de te diriger pour devenir orthophoniste par exemple, qui permet d'aider tout en ayant aussi un regard extérieur. Je ne partirais pas dans l'enseignement pur jus. Vois ce qu'il y a comme branches possibles en lien avec ce que tu fais. Regarde pour orthophoniste, sérieusement. Je te verrais bien t'épanouir là dedans. Il y a le challenge d'aider autrui à progresser en trouvant la bonne méthode, et tout en ne reniant pas l'estime de tes parents qui malgré tout, semble compter à tes yeux. On ne peut pas occulter totalement ce paramètre non plus. Des gens le peuvent, mais après avoir réalisé le souhait des parents. Après coup avec la maturité, ils ont fait l'action pour faire plaisir, et après ils finissent toujours ou souvent par changer, pour se faire plaisir juste à eux, à leur tour.
Ben du coup si je décide de me réorienter vers de l'orthophonie, je laisse tomber médecine (c'est pas du tout les mêmes filières ni les mêmes études).
Concernant ce métier d'orthophoniste, je t'avoue que d'apparence il m'attire pas du tout.... Régler des problèmes de dyslexie, ce qui touche à la rééducation tout ça, je pense pas que ça m'épanouirait (encore une fois c'est trop dans le soin et quitte à rester dans le soin je préfère médecine). Après si ça se trouve tu as raison c'est peut-être ma voie !
Pourquoi orthophoniste quand on peut devenir phoniatre ? (Je n'ai sans doute pas compris.)
- amourExpert
Louise, au risque de me répéter: j'ai parlé de tes interrogations à un médecin cet après midi, il se trouve que sa nièce est orthophoniste: c'est pas mal de tests de déglutition, de travail avec des alzheimer, dans des ephads, de gestion de problèmes sociaux, très loin de l'image que les enseignants ont de l'ortho dans leur pratique pro : certains refusent de le faire mais c'est bien là l'avenir du métier d'orthophoniste. Ton message de départ témoignait d'une certaine répulsion au soin (tu n'aimes pas visiter les malades, etc) tous les métiers du soin sont encore bien plus liés au corps et à ses miasmes. C'est encore les médecins qui touchent le moins les corps, tu le sais, et ceux qui ne le font pas sont en général pas top.Bouboule a écrit:Louise100 a écrit:A Tuin a écrit:
Moi si j'étais dans ton cas, je ne laisserais pas tomber la filière où tu es. Tu peux faire en sorte de te diriger pour devenir orthophoniste par exemple, qui permet d'aider tout en ayant aussi un regard extérieur. Je ne partirais pas dans l'enseignement pur jus. Vois ce qu'il y a comme branches possibles en lien avec ce que tu fais. Regarde pour orthophoniste, sérieusement. Je te verrais bien t'épanouir là dedans. Il y a le challenge d'aider autrui à progresser en trouvant la bonne méthode, et tout en ne reniant pas l'estime de tes parents qui malgré tout, semble compter à tes yeux. On ne peut pas occulter totalement ce paramètre non plus. Des gens le peuvent, mais après avoir réalisé le souhait des parents. Après coup avec la maturité, ils ont fait l'action pour faire plaisir, et après ils finissent toujours ou souvent par changer, pour se faire plaisir juste à eux, à leur tour.
Ben du coup si je décide de me réorienter vers de l'orthophonie, je laisse tomber médecine (c'est pas du tout les mêmes filières ni les mêmes études).
Concernant ce métier d'orthophoniste, je t'avoue que d'apparence il m'attire pas du tout.... Régler des problèmes de dyslexie, ce qui touche à la rééducation tout ça, je pense pas que ça m'épanouirait (encore une fois c'est trop dans le soin et quitte à rester dans le soin je préfère médecine). Après si ça se trouve tu as raison c'est peut-être ma voie !
Pourquoi orthophoniste quand on peut devenir phoniatre ? (Je n'ai sans doute pas compris.)
- Louise100Niveau 5
julilibulle a écrit:Bonsoir Louise,
le choix qui s'impose à toi n'est pas du tout facile, en raison notamment de ta peur de décevoir tes parents. A travers tes messages, tu sembles subir ton orientation et ce n'est pas forcément la meilleure façon de commencer sa vie active.
J'ai un parcours atypique : à 23 ans, je suis devenue commissaire de police. Là aussi, concours ultra sélectif, j'étais poussée par mes parents mais à la différence de ta situation, c'était aussi un vrai choix pour moi. Et mes premières années dans le métier de commissaire ont été très plaisantes.
Seulement, plusieurs choses ont changé au fil des années : le métier de commissaire et mes convictions personnelles.
C'est un métier très exigeant sur le plan personnel : des semaines à 60 heures au bureau / des permanences de nuit et de week-end / une disponibilité que l'on considère comme totale (certains préfets ont exigé que des collègues reviennent sur leurs congés pour gérer une manif par exemple et même en vacances, mon téléphone pro ne cessait de sonner).
Finalement, des conditions de travail assez proches du milieu médical (que je connais bien, mon père ayant été chirurgien). Ce rythme de travail m'a littéralement usée (sans autre reconnaissance que celle du salaire, en milieu de carrière, je touchais 4500 euros par mois) et j'ai fait un burn out au bout de 17 ans. Un burn out puissant qui m'a littéralement conduite au bord du gouffre (j'ai songé au pire alors que j'ai 2 enfants qui étaient encore petits).
J'ai décidé de changer de vie et j'ai passé le concours de l'enseignement parce que j'ai une vraie fibre de la fonction publique. J'ai malheureusement échoué à l'agrégation mais j'ai eu le capes. J'ai été reclassée, j'ai perdu une partie de mon salaire (mais je gagne plus qu'un prof au même échelon) mais j'ai retrouvé confiance en moi et joie de vivre.
Tout n'est pas rose dans l'éducation nationale et sûrement que le fait d'avoir vu des situations extrêmement difficiles avant m'aide à garder le moral au quotidien. Mais je ne regrette pas du tout mon choix.
Je ne le regrette pas parce que j'aime profondément les élèves et il faut réfléchir à ça dans ton cas. J'ai toujours aimé être en contact avec des jeunes de tout milieu (je faisais du bénévolat dans les hôpitaux et dans des associations pour soutien scolaire quand j'étais à Sciences Po).
J'enseigne au collège et je prends beaucoup de plaisir dans la conception de mes séquences. Par contre, je ne trouve pas forcément un épanouissement intellectuel dans les copies que je lis ou dans les questions des élèves. Ce qui me plaît, c'est de les accompagner, de les faire progresser.
Et puis, en ce qui me concerne, j'ai retrouvé du temps. Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, mais pour moi oui et c'est un vrai luxe. Je ne suis plus stressée quand mon téléphone sonne par exemple. Je peux enfin être avec mes enfants.
Les métiers du corps médical sont des métiers exigeants, en terme d'investissement personnel, de temps, de prise de décision difficile aussi.
As-tu parlé de tes difficultés et de ton mal-être avec tes parents ? Parce que face à ta détresse, ils pourraient certainement comprendre.
Ma mère voulait que je sois commissaire pour la situation sociale. Quand j'ai fait mon burn out, j'ai cru qu'elle allait me reprocher de quitter une situation "enviable" mais vu l'état dans lequel j'étais, elle a finalement accepté ma reconversion (après, j'étais bien plus vieille que toi mais l'avis de ma mère comptait encore beaucoup).
Ton témoignage est très intéressant !
J'adore aussi le contact avec les jeunes, j'aime conseiller et aider, sentir que je peux être vraiment utile. Concernant l'épanouissement intellectuel, c'est vrai que perso j'aspire davantage à enseigner en lycée (notamment les classes scientifiques) voire faire des vacations à l'université. Le collège, on me l'a déconseillé parce qu'on m'a dit que les élèves sont vraiment très difficiles pour le coup (en pleine crise d'ado).
Oui, j'ai beaucoup parlé de ça avec eux. Ils ont bien vu à quel point j'étais mal et m'encouragent à changer de voie si ça peut faire mon bonheur. Le problème, c'est qu'ils voient bien que moi-même je suis perdue, je ne suis pas sûre de ce que je veux. Du coup, ils ont très peur que je regrette d'avoir quitté médecine parce que ça reste quand même une voie qui débouche sur plein de trucs et une voie "royale".
- Louise100Niveau 5
Lombalgia a écrit:
Si tes parents sont partisans de ta poursuite en médecine, on peut supposer qu'ils en financent les années d'étude ? De ce point de vue alors tu as une provision d'oxygène.
Pourquoi alors ne pas bifurquer vers un cursus scientifique te correspondant davantage (biologie ou autre pardon j'ai lu en diagonale) et le poursuivre pour enseigner dans le supérieur ?
Oui, effectivement ils ont moyen de m'aider (même si je travaille aussi de mon côté pour gagner de l'argent et avoir un minimum d'indépendance).
Concernant l'enseignement dans le supérieur, on m'a dit que pour le coup c'était très très difficile d'accès, il y avait très peu de posts. Même l'obtention de l'agrégation ne garantit pas à 100% d'enseigner dans le supérieur, donc je trouve que c'est une voie trop instable...
- JennyMédiateur
Attention, tu ne choisiras pas forcément d'être en collège ou en lycée les premières années. On peut très bien être agrégé et nommé en collège REP.
La gestion de classe peut aussi être plus simple dans un sens au collège. Le mot dans le carnet ou l'appel aux parents a moins d'effet sur des grands dadais. Au collège, ils sont plus fatigants en général, mais une classe techno ou une Tle bavarde ne sont pas forcément simples à gérer.
J'ai l'impression que tu stresses beaucoup sur la gestion de classe, ça s'apprend aussi.
La gestion de classe peut aussi être plus simple dans un sens au collège. Le mot dans le carnet ou l'appel aux parents a moins d'effet sur des grands dadais. Au collège, ils sont plus fatigants en général, mais une classe techno ou une Tle bavarde ne sont pas forcément simples à gérer.
J'ai l'impression que tu stresses beaucoup sur la gestion de classe, ça s'apprend aussi.
- Louise100Niveau 5
pailleauquebec a écrit:En relisant ton message je me dis que tu as peut-être besoin d'aide pour sortir du fond du puits.
Je me demande si la priorité ce n'est pas celle-là finalement, car tu dis que tu es au fond du trou ce qui est quand même un sentiment fort.
As-tu pensé à te faire accompagner de ce côté-là ?
Être au fond du trou après 2 ans de travail comme un malade ce n'est pas très étonnant et je crois que tu vas avoir besoin d'aide pour remonter la pente.
Il faut vraiment faire cela avant de prendre toute décision. Car cela changera certainement ta vision des choses et aussi ta capacité à entreprendre de nouvelles choses.
Courage !
C'est vrai que mentalement ça va vraiment plus du tout, mais je ne sais pas quoi faire. Me conseillerais-tu d'aller voir un psychologue ?
- Louise100Niveau 5
amour a écrit:
Louise, au risque de me répéter: j'ai parlé de tes interrogations à un médecin cet après midi, il se trouve que sa nièce est orthophoniste: c'est pas mal de tests de déglutition, de travail avec des alzheimer, dans des ephads, de gestion de problèmes sociaux, très loin de l'image que les enseignants ont de l'ortho dans leur pratique pro : certains refusent de le faire mais c'est bien là l'avenir du métier d'orthophoniste. Ton message de départ témoignait d'une certaine répulsion au soin (tu n'aimes pas visiter les malades, etc) tous les métiers du soin sont encore bien plus liés au corps et à ses miasmes. C'est encore les médecins qui touchent le moins les corps, tu le sais, et ceux qui ne le font pas sont en général pas top.
Effectivement, le métier semble avoir évolué... Je vais essayer de me renseigner davantage, merci beaucoup
- Louise100Niveau 5
Jenny a écrit:Attention, tu ne choisiras pas forcément d'être en collège ou en lycée les premières années. On peut très bien être agrégé et nommé en collège REP.
La gestion de classe peut aussi être plus simple dans un sens au collège. Le mot dans le carnet ou l'appel aux parents a moins d'effet sur des grands dadais. Au collège, ils sont plus fatigants en général, mais une classe techno ou une Tle bavarde ne sont pas forcément simples à gérer.
J'ai l'impression que tu stresses beaucoup sur la gestion de classe, ça s'apprend aussi.
Exactement, en fait c'est le principal problème qui me rebute. Que ce soit le salaire, les horaires, la préparation et correction des copies, tous ces motifs ne me démotivent pas. Mais par contre, comme je suis pas non plus hyper autoritaire, j'ai l'impression que je vais me faire bouffer par les élèves, qu'ils vont me faire la misère (je vais tjrs loin loool)
- bobdomNiveau 8
Louise100 a écrit:Exactement, en fait c'est le principal problème qui me rebute. Que ce soit le salaire, les horaires, la préparation et correction des copies, tous ces motifs ne me démotivent pas. Mais par contre, comme je suis pas non plus hyper autoritaire, j'ai l'impression que je vais me faire bouffer par les élèves, qu'ils vont me faire la misère (je vais tjrs loin loool)
Je te comprends. Je pense que le meilleur moyen de vaincre une crainte est de regarder les choses en face. Je ne suis pas en SVT, mais si tu connais des professeurs enseignant cette matière en région parisienne, certains pourraient te proposer d'assister à l'un de leurs cours en tant qu'observatrice. Enfin, quand les histoires de covid se seront tassées, si elles se tassent un jour... Si possible, vois des établissements de profils différents. Cela t'aidera peut-être à avancer dans tes réflexions.
En attendant, n'oublie pas de te reposer et de prendre soin de toi ! Cette période tend à nous isoler et à nous affaiblir. Mais il faut toujours penser à se ménager.
- pseudo-intelloSage
Louise100 a écrit:
C'est vrai que mentalement ça va vraiment plus du tout, mais je ne sais pas quoi faire. Me conseillerais-tu d'aller voir un psychologue ?
Oui. Là, tu es fragilisée par tes deux ans de PACES 1 si j'ai bien compris. Alors que tu te trouves dans une situation où il faut être d'attaque, pour faire un choix important.
Effectivement, passer de PACES à CAPES, c'est une décision qui ressemble à une fuite, surtout si tu doutes de ta capacité à enseigner à une classe de relous. Ce n'est pas un reproche : moi-même, j'ai de plus en plus de mal avec les classes de relous, au fur et à mesure que j'avance en âge et en nombre d'enfants à la maison (parce que quand je rentre, je ne peux plus m'affaler deux heures sur mon canap à récupérer). Quitter un terrier pour l'autre, c'est dommage. T as réussi ton PACES 1, tu es donc douée pour les études. Il est encore temps de te trouver une voie, et il y a d'autres filières sans la vie que la médecine et l'enseignement.
Peut-être que c'est la bonne solution pour toi (moi, j'en doute quand même pas mal), mais je pense que tu as besoin de t'apaiser, de prendre du recul et d'explorer le champ des possibles. Médecin légiste, autre métier scientifique, autre métier tout court... dans de nombreux métiers, finalement, on peut faire de la formation. Pour les formations professionalisantess j'ai l'impression que beaucopu d'écoles, surtout dans le supérieur, font appel à des travailleurs de la société civile pour certaines matières.
- MathadorEmpereur
À moins d'enseigner la biochimie-génie biologique, qui est enseignée uniquement en lycée, BTS et CPGE. C'est une discipline distincte des SVT, avec un CAPET et une agrégation.Jenny a écrit:Attention, tu ne choisiras pas forcément d'être en collège ou en lycée les premières années. On peut très bien être agrégé et nommé en collège REP.
Louise100 a écrit:pailleauquebec a écrit:En relisant ton message je me dis que tu as peut-être besoin d'aide pour sortir du fond du puits.
Je me demande si la priorité ce n'est pas celle-là finalement, car tu dis que tu es au fond du trou ce qui est quand même un sentiment fort.
As-tu pensé à te faire accompagner de ce côté-là ?
Être au fond du trou après 2 ans de travail comme un malade ce n'est pas très étonnant et je crois que tu vas avoir besoin d'aide pour remonter la pente.
Il faut vraiment faire cela avant de prendre toute décision. Car cela changera certainement ta vision des choses et aussi ta capacité à entreprendre de nouvelles choses.
Courage !
C'est vrai que mentalement ça va vraiment plus du tout, mais je ne sais pas quoi faire. Me conseillerais-tu d'aller voir un psychologue ?
Cela ne me paraît pas être une mauvaise idée. Tu peux également envisager d'aller voir un psychiatre (spécialité à accès direct dans certains cas, mais tu le sais sans doute déjà).
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Ramanujan974Érudit
Mathador a écrit:
À moins d'enseigner la biochimie-génie biologique, qui est enseignée uniquement en lycée, BTS et CPGE. C'est une discipline distincte des SVT, avec un CAPET et une agrégation.
Mouais.. Ce qui veut dire classes de ST2S ou STL.
Ce n'est pas forcément mieux que des collégiens.
- User20401Vénérable
La BGB a de gros volumes horaires en ST2S et STL donc en général, les élèves sont plutôt cools et bossent. Il y a des exceptions, évidemment.Ramanujan974 a écrit:Mathador a écrit:
À moins d'enseigner la biochimie-génie biologique, qui est enseignée uniquement en lycée, BTS et CPGE. C'est une discipline distincte des SVT, avec un CAPET et une agrégation.
Mouais.. Ce qui veut dire classes de ST2S ou STL.
Ce n'est pas forcément mieux que des collégiens.
Par contre, attention au mouvement en BGB… Selon où tu es, Louise, il peut être impossible d'y rester, voire d'y revenir avant plusieurs (dizaines d') années.
- micaschisteMonarque
Je viens de lire le message initial et je n'ai pas le temps de lire tout le fil. Pourquoi ne pas continuer en médecine , pas pour être praticien mais pour s'orienter vers la recherche médicale ? Passer une thèse de recherche et enseigner par la suite avec un statut équivalent à maître de conférence ou de PRAG, non ce n'est pas envisageable pour toi ? Je ne sais si c'est maître de conférence et PRAG sont des termes appropriés dans la recherche médicale.
_________________
"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- SwanNiveau 7
Bonjour Louise,
et bon courage dans ta réflexion
Comme de nombreuses personnes ici, j’aurais tendance à te conseiller de prendre d’abord soin de ta santé en entamant un traitement psychologique et en essayant de retrouver goût à la vie, et de te poser la question de la reconversion quand tu iras mieux et que tu ne seras plus confinée et en distanciel C’est une situation très compliquée à vivre pour de nombreuses personnes, qui joue beaucoup sur le moral, et d’autant plus pour une jeune personne vivant seule et ayant enchaîné 2 ans de prépa concours.
Ensuite, concernant le supérieur, il y a certes peu de poste, mais il y en a davantage en biologie qu’en lettres par exemple, et rien ne t’empêche de te lancer dans un cursus de recherche (thèse), pour finalement ne pas y rester si tu ne trouves pas d’autre poste. Tu auras tenté le coup et aura appris tout un tas de choses. Mais en effet, il vaut mieux voir chercheuse ou enseignante-chercheuse comme une cerise sur le gâteau, qui est néanmoins tout à fait accessible à une personne brillante et motivée.
Si c’est ce que tu souhaites faire, je crois qu’il y a plus ou moins 3 possibilités :
- faire un double cursus médecine/bio (avec des équivalences et dispenses pour certaines UE)
- te réorienter en bio après quelques années de médecine (par exemple au moment du master ou de la thèse). A noter que je connais une personne qui a passé le concours voie parallèle pour l’ENS en bio après avoir fait quelques années de médecine. De manière générale, si tu pars en bio, essaie de voir si tu peux rejoindre des cursus sélectifs de ce genre, car cela t’ouvrira des portes pour les thèses et rendra ton CV plus attractif pour les postes de chercheuse.
- finir médecine, puis enchaîner sur une thèse en bio (ce sera rémunéré, donc pas une perte d’années)
Enfin, tu peux très bien faire médecine et bosser dans le privé après, ou dans des administrations publiques. Or, si tu souhaites travailler dans l’industrie pharmaceutique, par exemple, sache que les médecins sont toujours plus recherchés que les biologistes (il y a des postes pour les biologistes néanmoins, je te rassure ;-))
Bon courage dans tes recherches et réflexions en tout cas
et bon courage dans ta réflexion
Comme de nombreuses personnes ici, j’aurais tendance à te conseiller de prendre d’abord soin de ta santé en entamant un traitement psychologique et en essayant de retrouver goût à la vie, et de te poser la question de la reconversion quand tu iras mieux et que tu ne seras plus confinée et en distanciel C’est une situation très compliquée à vivre pour de nombreuses personnes, qui joue beaucoup sur le moral, et d’autant plus pour une jeune personne vivant seule et ayant enchaîné 2 ans de prépa concours.
Ensuite, concernant le supérieur, il y a certes peu de poste, mais il y en a davantage en biologie qu’en lettres par exemple, et rien ne t’empêche de te lancer dans un cursus de recherche (thèse), pour finalement ne pas y rester si tu ne trouves pas d’autre poste. Tu auras tenté le coup et aura appris tout un tas de choses. Mais en effet, il vaut mieux voir chercheuse ou enseignante-chercheuse comme une cerise sur le gâteau, qui est néanmoins tout à fait accessible à une personne brillante et motivée.
Si c’est ce que tu souhaites faire, je crois qu’il y a plus ou moins 3 possibilités :
- faire un double cursus médecine/bio (avec des équivalences et dispenses pour certaines UE)
- te réorienter en bio après quelques années de médecine (par exemple au moment du master ou de la thèse). A noter que je connais une personne qui a passé le concours voie parallèle pour l’ENS en bio après avoir fait quelques années de médecine. De manière générale, si tu pars en bio, essaie de voir si tu peux rejoindre des cursus sélectifs de ce genre, car cela t’ouvrira des portes pour les thèses et rendra ton CV plus attractif pour les postes de chercheuse.
- finir médecine, puis enchaîner sur une thèse en bio (ce sera rémunéré, donc pas une perte d’années)
Enfin, tu peux très bien faire médecine et bosser dans le privé après, ou dans des administrations publiques. Or, si tu souhaites travailler dans l’industrie pharmaceutique, par exemple, sache que les médecins sont toujours plus recherchés que les biologistes (il y a des postes pour les biologistes néanmoins, je te rassure ;-))
Bon courage dans tes recherches et réflexions en tout cas
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:
Oui. Là, tu es fragilisée par tes deux ans de PACES 1 si j'ai bien compris. Alors que tu te trouves dans une situation où il faut être d'attaque, pour faire un choix important.
Effectivement, passer de PACES à CAPES, c'est une décision qui ressemble à une fuite, surtout si tu doutes de ta capacité à enseigner à une classe de relous. Ce n'est pas un reproche : moi-même, j'ai de plus en plus de mal avec les classes de relous, au fur et à mesure que j'avance en âge et en nombre d'enfants à la maison (parce que quand je rentre, je ne peux plus m'affaler deux heures sur mon canap à récupérer). Quitter un terrier pour l'autre, c'est dommage. T as réussi ton PACES 1, tu es donc douée pour les études. Il est encore temps de te trouver une voie, et il y a d'autres filières sans la vie que la médecine et l'enseignement.
Peut-être que c'est la bonne solution pour toi (moi, j'en doute quand même pas mal), mais je pense que tu as besoin de t'apaiser, de prendre du recul et d'explorer le champ des possibles. Médecin légiste, autre métier scientifique, autre métier tout court... dans de nombreux métiers, finalement, on peut faire de la formation. Pour les formations professionalisantess j'ai l'impression que beaucopu d'écoles, surtout dans le supérieur, font appel à des travailleurs de la société civile pour certaines matières.
Honnêtement, je ne trouve pas que je sois en train de fuir. Beaucoup de gens pensent effectivement que je me cherche des excuses pour médecine, parce que c'est dur, parce que c'est long, donc je cherche une facilité. Pourtant ce n'est pas le cas, je suis ambitieuse et prête à faire tous les sacrifices nécessaires pour trouver ma voie et mon bonheur. Mais être médecin, ce n'est pas ce qui me fait rêver. Entre soigner quelqu'un et aider un élève, je préfère le second choix x100.
Je vais me renseigner pour ce que tu me proposes, merci !
- Louise100Niveau 5
micaschiste a écrit:Je viens de lire le message initial et je n'ai pas le temps de lire tout le fil. Pourquoi ne pas continuer en médecine , pas pour être praticien mais pour s'orienter vers la recherche médicale ? Passer une thèse de recherche et enseigner par la suite avec un statut équivalent à maître de conférence ou de PRAG, non ce n'est pas envisageable pour toi ? Je ne sais si c'est maître de conférence et PRAG sont des termes appropriés dans la recherche médicale.
La question a été abordée dans le fil ^^
Le parcours est beaucoup trop long et instable. Il faut faire un double cursus qui demande des matières supplémentaires + prendre une année de césure entre la P2 et la D1 + une thèse après l'internat. Sincèrement, je suis qu'en P2 et je suis déjà au bord du gouffre, je n'ose même pas imaginer l'enfer avec un double cursus (d'autant que la recherche ne m'intéresse pas spécialement).
- Louise100Niveau 5
Swan a écrit:Bonjour Louise,
et bon courage dans ta réflexion
Comme de nombreuses personnes ici, j’aurais tendance à te conseiller de prendre d’abord soin de ta santé en entamant un traitement psychologique et en essayant de retrouver goût à la vie, et de te poser la question de la reconversion quand tu iras mieux et que tu ne seras plus confinée et en distanciel C’est une situation très compliquée à vivre pour de nombreuses personnes, qui joue beaucoup sur le moral, et d’autant plus pour une jeune personne vivant seule et ayant enchaîné 2 ans de prépa concours.
Ensuite, concernant le supérieur, il y a certes peu de poste, mais il y en a davantage en biologie qu’en lettres par exemple, et rien ne t’empêche de te lancer dans un cursus de recherche (thèse), pour finalement ne pas y rester si tu ne trouves pas d’autre poste. Tu auras tenté le coup et aura appris tout un tas de choses. Mais en effet, il vaut mieux voir chercheuse ou enseignante-chercheuse comme une cerise sur le gâteau, qui est néanmoins tout à fait accessible à une personne brillante et motivée.
Si c’est ce que tu souhaites faire, je crois qu’il y a plus ou moins 3 possibilités :
- faire un double cursus médecine/bio (avec des équivalences et dispenses pour certaines UE)
- te réorienter en bio après quelques années de médecine (par exemple au moment du master ou de la thèse). A noter que je connais une personne qui a passé le concours voie parallèle pour l’ENS en bio après avoir fait quelques années de médecine. De manière générale, si tu pars en bio, essaie de voir si tu peux rejoindre des cursus sélectifs de ce genre, car cela t’ouvrira des portes pour les thèses et rendra ton CV plus attractif pour les postes de chercheuse.
- finir médecine, puis enchaîner sur une thèse en bio (ce sera rémunéré, donc pas une perte d’années)
Enfin, tu peux très bien faire médecine et bosser dans le privé après, ou dans des administrations publiques. Or, si tu souhaites travailler dans l’industrie pharmaceutique, par exemple, sache que les médecins sont toujours plus recherchés que les biologistes (il y a des postes pour les biologistes néanmoins, je te rassure ;-))
Bon courage dans tes recherches et réflexions en tout cas
Coucou ! Pour la recherche, comme je l'ai dit précédemment je ne me vois vraiment pas entamer un tel marathon pour le moment (déjà que je suis limite en burn out avec une P2 sans options je préfère même pas imaginer haha)...
Concernant médecine, que veux-tu dire par bosser dans le privé ? Dans le sens se mettre à son compte ? De même pour les administrations publiques, je vois pas trop de quoi tu parles si tu pouvais m'éclairer
La biologie médicale j'y ai pensé en effet, loin de l'hôpital, des patients. Mais je ne suis pas sûre que ça me plairait en fait...
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