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fleur7
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De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par fleur7 Dim 6 Déc - 18:57
Louise, la troisième année est plus tranquille que la deuxième année mais avec plus de stages. Ton stage infirmier n'est pas le reflet du métier. Mon fils dès les premiers jours a eu le droit à toilette mortuaire et application de crème contre les hémorroïdes, je comprends que ces stages puissent être un choc, voire des repoussoirs. Cependant le métier offre tellement de possibilités, de diversités. Je pense que tu devrais te laisser du temps.
Lefteris
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par Lefteris Dim 6 Déc - 23:02
Mathador a écrit:
Lefteris a écrit:Les SVT au lycée perdent des postes car sortis du tronc commun, et hors spécialité, la matière compte pour du beurre.
Elles sont encore dans le tronc commun du cycle terminal, à raison de 2 heures-élève à partager avec les sciences physiques (et parfois les maths): on multiplie donc les classes du service typique de SVT, tout cela pour un programme dont on peut douter que les lycéens à profil non scientifique en retiendront vraiment quelque chose (par exemple, en Terminale on se retrouve à enseigner le modèle de Hardy-Weinberg avec des élèves qui n'ont pas fait de maths depuis un an: bon courage !). Finalement, les 2ndes paraissent comme désirables en comparaison…
Merci pour les précisions, on s'y perd. Mais ce n'est pas mieux, voire pire, ça ressemble furieusement à ce qui passe en collège avec le gloubi-boulga "sciences".

_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)

Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.

Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
Mathador
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par Mathador Lun 7 Déc - 0:37
Lefteris a écrit:
Mathador a écrit:
Lefteris a écrit:Les SVT au lycée perdent des postes car sortis du tronc commun, et hors spécialité, la matière compte pour du beurre.
Elles sont encore dans le tronc commun du cycle terminal, à raison de 2 heures-élève à partager avec les sciences physiques (et parfois les maths): on multiplie donc les classes du service typique de SVT, tout cela pour un programme dont on peut douter que les lycéens à profil non scientifique en retiendront vraiment quelque chose (par exemple, en Terminale on se retrouve à enseigner le modèle de Hardy-Weinberg avec des élèves qui n'ont pas fait de maths depuis un an: bon courage !). Finalement, les 2ndes paraissent comme désirables en comparaison…
Merci pour les précisions, on s'y perd. Mais ce n'est pas mieux, voire pire,  ça ressemble furieusement à ce qui passe en collège avec le gloubi-boulga "sciences".
Je partage ton avis: autant les sciences physiques ne s'en sortent pas si mal (retour d'un contenu de physique sérieux dans les programmes, 2e spécialité la plus populaire en Terminale derrière les maths), autant les SVT y perdent (spécialité moins populaire, moins d'heures en 2nde: les sciences de tronc commun occupent par conséquent une part importante des services), ce qui était prévisible puisque la disparation de la filière S leur fait perdre l'avantage précédemment obtenu lors de la suppression de la filière C (qui est reconstituée, avec un niveau bien moindre, par la combinaison maths-physique-maths expertes).

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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
bénou
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par bénou Lun 7 Déc - 11:17
Louise100 a écrit:Par contre, "tu as fait le plus difficile" ça c'est un énorme cliché entretenu par des gens qui n'ont jamais fait médecine malheureusement. La PACES est loin, très loin d'être l'année la plus difficile. C'est même la plus facile en fait, en terme de contenu et de compréhension. La deuxième année a 2x plus de volume et de difficulté en terme de cours, la seule différence c'est la pression du concours absente.

Peut-être te mets-tu un peu trop la pression ? En 2ème année tu as certes encore un volume de travail important, mais on n'exige de toi que la moyenne... Alors qu'en PACES un 15 minimum était requis (enfin, en moyenne, cela dépend des facs bien sûr)
Mon fils est actuellement en 2ème année, comme toi. Il bosse, mais absolument RIEN à voir avec l'année passée ! Il continue à aller souvent bosser à sa prépa (où il est également tuteur), ça lui permet de socialiser un peu...
Bon courage, et comme d'autres l'ont dit, essaie de dénouer tout cela avec un bon psy...
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Louise100
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par Louise100 Jeu 10 Déc - 2:02
pseudo-intello a écrit:
C'est pour ça que j'avais mis "ressemble", en gras. Je te dis ce que peut supposer quelqu'un qui est loin, et qui n'est pas dans ta tête.  Razz

Je disais cela parce qu'il est clair que tu n'aimes pas la médecine, en fin de compte (la probabilité pour que tu sois à la bonne filière que que ta dépression soit seulement due au Covid ou au post-concours , si elle existe, est très faible, pour qui suit ce fil). Quand tu en parles, tes posts sont empreints de cohérence, de lucidité, et d'une maturité que tout le monde n'a pas à ton page.  

Cependant, il semble que quand tu parles de l'enseignement, la cohérence est moins grande, comme s'il s'agissait de s'y réfugier à tout prix. Tu éludes plus ou moins le budget (à 20 ans, on peut se contenter de peu plus facilement qu'à 40 ou 60), la retraite (point crucial), la possibilité (pourtant si haute) d'être affectée en collège, et pas des plus faciles pour commencer (alors même que tu dis vouloir ne pas te retrouver devant des classes trop difficiles), et la charge de travail, alors que ce qui est supportable à 25 ans seule à la maison l'est moins quand tu rentres fatiguée de ta journée, que tu dois t'occuper des enfants jusqu'à leur coucher pour ENSUITE te mettre à tes copies ou tes diverses tâches plus ou moins utiles imposées par l'Education nationale).

D'où mon post. Tu te projettes très bien quand tu imagines ton cursus en médecine, mais moins quand tu envisages l'enseignement.

Sinon, non, aucun master ne prépare efficacement à la pédagogie, la gestion de classe. Les universitaires, à de rares exceptions près, sont des formateurs hors-sol qui n'ont plus la moindre idée de ce qu'est une salle de classe. La seule formation efficace serait d'assister à des cours IRL, avec des classes pas super faciles, et avec un collègue qui à autre chose à faire de sa vie que de consacrer 70 par semaine à son boulot.

En fait, je ne sais pas si je peux vraiment dire que je n'aime pas la médecine vu que je ne me suis pas assez plongée dans les cours. En soit, certaines matières me plaisent vraiment (la cardiologie, l'immunologie par exemple). Mais c'est l'idée même de soigner, de me dire que je vais devoir palper un abdomen, que je vais devoir endosser la responsabilité du diagnostic... Tout ça me fait vraiment peur. Même au niveau du caractère, j'ai l'impression que je joue un rôle devant le patient, que je ne suis pas réellement moi-même, alors que devant des lycéens j'ai l'impression que c'est plus facile pour moi...
Mais du coup, j'ai décidé de serrer les dents pour cette année et de me plonger vraiment devant les cours et d'attendre le stage de deuxième semestre.

Concernant la cohérence, en fait je suis très tout ou rien : j'ai une vision très pessimiste de médecine et une vision très idéaliste de prof. Je suis tellement fatiguée de médecine que j'ai l'impression qu'absolument rien ne peut être pire lol Du coup je relativise énormément les conditions d'un prof alors que si ça se trouve en me mettant vraiment face à la situation, j'aurai pas ce discours.

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par Louise100 Jeu 10 Déc - 2:06
Lefteris a écrit:
Au bout d'un moment, c'est corriger des copies qui te donnera la nausée, voir préparer des cours selon des modèles qu'on t'imposera peut-être à court terme (flicage, mode des "compétences"). Les SVT au lycée perdent des postes car sortis du tronc commun, et hors spécialité, la matière compte pour du beurre. En collège, c'est pour certains élèves un sous-matière, où l'on fait encore plus les andouilles qu'ailleurs. Sous matière aussi pour l'administration, qui parfois fusionne les SVT dans un "pôle sciences" (réforme du collège) où il faut te battre entre collègues pour garder tes heures propres. De toute manière, au mieux c'est  1H30 par classe, donc au minimum 12 classes pour un certifié. L'idée de vacations  juste pour te faire plaisir, pourquoi pas. L'EN, c'est vraiment un mur, et on n'a encore rien vu,  2022 sera un cauchemar.
 

D'accord, je vois. C'est vrai que pour le coup, je pensais vraiment qu'on avait une certaine liberté pédagogique en tant que prof, qu'on pouvait décider nous-même de comment on allait organiser nos séances de cours... c'est très dommage cette notion de modèle imposé.
Concernant les SVT, je n'ai parlé que de cette matière pour le moment, mais si c'est vraiment une mauvaise idée, je peux faire autre chose. Je m'en sors assez bien en physique chimie aussi. Ayant un profil polyvalent, je pourrais même faire du français (mais j'avoue que dire adieu aux sciences me laisserait un pincement au coeur).
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par Louise100 Jeu 10 Déc - 2:08
fleur7 a écrit:Louise, la troisième année est plus tranquille que la deuxième année mais avec plus de stages. Ton stage infirmier n'est pas le reflet du métier. Mon fils dès les premiers jours a eu le droit à toilette mortuaire et application de crème contre les hémorroïdes, je comprends que ces stages puissent être un choc, voire des repoussoirs. Cependant le métier offre tellement de possibilités, de diversités. Je pense que tu devrais te laisser du temps.

Je pense que tu as raison, je vais me laisser le temps cette année de bien m'imprégner des cours ainsi que des stages de médecine.
Après dans ma fac, la deuxième et la troisième années sont équivalentes en terme de travail. Disons que c'est plutôt par semestre que ça diffère !
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Louise100
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par Louise100 Jeu 10 Déc - 2:10
bénou a écrit:
Peut-être te mets-tu un peu trop la pression ? En 2ème année tu as certes encore un volume de travail important, mais on n'exige de toi que la moyenne... Alors qu'en PACES un 15 minimum était requis (enfin, en moyenne, cela dépend des facs bien sûr)
Mon fils est actuellement en 2ème année, comme toi. Il bosse, mais absolument RIEN à voir avec l'année passée ! Il continue à aller souvent bosser à sa prépa (où il est également tuteur), ça lui permet de socialiser un peu...
Bon courage, et comme d'autres l'ont dit, essaie de dénouer tout cela avec un bon psy...

Honnêtement, je ne suis pas du genre à me mettre énormément de pression ou à culpabiliser dès que je ne travaille pas. Je n'ai rien ouvert du mois de septembre ni du mois d'octobre, du coup là je subis plutôt le contre coup :sourit:
Après dans ma faculté, c'est vrai qu'un 12 permettait de se classer au premier semestre, du coup avoir 10 ça me paraît pas si anodin que ça...
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Louise100
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par Louise100 Jeu 10 Déc - 2:12
Mathador a écrit:
Je partage ton avis: autant les sciences physiques ne s'en sortent pas si mal (retour d'un contenu de physique sérieux dans les programmes, 2e spécialité la plus populaire en Terminale derrière les maths), autant les SVT y perdent (spécialité moins populaire, moins d'heures en 2nde: les sciences de tronc commun occupent par conséquent une part importante des services), ce qui était prévisible puisque la disparation de la filière S leur fait perdre l'avantage précédemment obtenu lors de la suppression de la filière C (qui est reconstituée, avec un niveau bien moindre, par la combinaison maths-physique-maths expertes).

Honnêtement, j'aime bien la physique et la chimie aussi ! Donc si c'est vraiment nécessaire j'irai vers ce domaine plutôt que les SVT !
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Louise100
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par Louise100 Jeu 10 Déc - 2:16
bobdom a écrit:Louise100 : Lefteris est malheureusement d'une grande lucidité quand il fait l'état des lieux de l'éducation nationale.
J'aimerais te dire qu'il a tort... Mais... c'est tout à fait ça. Et ce n'est pas parti pour s'arranger. Même si professeur est un beau métier — j'en suis convaincu — ce n'est sans doute pas le moment d'embarquer sur le Titanic... Donc, si jamais tu peux avoir une activité d'enseignement vacataire complémentaire à une profession de médecin, je pense que c'est un compromis tout à fait satisfaisant.

Ce qui est probable, c'est que tu fais l'expérience d'un contre-coup : après avoir dépensé une énergie considérable pour les concours de P1, tu te trouves épuisée. J'ai connu cela, moi aussi, il fut un temps. La réussite peut aussi être difficile à vivre, parce que lorsqu'on prépare un concours, on a, en quelque sorte, le nez dans le guidon... Bien qu'un concours soit fait de nombreux sacrifices, d'une certaine manière c'est confortable puisqu'on n'a pas à faire face au vertige de l'avenir, au vertige des possibles...

Bref : prendre du recul, parler à quelqu'un de ces difficultés, y compris à un médecin si nécessaire (car certains proches peuvent ne pas comprendre qu'une réussite puisse être difficile à vivre)... Tâcher de relativiser... Essayer de profiter de joies simples de l'existence (ce qu'on a souvent désappris à faire pendant l'année de concours)... renouer, en somme, avec le fil de la vie... ce qui n'est pas facile quand on a le sentiment d'être au bord du gouffre, à la croisée des chemins, j'en conviens.

D'accord... D'ailleurs, un point qui n'a été abordé nulle part pour le moment... Est-ce que vous pensez que prof à l'étranger serait une solution pour avoir de bien meilleures conditions ?
C'est possible en effet. Après avoir autant travaillé physiquement et mentalement, je n'ai rien eu de satisfaisant en P2 tout simplement, et c'est dur de rester motivé du coup.
Jenny
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par Jenny Jeu 10 Déc - 7:13
Les postes à l’étranger sont difficiles d’accès et il faut avoir été plusieurs années titulaire en France.
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Louise100
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par Louise100 Jeu 10 Déc - 11:54
Jenny a écrit:Les postes à l’étranger sont difficiles d’accès et il faut avoir été plusieurs années titulaire en France.

C'est difficile d'accès parce que c'est demandé, ou bien parce qu'ils ont tendance à éviter de prendre des étrangers ?
Lefteris
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par Lefteris Jeu 10 Déc - 12:29
Louise100 a écrit:D'accord, je vois. C'est vrai que pour le coup, je pensais vraiment qu'on avait une certaine liberté pédagogique en tant que prof, qu'on pouvait décider nous-même de comment on allait organiser nos séances de cours... c'est très dommage cette notion de modèle imposé.
Concernant les SVT, je n'ai parlé que de cette matière pour le moment, mais si c'est vraiment une mauvaise idée, je peux faire autre chose. Je m'en sors assez bien en physique chimie aussi. Ayant un profil polyvalent, je pourrais même faire du français (mais j'avoue que dire adieu aux sciences me laisserait un pincement au coeur).

C'est la tendance qui se profile. Des gens comme moi font encore leurs choix, construisent 100% de leurs cours et décident de leur progression, s'adaptent. Mais de plus en plus -je vois des stagiaires, des jeunes enseignants-  c'est le cours et la séquence minutés, avec justifications à donner pour le moindre exercice, presque la moindre virgule, à rendre parfois par écrit (écrits "réflexifs", ils appellent ça) , pression des formateurs puis des inspecteurs. La liberté pédagogique est en train de fondre sous le coup de l'imposition de méthodes, d'une idéologie, de l'évaluationpar compétences qui a des répercussions sur les enseignements.



Louise100 a écrit: D'accord... D'ailleurs, un point qui n'a été abordé nulle part pour le moment... Est-ce que vous pensez que prof à l'étranger serait une solution pour avoir de bien meilleures conditions ?
C'est possible en effet. Après avoir autant travaillé physiquement et mentalement, je n'ai rien eu de satisfaisant en P2 tout simplement, et c'est dur de rester motivé du coup.

Professeur à l'étranger, c'est très difficile, très demandé et de moins en moins de postes, surtout dans certains pays. J'ai un très proche parent qui y est, il a dû se mettre en dispo pour suivre son épouse, et doit enseigner sous contrat, avec carrière entre parenthèse. Il a fait trois pays, dont deux par défaut, parce qu'il s'est fait griller sur ceux qu'il aurait vraiment voulu. Les  conditions sont parfois un peu plus avantageuses, mais le coût de la vie est exorbitant dans certains pays, il ne faut pas se fier au chiffre écrit en bas de la fiche de paie.

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais ne pars pas sur des idées  trop fantaisistes,  des projets qui sont l'exception et non la règle. Tu te dis stressée par les études de médecine, mais tu le seras tout autant à reprendre un cursus presque à zéro, pour plusieurs années, avec concours à la fin et titularisation pas gagnée d'avance. Et si tu tentes l'agreg, tu verras que le stress, la tension , ce n'est pas un vain mot, quand tu auras investi minimum cinq ans d'étude, puis un an ou deux à la préparer.


Dernière édition par Laverdure le Jeu 10 Déc - 13:08, édité 1 fois (Raison : Rétablissement d'une balise de citation)

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Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
Mitcindy
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De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par Mitcindy Jeu 10 Déc - 15:01
Bonjour Louise,

je comprends que ton choix soit difficile.
Pour ma part, je viens du privé (où j'ai travaillé pendant 15 ans) et j'enseigne (en tant que professeur contractuelle) depuis 4 ans.

J'adore enseigner et je ne me suis jamais autant sentie à ma place depuis que je  suis devant des classes.
L'enseignement, quand on a des classes avec qui le courant "passe", est vraiment un immense bonheur (ça peut aussi être des élèves difficiles, certains sont attachants mais pas tous...). J'ai de la chance d'enseigner une matière où je ne côtoie pas les pires élèves mais j'ai déjà eu des cas très durs qui m'ont rendue "chèvre".

Hélas, il y a tous les "à côté", qui font que le métier peut être très très difficile.
On ne fait pas que de l'enseignement "pur" et même si on adore être "flic" ou "psychologue", il y a des fois où cela se passe vraiment mal.

Tous les enseignants en ont fait l'expérience. Moi-même, j'ai eu des moments très durs, surtout la première année où il faut bâtir tous ses cours (plus de 50 heures de travail par semaine) et qu'il faut apprendre à "tenir ses classes", même très fatigué :

Faire la discipline ne s'apprend que sur le terrain et la première fois que l'on se retrouve devant une classe équivaut à un saut en parachute.
Je ne suis pas certaine que l'autorité soit innée. On peut beaucoup progresser dans ce domaine !
La première année, j'ai eu beaucoup de mal avec la discipline car j'avais peur de punir les élèves !
A présent que je n'ai absolument plus peur de les punir (punir n'est pas une chose naturelle, ça s'apprend), que j'ai pris confiance en moi, j'arrive beaucoup mieux à les tenir. Un problème avec un élève, un parent ou la hiérarchie peut aussi vous miner de façon obsessionnelle pendant un certain temps. Ces difficultés ont été largement évoquées dans ton fil.

De plus, nous sommes vraiment mal payés pour ce que nous faisons.
Le métier de médecin, à mon sens, est beaucoup plus difficile qu'enseignant (tu l'as très bien expliqué) mais il est quand même mieux payé. Je ne dis pas que l'argent fait tout dans la vie mais quand on en arrive à travailler à perte avec un bac + 5, voire plus, c'est qu'il y a un grave problème.

Je ne sais pas trop ce que je ferais à ta place. Ne serait-il pas possible de tenir jusqu'à devenir "médecin généraliste" au moins ?
Douée comme tu sembles l'être, professeur de médecine, ça ne te tente pas ? (je dis cela mais je ne connais rien au parcours).
Tu peux peut être  enseigner la médecine dans des écoles aussi.
Par exemple, j'ai une amie qui est directrice d'une école de naturopathie et il y a des médecins qui enseignent à ses élèves. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Il y a peut-être des écoles privées qui recherchent des personnes avec des compétences dans le domaine.
Si tu penses que "soigner" n'est vraiment pas fait pour toi, il est inutile de s'acharner.
Gatoby
Gatoby
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De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par Gatoby Jeu 10 Déc - 17:48
Lefteris a écrit:
Louise100 a écrit:D'accord, je vois. C'est vrai que pour le coup, je pensais vraiment qu'on avait une certaine liberté pédagogique en tant que prof, qu'on pouvait décider nous-même de comment on allait organiser nos séances de cours... c'est très dommage cette notion de modèle imposé.
Concernant les SVT, je n'ai parlé que de cette matière pour le moment, mais si c'est vraiment une mauvaise idée, je peux faire autre chose. Je m'en sors assez bien en physique chimie aussi. Ayant un profil polyvalent, je pourrais même faire du français (mais j'avoue que dire adieu aux sciences me laisserait un pincement au coeur).

C'est la tendance qui se profile. Des gens comme moi font encore leurs choix, construisent 100% de leurs cours et décident de leur progression, s'adaptent. Mais de plus en plus -je vois des stagiaires, des jeunes enseignants-  c'est le cours et la séquence minutés, avec justifications à donner pour le moindre exercice, presque la moindre virgule, à rendre parfois par écrit (écrits "réflexifs", ils appellent ça) , pression des formateurs puis des inspecteurs. La liberté pédagogique est en train de fondre sous le coup de l'imposition de méthodes, d'une idéologie, de l'évaluationpar compétences qui a des répercussions sur les enseignements.



Louise100 a écrit: D'accord... D'ailleurs, un point qui n'a été abordé nulle part pour le moment... Est-ce que vous pensez que prof à l'étranger serait une solution pour avoir de bien meilleures conditions ?
C'est possible en effet. Après avoir autant travaillé physiquement et mentalement, je n'ai rien eu de satisfaisant en P2 tout simplement, et c'est dur de rester motivé du coup.

Professeur à l'étranger, c'est très difficile, très demandé et de moins en moins de postes, surtout dans certains pays. J'ai un très proche parent qui y est, il a dû se mettre en dispo pour suivre son épouse, et doit enseigner sous contrat, avec carrière entre parenthèse. Il a fait trois pays, dont deux par défaut, parce qu'il s'est fait griller sur ceux qu'il aurait vraiment voulu. Les  conditions sont parfois un peu plus avantageuses, mais le coût de la vie est exorbitant dans certains pays, il ne faut pas se fier au chiffre écrit en bas de la fiche de paie.

Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais ne pars pas sur des idées  trop fantaisistes,  des projets qui sont l'exception et non la règle. Tu te dis stressée par les études de médecine, mais tu le seras tout autant à reprendre un cursus presque à zéro, pour plusieurs années, avec concours à la fin et titularisation pas gagnée d'avance. Et si tu tentes l'agreg, tu verras que le stress, la tension , ce n'est pas un vain mot, quand tu auras investi minimum cinq ans d'étude, puis un an ou deux à la préparer.

Cette tendance à la diminution de la liberté pédagogique est-elle la même pour toutes les disciplines ? J'ai le sentiment qu'il est parfois plus facile de l'exercer dans celles où le programme est par nature moins cadré, peut-être à tort.

@Louise100, je rejoins Lefteris sur la tension que pourra engendrer, de même, le fait de devoir se lancer dans un projet dont la réalisation sera conditionnée à un concours en toute fin de cursus. Le concours de première année de médecine est difficile ; mais les concours de l'enseignement sont aussi sélectifs. Le taux de sélectivité de la PACES est entre 12 et 30% suivant les universités, avec des candidats à bac+1 dont une partie a déjà jeté l'éponge face à la difficulté du rythme. Ceux de nombreux CAPES (la pénurie de candidatures ces dernières années peut parfois me donner tort ?), et de la totalité des agrégations, ont des taux de sélectivité égaux voire supérieurs ... à bac+4/5, après une année de préparation de même.

Les attendus sont par ailleurs très différents de ceux de la PACES : plus académiques, plus "rédactionnels" ... même si la réforme en cours du CAPES saura semble-t-il me donner tort.

Tu es aujourd'hui dans une situation où, sauf imprévu majeur, tu as l'assurance de pouvoir devenir médecin généraliste au terme de ton cursus (certes long, d'autant plus s'il faut y intégrer des redoublements). En te dirigeant vers l'enseignement (SPC ou SVT), tout restera à faire au terme des cinq années d'études. Je pense que ce paramètre mérite aussi réflexion dans la décision que tu prendras.

Une solution pourrait-être un entre deux : poursuivre les études de médecine comme tu l'envisages (c'est le côté sécurité) ; et considérer l'inscription, lors d'une année de césure, en préparation à l'agrégation de SPC ou SVT lors que tu satisfera aux conditions d'inscription aux concours (c'est le côté liberté, orientation vers l'enseignement). La force de travail que tu as développée jusqu'alors, et que tu continueras à développer les prochaines années, te sera utile quoiqu'il arrive.

En tout état de cause, je crois que tu peux aussi t'appuyer sur ta formation actuelle et les qualités que tu développes pour nourrir un projet qui t'amènerait vers l'enseignement d'une façon moins abrupte qu'une réorientation décidée dès maintenant. Cela te laisserait aussi la possibilité de devenir médecin, si toutefois tu venais à te rendre compte plus tard que l'enseignement n'est pas ce que tu souhaites.
Cleroli
Cleroli
Doyen

De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par Cleroli Jeu 10 Déc - 18:06
Louise, as-tu été classée dans le NC de plusieurs spécialités l'an dernier ? Si c'est le cas, tu pourrais faire valoir le droit de au remords et aller vers une autre spécialité que médecine.
Mathador
Mathador
Empereur

De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par Mathador Ven 11 Déc - 16:47
Gatoby a écrit:Ceux de nombreux CAPES (la pénurie de candidatures ces dernières années peut parfois me donner tort ?), et de la totalité des agrégations, ont des taux de sélectivité égaux voire supérieurs ... à bac+4/5, après une année de préparation de même.
Le taux de sélectivité ne dit rien sur la réalité du niveau et du degré de préparation des concurrents. En maths (agrégation externe incluse) on trouve pas mal de « touristes ».

Gatoby a écrit:Une solution pourrait-être un entre deux : poursuivre les études de médecine comme tu l'envisages (c'est le côté sécurité) ; et considérer l'inscription, lors d'une année de césure, en préparation à l'agrégation de SPC ou SVT lors que tu satisfera aux conditions d'inscription aux concours (c'est le côté liberté, orientation vers l'enseignement). La force de travail que tu as développée jusqu'alors, et que tu continueras à développer les prochaines années, te sera utile quoiqu'il arrive.
Autant un an après l'externat de médecine me semble envisageable pour préparer un CAPES (avec un boulot significatif pour avoir un niveau convenable à la fois en physique et en chimie ou en biologie et en géologie), autant pour une agrégation cela me paraît vraiment ambitieux. Peut-être celles de BGB et de STMS se rapprochent-elles davantage de ce qui est enseigné en médecine ?

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« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
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Theriakos96
Theriakos96
Habitué du forum

De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par Theriakos96 Ven 11 Déc - 16:54
Sinon, exercer le droit au remords et faire pharmacie? Avec un peu de chance on y gagne bien (industrie ou officine), on fait davantage de sciences dures, les études sont moins longues et on peut ne pas perdre la sensation d'aider le prochain.

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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.

– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
Gatoby
Gatoby
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De médecine à enseignante  - Page 7 Empty Re: De médecine à enseignante

par Gatoby Sam 12 Déc - 19:36
Mathador a écrit:
Gatoby a écrit:Ceux de nombreux CAPES (la pénurie de candidatures ces dernières années peut parfois me donner tort ?), et de la totalité des agrégations, ont des taux de sélectivité égaux voire supérieurs ... à bac+4/5, après une année de préparation de même.
Le taux de sélectivité ne dit rien sur la réalité du niveau et du degré de préparation des concurrents. En maths (agrégation externe incluse) on trouve pas mal de « touristes ».

Gatoby a écrit:Une solution pourrait-être un entre deux : poursuivre les études de médecine comme tu l'envisages (c'est le côté sécurité) ; et considérer l'inscription, lors d'une année de césure, en préparation à l'agrégation de SPC ou SVT lors que tu satisfera aux conditions d'inscription aux concours (c'est le côté liberté, orientation vers l'enseignement). La force de travail que tu as développée jusqu'alors, et que tu continueras à développer les prochaines années, te sera utile quoiqu'il arrive.
Autant un an après l'externat de médecine me semble envisageable pour préparer un CAPES (avec un boulot significatif pour avoir un niveau convenable à la fois en physique et en chimie ou en biologie et en géologie), autant pour une agrégation cela me paraît vraiment ambitieux. Peut-être celles de BGB et de STMS se rapprochent-elles davantage de ce qui est enseigné en médecine ?

On est d'accord : seul, le taux de sélectivité dit peu ou rien du niveau de difficulté. Mais ils étaient donnés à titre indicatif à Louise pour recontextualiser les enjeux d'une éventuelle réorientation : en PACES, on se situe très souvent dans un contexte où une partie des candidats à lâché  avant les examens et où les candidats sortent du bac. Une fois la PACES obtenue, c'est a minima une place en médecine générale "acquise" au terme de la formation, suite aux ECN.

Je souhaitais aussi souligner que se projeter dans l'enseignement, c'est aussi se projeter dans un/des concours qui restent exigeants, et où le dur du sujet intervient à bac+4/5. Cela nécessite de garder un cap et une idée claire de sa motivation tout au long de la réorientation.

Sur les sections, celle de STMS me semble éloignée de la formation en médecine : les exigences portent en grande partie sur une connaissance fine des politiques sociales et de l'environnement de la protection sociale. L'agrégation BGB s'en rapproche peut-être davantage, mais je crois que, de même, les places sont chères ? Je partage sinon la nécessité de rattraper, au-delà des connaissances, les méthodes attendues au concours de l'enseignement. Mais les capacités de travail développées en médecine laissent penser que cela est jouable, non Smile ?
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Louise100
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par Louise100 Mar 15 Déc - 16:23
Mitcindy a écrit:Bonjour Louise,

je comprends que ton choix soit difficile.
Pour ma part, je viens du privé (où j'ai travaillé pendant 15 ans) et j'enseigne (en tant que professeur contractuelle) depuis 4 ans.

J'adore enseigner et je ne me suis jamais autant sentie à ma place depuis que je  suis devant des classes.
L'enseignement, quand on a des classes avec qui le courant "passe", est vraiment un immense bonheur (ça peut aussi être des élèves difficiles, certains sont attachants mais pas tous...). J'ai de la chance d'enseigner une matière où je ne côtoie pas les pires élèves mais j'ai déjà eu des cas très durs qui m'ont rendue "chèvre".

Hélas, il y a tous les "à côté", qui font que le métier peut être très très difficile.
On ne fait pas que de l'enseignement "pur" et même si on adore être "flic" ou "psychologue", il y a des fois où cela se passe vraiment mal.

Tous les enseignants en ont fait l'expérience. Moi-même, j'ai eu des moments très durs, surtout la première année où il faut bâtir tous ses cours (plus de 50 heures de travail par semaine) et qu'il faut apprendre à "tenir ses classes", même très fatigué :

Faire la discipline ne s'apprend que sur le terrain et la première fois que l'on se retrouve devant une classe équivaut à un saut en parachute.
Je ne suis pas certaine que l'autorité soit innée. On peut beaucoup progresser dans ce domaine !
La première année, j'ai eu beaucoup de mal avec la discipline car j'avais peur de punir les élèves !
A présent que je n'ai absolument plus peur de les punir (punir n'est pas une chose naturelle, ça s'apprend), que j'ai pris confiance en moi, j'arrive beaucoup mieux à les tenir. Un problème avec un élève, un parent ou la hiérarchie peut aussi vous miner de façon obsessionnelle pendant un certain temps. Ces difficultés ont été largement évoquées dans ton fil.

De plus, nous sommes vraiment mal payés pour ce que nous faisons.
Le métier de médecin, à mon sens, est beaucoup plus difficile qu'enseignant (tu l'as très bien expliqué) mais il est quand même mieux payé. Je ne dis pas que l'argent fait tout dans la vie mais quand on en arrive à travailler à perte avec un bac + 5, voire plus, c'est qu'il y a un grave problème.

Je ne sais pas trop ce que je ferais à ta place. Ne serait-il pas possible de tenir jusqu'à devenir "médecin généraliste" au moins ?
Douée comme tu sembles l'être, professeur de médecine, ça ne te tente pas ? (je dis cela mais je ne connais rien au parcours).
Tu peux peut être  enseigner la médecine dans des écoles aussi.
Par exemple, j'ai une amie qui est directrice d'une école de naturopathie et il y a des médecins qui enseignent à ses élèves. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Il y a peut-être des écoles privées qui recherchent des personnes avec des compétences dans le domaine.
Si tu penses que "soigner" n'est vraiment pas fait pour toi, il est inutile de s'acharner.

Coucou, j'ai lu attentivement ton message qui m'a touchée (je me reconnais beaucoup dans la peur de punir, le manque de confiance en moi par exemple).
Concernant la médecine générale, c'est une spécialité à part (on ne devient pas médecin généraliste puis spécialiste, un généraliste est un spécialiste en France). Du coup, il faudrait que je tienne encore 8 ans avant le diplôme, sans motivation c'est juste impossible (surtout qu'être généraliste ne m'attire pas du tout honnêtement). Pour le fait d'enseigner, il y a déjà eu le problème évoqué dans le fil (il faudrait faire un double cursus, des années supplémentaires et l'enseignement n'est pas à temps plein il faut exercer à l'hôpital à côté), en revanche l'idée de faire des vacations en tant qu'enseignante dans des écoles comme tu dis reste dans un coin de ma tête (je ne sais pas si c'est réellement possible).
Pour le fait de soigner, disons que pour le moment, prendre soin de quelqu'un ne me fait pas du tout vibrer... mais à confirmer avec le futur stage de P2.
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Louise100
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par Louise100 Mar 15 Déc - 16:25
Cleroli a écrit:Louise, as-tu été classée dans le NC de plusieurs spécialités l'an dernier ? Si c'est le cas, tu pourrais faire valoir le droit de au remords et aller vers une autre spécialité que médecine.

Oui, j'ai été classée dans toutes les filières, mais honnêtement avant même de choisir médecine j'avais déjà étudié la question et aucune des autres filières ne m'attirait. Si je n'avais pas eu médecine j'étais prête à aller en licence de bio (même en ayant eu pharma ou autre).
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par Louise100 Mar 15 Déc - 16:27
Theriakos96 a écrit:Sinon, exercer le droit au remords et faire pharmacie? Avec un peu de chance on y gagne bien (industrie ou officine), on fait davantage de sciences dures, les études sont moins longues et on peut ne pas perdre la sensation d'aider le prochain.

Honnêtement, pharmacie je l'ai eu en primante et je ne le voulais vraiment pas pour le coup. Les études sont très axées chimie (la chimie organique ma bête noire lol) et les débouchées ne m'attiraient pas. Le taux de chômage en pharma est considérable, en officine si on n'est pas titulaire ce n'est pas du tout bien payé. La seule voie qui m'attirait potentiellement c'était la biologie médicale, mais je peux y avoir accès avec médecine (c'est d'ailleurs plus facile vu que c'est une spé pas du tout prisée aux ECN).
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par Louise100 Mar 15 Déc - 16:35
[quote="Louise100"]
Gatoby a écrit:
On est d'accord : seul, le taux de sélectivité dit peu ou rien du niveau de difficulté. Mais ils étaient donnés à titre indicatif à Louise pour recontextualiser les enjeux d'une éventuelle réorientation : en PACES, on se situe très souvent dans un contexte où une partie des candidats à lâché  avant les examens et où les candidats sortent du bac. Une fois la PACES obtenue, c'est a minima une place en médecine générale "acquise" au terme de la formation, suite aux ECN.

Je souhaitais aussi souligner que se projeter dans l'enseignement, c'est aussi se projeter dans un/des concours qui restent exigeants, et où le dur du sujet intervient à bac+4/5. Cela nécessite de garder un cap et une idée claire de sa motivation tout au long de la réorientation.

Sur les sections, celle de STMS me semble éloignée de la formation en médecine : les exigences portent en grande partie sur une connaissance fine des politiques sociales et de l'environnement de la protection sociale. L'agrégation BGB s'en rapproche peut-être davantage, mais je crois que, de même, les places sont chères ? Je partage sinon la nécessité de rattraper, au-delà des connaissances, les méthodes attendues au concours de l'enseignement. Mais les capacités de travail développées en médecine laissent penser que cela est jouable, non Smile ?

Concernant la PACES, je trouve que ce n'est pas pertinent de dire qu'une partie des candidats a lâché. Sur 1200 étudiants dans ma faculté, on comptabilise une centaine d'abandons mais la plupart sont là juste pour la bourse par exemple, ce qui compte c'est ceux qui sont devant (et franchement croyez-moi ils sont prêts à tout pour garder ou remonter leur place). De plus, le programme de PACES est loin d'être facile, en terme de contenu un seul semestre est équivalent à deux ans de licence environ (je vous laisse imaginer la densité des années supérieures en médecine).

Après bien sûr je ne minimise pas la difficulté du concours de prof, j'ai des proches dans le milieu donc je la connais. Mais j'ai quand même réussi la PACES avec des doutes permanents, sans idée claire et sans grosse motivation contrairement à mes camarades, donc j'avoue être assez confiante de ce côté là ^^
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par Louise100 Mar 15 Déc - 16:41
Gatoby a écrit:
Une solution pourrait-être un entre deux : poursuivre les études de médecine comme tu l'envisages (c'est le côté sécurité) ; et considérer l'inscription, lors d'une année de césure, en préparation à l'agrégation de SPC ou SVT lors que tu satisfera aux conditions d'inscription aux concours (c'est le côté liberté, orientation vers l'enseignement). La force de travail que tu as développée jusqu'alors, et que tu continueras à développer les prochaines années, te sera utile quoiqu'il arrive.

En tout état de cause, je crois que tu peux aussi t'appuyer sur ta formation actuelle et les qualités que tu développes pour nourrir un projet qui t'amènerait vers l'enseignement d'une façon moins abrupte qu'une réorientation décidée dès maintenant. Cela te laisserait aussi la possibilité de devenir médecin, si toutefois tu venais à te rendre compte plus tard que l'enseignement n'est pas ce que tu souhaites.

Ouaip, effectivement j'ai pensé à faire ça. Je me suis dit que je pouvais tenter de valider ma deuxième année de médecine (voire ma troisième si j'arrive à garder une motivation), comme ça j'ai déjà le grade de bac+3 validé. Ensuite, demander une année de césure et bifurquer dans un master différent (ça me permettrait de voir autre chose que de la médecine, demander des stages d'enseignement aussi éventuellement) et comme ça si je vois que ça ne me convient pas, je peux revenir en médecine l'année d'après. Comme ça j'entamerai mon externat avec davantage de recul et peut-être bcp + de motivation. Je ne sais pas si c'est la meilleure solution après (ça fait quand même perdre encore un an à des études qui sont déjà très longues).
Theriakos96
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par Theriakos96 Mar 15 Déc - 16:44
Louise100 a écrit:
Gatoby a écrit:
On est d'accord : seul, le taux de sélectivité dit peu ou rien du niveau de difficulté. Mais ils étaient donnés à titre indicatif à Louise pour recontextualiser les enjeux d'une éventuelle réorientation : en PACES, on se situe très souvent dans un contexte où une partie des candidats à lâché  avant les examens et où les candidats sortent du bac. Une fois la PACES obtenue, c'est a minima une place en médecine générale "acquise" au terme de la formation, suite aux ECN.

Je souhaitais aussi souligner que se projeter dans l'enseignement, c'est aussi se projeter dans un/des concours qui restent exigeants, et où le dur du sujet intervient à bac+4/5. Cela nécessite de garder un cap et une idée claire de sa motivation tout au long de la réorientation.

Sur les sections, celle de STMS me semble éloignée de la formation en médecine : les exigences portent en grande partie sur une connaissance fine des politiques sociales et de l'environnement de la protection sociale. L'agrégation BGB s'en rapproche peut-être davantage, mais je crois que, de même, les places sont chères ? Je partage sinon la nécessité de rattraper, au-delà des connaissances, les méthodes attendues au concours de l'enseignement. Mais les capacités de travail développées en médecine laissent penser que cela est jouable, non Smile ?

Concernant la PACES, je trouve que ce n'est pas pertinent de dire qu'une partie des candidats a lâché. Sur 1200 étudiants dans ma faculté, on comptabilise une centaine d'abandons mais la plupart sont là juste pour la bourse par exemple, ce qui compte c'est ceux qui sont devant (et franchement croyez-moi ils sont prêts à tout pour garder ou remonter leur place). De plus, le programme de PACES est loin d'être facile, en terme de contenu un seul semestre est équivalent à deux ans de licence environ (je vous laisse imaginer la densité des années supérieures en médecine).

Après bien sûr je ne minimise pas la difficulté du concours de prof, j'ai des proches dans le milieu donc je la connais. Mais j'ai quand même réussi la PACES avec des doutes permanents, sans idée claire et sans grosse motivation contrairement à mes camarades, donc j'avoue être assez confiante de ce côté là ^^

C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!

_________________
Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.

– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
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par Louise100 Mar 15 Déc - 16:51
Theriakos96 a écrit:

C'est très bien d'avoir confiance en soi ! Je rappelle seulement qu'il y a, chaque année – à titre d'exemple – des normaliens qui n'ont pas l'agrégation, donc être confiant c'est bien, mais un excès de confiance peut mener à l'échec : avoir réussi un concours ne garantit qu'on en réussira d'autres!

Bien sûr, je suis d'accord avec toi ! Si tu remontes dans le fil, tu verras d'ailleurs que je dis clairement que je pense que je n'ai pas le niveau pour l'agrégation. Quand je parle d'avoir confiance en moi pour réussir le concours, je parle du capes !
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