- BoubouleDoyen
Bonjour Louise,
Le contre-coup après le concours est logique (je l'ai vécu), il faut apprendre à le gérer (pas facile) mais des moments difficiles, on en rencontre au long d'une vie...
Professeur, si tu aimes, tu finiras toujours par y retomber (et ne crois pas que les études pour y parvenir soient forcément passionnantes) et tu le seras même parfois sans le savoir.
Profite de tout ce que peuvent t'apporter les études de médecine, ce sera une grande richesse pour toute ta vie que tu exerces la médecine ou pas.
Le contre-coup après le concours est logique (je l'ai vécu), il faut apprendre à le gérer (pas facile) mais des moments difficiles, on en rencontre au long d'une vie...
Professeur, si tu aimes, tu finiras toujours par y retomber (et ne crois pas que les études pour y parvenir soient forcément passionnantes) et tu le seras même parfois sans le savoir.
Profite de tout ce que peuvent t'apporter les études de médecine, ce sera une grande richesse pour toute ta vie que tu exerces la médecine ou pas.
- Louise100Niveau 5
fleur7 a écrit:Bonjour Louise,
Mon fils a intégré l'école de l'Inserm pour faire un double cursus medecine et recherche, effectivement cela implique des études longues. Il est en troisième année, la fac l'a recruté pour faire des TD et il déchante un peu concernant l'enseignement qu'il idéalisait beaucoup. Il faut dire qu'il s'occupe d'élèves de son âge et qu'il a reçu peu de formation.
Pourrais-tu faire des stages dans le domaine de la rééducation ( psychomot, ergo, orthophoniste)? Peut-être ces professions te conviendraient-elles mieux? Elles ont l'avantage de travailler avec les enfants de manière individuelle.
Oui voilà, au début de l'année on m'a proposée de faire ce double cursus mais c'était inenvisageable pour moi...
Pour la rééducation, je t'avoue que c'est pas du tout un domaine qui me plait malheureusement...
- Louise100Niveau 5
EdithW a écrit:Et les cours en IFSI, en prépa médecine privée? Je ne connais pas du tout le domaine, mais ça doit être aussi intéressant, et avec des jeunes qui ont choisi d'être là et sont en théorie motivés.
Pour les cours en prépa privée, j'ai eu la chance d'en donner ! (Certaines prépas recrutent directement des étudiants et pas de réels profs.)
J'ai adoré cette expérience, préparer les séances, réfléchir à la manière d'expliquer, le contact avec les élèves... c'était magique c'est clair ! (en plus d'être bien payé) Mais bon malheureusement, je ne crois pas que ce soit possible de manière permanente, c'est plutôt un travail supplémentaire on va dire.
- JennyMédiateur
Il ne faut pas non plus noircir le tableau de l'enseignement en lycée. Tous les établissements ne sont pas difficiles non plus et en spécialité, on peut faire des choses assez poussées. Au collège, il y a beaucoup plus de gestion de classe à faire.
Pense aussi à l'agrégation. Meilleur salaire, moins d'heures, un peu plus de chance d'être au lycée.
Pense aussi à l'agrégation. Meilleur salaire, moins d'heures, un peu plus de chance d'être au lycée.
- Spoiler:
- A vrai dire, ta description de tes étudiants me fait penser à mes terminales de cette année.
Conditions très privilégiées certes. Bon, l'an dernier, j'étais en REP, c'était plus remuant.
Mais en 8 ans, j'ai eu à plusieurs reprises des classes d'élèves très vifs et agréables. Ou des classes très agréables sans être forcément très scolaires. C'est assez rare que je n'ai pas au moins une classe ou deux qui me donnent envie d'aller faire cours.
- pseudo-intelloSage
Louise100 a écrit:Clecle78 a écrit:Mon fils, jeune anesthésiste de 32 ans, gagne en moyenne 5000 euros par mois avec ses gardes ... Il pourrait se faire quasiment le double s'il choisissait l'intérim. Voilà, voilà ...
5000€ après 10 ans d'études, deux concours ultra sélectifs, des horaires chargées (il fait plusieurs gardes par mois, niveau fatigue croyez-moi qu'une garde c'est très éreintant), des responsabilités énormes... En somme, il gagne autant que certains métiers qui nécessitent bien moins de sacrifices.
Dans mon post, je parlais de médecins qui souhaitaient une vie sociale. C'est sûr qu'en cravachant, y a moyen de se faire une blinde ! Ma médecin généraliste gagne environ 7000€ net. En contrepartie, elle finit tous les jours à 21h et travaille un samedi sur deux. Ce n'est pas la vie à laquelle j'aspire personnellement.
Chez mes parents, deux jeunes médecins, accessoirement jeunes mamans, ont ouvert un cabinet à deux. Elles gagnent donc moins que des médecins à temps plein, mais largement plus que moi, tout en ayant du temps pour leur vie de famille.
Des collègues de maths sont voisins d'un couple de "dentistes à mi-temps", qui décrètent que leur paie de dentiste vaut bien le coup de se mettre à mi-temps et de profiter.
Moi à mi-temps, je passe clairement en-dessous du Smic.
Je ne veux pas faire ma Cosette, mais pendant les 4 ans où notre maison précédente ne s'est pas vendue, pas de vacances hors squat dans la famille, pas de restos, stress pour les soins coûteux, découverts récurrents.. nous avons parfois renoncé à inviter des amis que nous voulions inviter à dîner (mais comme on n'invite pas des gens à manger un steak-haché-pâtes-eau plate, voilà). Et encore, le fait d'habiter une grande maison avec un grand jardin rendait les vacances à domicile bien plus supportable que pour les familles en RP, qui avec 1200 euros par mois de budget ne peuvent avoir un qu'un petit logement.
Là, ce n'est plus le cas, mais ça m'a permis de sentir à quel point ne pas avoir un salaire "un peu plus que suffisant" peut s'avérer problématique, car les mauvaises surprises arrivent.
Je te laisse aussi aller voir le fil "CAPES 2022", pour te rendre compte que le métier est de moins en moins connecté avec l'exigence disciplinaire et la stimulation intellectuelle. Malheureusement.
- Clecle78Bon génie
Je vous rassure, mon fils a une vie sociale ( sauf en ce moment) et je trouve son salaire très justifié. C'est le nôtre qui ne l'est pas !
- MathadorEmpereur
Eh bien, c'est vraiment très bon marché chez toi !pseudo-intello a écrit:j'ai un prêt de 120 euros et des brouettes, sur 18 ans. Dans ma région, heureusement, ça suffit pour une maison individuelle calme et spacieuse.
Forcément, quand les lycées peuvent choisir leurs élèves…Jenny a écrit:Il ne faut pas non plus noircir le tableau de l'enseignement en lycée. Tous les établissements ne sont pas difficiles non plus et en spécialité, on peut faire des choses assez poussées. Au collège, il y a beaucoup plus de gestion de classe à faire.
Pense aussi à l'agrégation. Meilleur salaire, moins d'heures, un peu plus de chance d'être au lycée.
- Spoiler:
A vrai dire, ta description de tes étudiants me fait penser à mes terminales de cette année.
Conditions très privilégiées certes. Bon, l'an dernier, j'étais en REP, c'était plus remuant.
Mais en 8 ans, j'ai eu à plusieurs reprises des classes d'élèves très vifs et agréables. Ou des classes très agréables sans être forcément très scolaires. C'est assez rare que je n'ai pas au moins une classe ou deux qui me donnent envie d'aller faire cours.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Je ne suis pas dans « un grand lycée », c’est la procédure classique et beaucoup d’élèves sont boursiers. Mais c’est une affectation sympa. C’est possible aussi d’être dans des établissements calmes où les élèves travaillent, sont polis.
- bobdomNiveau 8
Mathador a écrit:Eh bien, c'est vraiment très bon marché chez toi !pseudo-intello a écrit:j'ai un prêt de 120 euros et des brouettes, sur 18 ans. Dans ma région, heureusement, ça suffit pour une maison individuelle calme et spacieuse.
Environ 6,5€ à rembourser par an... Attention, tu frôles le surendettement.
Enfin ce n'est que le principal. J'espère au moins que les intérêts ne sont pas trop élevés !
- bobdomNiveau 8
Louise100 a écrit:5000€ après 10 ans d'études, deux concours ultra sélectifs, des horaires chargées (il fait plusieurs gardes par mois, niveau fatigue croyez-moi qu'une garde c'est très éreintant), des responsabilités énormes... En somme, il gagne autant que certains métiers qui nécessitent bien moins de sacrifices.
Dans mon post, je parlais de médecins qui souhaitaient une vie sociale. C'est sûr qu'en cravachant, y a moyen de se faire une blinde ! Ma médecin généraliste gagne environ 7000€ net. En contrepartie, elle finit tous les jours à 21h et travaille un samedi sur deux. Ce n'est pas la vie à laquelle j'aspire personnellement.
Sans remettre du tout en question ce que tu dis, je souligne que sur la question des horaires, le métier d'enseignement offre de sévères désillusions...
En tout cas, pour ma part, j'ai l'impression de passer mon temps à bosser. Je crois que ce n'est pas qu'une impression
Et nous devons courir également après les heures sup' ou autres aumônes ne serait-ce que pour avoir un salaire convenable, ce qui amène une surcharge de travail. Cela dit, j'aime ce que je fais. N'empêche.
- bobdomNiveau 8
En effet, c'est bien plus vivable sur le plan matériel avec l'agrégation. Même si ce n'est pas le Pérou, tant s'en faut.
- mamieprofExpert spécialisé
Mon fils et sa copine sont en 9 eme année de médecine. Elle a failli abandonner en 3 eme année puis en 6 eme année et est restée suite à la pression de son père et au fait que son cercle d'amis proches est rempli d'etudiants en médecine ou de quelques juristes (passés sans succès par la Paces mais contents de leur reconversion).
Après les ECN (6 eme année) elle s'est dit qu elle ne pourrait pas recevoir des patients à longueur de journée... Elle a choisi comme spé la médecine légale et elle adore ça. Je ne savais pas que les légistes que l'on voit dans plein de séries (Balthazar...) ne s'occupent pas uniquement des morts ! ils sont aussi experts auprès des tribunaux et suivent des personnes victimes de maltraitances ou d'agressions diverses. Pas gai mais très prenant... Elle a trouvé un sens à ses longues études exigeantes. Elle avait pensé aussi à prof car elle adorait ses années lycées mais une amie de lycée, agrégée de maths, l'en a dissuadé tant ses conditions de travail sont difficiles et éloignées de ce qu'elle avait imaginé/révé.
Après les ECN (6 eme année) elle s'est dit qu elle ne pourrait pas recevoir des patients à longueur de journée... Elle a choisi comme spé la médecine légale et elle adore ça. Je ne savais pas que les légistes que l'on voit dans plein de séries (Balthazar...) ne s'occupent pas uniquement des morts ! ils sont aussi experts auprès des tribunaux et suivent des personnes victimes de maltraitances ou d'agressions diverses. Pas gai mais très prenant... Elle a trouvé un sens à ses longues études exigeantes. Elle avait pensé aussi à prof car elle adorait ses années lycées mais une amie de lycée, agrégée de maths, l'en a dissuadé tant ses conditions de travail sont difficiles et éloignées de ce qu'elle avait imaginé/révé.
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:
Chez mes parents, deux jeunes médecins, accessoirement jeunes mamans, ont ouvert un cabinet à deux. Elles gagnent donc moins que des médecins à temps plein, mais largement plus que moi, tout en ayant du temps pour leur vie de famille.
Des collègues de maths sont voisins d'un couple de "dentistes à mi-temps", qui décrètent que leur paie de dentiste vaut bien le coup de se mettre à mi-temps et de profiter.
Moi à mi-temps, je passe clairement en-dessous du Smic.
Je ne veux pas faire ma Cosette, mais pendant les 4 ans où notre maison précédente ne s'est pas vendue, pas de vacances hors squat dans la famille, pas de restos, stress pour les soins coûteux, découverts récurrents.. nous avons parfois renoncé à inviter des amis que nous voulions inviter à dîner (mais comme on n'invite pas des gens à manger un steak-haché-pâtes-eau plate, voilà). Et encore, le fait d'habiter une grande maison avec un grand jardin rendait les vacances à domicile bien plus supportable que pour les familles en RP, qui avec 1200 euros par mois de budget ne peuvent avoir un qu'un petit logement.
Là, ce n'est plus le cas, mais ça m'a permis de sentir à quel point ne pas avoir un salaire "un peu plus que suffisant" peut s'avérer problématique, car les mauvaises surprises arrivent.
Je te laisse aussi aller voir le fil "CAPES 2022", pour te rendre compte que le métier est de moins en moins connecté avec l'exigence disciplinaire et la stimulation intellectuelle. Malheureusement.
Bien sûr, je dis pas que c'est impossible de concilier médecine et vie de famille. Cependant, se mettre à mi-temps, ça implique une grosse baisse de salaire comme tu l'as souligné. Après 10 ans d'études, dont au moins trois où tu es payé au smic horaire alors que tu enchaînes des semaines de 60h et que tu as bac+7, y a de quoi s'affoler. Un salaire décent, ça ne permet pas de surmonter tous les sacrifices demandés par médecine.
Concernant dentaire, c'est pas pareil. Dentaire est l'une des filières proposées à la fin de la PACES et cette dernière implique seulement 5 ans d'études après le concours. Un seul concours, des études beaucoup plus courtes et avec moins de pression, ça demande beaucoup moins de sacrifices que médecine. Si c'était à refaire, j'aurais peut-être choisi dentaire finalement haha !
Oui je comprends, c'est clair que ça doit vraiment pas être évident de vivre en comptant chaque euro dépensé... N'y avait-il pas la possibilité d'arrondir les fins de mois ? (heures supp, cours particuliers ou autre)
- Louise100Niveau 5
bobdom a écrit:
Sans remettre du tout en question ce que tu dis, je souligne que sur la question des horaires, le métier d'enseignement offre de sévères désillusions...
En tout cas, pour ma part, j'ai l'impression de passer mon temps à bosser. Je crois que ce n'est pas qu'une impression
Et nous devons courir également après les heures sup' ou autres aumônes ne serait-ce que pour avoir un salaire convenable, ce qui amène une surcharge de travail. Cela dit, j'aime ce que je fais. N'empêche.
Oui t'inquiète pas j'en ai conscience, j'ai plein de proches dans le milieu haha !
Après, je trouve que y a quand même une différence entre les heures en présentiel qui sont particulièrement éreintantes, et celles où l'on prépare les cours ou que l'on corrige des copies, qui sont bien évidemment chronophages mais moins fatigantes physiquement je trouve. Mais c'est vrai que pour préparer une séance de 2h avec ma classe, je mettais au moins 3h de préparation...
- Louise100Niveau 5
mamieprof a écrit:Mon fils et sa copine sont en 9 eme année de médecine. Elle a failli abandonner en 3 eme année puis en 6 eme année et est restée suite à la pression de son père et au fait que son cercle d'amis proches est rempli d'etudiants en médecine ou de quelques juristes (passés sans succès par la Paces mais contents de leur reconversion).
Après les ECN (6 eme année) elle s'est dit qu elle ne pourrait pas recevoir des patients à longueur de journée... Elle a choisi comme spé la médecine légale et elle adore ça. Je ne savais pas que les légistes que l'on voit dans plein de séries (Balthazar...) ne s'occupent pas uniquement des morts ! ils sont aussi experts auprès des tribunaux et suivent des personnes victimes de maltraitances ou d'agressions diverses. Pas gai mais très prenant... Elle a trouvé un sens à ses longues études exigeantes. Elle avait pensé aussi à prof car elle adorait ses années lycées mais une amie de lycée, agrégée de maths, l'en a dissuadé tant ses conditions de travail sont difficiles et éloignées de ce qu'elle avait imaginé/révé.
Oh, tu m'apprends quelque chose ! Je ne savais pas non plus que le métier de légiste était autant diversifié.
Au cours de l'année, j'ai possibilité (si le covid ne m'en empêche pas) d'assister à une autopsie. Cela me permettra peut-être de creuser cette idée que je garde dans un coin de ma tête
- MathadorEmpereur
Ah, je pensais que les procédures spéciales concernaient tous les lycées de l'académie (dans laquelle je n'ai jamais exercé).Jenny a écrit:Je ne suis pas dans « un grand lycée », c’est la procédure classique et beaucoup d’élèves sont boursiers. Mais c’est une affectation sympa. C’est possible aussi d’être dans des établissements calmes où les élèves travaillent, sont polis.
Mais effectivement même ailleurs on peut tomber avec des classes agréables, selon les filières, la qualité de la direction, les effectifs, la répartition des options et spécialités…
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Oui, c’est ce que je voulais rappeler. On peut avertir sur les classes difficiles mais ce n’est heureusement pas toujours l’horreur.
- Spoiler:
- Henri IV et Louis le Grand recrutent sur dossier.
Pour les autres, c’est une procédure compliquée. Ce sont les élèves qui font des vœux dans leur district qui regroupe plusieurs arrondissements plus ou moins aisés. Évidemment certains lycées sont plus demandés que d’autres, mais il y a souvent une certaine mixité.
- pseudo-intelloSage
Mathador a écrit:Eh bien, c'est vraiment très bon marché chez toi !pseudo-intello a écrit:j'ai un prêt de 120 euros et des brouettes, sur 18 ans. Dans ma région, heureusement, ça suffit pour une maison individuelle calme et spacieuse.
Ah, pardon.
J'ai corrigé et remis le 0 manquant.
bobdom a écrit:
Environ 6,5€ à rembourser par an... Attention, tu frôles le surendettement.
Enfin ce n'est que le principal. J'espère au moins que les intérêts ne sont pas trop élevés !
... avec deux salaires. Célibataire, je paierais 600 euros et quelque un T3 dans la ville, donc finalement, ça revient au même.
Il y a une dizaine d'années, ma sœur et son mec payaient 1300 euros de loyer pour leur T2 parisien...
Edit : j'ai remis le zéro qui manquait là également. Pardon. J'oublie souvent que la touche 0 de mon clavier est moins réactive depuis un sombre accident de yaourt.
1300 euros de loyer, donc. 650 par personne. Moi, avec 1220 euros de crédit, en couple aussi, ça fait 610 par personne, ça me semble une somme tout à fait dans la norme.
Pardon de pourrir le topic avec mes zéros manquants qui amènent des digressions.
- JennyMédiateur
pseudo-intello a écrit:Il y a une dizaine d'années, ma sœur et son mec payaient 130 euros de loyer pour leur T2 parisien...
Ça me surprend. Ou alors je me faisais vraiment arnaquer quand j’étais étudiante.
- pseudo-intelloSage
Mon mari en fait. Il se sertre un peu moins la ceinture que moi, ceci dit, mais se serre quand même.Louise100 a écrit:
Oui je comprends, c'est clair que ça doit vraiment pas être évident de vivre en comptant chaque euro dépensé... N'y avait-il pas la possibilité d'arrondir les fins de mois ? (heures supp, cours particuliers ou autre)
Mais oui, c'est pour ça que j'ai accepté d'être pp pendant longtemps alors que j'aime pas ça, que je prenais de remplacements si je pouvais. Les heures sup, ce n'est pas automatique. Quand tu es le dernier arrivé dans un établissement (c'est mon cas depuis 10 ans dans mon collège et c'était le cas dans mon collège précédent), tu es déjà bien content si tu peux avoir ton service complet au lieu de courir le compléter dans un autre établissement...
En ce moment, je suis à temps partiel parental, donc heures sup interdites (logique), mais je n'aurais de toutes manières pas eu 18 heures à faire au collège. A temps plein, j'aurais un complément de service ailleurs (les premières années, on se dit que c'est le jeu, mais à la longue, ça lasse).
Louise100 a écrit:
Oui t'inquiète pas j'en ai conscience, j'ai plein de proches dans le milieu haha !
Après, je trouve que y a quand même une différence entre les heures en présentiel qui sont particulièrement éreintantes, et celles où l'on prépare les cours ou que l'on corrige des copies, qui sont bien évidemment chronophages mais moins fatigantes physiquement je trouve. Mais c'est vrai que pour préparer une séance de 2h avec ma classe, je mettais au moins 3h de préparation...
Il y a un effet loterie.
Je fais partie des chanceuses qui peuvent facilement travailler même si je suis seule avec les trois marmots en bas âge à la maison, car ils sont autonomes et s'occupent facilement, mais d'après ce que me racontent quelques collègues ou ce que j'ai pu lire sur le forum pendant le confinement, par exemple, ça dépend des enfants.
J'ai rarement eu un emploi du temps trop pourri, mais les réformes successives semblent obérer globalement les EDT des profs. Un EST gruyère te fait passer la journée au collège, mais sans forcément de lieu vraiment tranquille pour bosser, sans pouvoir étaler tes affaires, commencer un travail, faire autre chose et retrouver tout en plan prêt au boulot comme ce serait le cas dans ta maison.
Je sais que j'insiste, et espère ne pas être trop lourde. Mais vraiment, professeur certifié semble un mauvais plan aujourd'hui, dans 5 ans plus encore, et dans 10...
Agrégé, je ne dis pas que c'est parfait, mais c'est déjà autre chose. D'ailleurs, il me semble que les avis les plus enthousiastes que tu as reçu sont ceux de collègues agrégés.
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- MathadorEmpereur
pseudo-intello a écrit:Mathador a écrit:Eh bien, c'est vraiment très bon marché chez toi !pseudo-intello a écrit:j'ai un prêt de 120 euros et des brouettes, sur 18 ans. Dans ma région, heureusement, ça suffit pour une maison individuelle calme et spacieuse.
Ah, pardon.
J'ai corrigé et remis le 0 manquant.
Ah je viens de comprendre, je croyais que tu empruntais 120 euros au total (et que le vrai montant était donc de 120 000, d'où ma surprise en lisant « le 0 » au singulier). Et il semble en être de même pour @bobdom .
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- JennyMédiateur
Pour arrondir ses fins de mois, il est souvent possible de participer à l'aide aux devoirs au collège (ou en lycée, de surveiller les devoirs communs. il y a aussi parfois des études pour les secondes). Avec des classes en cycle terminal (1re et Tle) ou des BTS, les heures sont pondérées (et la pondération est souvent versée en heures supplémentaires).
Être professeur principal rapporte très peu au vu du travail.
Les heures supplémentaires ne sont jamais garanties, c'est le problème.
Être professeur principal rapporte très peu au vu du travail.
Les heures supplémentaires ne sont jamais garanties, c'est le problème.
- A TuinVénérable
Louise100 a écrit:Bonjour,
Je suis actuellement étudiante en deuxième année de médecine, après avoir réussi le fameux concours sélectif de PACES.
Cependant, je ne me sens vraiment pas épanouie dans ce cursus. J'aimerais vous expliquer mon problème.
Depuis mon plus jeune âge, j'ai toujours été très attachée à l'école, c'est un endroit où je me suis toujours sentie bien. Ayant des proches baignant dans le milieu de l'éducation nationale, j'ai pu apprendre à apprécier ce métier à sa juste valeur et à casser les préjugés de la société. Naturellement, j'ai donc à partir du collège souhaité devenir prof de maths. Arrivée au lycée, j'ai un peu déchanté en voyant le niveau de maths se complexifier (surtout en S haha). J'ai donc commencé à réfléchir à d'autres issues pour moi. Les SVT se sont petit à petit concrétisées, notamment la biologie que j'ai trouvé passionnante. Devenir prof de SVT s'est donc réfugié dans un coin de ma tête. Malheureusement, en parlant de ce projet à mon entourage (famille, amis), les réactions furent assez décevantes. On m'a rabâché pendant tout le lycée que je gâchais mon potentiel (j'étais une excellente élève qui pouvait aspirer à des études très sélectives), que c'était un métier sans reconnaissance, avec un salaire de misère, que j'allais le regretter. Au début, j'ai essayé d'ignorer ces remarques, mais petit à petit elles se sont imprégnées en moi et elles ont fini par avoir raison de moi. J'ai donc cherché une autre voie. Souhaitant poursuivre dans les sciences tout en gardant un aspect humain, social, l'idée de tenter médecine m'a effleurée l'esprit. En parlant de ce projet à mes parents, vous vous douterez bien qu'ils ont été ravis (être médecin pour eux, c'est l'apogée, le rêve de n'importe qui). Pourtant, je n'ai jamais réellement songé à ce milieu et j'ai du coup fait beaucoup de recherches.
Je me suis donc lancée en PACES. L'année a été éprouvante, très éprouvante même. Je faisais des semaines de 60h, je n'avais pas d'encadrement ce qui était très dur moralement. Et puis le doute s'est installé très rapidement. Je ne comprenais pas pourquoi je travaillais autant, pourquoi je faisais tant de sacrifices. Mes amis étaient très heureux d'être là, stimulés par la compétition, et surtout passionnés par la médecine. Je ne me reconnaissais pas en eux. Mes parents me rabâchaient tout au long de l'année que ce métier était fait pour moi, que j'avais le profil pour y être épanouie. Je m'accrochais à cet espoir (aussi pour les satisfaire) tout en sachant au fond que moi, ce que je voulais, ce n'était pas soigner, mais bien enseigner.
Malgré tout, j'ai réussi à obtenir le concours avec un bon classement. J'étais tellement lessivée que je n'ai même pas réussi à apprécier cette victoire... Sous les conseils avisés de mes proches, j'ai tout de même souhaité tenter la deuxième année pour voir les stages, les matières. Mais je ne me sens pas à ma place. En théorie, les matières me plaisent (on fait de l'immuno, de la cardio etc), mais en pratique, je ne veux pas être là. Le stage infirmier que j'ai effectué l'été avant la P2 a été un calvaire. J'avais une équipe très sympa mais je m'ennuyais littéralement : visiter des patients dans leurs chambres pour leur apporter des soins ne me stimulait pas. Résultat, je suis en burn out. Je n'ai pas touché aux cours du semestre, je pleure plusieurs fois par semaine, me sentant incomprise par le monde entier.
Alors je me pose la question de revenir aux sources. Lorsque je m'imagine médecin dans mon cabinet à faire un défilé de consultations, j'ai la nausée. Mais lorsque je m'imagine enseigner à des classes, aider des élèves en tentant de leur faire apprécier l'école, de déceler leur potentiel, ça me fait rêver. J'ai eu l'occasion de donner cours à des élèves qui souhaitaient venir en médecine (classes de 15 élèves), ce qui m'a conforté dans l'idée que j'aimais transmettre. Bien sûr, j'ai conscience que j'ai une vision très idéalisée du métier. Je connais les réalités : manque de moyens, salaire bas, pas de reconnaissance, élèves difficiles.
C'est d'ailleurs pour cela que je me retrouve dans un dilemme. Je ne sais pas quelle décision prendre. Plaquer médecine pour aller en licence tenter ma chance ? Ou bien rester en médecine en écoutant mes proches qui sont persuadés que j'y trouverai mon compte ? (même si pour le moment, tout ce que j'y trouve c'est un début de syndrome dépressif lol)
S'il-vous-plaît ne me rabâchez pas le discours médical typique du style "tu ne peux pas renoncer à un bon salaire et le prestige d'un médecin". Parce que d'une, le prestige, j'en ai rien à faire, c'est pas lui qui va m'aider à tenir mes années. Quant au salaire, vu les conditions d'exercice en tant qu'interne, ça fait pas rêver. Et même pour après. Avec la charge des cabinets, que ce soit les médecins généralistes ou même les pédiatres, le salaire est très loin d'être celui que veut nous faire croire la société. Quant à l'hôpital public, je ne préfère même pas en parler... Les médecins qui souhaitent un minimum de vie sociale sont loin, très loin de rouler sur l'or...
J'ai donc besoin d'un avis très objectif, des solutions à m'apporter pour faire pencher la balance dans l'un ou dans l'autre domaine. Merci de m'avoir lu
Moi si j'étais dans ton cas, je ne laisserais pas tomber la filière où tu es. Tu peux faire en sorte de te diriger pour devenir orthophoniste par exemple, qui permet d'aider tout en ayant aussi un regard extérieur. Je ne partirais pas dans l'enseignement pur jus. Vois ce qu'il y a comme branches possibles en lien avec ce que tu fais. Regarde pour orthophoniste, sérieusement. Je te verrais bien t'épanouir là dedans. Il y a le challenge d'aider autrui à progresser en trouvant la bonne méthode, et tout en ne reniant pas l'estime de tes parents qui malgré tout, semble compter à tes yeux. On ne peut pas occulter totalement ce paramètre non plus. Des gens le peuvent, mais après avoir réalisé le souhait des parents. Après coup avec la maturité, ils ont fait l'action pour faire plaisir, et après ils finissent toujours ou souvent par changer, pour se faire plaisir juste à eux, à leur tour.
- Louise100Niveau 5
pseudo-intello a écrit:
Il y a un effet loterie.
Je fais partie des chanceuses qui peuvent facilement travailler même si je suis seule avec les trois marmots en bas âge à la maison, car ils sont autonomes et s'occupent facilement, mais d'après ce que me racontent quelques collègues ou ce que j'ai pu lire sur le forum pendant le confinement, par exemple, ça dépend des enfants.
J'ai rarement eu un emploi du temps trop pourri, mais les réformes successives semblent obérer globalement les EDT des profs. Un EST gruyère te fait passer la journée au collège, mais sans forcément de lieu vraiment tranquille pour bosser, sans pouvoir étaler tes affaires, commencer un travail, faire autre chose et retrouver tout en plan prêt au boulot comme ce serait le cas dans ta maison.
Je sais que j'insiste, et espère ne pas être trop lourde. Mais vraiment, professeur certifié semble un mauvais plan aujourd'hui, dans 5 ans plus encore, et dans 10...
Agrégé, je ne dis pas que c'est parfait, mais c'est déjà autre chose. D'ailleurs, il me semble que les avis les plus enthousiastes que tu as reçu sont ceux de collègues agrégés.
D'accord, merci pour ta franchise. Je t'avoue que c'est un peu déprimant de lire ça, même si je suis habituée, dans le sens où j'ai l'impression que je n'ai pas d'issue finalement... Soit je reste en médecine et je continue de vivre un enfer, soit je deviens prof et je me prends un mur et je vis un enfer différent. Je suis peut-être juste destinée au malheur après tout...
- Louise100Niveau 5
A Tuin a écrit:
Moi si j'étais dans ton cas, je ne laisserais pas tomber la filière où tu es. Tu peux faire en sorte de te diriger pour devenir orthophoniste par exemple, qui permet d'aider tout en ayant aussi un regard extérieur. Je ne partirais pas dans l'enseignement pur jus. Vois ce qu'il y a comme branches possibles en lien avec ce que tu fais. Regarde pour orthophoniste, sérieusement. Je te verrais bien t'épanouir là dedans. Il y a le challenge d'aider autrui à progresser en trouvant la bonne méthode, et tout en ne reniant pas l'estime de tes parents qui malgré tout, semble compter à tes yeux. On ne peut pas occulter totalement ce paramètre non plus. Des gens le peuvent, mais après avoir réalisé le souhait des parents. Après coup avec la maturité, ils ont fait l'action pour faire plaisir, et après ils finissent toujours ou souvent par changer, pour se faire plaisir juste à eux, à leur tour.
Ben du coup si je décide de me réorienter vers de l'orthophonie, je laisse tomber médecine (c'est pas du tout les mêmes filières ni les mêmes études).
Concernant ce métier d'orthophoniste, je t'avoue que d'apparence il m'attire pas du tout.... Régler des problèmes de dyslexie, ce qui touche à la rééducation tout ça, je pense pas que ça m'épanouirait (encore une fois c'est trop dans le soin et quitte à rester dans le soin je préfère médecine). Après si ça se trouve tu as raison c'est peut-être ma voie !
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