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Clecle78
Bon génie

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par Clecle78 Mer 2 Déc 2020 - 14:29
Mon fils, jeune anesthésiste de 32 ans, gagne en moyenne 5000 euros par mois avec ses gardes ... Il pourrait se faire quasiment le double s'il choisissait l'intérim. Voilà, voilà ...
Lowpow29
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par Lowpow29 Mer 2 Déc 2020 - 14:34
Après il y a quand même une énorme différence de responsabilité entre prof et anesthésiste...
Il y a certainement une grande différence de salaire entre un médecin généraliste et un spécialiste.

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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate De médecine à enseignante  - Page 2 2289946511
Marcelle Duchamp
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par Marcelle Duchamp Mer 2 Déc 2020 - 14:37
lene75 a écrit:
bobdom a écrit:Une suggestion qui vaut ce qu'elle vaut car j'ignore tout du fonctionnement des facultés de médecine : l'enseignement à l'université en médecine ne vous tenterait-il pas ? J'imagine que les places doivent être chères, mais j'y verrais un moyen de concilier votre cursus actuel et vos aspirations...

Je crois que la plupart sont à la fois praticiens et enseignants, mais il y a peut-être des enseignants à temps plein ?

Même si le métier d'enseignant-chercheur comporte une dimension pédagogique moins prononcée que dans le secondaire, il y a aussi d'autres aspects intéressants.

J'y ai pensé aussi, mais peut-être dans des filières plus courtes pour ne pas se payer toutes les études de médecine, qui vont être douloureuses sans motivation.
Une connaissance que j'ai perdue de vue avait fait kiné et enseignait à côté de son exercice, dans des conditions bien meilleures que les nôtres (petits groupes, élèves motivés, bien meilleur salaire, pas de mutation lointaine, etc.). Il y a peut-être moyen de bifurquer vers quelque chose comme ça sans recommencer à 0.
Et sinon, pourquoi pas le paramédical : orthophoniste, etc. ? Là pour le coup les progrès se voient et on aide vraiment les gens de façon visible.

Ooooooh oui!!! Orthophoniste il en faut!! Je suis pourtant dans une très grande ville de France et trouver une orthophoniste spécialisée en troubles neurologiques en libéral a relevé du parcours du combattant. Et la, c’est du concret quand on voit son patient un jour sur deux, on mesure l’avancée.

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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! Very Happy
Clecle78
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par Clecle78 Mer 2 Déc 2020 - 14:41
le concours d'orthophoniste est hyper sélectif
Theriakos96
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Habitué du forum

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par Theriakos96 Mer 2 Déc 2020 - 14:43
Lowpow29 a écrit:Après il y a quand même une énorme différence de responsabilité entre prof et anesthésiste...
Il y a certainement une grande différence de salaire entre un médecin généraliste et un spécialiste.

Il y a bon nombre de spécialités moins rentables que la médecine générale – oui on oublie souvent que médecine générale est une spécialité au même titre que les autres et que donc un médecin qui l'exerce est un spécialiste en médecine générale! Ils ne sont pas en tout cas les moins bien lotis !

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Dicebat Bernardus Carnotensis nos esse quasi nanos, gigantium humeris insidentes, ut possimus plura eis et remotiora videre, non utique proprii visus acumine, aut eminentia corporis, sed quia in altum subvenimur et extollimur magnitudine gigantea.

– Jean de Salisbury, Metalogicon, III, 4
Cleroli
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par Cleroli Mer 2 Déc 2020 - 14:51
Ton témoignage me touche énormément car ma fille est, comme toi, en 2ème année de médecine. Je retrouve, dans tes écrits, une partie de ce qu'elle peut ressentir. Les conditions sanitaires n'aident pas non plus car vous êtes isolés à un âge où vous avez besoin d'être avec d'autres.

Je pense que cette première année, très sélective, inhumaine et impitoyable (certains QCM sont tordus et les critères de notation sont flous) lessive une grande partie des étudiants. C'est pourquoi, une de tes priorités, en plus de réfléchir à la direction que tu veux donner à ta vie, doit être de prendre soin de toi et d'aller mieux : tu ne dois pas avoir honte d'aller chez le médecin pour lui en parler (rares sont les médecins sortis indemnes de cette première année et ils peuvent trouver les mots pour t'aider).
Ensuite, il me semble sage effectivement, si tu veux t'engager dans une autre voie, d'assurer tes arrières. J'aurais envie de te conseiller de serrer les dents et de valider ta D1 puis de demander une année de césure pour enchaîner sur une licence de bio par exemple (voire un master 1 si tu obtiens l'équivalence). Cette année te permettra de voir autre chose et tu pourras demander à venir observer une classe, histoire d'être certaine de ton choix.
Elaïna
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Devin

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par Elaïna Mer 2 Déc 2020 - 14:59
Malaga a écrit:Ta réussite en première année de médecine ne peut-elle pas te permettre de ne pas reprendre une licence à zéro mais plutôt d'obtenir une équivalence qui te permettrait d'être directement en deuxième année de licence ? Cela te permettrait de ne pas avoir ce sentiment de recommencer à zéro. Bon courage à toi.

J'allais dire la même chose : non, tu n'as à mon avis pas "perdu" ces trois ans, tu auras je pense assez facilement une équivalence en SVT par exemple.
Pour le reste : je pense qu'en effet la voie de l'enseignement n'est certes pas la voie royale que ton entourage peut rêver pour toi, mais qu'est-ce qu'un médecin qui souffre chaque jour de ce métier qu'il n'aime pas ? Même question pour tous les métiers, du reste. Hier encore, j'ai discuté avec la mère d'une camarade de mon fils, qui a quitté son emploi fort bien payé dans la banque pour repartir de zéro et se lancer dans tout autre chose. Dans mon entourage, je connais un trader qui a tout plaqué pour être commis de cuisine dans un restaurant puis ouvrir son bistrot, une conservatrice de musée qui est maintenant intermittente du spectacle, etc.

Les gens qui suivent des filières "prestigieuses" pour se retrouver en grande souffrance ne sont pas si rares, et (quitte à être crue) je pense qu'il vaut mieux être dans une filière même mal payée qui nous convient mieux, que de satisfaire les ambitions de nos parents en ayant des pensées de suicide chaque jour.
Tu ne "dois" rien à ton entourage, et tu gâcheras tout autant ton potentiel (du reste, bonjour les préjugés : les professeurs n'ont pas de potentiel, peut-être ?) en suivant des études qui te font souffrir, plutôt qu'en bifurquant et en allant vers autre chose.

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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.

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Marcelle Duchamp
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par Marcelle Duchamp Mer 2 Déc 2020 - 15:06
Theriakos96 a écrit:
Lowpow29 a écrit:Après il y a quand même une énorme différence de responsabilité entre prof et anesthésiste...
Il y a certainement une grande différence de salaire entre un médecin généraliste et un spécialiste.

Il y a bon nombre de spécialités moins rentables que la médecine générale – oui on oublie souvent que médecine générale est une spécialité au même titre que les autres et que donc un médecin qui l'exerce est un spécialiste en médecine générale! Ils ne sont pas en tout cas les moins bien lotis !

Et je crois qu’en plus les anesthésistes payent une police d’assurance professionnelle très élevée pour se couvrir en cas de risque pré opératoire.

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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! Very Happy
Une passante
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par Une passante Mer 2 Déc 2020 - 15:12
En effet, il vaut mieux que tu trouves une voie dans laquelle tu puisses t'épanouir, mais je me demande si médecine, comme d'autres cursus, n'imposent pas un certain nombre de domaines "nécessaires" pas forcément intéressants pour tous, mais permet ensuite de se spécialiser de plus en plus et de restreindre le champ d'étude à ce qui peut vraiment intéresser l'étudiant.

Je crois qu'il serait vraiment intéressant pour toi que tu lises certains fils de ce forum, parce que le discours "peu importe ce qu'on gagne tant qu'on est heureux" n'est pas toujours recevable.
D'abord, parce que l'enseignement n'est pas forcément un métier d'épanouissement permanent, que les moments de bonheur sont parfois inexistants (selon où on enseigne notamment). Vouloir enseigner alors qu'on n'a du métier que la vision totalement fausse et biaisée de l'ancien élève, c'est de la folie aujourd'hui. C'est pour cela que la lecture de ce forum pourra te permettre de mieux cerner le métier (pas la totalité du métier, mais en tout cas, ses pires aspects puisqu'on vient souvent ici trouver de l'aide).
Ensuite, le côté financier est vraiment important. Les seuls enseignants que je connaisse qui ne se plaignent pas du salaire sont ceux qui sont en couple, généralement avec un conjoint ayant un (bien) meilleur salaire, et qui n'assument donc pas seuls le poids des dépenses quotidiennes (voire, parfois, le salaire de l'enseignant est un salaire d'appoint, un peu comme de l'argent de poche pour le couple). Ceux qui peuvent financièrement se le permettre sont d'ailleurs souvent à temps partiel (même si là, il me semble que cela dépend des disciplines, certaines sont plus usantes que d'autres). Il y a aussi les enseignants qui vivent chichement, sans en éprouver de frustration (tant mieux pour eux).
Mais il y aussi les célibataires, et là, c'est vraiment autre chose : ceux qui finissent tous les mois dans le rouge, ou ceux qui doivent cumuler les heures supplémentaires (sachant qu'il n'est cependant pas toujours possible d'en faire). Et alors les célibataires avec enfant(s), c'est le pire.
En toute honnêteté, si on m'avait dit que le métier dans lequel j'entrais ne me permettrait pas de vivre convenablement toute seule et m'obligerait à revivre la période estudiantine où chaque dépense doit être réfléchie, j'aurais fui en courant. Mais on pense rarement à cela quand on débute... Et les salaires, non seulement sont faibles, mais s'affaiblissent chaque année, puisqu'ils sont gelés et ne suivent pas l'inflation (alors que les cotisations, elles, augmentent).

Patience et raison
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par Patience et raison Mer 2 Déc 2020 - 15:16
Je vais aller à rebours de ce qui a pu être dit en partant de mon expérience (ma première année post bac a été aussi éprouvante qu'une PACES) et de celle de mes frères, sœurs, cousins et cousines qui sont passés par "médecine" et qui pour certains exercent désormais.
Es-tu sûr que tu ne ressens pas aujourd'hui un contre-coup psychologique de ta première année?
N'y a-t-il rien qui te plaise dans tes cours actuels (même si avec l'enseignement à distance, ce n'est pas comme les promotions précédentes)?
As-tu déjà donné des cours? Cela pourrait être une bonne expérience pour voir si l'enseignement te plaît (du moins dans un contexte particulier)?
Enfin si tu veux mon avis, n'hésite pas à me le demander (sinon je le garde pour moi ;-)).

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Scio me nihil scire

Ambassadeur de Sparte à Byzance.
« Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » — Henri Lacordaire
« Quand le droit bavarde, le citoyen ne lui prête plus qu'une oreille distraite » — Rapport du Conseil d'État de 1991, De la sécurité juridique.

"Alors n’oubliez pas : si vous voulez vraiment être productifs, apprenez à travailler avec des outils qui font gagner du temps au lieu de tout refaire à la main. Mais si votre passion, c’est de ne surtout pas utiliser de livres déjà complets, et de réécrire votre propre truc à chaque fois parce que « Je préfère utiliser mes propres outils et je n’arrive pas à utiliser ceux des autres« , alors félicitations :
Vous êtes bons pour rejoindre l’Éducation Nationale française."  Odieux ***.
Elaïna
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par Elaïna Mer 2 Déc 2020 - 15:17
Clecle78 a écrit:Mon fils, jeune anesthésiste de 32 ans, gagne en moyenne 5000 euros par mois avec ses gardes ... Il pourrait se faire quasiment le double s'il choisissait l'intérim. Voilà, voilà ...

Mais peut-etre que le généraliste de la cambrousse ne gagne pas autant... et s'il les gagne, à quel prix ! bonjour les km de bagnole, les horaires démesurés...


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Cleroli
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par Cleroli Mer 2 Déc 2020 - 15:19
Une passante a écrit:En effet, il vaut mieux que tu trouves une voie dans laquelle tu puisses t'épanouir, mais je me demande si médecine, comme d'autres cursus, n'imposent pas un certain nombre de domaines "nécessaires" pas forcément intéressants pour tous, mais permet ensuite de se spécialiser de plus en plus et de restreindre le champ d'étude à ce qui peut vraiment intéresser l'étudiant.

Je crois qu'il serait vraiment intéressant pour toi que tu lises certains fils de ce forum, parce que le discours "peu importe ce qu'on gagne tant qu'on est heureux" n'est pas toujours recevable.
D'abord, parce que l'enseignement n'est pas forcément un métier d'épanouissement permanent, que les moments de bonheur sont parfois inexistants (selon où on enseigne notamment). Vouloir enseigner alors qu'on n'a du métier que la vision totalement fausse et biaisée de l'ancien élève, c'est de la folie aujourd'hui. C'est pour cela que la lecture de ce forum pourra te permettre de mieux cerner le métier (pas la totalité du métier, mais en tout cas, ses pires aspects puisqu'on vient souvent ici trouver de l'aide).
Ensuite, le côté financier est vraiment important. Les seuls enseignants que je connaisse qui ne se plaignent pas du salaire sont ceux qui sont en couple, généralement avec un conjoint ayant un (bien) meilleur salaire, et qui n'assument donc pas seuls le poids des dépenses quotidiennes (voire, parfois, le salaire de l'enseignant est un salaire d'appoint, un peu comme de l'argent de poche pour le couple). Ceux qui peuvent financièrement se le permettre sont d'ailleurs souvent à temps partiel (même si là, il me semble que cela dépend des disciplines, certaines sont plus usantes que d'autres). Il y a aussi les enseignants qui vivent chichement, sans en éprouver de frustration (tant mieux pour eux).
Mais il y aussi les célibataires, et là, c'est vraiment autre chose : ceux qui finissent tous les mois dans le rouge, ou ceux qui doivent cumuler les heures supplémentaires (sachant qu'il n'est cependant pas toujours possible d'en faire). Et alors les célibataires avec enfant(s), c'est le pire.
En toute honnêteté, si on m'avait dit que le métier dans lequel j'entrais ne me permettrait pas de vivre convenablement toute seule et m'obligerait à revivre la période estudiantine où chaque dépense doit être réfléchie, j'aurais fui en courant. Mais on pense rarement à cela quand on débute... Et les salaires, non seulement sont faibles, mais s'affaiblissent chaque année, puisqu'ils sont gelés et ne suivent pas l'inflation (alors que les cotisations, elles, augmentent).

+1
Elaïna
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par Elaïna Mer 2 Déc 2020 - 15:25
Une passante a écrit:
Ensuite, le côté financier est vraiment important. Les seuls enseignants que je connaisse qui ne se plaignent pas du salaire sont ceux qui sont en couple, généralement avec un conjoint ayant un (bien) meilleur salaire, et qui n'assument donc pas seuls le poids des dépenses quotidiennes (voire, parfois, le salaire de l'enseignant est un salaire d'appoint, un peu comme de l'argent de poche pour le couple). Ceux qui peuvent financièrement se le permettre sont d'ailleurs souvent à temps partiel (même si là, il me semble que cela dépend des disciplines, certaines sont plus usantes que d'autres). Il y a aussi les enseignants qui vivent chichement, sans en éprouver de frustration (tant mieux pour eux).


Heu... alors je ne sais pas comment font les autres mais je suis mariée à quelqu'un qui gagne le double de mon salaire et, vu que je ne l'ai pas épousé pour ça, nous partageons strictement toutes les charges du foyer, à trois exceptions
- il a payé 80 % de la maison  et des travaux effectués car financée en partie avec un héritage du côté de mon mari. Contrepartie : il en est propriétaire à 80 %. Si nous divorçons, autant dire que c'est lui qui garde le pactole de la baraque ayant pris beaucoup de valeur en région parisienne proche RER.
- il payait l'essentiel des impôts du foyer avant que l'IR soit directement prélevé sur le salaire (maintenant nous faisons un pourcentage).
- c'est moi qui finance les loisirs équestres des enfants  (car lui considère ça comme du "luxe" et ne souhaite pas financer cela) et les miens (forcément) ainsi que la semaine au ski que nous faisons chaque année (enfin, j'amène les enfants à mes parents qui les emmènent skier parce que moi j'ai horreur de ça).
Tout le reste : crédits, bagnole, assurances, chauffage, eau, garde des enfants, voyages, etcetc nous l'avons toujours strictement partagé, même quand j'étais ATER à la fac à 1250 euros par mois.

Par contre en effet ceux qui ne se plaignent pas du salaire sont agrégés, en général, ce qui change pas mal les choses.

Pour le reste, je partage entièrement les avis ci-dessus, il est évident que comme n'importe quel job, professeur n'est pas un déluge de joie permanente. Mais enfin c'est comme tout dans la vie : j'adore mes enfants, mais y'a des jours où je les revendrais bien sur ebay (ou plutôt sur Etsy vu que c'est du fait maison).


Dernière édition par Elaïna le Mer 2 Déc 2020 - 15:27, édité 1 fois

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Une passante
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par Une passante Mer 2 Déc 2020 - 15:27
"partager les dépenses" = ne pas les assumer seul(e)...
Clecle78
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Bon génie

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par Clecle78 Mer 2 Déc 2020 - 15:33
C'est moi qui ai le meilleur salaire, agrégée fin de carrière ou presque. Mon mari ingénieur civil de la défense gagne moins que moi. Il est rentré tard dans la carrière mais malgré tout, contrairement aux idées reçues, les salaires ne sont pas toujours meilleurs dans d'autres administrations ( à la défense en tout cas) Par contre ils ont des primes. Mais je gagne tout de même mieux ma vie.


Dernière édition par Clecle78 le Mer 2 Déc 2020 - 18:02, édité 1 fois
pseudo-intello
pseudo-intello
Sage

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par pseudo-intello Mer 2 Déc 2020 - 16:21
Louise100 a écrit:
menerve a écrit:Bonjour
Je ne veux pas te décevoir mais le métier de professeur est loin d'être un idéal.... Quant à faire aimer l'école aux élèves... Oui à quelques uns mais les autres sont noyés dans la masse des 30 par classe et tu risques de déchanter.
Aucun métier n'est parfait mais celui de prof se dégrade de jours en jours.
Oui, j'ai conscience que des classes surchargées c'est loin d'être l'idéal pour faire ce métier convenablement... Quand tu parles de la dégradation du métier de prof, pourrais-tu être plus précis ? Est-ce à cause des attentes niveau programme, des générations de plus en plus difficiles... ? Ou autre même ?

Pour un élève qui reprend confiance en lui, ou qui progresse, ou se met à bosser un peu, j'ai 5 à 10 élèves qui vont me prendre de haut et/ou ne rien faire du tout et/ou me parler comme à un paillasson si je leur fais une remarque et/ou saboter le cours et/ou...


Niveau programme : outre les compétences débiles et les injonctions tout aussi débiles et parfois contradictoires, quand un élève de 4e arrive en écrivant comme un CE (exemple : "j'est étais au coiffeur"), tu ne peux pas lui "faire rédiger le paragraphe de trace écrite, parce qu'attention, il faut préparer les élèves au lycée, et au lycée les programmes sont exigeants".

J'ai 15 ans de boîte, j'ai choisi l'enseignement, je me suis faite démolir en PPCR alors que j'avais présenté un cours qui m'a paru (et à mes collègues !) tout à fait honorable, une programmation tout à fait honorable, les élèves ont joué leur rôle d'élève... l'avis de mes collègues et ma conviction solide m'ont empêchée d'en souffrir réellement (ça ma mise en colère, fatiguée et désabusée, ce qui n'est déjà pas rien), mais pour d'autres collègues plus facilement déstabilisables, j'imagine les conséquences psychologiques.

Il y a de la FranceTélécomisation. Depuis l’inspection, j'essaie de ne pas avoir l'esprit fermé et de tester quelques conseils quelques semaines,et je me rends compte que suivre ce que m'a dit l'IPR revient à faire du caca, à desservir les élèves (et amplifier les inégalités des chances, car mes enfants, par exemple, se verront imposer à la maison tout ce que l'école ne pourra pas leur donner).

La charge de travail augmente, l'âge de la retraite recule, les élèves sont de plus difficiles et je ne sais pas comment le ferai les 10 ou 15 dernières années.

Je termine avec le coup fatal : la retraite. Les projets gouvernementaux sont absolument calamiteux et angoissants. Je n'ai pas envie de voir mes enfants obligés de me financer mon EPHAD si je dois y aller.

Certains moments restent sympas, même très sympas, mais :
- peut-être que mon critère de "moment sympa" va en s'abaissant
- il y a de moins en moins de moments chouettes, donc si ça continue comme ça, sachant qu'il me reste près de 30 ans à tirer, je ne suis pas optimiste.


Je précise que tu es brillante, que l'école t'a réussi, et je te crois sur parole : tu seras donc probablement bien plus dépitée que la moyenne de tes petits camarades formés et stagiaires face  aux discours de tes formateurs, inspecteurs et éventuellement chefs d'établissement, dont certains se croient vraiment "premiers pédagogues" du bahut et spécialistes en tout.

Elaïna a écrit:
Une passante a écrit:
Ensuite, le côté financier est vraiment important. Les seuls enseignants que je connaisse qui ne se plaignent pas du salaire sont ceux qui sont en couple, généralement avec un conjoint ayant un (bien) meilleur salaire, et qui n'assument donc pas seuls le poids des dépenses quotidiennes (voire, parfois, le salaire de l'enseignant est un salaire d'appoint, un peu comme de l'argent de poche pour le couple). Ceux qui peuvent financièrement se le permettre sont d'ailleurs souvent à temps partiel (même si là, il me semble que cela dépend des disciplines, certaines sont plus usantes que d'autres). Il y a aussi les enseignants qui vivent chichement, sans en éprouver de frustration (tant mieux pour eux).


Heu... alors je ne sais pas comment font les autres mais je suis mariée à quelqu'un qui gagne le double de mon salaire et, vu que je ne l'ai pas épousé pour ça, nous partageons strictement toutes les charges du foyer, à trois exceptions
- il a payé 80 % de la maison  et des travaux effectués car financée en partie avec un héritage du côté de mon mari. Contrepartie : il en est propriétaire à 80 %. Si nous divorçons, autant dire que c'est lui qui garde le pactole de la baraque ayant pris beaucoup de valeur en région parisienne proche RER.
- il payait l'essentiel des impôts du foyer avant que l'IR soit directement prélevé sur le salaire (maintenant nous faisons un pourcentage).
- c'est moi qui finance les loisirs équestres des enfants  (car lui considère ça comme du "luxe" et ne souhaite pas financer cela) et les miens (forcément) ainsi que la semaine au ski que nous faisons chaque année (enfin, j'amène les enfants à mes parents qui les emmènent skier parce que moi j'ai horreur de ça).
Tout le reste : crédits, bagnole, assurances, chauffage, eau, garde des enfants, voyages, etcetc nous l'avons toujours strictement partagé, même quand j'étais ATER à la fac à 1250 euros par mois.

Par contre en effet ceux qui ne se plaignent pas du salaire sont agrégés, en général, ce qui change pas mal les choses.

Pour le reste, je partage entièrement les avis ci-dessus, il est évident que comme n'importe quel job, professeur n'est pas un déluge de joie permanente. Mais enfin c'est comme tout dans la vie : j'adore mes enfants, mais y'a des jours où je les revendrais bien sur ebay (ou plutôt sur Etsy vu que c'est du fait maison).

Concrètement, et même si l'équité de votre partage est louable, il reste que :
- tous les profs en couple avec un conjoint mieux payés ne tournent pas forcément comme ça
- 80% de la maison, ce n'est pas rien
- tu es agrégée. Sincèrement, je suis contente pour toi, et j'admire le travail que tu as fourni pour y arriver. Mais une très large majorité des enseignants sont certifiés ou à salaire équivalent (je ne parle pas des contractuels).

Parlons de ce que je vois, car après tout, c'est tout ce que chacun peut faire.
J'ai des collègues jeunes qui ont un budget loisir presque raisonnable : ils ont 25 piges, habitent sans problème un T1 dans un secteur pas cher, personne à charge. Tant mieux pour eux. Ca ne durera pas (même s'ils aspirent à vivre seuls, au bout d'un moment, le T1 risque de peser).  

J'ai des collègues âgé(e)s. Célibataire, c'est compliqué. EN couple avec quelqu'un qui gagne mieux, c'est plus confortable. Pas forcément beaucoup plus confortable (ça dépend du salaire du conjoint).

Pour ma part (35 ans, mari profs avec heures sup) :
- je suis à temps partiel, ce qui me permet de mieux respirer psychologiquement. Min petit dernier aura trois ans bientôt, ce qui va (selon la bonne volonté de ma hiérarchie) soit rendre le temps partiel impossible,soit le rendre plus désavantageux financièrement
- je ne pars pas en vacances, faute de budget
- j'ai un prêt de 1200 euros et des brouettes, sur 18 ans. Dans ma région, heureusement, ça suffit pour une maison individuelle calme et spacieuse.
- nous n'allons presque jamais au restaurant, boire un verre, au cinéma... de rares concerts de loin en loi, des sorties familiales plutôt rares aussi
- je ne ois pas, ne fume pas, ne me maquille pas et n'ai pas de dépenses de soin type esthétique, bien-être, etc. Je ne fais pas de shopping parce que je n'aime pas ça, j'achète beaucopu d'occaze. Ce mode de vie devrait suffire à transformer un budget décent en budget confortable, et avec une paie décent,e, ça devrait libérer un peu plus de fonds pour ce qui me tient à cœur, comme les vacances, les sorties... mais que nenni.

En temps normal, ça "va" (même si au bout d'un moment, t'en as marre d'aller en vacances chez ta père et ta belle-mère faute de mieux), mais ça met à la merci de tous les accidents de la vie. Notre précédente maison qui a mis 4 ans à se vendre nous a flanqués dans le rouge toutes les fins de mois (par exemple, quand je pouvais difficilement échapper au restaurant, par exemple en journée syndicale çà l'autre bout du département, ça "m'emm**dait"), et je choisissais le plat le moins cher, comme quand j'étais étudiante).
Quand t'as un devis de soin dentaire de plusieurs milliers d'euros, tu reportes, et quand il est vraiment temps, tu y vas en ne sachant pas comment tu vas faire pour tout payer.

La réforme de la retraite est le point d'orgue. Je me suis donnée en ligne de mire l'entrée des enfants au collège pour passer un autre concours (ou même quitter la FP si aucun concours ne me convient). En attenant, je reste, en m'économisant de plus en plus, en me blindant psychologiquement, et en profitant de pouvoir gérer mon travail personnel comme je veux depuis chez moi. I les "35 heures en établissement" ou une bêtise de ce genre passaient, je chercherais immédiatement un autre job.

C'est dommage, car comme toi, je voulais enseigner. Je dois beaucopu à l'école de la République et j'estime que l'Etat doit cette chance à tous les élèves. Le métier devrait avoir du sens, devrait être épanouissant... mais on s'enfonce.


Dernière édition par pseudo-intello le Mer 2 Déc 2020 - 20:53, édité 1 fois
amour
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De médecine à enseignante  - Page 2 Empty Re: De médecine à enseignante

par amour Mer 2 Déc 2020 - 16:42
Fonce Louise! Du moins essaye de voir ce qu'enseigner implique et change de voie! Une de nos amies, médecin généraliste proche de la retraite est devenue médecin par conformisme, alors qu'elle souhaitait enseigner les lettres classiques, elle aimait le soin puisque selon ses termes "quitte à bosser dans le médical j'aurais mieux fait de devenir sage-femme, c'est le seul endroit où il y a de la joie" (ce en quoi visiblement elle se trompe un peu aussi tant les grossesses ne sont pas toujours de bonnes nouvelles, selon ce qu'en disent les personnes qui travaillent en maternité et en obstétrique). En tous cas, elle a toujours vécu ses consultations plutôt comme un pensum et bien entendu...n'était pas très concentrée, elle a donc eu pas mal de soucis de suivi des patients et de réputation. Ce n'a pas toujours été simple, ni pour elle, ni pour son entourage, ni pour ses patients.
pseudo-intello
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Sage

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par pseudo-intello Mer 2 Déc 2020 - 17:24
Je rejoins les néos qui te parlent d'orthophonie, de formateur, d'enseignant-chercheur...


Dernière édition par pseudo-intello le Mer 2 Déc 2020 - 19:01, édité 1 fois
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Louise100
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par Louise100 Mer 2 Déc 2020 - 17:59
Merci à tous pour vos réponses que j'ai lues attentivement, vous n'imaginez pas à quel point ça fait plaisir d'être un peu écoutée quand on se sent seule face à un problème...

Marcelle Duchamp a écrit:Je n’ai pas tout lu car c’est trop long pour moi mais je vais juste te raconter un truc.

J’ai 35 ans, je suis prof d’arts plastiques en congé longue maladie suite à un AVC qui m’a laissée handicapée.
Depuis 2 ans que je vis entre la rééducation et l’hôpital, je côtoie des médecins régulièrement: ce sont des MPR. Le premier est PH et donne des cours à la fac mais aussi en école d’infirmières, d’aide soignante et d’orthophonie. Il faut du 50% / 50% entre l’hôpital, les cours et la recherche. Il est très stimulé par toutes ces activités.
Le deuxième est MPR chef de clinique assistant et fait également de la recherche et des cours à la fac.

Est ce que ce côté là, de transmission, ne te plairait pas plus?
Évidemment il faut connaître le terrain et se former continuellement mais être au contact d’étudiants de filières variées ne te stimulerait pas plus?

C’est drôle parce que mon 2e médecin arrête pas de me dire qu’il est persuadé que je vais finir par passer le PACES vu combien je suis intéressée par ma pathologie et que je me documente bcp dessus. Je ferai donc le chemin inverse de toi! Sauf que passer de prof d’arts à médecin, il y a plus qu’un fossé, c’est la fosse des Mariannes!!!

Effectivement, concilier une activité de médecin et de prof pourrait peut-être me plaire. Le problème, c'est que comme tu l'as dit, cela nécessite de la recherche.  En médecine, pour accéder à la recherche il vaut mieux faire un double cursus. Il implique des matières en plus, des stages en plus, une année de césure entre la D1 et la D2. Il faut aussi une autre thèse après l'internat, puis devenir chef de clinique puis PU-PH...etc. En somme, c'est le parcours du combattant parce qu'entre le moment où tu rentres en médecine et celui où tu pourras enseigner, il se passe entre 15 et 20 ans. Quand je vois comment je croule actuellement sans option, j'imagine même pas avec ce cursus haha... Surtout que ça implique de rester à l'hôpital, et vu les conditions de travail je t'avoue que ça me fait un peu peur.
Cependant, si jamais tu as l'occasion de demander à tes médecins si c'est possible de donner des cours à la fac sans passer par la recherche, ça m'intéresserait fortement. Smile
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Louise100
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par Louise100 Mer 2 Déc 2020 - 18:05
lene75 a écrit:
bobdom a écrit:Une suggestion qui vaut ce qu'elle vaut car j'ignore tout du fonctionnement des facultés de médecine : l'enseignement à l'université en médecine ne vous tenterait-il pas ? J'imagine que les places doivent être chères, mais j'y verrais un moyen de concilier votre cursus actuel et vos aspirations...

Je crois que la plupart sont à la fois praticiens et enseignants, mais il y a peut-être des enseignants à temps plein ?

Même si le métier d'enseignant-chercheur comporte une dimension pédagogique moins prononcée que dans le secondaire, il y a aussi d'autres aspects intéressants.

J'y ai pensé aussi, mais peut-être dans des filières plus courtes pour ne pas se payer toutes les études de médecine, qui vont être douloureuses sans motivation.
Une connaissance que j'ai perdue de vue avait fait kiné et enseignait à côté de son exercice, dans des conditions bien meilleures que les nôtres (petits groupes, élèves motivés, bien meilleur salaire, pas de mutation lointaine, etc.). Il y a peut-être moyen de bifurquer vers quelque chose comme ça sans recommencer à 0.
Et sinon, pourquoi pas le paramédical : orthophoniste, etc. ? Là pour le coup les progrès se voient et on aide vraiment les gens de façon visible.

Effectivement, j'ai pensé un moment à me tourner vers le paramédical (notamment diététicienne ou orthoptiste). Mais n'étant pas trop fan du côté soins, je pense pas que ce soit une bonne idée... Ce qui me fait "tenir" en ce moment en médecine, c'est le côté scientifique très poussé, et si je perds ça en restant dans un domaine médical je pense pas m'épanouir... Après qui sait, peut-être que si ?
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Louise100
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par Louise100 Mer 2 Déc 2020 - 18:10
[/quote]
Tout de même, as-tu regardé la grille des salaires? La plupart des enseignants, Professeurs des Ecoles et Certifiés qui ne passeraient pas Hors Classe, ne toucheront jamais les 3000€ nets par mois ; je ne dis pas qu'on ne puisse pas vivre décemment avec moins, évidemment, mais songeant au salaire de n'importe quel médecin, on arrive à toucher, à un moment ou à un autre de sa carrière, au moins 4000€ nets par mois. Quand on est jeune – je le suis aussi, mais un peu moins – on ne songe pas à construire de manière globale sa carrière, mais quand on commence à avoir un peu de recul, l'on comprend que l'argent compte aussi. Cela est d'autant plus vrai que, comme tu as pu le voir, beaucoup sur ce forum se plaignent du fait que, non seulement l'EN paye peu, mais cela en échange d'un métier souvent dégradé dont les conditions d'exercice s'empirent d'année en année, de réforme en réforme...
Par simple curiosité, je te conseille de lire ce post qui pourrait fournir d'autres réponses à tes questions...[/quote]

Disons que pour quelqu'un qui a fait 10 ans d'études, deux concours ultra sélectifs (PACES + ECN), énormément de sacrifices (physiquement et mentalement), je trouve pas que gagner 3000€ net en sortie soit mirobolant (surtout que les horaires sont super chargées, un médecin aux 35h c'est très rare). Après, je suis d'accord avec toi, en comparaison de la moyenne de la population française, c'est excellent. Le truc, c'est que l'argent ne me motive pas. Je ne peux pas être heureuse en étant insatisfaite professionnellement même si je peux m'accorder plein de plaisirs à côté.

Merci, je vais aller lire ton lien !
EdithW
EdithW
Grand sage

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par EdithW Mer 2 Déc 2020 - 18:16
Et les cours en IFSI, en prépa médecine privée? Je ne connais pas du tout le domaine, mais ça doit être aussi intéressant, et avec des jeunes qui ont choisi d'être là et sont en théorie motivés.
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Louise100
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par Louise100 Mer 2 Déc 2020 - 18:17
Clecle78 a écrit:Mon fils, jeune anesthésiste de 32 ans, gagne en moyenne 5000 euros par mois avec ses gardes ... Il pourrait se faire quasiment le double s'il choisissait l'intérim. Voilà, voilà ...

5000€ après 10 ans d'études, deux concours ultra sélectifs, des horaires chargées (il fait plusieurs gardes par mois, niveau fatigue croyez-moi qu'une garde c'est très éreintant), des responsabilités énormes... En somme, il gagne autant que certains métiers qui nécessitent bien moins de sacrifices.
Dans mon post, je parlais de médecins qui souhaitaient une vie sociale. C'est sûr qu'en cravachant, y a moyen de se faire une blinde ! Ma médecin généraliste gagne environ 7000€ net. En contrepartie, elle finit tous les jours à 21h et travaille un samedi sur deux. Ce n'est pas la vie à laquelle j'aspire personnellement.
fleur7
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par fleur7 Mer 2 Déc 2020 - 18:20
Bonjour Louise,
Mon fils a intégré l'école de l'Inserm pour faire un double cursus medecine et recherche, effectivement cela implique des études longues. Il est en troisième année, la fac l'a recruté pour faire des TD et il déchante un peu concernant l'enseignement qu'il idéalisait beaucoup. Il faut dire qu'il s'occupe d'élèves de son âge et qu'il a reçu peu de formation.
Pourrais-tu faire des stages dans le domaine de la rééducation ( psychomot, ergo, orthophoniste)? Peut-être ces professions te conviendraient-elles mieux? Elles ont l'avantage de travailler avec les enfants de manière individuelle.
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Louise100
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par Louise100 Mer 2 Déc 2020 - 18:24
Patience et raison a écrit:Je vais aller à rebours de ce qui a pu être dit en partant de mon expérience (ma première année post bac a été aussi éprouvante qu'une PACES) et de celle de mes frères, sœurs, cousins et cousines qui sont passés par "médecine" et qui pour certains exercent désormais.
Es-tu sûr que tu ne ressens pas aujourd'hui un contre-coup psychologique de ta première année?
N'y a-t-il rien qui te plaise dans tes cours actuels (même si avec l'enseignement à distance, ce n'est pas comme les promotions précédentes)?
As-tu déjà donné des cours? Cela pourrait être une bonne expérience pour voir si l'enseignement te plaît (du moins dans un contexte particulier)?
Enfin si tu veux mon avis, n'hésite pas à me le demander (sinon je le garde pour moi ;-)).

Je ne sais pas, comme je l'ai dit cet épuisement et ces doutes je les ai eus dès le début de mon entrée en médecine. Rares sont les fois où je me suis sentie réellement à ma place dans ce cursus.
Bien sûr, il y a des choses qui me plaisent. J'aime beaucoup les sciences donc étudier des matières comme l'immunologie, l'hématologie et compagnie c'est très gratifiant. Mais ce n'est pas vraiment ce à quoi va ressembler le métier derrière...
Oui, j'ai déjà eu l'occasion de donner cours dans des établissements privés pour préparer des lycéens souhaitant entrer en médecine. Bon, j'avais des classes très restreintes (une quinzaine d'élèves) et assez impliquées. Mais ça me plaisait vraiment. Préparer les séances, réfléchir à la manière dont je pouvais améliorer ma pédagogie, expliquer des notions scientifiques poussées, répondre aux questions et aux inquiétudes des élèves, c'était un pur bonheur ! Malheureusement, je sais bien que c'est tout sauf ressemblant au quotidien d'un prof en lycée Sad
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Bouboule
Doyen

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par Bouboule Mer 2 Déc 2020 - 18:28
Bonjour Louise,
Le contre-coup après le concours est logique (je l'ai vécu), il faut apprendre à le gérer (pas facile) mais des moments difficiles, on en rencontre au long d'une vie...
Professeur, si tu aimes, tu finiras toujours par y retomber (et ne crois pas que les études pour y parvenir soient forcément passionnantes) et tu le seras même parfois sans le savoir.
Profite de tout ce que peuvent t'apporter les études de médecine, ce sera une grande richesse pour toute ta vie que tu exerces la médecine ou pas.
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