- René ChicheNiveau 5
Chers Collègues,
Après le temps du recueillement, celui de l’hommage et de la réflexion, voici celui de l’action.
Aucun parent ni aucun élève ne doit plus désormais imaginer qu’il puisse réclamer la tête d’un professeur, que ce soit au sens figuré ou au sens propre ! Il est temps que l’institution scolaire défende clairement le principe de l’autorité du professeur et du respect qui lui est dû, car il s’agit là du fondement de l’acte éducatif.
Action & Démocratie propose que soit inscrite dans le marbre de la loi cette règle élémentaire et que l’on réécrive en ce sens l’article 1er de la « loi pour une école de la confiance ».
Nous vous transmettons ci-après, sous la dénomination d’amendement Samuel Paty, le texte de loi que nous allons demander à tous les parlementaires de tous les bords politiques de soutenir, afin que l’hommage de la Nation soit plus qu’une simple cérémonie, aussi émouvante soit-elle.
Vous pouvez vous emparer à votre tour de cette proposition et vous tourner vers votre député pour l’inciter à y souscrire et la défendre au Parlement.
Action & Démocratie / CFE-CGC déposera l’amendement Samuel Paty en ouverture de la prochaine séance du Conseil supérieur de l’éducation, le mardi 17 novembre, et demandera à toutes les organisations représentées de voter en faveur de ce texte.
« AMENDEMENT SAMUEL PATY »
Remplacer l’article 1er de la loi pour une école de la confiance par le texte suivant :
« Après l'article L. 111-3 du code de l'éducation, il est inséré un article L. 111-3-1 ainsi rédigé :
Les personnels de l’éducation nationale sont chargés par l’Etat d’une mission de service public qui implique le respect des élèves et de leur famille à l’égard de l’autorité des professeurs dans la classe et à l’égard de l’ensemble des personnels dans l’établissement. Ce respect contribue au lien de confiance qui unit les élèves et leur famille au service public de l’éducation. »
Exposé des motifs :
Le 16 octobre 2020, le professeur d’histoire et géographie Samuel Paty a été sauvagement assassiné en raison de l’enseignement qu’il dispensait. Sa mort atroce fut elle-même précédée d’une inacceptable campagne de diffamation orchestrée par des parents d’élèves qui se sont crus autorisés à réclamer sa révocation parce que son enseignement leur avait déplu ou ne leur convenait pas. En agissant de la sorte, ces parents d’élèves ont commis une première faute grave : ils se sont exonérés du respect qu’ils devaient, tout comme leurs enfants, à ce professeur comme à l’ensemble des personnels de l’institution scolaire, respect qui est la condition sine qua non du bon fonctionnement de cette dernière. S’ils avaient pensé qu’ils pouvaient être poursuivis pour de tels propos, ils ne les auraient peut-être pas tenus ni diffusés, et Samuel Paty serait encore vivant. Encore eût-il fallu que la loi pour une école de la confiance le leur fasse clairement comprendre.
Sur l’ensemble du territoire, quotidiennement, des enseignants voient leur autorité contestée, parfois violemment, par une minorité d’élèves et de parents qui se croient tout permis à leur égard. Dresser la liste des outrages graves et répétés que doivent subir chaque jour les personnels de l’éducation nationale nécessiterait plusieurs volumes. Le fait est que ceux qui leur manquent de respect le font souvent impunément, ce qui contribue à la progression de ce phénomène.
Il est urgent de mettre un terme à cette évolution délétère. La République le doit d’abord à Samuel Paty, qui en est mort. Elle le doit aussi à tous les professeurs, qu’elle ne peut charger de la mission essentielle d’instruire sans leur en donner tous les moyens, le respect qui leur est dû étant le premier d’entre eux. Elle le doit enfin à elle-même, car le respect de l’autorité est le fondement de l’organisation politique de la société.
Le moyen est simple : la loi doit poser clairement le principe du respect à l’égard du professeur, sans le soumettre à quelconque condition. Le respect dû au professeur ainsi qu’à tout personnel de l’institution scolaire n’est en aucun cas la récompense à son engagement ni la contrepartie à son exemplarité. Il est un devoir, ce qui signifie qu’il est dû a priori. Et si manquement il y a de la part du personnel, il doit être sanctionné selon sa gravité, mais une fois prouvé qu’un tel manquement existe et qu’il est répété.
Or, en disant que « l'engagement et l'exemplarité des personnels de l'éducation nationale confortent leur autorité dans la classe et l'établissement et contribuent au lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l'éducation », puis en ajoutant subsidiairement que « ce lien implique le respect des élèves et de leur famille à l'égard des professeurs, de l'ensemble des personnels et de l'institution scolaire », l’article 1er de la loi pour une école de la confiance du 26 juillet 2019 soumet explicitement le respect des usagers à l’égard des personnels à « l’engagement et l’exemplarité » de ces derniers, leur donnant ainsi l’illusion qu’ils pourraient en être juges. En cela, l’article 1er de la « loi pour une école de la confiance » en contredit même l’intitulé car, dès que l'exemplarité ou l’engagement ne sont pas présupposés par l’Etat comme les vertus de leurs serviteurs mais exigés comme des conditions proportionnant leur autorité et déterminant le respect qui leur est dû, c’est en réalité la méfiance qui règne et non plus la confiance.
L’objectif de cet amendement est donc non seulement de clarifier le sens de la loi mais surtout de rétablir l’ordre véritable entre les notions. Les professeurs ont été recrutés sur concours : leur compétence a donc été vérifiée ; ils connaissent les programmes ; ils ont été titularisés à la suite d'une inspection ; ils sont évalués tout au long de leur parcours professionnel ; il va donc de soi qu’on doit respecter leur autorité pour qu’ils puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions. Le respect qui est dû aux professeurs ainsi qu’à tout le personnel éducatif par les élèves et leur famille est donc bien la base du lien de confiance qui doit unir les membres de la communauté éducative, et non un résultat ni un produit de celui-ci.
https://actionetdemocratie.com/amendement-samuel-paty/
Après le temps du recueillement, celui de l’hommage et de la réflexion, voici celui de l’action.
Aucun parent ni aucun élève ne doit plus désormais imaginer qu’il puisse réclamer la tête d’un professeur, que ce soit au sens figuré ou au sens propre ! Il est temps que l’institution scolaire défende clairement le principe de l’autorité du professeur et du respect qui lui est dû, car il s’agit là du fondement de l’acte éducatif.
Action & Démocratie propose que soit inscrite dans le marbre de la loi cette règle élémentaire et que l’on réécrive en ce sens l’article 1er de la « loi pour une école de la confiance ».
Nous vous transmettons ci-après, sous la dénomination d’amendement Samuel Paty, le texte de loi que nous allons demander à tous les parlementaires de tous les bords politiques de soutenir, afin que l’hommage de la Nation soit plus qu’une simple cérémonie, aussi émouvante soit-elle.
Vous pouvez vous emparer à votre tour de cette proposition et vous tourner vers votre député pour l’inciter à y souscrire et la défendre au Parlement.
Action & Démocratie / CFE-CGC déposera l’amendement Samuel Paty en ouverture de la prochaine séance du Conseil supérieur de l’éducation, le mardi 17 novembre, et demandera à toutes les organisations représentées de voter en faveur de ce texte.
« AMENDEMENT SAMUEL PATY »
Remplacer l’article 1er de la loi pour une école de la confiance par le texte suivant :
« Après l'article L. 111-3 du code de l'éducation, il est inséré un article L. 111-3-1 ainsi rédigé :
Les personnels de l’éducation nationale sont chargés par l’Etat d’une mission de service public qui implique le respect des élèves et de leur famille à l’égard de l’autorité des professeurs dans la classe et à l’égard de l’ensemble des personnels dans l’établissement. Ce respect contribue au lien de confiance qui unit les élèves et leur famille au service public de l’éducation. »
Exposé des motifs :
Le 16 octobre 2020, le professeur d’histoire et géographie Samuel Paty a été sauvagement assassiné en raison de l’enseignement qu’il dispensait. Sa mort atroce fut elle-même précédée d’une inacceptable campagne de diffamation orchestrée par des parents d’élèves qui se sont crus autorisés à réclamer sa révocation parce que son enseignement leur avait déplu ou ne leur convenait pas. En agissant de la sorte, ces parents d’élèves ont commis une première faute grave : ils se sont exonérés du respect qu’ils devaient, tout comme leurs enfants, à ce professeur comme à l’ensemble des personnels de l’institution scolaire, respect qui est la condition sine qua non du bon fonctionnement de cette dernière. S’ils avaient pensé qu’ils pouvaient être poursuivis pour de tels propos, ils ne les auraient peut-être pas tenus ni diffusés, et Samuel Paty serait encore vivant. Encore eût-il fallu que la loi pour une école de la confiance le leur fasse clairement comprendre.
Sur l’ensemble du territoire, quotidiennement, des enseignants voient leur autorité contestée, parfois violemment, par une minorité d’élèves et de parents qui se croient tout permis à leur égard. Dresser la liste des outrages graves et répétés que doivent subir chaque jour les personnels de l’éducation nationale nécessiterait plusieurs volumes. Le fait est que ceux qui leur manquent de respect le font souvent impunément, ce qui contribue à la progression de ce phénomène.
Il est urgent de mettre un terme à cette évolution délétère. La République le doit d’abord à Samuel Paty, qui en est mort. Elle le doit aussi à tous les professeurs, qu’elle ne peut charger de la mission essentielle d’instruire sans leur en donner tous les moyens, le respect qui leur est dû étant le premier d’entre eux. Elle le doit enfin à elle-même, car le respect de l’autorité est le fondement de l’organisation politique de la société.
Le moyen est simple : la loi doit poser clairement le principe du respect à l’égard du professeur, sans le soumettre à quelconque condition. Le respect dû au professeur ainsi qu’à tout personnel de l’institution scolaire n’est en aucun cas la récompense à son engagement ni la contrepartie à son exemplarité. Il est un devoir, ce qui signifie qu’il est dû a priori. Et si manquement il y a de la part du personnel, il doit être sanctionné selon sa gravité, mais une fois prouvé qu’un tel manquement existe et qu’il est répété.
Or, en disant que « l'engagement et l'exemplarité des personnels de l'éducation nationale confortent leur autorité dans la classe et l'établissement et contribuent au lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l'éducation », puis en ajoutant subsidiairement que « ce lien implique le respect des élèves et de leur famille à l'égard des professeurs, de l'ensemble des personnels et de l'institution scolaire », l’article 1er de la loi pour une école de la confiance du 26 juillet 2019 soumet explicitement le respect des usagers à l’égard des personnels à « l’engagement et l’exemplarité » de ces derniers, leur donnant ainsi l’illusion qu’ils pourraient en être juges. En cela, l’article 1er de la « loi pour une école de la confiance » en contredit même l’intitulé car, dès que l'exemplarité ou l’engagement ne sont pas présupposés par l’Etat comme les vertus de leurs serviteurs mais exigés comme des conditions proportionnant leur autorité et déterminant le respect qui leur est dû, c’est en réalité la méfiance qui règne et non plus la confiance.
L’objectif de cet amendement est donc non seulement de clarifier le sens de la loi mais surtout de rétablir l’ordre véritable entre les notions. Les professeurs ont été recrutés sur concours : leur compétence a donc été vérifiée ; ils connaissent les programmes ; ils ont été titularisés à la suite d'une inspection ; ils sont évalués tout au long de leur parcours professionnel ; il va donc de soi qu’on doit respecter leur autorité pour qu’ils puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions. Le respect qui est dû aux professeurs ainsi qu’à tout le personnel éducatif par les élèves et leur famille est donc bien la base du lien de confiance qui doit unir les membres de la communauté éducative, et non un résultat ni un produit de celui-ci.
https://actionetdemocratie.com/amendement-samuel-paty/
- Padre P. LucasNiveau 10
La lettre de Jaurès est datée, mais il faut bien se rappeler qu'elle est destinée aux "instituteurs", pas aux élèves, et que certains passages ne sont pas si "anachroniques" que notre ministre le suggère : Pourquoi ont-ils (re)tué Jaurès ?
- CeladonDemi-dieu
Merci René Chiche, cela a le mérite d'être clair. Enfin.
- EdithWGrand sage
pseudo-intello a écrit:LadyOlenna a écrit:Moi c'est surtout le passage sur les enfants de la campagne qui seraient un peu bêtas qui m'a mis mal à l'aise.EdithW a écrit:trompettemarine a écrit:Ça a été rude dans mon cours. Il a fallu expliquer, écouter, réexpliquer. Tout le monde s'est finalement levé pour la minute de silence.
Par contre, la lettre de Jean Jaurès... Je l'ai lue, mais comme elle est datée !
Attention, tu es à deux doigts d'utiliser le terme "obsolète" qui a justifié le charcutage et la suppression des passages "gênants" pour le ministre!
Pour être sérieux, elle est surtout remplie de vocabulaire que la plupart des élèves ne comprennent pas, que la lettre soit datée ou pas, leur maîtrise de la langue les rend quasi illettrés pour ce genre de texte, surtout quand ce n'est pas l'objet d'une explication en classe, ce que tu as fait apparemment par ailleurs.
Si on recontextualise (et d'ailleurs il l'évoque, je le crois, dans la lettre), les enfants de la campagne sont moins assidus en classe car les parents ont besoin de leur force de travail à la maison à divers moment de l'année. De fait de leurs absences nombreuses, on peut penser que leur profil, à la fin de la scolarité, est différent.
C’est encore vrai à la marge (élèves qui sont « absents » le jour de la foire agricole ou plusieurs jours pendant les foins : les parents appellent pour dire qu’ils sont malades et on les croise sur le tracteur). Et il y a une moindre ambition aussi (pas pour tous heureusement). Mais je ne me prononce pas sur le côté « bêta » que je préfère remplacer par « naïf » plus positif.
- HonchampDoyen
Source AFP Strasbourg.
Une enquête pour apologie de terrorisme visant deux collégiens a été ouverte à Strasbourg après des incidents survenus lundi lors de l'hommage au professeur assassiné Samuel Paty #AFP
— AFP Strasbourg (@AFPStrasbourg) November 3, 2020
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- CeladonDemi-dieu
Je suis extrêmement surprise de l'absence de réactions concernant l'amendement présenté par notre collègue René Chiche.
- monseigneurHabitué du forum
Je trouve que le texte est très bien, mais je ne sais pas si la notion de "respect" peut être inscrite comme ça dans la loi.
- Ignatius ReillyFidèle du forum
Évoquer un statut de fonctionnaire d'autorité serait je pense plus clair. Quémander le respect... bof.
- HeisenbergHabitué du forum
Il existe déjà un article L111-3-1 dans le Code de l'éducation :
Je ne vois pas trop la différence avec la proposition de René Chiche.
L'engagement et l'exemplarité des personnels de l'éducation nationale confortent leur autorité dans la classe et l'établissement et contribuent au lien de confiance qui doit unir les élèves et leur famille au service public de l'éducation. Ce lien implique le respect des élèves et de leur famille à l'égard des professeurs, de l'ensemble des personnels et de l'institution scolaire.
Je ne vois pas trop la différence avec la proposition de René Chiche.
_________________
- MathadorEmpereur
La différence est expliquée dans l'avant-avant-dernier et l'avant dernier paragraphe de l'exposé des motifs: l'article existant laisse entendre que le respect qui est dû au corps enseignant provient de son « engagement » et de son « exemplarité », qualités faciles à contester lorsqu'on est de mauvaise foi, en particulier pour des familles séditieuses et des administrations malveillantes qui voudraient ainsi justifier leurs agissements délétères.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LefterisEsprit sacré
Oui, en pensant au sens de auctoritas. R. Chiche a raison sur ce point, l'autorité est établie par la mission dévolue ( est-ce qu'on demande à un douanier, un policier ou un magistrat, à chaque intervention ou enquête, de justifier son exemplarité dans des palabres infinis ? ) et les compétences ultra-vérifiées ( ca sera moins vrai avec les concours-entretiens d'embauche qui se préparent ).Ignatius Reilly a écrit:Évoquer un statut de fonctionnaire d'autorité serait je pense plus clair. Quémander le respect... bof.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Thierry75Niveau 10
Ben si, respect a priori.
Au Japon le prof , c'est le "sensei", terme honorifique.
Cela m'a beaucoup marqué quand j'ai enseigné là-bas.
Au Japon le prof , c'est le "sensei", terme honorifique.
Cela m'a beaucoup marqué quand j'ai enseigné là-bas.
_________________
Le moi est haïssable.
- egometDoyen
monseigneur a écrit:Je trouve que le texte est très bien, mais je ne sais pas si la notion de "respect" peut être inscrite comme ça dans la loi.
Le respect ne se décrète pas bien. Et brandir la menace est contre-productif.
Il est vrai que l'autorité dépend d'abord (chronologiquement) du statut. Il y a une dimension institutionnelle très forte dans l'acte d'enseigner. C'est une condition sine qua non pour démarrer les cours correctement. Cela dit, le statut ne passe pas nécessairement par la loi. Un professeur peut très bien être investi d'une grande autorité par des parents qui l'on choisi. L'investiture par la société civile est beaucoup plus puissante que la menace de la loi. Par ailleurs, les Français sont fatigués de toutes ces lois et décrets qu'on leur pond tous les matins. L'autorité ne peut être conférée efficacement que par une autorité déjà reconnue. Faire appel à la police pour remettre au pas ceux qui crient "mort aux vaches" n'est pas bien pertinent. Personnellement, je me ficherais bien d'un investiture conférée par Macron.
Là où l'Etat peut faire quelque chose pour vous, c'est en supprimant les dispositions légales qui sapent votre autorité. Toutes ces petites lois perfides qui ont retiré aux professeurs et même aux équipes éducatives leur pouvoir de décision. Faites la liste des articles à abroger, ce serait beaucoup plus utile.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Je ne sais pas si ça a été publié et j'espère ne pas poster à contretemps ici — https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/03/l-apres-samuel-paty-enseignants-de-prevert-menaces-college-ferme_6058345_3224.html
Dimanche, dans l’après-midi, elle est rappelée par la police. L’une des deux voix a, semble-t-il, été identifiée : il s’agirait de l’un de ses anciens élèves de 3e, qu’elle a eu en cours « seulement » l’an dernier. Un jeune « assez agité », mais « pas particulièrement » avec elle.
Aux policiers, l’adolescent de 15 ans aurait expliqué avoir « voulu faire une blague et récupéré le premier numéro d’enseignant trouvé dans un groupe WhatsApp constitué au printemps dernier, durant le confinement ».
Le mineur s’est vu délivrer une convocation pour une mesure de réparation pénale, selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une alternative aux poursuites judiciaires, qui n’entraîne pas d’inscription au casier judiciaire. Il s’agit d’inscrire le mineur dans une démarche éducative, avec une activité d’aide en faveur de la victime ou d’une association sur une durée de six mois.
_________________
Si tu vales valeo.
- CeladonDemi-dieu
Et c'est reparti dans les mêmes travers qu'avant. Impossible de s'en sortir dans ces conditions.
- User12958Niveau 5
Hier, mardi 3 novembre, en voiture, France Inter, 7h... jusqu'à 7h30, RIEN sur les manifs, les grèves, les divers soucis de rentrée, le caillassage contre les ensegnants à Nantes. J'ai écrit au médiateur un message dans lequel je me dis "écoeuré" par l'absence totale d'informations sur une rentrée problématique, et par l'absence d'analyse des propos du Ministre par les journalistes. Je sais, je crie dans un seau pour entendre ma propre voix...
Franchement le silence sur tout ce que vivent les établissements scolaires... mais c'est leurs enfants nom de Dieu !!!
Franchement le silence sur tout ce que vivent les établissements scolaires... mais c'est leurs enfants nom de Dieu !!!
- User7488Niveau 7
epekeina.tes.ousias a écrit:Je ne sais pas si ça a été publié et j'espère ne pas poster à contretemps ici — https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/03/l-apres-samuel-paty-enseignants-de-prevert-menaces-college-ferme_6058345_3224.html
Dimanche, dans l’après-midi, elle est rappelée par la police. L’une des deux voix a, semble-t-il, été identifiée : il s’agirait de l’un de ses anciens élèves de 3e, qu’elle a eu en cours « seulement » l’an dernier. Un jeune « assez agité », mais « pas particulièrement » avec elle.
Aux policiers, l’adolescent de 15 ans aurait expliqué avoir « voulu faire une blague et récupéré le premier numéro d’enseignant trouvé dans un groupe WhatsApp constitué au printemps dernier, durant le confinement ».
Le mineur s’est vu délivrer une convocation pour une mesure de réparation pénale, selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une alternative aux poursuites judiciaires, qui n’entraîne pas d’inscription au casier judiciaire. Il s’agit d’inscrire le mineur dans une démarche éducative, avec une activité d’aide en faveur de la victime ou d’une association sur une durée de six mois.
ce dimanche en plus ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
L'article dit que la collègue a reçu des menaces téléphoniques sur son portable (numéro donné pour des communications whatsapp lors du précédent confinement) dans la nuit de samedi à dimanche et qu'elle les a écoutées dimanche matin.
_________________
Si tu vales valeo.
- ArverneGrand sage
Ne JAMAIS donner son numéro de téléphone aux élèves ou aux parents. JAMAIS !!!!
- Thalia de GMédiateur
Cela ressemble à ces mauvaises blagues qu'on peut vivre dans des collèges même tranquilles à l'occasion d'une bousculade/altercation entre deux élèves qui attendent l'entrée en cours.epekeina.tes.ousias a écrit:Je ne sais pas si ça a été publié et j'espère ne pas poster à contretemps ici — https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/03/l-apres-samuel-paty-enseignants-de-prevert-menaces-college-ferme_6058345_3224.html
Dimanche, dans l’après-midi, elle est rappelée par la police. L’une des deux voix a, semble-t-il, été identifiée : il s’agirait de l’un de ses anciens élèves de 3e, qu’elle a eu en cours « seulement » l’an dernier. Un jeune « assez agité », mais « pas particulièrement » avec elle.
Aux policiers, l’adolescent de 15 ans aurait expliqué avoir « voulu faire une blague et récupéré le premier numéro d’enseignant trouvé dans un groupe WhatsApp constitué au printemps dernier, durant le confinement ».
Le mineur s’est vu délivrer une convocation pour une mesure de réparation pénale, selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une alternative aux poursuites judiciaires, qui n’entraîne pas d’inscription au casier judiciaire. Il s’agit d’inscrire le mineur dans une démarche éducative, avec une activité d’aide en faveur de la victime ou d’une association sur une durée de six mois.
"M'dame, c'est pour rigoler"
Je ne rigole pas, carnet.
Toute proportion gardée, ils ne se rendent pas compte d'implications, éventuellement pénales.
Edit : une mauvaise chute sur le coccyx, peut entraîner de graves conséquences.
Nous sommes à l'heure américaine, nous guettons le résultat des élections de cette partie du Nouveau monde et pendant ce temps j'ai l'impression que l'assassinat de notre collègue passe au second plan, voire n'est qu'un non-événement.Hugues666 a écrit:Hier, mardi 3 novembre, en voiture, France Inter, 7h... jusqu'à 7h30, RIEN sur les manifs, les grèves, les divers soucis de rentrée, le caillassage contre les enseignants à Nantes. J'ai écrit au médiateur un message dans lequel je me dis "écoeuré" par l'absence totale d'informations sur une rentrée problématique, et par l'absence d'analyse des propos du Ministre par les journalistes. Je sais, je crie dans un seau pour entendre ma propre voix...
Franchement le silence sur tout ce que vivent les établissements scolaires... mais c'est leurs enfants nom de Dieu !!!
Un signe peut-être anodin, sa cagnotte, à laquelle j'ai très modestement participé et que je suis, ne décolle pas depuis deux ou trois jours.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LeilapieNiveau 5
René Chiche a écrit:Chers Collègues,
Après le temps du recueillement, celui de l’hommage et de la réflexion, voici celui de l’action.
[...]
Ça me semble une très bonne initiative. Cet article m'avait fait bondir quand j'ai lu la prétendue loi sur la confiance, et on voit bien en effet tout le côté pernicieux de sa formulation. Cette loi a été pondue pour mettre encore plus les professeurs à genoux devant la hiérarchie et le parent-consommateur.
Avec l'affaire Paty, on réalise jusqu'à quelles extrémités peut mener ce lâchage de l'institution. Le contexte actuel semble opportun pour tenter de faire passer cet amendement.
- User7488Niveau 7
D'accord. Merci pour la réponseepekeina.tes.ousias a écrit:L'article dit que la collègue a reçu des menaces téléphoniques sur son portable (numéro donné pour des communications whatsapp lors du précédent confinement) dans la nuit de samedi à dimanche et qu'elle les a écoutées dimanche matin.
Samedi ou dimanche de ce week-end là (et des suivants...) de toute façon c'est (et ce sera) sordide...
- User7488Niveau 7
J'écoute ce titre en boucle
https://www.youtube.com/watch?v=ftjEcrrf7r0
(Ca ne s'affiche pas, c'est U2 "The One")
C'était le titre choisi par les proches de Samuel je crois pour l'hommage à la Sorbonne ? Corrigez-moi si j'ai faux.
https://www.youtube.com/watch?v=ftjEcrrf7r0
(Ca ne s'affiche pas, c'est U2 "The One")
C'était le titre choisi par les proches de Samuel je crois pour l'hommage à la Sorbonne ? Corrigez-moi si j'ai faux.
- Ignatius ReillyFidèle du forum
Lefteris a écrit:Oui, en pensant au sens de auctoritas. R. Chiche a raison sur ce point, l'autorité est établie par la mission dévolue ( est-ce qu'on demande à un douanier, un policier ou un magistrat, à chaque intervention ou enquête, de justifier son exemplarité dans des palabres infinis ? ) et les compétences ultra-vérifiées ( ca sera moins vrai avec les concours-entretiens d'embauche qui se préparent ).Ignatius Reilly a écrit:Évoquer un statut de fonctionnaire d'autorité serait je pense plus clair. Quémander le respect... bof.
C'est effectivement le sens de ma remarque. Le respect est dû à tout un chacun, et j'entends par autorité la reconnaissance explicite d'une mission confiée par la société.
- A TuinVénérable
epekeina.tes.ousias a écrit:Je ne sais pas si ça a été publié et j'espère ne pas poster à contretemps ici — https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/03/l-apres-samuel-paty-enseignants-de-prevert-menaces-college-ferme_6058345_3224.html
Dimanche, dans l’après-midi, elle est rappelée par la police. L’une des deux voix a, semble-t-il, été identifiée : il s’agirait de l’un de ses anciens élèves de 3e, qu’elle a eu en cours « seulement » l’an dernier. Un jeune « assez agité », mais « pas particulièrement » avec elle.
Aux policiers, l’adolescent de 15 ans aurait expliqué avoir « voulu faire une blague et récupéré le premier numéro d’enseignant trouvé dans un groupe WhatsApp constitué au printemps dernier, durant le confinement ».
Le mineur s’est vu délivrer une convocation pour une mesure de réparation pénale, selon le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis). Une alternative aux poursuites judiciaires, qui n’entraîne pas d’inscription au casier judiciaire. Il s’agit d’inscrire le mineur dans une démarche éducative, avec une activité d’aide en faveur de la victime ou d’une association sur une durée de six mois.
Bon. D'accord.
Encore une fois toutefois, j'aurai envie de dire : qu'est-ce que vous allez f****e sur des groupes Whatsapp des élèves. Encore cette semaine, une collègue avec qui je discutais et qui s'agaçait toute seule quel tels et tels élèves lui demandaient à elle et d'autres des trucs de cours, sur Whatsapp.
Ma réponse a été rapide : qu'est-ce que tu vas f****e sur ces groupes ???? Tu n'as donc pas de vie que d'avoir besoin d'être connectée avec des élèves H24 qui n'ont que ça à faire d'aller sur ces trucs pour raconter leur vie ?
Elle : ah mais tu comprends, gnagna truc bidulle machin.
Ben non, je comprends pas. Je susi pas maton, je suis pas non plus leur mère, et accessoirement j'ai une vie et clairement mieux à faire sur mon temps libre.
Pourraient m'attendre sur leurs Watsapp!!!
Qu'est-ce que c'est encore que ce zèle inutile. Franchement.
Chacun récolte bien ce qu'il sème. Si on se met en position d'être ennuyés de façon individuelle, ne pas se plaindre ensuite que ce soit le cas.
Donc très bien que dans le cas ci-dessus justice soit faite, mais bon. C'est évitable.
Et on n'est pas là pour faire Zorro. Que déjà chacun fasse sa part dans les administrations aussi bien en amont, et ce serait pas mal pour le respect envers les équipes éducatives, et envers les chefs d'établissement.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum