- zigmag17Guide spirituel
Arcenciel: cJe ne pense pas regarder, c'est mauvais pour ce que j'ai Pas deux fois ces inepties dans la même soirée. Mais je veux bien un résumé!
- fanetteFidèle du forum
Guermantes729 a écrit:
Quand je pense que des télés comme bfm des radios comme rmc des journaux comme le Figaro ont publié des clips de soutien à la liberté d'expression et que rien, rien, sur aucun des médias du service public. Que de la morale lénifiante. C'est à pleurer. D'ailleurs j'en pleure.
Toutes mes pensées Marcelle
+ 1
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- zigmag17Guide spirituel
Ce qui me serre le coeur c'est de me dire qu'un homme est mort en défendant une cause à la hauteur d'un honneur que lui seul possédait, contrairement à l'institution censée le protéger.
Aucune noble leçon n'a été tirée de cet assassinat.
Tout ça pour ça, c'est indigne.
- TivinouDoyen
+1fanette a écrit:Guermantes729 a écrit:
Quand je pense que des télés comme bfm des radios comme rmc des journaux comme le Figaro ont publié des clips de soutien à la liberté d'expression et que rien, rien, sur aucun des médias du service public. Que de la morale lénifiante. C'est à pleurer. D'ailleurs j'en pleure.
Toutes mes pensées Marcelle
+ 1
- arcencielGrand Maître
Oh c'est chaud!zigmag17 a écrit:Arcenciel: cJe ne pense pas regarder, c'est mauvais pour ce que j'ai Pas deux fois ces inepties dans la même soirée. Mais je veux bien un résumé!
- zigmag17Guide spirituel
Aïe aïe aïe!!!! Est-ce que je veux savoir finalement???
- chmarmottineGuide spirituel
Pour les syndicats enseignants, il est nécessaire de se réunir avant l'arrivée des élèves en amont de la journée d'hommage à Samuel Paty dans les écoles le 2 novembre. Ils étaient reçus ce jeudi au ministère pour évoquer le déroulé de cette rentrée. «On a tous insisté sur le besoin de laisser un temps banalisé aux équipes le matin de 2 novembre pour partager l'émotion et aussi poser des questions sur la façon dont l'institution a accompagné les collègues, sur l'enseignement de la laïcité. On a besoin de voir comment on va laisser s'exprimer les élèves aussi», a expliqué Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Sur le contenu de cette journée d'hommage au professeur Samuel Paty, le ministère a présenté la possibilité d'«un temps pour l'accueil des personnels pour réfléchir à une harmonisation dans les établissements, puis le temps de l'hommage collectif, cadré nationalement, avec une minute de silence et une lecture», a détaillé Jean-Rémi Girard, président du Snalc (secondaire). Le point qui questionne : «ce que l'on fait avec les élèves».
Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, il est également «très important de bien prendre en compte la différence entre les âges, de la maternelle à la Terminale, il y a une forte nuance d'âge. Ça a été entendu, mais il faut absolument adapter cet hommage à l'âge des enfants», a-t-il précisé, en insistant sur «l'adaptation du message, notamment en maternelle».
https://www.liberation.fr/direct/element/rentree-du-2-novembre-les-syndicats-demandent-un-temps-banalise-pour-les-enseignants_120708/
- fanetteFidèle du forum
- elisa18Neoprof expérimenté
Je voulais regarder le replay.... je m'en passerai....zigmag17 a écrit:Quel scandale ce qui t'est arrivé Marcelle on est tous avec toi j'en suis sûre!
Dans un autre registre, je viens de regarder "Envoyé Spécial": je suis très très très en colère. Très lénifiant, tout cela pour en arriver à cette conclusion "il faut former les professeurs" (et même "leur faire prendre des cours de Twitter et de Facebook").
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrre.
- chmarmottineGuide spirituel
FNEC FP-FO a écrit:Suite à l’assassinat odieux de notre collègue Samuel Paty, tous les personnels sont sous le choc. Mais l’émotion laisse rapidement place à la colère.
Car quelles mesures propose le ministre ? Une usine à gaz pour la rentrée. Deux heures banalisées seraient consacrées à l’échange des personnels entre eux. Puis, l’accueil des classes en co-animation avec le professeur principal et « un autre membre de la communauté éducative, au sens très large ». Des contenus, notamment des vidéos seraient mises à disposition (lesquelles ?). Enfin, tous les élèves seraient réunis dans la cour pour écouter la lecture d’un courrier (lequel ?) et observer une minute de silence. Il a aussi été annoncé un renforcement de la sécurité avec les forces de l’ordre.
- CeladonDemi-dieu
Le service public tel qu'en ses oeuvres. Pourquoi s'en étonner ? Toute honte bue, quand ce sont les professeurs, tout seuls, qui ont fait face à la lâcheté ambiante. Ce sont eux qu'il faut former, maintenant ? La moindre décence leur commanderait de se taire. Mais la décence...zigmag17 a écrit:Quel scandale ce qui t'est arrivé Marcelle on est tous avec toi j'en suis sûre!
Dans un autre registre, je viens de regarder "Envoyé Spécial": je suis très très très en colère. Très lénifiant, tout cela pour en arriver à cette conclusion "il faut former les professeurs" (et même "leur faire prendre des cours de Twitter et de Facebook").
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrre.
Je n'ai pas regardé.
Je ne regarde plus. Sur ce sujet, les chaînes privées se sont montrées d'un autre niveau. Surprenant.
- zigmag17Guide spirituel
elisa18 a écrit:Je voulais regarder le replay.... je m'en passerai....zigmag17 a écrit:Quel scandale ce qui t'est arrivé Marcelle on est tous avec toi j'en suis sûre!
Dans un autre registre, je viens de regarder "Envoyé Spécial": je suis très très très en colère. Très lénifiant, tout cela pour en arriver à cette conclusion "il faut former les professeurs" (et même "leur faire prendre des cours de Twitter et de Facebook").
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrre.
Mes impressions sont les suivantes:
- Fatiha Boudjahlat , dont les propos m'ont emballée quand elle est passée à la radio (v. lien proposé par Céladon plus haut dans le fil), se trouve répéter au mot près le même discours, qui devient de ce fait moins spontané et moins intéressant (pour moi): comme si elle n'avait qu'un exemple à donner, qu'une anecdote à raconter. Son propos perd de sa force et, pour moi, de sa sincérité
- sa manière de dire, grosso modo "à moi il n'arrivera rien" m'a fortement déplu car d'une indécence totale et m'a fait changer d'avis sur le personnage
- le contexte dans lequel elle travaille est particulier; elle semble avoir trouvé des clés pour enseigner la liberté d'expression en classe, très bien , mais j'aurais aimé en savoir davantage (nombre d'élèves dans sa classe etc)
- les anciens élèves qui reviennent discuter de sa pédagogie ne m'ont pas entièrement convaincue, leurs propos sont assez intéressants mais je suis restée sur ma faim
En gros, en filigrane il faut comprendre: super prof qui "n'aura pas d'ennui (en raison du contenu de ses cours) car elle sait faire, connaît bien les parents etc" (tant mieux pour elle)
- l'autre collègue interviewé, le pauvre, qui désire tant rester anonyme, est reconnaissable à dix kilomètres par quelqu'un qui le côtoierait au quotidien, collègues comme élèves: merci les journalistes, vu le contexte c'est très malin. Lui raconte les résistances qu'il rencontre quand il essaie de traiter telle ou telle partie du programme, mais ses propos ne rencontrent pas assez d'échos, or c'est là-dessus à mon sens que le reportage devait mettre l'accent
En gros, en filigrane il faut comprendre: prof qui "ne sait pas faire", aura peut-être des ennuis (en plus si un inspecteur décide de mettre son nez là-dedans et le reconnait, malheur à lui)
- enfin, le dernier interlocuteur, un officiel , reprend les injonctions de JM Blanquer, et là c'est un festival de mots qui fâchent, "formation des enseignants" blablabla...
Bref rien que de l'évitable, du pénible, du à-côté-du-vrai-sujet, le tout déroulé sans aspérité, sans questionnement de fond, dur à la fois pour les nerfs et pour sa santé mentale. Enfin ce n'est que mon avis
- PuckVénérable
Marcelle
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- CeladonDemi-dieu
Fatiha Boudjahlat. 20 minutes d'analyse intelligente. 2016. J'espère que ce qu'elle dit te sera plus "audible", Zigmag.
https://www.youtube.com/watch?v=-qqrrYO9qXs
https://www.youtube.com/watch?v=-qqrrYO9qXs
- zigmag17Guide spirituel
Merci Céladon, je vais regarder!
- meevadeborahNiveau 8
zigmag17 a écrit:elisa18 a écrit:Je voulais regarder le replay.... je m'en passerai....zigmag17 a écrit:Quel scandale ce qui t'est arrivé Marcelle on est tous avec toi j'en suis sûre!
Dans un autre registre, je viens de regarder "Envoyé Spécial": je suis très très très en colère. Très lénifiant, tout cela pour en arriver à cette conclusion "il faut former les professeurs" (et même "leur faire prendre des cours de Twitter et de Facebook").
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrre.
Mes impressions sont les suivantes:
- Fatiha Boudjahlat , dont les propos m'ont emballée quand elle est passée à la radio (v. lien proposé par Céladon plus haut dans le fil), se trouve répéter au mot près le même discours, qui devient de ce fait moins spontané et moins intéressant (pour moi): comme si elle n'avait qu'un exemple à donner, qu'une anecdote à raconter. Son propos perd de sa force et, pour moi, de sa sincérité
- sa manière de dire, grosso modo "à moi il n'arrivera rien" m'a fortement déplu et m'a fait changer d'avis sur le personnage
- le contexte dans lequel elle travaille est particulier; elle semble avoir trouvé des clés pour enseigner la liberté d'expression en classe, très bien , mais j'aurais aimé en savoir davantage (nombre d'élèves dans sa classe etc)
- les anciens élèves qui reviennent discuter de sa pédagogie ne m'ont pas entièrement convaincue, leurs propos sont assez intéressants mais je suis restée sur ma faim
En gros, en filigrane il faut comprendre: super prof qui n'aura pas d'ennui car "elle sait faire" (tant mieux pour elle)
- l'autre collègue interviewé, le pauvre, qui désire tant rester anonyme, est reconnaissable à dix kilomètres par quelqu'un qui le côtoierait au quotidien, collègues comme élèves: merci les journalistes, vu le contexte c'est très malin. Lui raconte les résistances qu'il rencontre quand il essaie de traiter telle ou telle partie du programme, mais ses propos ne rencontrent pas assez d'échos, or c'est là-dessus à mon sens que le reportage devait mettre l'accent
En gros, en filigrane il faut comprendre: prof qui ne sait pas faire, aura peut-être des ennuis (en plus si un inspecteur décide de mettre son nez là-dedans et le reconnait, malheur à lui)
- enfin, le dernier interlocuteur, un officiel , reprend les injonctions de JM Blanquer, et là c'est un festival de mots qui fâchent, "formation des enseignants" blablabla...
Bref rien que de l'évitable, du pénible, du à-côté-du-vrai-sujet, le tout déroulé sans aspérité, sans questionnement de fond, dur à la fois pour les nerfs et pour sa santé mentale. Enfin ce n'est que mon avis
Je n'ai pas entendu comme toi le "il ne m'arrivera rien". Elle dit clairement que le contexte de l'établissement est important, elle précise qu'il y a de la mixité dans son collège, qu'il est de taille raisonnable et que la direction donne un cadre favorable à l'autorité. J'ai compris que c'est pour cela qu'elle ne se sent pas en danger et un peu aussi par son caractère (elle le dit comme ça au moins à la radio).
Pourtant je ne supporte pas en général ceux qui se font passer pour "super prof", elle ne m'en a pas donné l'impression... mais c'est une question de ressenti peut-être.
Je l'ai trouvé très cash à la radio, sauf sur Blanquer pour lequel elle prend des pincettes, mais bon...
Quand à l'ancien recteur Prochasson : formation et enseigner twitter et compagnie, comment dire ? Ah bah, non, ne rien dire c'est plus prudent !
Sans compter que l'éducation aux média ça existe, mais comme d'habitude, c'est l'affaire de tous et personne, sans moyen horaire ou financier spécifique, alors ça se perd dans tout le reste dans l'éducation nationale.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
zigmag17 a écrit:elisa18 a écrit:Je voulais regarder le replay.... je m'en passerai....zigmag17 a écrit:Quel scandale ce qui t'est arrivé Marcelle on est tous avec toi j'en suis sûre!
Dans un autre registre, je viens de regarder "Envoyé Spécial": je suis très très très en colère. Très lénifiant, tout cela pour en arriver à cette conclusion "il faut former les professeurs" (et même "leur faire prendre des cours de Twitter et de Facebook").
J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrre.
Mes impressions sont les suivantes:
- Fatiha Boudjahlat , dont les propos m'ont emballée quand elle est passée à la radio (v. lien proposé par Céladon plus haut dans le fil), se trouve répéter au mot près le même discours, qui devient de ce fait moins spontané et moins intéressant (pour moi): comme si elle n'avait qu'un exemple à donner, qu'une anecdote à raconter. Son propos perd de sa force et, pour moi, de sa sincérité
- sa manière de dire, grosso modo "à moi il n'arrivera rien" m'a fortement déplu et m'a fait changer d'avis sur le personnage
- le contexte dans lequel elle travaille est particulier; elle semble avoir trouvé des clés pour enseigner la liberté d'expression en classe, très bien , mais j'aurais aimé en savoir davantage (nombre d'élèves dans sa classe etc)
- les anciens élèves qui reviennent discuter de sa pédagogie ne m'ont pas entièrement convaincue, leurs propos sont assez intéressants mais je suis restée sur ma faim
En gros, en filigrane il faut comprendre: super prof qui n'aura pas d'ennui car "elle sait faire" (tant mieux pour elle)
- l'autre collègue interviewé, le pauvre, qui désire tant rester anonyme, est reconnaissable à dix kilomètres par quelqu'un qui le côtoierait au quotidien, collègues comme élèves: merci les journalistes, vu le contexte c'est très malin. Lui raconte les résistances qu'il rencontre quand il essaie de traiter telle ou telle partie du programme, mais ses propos ne rencontrent pas assez d'échos, or c'est là-dessus à mon sens que le reportage devait mettre l'accent
En gros, en filigrane il faut comprendre: prof qui ne sait pas faire, aura peut-être des ennuis (en plus si un inspecteur décide de mettre son nez là-dedans et le reconnait, malheur à lui)
- enfin, le dernier interlocuteur, un officiel , reprend les injonctions de JM Blanquer, et là c'est un festival de mots qui fâchent, "formation des enseignants" blablabla...
Bref rien que de l'évitable, du pénible, du à-côté-du-vrai-sujet, le tout déroulé sans aspérité, sans questionnement de fond, dur à la fois pour les nerfs et pour sa santé mentale. Enfin ce n'est que mon avis
Je suis du même avis.
C’est ce que je disais à mon copain, qui n’est pas prof, elle choisit 4 anciens élèves. Donc 4 élèves motivés sur combien. L’échantillon m’a paru bien faible par rapport au travail fourni. D’ailleurs quand on voit les réflexions des élèves lors des tours de tables, on comprend que les groupes ont été conçus de manière hétérogènes pour faire avancer le débat sinon certains allaient rester sur leurs certitudes et, désolée c’est mon côté morue qui s’exprime, ça volait pas haut!! Capacité de réflexion à peine au dessus du 0! J’espère pour elle que c’était le 1er jour du projet parce que si ça faisait déjà plusieurs semaines qu’ils étaient dessus, ça fait peur.
Ah et j’adore que les journalistes découvrent l’existence de l’EMC!!
L’autre enseignant semblait plus proche du réel mais je déplore qu’on ait pas choisi un prof de SVT, un prof de lettres, un prof d’arts plastiques afin de montrer que cet obscurantisme concerne de nombreuses disciplines aujourd’hui.
Au final, je trouve que ce type de reportage sous entend qu’il y a une forme de responsabilité de Samuel Paty et ça me bouleverse.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- TangledingGrand Maître
L'analyse de notre collègue Fatiha Boudjahlat est navrante, mais ne me surprend pas car on la percevait en filigrane dans son intervention radio de ce matin.
Ce qui est arrivé à l'un d'entre nous aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. Celui ou celle d'entre nous qui ne comprend pas cela n'a, je crois, rien compris.
Ce qui est arrivé à l'un d'entre nous aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous. Celui ou celle d'entre nous qui ne comprend pas cela n'a, je crois, rien compris.
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"Never complain, just fight."
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- OlympiasProphète
Voud n'imaginez pas le nombre d'appels de journalistes qui veulent faire un article sur l'EMC et qui ne savent pas vraiment ce que c'est.
- TangledingGrand Maître
Bon courage Olympias. J'ai été assez heurté durant la marche à Conflans, par des journalistes venant dans le cortège interroger des personnes en pleine marche. Je n'en veux pas à ces pauvres pigistes ou stagiaires (l'une d'entre elle s'est présentée ainsi à une personne marchant à côté de moi) mais aux rédactions qui les envoient avec de telles instructions.Olympias a écrit:Voud n'imaginez pas le nombre d'appels de journalistes qui veulent faire un article sur l'EMC et qui ne savent pas vraiment ce que c'est.
Pour l'EMC, je suppose qu'ils n'ont jamais songé à consulter les programmes officiels pour commencer...
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- zigmag17Guide spirituel
Celadon a écrit:Fatiha Boudjahlat. 20 minutes d'analyse intelligente. 2016. J'espère que ce qu'elle dit te sera plus "audible", Zigmag.
https://www.youtube.com/watch?v=-qqrrYO9qXs
Voilà: cette analyse est très intéressante, je trouve qu'elle rend les mécanismes d'entrée des croyances (ou du cultuel) dans l'école très intelligibles et qu'elle pose de bonnes questions.
J'adhère beaucoup plus à ce discours, plutôt qu'à une posture qui lui ferait dire qu'on est un peu responsable du malheur qui peut nous arriver quand on enseigne la liberté d'expression en classe
- CeladonDemi-dieu
Je suis étonnée de ce que je lis. Où a-t-elle déclaré cela ?
- zigmag17Guide spirituel
Elle ne l'a pas déclaré, mais dans le reportage d'Envoyé Spécial elle répond à une question de la journaliste et laisse entendre qu'en gros elle se sent à l'abri d'attaques, pour des raisons qu'elle développe ensuite: ses cours sont audibles aux élèves parce qu'elle connaît les familles, un lien de confiance s'est établi avec elles... Ce qui revient à dire (et c'était quand même au départ l'accent qu'il aurait fallu mettre sur ce reportage) qu'en tant que professeur devant enseigner la liberté d'expression à l'aide de supports tels que des caricatures de Charlie-Hebdo, elle ne craint rien.
- TangledingGrand Maître
Pas vu l'émission dont vous parlez, juste l'enregistrement de ce matin. J'ai trouvé cet aspect sous-jacent dans son intervention. Je n'apprécie pas vraiment le personnage. Je trouve son intervention dans le colloque peu rigoureuse (mais je n'ai pas réussi à regarder jusqu'au bout).
Ainsi quand elle explique ce matin que même un professeur qui foire son cours ne doit pas être assassiné (elle ne vise pas Samuel Paty, bien sûr), c'est exact mais ce n'est pas vraiment le sujet. Le sujet c'est qu'en fait peu importe que le cours soit parfait ou non, même dans le cadre de ses longs projets sûrement très intéressants, elle ne serait pas à l'abri d'un/une élève qui par ressentiment déformerait un de ses propos, puis d'un parent qui prendrait la chose pour argent comptant, puis d'un idéologue islamiste qui instrumentaliserait ce beau monde, et dirigerait des radicalisés capables de passer à l'acte. Je ne dis même pas que les choses se sont déroulées ainsi pour Samuel Paty, on saura au terme de l'enquête comment tout s'est enchaîné.
Mais un tel enchaînement serait tout à fait possible pour n'importe qui.
Cela ne signifie pas que l'institution n'a pas des choses à mettre en oeuvre pour réduire le risque, bien entendu. Mais il faut vraiment arrêter de penser qu'une forme d'excellence pédagogique pourrait préserver de tout risque face à la menace.
Là où je rejoins notre collègue c'est dans le fait qu'un établissement "bien tenu" est moins à risque (je ne vise pas le collège de Conflans, je le précise). Et aussi que l'autorité s'incarne (idem).
A titre d'exemple j'ai déjà par le passé été reçu en même temps qu'un parent par un membre de la direction. Je me suis retrouvé de l'autre côté du bureau du perdir, du même côté que le parent qui récriminait. C'est pour moi déjà une faute, ce type de disposition.
Ainsi quand elle explique ce matin que même un professeur qui foire son cours ne doit pas être assassiné (elle ne vise pas Samuel Paty, bien sûr), c'est exact mais ce n'est pas vraiment le sujet. Le sujet c'est qu'en fait peu importe que le cours soit parfait ou non, même dans le cadre de ses longs projets sûrement très intéressants, elle ne serait pas à l'abri d'un/une élève qui par ressentiment déformerait un de ses propos, puis d'un parent qui prendrait la chose pour argent comptant, puis d'un idéologue islamiste qui instrumentaliserait ce beau monde, et dirigerait des radicalisés capables de passer à l'acte. Je ne dis même pas que les choses se sont déroulées ainsi pour Samuel Paty, on saura au terme de l'enquête comment tout s'est enchaîné.
Mais un tel enchaînement serait tout à fait possible pour n'importe qui.
Cela ne signifie pas que l'institution n'a pas des choses à mettre en oeuvre pour réduire le risque, bien entendu. Mais il faut vraiment arrêter de penser qu'une forme d'excellence pédagogique pourrait préserver de tout risque face à la menace.
Là où je rejoins notre collègue c'est dans le fait qu'un établissement "bien tenu" est moins à risque (je ne vise pas le collège de Conflans, je le précise). Et aussi que l'autorité s'incarne (idem).
A titre d'exemple j'ai déjà par le passé été reçu en même temps qu'un parent par un membre de la direction. Je me suis retrouvé de l'autre côté du bureau du perdir, du même côté que le parent qui récriminait. C'est pour moi déjà une faute, ce type de disposition.
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- pseudo-intelloSage
Oui, l'autorité s'incarne.
Je me souviens d'un CSD dans un bahut de centre ville, mais avec quelques élèves problématiques tout de même dans chaque classe. Premier cours (de deux heures). Le CDE se pointe au bout d'une heure et demi, et me demande si tout va bien, si les élèves se tiennent comme il faut.
Moi : "oui monsieur, ils sont très sages, sauf Kévinou, qui a été insolent". Kévinou s'est pris une belle volée de bois vert derechef. Il a fini le cours dans ses petits souliers. Par la suite, j'ai évidemment été amenée à le recadrer une paire de fois, mais moins, sans doute, que si je n'avais pas eu ce genre de coups de pouces.
Dans ce bahut, j'ai été soutenue sans réserve par le chef à chaque souci rencontré, et ça changeait bien des choses !
Je me souviens d'un CSD dans un bahut de centre ville, mais avec quelques élèves problématiques tout de même dans chaque classe. Premier cours (de deux heures). Le CDE se pointe au bout d'une heure et demi, et me demande si tout va bien, si les élèves se tiennent comme il faut.
Moi : "oui monsieur, ils sont très sages, sauf Kévinou, qui a été insolent". Kévinou s'est pris une belle volée de bois vert derechef. Il a fini le cours dans ses petits souliers. Par la suite, j'ai évidemment été amenée à le recadrer une paire de fois, mais moins, sans doute, que si je n'avais pas eu ce genre de coups de pouces.
Dans ce bahut, j'ai été soutenue sans réserve par le chef à chaque souci rencontré, et ça changeait bien des choses !
- dandelionVénérable
Si on accepte de mettre en cause même un tout petit peu la victime qui aurait heurté la ‘sensibilité’ de l’agresseur, si on commence à conjecturer que si les élèves avaient mieux su ce qu’était la laïcité ou la République tout cela ne serait pas arrivé, on perd de vue l’effroyable barbarie de l’acte qui a nécessité un endoctrinement sectaire qu’une leçon si réussie soit-elle ne saurait contrer.
Il faut aussi accepter que pour un extrémiste religieux, quelle que soit la religion, tout dans nos modes de vie et de pensée ou presque est choquant: une enseignante qui porterait une jupe, un enseignant homosexuel, un enseignant qui ferait étudier Queen ou David Bowie, ou même tout simplement de la musique. La liste est infinie, et aucune formation n’y changera jamais rien.
Les victimes du terrorisme ne meurent pas de leur manque de formation.
Il faut aussi accepter que pour un extrémiste religieux, quelle que soit la religion, tout dans nos modes de vie et de pensée ou presque est choquant: une enseignante qui porterait une jupe, un enseignant homosexuel, un enseignant qui ferait étudier Queen ou David Bowie, ou même tout simplement de la musique. La liste est infinie, et aucune formation n’y changera jamais rien.
Les victimes du terrorisme ne meurent pas de leur manque de formation.
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