- EuphémiaNiveau 10
Je ne vois pas le rapport de cette remarque avec mon propos.Tangleding a écrit:Euphémia a écrit:Si c'était le cas, y aurait-il actuellement autant d'écrivaines ? Et j'ose émettre l'hypothèse que ces écrivaines, si elles sont entrées en littérature, ce n'est pas nécessairement par la rencontre au cours de leurs études d’œuvres écrites par des femmes.Tangleding a écrit:
Si on laisse croire aux jeunes filles que les auteurs sont nécessairement des hommes, évidemment qu'on enracine ces processus discriminatoires.
Ah oui, il y a trop de femmes partout, j'oubliais.
- TangledingGrand Maître
Ah...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- IphigénieProphète
On peut espérer que c’est surtout parce qu’elles avaient quelque chose à dire. En art le raisonnement ne peut être je crois de même nature que pour devenir chauffeur de poids lourd : là c’est surtout la direction assistée qui a effacé le sexisme plus sûrement que les manifs…Euphémia a écrit:Si c'était le cas, y aurait-il actuellement autant d'écrivaines ? Et j'ose émettre l'hypothèse que ces écrivaines, si elles sont entrées en littérature, ce n'est pas nécessairement par la rencontre au cours de leurs études d’œuvres écrites par des femmes.Tangleding a écrit:
Si on laisse croire aux jeunes filles que les auteurs sont nécessairement des hommes, évidemment qu'on enracine ces processus discriminatoires.
- TangledingGrand Maître
Hum et donc avant elles n'avaient rien à dire ?
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- IphigénieProphète
Ben faudrait savoir: apparemment certaines avaient à dire puisque le problème serait qu’on les ait oubliées ou occultées non? Aujourd’hui tous ceux qui ont quelque chose à dire (ou pas hélas) peuvent être écrivain.e.s: ce n’est pas ça le pb :le déséquilibre aujourd’hui , c’est au contraire la féminisation des études de lettresTangleding a écrit:Hum et donc avant elles n'avaient rien à dire ?
- TangledingGrand Maître
Il y a peut-être :
- les femmes étaient globalement à l'écart du pouvoir y compris dans l'espace littéraire
- et on ne s'intéresse pas aux rares autrices qui ont franchi l'obstacle
S'il s'agit de me convaincre de ce que 95% de ce qui se publie aujourd'hui est bon pour le pilon, je me rends.
- les femmes étaient globalement à l'écart du pouvoir y compris dans l'espace littéraire
- et on ne s'intéresse pas aux rares autrices qui ont franchi l'obstacle
S'il s'agit de me convaincre de ce que 95% de ce qui se publie aujourd'hui est bon pour le pilon, je me rends.
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- Reine MargotDemi-dieu
Balthamos a écrit:
Plaisanterie male placée, male dosée qui décribilise le propos.
Elle n'a pas sa place dans son texte.
Dans un échange argumenté, on s'adresse à des personnes qui ne sont pas d'accords pour les convaincre. Ici elle veut rendre ridicule ses adversaires en les tourant en dérision et en caricaturant à outrance leurs positions. Elle ne s'adresse non plus à ceux qui ne sont pas d'accord avec elle, mais à ses partisans. A mon sens, c'est une défaite des idées, son absence de désir d'argumenter, de débattre marque la défaite de l'esprit.
A la lecture des différents témoignages, ce n'est que de l'idéologie d'affirmer que le terme est utilisé par les "woke / militants LGBT + / gauche radicale".
Outre l'utilisation plus que contestable du terme woke, il est aussi certain que ce terme vient des militants LGBT + et de la gauche "radicale" (?) mais je ne pense pas que ce terme n'est utilisé que par des personnes de ces milieux. cf. les témoignages plus haut d'ailleurs.
Je pense au contraire que Catherin.e Kintzl.e.r extrapole ses fantasmes et craintes. entre usage massif prévisionnel (ce qu'elle comprend, le grand risque), et "usage en forte croissance", il y a un gap.
Effectivement je ne suis pas d'accord, mais même dans les désaccords je peux distinguer les arguments adverses légitimes et honnêtes de la bêtise. Ici la distinction n'est pas évidente...
Ce qui est marrant c'est que je n'ai pas forcément un avis bien tranché sur ce terme que je n'utilise pas, mais ce genre de texte a tendance à me faire pencher dans le camps adverse.
Sure le premier point, les partisans de "iel" ou autres, en font autant en disant que leurs adversaires sont d'affreux réactionnaires et la plaisanterie est également de mise (il suffit de lire des sites "woke friendly" comme Slate ou autres pour le voir). Bref un petit jeu rhétorique bien habituel.
Sinon deuxième point, une vraie question (et même deux): qui dans la vie utilise "iel"? Personnellement je ne connais personne qui pratique ce pronom dans la vraie vie. Il arrive, comme on l'a vu plus haut, que des administrations ou des organisations syndicales l'utilisent mais à l'écrit. Et comment qualifier cette pratique si ce n'est, comme le disent les auteurs eux-mêmes, une manière d'écrire de façon plus "inclusive"? Donc une pratique visant à changer la société, donc militante?
Pour le troisième point, elle ne fait que noter que le Robert a une démarche militante en estimant que cet emploi est destiné à croître (on n'en sait rien).
Effectivement elle est contre, on peut être pour, mais à part la volonté politique d'imposer un terme presque jamais employé on ne comprend pas bien la démarche du Robert (oui j'ai lu leur explication)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- SemiPhoreNiveau 4
J'utilise "iel" dans ma vie courante, pour parler avec un.e ami.e nonbinaire.
C'est vrai par contre que je ne l'utilise pas pour englober mes interlocuteurs masculins et féminins, mais c'est plus parce que je sais que ça en dérouterait certains que parce que ça me semble inutile. Si l'usage se démocratise, je le ferais. Sinon, je garde ce pronom pour interagir avec les personnes nonbinaires qui préfèrent qu'on leur parle ainsi.
La rareté d'un mot ne le rend pas forcément moins légitime, tant qu'on ne cherche pas à l'imposer à d'autres. Les mots particuliers à telle ou telle région en sont la preuve : malgré la blague sur la guerre entre ceux qui disent "chocolatine" et ceux qui disent "pain au chocolat", les deux termes coexistent sans souci.
Ok pour un pronom, c'est un peu plus compliqué parce qu'il y a nécessairement tout un système de grammaire à adapter, mais c'est assez intéressant d'observer les modifications proposées, qu'elles nous paraissent légitimes ou non. Pareil pour le rôle du langage sur notre conception des stéréotypes de genre : c'est une discussion que je trouve très riche. La question se serait-elle posée aussi clairement sans les revendications liées à l'usage du "iel"? Pas sûr, ou alors elle serait surement restée une question de militants et d'experts de la langue. Le "iel" a au moins eu le mérite de la mettre au goût du jour.
C'est vrai par contre que je ne l'utilise pas pour englober mes interlocuteurs masculins et féminins, mais c'est plus parce que je sais que ça en dérouterait certains que parce que ça me semble inutile. Si l'usage se démocratise, je le ferais. Sinon, je garde ce pronom pour interagir avec les personnes nonbinaires qui préfèrent qu'on leur parle ainsi.
La rareté d'un mot ne le rend pas forcément moins légitime, tant qu'on ne cherche pas à l'imposer à d'autres. Les mots particuliers à telle ou telle région en sont la preuve : malgré la blague sur la guerre entre ceux qui disent "chocolatine" et ceux qui disent "pain au chocolat", les deux termes coexistent sans souci.
Ok pour un pronom, c'est un peu plus compliqué parce qu'il y a nécessairement tout un système de grammaire à adapter, mais c'est assez intéressant d'observer les modifications proposées, qu'elles nous paraissent légitimes ou non. Pareil pour le rôle du langage sur notre conception des stéréotypes de genre : c'est une discussion que je trouve très riche. La question se serait-elle posée aussi clairement sans les revendications liées à l'usage du "iel"? Pas sûr, ou alors elle serait surement restée une question de militants et d'experts de la langue. Le "iel" a au moins eu le mérite de la mettre au goût du jour.
- Nina68Niveau 9
Iphigénie a écrit:Mais je pense surtout que les lettres souffrent aujourd’hui d’une féminisation à outrance en fait: la filière littéraire est en passe de devenir un truc de bonnes femmes pour les bonnes femmes! (Je sais être provocatrice quand je veux mais enfin bon….). En filière littéraire on n’a plus que des filles : c’est ça le problème d’aujourd’hui!!
J’ajoute pour ne pas être que provocatrice que je trouve intéressante la mise à jour de la vie littéraire passée avec des autrices peu ou pas connues, ou la redécouverte des peintres femmes : mais ça montre que les siècles passés étaient finalement plus ouverts qu’on ne le croit ou qu’on ne les caricature à la diversité artistique, au contraire, surtout dans une époque dominée par les salons. Entre corriger les curseurs et les forcer artificiellement il y a de la marge. Et perso je trouve un Chateaubriand beaucoup plus oublié qu’Olympe de Gouges en fait….
"Aujourd'hui" ? Quand j'étais à la fac de lettres, il y a une bonne vingtaine d'années, c'était déjà le cas...
- ElyasEsprit sacré
Reine Margot a écrit:Balthamos a écrit:
Plaisanterie male placée, male dosée qui décribilise le propos.
Elle n'a pas sa place dans son texte.
Dans un échange argumenté, on s'adresse à des personnes qui ne sont pas d'accords pour les convaincre. Ici elle veut rendre ridicule ses adversaires en les tourant en dérision et en caricaturant à outrance leurs positions. Elle ne s'adresse non plus à ceux qui ne sont pas d'accord avec elle, mais à ses partisans. A mon sens, c'est une défaite des idées, son absence de désir d'argumenter, de débattre marque la défaite de l'esprit.
A la lecture des différents témoignages, ce n'est que de l'idéologie d'affirmer que le terme est utilisé par les "woke / militants LGBT + / gauche radicale".
Outre l'utilisation plus que contestable du terme woke, il est aussi certain que ce terme vient des militants LGBT + et de la gauche "radicale" (?) mais je ne pense pas que ce terme n'est utilisé que par des personnes de ces milieux. cf. les témoignages plus haut d'ailleurs.
Je pense au contraire que Catherin.e Kintzl.e.r extrapole ses fantasmes et craintes. entre usage massif prévisionnel (ce qu'elle comprend, le grand risque), et "usage en forte croissance", il y a un gap.
Effectivement je ne suis pas d'accord, mais même dans les désaccords je peux distinguer les arguments adverses légitimes et honnêtes de la bêtise. Ici la distinction n'est pas évidente...
Ce qui est marrant c'est que je n'ai pas forcément un avis bien tranché sur ce terme que je n'utilise pas, mais ce genre de texte a tendance à me faire pencher dans le camps adverse.
Sure le premier point, les partisans de "iel" ou autres, en font autant en disant que leurs adversaires sont d'affreux réactionnaires et la plaisanterie est également de mise (il suffit de lire des sites "woke friendly" comme Slate ou autres pour le voir). Bref un petit jeu rhétorique bien habituel.
Sinon deuxième point, une vraie question (et même deux): qui dans la vie utilise "iel"? Personnellement je ne connais personne qui pratique ce pronom dans la vraie vie. Il arrive, comme on l'a vu plus haut, que des administrations ou des organisations syndicales l'utilisent mais à l'écrit. Et comment qualifier cette pratique si ce n'est, comme le disent les auteurs eux-mêmes, une manière d'écrire de façon plus "inclusive"? Donc une pratique visant à changer la société, donc militante?
Pour le troisième point, elle ne fait que noter que le Robert a une démarche militante en estimant que cet emploi est destiné à croître (on n'en sait rien).
Effectivement elle est contre, on peut être pour, mais à part la volonté politique d'imposer un terme presque jamais employé on ne comprend pas bien la démarche du Robert (oui j'ai lu leur explication)
Pas mal de lycéens de la ville où je vis et dans la ville où j'enseigne l'emploient (mais je vis peut-être au wokistan).
- epekeina.tes.ousiasModérateur
uneodyssée a écrit:
Je prends le temps de réagir également à ce que tu dis.
J'ai dû user de formules trop rapides et trop elliptiques, mais à te lire, j'ai plutôt l'impression d'être d'accord avec toi et qu'il n'y a de ma part que des divergences mineures.
La première chose que j'ai graissée fait entièrement partie de l'écriture inclusive – cela ne s'en distingue pas. Toujours cette question de formulation.
Certes, mais mon propos n'est pas de l'ordre d'une typologie normative. Je prends les choses au cas par cas, sans prétendre faire appel à de grands principes.
La deuxième chose que j'ai graissée :
- il est dommage de désigner une et une seule des mille manières d'être inclusif comme si c'était la totalité de la démarche. C'est très réducteur et avec ça, on ne s'en sort pas, malheureusement. Encore et toujours cette question de formulation qui nuit à la discussion !
- que le point médian soit illisible, je veux bien l'entendre parce qu'en effet, on n'y a pas été habitué. Imprononçable, en revanche, cela me surprend – car je suis surprise que tu puisses ignorer qu'il ne s'agit que d'une abréviation.
Je ne l'ignore pas et c'est bien là ce qui ne me convient pas. Il faut donc dire autre chose que ce que l'on lit. Pour ce qui me concerne, je me dis que donc autant tout écrire, féminiser les mots, les redoubler etc., puisque l'on va tout dire. À quoi bon abrévier quand on écrit? Je n'ai pas le sentiment que ça "coûte" plus, au contraire. Et puis c'est aussi une manière de faire attention: après tout quand on écrit ou quand on parle, on s'adresse à quelqu'un et je me dis donc qu'on doit faire un effort vis-à-vis du destinataire, soigner ses phrases pour les rendre entendables. Pour les mêmes raisons, mais dans un cas qui n'a rien à voir, j'ai la même méfiance, voire plus, vis-à-vis des acronymes et de leur multiplication (en fac, je trouve que c'est une véritable épidémie).
Disons que je suis vieux jeu. Mais évidemment, c'est une règle que je me fixe à moi-même et non à autrui.
Je vais faire un peu l'idiote mais tant pis, c'est pour vous amuser (enfin j'espère !). Quand j'ai appris à lire, je ne savais pas prononcer Mme. Depuis qu'on m'a expliqué que cela se lisait Madame, ça va beaucoup mieux ! . Je rappelle donc que ce qui s'écrit les candidat·es peut se prononcer sans la moindre difficulté les candidats et candidates, ou les candidates ou les candidats.
J'ai à peu près un souvenir analogue avec "&c" et avec "etc." par rapport à "et cætera".
Et sur l'exemple que tu donnes et que je connais, voilà comment je le prends de mon côté: donc quand je dois participer à un recrutement et participer à la rédaction de la publication d'un poste, j'écrirai entièrement:
"les candidates et candidats", "la collègue ou le collègue recruté...", etc. Parfois des tournures impersonnelles: "la charge de cours comprendra", "une expérience dans..."; parfois dédoublées: "le chercheur ou la chercheuse aura vocation à" etc.
Non seulement je ne vois pas du tout ce que les abréviations apportent, mais je pense que, si le texte est plus long, il est aussi plus facile à lire, en restant aussi précis, sans qu'on y perde. En tout cas, je ne vois pas ce qu'il y aurait de moins en écrivant "tout" sans abrévier qu'en employant un autre usage.
Certaines publications de postes sont parfois rédigées avec des points médians, ou des parenthèses: je ne vais évidemment pas me gendarmer. Il y a mille autres problèmes, réels ceux-là, que la forme d'un texte de type administratif. Mais je m'abstiendrai d'écrire comme cela. Ça n'est pas, de ma part, une "question de principe", c'est plutôt quelque chose comme un choix et une question de goût dans le choix des usages disponibles. Et pour ce que j'en sais, pas mal de collègues de facs prennent ces questions là comme ça: il y a des usages disponibles, à chacun et à chacune de choisir ceux qui lui conviennent. L'important étant peut-être que les usages soient assez consensuels, assez ouverts à tous les destinataires et assez "confortables" pour devenir habituels, qu'il y ait une sorte de moyenne commune, au lieu de camps qui s'affrontent.
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Si tu vales valeo.
- CatalunyaExpert spécialisé
Vous vous adressez à lui/elle à la troisième personne?SemiPhore a écrit:J'utilise "iel" dans ma vie courante, pour parler avec un.e ami.e nonbinaire.
- Reine MargotDemi-dieu
Elyas a écrit:Reine Margot a écrit:Balthamos a écrit:
Plaisanterie male placée, male dosée qui décribilise le propos.
Elle n'a pas sa place dans son texte.
Dans un échange argumenté, on s'adresse à des personnes qui ne sont pas d'accords pour les convaincre. Ici elle veut rendre ridicule ses adversaires en les tourant en dérision et en caricaturant à outrance leurs positions. Elle ne s'adresse non plus à ceux qui ne sont pas d'accord avec elle, mais à ses partisans. A mon sens, c'est une défaite des idées, son absence de désir d'argumenter, de débattre marque la défaite de l'esprit.
A la lecture des différents témoignages, ce n'est que de l'idéologie d'affirmer que le terme est utilisé par les "woke / militants LGBT + / gauche radicale".
Outre l'utilisation plus que contestable du terme woke, il est aussi certain que ce terme vient des militants LGBT + et de la gauche "radicale" (?) mais je ne pense pas que ce terme n'est utilisé que par des personnes de ces milieux. cf. les témoignages plus haut d'ailleurs.
Je pense au contraire que Catherin.e Kintzl.e.r extrapole ses fantasmes et craintes. entre usage massif prévisionnel (ce qu'elle comprend, le grand risque), et "usage en forte croissance", il y a un gap.
Effectivement je ne suis pas d'accord, mais même dans les désaccords je peux distinguer les arguments adverses légitimes et honnêtes de la bêtise. Ici la distinction n'est pas évidente...
Ce qui est marrant c'est que je n'ai pas forcément un avis bien tranché sur ce terme que je n'utilise pas, mais ce genre de texte a tendance à me faire pencher dans le camps adverse.
Sure le premier point, les partisans de "iel" ou autres, en font autant en disant que leurs adversaires sont d'affreux réactionnaires et la plaisanterie est également de mise (il suffit de lire des sites "woke friendly" comme Slate ou autres pour le voir). Bref un petit jeu rhétorique bien habituel.
Sinon deuxième point, une vraie question (et même deux): qui dans la vie utilise "iel"? Personnellement je ne connais personne qui pratique ce pronom dans la vraie vie. Il arrive, comme on l'a vu plus haut, que des administrations ou des organisations syndicales l'utilisent mais à l'écrit. Et comment qualifier cette pratique si ce n'est, comme le disent les auteurs eux-mêmes, une manière d'écrire de façon plus "inclusive"? Donc une pratique visant à changer la société, donc militante?
Pour le troisième point, elle ne fait que noter que le Robert a une démarche militante en estimant que cet emploi est destiné à croître (on n'en sait rien).
Effectivement elle est contre, on peut être pour, mais à part la volonté politique d'imposer un terme presque jamais employé on ne comprend pas bien la démarche du Robert (oui j'ai lu leur explication)
Pas mal de lycéens de la ville où je vis et dans la ville où j'enseigne l'emploient (mais je vis peut-être au wokistan).
C'est possible, après, comme j'ai quitté l'enseignement, je vis peut-être au Vieuxistan
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- DeliaEsprit éclairé
Autre message du vieuxistan :
je ne saisis pas la nécessité d'inventer ce iel. Un pronom sujet sans marque de genre ? La langue française détient l'article, en quatre tailles : on, ça, y et quoi. Le plus curieux étant que iel est déclinable en iels, ielle et ielles.
je ne saisis pas la nécessité d'inventer ce iel. Un pronom sujet sans marque de genre ? La langue française détient l'article, en quatre tailles : on, ça, y et quoi. Le plus curieux étant que iel est déclinable en iels, ielle et ielles.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- EuphémiaNiveau 10
Peut-être parce que le but est essentiellement de changer la langue.Delia a écrit:Autre message du vieuxistan :
je ne saisis pas la nécessité d'inventer ce iel. Un pronom sujet sans marque de genre ? La langue française détient l'article, en quatre tailles : on, ça, y et quoi. Le plus curieux étant que iel est déclinable en iels, ielle et ielles.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- ZybulkaHabitué du forum
Bien sûr, mais n'oublions pas aussi le grand remplacement des hommes par les transgenres !Euphémia a écrit:Peut-être parce que le but est essentiellement de changer la langue.
- EuphémiaNiveau 10
Je ne vois pas le rapport. À moins que cela ne soit qu'une tentative de dénigrer ma remarque.Zybulka a écrit:Bien sûr, mais n'oublions pas aussi le grand remplacement des hommes par les transgenres !Euphémia a écrit:Peut-être parce que le but est essentiellement de changer la langue.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je crois que tu as cette impression car tu as du mal à concevoir que des personnes décentes pensent radicalement différemment de toi.Zybulka a écrit:Je ne sais pas si je suis la seule à être interpelée par ce phénomène : les détracteurs et détractrices de l'"écriture inclusive" cherchent toujours à recadrer le débat (ici et ailleurs), en soulignant que la vraie question (ou la vraie priorité), en fait, se trouve ailleurs.
Par exemple, tu sembles penser que le système de genre du français renforce le sexisme de la société française, et je pense que c'est faux; ou, du moins, que si c'est vrai, la taille d'effet est infime.
Tu sembles penser que la langue française est sexiste, je pense que c'est faux ou plus exactement que cette affirmation n'a pas de sens.
Tu sembles penser que l'on peut rendre la langue française plus égalitaire, je pense que ça n'a pas de sens.
Comme tu discutes avec des personnes qui ne sont pas d'accord avec toi sur les faits, bien sûr que le problème n'est pas traité de la même façon. Ce n'est pas une diversion, c'est une divergence sur les faits.
Les points sur lesquels nous devrions être d'accord :
- la société française est sexiste;
- c'est un impératif moral et politique de réduire drastiquement le sexisme, idéalement jusqu'à zéro;
- les discours sexistes renforcent le sexisme dans la société française et il faut lutter contre;
- le fait que masculin et neutre soit confondus en français peut conduire à des interprétations sexistes dans un contexte de société sexiste;
- il est légitime pour tous les locuteurs de proposer de nouveaux mots ou de nouvelles règles de grammaire;
- les personnes non-binaires ont le droit de demander à être désignées par des pronoms appropriés.
Si j'essaye de défendre ton point de vue, je dirais que certains locuteurs sexistes du français en utilisent des caractéristiques linguistiques, comme la confusion du masculin et du neutre, pour fallacieusement défendre leur vision du monde. Afficher, par le choix de certaines formulations, comme "Chères étudiantes et chers étudiants", que l'on est conscient de ces détournements sexistes et que l'on ne les accepte pas est sans doute une bonne pratique pour permettre aux auditeurs non-sexistes d'afficher leurs préférences, ce qu'ils ne feraient peut-être pas sans ce signal, et pour rendre tabou les discours et les formulations sexistes.
Voilà, j'espère que tu comprends mieux mon point de vue.
- BalthamosDoyen
Reine Margot a écrit:
Pour le troisième point, elle ne fait que noter que le Robert a une démarche militante en estimant que cet emploi est destiné à croître (on n'en sait rien).
Effectivement elle est contre, on peut être pour, mais à part la volonté politique d'imposer un terme presque jamais employé on ne comprend pas bien la démarche du Robert (oui j'ai lu leur explication)
Je ne reviens pas sur l'ensemble du propos, on n'est de toute évidence pas d'accord et on a échangé nos idées, même si ce fantasme wokisme me fait toujours autant rire.
Mais sur ce point, non je le vois pas une démarche militante du Robert. Ca le serait s'il utilisait ce terme dans leur communication interne ou externe, s'il défendait ce terme comme certains ici ou s'il le condamnait comme d'autres. Nous avons un dictionnaire qui décide de définir un mot dont l'usage est qualifié de rare mais en croissance. Cette croissance rend la rencontre de ce terme plus probable, d'où la nécessité pour ce dictionnaire de définir ce terme. Il remplit son rôle.
Je suis sûr qu'en l'épluchant on va trouver beaucoup de mots rares, tombés en désuétudes (arrêtons de lantiponner), qui n'ont pas pris (qui clavarde parmi nous? ), anglicisme (ici on préfère chater), termes techniques ou militants. Et on est bien content de trouver des dictionnaires pour nous aider à les comprendre. Donc non je ne vois pas une démarche militante de l aprt de ce dictionnaire.
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- Spoiler:
- Reine MargotDemi-dieu
C'est qu'on ne voit pas trop où est la croissance en réalité, en effet il est rare ( très peu usité à l'oral, quelques usages administratifs) mais on ne voit pas comment le Robert peut prédire sa croissance (d'où le sentiment pour certains qu'il la souhaiterait?)
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La famille Bélier
- BalthamosDoyen
Je ne vois pas non plus le robert prédire sa croissance.
Le blog du robert déclare "les documentalistes du Robert ont constaté un usage croissant du mot « iel »".
N'ayant pas fait une étude à ce sujet et faisant confiance à ces documentalistes du Robert, je décide de les croire. L'usage demeure rare, donc qu'on ne remarque pas la massification de cet usage est bien normal.
Constater un usage croissant ne veut pas dire que cette croissance va continuer. On peut aussi trouver plusieurs mots ou expressions qui ont eu un usage croissant avant de tomber dans l'oubli (sauf pour certains vieux qui les utilisent toujours avec la précision "comme disent les djeuns" )
Le blog du robert déclare "les documentalistes du Robert ont constaté un usage croissant du mot « iel »".
N'ayant pas fait une étude à ce sujet et faisant confiance à ces documentalistes du Robert, je décide de les croire. L'usage demeure rare, donc qu'on ne remarque pas la massification de cet usage est bien normal.
Constater un usage croissant ne veut pas dire que cette croissance va continuer. On peut aussi trouver plusieurs mots ou expressions qui ont eu un usage croissant avant de tomber dans l'oubli (sauf pour certains vieux qui les utilisent toujours avec la précision "comme disent les djeuns" )
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- AscagneGrand sage
Tu ne fais pas le tour de la question, car j'ai l'impression qu'on a tendance à oublier un aspect pourtant essentiel.beaverforever a écrit:Si j'essaye de défendre ton point de vue, je dirais que certains locuteurs sexistes du français en utilisent des caractéristiques linguistiques, comme la confusion du masculin et du neutre, pour fallacieusement défendre leur vision du monde. Afficher, par le choix de certaines formulations, comme "Chères étudiantes et chers étudiants", que l'on est conscient de ces détournements sexistes et que l'on ne les accepte pas est sans doute une bonne pratique pour permettre aux auditeurs non-sexistes d'afficher leurs préférences, ce qu'ils ne feraient peut-être pas sans ce signal, et pour rendre tabou les discours et les formulations sexistes.
Il y a des femmes qui tiennent à être désignées comme des "écrivains" et pas comme des "écrivaines", des "auteurs" et pas des "autrices", parce que leur conception de l'affaire, c'est qu'elles doivent être placées strictement dans la même catégorie que les hommes. En effet, dans l'approche traditionnelle, où le caractère général est recouvert par la forme masculine, "Louise Labé est la plus grande poétesse du XVIe siècle" (femme) ne renvoie pas à la même idée que "Louise Labé est le plus grand poète du XVIe siècle" (femmes et hommes confondus). Inversement, ça arrive d'entendre ou de lire des expressions qui cantonnent les écrivaines, poétesses, ou autres, dans une sorte de catégorie de genre que les locuteurs peuvent parfois dédaigner ou dénigrer. Sans parler des débats sur l'"écriture féminine" par exemple.
En somme on aborde peu l'affaire par l'autre angle, mais il importe.
- Reine MargotDemi-dieu
Balthamos a écrit:Je ne vois pas non plus le robert prédire sa croissance.
Le blog du robert déclare "les documentalistes du Robert ont constaté un usage croissant du mot « iel »".
N'ayant pas fait une étude à ce sujet et faisant confiance à ces documentalistes du Robert, je décide de les croire. L'usage demeure rare, donc qu'on ne remarque pas la massification de cet usage est bien normal.
Constater un usage croissant ne veut pas dire que cette croissance va continuer. On peut aussi trouver plusieurs mots ou expressions qui ont eu un usage croissant avant de tomber dans l'oubli (sauf pour certains vieux qui les utilisent toujours avec la précision "comme disent les djeuns" )
C'est surtout qu'on ne voit pas en quoi il est croissant (où ça?)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- BalthazaardVénérable
Si de 10 personnes, on passe à 11 c'est croissant...(même de 1 à 2 mais là je caricature)
- ThalieGrand sage
+1000.Ascagne a écrit:Tu ne fais pas le tour de la question, car j'ai l'impression qu'on a tendance à oublier un aspect pourtant essentiel.beaverforever a écrit:Si j'essaye de défendre ton point de vue, je dirais que certains locuteurs sexistes du français en utilisent des caractéristiques linguistiques, comme la confusion du masculin et du neutre, pour fallacieusement défendre leur vision du monde. Afficher, par le choix de certaines formulations, comme "Chères étudiantes et chers étudiants", que l'on est conscient de ces détournements sexistes et que l'on ne les accepte pas est sans doute une bonne pratique pour permettre aux auditeurs non-sexistes d'afficher leurs préférences, ce qu'ils ne feraient peut-être pas sans ce signal, et pour rendre tabou les discours et les formulations sexistes.
Il y a des femmes qui tiennent à être désignées comme des "écrivains" et pas comme des "écrivaines", des "auteurs" et pas des "autrices", parce que leur conception de l'affaire, c'est qu'elles doivent être placées strictement dans la même catégorie que les hommes. En effet, dans l'approche traditionnelle, où le caractère général est recouvert par la forme masculine, "Louise Labé est la plus grande poétesse du XVIe siècle" (femme) ne renvoie pas à la même idée que "Louise Labé est le plus grand poète du XVIe siècle" (femmes et hommes confondus). Inversement, ça arrive d'entendre ou de lire des expressions qui cantonnent les écrivaines, poétesses, ou autres, dans une sorte de catégorie de genre que les locuteurs peuvent parfois dédaigner ou dénigrer. Sans parler des débats sur l'"écriture féminine" par exemplle.
En somme on aborde peu l'affaire par l'autre angle, mais il importe.
- ElaïnaDevin
Delia a écrit:Autre message du vieuxistan :
je ne saisis pas la nécessité d'inventer ce iel. Un pronom sujet sans marque de genre ? La langue française détient l'article, en quatre tailles : on, ça, y et quoi. Le plus curieux étant que iel est déclinable en iels, ielle et ielles.
C'est vrai que c'est hyper classe de désigner quelqu'un par "ça".
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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