Changement de salle à chaque heure : comment ça se passe dans votre établissement ?

chez nous aussi une salle par classe qui fait grogner d'autant plus qu’habituellement nous avons la chance d'avoir quasiment une salle par prof, pour les rares qui ne l'ont pas, l'habitude est qu'ils aient au moins une seule salle par demi journée et deux salles différentes maxi dans la semaine (très exceptionnellement 3). Là, il faut savoir que les salles de spé: physique SVT, techno et art plastiques sont  devenues pour cette rentrée des salles lamba pour y mettre une classe. Je vous laisse imaginer l'état de mes collègues de science qui viennent d'apprendre le truc aujourd’hui: qui doivent reprendre tous les cours car les manip seront impossibles (alors même qu'en prime ces salles de sciences ont été entièrement refaites à neuf spécialement il y a 3 ans et que c'est leur paradis)

Danska a écrit:Non non, tu as tout à fait raison : les classes n'existent plus puisque les élèves appartiennent à différents groupes selon le cours ; pas de classe => impossible d'appliquer le concept une classe = une salle.

Ils sont quand même dans une classe de référence pour les matières de tronc commun ou ça aussi ça a été complètement éclaté ?

Spoiler:

lou gaia a écrit:Et voilà, l'emploi du temps est tombé. Comme je le craignais (post précédent) mon établissement a décidé de privilégier chaque salle = une classe (ce qui est faut, en réalité, j'ai des classes avec 3h/semaines dans plusieurs salles)

Je change de salle à chaque heure...Je n'en reviens pas, je suis sous le choc. Autant je comprends qu'il faille (malheureusement) faire des compromis et changer de temps en temps. Mais là, se ballader, avec tout son barda, d'heure en heure pendant que la classe sera déjà installée dans la salle, discutant, piaillant..je n'en reviens pas.

Je suis d'accord avec toi, et psychologiquement il y a une différence entre les élèves qui arrivent "chez" le professeur (même s'il n'a pas de salle attitrée, ce qui est très souvent le cas), et le professeur qui arrive "chez" les élèves qui sont une partie de la journée dans une salle. Mais avec la réforme du lycée et ses spécialités, les langues, les sciences et les options...les élèves vont beaucoup bouger de toute façon. Nous n'avons pas encore nos edt donc je ne sais pas comment ça va se passer chez nous.

Ha@_x a écrit:

Danska a écrit:Non non, tu as tout à fait raison : les classes n'existent plus puisque les élèves appartiennent à différents groupes selon le cours ; pas de classe => impossible d'appliquer le concept une classe = une salle.

Ils sont quand même dans une classe de référence pour les matières de tronc commun ou ça aussi ça a été complètement éclaté ?

Spoiler:

Il y a toujours des classes pour le tronc commun et souvent des spécialités communes à beaucoup d'élèves de la classe, pour simplifier la conception des emplois du temps. Dans mon lycée, au moins une spécialité commune à tous les élèves de la classe.

Ha@_x a écrit:

Danska a écrit:Non non, tu as tout à fait raison : les classes n'existent plus puisque les élèves appartiennent à différents groupes selon le cours ; pas de classe => impossible d'appliquer le concept une classe = une salle.

Ils sont quand même dans une classe de référence pour les matières de tronc commun ou ça aussi ça a été complètement éclaté ?

Spoiler:

Chez nous, il y a des classes pour le tronc commun, mais dans l'ensemble, forcément, une grosse partie de l'EDT voit les élèves éclatés en groupe.

Niveau conseil de classe, chez nous, ça se passe de la façon suivante : il y a toujours des conseils de classe pour le tronc commun (mais on est beaucoup moins... l'avantage étant que ça raccourcit le temps en limitant les prises de paroles, vous savez, ce collègue qui la ramène en continu pour répéter ce que disent les autres) et il y a des propositions de réunions entre parents et profs de spé. Bon, cette année, les réunions étaient prévues fin mars donc voilà voilà

Comme j’ai toujours été la dernière arrivée, je n’ai eu ma salle qu’une année. Je trouve que c’est un vrai confort, surtout quand on est une matière qui ne fait qu’une heure de cours à la fois. En Suisse, au collège, chaque classe avait sa salle, mais les élèves étaient plus tranquilles aussi, et les classes moins nombreuses (et il y avait toujours des tableaux à hauteur réglable, un évier dans les salles, et des photocopies couleur).
Aux Etats-Unis, chaque prof a sa salle, et c’est vraiment mieux. Une des profs de science a des serpents, un lézard et une ruche, les profs d’anglais ont leur propre bibliothèque de classe. De toute façon, il n’y a pas de classes, puisque chaque élève a un horaire qui lui est propre (du coup il n’y a pas de conseils de classe).
HS: les profs français travaillent plus et dans de plus mauvaises conditions que les autres. Mes filles n’ont jamais eu un bulletin scolaire commenté par exemple, et au niveau de la correction, il n’y a pas photo, les Français font beaucoup plus d’écrit (en Suisse, plus d’écrit qu’aux Etats-Unis, mais le plus souvent 22 élèves ou moins, et pas de collège unique, d’où moins de besoin de différencier). On en demande énormément aux enseignants français.

Caspar a écrit:

Ha@_x a écrit:

Danska a écrit:Non non, tu as tout à fait raison : les classes n'existent plus puisque les élèves appartiennent à différents groupes selon le cours ; pas de classe => impossible d'appliquer le concept une classe = une salle.

Ils sont quand même dans une classe de référence pour les matières de tronc commun ou ça aussi ça a été complètement éclaté ?

Spoiler:

Il y a toujours des classes pour le tronc commun et souvent des spécialités communes à beaucoup d'élèves de la classe, pour simplifier la conception des emplois du temps. Dans mon lycée, au moins une spécialité commune à tous les élèves de la classe.

Aucune spécialité commune ici, je ne sais pas trop comment sont constituées les classes d'ailleurs. Il reste un tronc commun, mais une fois qu'on a enlevé les 12h de spé, l'EPS qui se fait en groupe, les options... Ben il ne reste plus beaucoup de matières en classe entière.

Pas encore eu le plaisir de tester les conseils de classe, je n'avais pas de 1ère l'année dernière, mais d'après les collègues, c'est assez ubuesque.

Liloumiou a écrit:C’est embêtant certes mais nous n’avons pas le choix. Ce sera le temps d’une année scolaire, on peut tout de même faire cet effort dans l’intérêt commun. Je précise que je suis enceinte et que je vais monter/descendre les escaliers du collège plusieurs fois par jours: je ferai avec !
J’espère simplement que les ordinateurs et videopro de chaque classe seront mis à jour et fonctionnels (ma seule inquiétude).
Je rappelle également qu’en lycée, les enseignants changent de salle toutes les heures. C’est vraiment une habitude à prendre. Je pense qu’il faut arrêter de se plaindre pour tout et rien !

Je suis en lycée et si nous n'avons pas "notre" salle nous restons dans le même par 1/2 journée. Nous forcer à courir d'un bâtiment à l'autre de gravir et de descendre 2 ou 3 étages à chaque fois après avoir remballé rapidement nos affaires,( sac, copies, tas de photocopies voire plus) est de la maltraitance. Le moment où la classe change est le moment où on peut respirer 5/10 minutes (s'asseoir un peu, boire, remplir le cdt, préparer les docs pour la classe suivante).  
Un mes genoux ne supporterait pas ce traitement d'ailleurs...

Ha@_x a écrit:

Danska a écrit:Non non, tu as tout à fait raison : les classes n'existent plus puisque les élèves appartiennent à différents groupes selon le cours ; pas de classe => impossible d'appliquer le concept une classe = une salle.

Ils sont quand même dans une classe de référence pour les matières de tronc commun ou ça aussi ça a été complètement éclaté ?

Spoiler:

Cette année en 1ère uniquement ensemble en français, H-G (+ maths pour les techno). Même en EPS il y a des regroupements.

Sisyphe a écrit:Des aménagements peuvent peut-être être discutés avec le CDE ? Une année, j'étais enceinte et je devais moi aussi changer de salle mais aussi de bâtiment à chaque heure de cours. Je n'en pouvais plus. En voyant passer un agent de service avec son chariot, j'ai eu l'idée de demander des chariots à chaque étage. Chaque étage possédait une petite pièce, un labo pour les langues ou autres. J'ai stocké le matériel dont j'avais besoin par étage en répartissant les activités. Par exemple, les dictionnaires étaient utilisés le mardi avec la classe A, le mercredi avec la classe B... Je changeais de bâtiment avec mon cartable et je prenais en passant le chariot prêt pour le cours suivant.
Il faut aussi retravailler les débuts et fin de cours. Comment les mettre en activité pendant que tu t'installes ou que tu ranges.
Mais je suis bien d'accord. Dès que l'on réfléchit d'abord en terme de gestion de classe à l'organisation du cours avant de réfléchir en terme d'apprentissage, il y a une moins-value pour les élèves. Et c'est extrêmement fatigant.
Pour moi d'ailleurs c'est plus encore la fin de cours qui est difficile. Ranger très vite pour ne pas faire attendre le collègue.

Merci pour ton message, je comprends tes propositions. Oui il va falloir retravailler les rituels de début et de fin de cours.

Merci pour tous vos messages compréhensifs. Je sais que ce n'est pas la fin du monde, que certains et certaines parmi vous sont sur 2 ou 3 établissements, que d'autres sont à 300 bornes de chez eux, que d'autres changent de salle depuis des années..Je sais tout cela et je le dénonce régulièrement. Mais dans mon collège, il était d'usage de garder une salle au moins une demi journée. Cela permet de souffler un peu et d'accueillir les élèves plutôt que d'arriver "chez" eux, ce qui pour moi, a une signification très importante.

Elaïna a écrit:vous savez, ce collègue qui la ramène en continu pour répéter ce que disent les autres)

Spoiler:

Tout à fait. Le genre de collègue que tu as envie d'assassiner à 19h30, quand tu entames ton 3e CC de la soirée.

On vit très bien sans conseils de classe, et sans bulletin commenté.

@dandelion, la position peut se défendre et les CC à la française sont très critiquables, mais on est dans du HS :sourit:

Mais dans les classe à orientation je les trouve absolument nécessaires ( mais c'est tout aussi critiquable).

Les CC en Suisse pour l’orientation étaient très différents, plus rapides, plus centrés sur les résultats (en même temps les règles d’évaluation et d’orientation sont plus claires et basées sur un système à points). Après, le système américain est mieux pour les enseignants, mais pour les élèves, je ne suis pas sûre.
Sur le plan pratique, il m’est arrivé de signaler après un remplacement à un chef sympa que cinq minutes pour descendre deux étages, traverser tout l’établissement et remonter deux étages ça ne serait pas idéal pour la collègue plus toute jeune de retour de son congé maladie.

Ha@_x a écrit:

Elaïna a écrit:vous savez, ce collègue qui la ramène en continu pour répéter ce que disent les autres)

Spoiler:

Tout à fait. Le genre de collègue que tu as envie d'assassiner à 19h30, quand tu entames ton 3e CC de la soirée.

Et pire : le collègue d'option ou de langue qui ne l'a pas mais a eu le frère ou l'a eu l'an dernier et se met à raconter des trucs quand même

Djedje_Bzh a écrit:Pour Pronote : utiliser l'application disponible sur smartphone permet de gagner du temps. De mon côté, j'allume ma session pour montrer une "question flash" et pendant ce temps là, je fais l'appel avec mon téléphone.

Très bien.
Avec un smartphone fourni par l'administration (je n'en possède pas et ne compte pas en acheter) ?

Amaury a écrit:

Djedje_Bzh a écrit:Pour Pronote : utiliser l'application disponible sur smartphone permet de gagner du temps. De mon côté, j'allume ma session pour montrer une "question flash" et pendant ce temps là, je fais l'appel avec mon téléphone.

Très bien.
Avec un smartphone fourni par l'administration (je n'en possède pas et ne compte pas en acheter) ?

Je préfère éviter que l'administration y pourvoie, sinon le smartphone risque de ressembler à ça :


Demander une prime d'équipement substantielle me paraît préférable.
PS: mais c'est un autre sujet

Pour revenir à la question des salles, cela fait plus de 20 ans que je travaille dans le même établissement  et je n'ai JAMAIS  eu ma salle. L'année dernière je travaillais dans cinq salles différentes seulement et je m'estimais bien lotie par rapport à l'année précédente.
Dans le contexte sanitaire, je pense que tout le monde peut faire un effort.
Je comprends que les profs de sciences, musique, arts plastiques, techno ( j'en oublie mais vous avez compris) ou les profs qui ont du mal à se déplacer pour raisons de santé râlent et obtiennent satisfaction, mais pour les autres, franchement,  bienvenue dans le quotidien des milliers de collègues qui bouchent les trous de ceux qui exigent d'avoir leur salle chaque année.
Pardon pour le ton agressif, mais ce genre de passe-droit installé contribue à exacerber les tensions entre collègues.

Tivinou a écrit:Pour revenir à la question des salles, cela fait plus de 20 ans que je travaille dans le même établissement  et je n'ai JAMAIS  eu ma salle. L'année dernière je travaillais dans cinq salles différentes seulement et je m'estimais bien lotie par rapport à l'année précédente.
Dans le contexte sanitaire, je pense que tout le monde peut faire un effort.
Je comprends que les profs de sciences, musique, arts plastiques, techno ( j'en oublie mais vous avez compris) ou les profs qui ont du mal à se déplacer pour raisons de santé râlent et obtiennent satisfaction, mais pour les autres, franchement,  bienvenue dans le quotidien des milliers de collègues qui bouchent les trous de ceux qui exigent d'avoir leur salle chaque année.
Pardon pour le ton agressif, mais ce genre de passe-droit installé contribue à exacerber les tensions entre collègues.

Ayant le même vécu, j'opine. Et j'ajoute que ceux qui invoquent le besoin d'avoir "leur" salle où ils ont installé "leur" disposition de tables, "leur" déco, "leur" matériel, laissent leurs copies, oublient souvent que d'autres aussi utilisent cette salle quand elle est disponible.

Ceci dit, je comprends que le passage d'une salle fixe au principe du changement de salle soit une changement de pratique qui ne peut pas se faire sans réflexion sur sa pratique et son organisation, ni forcément sans moyens (je pense au problèmes des dictionnaires ou manuels laissés sur place), ni sans responsabilisation préalable des élèves.

Dans mon établissement, on fait fort : pour moi, 4 classes (1 6e, 3 5e) 7 salles différentes sachant que la classe de 6e à sa salle... les 5e bougent tout le temps, je bouge tout le temps... je suis même dans des salles d’histoire ou de langue la moitié du temps...

Tivinou a écrit:Pour revenir à la question des salles, cela fait plus de 20 ans que je travaille dans le même établissement  et je n'ai JAMAIS  eu ma salle. L'année dernière je travaillais dans cinq salles différentes seulement et je m'estimais bien lotie par rapport à l'année précédente.
Dans le contexte sanitaire, je pense que tout le monde peut faire un effort.
Je comprends que les profs de sciences, musique, arts plastiques, techno ( j'en oublie mais vous avez compris) ou les profs qui ont du mal à se déplacer pour raisons de santé râlent et obtiennent satisfaction, mais pour les autres, franchement,  bienvenue dans le quotidien des milliers de collègues qui bouchent les trous de ceux qui exigent d'avoir leur salle chaque année.
Pardon pour le ton agressif, mais ce genre de passe-droit installé contribue à exacerber les tensions entre collègues.

Eh oui.
La majorité de ma carrière, j'ai navigué de salle en salle, même en étant en poste fixe. Record une année: sept salles différentes.
C'est une contrainte dans la mesure où les configurations changent et qu'on doit à chaque heure allumer l'ordinateur et perdre ainsi du temps.
La vraie nouveauté, c'est que les élèves ont une salle à eux.

Je fais 19h sur 14 salles différentes; les élèves changent de salle aussi.... comme d'habitude quoi.

J’ai toujours connu des établissements (privés) où les élèves avaient leur classe, hormis les matières artistiques et expérimentales. Il y a plus d’avantages que d’inconvénients pour moi :
- c’est moins le bazar aux intercours,
- beaucoup moins d’oublis de livres puisqu’il y a toujours une bonne dizaine d’exemplaires dans chaque classe de rab’ (ce qui n’empêche pas de sanctionner les oublis),
- chaque classe dispose d’un pc + vidéo numérique : de plus en plus de collègues ont leurs cours en .pdf et projettent le tout au tableau. Certains livres sont -cerise sur le gâteau - numérisés et pour la correction de certains exos de maths (du genre « compléter le tableau ») , projeter l’exo et le corriger est d’un gain de temps incroyable. Même plus besoin de livres pour les élèves ! Pour les plus rapides, j’ai toujours des exos de rab’ plus difficiles photocopiés.

La plupart du temps, une fois mes cours installés, je viens en cours quasi les mains dans les poches, avec toujours une solution déjà imprimée de repli si pas de réseau.

Coups de bol successifs ces 3 dernières années:
2018-2019: ~13 heures sur 17 (devant élèves) dans la même salle
2019-2020: ~17 heures sur 19 (devant élèves) dans la même salle
2020-2021: 19 heures sur 19 !!!

Les collègues bougent beaucoup et je ne suis pas dans les petits papiers des adjoints qui se sont succédés.
À part une logique premier arrivé / premier servi (ordre alphabétique par le logiciel), je ne comprends pas.

Avoir sa salle, ce n'est pas un luxe ou un confort : ça devrait être la norme. Les cde ne changent pas de bureau à chaque heure.

Cath a écrit:Avoir sa salle, ce n'est pas un luxe ou un confort : ça devrait être la norme.

Pour les profs ou pour les élèves, là est la question.

Pour les profs : les salles de sciences etc. sont particulières. Et laisser des classes seules entre deux cours est toujours risqué. Sans compter que je n'aime pas l'idée du prof qui arrive tout suant et chargé comme un baudet sous l'oeil goguenard des élèves, comme si c'était "chez eux".