- VerduretteModérateur
Dans un certain nombre de zones rurales, ou du moins avec une prédominance de terrains agricoles, le nombre d'agriculteurs a diminué du fait de la machinisation, et beaucoup de gens sont allés travailler dans des usines qui ont peu à peu fermé. Notre bon président leur reprocherait sans doute de ne pas avoir osé la mobilité, mais peut-on vraiment leur reprocher de n'avoir pas pu/su/voulu quitter l'endroit où elles ont toujours vécu ? Dylan est très certainement issu d'une famille de ce type. Dylan a si peu l'habitude d'aller en ville que prendre le bus pour aller en entretien lui semble surhumain.
L'un des objectifs du service militaire autrefois était explicitement d'envoyer des jeunes loin de chez eux, de les faire sortir de leur zone de confort (merci de ne pas épiloguer sur le service militaire en lui-même, ce n'est pas le propos).
Les gens qui viennent d'installer dans leur belle villa au vert, avec leur piscine, leur barbeuc ... et qui vont travailler en ville n'auront pas cette angoisse, ils peuvent y emmener leurs enfants, ce n'est absolument pas comparable.
L'un des objectifs du service militaire autrefois était explicitement d'envoyer des jeunes loin de chez eux, de les faire sortir de leur zone de confort (merci de ne pas épiloguer sur le service militaire en lui-même, ce n'est pas le propos).
Les gens qui viennent d'installer dans leur belle villa au vert, avec leur piscine, leur barbeuc ... et qui vont travailler en ville n'auront pas cette angoisse, ils peuvent y emmener leurs enfants, ce n'est absolument pas comparable.
- glucheNiveau 10
Mais le mode de vie urbain, comme tu dis, nous est de plus en plus imposé.Elaïna a écrit:Je répète : vivre à la campagne en voulant avoir un mode de vie urbain est irréfléchi, oui.
- DalvaVénérable
Elaïna a écrit:Je répète : vivre à la campagne en voulant avoir un mode de vie urbain est irréfléchi, oui.
J'ai une copine qui a tout plaqué pour aller vivre à la cambrousse un peu en mode "j'élève des chèvres dans le Larzac", elle a sa bagnole pour les urgences (le médecin tout ça) mais elle ne cherche clairement pas à mener le même genre de vie qu'avant, ni pour elle ni pour ses enfants. Donc il est peu probable qu'ils iront à l'atelier "chansons en anglais" le samedi ou au conservatoire le mercredi, ils font actuellement de l'IEF pour le primaire et ils iront probablement en internat pour le collège. Si elle voulait mener la même vie qu'avant juste au milieu des champs, elle boufferait du kilomètre en continu.
Ce que tu dis, en fait, je te traduis, c'est que quand on n'a pas les moyens de vivre en ville ou que le boulot qu'on a trouvé n'est pas en ville, mieux vaut ne pas péter plus haut que son cul ni espérer donner à ses enfants ce à quoi ont droit les enfants des plus chanceux.
Élever des chèvres dans le Larzac ! Non mais sérieux, tu crois vraiment que c'est de ça qu'on est en train de parler ou c'est juste de la mauvaise foi parce que tu n'arrives pas à reconnaître que tu t'es un peu emportée dans ton premier message ? Ça arrive à tout le monde, hein, ce n'est pas une catastrophe. En revanche si tu penses vraiment ce que tu écris en toute sincérité, là, oui, c'est catastrophique, ta pensée n'est carrément pas fréquentable.
Tiens, finalement, je suis chatouilleuse sur autre chose que le viol et les abus sexuels...
- Marie LaetitiaBon génie
Elaïna a écrit:Non on ne doit pas tous vivre en ville. Simplement, on peut au bout d'un moment admettre que vouloir vivre à la campagne ET avoir un mode de vie urbain (avec les ateliers pour les gosses, le conservatoire, le lycée pas loin, et tout le toutim) c'est pas trop possible ou alors très difficilement. Et tant qu'il n'y a pas de vraie politique de transports en commun, c'est pas possible que ça soit durable.
Et comment font ceux qui y ont trouvé du travail, à la campagne (non parce que ça arrive)? Comment font les collègues qui y sont nommés dans des établissements scolaires?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ElaïnaDevin
Et encore une fois, les pavillons qui poussent partout, c'est pas les plus pauvres qui s'y installent actuellement. Les plus pauvres restent souvent en ville, justement...
Bon. Je n'ai plus envie de débattre, en fait. Continuons à faire du déterminisme social pur et dur. Personne n'a le choix, jamais, ok, très bien. Continuons à ne pas voir que nos choix nous envoient dans le mur dans la joie et la bonne humeur. Oh les méchants bobos pétés de thunes (ah bah oui, d'ailleurs je dors dans une piscine de billets, onc'picsou c'est moi, c'est vrai quoi zut à la fin je suis au 6e échelon, à moi le pognon) ils se rendent pas compte.
Bon. Je n'ai plus envie de débattre, en fait. Continuons à faire du déterminisme social pur et dur. Personne n'a le choix, jamais, ok, très bien. Continuons à ne pas voir que nos choix nous envoient dans le mur dans la joie et la bonne humeur. Oh les méchants bobos pétés de thunes (ah bah oui, d'ailleurs je dors dans une piscine de billets, onc'picsou c'est moi, c'est vrai quoi zut à la fin je suis au 6e échelon, à moi le pognon) ils se rendent pas compte.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- glucheNiveau 10
Mais le mode de vie urbain, comme tu dis, nous est de plus en plus imposé.Elaïna a écrit:Je répète : vivre à la campagne en voulant avoir un mode de vie urbain est irréfléchi, oui.
On en revient au reportage initial: il faut avoir internet, par exemple. J'ajoute que la question des activités extra-scolaires se pose de plus en plus comme pour compenser la baisse de niveau à l'école par exemple.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Dalva et le gnothi seauton (pardon, je n'ai pas de grec).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- glucheNiveau 10
Les plus pauvres de la ville sans doute. Mais les plus pauvres de la campagne?Elaïna a écrit: Les plus pauvres restent souvent en ville, justement...
- ElaïnaDevin
Dalva a écrit:Elaïna a écrit:Je répète : vivre à la campagne en voulant avoir un mode de vie urbain est irréfléchi, oui.
J'ai une copine qui a tout plaqué pour aller vivre à la cambrousse un peu en mode "j'élève des chèvres dans le Larzac", elle a sa bagnole pour les urgences (le médecin tout ça) mais elle ne cherche clairement pas à mener le même genre de vie qu'avant, ni pour elle ni pour ses enfants. Donc il est peu probable qu'ils iront à l'atelier "chansons en anglais" le samedi ou au conservatoire le mercredi, ils font actuellement de l'IEF pour le primaire et ils iront probablement en internat pour le collège. Si elle voulait mener la même vie qu'avant juste au milieu des champs, elle boufferait du kilomètre en continu.
Ce que tu dis, en fait, je te traduis, c'est que quand on n'a pas les moyens de vivre en ville ou que le boulot qu'on a trouvé n'est pas en ville, mieux vaut ne pas péter plus haut que son cul ni espérer donner à ses enfants ce à quoi ont droit les enfants des plus chanceux.
Élever des chèvres dans le Larzac ! Non mais sérieux, tu crois vraiment que c'est de ça qu'on est en train de parler ou c'est juste de la mauvaise foi parce que tu n'arrives pas à reconnaître que tu t'es un peu emportée dans ton premier message ? Ça arrive à tout le monde, hein, ce n'est pas une catastrophe. En revanche si tu penses vraiment ce que tu écris en toute sincérité, là, oui, c'est catastrophique, ta pensée n'est carrément pas fréquentable.
Tiens, finalement, je suis chatouilleuse sur autre chose que le viol et les abus sexuels...
Ah mais je veux bien m'être emportée, c'est pas le problème.
Le problème c'est que oui, ça me dérange qu'on répète en boucle "on n'a pas le choix".
Pas tout le temps, pas toujours.
C'est quand même pas compliqué à comprendre.
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- ElaïnaDevin
gluche a écrit:Les plus pauvres de la ville sans doute. Mais les plus pauvres de la campagne?Elaïna a écrit: Les plus pauvres restent souvent en ville, justement...
Statistiquement, les communes urbaines ont des taux de pauvreté plus forts que les communes rurales...
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- DalvaVénérable
1) Tu ne débats pas actuellement, Elaïna, et tu le sais très bien.Elaïna a écrit:Et encore une fois, les pavillons qui poussent partout, c'est pas les plus pauvres qui s'y installent actuellement. Les plus pauvres restent souvent en ville, justement...
Bon. Je n'ai plus envie de débattre, en fait. Continuons à faire du déterminisme social pur et dur. Personne n'a le choix, jamais, ok, très bien. Continuons à ne pas voir que nos choix nous envoient dans le mur dans la joie et la bonne humeur. Oh les méchants bobos pétés de thunes (ah bah oui, d'ailleurs je dors dans une piscine de billets, onc'picsou c'est moi, c'est vrai quoi zut à la fin je suis au 6e échelon, à moi le pognon) ils se rendent pas compte.
2) Il est vrai que l'attaque est vache et difficile à recevoir, mais elle est ici parfaitement fondée. Je n'ai pas dit "bobo", j'ai dit blindée de thunes. Et c'est le cas, et tu ne fréquentes apparemment (c'est ce qui se lit dans tes propos) que des personnes qui gagnent plus que le smic. Ou au minimum le smic. Nous on te parle d'autre chose. Et il n'est pas question de déterminisme, au contraire : c'est toi qui voudrais maintenir ce déterminisme social, semble-t-il, puisque tu sembles considérer que ceux qui vivent éloignés de ce qu'offre la ville ne devraient pas aspirer à y accéder à moins de décider de venir vivre en ville.
- Marie LaetitiaBon génie
Elaïna a écrit:Je répète : vivre à la campagne en voulant avoir un mode de vie urbain est irréfléchi, oui.
J'ai une copine qui a tout plaqué pour aller vivre à la cambrousse un peu en mode "j'élève des chèvres dans le Larzac", elle a sa bagnole pour les urgences (le médecin tout ça) mais elle ne cherche clairement pas à mener le même genre de vie qu'avant, ni pour elle ni pour ses enfants. Donc il est peu probable qu'ils iront à l'atelier "chansons en anglais" le samedi ou au conservatoire le mercredi, ils font actuellement de l'IEF pour le primaire et ils iront probablement en internat pour le collège. Si elle voulait mener la même vie qu'avant juste au milieu des champs, elle boufferait du kilomètre en continu.
Mais le Dylan dont il est question dans le documentaire, il ne veut pas un mode de vie urbain, lui. Il voudrait bien juste pouvoir aller faire la formation de son choix sans être contraint de choisir la formation accessible depuis son bled paumé.
Et puis il y a un truc que tu n'as pas saisi. Les mères célibataires dont je parlais précédemment, elles viennent chez nous en espérant échapper à leur région où les taux de chômage sont effrayants, où les conditions de vie font très peu envie voire pour avoir tout simplement un bout de potager pour améliorer l'ordinaire fourni par le Lidl du coin. On ne parle pas de tes anciens camarades qui ont fait construire un pavillon avec piscine à 40 km de Marseille...
Le cas de Dylan, c'est le cas d'un de mes élèves. On est en train de se creuser la tête pour lui trouver un apprentissage accessible qui lui redonnerait le goût du travail (problème dys * 1000, le gamin sait à peine lire), or la mère, issu d'un milieu socialement défavorisé, n'a ni voiture ni permis. C'est un peu la misère. À tous points de vue.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- VerduretteModérateur
Il y a une différence entre habiter à la campagne tout en voulant conserver une vie citadine (activités pour les enfants, sorties culturelles, magasins etc...), ce qui revient à vouloir le beurre et l'argent du beurre, et habiter depuis toujours à la campagne et vouloir "juste" une vie et une scolarité avec les mêmes opportunités que les élèves des villes, parce que les temps changent, et que les jeunes ne reprennent plus systématiquement le métier de leur père, sauf parfois dans l'agriculture, et encore. Il leur faut pouvoir accéder aux nouvelles activités, aux nouveaux métiers ... or même l'orientation est moins riche à la campagne qu'à la ville.
Ou alors il faut faire une loi obligeant les familles avec enfants à vivre en ville, en précisant que s'il y dérogent , aucune réclamation ne sera admise. Ce qui serait absurde et parfaitement irréalisable.
Ou alors il faut faire une loi obligeant les familles avec enfants à vivre en ville, en précisant que s'il y dérogent , aucune réclamation ne sera admise. Ce qui serait absurde et parfaitement irréalisable.
- HimpyExpert spécialisé
Justement on répète à longueur de pages que si il y de la pauvreté en ville, il y a néanmoins accessibilité à tout un tas de choses (je sais de quoi j'ai parle j'ai été au RSA en habitant en ville) et notamment le déplacement est possible (Pour chercher du travail par exemple) ce qui n'est pas le cas à la campagne, où il y a des pauvres aussi, même si statistiquement moins qu'en ville...
Après je pense qu'il y a quand même une différence entre le couple qui se fait construire un mas, ou un pavillon dans lotissement en provence et ceux qui vivent dans le "centre-ville" de, au choix, pour les bleds que je connais : Rue, Bourbon-Lancy, Arnay le duc, Villeneuve sur Allier....
Quant à ceux qui vivent à 20 bornes des villes sus-citées....
Édit : re-grillée par Dalva.
Après je pense qu'il y a quand même une différence entre le couple qui se fait construire un mas, ou un pavillon dans lotissement en provence et ceux qui vivent dans le "centre-ville" de, au choix, pour les bleds que je connais : Rue, Bourbon-Lancy, Arnay le duc, Villeneuve sur Allier....
Quant à ceux qui vivent à 20 bornes des villes sus-citées....
Édit : re-grillée par Dalva.
- glucheNiveau 10
Et même considérer que la vie urbaine est la seule valable. Les gens à la campagne seraient soit inconséquents comme les parents de ce pauvre Dylan qui ont sacrifié l'avenir de leur fils pour leur pavillon, soit des marginaux élevant des chèvres et pratiquant l'IEF.Dalva a écrit: tu sembles considérer que ceux qui vivent éloignés de ce qu'offre la ville ne devraient pas aspirer à y accéder à moins de décider de venir vivre en ville.
- KimberliteExpert
Marrant, ça, je l'attendais, tôt ou tard.Elaïna a écrit:En revanche, on peut aussi s'interroger sur les choix des gens, eh oui.
Y a ptêtre aussi des gens qui ne sont pas faits pour vivre en ville, qui ont toujours vécu en dehors, et devraient avoir honte, peut-être...Statistiquement, la pauvreté se concentre davantage dans les villes (même mes secondes le voient quand ils ouvrent leur manuel à la page du chapitre sur les inégalités socio économiques). Donc tous les gens qui sont dans les cambrousses paumées ne le sont pas parce qu'ils ont été forcés par la pauvreté qui les a rejetés au cul du loup. On en trouve aussi des palanquées qui ont un fameux "projet de vie" à base de campagne et de petits oiseaux qui chantent.
Y a aussi des gens qui ont des métiers qui s'exercent seulement en dehors des villes (agriculteur, mécanicien agricole, tailleur de pierre...), des métiers qui s'exercent plus facilement là où il y a de l'espace (travail en scierie, menuisier, exploitant de carrière de sable,...), des métiers dont les premiers ont besoin (enseignant de primaire, infirmière, plombier,...). C'est peut-être un choix, mais ça correspond aussi à des besoins. Après, il y a souvent les conjoints, qui bossent en ville (cas de beaucoup d'agriculteurs, par exemple).
Par chez moi, on a aussi pas mal de couples qui décident d'habiter entre les villes de travail de chacun des conjoints.
Le "projet de vie à base de campagne et de petits oiseaux qui chantent", c'est généralement autour des plutôt grandes villes, pas dans les campagnes paumées (surtout celles qui sont assez moches et où il n'y a rien à faire).
Y a aussi les gens hébergés dans les logements sociaux des communes...
Je pleure, là... parce qu'en tenant ce discours, finalement, tu légitimises l'abandon de populations qui ne sont pas les néo-ruraux dont tu parles. Ben oui, quoi, tant pis pour ces débiles de campagnards, ils l'ont bien cherché, ils étaient prévenus, hein. Et de quoi ils se plaignent, ils ont le soleil, les pitits oiseaux, etc...Tiens, il y a peu, j'étais au RDV des gens qui étaient avec moi en terminale il y a presque 20 ans à Marseille. Une bonne majorité a fait construire son petit pavillon à 40, 50 bornes de Marseille. Ah, la campagne, si tu avais ce que je vois moi le matin en me levant, et ma piscine, et mon beau gazon (planté à la place de la garrigue provençale, arrachée avec ses oliviers et tout le toutim). Mais vous les Parisiens, vous voulez tous vous entasser en ville, vous êtes fous ! Alors oui je fais 80, 100 bornes en bagnole tous les jours, je n'ai pas le choix. Et le mercredi, ma femme fait près de 100 bornes entre le foot du petit et le conservatoire de la grande, plus l'atelier arts plastique du moyen. On n'a pas le
J'ai encore deux membres de ma famille qui ont aussi fait le choix d'avoir un ravissant pavillon tout neuf avec piscine, dans un village typique (typique de quoi, on sait plus, mais typique quand même). C'était génial quand les petits étaient petits, on s'ébattait dans la campagne, on faisait du vélo, chic. Oui mais après, le collège c'est loin, le lycée c'est encore plus loin, et si Dylan veut faire une formation un peu inhabituelle alors là c'est le drame.
Effectivement, ils n'ont pas le choix. Mais on peut aussi s'interroger sur la durabilité de ce mode de vie qui consiste à vouloir partir à la campagne, pour des raisons très honorables : respirer "l'air pur" (encore que l'air pur, si y'a la ferme des mille vaches à côté, hein...), élever les enfants au calme... mais en même temps, continuer à avoir le mode de vie urbain, l'offre de la ville, etc. Et surtout quand les enfants grandissent. Et là en effet il y a un problème de choix. C'est un peu la dichotomie que soulignait MArie Laetitia plus tôt : les nanas qui déboulent à la campagne avec enfants, armes et bagages, qui n'y font pas de vieux os parce que si elles veulent continuer à avoir leur mode de vie urbain, il faut une bagnole, bagnole qu'elles n'ont pas. Rho ben quelle surprise, le mode de vie urbain dans un trou paumé, c'est compliqué.
Tu n'envisages pas que, au milieu de tes potes néo-ruraux qui font souvent *** tout le monde (on voit le résultat, justement, dans le sud...), il y ait des gens qui aient envie de vivre là parce que c'est là que leur famille a grandit, parce que c'est leur "pays", parce que, oui, la ville n'est pas du tout leur truc (personnellement, je ne suis pas une campagnarde pur jus, j'ai grandit dans les abords d'une petite ville, mais avec de l'espace, on était tout de suite à vélo sur des petites routes sans danger, il y avait des espaces naturels, des vrais, réellement sauvages, pas de jolis cadres pour urbains en vacances... ben je comprends totalement que des jeunes de la campagne aient "peur" d'aller en ville: ce n'est pas leur milieu de vie, c'est un peu comme un pays étranger...). Mais, après tout, c'est leur choix, hein, ils n'ont qu'à assumer... (et on en revient à la perte de solidarité et de notion d'Etat sur le territoire français).
Vrai. Mais les espaces naturels vont crever aussi que, bientôt, il n'y aura plus grand monde hors des villes pour les étudier et les suivre. Je suis naturaliste. Actuellement, je vois que la majorité des naturalistes vivent en ville, et ont souvent d'ailleurs une activité de loisir assez différente de ce que j'ai connu... du coup, on a une concentration des intérêts autour des zones les plus jolies, des espèces les plus "patrimoniales", mais il n'y a plus personne pour suivre au quotidien la nidification des chevêches dans le bocage (et constater l'ampleur des transformation insidieuses qui s'y passent).Les espaces naturels crèvent de ces choix de vie qui ne sont pas tous contraints par la pauvreté mais, pour une bonne part, par la volonté d'avoir SA baraque, SON barbeuc, SON jardin, SON labrador, image d'épinal largement encouragé par les pouvoirs publics - les maires des bleds paumés sont souvent les premiers à se frotter les mains quand un promoteur déboule avec un projet de lotissement, ça va attirer les urbains qui vont payer des impôts locaux, pensez donc, chouette alors ! Sauf qu'à part les petits pavillons typique, on ne mettra rien d'autre comme infrastructure, on dira que "boh, z'ont qu'à prendre leur bagnole". Et les gens marchent. Enfin, roulent... Il est là, le scandale. Laisser les campagnes se couvrir de pavillons, et laisser polluer en conséquence.
Je n'y peux rien, mais j'ai pu constater à maintes reprises que mon rapport à la nature diffère grandement de celui de personnes ayant grandit en ville, même si ce sont, par ailleurs, des amoureux de la nature...
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- VerduretteModérateur
gluche a écrit:Et même considérer que la vie urbaine est la seule valable. Les gens à la campagne seraient soit inconséquents comme les parents de ce pauvre Dylan qui ont sacrifié l'avenir de leur fils pour leur pavillon, soit des marginaux élevant des chèvres et pratiquant l'IEF.Dalva a écrit: tu sembles considérer que ceux qui vivent éloignés de ce qu'offre la ville ne devraient pas aspirer à y accéder à moins de décider de venir vivre en ville.
Mais le problème est bien là : une majorité (75%) se demande, oscillant entre commisération, incompréhension et mépris, pourquoi 25% de leurs concitoyens veulent rester là où ils sont, sans se demander s'ils veulent ou peuvent en partir.
Or certains voudraient, mais ne peuvent pas, et certains pourraient, mais ne le veulent pas.
Le problème des "maisons pourries invendables" évoqué par Dalva est un frein incontestable.
- KimberliteExpert
Mais bon sang, personne ne te parle d'avoir un mode de vie d'urbain. On parle juste d'accès aux services publics (enfin ce qu'on appelait encore comme ça avant): la poste, pouvoir faire une carte d'identité, avoir un hôpital correct pas trop loin, des transports publics, un école... ceci est déjà refusé aux campagnards, qui en plus récupèrent le mépris du reste de la population.Elaïna a écrit:Je répète : vivre à la campagne en voulant avoir un mode de vie urbain est irréfléchi, oui.
J'ai une copine qui a tout plaqué pour aller vivre à la cambrousse un peu en mode "j'élève des chèvres dans le Larzac", elle a sa bagnole pour les urgences (le médecin tout ça) mais elle ne cherche clairement pas à mener le même genre de vie qu'avant, ni pour elle ni pour ses enfants. Donc il est peu probable qu'ils iront à l'atelier "chansons en anglais" le samedi ou au conservatoire le mercredi, ils font actuellement de l'IEF pour le primaire et ils iront probablement en internat pour le collège. Si elle voulait mener la même vie qu'avant juste au milieu des champs, elle boufferait du kilomètre en continu.
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- Spoiler:
- DalvaVénérable
Désolée, je suis en verve ce soir, rapport sans doute à la multitude de copies qui m'attendent. Promis, j'arrête.Himpy a écrit:
Édit : re-grillée par Dalva.
- pseudo-intelloSage
Les pavillons des lotissements, poussent souvent non loin des villes attractives.
Il y en a quelques-uns dans des endroits plus paumés, certes, mais ces pseudo-ruraux qui veulent rester dans la verdure au lieu de s'installer en ville comme tout le monde, franchement, qu'ils fassent le trajet en bagnole pour aller bosser, ou le trajet très fréquent pour aller voir leurs parents vieillissant semi-dépendant / etc, finalement... Sans compter que parfois, à la campagne, les gens font le choix de rester parce qu'au lieu de payer la cantine et nounou, c'est mamie qui pourpra s'occuper des marmots.
Et puis, il y a le problème du logement. Elaïna, je crois me souvenir que sur un autre topic, tu as raconté que vous aviez eu la chance d'acheter pas cher dans un coin qui s'est gentrifié entre temps. Clairement, moi, si je devrais revendre ma grande maison à la campagne (enfin : péri-urbaine, je suppose, selon l’Insee) pour m'installer à Paris, on s'entasserait à 5 dans un T1.
Edit : je plussoie pour la carte d'identité. Fin 2015, j'en fais faire pour mes enfants : impeccable. Mi-2018, j'arrive comme une fleur à la mairie pour en faire une au petit-dernier : fini, ma bonne dame, faut prendre RDV dans une des villes alentours, à 12 bornes minimum.
Il y en a quelques-uns dans des endroits plus paumés, certes, mais ces pseudo-ruraux qui veulent rester dans la verdure au lieu de s'installer en ville comme tout le monde, franchement, qu'ils fassent le trajet en bagnole pour aller bosser, ou le trajet très fréquent pour aller voir leurs parents vieillissant semi-dépendant / etc, finalement... Sans compter que parfois, à la campagne, les gens font le choix de rester parce qu'au lieu de payer la cantine et nounou, c'est mamie qui pourpra s'occuper des marmots.
Et puis, il y a le problème du logement. Elaïna, je crois me souvenir que sur un autre topic, tu as raconté que vous aviez eu la chance d'acheter pas cher dans un coin qui s'est gentrifié entre temps. Clairement, moi, si je devrais revendre ma grande maison à la campagne (enfin : péri-urbaine, je suppose, selon l’Insee) pour m'installer à Paris, on s'entasserait à 5 dans un T1.
Edit : je plussoie pour la carte d'identité. Fin 2015, j'en fais faire pour mes enfants : impeccable. Mi-2018, j'arrive comme une fleur à la mairie pour en faire une au petit-dernier : fini, ma bonne dame, faut prendre RDV dans une des villes alentours, à 12 bornes minimum.
- KimberliteExpert
Dans le bled de mon collège, l'habitat "urbain" (rigolo d'utiliser ce terme, quand on connaît le coin) est en majorité insalubre (vraiment: on part d'une toute petite ville qui avait une activité ouvrière majeure: la majorité des maisons sont des maisons de pauvres... qui ont été habitées par des pauvres, et entretenues par des pauvres). Je me demande bien comment c'est considéré par les statistiques... autour, faut aussi voir la gueule de pas mal de vieilles fermes (j'aime bien regarder les annonces sur leboncoin, parfois ça fait vraiment peur quand on voit l'intérieur des baraques à vendre, de se dire que des gens habitaient là).Elaïna a écrit:Et encore une fois, les pavillons qui poussent partout, c'est pas les plus pauvres qui s'y installent actuellement. Les plus pauvres restent souvent en ville, justement...
Bon. Je n'ai plus envie de débattre, en fait. Continuons à faire du déterminisme social pur et dur. Personne n'a le choix, jamais, ok, très bien. Continuons à ne pas voir que nos choix nous envoient dans le mur dans la joie et la bonne humeur. Oh les méchants bobos pétés de thunes (ah bah oui, d'ailleurs je dors dans une piscine de billets, onc'picsou c'est moi, c'est vrai quoi zut à la fin je suis au 6e échelon, à moi le pognon) ils se rendent pas compte.
En tout cas, les "pavillons qui poussent partout" dans mon coin, c'est ptêtre pas les plus pauvres des plus pauvres, c'est en bonne partie les moins pauvres des pauvres qui s'endettent de façon parfois peu raisonnable pour acheter des baraques vite construites mal construites, mais au moins pas insalubres. D'ailleurs, il faut bien voir à quel point les gens font la majorité des travaux eux-mêmes...
Mes élèves sont en grande majorité de familles défavorisées... mais ces salauds de pauvres ont, pour partie, le luxe d'habiter dans des maisons.
Je ne pense pas que mon trou perdu soit une exception: les "privilégiés" que tu pointes du doigt ne sont peut-être pas systématiquement des "urbains en quête de campagne", mais on peut avoir, autour des villages, des villageois qui souhaitent habiter autre chose que des taudis (c'était le cas quand j'habitais dans le sud: loin des centres urbains important comme Montpellier, ceux qui construisent autour des villages, dans les coins qui ne sont pas touristiques, ce sont tout simplement les villageois eux-mêmes!). Et les pavillons autour des plus grande ville, ce n'est peut-être pas uniquement ces salauds d'urbains qui veulent le charme de la campagne, c'est aussi les ruraux qui se retrouvent obligés (bien contre leur gré souvent) de se rapprocher des villes pour les raisons évoquées avant (école des enfants, travail d'un des conjoint, tout devient trop compliqué loin de la ville car plus de transports en commun, de commerce, de services...).
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- Spoiler:
- KimberliteExpert
L'Allier, c'est le coin de mes parents (là où il y a de vrais espaces naturels qui n'intéressent pas les vacanciers, ou si peu... se promener dans la broussaille en bord d'Allier, le bocage, ou la forêt de Tronçais, enfin ce qu'il en reste, c'est pas comme aller en Camargue, hein... et personne ne se battra pour ces coins, pourtant tellement plus riches que le bocage nantais où devait se faire l'aéroport de Nantes.)Himpy a écrit:Justement on répète à longueur de pages que si il y de la pauvreté en ville, il y a néanmoins accessibilité à tout un tas de choses (je sais de quoi j'ai parle j'ai été au RSA en habitant en ville) et notamment le déplacement est possible (Pour chercher du travail par exemple) ce qui n'est pas le cas à la campagne, où il y a des pauvres aussi, même si statistiquement moins qu'en ville...
Après je pense qu'il y a quand même une différence entre le couple qui se fait construire un mas, ou un pavillon dans lotissement en provence et ceux qui vivent dans le "centre-ville" de, au choix, pour les bleds que je connais : Rue, Bourbon-Lancy, Arnay le duc, Villeneuve sur Allier....
Quant à ceux qui vivent à 20 bornes des villes sus-citées....
Édit : re-grillée par Dalva.
Tu touches mon coeur, là, en parlant de Bourbon, Villeneuve...
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- mimileDoyen
Oui enfin ce n'est pas parce qu'on a accès à des transports en commun qu'on est mobile.
La misère culturelle, c'est aussi des jeunes de Tourcoing qui ne vont jamais à Lille située à 15 km (alors qu'il y a un métro et une ligne de TER pour s'y rendre).
La misère culturelle, c'est aussi des jeunes de Tourcoing qui ne vont jamais à Lille située à 15 km (alors qu'il y a un métro et une ligne de TER pour s'y rendre).
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Mon vide dressing fille du 2 au 7 ans.
- ElaïnaDevin
pseudo-intello a écrit:
Et puis, il y a le problème du logement. Elaïna, je crois me souvenir que sur un autre topic, tu as raconté que vous aviez eu la chance d'acheter pas cher dans un coin qui s'est gentrifié entre temps. Clairement, moi, si je devrais revendre ma grande maison à la campagne (enfin : péri-urbaine, je suppose, selon l’Insee) pour m'installer à Paris, on s'entasserait à 5 dans un T1.
Ouais enfin pas cher. Je sais pas si 390 000 balles pour une maison à deux chambres à l'époque (on en a rajouté deux depuis) c'est pas cher en soi. C'est pas trop cher pour le coin, oui.
Bonbonbon. Il n'y a donc pas de problème de lotissement galopant en France.
Dalva, je t'envoie un MP.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- pseudo-intelloSage
Je sais bien, mais ce n'est pas le sujet du documentaire. Personne ne nie les difficultés de personne, mais Verdurette, initialement, a créé ce fil pour évoquer une émission qui présentait des problèmes moins connus que ceux des banlieues. En effet, quand on parle de misère, on pense généralement en premier lieu aux cités du 9-3, pas forcément au bled décrit, par exemple, par Édouard Louis dans son premier bouquin.
D'ailleurs "à problèmes" et "oublié" n'a pas forcément le même sens. Par exemple, dans l'agglomération la plus proche de chez moi, le centres culturels et salles de spectacles sont construits dans les zones HLM, et offrent des tarifs très avantageux ; le mois derniers, pour 27 euros, je suis ressortie avec 8 billets de spectacle. Mais malgré cela, malgré les même pas deux minutes à pieds qui séparent les plus proches habitants de la maison de la culture, une fois que tu entres dans le bâtiment et que tu écoutes les parents héler leurs enfants avant/après le spectacle, tu n'entends que des prénoms "carnet rose du Figaro". Pour autant, les territoires ne son, dans ce cas, pas oubliés, puisque la structure vient à eux, que les prix sont très très accessibles, qu'au moins l'une des salles essaie de faire venir les gens à tout prix, en privilégiant des styles écoutés par les gens du quartier, en offrant parfois la gratuité... rien n'y fait, mais on ne peut pas dire que rien n'est fait. Il n'est pas question de jeter la pierre à quiconque, juste de se dire que, finalement, pour ces quartiers, ce n'était pas celui de la mobilité.
Alors qu'à la cambrousse, quand la maternité puis le collège puis tout le reste se barrent, ils se barrent.
D'ailleurs "à problèmes" et "oublié" n'a pas forcément le même sens. Par exemple, dans l'agglomération la plus proche de chez moi, le centres culturels et salles de spectacles sont construits dans les zones HLM, et offrent des tarifs très avantageux ; le mois derniers, pour 27 euros, je suis ressortie avec 8 billets de spectacle. Mais malgré cela, malgré les même pas deux minutes à pieds qui séparent les plus proches habitants de la maison de la culture, une fois que tu entres dans le bâtiment et que tu écoutes les parents héler leurs enfants avant/après le spectacle, tu n'entends que des prénoms "carnet rose du Figaro". Pour autant, les territoires ne son, dans ce cas, pas oubliés, puisque la structure vient à eux, que les prix sont très très accessibles, qu'au moins l'une des salles essaie de faire venir les gens à tout prix, en privilégiant des styles écoutés par les gens du quartier, en offrant parfois la gratuité... rien n'y fait, mais on ne peut pas dire que rien n'est fait. Il n'est pas question de jeter la pierre à quiconque, juste de se dire que, finalement, pour ces quartiers, ce n'était pas celui de la mobilité.
Alors qu'à la cambrousse, quand la maternité puis le collège puis tout le reste se barrent, ils se barrent.
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- pseudo-intelloSage
Elaïna a écrit:pseudo-intello a écrit:
Et puis, il y a le problème du logement. Elaïna, je crois me souvenir que sur un autre topic, tu as raconté que vous aviez eu la chance d'acheter pas cher dans un coin qui s'est gentrifié entre temps. Clairement, moi, si je devrais revendre ma grande maison à la campagne (enfin : péri-urbaine, je suppose, selon l’Insee) pour m'installer à Paris, on s'entasserait à 5 dans un T1.
Ouais enfin pas cher. Je sais pas si 390 000 balles pour une maison à deux chambres à l'époque (on en a rajouté deux depuis) c'est pas cher en soi. C'est pas trop cher pour le coin, oui.
Bonbonbon. Il n'y a donc pas de problème de lotissement galopant en France.
Dalva, je t'envoie un MP.
Oui, pas cher pour le coin, c'est ce que tu disais. Un bien qu'il serait bien plus compliqué d'acheter maintenant.
Un bien que, même à son prix d'époque, je n'aurais d'ailleurs jamais pu acheter tout court. Quand on est un couple de profs certifiés, on ne peut tout simplement pas se le permettre.
Et les lotissement n'étaient pas non plus le sujet du topic, car ils sont assez souvent en bordure d'agglo, pas reliés à l'agglo par un pauvre bus le matin et un le soir (ou par rien). Pour les lotissements les plus éloignés, il y a d'autres raisons : à mi chemin entre le boulot de monsieur et celui de madame, ou dans le bled de mamie qui pourra garder les enfants après l'école, etc. Je sais bien que la garde d'enfants est très sponsorisée jusqu'aux trois ans, mais passé six ans, ça pique...
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