- RosanetteEsprit éclairé
Sérieusement, les doigts gelés ? Le truc contre lequel on peut mettre des gants ?
Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Vous parlez de désagréments qui pour beaucoup s'évitent avec une histoire de vêtements adaptés, on est plus du tout dans une perspective de territoire maudit et hostile.
L'ordi et le tas de cahiers répondent à des soucis d'organisation (je plains le prof qui chaque jour embarque une trentaine de cahiers avec lui, indépendamment de son mode de transport ; pour le coup les Parigots en métro/RER ne le peuvent pas non plus).
Lefteris, un peu facile cette caricature du bobo, plaisante sans doute, mais bon...5% des déplacements en vélo sur Paris, je pense qu'on peut se détendre sur la parisianité bobo du vélo.
Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Vous parlez de désagréments qui pour beaucoup s'évitent avec une histoire de vêtements adaptés, on est plus du tout dans une perspective de territoire maudit et hostile.
L'ordi et le tas de cahiers répondent à des soucis d'organisation (je plains le prof qui chaque jour embarque une trentaine de cahiers avec lui, indépendamment de son mode de transport ; pour le coup les Parigots en métro/RER ne le peuvent pas non plus).
Lefteris, un peu facile cette caricature du bobo, plaisante sans doute, mais bon...5% des déplacements en vélo sur Paris, je pense qu'on peut se détendre sur la parisianité bobo du vélo.
- zigmag17Guide spirituel
Rosanette a écrit:Sérieusement, les doigts gelés ? Le truc contre lequel on peut mettre des gants ?
Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Vous parlez de désagréments qui pour beaucoup s'évitent avec une histoire de vêtements adaptés, on est plus du tout dans une perspective de territoire maudit et hostile.
L'ordi et le tas de cahiers répondent à des soucis d'organisation (je plains le prof qui chaque jour embarque une trentaine de cahiers avec lui, indépendamment de son mode de transport ; pour le coup les Parigots en métro/RER ne le peuvent pas non plus).
Lefteris, un peu facile cette caricature du bobo, plaisante sans doute, mais bon...5% des déplacements en vélo sur Paris, je pense qu'on peut se détendre sur la parisianité bobo du vélo.
Il faut me dire où l'on peut se doucher en arrivant dans un lycée avant les cours du matin, cela m'intéresse.
Et puis les bobos ne sont plus une caricature, ils sont devenus une réalité, j'en ai des exemples à la pelle.
- RosanetteEsprit éclairé
zigmag17 a écrit:Rosanette a écrit:Sérieusement, les doigts gelés ? Le truc contre lequel on peut mettre des gants ?
Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Vous parlez de désagréments qui pour beaucoup s'évitent avec une histoire de vêtements adaptés, on est plus du tout dans une perspective de territoire maudit et hostile.
L'ordi et le tas de cahiers répondent à des soucis d'organisation (je plains le prof qui chaque jour embarque une trentaine de cahiers avec lui, indépendamment de son mode de transport ; pour le coup les Parigots en métro/RER ne le peuvent pas non plus).
Lefteris, un peu facile cette caricature du bobo, plaisante sans doute, mais bon...5% des déplacements en vélo sur Paris, je pense qu'on peut se détendre sur la parisianité bobo du vélo.
Il faut me dire où l'on peut se doucher en arrivant dans un lycée avant les cours du matin, cela m'intéresse.
Et puis les bobos ne sont plus une caricature, ils sont devenus une réalité, j'en ai des exemples à la pelle.
Dans un lycée qui a des vestiaires, au hasard des vestiaires qui servent principalement pour les agents d'un établissement. Je sais, c'est dingue ; tenez-vous bien ça peut concerner plusieurs secteurs professionnels.
De fait, pour 5-7 kilomètres, avec quelques modestes côtes, on ne sue normalement pas au point de n'être pas présentable et de devoir se doucher à l'arrivée, si j'en crois la dizaine de collègues, hommes comme femmes, qui choisit ce mode de transport.
Les bobos sont tellement une réalité que personne n'est fichu de donner une définition sérieuse de la chose.
- Une passanteEsprit éclairé
Rosanette, j'ai envie de te dire, viens nous en reparler quand tu seras confrontée à la situation (à Paris, des gants suffisent peut-être pour éviter les doigts gelés) ce n'est pas le cas partout en France ! Quant aux vestiaires, si tu savais comme je ris !!!
Bref, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de lire la parisienne déconnectée !
Bref, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de lire la parisienne déconnectée !
- MarxouHabitué du forum
Le terme "bobo" est un mot valise, creux; chacun y met ce qu'il veut :on est toujours le "bobo" de quelqu'un et/ou il y a toujours plus" bobo" que soi.; Il a été créé par un journaliste américain dans les années 2000, puis repris avec un succès dingue pour désigner en gros, une catégorie de la population qui nous insupporterait: population relativement aisée (sans faire partie de la grande bourgeoisie, dont on ne parle plus d'ailleurs, comme c'est facile), avec un haut niveau culturel, votant plutôt à gauche, imposant les normes de consommation et de vie au reste de la population, responsable de la gentrification et de bien d'autres maux....)
Rappel, ce n'est en aucun cas un terme sociologique "validé"
Et pendant ce temps là, on oublie la classe à laquelle il faudrait réellement s'opposer: la très haute bourgeoisie calfeutrée derrière ses murs épais.
Rappel, ce n'est en aucun cas un terme sociologique "validé"
Et pendant ce temps là, on oublie la classe à laquelle il faudrait réellement s'opposer: la très haute bourgeoisie calfeutrée derrière ses murs épais.
- colombaneFidèle du forum
Je suis en plein dans tous les cas de figure dont il est question et je vais moi aussi raconter ma vie !
Je vis dans un petit "bourg" en pleine campagne du centre de la France : autour, ce sont des champs "open field" jusqu'au gros bourg voisin. Je travaille dans la ville de préfecture à 25 kms - 1/2 heure en voiture. En tant que secrétaire, je commence à 8h et finis à 18 heures. Nous avons chacun notre voiture, et notre fils aussi lorsqu'il habitait encore chez nous.
Pas de chance, la nationale, devenue départementale pour rallier mon lieu de travail n'est qu'à double voie, et l'automne, l'hiver, je pars à la nuit, et ne revient qu'à la nuit. Je suis incapable de conduire éblouie par les autres véhicules, et il y a beaucoup de camions ; ou alors je vais trop lentement et on me fait des appels de phares. J'ai du trouver une solution alternative. La première année, j'ai été autorisée à prendre le bus scolaire qui prenait les élèves dans mon bourg pour les lycées de préfecture. Maintenant, c'est terminé, je dois prendre la ligne régulière. L'arrêt le plus proche est en bord de cette fameuse ex-nationale, et il n'y a rien pour stationner ma voiture (c'est quand même à 5 kms de chez moi) - je prends donc le car dans le "gros bourg" voisin où il y a un parking. Je pars à 6h 30 de chez moi pour attraper le car, et finir, après 1km de marche à pied en ville, pour commencer à 8 heures dans mon lycée. Idem le soir, le car est à 18h 30 et j'arrive à 19h 15 chez moi. Je suis à la veille de la retraite. Il y a quelques années, j'aurai été incapable de marcher le km qui me restait à faire (en côte et en ville) en raison de pb articulaires sévères. (La cortisone a fini par me sauver et désormais je suis capable de marcher et de monter les trottoirs !)
Je suis coincée au boulot. J'avais essayé de trouver du co-voiturage, blablacar.... personne pour venir me chercher, et les horaires des uns et des autres ne collaient pas du tout. Et pas pour tous les jours. Les courses en semaine me sont interdites. Ou je rate le car, ou les magasins (mon supermarché) est déjà fermé !
Le vélo est trop dangereux sur la petite route à voie quasi unique (quand on se croise, il faut rouler sur les à-côtés - fauchage raisonné, donc pas fauché du tout, grandes herbes), quand il pleut ou brouillard, on ne voit rien la nuit. Et encore, j'ai de la chance, chez nous, c'est PLAT de chez PLAT et presque tout en ligne droite. Donc, pas de vélo envisageable.
Le matin, j'arrive en nage.. ou transie de froid. Pour une secrétaire de direction, j'ai renoncé depuis longtemps aux vêtements de secrétaire pour une tenue plus sportswear. Au début, j'avais double paire de chaussures... je ne les sors plus du placard... vivement mars qu'il fasse jour et que je reprenne ma voiture !
J'ai de la chance, il y a cette fameuse ligne régulière. Dans d'autres coins du département (centre de la France), il n'y a pas de ligne régulière. Et ce n'est pas 5 kms à faire pour rejoindre le plus proche arrêt, c'est au moins 20 ou 30 ! Beaucoup de nos parents d'élèves ne viennent pas au lycée, aux réunions, faute de moyen de transport. Ou alors, le rendez-vous est pris en fonction des disponibilités du voisin qui pourrait les emmener. (Idem pour les soins, les courses..)
Et quand les élèves n'ont plus droit au car scolaire, ils sont prisonniers chez eux. Certains ont redoublé... ils peuvent passer leur permis leur année de terminale et avoir une "vieille" voiture. D'autres n'ont pas les moyens, des parents ne peuvent pas faire la conduite accompagnée - plus de voiture, plus le permis -
Quand je distribue les bacs, ils viennent comme ils peuvent, et reportent leur recherche d'emploi (je suis en LP et peu font du post-bac) après l'obtention du permis ! Pour les filles, aucune ne vient en moto ni en scooter.
Pour ceux qui tentent l'aventure, c'est ultra compliqué de les doubler sur la départementale (ex-nationale) et il y a déjà eu des accidents, la route n'étant pas assez large si en face, il y a un camion.
Et il y a trop peu de population pour faire de grands investissements, ou augmenter la cadence des cars, rouvrir les gares...
Je vis dans un petit "bourg" en pleine campagne du centre de la France : autour, ce sont des champs "open field" jusqu'au gros bourg voisin. Je travaille dans la ville de préfecture à 25 kms - 1/2 heure en voiture. En tant que secrétaire, je commence à 8h et finis à 18 heures. Nous avons chacun notre voiture, et notre fils aussi lorsqu'il habitait encore chez nous.
Pas de chance, la nationale, devenue départementale pour rallier mon lieu de travail n'est qu'à double voie, et l'automne, l'hiver, je pars à la nuit, et ne revient qu'à la nuit. Je suis incapable de conduire éblouie par les autres véhicules, et il y a beaucoup de camions ; ou alors je vais trop lentement et on me fait des appels de phares. J'ai du trouver une solution alternative. La première année, j'ai été autorisée à prendre le bus scolaire qui prenait les élèves dans mon bourg pour les lycées de préfecture. Maintenant, c'est terminé, je dois prendre la ligne régulière. L'arrêt le plus proche est en bord de cette fameuse ex-nationale, et il n'y a rien pour stationner ma voiture (c'est quand même à 5 kms de chez moi) - je prends donc le car dans le "gros bourg" voisin où il y a un parking. Je pars à 6h 30 de chez moi pour attraper le car, et finir, après 1km de marche à pied en ville, pour commencer à 8 heures dans mon lycée. Idem le soir, le car est à 18h 30 et j'arrive à 19h 15 chez moi. Je suis à la veille de la retraite. Il y a quelques années, j'aurai été incapable de marcher le km qui me restait à faire (en côte et en ville) en raison de pb articulaires sévères. (La cortisone a fini par me sauver et désormais je suis capable de marcher et de monter les trottoirs !)
Je suis coincée au boulot. J'avais essayé de trouver du co-voiturage, blablacar.... personne pour venir me chercher, et les horaires des uns et des autres ne collaient pas du tout. Et pas pour tous les jours. Les courses en semaine me sont interdites. Ou je rate le car, ou les magasins (mon supermarché) est déjà fermé !
Le vélo est trop dangereux sur la petite route à voie quasi unique (quand on se croise, il faut rouler sur les à-côtés - fauchage raisonné, donc pas fauché du tout, grandes herbes), quand il pleut ou brouillard, on ne voit rien la nuit. Et encore, j'ai de la chance, chez nous, c'est PLAT de chez PLAT et presque tout en ligne droite. Donc, pas de vélo envisageable.
Le matin, j'arrive en nage.. ou transie de froid. Pour une secrétaire de direction, j'ai renoncé depuis longtemps aux vêtements de secrétaire pour une tenue plus sportswear. Au début, j'avais double paire de chaussures... je ne les sors plus du placard... vivement mars qu'il fasse jour et que je reprenne ma voiture !
J'ai de la chance, il y a cette fameuse ligne régulière. Dans d'autres coins du département (centre de la France), il n'y a pas de ligne régulière. Et ce n'est pas 5 kms à faire pour rejoindre le plus proche arrêt, c'est au moins 20 ou 30 ! Beaucoup de nos parents d'élèves ne viennent pas au lycée, aux réunions, faute de moyen de transport. Ou alors, le rendez-vous est pris en fonction des disponibilités du voisin qui pourrait les emmener. (Idem pour les soins, les courses..)
Et quand les élèves n'ont plus droit au car scolaire, ils sont prisonniers chez eux. Certains ont redoublé... ils peuvent passer leur permis leur année de terminale et avoir une "vieille" voiture. D'autres n'ont pas les moyens, des parents ne peuvent pas faire la conduite accompagnée - plus de voiture, plus le permis -
Quand je distribue les bacs, ils viennent comme ils peuvent, et reportent leur recherche d'emploi (je suis en LP et peu font du post-bac) après l'obtention du permis ! Pour les filles, aucune ne vient en moto ni en scooter.
Pour ceux qui tentent l'aventure, c'est ultra compliqué de les doubler sur la départementale (ex-nationale) et il y a déjà eu des accidents, la route n'étant pas assez large si en face, il y a un camion.
Et il y a trop peu de population pour faire de grands investissements, ou augmenter la cadence des cars, rouvrir les gares...
_________________
N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
- zigmag17Guide spirituel
Bobo: hipster à barbe ou nymphette à vélo électrique customisé (sacs à fleurs et guidon en cuir), propriétaire d'une maison de ville ou d'un appart avec "jardins partagés", qui défend la mixité et le "vivre ensemble" mais vit dans l'entre-soi dans un quartier "créatif" ou "intello", inscrit à l'AMAP du coin, qui pense à la planète en se brossant les dents et en pestant contre les pollueurs mais prend l'avion deux fois par an pour aller visiter des contrées exotiques, et n'a de cesse que de vouloir créer un "esprit village" où qu'il aille, si possible sans paysans et sans perturbateurs.
Le tout assaisonné de propos qui tiennent beaucoup de la leçon de morale, dans un déni total de la vraie réalité vraie.
Pour les douches, réellement Rosanette tu les utilises dans ton lycée car tu vas travailler à bicyclette??
Le tout assaisonné de propos qui tiennent beaucoup de la leçon de morale, dans un déni total de la vraie réalité vraie.
Pour les douches, réellement Rosanette tu les utilises dans ton lycée car tu vas travailler à bicyclette??
- Gilles B.Niveau 7
Rosanette a écrit: […] De fait, pour 5-7 kilomètres, avec quelques modestes côtes, on ne sue normalement pas au point de n'être pas présentable et de devoir se doucher à l'arrivée, si j'en crois la dizaine de collègues, hommes comme femmes, qui choisit ce mode de transport.
[…]
Détrompe toi, tout dépend de la géographie locale.
Je fais 6 kilomètres pour aller au lycée et tous les collègues qui prennent le vélo - à l'exception des adeptes du vélo électrique - arrivent en sueur pour cause d'une méga-côte à grimper juste avant le lycée.
La direction précédente nous refusait la possibilité de prendre une douche. Pas pensé à demander à la nouvelle (renouvellement intégral en septembre).
Perso je sèche pendant la première heure et change de haut + déo lors du premier inter-cours.
- celitianSage
Rosanette a écrit:Ce qui revient à vivre dans un endroit où le fait de se péter une jambe ou de se faire retirer le permis équivaut à une mort lente mais certaine si on y vit seul.
Et si à cela la solution est d'offrir des déplacements motorisés par un tiers (qui vous emmène à vos RDV par solidarité, vous fait vos courses, en voiture donc), c'est que la collectivité en chage desdits territoires n'aurait pas à se creuser beaucoup pour proposer une offre alternative de type navette (ces trucs qui coûtent cher aux départements et sont sous-exploités).
Pour avoir des parents âgés habitant dans un village isolè à 6 km d'une grande ville, sans bus et commerce, tu as les aides ménagères pour les courses, les taxis payés par les mutuelles pour les rdv, les associations que tu payes et je ne vois pas comment les départements pourraient mettre en place des navettes pour toutes les communes isolées, nos impôts vont exploser.
Rosanette a écrit:Dans un lycée qui a des vestiaires, au hasard des vestiaires qui servent principalement pour les agents d'un établissement. Je sais, c'est dingue ; tenez-vous bien ça peut concerner plusieurs secteurs professionnels.
De fait, pour 5-7 kilomètres, avec quelques modestes côtes, on ne sue normalement pas au point de n'être pas présentable et de devoir se doucher à l'arrivée, si j'en crois la dizaine de collègues, hommes comme femmes, qui choisit ce mode de transport.
Les bobos sont tellement une réalité que personne n'est fichu de donner une définition sérieuse de la chose.
J'habite en ville, et nous sommes plusieurs à venir à pieds/vélo (je pars très justement très tôt pour pouvoir me nettoyer avec des lingettes car pas d'accès à des douches et me changer avant d'aller en cours à 8h, je peux le faire car mes enfants sont grands et autonomes donc je ne m'occupe que de moi le matin) mais pour mes collègues habitant en dehors de la ville, même pas très loin, c'est impossible de le faire, trop de contraintes de temps, pas de pistes cyclables, des rues/routes pas éclairées (une collègue est tombée lourdement la semaine dernière, elle s'est abimée les genoux et est arrêtée depuis), les enfants à préparer pour les plus jeunes et à déposer (dès la maternelle en cas de regroupement et encore au lycée car les horaires des cars scolaires sont très contraignants), les courses alimentaires qu'ils font au passage.
- LefterisEsprit sacré
A Paris, il fait froid aussi ! Sur les petites distances, on ne gèle pas, 1km à vélo , c'est à peu près 3 minutes. Dès qu'il faut dépasser 1/4 d'heure, disons 5-6 kms ça change déjà la donne.Quand je vais rouler pour faire du sport, que je sors de la ville, ça prend ce temps ou un peu plus et j'ai les extrémités gelées sans gants et couvre- chaussures si la température est au dessous de 6 ou 7°. Pareil quand il fait très chaud, sudation assurée en 3 ou 4 minutes. Je l'ai déjà fait quand je bossais à 6 ou 7 kms, mais je pouvais me changer et même me laver facilement, laisser des vêtements etc. Et le pire, c'est la flotte, qui rentre partout, même avec un bon équipement : on transpire vite puisque c'est moins aéré, puis quand l'eau est infiltrée on a froid, et en prime on sent le chien mouillé. Sasn compter les affaires qu'on transporte... La totaleUne passante a écrit:Rosanette, j'ai envie de te dire, viens nous en reparler quand tu seras confrontée à la situation (à Paris, des gants suffisent peut-être pour éviter les doigts gelés) ce n'est pas le cas partout en France ! Quant aux vestiaires, si tu savais comme je ris !!!
Bref, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de lire la parisienne déconnectée !
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- celitianSage
Lefteris a écrit:A Paris, il fait froid aussi ! Sur les petites distances, on ne gèle pas, 1km à vélo , c'est à peu près 3 minutes. Dès qu'il faut dépasser 1/4 d'heure, disons 5-6 kms ça change déjà la donne.Quand je vais rouler pour faire du sport, que je sors de la ville, ça prend ce temps ou un peu plus et j'ai les extrémités gelées sans gants et couvre- chaussures si la température est au dessous de 6 ou 7°. Pareil quand il fait très chaud, sudation assurée en 3 ou 4 minutes. Je l'ai déjà fait quand je bossais à 6 ou 7 kms, mais je pouvais me changer et même me laver facilement, laisser des vêtements etc. Et le pire, c'est la flotte, qui rentre partout, même avec un bon équipement : on transpire vite puisque c'est moins aéré, puis quand l'eau est infiltrée on a froid, et en prime on sent le chien mouillé. Sans compter les affaires qu'on transporte... La totaleUne passante a écrit:Rosanette, j'ai envie de te dire, viens nous en reparler quand tu seras confrontée à la situation (à Paris, des gants suffisent peut-être pour éviter les doigts gelés) ce n'est pas le cas partout en France ! Quant aux vestiaires, si tu savais comme je ris !!!
Bref, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de lire la parisienne déconnectée !
Cette année où je vais au lycée en marchant, j'ai l'impression de me promener avec ma maison sur le dos comme un escargot
- skindiverÉrudit
Je pense que certains ne se rendent pas compte de la réalité, surtout concernant la voiture.
J'ai commencé à bosser au milieu de nulle part dans le centre de la France. Sans voiture ça aurait été impossible. Non pas par manque d'envie (je deteste ça) mais ce n'est tout simplement pas possible dans la majorité des cas.
Les routes sont impraticables en vélo. Elles sont déjà très dangereuses pour les voitures mais pour les vélos n'en parlons pas. Entre les camions qui roulent comme des fous et les gens en excès permanent de vitesse...Il faut faire plein de kilomètres pour tout et n'importe quoi. Il n'y a pas de médecins, pas de piscines, pas de magasins, pas de gare, un bus qui part le matin et un qui revient le soir (et encore quand c'est pas un village trop isolé)
C'est facile évidemment quand on vit sur Paris de donner des grandes leçons quand on a aucune idée du quotidien d'une vie à la campagne.
La première chose que j'ai faite en retournant vivre à Paris c'est de me débarrasser de ma voiture.
J'ai commencé à bosser au milieu de nulle part dans le centre de la France. Sans voiture ça aurait été impossible. Non pas par manque d'envie (je deteste ça) mais ce n'est tout simplement pas possible dans la majorité des cas.
Les routes sont impraticables en vélo. Elles sont déjà très dangereuses pour les voitures mais pour les vélos n'en parlons pas. Entre les camions qui roulent comme des fous et les gens en excès permanent de vitesse...Il faut faire plein de kilomètres pour tout et n'importe quoi. Il n'y a pas de médecins, pas de piscines, pas de magasins, pas de gare, un bus qui part le matin et un qui revient le soir (et encore quand c'est pas un village trop isolé)
C'est facile évidemment quand on vit sur Paris de donner des grandes leçons quand on a aucune idée du quotidien d'une vie à la campagne.
La première chose que j'ai faite en retournant vivre à Paris c'est de me débarrasser de ma voiture.
- MathadorEmpereur
Ou plutôt pas assez de recettes locales dans des collectivités territoriales paupérisées et dépeuplées, et cela en partie en raison des moyens de transports indigents, ce qui crée une rétroaction délétère.colombane a écrit:Et il y a trop peu de population pour faire de grands investissements, ou augmenter la cadence des cars, rouvrir les gares...
Il y a un choix qui a été fait: celui de laisser les collectivités territoriales se débrouiller plutôt que de faire gérer cela par les préfectures et le ministère des Transports. La décentralisation à la française: on transfère les compétences mais pas le pognon.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ysabelDevin
Rosanette a écrit:On a créé des espaces articulés autour du tout-voiture mais même dans ces espaces il y a des offres de transport alternatives ; c'est simplement que pendant très longtemps la voiture a été le moyen le plus simple et le plus rentable pour aller de A à B ; on ne se posait/pose même pas la question de faire autrement et on en vient à assimiler ça à une identité de territoire.
Le fait est que c'est de moins en moins le cas, et que l'allongement des distances domicile-travail faits en voiture a des conséquences lourdes sur la santé et le porte-monnaie.
ça, c'est dans tes rêves !
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
colombane a écrit:Je suis en plein dans tous les cas de figure dont il est question et je vais moi aussi raconter ma vie !
Je vis dans un petit "bourg" en pleine campagne du centre de la France : autour, ce sont des champs "open field" jusqu'au gros bourg voisin. Je travaille dans la ville de préfecture à 25 kms - 1/2 heure en voiture. En tant que secrétaire, je commence à 8h et finis à 18 heures. Nous avons chacun notre voiture, et notre fils aussi lorsqu'il habitait encore chez nous.
Pas de chance, la nationale, devenue départementale pour rallier mon lieu de travail n'est qu'à double voie, et l'automne, l'hiver, je pars à la nuit, et ne revient qu'à la nuit. Je suis incapable de conduire éblouie par les autres véhicules, et il y a beaucoup de camions ; ou alors je vais trop lentement et on me fait des appels de phares. J'ai du trouver une solution alternative. La première année, j'ai été autorisée à prendre le bus scolaire qui prenait les élèves dans mon bourg pour les lycées de préfecture. Maintenant, c'est terminé, je dois prendre la ligne régulière. L'arrêt le plus proche est en bord de cette fameuse ex-nationale, et il n'y a rien pour stationner ma voiture (c'est quand même à 5 kms de chez moi) - je prends donc le car dans le "gros bourg" voisin où il y a un parking. Je pars à 6h 30 de chez moi pour attraper le car, et finir, après 1km de marche à pied en ville, pour commencer à 8 heures dans mon lycée. Idem le soir, le car est à 18h 30 et j'arrive à 19h 15 chez moi. Je suis à la veille de la retraite. Il y a quelques années, j'aurai été incapable de marcher le km qui me restait à faire (en côte et en ville) en raison de pb articulaires sévères. (La cortisone a fini par me sauver et désormais je suis capable de marcher et de monter les trottoirs !)
Je suis coincée au boulot. J'avais essayé de trouver du co-voiturage, blablacar.... personne pour venir me chercher, et les horaires des uns et des autres ne collaient pas du tout. Et pas pour tous les jours. Les courses en semaine me sont interdites. Ou je rate le car, ou les magasins (mon supermarché) est déjà fermé !
Le vélo est trop dangereux sur la petite route à voie quasi unique (quand on se croise, il faut rouler sur les à-côtés - fauchage raisonné, donc pas fauché du tout, grandes herbes), quand il pleut ou brouillard, on ne voit rien la nuit. Et encore, j'ai de la chance, chez nous, c'est PLAT de chez PLAT et presque tout en ligne droite. Donc, pas de vélo envisageable.
Le matin, j'arrive en nage.. ou transie de froid. Pour une secrétaire de direction, j'ai renoncé depuis longtemps aux vêtements de secrétaire pour une tenue plus sportswear. Au début, j'avais double paire de chaussures... je ne les sors plus du placard... vivement mars qu'il fasse jour et que je reprenne ma voiture !
J'ai de la chance, il y a cette fameuse ligne régulière. Dans d'autres coins du département (centre de la France), il n'y a pas de ligne régulière. Et ce n'est pas 5 kms à faire pour rejoindre le plus proche arrêt, c'est au moins 20 ou 30 ! Beaucoup de nos parents d'élèves ne viennent pas au lycée, aux réunions, faute de moyen de transport. Ou alors, le rendez-vous est pris en fonction des disponibilités du voisin qui pourrait les emmener. (Idem pour les soins, les courses..)
Et quand les élèves n'ont plus droit au car scolaire, ils sont prisonniers chez eux. Certains ont redoublé... ils peuvent passer leur permis leur année de terminale et avoir une "vieille" voiture. D'autres n'ont pas les moyens, des parents ne peuvent pas faire la conduite accompagnée - plus de voiture, plus le permis -
Quand je distribue les bacs, ils viennent comme ils peuvent, et reportent leur recherche d'emploi (je suis en LP et peu font du post-bac) après l'obtention du permis ! Pour les filles, aucune ne vient en moto ni en scooter.
Pour ceux qui tentent l'aventure, c'est ultra compliqué de les doubler sur la départementale (ex-nationale) et il y a déjà eu des accidents, la route n'étant pas assez large si en face, il y a un camion.
Et il y a trop peu de population pour faire de grands investissements, ou augmenter la cadence des cars, rouvrir les gares...
Cela correspond tout à fait à la réalité de ma région, hors les gros centres urbains.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- RosanetteEsprit éclairé
Une passante a écrit:Rosanette, j'ai envie de te dire, viens nous en reparler quand tu seras confrontée à la situation (à Paris, des gants suffisent peut-être pour éviter les doigts gelés) ce n'est pas le cas partout en France ! Quant aux vestiaires, si tu savais comme je ris !!!
Bref, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de lire la parisienne déconnectée !
Mais qu'est ce que vous racontez enfin ? Des gants, des sous-gants contre le froid, ça ne marche qu'à Paris ? Bonjour la discussion qui part sur de telles bases.
La Parisienne déconnectée qui sait que certains bahuts sinon tous disposent de douches dans leurs murs (lol).
Et non, je ne les utilise pas, je ne cours pas le TDF, 20-30 minutes de vélo ne me font pas suer comme à grosses gouttes.
Décrédibiliser un interlocuteur en pensant lui apprendre ce qu'est une departementale de brousse n'est pas très fin, mais c'est une stratégie assez courante, en plus du recours à votre vie comme argument d'autorité sur un territoire entier.
- Cléopatra2Guide spirituel
Rosanette a écrit:Cléopatra2 a écrit: Donc pour moi c'est bien la campagne, mais on était dans le périurbain, puisqu'ils travaillent tous à la ville (voire à Paris). C'est tout de même un territoire isolé (20 à 25 minutes de route d'une ville avec gare) mais que je ne décrirais pas comme enclavé.
En revanche la voiture est bien nécessaire.
Cette phrase qui a quand même sacrément lancé le mouvement des GJ est aussi problématique pour moi que de dire "vous n'avez jamais vécu à X pour dire ce que vous dites".
Il y a des bus dans le 77 (dont je ne suis pas très loin) même si les gares RER ne sont pas tout à côté nécessairement ; il y a des commerces et des services, qui peuvent parfois certes être isolés.
On y supprimera pas l'idée de voiture pour coller tout le monde en Velib, mais dire qu'on s'est établi dans un territoire où on a besoin de sa voiture (ce n'est pas tout à fait ce que tu écris mais ça a été écrit avant), donc de posséder un véhicule personnel (qu'on occupe souvent seul), je trouve ça flippant, dans la mesure où c'est souvent les coups du sort (jambe immobilisée, permis suspendu) qui ont permis de mettre en route des réflexions qui amènent très souvent à conclure qu'on peut faire partiellement autrement.
Après, sur le recours à l'expérience, bien sûr qu'on projette tous son vécu et ses impressions, mais précisément on voit bien qu'il y a autant de perceptions de la mobilité du quotidien et du territoire que d'individus, indépendamment de ce qu'un espace propose et promet comme solutions de transport (sinon, comment expliquer les vilains bouchons à Paris par endroits le samedi à 21h30, qui ne sont certes pas l'œuvre de vilains banlieusards seulement).
Tu n'as pas lu ce que j'ai écrit. A l'endroit où je suis allée hier, il n'est pas possible de ne pas avoir de voiture. Je n'ai pas dit que c'était le cas de tous les espaces ruraux. Et oui, on peut faire partiellement autrement, en comptant sur la solidarité des autres. Comment faire sans voiture avec un enfant pour les courses? Seul on peut se débrouiller, mais si on a un enfant, ça devient impossible. Ne parlons pas de deux.
- CisilHabitué du forum
ysabel a écrit:
Cela correspond tout à fait à la réalité de ma région, hors les gros centres urbains.
Et à celle de la région d'où je viens et que connaissent mes neveux et nièces...
_________________
"Si haut que l’on soit placé, on n’est jamais assis que sur son cul." Montaigne.
"When I went to school, they asked me what I wanted to be when I grew up. I wrote down ‘happy’. They told me I didn’t understand the assignment, and I told them they didn’t understand life.” John Lennon
- Une passanteEsprit éclairé
Rosanette a écrit:Une passante a écrit:Rosanette, j'ai envie de te dire, viens nous en reparler quand tu seras confrontée à la situation (à Paris, des gants suffisent peut-être pour éviter les doigts gelés) ce n'est pas le cas partout en France ! Quant aux vestiaires, si tu savais comme je ris !!!
Bref, pour le coup, j'ai vraiment l'impression de lire la parisienne déconnectée !
Mais qu'est ce que vous racontez enfin ? Des gants, des sous-gants contre le froid, ça ne marche qu'à Paris ? Bonjour la discussion qui part sur de telles bases.
La Parisienne déconnectée qui sait que certains bahuts sinon tous disposent de douches dans leurs murs (lol).
Et non, je ne les utilise pas, je ne cours pas le TDF, 20-30 minutes de vélo ne me font pas suer comme à grosses gouttes.
Décrédibiliser un interlocuteur en pensant lui apprendre ce qu'est une departementale de brousse n'est pas très fin, mais c'est une stratégie assez courante, en plus du recours à votre vie comme argument d'autorité sur un territoire entier.
Pour le coup, tu fais exactement la même chose, te baser sur ta propre perception du monde pour juger les autres, donc
1- tout le monde ne ressent pas le froid de la même façon, et oui, pour certains, peu importe le modèle, les gants ne seront pas suffisants avec des températures négatives
2- les vestiaires ne sont pas prévus pour les enseignants mais pour les agents, et l'accès n'est donc pas autorisé (peut-être dans certains établissements cependant, pour ceux que je connais, c'est niet)
3- le phénomène de sudation diffère selon les individus, si 20-30 mn ne te font pas suer à grosses gouttes, tant mieux pour toi.
4- visiblement, tu ne sais pas ce qu'est une départemental de brousse (ni même peut-être une ville dans laquelle n'existent pas de pistes cyclables), sinon le recours au vélo ne paraîtrait pas dans tes propos comme la solution miracle que les ruraux devraient utiliser (j'exagère à peine).
- Cléopatra2Guide spirituel
Rosanette a écrit:amalricu a écrit:
Sinon le tout vélo 365/365, c'est pas faisable et dangereux.
Dit comme ça ça n'a pas forcément grand sens, je pourrais en dire autant de la voiture et la sécurité routière me donnerait plutôt raison (c'est gentil de se préoccuper des cyclistes qui se font shooter faute d'éclairage suffisant mais ce n'est pas la cause première des accidents de cyclistes).
Lena, on peut aller loin à ce jeu d'opposer des situations dont vous ne connaissez pas les détails (structure familiale, contraintes familiales, santé), en l'occurrence je me bornais simplement à répondre sur vos 7 kilomètres à pied/trottinette et sur leur faisabilité avec d'autres types de transport. Il faut aussi être valide pour marcher et a fortiori pour faire de la trottinette.
Quant au verglas et à la neige, ils rendent aux dernières nouvelles tout type de déplacement compliqué voire périlleux, ce n'est pas parce que certains se pensent libres de chaque mouvement en voiture que ça en fait un moyen de déplacement adapté sur des routes isolées verglacées.
Tu es tout de même de mauvaise foi. Si on prend l'exemple de la Seine et Marne (où non, il n'y a pas de bus partout lolilol mes élèves n'en peuvent plus mais bref), sorti de la ville, tout l'automne et l'hiver, c'est verglacé le matin (sévèrement). Ca passe en voiture, mais certainement pas en vélo encore moins à pied. De même lorsqu'il pleut (tout le temps aussi). Alors qu'en ville, le même jour, ce n'est pas verglacé (ou à peine). Et lorsqu'il pleut, il y a des trottoirs qui font que ce n'est pas dangereux, voire des pistes cyclables pour les plus chanceux.
Dans certains endroits il n'y a pas de déplacements alternatifs. Et là, encore, les gens ne te parlent que des déplacements obligatoires (travail, école, courses). Qu'en est-il des déplacements de loisir? Faut-il solliciter les voisins tout le temps? Si on a un véhicule en commun par exemple, il ne faut pas avoir de conflit d'usage. Et lorsqu'on a un rdv médical? Souvent pas le choix de l'horaire etc. Comment fait-on? Eh bien on ne fait pas.
J'ai grave la flemme là, mais je pourrais mettre des photos aériennes de certains espaces où on se rend bien compte que non, il n'y a pas de solution alternative.
- pseudo-intelloSage
Le fait est que quand les routes sont un peu verglacées ou un peu enneigées, ou juste givrées, le seule fait d'avoir des véhicules qui passent dessus tout le temps (même si moins nombreux la nuit) fait que la flotte y reste liquide et qu'on peut tout à fait rouler en voiture ; à quelque chose malheur est bon : la fumée des pots d'échappements fait le job.
Évidemment, s'il y a 10 cm de neige partout, c'est différent, ne serait-ce que parce qu'avant de rejoindre la départementale, c'est impraticable.
Mais même les jours où le bahut a fermé en urgence a midi et les élèves renvoyés chez eux en bus tant que le bus pouvait encore à peu près, ça roulait sur la départementale. A trente à l'heure, mais ça roulait.
Je parle d'un coin pas montagneux, avec des routes bien droites. Routes sur lesquelles je n'ai jamais vu un seul vélo (et je comprends pourquoi).
Évidemment, s'il y a 10 cm de neige partout, c'est différent, ne serait-ce que parce qu'avant de rejoindre la départementale, c'est impraticable.
Mais même les jours où le bahut a fermé en urgence a midi et les élèves renvoyés chez eux en bus tant que le bus pouvait encore à peu près, ça roulait sur la départementale. A trente à l'heure, mais ça roulait.
Je parle d'un coin pas montagneux, avec des routes bien droites. Routes sur lesquelles je n'ai jamais vu un seul vélo (et je comprends pourquoi).
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- Cléopatra2Guide spirituel
Et de plus pour finir, personne n'a parlé de l'intégralité d'un territoire.
- RosanetteEsprit éclairé
Cléopatra2 a écrit:Rosanette a écrit:Cléopatra2 a écrit: Donc pour moi c'est bien la campagne, mais on était dans le périurbain, puisqu'ils travaillent tous à la ville (voire à Paris). C'est tout de même un territoire isolé (20 à 25 minutes de route d'une ville avec gare) mais que je ne décrirais pas comme enclavé.
En revanche la voiture est bien nécessaire.
Cette phrase qui a quand même sacrément lancé le mouvement des GJ est aussi problématique pour moi que de dire "vous n'avez jamais vécu à X pour dire ce que vous dites".
Il y a des bus dans le 77 (dont je ne suis pas très loin) même si les gares RER ne sont pas tout à côté nécessairement ; il y a des commerces et des services, qui peuvent parfois certes être isolés.
On y supprimera pas l'idée de voiture pour coller tout le monde en Velib, mais dire qu'on s'est établi dans un territoire où on a besoin de sa voiture (ce n'est pas tout à fait ce que tu écris mais ça a été écrit avant), donc de posséder un véhicule personnel (qu'on occupe souvent seul), je trouve ça flippant, dans la mesure où c'est souvent les coups du sort (jambe immobilisée, permis suspendu) qui ont permis de mettre en route des réflexions qui amènent très souvent à conclure qu'on peut faire partiellement autrement.
Après, sur le recours à l'expérience, bien sûr qu'on projette tous son vécu et ses impressions, mais précisément on voit bien qu'il y a autant de perceptions de la mobilité du quotidien et du territoire que d'individus, indépendamment de ce qu'un espace propose et promet comme solutions de transport (sinon, comment expliquer les vilains bouchons à Paris par endroits le samedi à 21h30, qui ne sont certes pas l'œuvre de vilains banlieusards seulement).
Tu n'as pas lu ce que j'ai écrit. A l'endroit où je suis allée hier, il n'est pas possible de ne pas avoir de voiture. Je n'ai pas dit que c'était le cas de tous les espaces ruraux. Et oui, on peut faire partiellement autrement, en comptant sur la solidarité des autres. Comment faire sans voiture avec un enfant pour les courses? Seul on peut se débrouiller, mais si on a un enfant, ça devient impossible. Ne parlons pas de deux.
Pour le coup, ce sont des statistiques disponibles (la part de foyers possédant un véhicule dans une commune).
Et sur les routes sévèrement verglacées, ce n est pas parce que ça "passe" en voiture que ce n est pas dangereux, on se fait souvent surprendre sur un segment.
Ma librairie qui habite à 10 bornes de son lieu de travail avait un jour de neige/verglas préféré marcher avec un équipement rando adapté plutôt que prendre la voiture (Val de Marne périphérique qui ressemble beaucoup au 77). Ça ne veut évidemment pas dire que marcher à son taf est une solution rationnelle quand on habite à 10km.
Bon, depuis, elle vient en vélo (et je la trouve bien courageuse mais elle y trouve son compte).
Le vélo n est pas une solution miracle, c'est un mode de déplacements adaptés à certains trajets, y compris à ceux auxquels on ne pense parfois pas (surtout quand on se met des barrières).
Personne, personne ne veut mettre tout le monde et tout le temps sur un vélo, quel étrange fantasme.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Rosanette a écrit:Sérieusement, les doigts gelés ? Le truc contre lequel on peut mettre des gants ?
Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Vous parlez de désagréments qui pour beaucoup s'évitent avec une histoire de vêtements adaptés, on est plus du tout dans une perspective de territoire maudit et hostile.
L'ordi et le tas de cahiers répondent à des soucis d'organisation (je plains le prof qui chaque jour embarque une trentaine de cahiers avec lui, indépendamment de son mode de transport ; pour le coup les Parigots en métro/RER ne le peuvent pas non plus).
Lefteris, un peu facile cette caricature du bobo, plaisante sans doute, mais bon...5% des déplacements en vélo sur Paris, je pense qu'on peut se détendre sur la parisianité bobo du vélo.
Je mets des gants.
J'ai mis ma tenue de vélo (j'aime en faire en tant que loisir). Cela n'empêche pas la sueur (comme je l'ai dit, c'est très vallonné).
Pas de problème d'organisation, je déteste tout simplement corriger les cahiers dans ma classe jouxtant la cour de récréation. Tout simplement besoin de calme. A pied, ça ne me dérangerais pas de porter un sac à dos de cahiers. Alors oui, je pourrais acheter une carriole s'adaptant au vélo.
Sans compter que la route est non éclairée et pleines de nids de poule.
Il est vrai également que je n'ai pas envie, surtout quand il fait froid et nuit noire, de me lever une heure plus tôt pour faire le trajet et prendre une douche (pour laquelle il aura fallu transporter des vêtements propres, sinon, je n'en vois pas l'utilité).
Donc dans l'absolu, oui, je pourrais. Et non, je n'ai pas envie, pour le coup c'est trop contraignant.
- Isis39Enchanteur
Rosanette a écrit:Sérieusement, les doigts gelés ? Le truc contre lequel on peut mettre des gants ?
Macérer dans sa sueur, ça dépend effectivement des physiologies et de l'effort qu'on met dans un trajet, mais pédaler à 15km/h n'est guère plus fatiguant de la marche, si vraiment on sue trop on peut se doucher.
Dans mon coin de montagne il a fait moins 10° mercredi matin. Alors oui, même avec les gants, on a les doigts qui gèlent. Et avec les pentes, on sue à vélo. Et pour se doucher, on va dans l'appartement de la principale ?
- RosanetteEsprit éclairé
Les gants pour supporter -10 ne sont pas les mêmes que pour un petit gel. Et les cyclistes (dont certains pour le loisir aiment la montagne) utilisent un équipement adapté, avec gants et sous gants, et n ont pas les doigts amputés après chaque sortie.
Yazi, si on peut porter un sac à dos de bouquins, on doit pouvoir les transporter dans une sacoche vélo de 40 litres, ce que je ne manque pas de faire.
Yazi, si on peut porter un sac à dos de bouquins, on doit pouvoir les transporter dans une sacoche vélo de 40 litres, ce que je ne manque pas de faire.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum