- AscagneGrand sage
Tu trouveras facilement des contre-exemples dans les pages précédentes.Proton a écrit:Beaucoup de gens ici parlent des jeux vidéos mais tout ce qu'ils en connaissent c'est clash of clan et candy crush :/
Pour ma part, j'ai parlé des jeux spécifiquement pensés pour les smartphones car ils révèlent encore plus facilement que d'autres certains problèmes (parfois poussés à leur paroxysme). Les addictologues et les psychologues sont assez prolixes à ce propos. L'addiction au jeu vidéo est un domaine plus vaste, évidemment, mais je trouve que dans le cas des smartphones, les jeunes peuvent facilement être concernés. Candy Crush, par exemple, c'est plutôt simple, attrayant (oh les belles couleurs flashy), que cela permet l'évasion (qu'on soit un petit que l'école ennuie ou un grand agacé par un travail difficile ou stupide) et que cela peut être extrêmement gratifiant (c'est fait pour). On gagne des points, tous les deux-trois coups gagnants, une félicitation sonore gratifie le joueur, les points montent... C'est sympa. Cela ne pose pas forcément de problème si on y joue de temps en temps. Quand on en fait plusieurs heures par jour, c'est peut-être autre chose. À côté de ça, il y a les jeux là encore hyper attractifs (et en fait addictifs, mais ça, les studios ne vont pas facilement le reconnaître), mais qui proposent des achats intégrés, et qui sont faits de telle sorte que quasiment rien n'est possible sans procéder à ces achats, qui bien entendu n'ont pas de fin.
Pour ma part, des jeux vidéo ont pu accompagner mon apprentissage de l'anglais quand j'étais jeune : Morrowind par exemple, qu'on avait en VO et qui reposait sur de longs dialogues (écrits) et proposait la lecture de nombreux textes dans le monde du jeu ; les jeux de stratégie ou autres qui reposaient pas mal aussi sur du texte. Mais bon, à côté, j'ai commencé très tôt à lire des ouvrages littéraires en anglais. J'avais des camarades qui jouaient pas mal, mais concernant l'apprentissage de l'anglais, eh bien, Unreal Tournament (avions-nous l'âge d'y jouer ? hum, hum...), ça apprenait surtout "Headshot", "Capture the flag", "Team" et pas grand chose d'autre.
- EdithWGrand sage
La principale inquiétude avec ces écrans est que l'enfant ne s'ennuie plus, et c'est dans ce temps d'ennui (qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire?), où on se creuse le cerveau pour trouver une activité, que beaucoup de chose se passent. Moi la première, je sors mon téléphone dans une salle d'attente ou quand j'attends mes enfants dans la voiture, mais mon cerveau est déjà trop vieux de toute façon... c’est râpé pour moi.
Une de mes filles me disait cent fois par jour "je m'ennuie" quand elle avait 5 ou 6 ans. La réponse attendue était "je joue avec toi" ou mieux "je te mets un film sur l'ordinateur". Mais comme j'avais autre chose à faire, je lui proposais de m'aider dans ma tâche du moment, et devant son refus, je lui disais "va t'ennuyer ailleurs alors, je travaille et je ne veux pas avoir quelqu'un qui s'ennuie sous le nez". Elle a fini par se trouver une passion pour le dessin et le bricolage, passant des heures à écrire et illustrer des bd, à se fabriquer des bidules très moches mais très inventifs, elle s'est mise à la couture... choses qu'elle n'aurait pas faites avec un smartphone ou une tablette systématiquement dans les mains. Et à 13 ans, elle continue et se contente d'un téléphone à clapet et d'une heure de PC trois fois par semaine. Il faut tenir bon un moment et ça vient.
Une de mes filles me disait cent fois par jour "je m'ennuie" quand elle avait 5 ou 6 ans. La réponse attendue était "je joue avec toi" ou mieux "je te mets un film sur l'ordinateur". Mais comme j'avais autre chose à faire, je lui proposais de m'aider dans ma tâche du moment, et devant son refus, je lui disais "va t'ennuyer ailleurs alors, je travaille et je ne veux pas avoir quelqu'un qui s'ennuie sous le nez". Elle a fini par se trouver une passion pour le dessin et le bricolage, passant des heures à écrire et illustrer des bd, à se fabriquer des bidules très moches mais très inventifs, elle s'est mise à la couture... choses qu'elle n'aurait pas faites avec un smartphone ou une tablette systématiquement dans les mains. Et à 13 ans, elle continue et se contente d'un téléphone à clapet et d'une heure de PC trois fois par semaine. Il faut tenir bon un moment et ça vient.
- montjoie-saintdenisNiveau 7
Danska a écrit:Je t'ai reproché de ne pas avoir d'arguments, pour toi c'est une insulte ?!
C'est la manière de le dire, pas le fond de ta phrase
- Lowpow29Neoprof expérimenté
nounours a écrit:En terme de snobisme c'est vrai que parfois je me pose la question sur certains parents, préfèrent-ils :
- Une fille pianiste, qui fait de l'équitation et de la danse classique, obtient une licence d'histoire et se marie à un riche trader et n'a donc pas besoin de travailler
- Une fille geek, qui lit de la fantasy, joue aux jeux vidéo, et devient médecin spécialiste
?
?! Les loisirs n'ont rien à voir avec la future orientation professionnelle en fait, je ne comprends pas l'intérêt des exemples. Il existe aussi la pianiste/danseuse qui devient médecin et la geek qui va étudier l'histoire et se marier à un trader, ou bien la danseuse geek médecin qui se marie quand même à un trader, ou bien ou bien...
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- montjoie-saintdenisNiveau 7
EdithW a écrit:La principale inquiétude avec ces écrans est que l'enfant ne s'ennuie plus, et c'est dans ce temps d'ennui (qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire?), où on se creuse le cerveau pour trouver une activité, que beaucoup de chose se passent. Moi la première, je sors mon téléphone dans une salle d'attente ou quand j'attends mes enfants dans la voiture, mais mon cerveau est déjà trop vieux de toute façon... c’est râpé pour moi.
Une de mes files me disait cent fois par jour "je m'ennuie" quand elle avait 5 ou 6 ans. La réponse attendue était "je joue avec toi" ou mieux "je te mets un film sur l'ordinateur". Mais comme j'avais autre chose à faire, je lui proposais de m'aider dans ma tâche du moment, et devant son refus, je lui disais "va t'ennuyer ailleurs alors, je travaille et je ne veux pas avoir quelqu'un qui s'ennuie sous le nez". Elle a fini par se trouver une passion pour le dessin et le bricolage, passant des heures à écrire et illustrer des bd, à se fabriquer des bidules très moches mais très inventifs, elle s'est mise à la couture... choses qu'elle n'aurait pas faites avec un smartphone ou une tablette systématiquement dans les mains. Et à 13 ans, elle continue et se contente d'un téléphone à clapet et d'une heure de PC trois fois par semaine. Il faut tenir bon un moment et ça vient.
L'ennui existe aussi sur les écrans Et c'est justement comme ça que j'ai trouvé plein de choses en m'ennuyant et en étant curieux sur internet Sinon pourquoi je me serais intéressé à la mécanique ? (sur internet) ^^
- ElaïnaDevin
nounours a écrit:En terme de snobisme c'est vrai que parfois je me pose la question sur certains parents, préfèrent-ils :
- Une fille pianiste, qui fait de l'équitation et de la danse classique, obtient une licence d'histoire et se marie à un riche trader et n'a donc pas besoin de travailler
- Une fille geek, qui lit de la fantasy, joue aux jeux vidéo, et devient médecin spécialiste
?
Mes parents ont eu des filles pas geeks (cause interdiction d'écrans), pianistes, faisant de l'équitation. Une ingénieure qui gagne un salaire à cinq chiffres mensuels, une prof d'histoire (qui a besoin de travailler malgré son mari riche...), et une cadre commerciale. Je pense qu'ils sont très contents quand même.
Maintenant faudrait arrêter les clichés.
Certes il y en a eu sur les jeux vidéo... Mais les posts anti intellectualisme font frémir de bêtise.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- pseudo-intelloSage
Elaïna a écrit:nounours a écrit:En terme de snobisme c'est vrai que parfois je me pose la question sur certains parents, préfèrent-ils :
- Une fille pianiste, qui fait de l'équitation et de la danse classique, obtient une licence d'histoire et se marie à un riche trader et n'a donc pas besoin de travailler
- Une fille geek, qui lit de la fantasy, joue aux jeux vidéo, et devient médecin spécialiste
?
Mes parents ont eu des filles pas geeks (cause interdiction d'écrans), pianistes, faisant de l'équitation. Une ingénieure qui gagne un salaire à cinq chiffres mensuels, une prof d'histoire (qui a besoin de travailler malgré son mari riche...), et une cadre commerciale. Je pense qu'ils sont très contents quand même.
Maintenant faudrait arrêter les clichés.
Certes il y en a eu sur les jeux vidéo... Mais les posts anti intellectualisme font frémir de bêtise.
Justement, fallait écouter nounours, fallait te marier avec un trader, pas juste un "mari riche".
- CondorcetOracle
Parmi les publics réfractaires aux nouveaux médias de masse (cinéma, radio, télévision, jeux videos, Internet), les couches culturellement les plus favorisées figurent parmi celles qui leur opposent souvent une farouche résistance et ce alors même que les programmes consacrent une part non négligeable à leur culture légitime.
- Flo44Érudit
pseudo-intello a écrit:Sauf qu'utiliser un moteur de recherche, ça s'apprend en trois minutes, utiliser Word, en une ou 2h, utiliser Excel ou la plupart des autres logiciels utiles "généralistes", c'est l'affaire de quelques heures maximum.
La capacité de concentration adéquate, de mémorisation, une culture historique solide, géographique, l’orthographe, la langue, les langue étrangères, ça demande des années.
- nounoursNiveau 6
Elaïna a écrit:nounours a écrit:En terme de snobisme c'est vrai que parfois je me pose la question sur certains parents, préfèrent-ils :
- Une fille pianiste, qui fait de l'équitation et de la danse classique, obtient une licence d'histoire et se marie à un riche trader et n'a donc pas besoin de travailler
- Une fille geek, qui lit de la fantasy, joue aux jeux vidéo, et devient médecin spécialiste
?
Mes parents ont eu des filles pas geeks (cause interdiction d'écrans), pianistes, faisant de l'équitation. Une ingénieure qui gagne un salaire à cinq chiffres mensuels, une prof d'histoire (qui a besoin de travailler malgré son mari riche...), et une cadre commerciale. Je pense qu'ils sont très contents quand même.
Maintenant faudrait arrêter les clichés.
Certes il y en a eu sur les jeux vidéo... Mais les posts anti intellectualisme font frémir de bêtise.
Je suis au contraire pro-intellectualisme, je trouve que la vision de "l'intellectuel" pour certains est une vision surannée qui ne correspond pas à la réalité de ce que sont les vrais intellectuels aujourd'hui.
J'enseigne dans une grande prépa, nombre de mes amis sont geeks, jouent aux jeux vidéo, lisent de la SF ou de la fantasy, regardent Game of Thrones ... et sont Normaliens ou Polytechniciens.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Non mais @nounours on peut peut-être aussi ne pas être geek et réussir dans la vie. Tes exemples étaient juste mal choisis, il n'y a pas les geek d'un côté et les pas geek de l'autre. Si on pousse le bouchon, beaucoup de Normaliens ou Polytechniciens jouent aussi d'un instrument de musique. On ne parle pas du loisir jeux vidéos dans ce fil mais de l'addiction aux écrans.
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- Cléopatra2Guide spirituel
Le truc, c'est que nombre d'enfants très jeunes qui sont addicts aux écrans regardent des vidéos youtube sur des téléphones portables, et n'en discutent pas avec leurs parents, et ne font rien d'autre.
- ElaïnaDevin
Néanmoins, ce n'est pas avec game of thrones qu'ils ont intégré, mais plutôt avec Bergson et Platon.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- nounoursNiveau 6
Elaïna a écrit:Néanmoins, ce n'est pas avec game of thrones qu'ils ont intégré, mais plutôt avec Bergson et Platon.
Bergson et Platon ? Quelle drôle d'idée ! Ils ont intégré, et moi aussi, avec :
- L'algèbre générale, linéaire, bilinéaire ..
- Les séries de fonction, la théorie des équations différentielles ...
- Les équations de Maxwell, les loi de la diffusion, la mécanique quantique ..
- La thermochimie, la chimie organique ..
Bergson et Platon ne sont absolument d'aucune aide.
.
- CarabasVénérable
Pourquoi opposer geek et intello? Beaucoup cumulent les 2. La réflexion dont ils font preuve dans un domaine est souvent transposé dans un autre. Aimer la programmation, la culture populaire, la fantasy, la SF, n'est pas incompatible avec un bon niveau de maths/philo/autre.... Mais tous les gosses biberonnés aux écrans ne deviennent pas des geeks... ni des intello.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- AscagneGrand sage
Il me semble que ceux qui détiennent le plus grand capital culturel sont capables de se déplacer aisément entre les différentes "cultures" (je n'ai plus les bons termes en tête), de connaître (et d'être aussi en mesure de subvertir) tant les codes de la culture institutionnelle, que ceux de la culture populaire et des contre-cultures. Tandis que dans des classes culturellement défavorisées, par exemple, en dépit hélas de l'École, il peut y avoir une forme d'assignation à résidence dans tel ou tel courant culturel (qui peut être volontiers regardé de haut par les tenants de la culture institutionnelle, et méprisé par la "culture bourgeoise" si on me permet ce raccourci suranné).nounours a écrit:Je suis au contraire pro-intellectualisme, je trouve que la vision de "l'intellectuel" pour certains est une vision surannée qui ne correspond pas à la réalité de ce que sont les vrais intellectuels aujourd'hui.
J'enseigne dans une grande prépa, nombre de mes amis sont geeks, jouent aux jeux vidéo, lisent de la SF ou de la fantasy, regardent Game of Thrones ... et sont Normaliens ou Polytechniciens.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je pense que les ordres de grandeurs, les enjeux et les niveaux de preuve ne sont pas les mêmes. Il me semble qu'il y a des preuves très crédibles que le tabagisme (même faible) augmente très fortement le risque de certains cancers, alors qu'il y a des preuves fragiles qu'une très forte exposition aux écrans peut diminuer un peu les capacités cognitives. C'est un peu comme dire "Puisqu'une fusée a 1% de chance d'exploser au décollage, je n'utilise pas de voiture."pseudo-intello a écrit:Tabac et problème de santé aussi.Elaïna a écrit: Lier automatiquement écrans et réussite scolaire, c'est vite dit.
On peut passer à travers les mailles du filet à titre individuel, mais quand on est parent, on peut partir du principe qu'on va plutôt mettre les chances du côté de nos enfants.
- ElaïnaDevin
nounours a écrit:Elaïna a écrit:Néanmoins, ce n'est pas avec game of thrones qu'ils ont intégré, mais plutôt avec Bergson et Platon.
Bergson et Platon ? Quelle drôle d'idée ! Ils ont intégré, et moi aussi, avec :
- L'algèbre générale, linéaire, bilinéaire ..
- Les séries de fonction, la théorie des équations différentielles ...
- Les équations de Maxwell, les loi de la diffusion, la mécanique quantique ..
- La thermochimie, la chimie organique ..
Bergson et Platon ne sont absolument d'aucune aide.
.
Disons que tu vas déjà envisager qu'il y ait une ENS littéraire, déjà, pour commencer, et pour intégrer icelle, il faut avoir lu (Bergson, Platon, ce que tu veux).
Ensuite, je vais te dire un truc : ça va faire presque 20 ans que je côtoie des gens qui ont fait normale sup ou de très grandes écoles, dans toutes les disciplines. Eh bien, même les matheux, disent tous que ce qui explique leur classement dans les meilleures écoles, ce sont leurs capacités dans tous les domaines. Ma soeur a intégré les Ponts, justement, l'année où c'était Bergson et Platon au programme en lettres. Et elle a longtemps hésité, en terminale, entre une khâgne et une MPSI. Tous ses potes ingé sont des gens qui lisent, de l'histoire, de la philo, etc.
Pour intégrer le top des grandes écoles, il ne faut pas être seulement bon en maths ou en physique. Les meilleurs sont ceux qui ont une grande culture générale, même si ça peut paraître difficilement concevable.
C'est valable pour tout, du reste : je fais partie d'un jury de concours pour l'ENS, et je peux t'assurer que ceux qui pensent pouvoir intégrer le top (écoles de commerce notamment) en étant seulement bons en maths, ça ne passe pas. S'ils ne sont pas bons ailleurs (histoire géo, philo etc), ils se vautrent.
Après, on peut le déplorer : c'est, en effet, la culture dite classique qui est demandée pour faire une grande école (tu seras interrogé sur Bergson, pas sur Game of Thrones, que tu le veuilles ou non). Est-ce à dire qu'il y a d'un côté les intellos qui lisent, et de l'autre côté les décérébrés qui jouent aux jeux vidéo ? Non, et du reste, les JV comme n'importe quoi d'autre (série, etc) peuvent être une porte d'entrée à la culture tout à fait valable. A titre personnel, j'ai commencé à m'intéresser à certains trucs parce que j'avais fait un jeu vidéo, donc ça n'est évidemment pas incompatible. Usul avait fait une chronique plutôt bien vue sur ce point
Le problème ce n'est pas "les écrans" en soi, pas plus que les jeux vidéo ne rendent violent en eux-mêmes. Ce n'est pas parce que je bute des zombies ou des yakuzas sur un écran que je vais me transformer en tueuse de masse, pas plus qu'en lisant Cinquante nuances de Grey je ne me suis convertie au BDSM (j'ai bien rigolé, par contre, mais c'est une autre histoire). Le problème c'est l'enfant qui ne fait QUE ça (télé ou JV ou smartphone) parce que ses parents le laissent faire, ne savent pas faire autrement, lui collent un portable entre les mains en espérant que ça lui fasse fermer sa mouille deux minutes. C'est d'autant plus préoccupant si l'enfant a des fragilités par ailleurs, quelles qu'elles soient (anxiété, difficultés relationnelles, difficultés scolaires etc).
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- PonocratesExpert spécialisé
Il y a des études scientifiques...un article sur l'impact d'internet sur le cerveau, qui en cite quelques unes - mais sans lien https://www.quebecscience.qc.ca/technologie/internet-menace-lintelligence/beaverforever a écrit:Je pense que les ordres de grandeurs, les enjeux et les niveaux de preuve ne sont pas les mêmes. Il me semble qu'il y a des preuves très crédibles que le tabagisme (même faible) augmente très fortement le risque de certains cancers, alors qu'il y a des preuves fragiles qu'une très forte exposition aux écrans peut diminuer un peu les capacités cognitives. C'est un peu comme dire "Puisqu'une fusée a 1% de chance d'exploser au décollage, je n'utilise pas de voiture."pseudo-intello a écrit:Tabac et problème de santé aussi.Elaïna a écrit: Lier automatiquement écrans et réussite scolaire, c'est vite dit.
On peut passer à travers les mailles du filet à titre individuel, mais quand on est parent, on peut partir du principe qu'on va plutôt mettre les chances du côté de nos enfants.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- pseudo-intelloSage
Elaïna a écrit: Le problème ce n'est pas "les écrans" en soi, pas plus que les jeux vidéo ne rendent violent en eux-mêmes. Ce n'est pas parce que je bute des zombies ou des yakuzas sur un écran que je vais me transformer en tueuse de masse, pas plus qu'en lisant Cinquante nuances de Grey je ne me suis convertie au BDSM (j'ai bien rigolé, par contre, mais c'est une autre histoire). Le problème c'est l'enfant qui ne fait QUE ça (télé ou JV ou smartphone) parce que ses parents le laissent faire, ne savent pas faire autrement, lui collent un portable entre les mains en espérant que ça lui fasse fermer sa mouille deux minutes. C'est d'autant plus préoccupant si l'enfant a des fragilités par ailleurs, quelles qu'elles soient (anxiété, difficultés relationnelles, difficultés scolaires etc).
... et considérant que l'enfant passe peut-être 10h à dormir sur 24 (souvent davantage avant trois ans), un temps certain également à manger/bain/habillage etc, un temps certain dans les transports... il ne dispose que de quelques heures par jour pour jouer, s'éveiller, manipuler librement, interagir avec sa famille, bref, tout ce qui, et c'est reconnu, est bénéfique pour son développement.
Deux heures par jour d'écran, c'est une moyenne basse (je viens de lire 2.4 heures / jour à 2 ans au Canada), mais quand bien même les écrans ne généreraient pas d'autres problème (alors que si, en fait, mais admettons), rien que le fait d'ôter deux heures d'occupations plus constructives set déjà un problème en soi.
- nounoursNiveau 6
Elaïna a écrit:nounours a écrit:Elaïna a écrit:Néanmoins, ce n'est pas avec game of thrones qu'ils ont intégré, mais plutôt avec Bergson et Platon.
Bergson et Platon ? Quelle drôle d'idée ! Ils ont intégré, et moi aussi, avec :
- L'algèbre générale, linéaire, bilinéaire ..
- Les séries de fonction, la théorie des équations différentielles ...
- Les équations de Maxwell, les loi de la diffusion, la mécanique quantique ..
- La thermochimie, la chimie organique ..
Bergson et Platon ne sont absolument d'aucune aide.
.
Disons que tu vas déjà envisager qu'il y ait une ENS littéraire, déjà, pour commencer, et pour intégrer icelle, il faut avoir lu (Bergson, Platon, ce que tu veux).
Ensuite, je vais te dire un truc : ça va faire presque 20 ans que je côtoie des gens qui ont fait normale sup ou de très grandes écoles, dans toutes les disciplines. Eh bien, même les matheux, disent tous que ce qui explique leur classement dans les meilleures écoles, ce sont leurs capacités dans tous les domaines. Ma soeur a intégré les Ponts, justement, l'année où c'était Bergson et Platon au programme en lettres. Et elle a longtemps hésité, en terminale, entre une khâgne et une MPSI. Tous ses potes ingé sont des gens qui lisent, de l'histoire, de la philo, etc.
Pour intégrer le top des grandes écoles, il ne faut pas être seulement bon en maths ou en physique. Les meilleurs sont ceux qui ont une grande culture générale, même si ça peut paraître difficilement concevable.
C'est valable pour tout, du reste : je fais partie d'un jury de concours pour l'ENS, et je peux t'assurer que ceux qui pensent pouvoir intégrer le top (écoles de commerce notamment) en étant seulement bons en maths, ça ne passe pas. S'ils ne sont pas bons ailleurs (histoire géo, philo etc), ils se vautrent.
Après, on peut le déplorer : c'est, en effet, la culture dite classique qui est demandée pour faire une grande école (tu seras interrogé sur Bergson, pas sur Game of Thrones, que tu le veuilles ou non). Est-ce à dire qu'il y a d'un côté les intellos qui lisent, et de l'autre côté les décérébrés qui jouent aux jeux vidéo ? Non, et du reste, les JV comme n'importe quoi d'autre (série, etc) peuvent être une porte d'entrée à la culture tout à fait valable. A titre personnel, j'ai commencé à m'intéresser à certains trucs parce que j'avais fait un jeu vidéo, donc ça n'est évidemment pas incompatible. Usul avait fait une chronique plutôt bien vue sur ce point
Le problème ce n'est pas "les écrans" en soi, pas plus que les jeux vidéo ne rendent violent en eux-mêmes. Ce n'est pas parce que je bute des zombies ou des yakuzas sur un écran que je vais me transformer en tueuse de masse, pas plus qu'en lisant Cinquante nuances de Grey je ne me suis convertie au BDSM (j'ai bien rigolé, par contre, mais c'est une autre histoire). Le problème c'est l'enfant qui ne fait QUE ça (télé ou JV ou smartphone) parce que ses parents le laissent faire, ne savent pas faire autrement, lui collent un portable entre les mains en espérant que ça lui fasse fermer sa mouille deux minutes. C'est d'autant plus préoccupant si l'enfant a des fragilités par ailleurs, quelles qu'elles soient (anxiété, difficultés relationnelles, difficultés scolaires etc).
Tu parlais de mes amis qui ont intégré, ils n'ont pas fait une ENS littéraire, donc je n'ai pas besoin d'envisager leur existence (que je connais évidement déjà) pour te répondre, je t'invite à mieux te relire.
D'autre part, les meilleurs sont souvent (mais pas toujours) les meilleurs dans tous les domaines : ma prof de français voulait que je fasse hypokhâgne et j'ai fait une licence d'histoire en parallèle de celle de physique en 1ère année d'Ulm, je connais des polytechnicien avec des prix au CG en latin ou bien ayant intégré le CNSM, mais aussi qui ont fait partie de l'équipe de france de starcraft (un jeu vidéo).
Donc là où le bât blesse dans ton "raisonnement", c'est que tu confonds corrélation et causalité : les meilleurs en maths sont aussi les meilleurs en lettres MAIS ce n'est pas parce qu'ils connaissent Bergson que ça les a aidé en maths ou en physique pour rentrer à normale'sup ou Polytechnique, à la rigueur je pense que starcraft est plus utile ... En tout cas si cela ne prend pas trop de temps sur les maths ou la physique
Evidemment, en prépa HEC ou en khâgne il n'en est pas de même, puisque ces connaissances sont affectées d'un coefficient beaucoup plus important.
- pseudo-intelloSage
Oui, enfin, parler de grandes écoles pourquoi pas, mais justement, les études ne parlent pas QUE du milieu des grandes écoles (d'ailleurs, encore une fois, si un enfant surconsomme les écrans mais qu'au moment des repas, il entend se parlent parler avec un vocabulaire varié, s'ils le traînent en balade et en sortie culturelle de temps à autre, s'ils contrôlent quand même l'hygiène de vie par ailleurs, ça fera moins de dégâts que le même temps d'écran dans une famille qui utiliserait de manière moins stimulante le temps laissé hors-écran... , et statistiquement, dans les grandes écoles, on retrouve pas mal d'enfants de CSP+...
Il y a juste des dizaines de pages chez Desmurget, qui renvoient toutes vers des études vérifiées et parues dans des revues scientifiques sérieuses (oui, parce que ça compte). Les études se comptent par milliers.
SI j'ai fait le parallèle avec le tabac, c'est parce qu'il s'est passé la même chose : des scientifiques découvrent sa nocivité, et l'industrie du tabac gagne du temps en discréditant les scientifiques alarmistes et en sponsorisant d’autres scientifiques pour des études bien frelatées (et en lobbyisant à tout va). Là, c'est pareil : des milliers d'articles décrivent la nocivité du truc, et on en parle peu, ou en tout cas bien tardivement. Pendant ce temps, si une étude lardée de biais méthodologique est optimiste, tout le monde la reprend, même si ça vaut pas tripette. Ou alors, si une étude montre que certains jeux vidéo peuvent aider pour une partie des symptômes d'une partie des types de dyslexie, le lendemain, dans les journaux, ça titre "les jeux vidéo bénéfiques pour les dyslexiques" à tout va.
Les journaux sont aussi là pour faire du chiffre, après tout, et le public a très envie d'être déculpabilisé. Ce serait juste plus sain d'être plus honnête et de donner l'information aux gens. Par exemple, "quand je rentre le soir, je laisse un peu la tablette à mon fils, je sais que c'est pas terrible mais bon, ça me permet de souffler et de préparer le dîner sans cris", c'est audible. "Quand je rentre le soir, je laisse un peu la tablette à mon fils parce que c'est une appli éducative donc ça va le faire progresser", ça craint.
Je me souviens d'un néo qui avait, il y a quelques temps, posté un reportage où sur les 4 intervenants, deux étaient optimistes sur la pédagogie numérique, et deux pas. En googlisant les 4 noms, on trouvait tout de suite du bon conflit d'intérêt chez les optimistes, tandis que les pages wiki et autres consacrées aux pessimistes étaient clean. CQFD.
beaverforever a écrit:Je pense que les ordres de grandeurs, les enjeux et les niveaux de preuve ne sont pas les mêmes. Il me semble qu'il y a des preuves très crédibles que le tabagisme (même faible) augmente très fortement le risque de certains cancers, alors qu'il y a des preuves fragiles qu'une très forte exposition aux écrans peut diminuer un peu les capacités cognitives. C'est un peu comme dire "Puisqu'une fusée a 1% de chance d'exploser au décollage, je n'utilise pas de voiture."pseudo-intello a écrit:Tabac et problème de santé aussi.Elaïna a écrit: Lier automatiquement écrans et réussite scolaire, c'est vite dit.
On peut passer à travers les mailles du filet à titre individuel, mais quand on est parent, on peut partir du principe qu'on va plutôt mettre les chances du côté de nos enfants.
Il y a juste des dizaines de pages chez Desmurget, qui renvoient toutes vers des études vérifiées et parues dans des revues scientifiques sérieuses (oui, parce que ça compte). Les études se comptent par milliers.
SI j'ai fait le parallèle avec le tabac, c'est parce qu'il s'est passé la même chose : des scientifiques découvrent sa nocivité, et l'industrie du tabac gagne du temps en discréditant les scientifiques alarmistes et en sponsorisant d’autres scientifiques pour des études bien frelatées (et en lobbyisant à tout va). Là, c'est pareil : des milliers d'articles décrivent la nocivité du truc, et on en parle peu, ou en tout cas bien tardivement. Pendant ce temps, si une étude lardée de biais méthodologique est optimiste, tout le monde la reprend, même si ça vaut pas tripette. Ou alors, si une étude montre que certains jeux vidéo peuvent aider pour une partie des symptômes d'une partie des types de dyslexie, le lendemain, dans les journaux, ça titre "les jeux vidéo bénéfiques pour les dyslexiques" à tout va.
Les journaux sont aussi là pour faire du chiffre, après tout, et le public a très envie d'être déculpabilisé. Ce serait juste plus sain d'être plus honnête et de donner l'information aux gens. Par exemple, "quand je rentre le soir, je laisse un peu la tablette à mon fils, je sais que c'est pas terrible mais bon, ça me permet de souffler et de préparer le dîner sans cris", c'est audible. "Quand je rentre le soir, je laisse un peu la tablette à mon fils parce que c'est une appli éducative donc ça va le faire progresser", ça craint.
Je me souviens d'un néo qui avait, il y a quelques temps, posté un reportage où sur les 4 intervenants, deux étaient optimistes sur la pédagogie numérique, et deux pas. En googlisant les 4 noms, on trouvait tout de suite du bon conflit d'intérêt chez les optimistes, tandis que les pages wiki et autres consacrées aux pessimistes étaient clean. CQFD.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- User10669Niveau 5
profs( a écrit:pseudo-intello a écrit:
Sauf qu'utiliser un moteur de recherche, ça s'apprend en trois minutes, utiliser Word, en une ou 2h, utiliser Excel ou la plupart des autres logiciels utiles "généralistes", c'est l'affaire de quelques heures maximum.
Voir la digitalisation comme ça effectivement....
pseudo-intello a écrit:. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves tout ce qui peut s'avérer utile ou indispensable en couvrant tout le champ possible des professions, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths, cuisine, graphisme et j'en passe pour tout le monde. Il y aurait des semaines d'école de 90 heures et nos élèves ne sauraient plus quand dormir.
Bonjour,
Je suis navré, mais ce que je lis ici me surprends.
Vous dites que faire une recherche en ligne s'apprend en quelques minutes. Pardonnez-moi, mais choisir son moteur de recherche et les opérateurs booléens , ça prend tout de même du temps! Faire une recherche, ce n'est pas juste taper un mot dans Google. Si on fait cela, on risque de passer à côté de bien des aspects du web.
En ce qui concerne la seconde citation: outre le fait qu'il faille respecter un équilibre entre le travail et les loisirs, qui décide de l'utilité de tel ou tel enseignement? Pourquoi apprendre une troisième langue et pas le code de la route, le grec, et pas le vélo? Notez que j'aime les langues, vivantes et anciennes, mais savoir se repérer dans l'espace et développer sa motricité est important aussi.
- Damien75Je viens de m'inscrire !
Indispensable de maîtriser le latin qui est une langue morte ?
On n'a décidément pas le même sens des priorités.
On n'a décidément pas le même sens des priorités.
- pseudo-intelloSage
Oui, enfin bon, dans la quasi totalité des utilisations, les mots clés suffisent, qu'on prenne Google ou autre chose. Après, certaines pages paraissent plus nettes que d'autres, mais avec un peu de bon sens, on apprend vite à repérer les repères de délires complotistes.Moriarty a écrit:
Bonjour,
Je suis navré, mais ce que je lis ici me surprends.
Vous dites que faire une recherche en ligne s'apprend en quelques minutes. Pardonnez-moi, mais choisir son moteur de recherche et les opérateurs booléens , ça prend tout de même du temps! Faire une recherche, ce n'est pas juste taper un mot dans Google. Si on fait cela, on risque de passer à côté de bien des aspects du web.
D'ailleurs, sion veut en savoir plus, on peut aisément en savoir plus... si on utilise bêtement Google ou Qwant ou ce que tu veux avec quelques mots clés bien choisis pour nous diriger vers des pages qui apporteront des informations plus poussées.
Sisi, le code de la route (c’est déjà un peu le cas) et le vélo aussi, ça allait dans mon "et le reste" ou "et j'en passe". Au bout d'un moment, on décide qu'il faut tout apprendre dans tous les domaines, ou on se dit "on apprend les nonnes bases et on laisse aux études supérieures le son de spécialiser". Et en l'occurrence, les bases qui suffisent à la plupart des jobs en info s'apprennent infiniment plus rapidement que l'histoire, la géo, l'orthographe ou encore les maths.Moriarty a écrit:En ce qui concerne la seconde citation: outre le fait qu'il faille respecter un équilibre entre le travail et les loisirs, qui décide de l'utilité de tel ou tel enseignement? Pourquoi apprendre une troisième langue et pas le code de la route, le grec, et pas le vélo? Notez que j'aime les langues, vivantes et anciennes, mais savoir se repérer dans l'espace et développer sa motricité est important aussi.
_________________
- Publicité:
Mots croisés d'apprentissage - lecture et orthographe
Mamusique sur Bandcamp
Ecoutez mes chansons sur Soundcloud
- User20159Esprit éclairé
Damien75 a écrit:Indispensable de maîtriser le latin qui est une langue morte ?
On n'a décidément pas le même sens des priorités.
T'es au courant que le latin est la base de ta langue ?
- Il faut expérimenter à grande échelle la libre orientation des élèves en fin de 3e "car nous ne sommes pas capables d'en mesurer toutes les conséquences" (+ libre orientation en fin de 2nde !)
- Ne pas se présenter à l'oral de l'EAF entraine-t-il une note éliminatoire?
- Le rectorat de Caen admet que la réforme entraîne une diminution de moyens
- Combien de profs (PE) en plus pour qu'il y ait en moyenne 20 enfants par classe ? 73 000
- Archives du retraité Michel Delord : problèmes, cours, formation ...
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum