- *Ombre*Grand sage
lene75 a écrit:*Ombre* a écrit:Le problème est surtout les concepteurs de jeux, applications et autres bizenesses numériques qui utilisent cyniquement les recherches en psychologie pour rendre ces jeux et applications addictifs. Et que les jeunes au cerveau encore très malléables sont particulièrement sensibles à cette addiction.
Balayer ainsi le problème du revers de la main, voire le nier comme s'il s'agissait seulement de vieilles lunes de vieux réacs, c'est être bien mal informé et coupé des réalités.
Sans même entrer dans la caricature du parent qui se décharge de la nécessité d'éduquer en s'en remettant aux écrans, j'ai raconté ici comment l'école a remis une tablette non bridée entre les mains de mon fils, jusque là relativement préservé, et tous les problèmes qui ont suivi (ruses pour emporter la tablette dans sa chambre le soir malgré l'interdiction, jeux en ligne jusqu'à pas d'heure, difficulté à contrôler l'usage de la tablette même en journée puisque "c'est pour l'école", "j'en ai besoin pour mes devoirs"...) jusqu'à ce que je pète les plombs et que je ramène la tablette au chef d'établissement en disant que ça perturbait notre éducation et notre vie de famille et que je ne voulais plus voir ça chez moi, rien à faire de leurs choix pédagogiques et du tout numérique pour les manuels.
Alors comparer cela à la gameboy, c'est complètement à côté de la plaque.
Quelle a été la réaction de l'établissement ? Comment ton fils a-t-il fait pour avoir accès à ses manuels et faire ses devoirs ?
Au début, le cde était plutôt étonné de ma réaction et a tenté de me "raisonner", en invoquant les difficultés pour mon fils à suivre sans manuels. J'ai dit que je préférais acheter les manuels de ma poche que continuer ainsi. Finalement, c'est l'établissement qui a racheté des manuels. Je me suis demandé si c'était parce que d'autres parents avaient râlé (j'en avais touché deux mots à l'occasion à la sortie de l'établissement), je n'en sais rien.
Le cde m'avait dit aussi que mon fils serait gêné pour faire certaines activités dans certaines matières, qui nécessitaient la tablette. J'ai dit tant pis. J'ai pris RV avec les deux professeurs concernés pour leur expliquer ma position et que c'était à eux de trouver une solution (accès à un ordi qui reste en classe ?) mais que je n'avais pas à subir dans ma vie privée les conséquences de leurs choix. Un des deux professeurs a proposé des solutions (faire avec le voisin ou l'ordi de la classe). L'autre m'a répondu platement : Ah ! mais je n'utilise plus les tablettes. Les élèves jouent au lieu de faire le travail. No comment.
- *Ombre*Grand sage
@nounours et @doubledecker : Vous pensez en toute bonne foi que c'est comparable ?
- doubledeckerSage
*Ombre* a écrit:@nounours et @doubledecker : Vous pensez en toute bonne foi que c'est comparable ?
Pardon, il est 20:33, journée harassante : un peu de légèreté m’était nécessaire. Je pensais que l’association smiley et vidéo le soulignerait.
Plus sérieusement sans mettre les choses sur un pied d’égalité je trouve assez ironique effectivement de gloser sur le temps d’écran qui ne cesse d’augmenter en utilisant de fait un écran pour le faire. Cela n’implique pas un jugement de valeur de ma part.
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- PrezboGrand Maître
tAoK a écrit:A la réunion de rentrée de 6ème, la PP nous informe que l'enfant doit lui-même se connecter sur Pronote tous les soirs, et qu'il pourra lui être autorisé l'utilisation de son portable en classe pour certaines activités mathématiques.
Question bête : pourquoi se connecter sur Pronote, et surtout tous les soirs ?
- PrezboGrand Maître
Iphigénie a écrit:les algortythmes qui ciblent
ALGORITHMES, SCROGNEUGNEU !!!
- PrezboGrand Maître
nounours a écrit:
Vous pensez que tous les professeurs qui participent sont en train de se décérébrer ?
Oui (moi le premier).
- PonocratesExpert spécialisé
Ma croissance est finie, j'ai lu un nombre considérable de livres avant même d'entrer en lycée, durant mes études et je continue aujourd'hui. Je sais utiliser un réseau social, pour échanger, me détendre certes mais aussi pour apprendre. Je peux en vacances me déconnecter sans problème - ce n'est pas forcément le cas de M.Ponocrates.nounours a écrit:Vous passez combien de temps devant un écran pour lire et écrire sur le réseau social qu'est le forum de néoprofs ?
Vous pensez que tous les professeurs qui participent sont en train de se décérébrer ?
Dans ce cas là il faut vite fermer ce site : c'est trop dangereux pour l'avenir de nos enfants !
Avant de laisser les mini-Ponocrates utiliser internet, je veux m'assurer qu'ils aient déjà une tête bien faite et qu'elle ne soit pas pleine uniquement de gifs et de mêmes stupides. Internet c'est merveilleux, quand on sait déjà un certain nombre de choses, pour s'enrichir. C'est très pratique pour découvrir en restant concentré. Mais le mode de fonctionnement même, de liens en liens, n'est pas propice au développement de la capacité de concentration.
_________________
"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- A TuinVénérable
Iphigénie a écrit:Personnellement ce qui me frappe dans l'utilisation des écrans c'est l'enfermement dans un "milieu" dont on peut ne plus sortir : les algortythmes qui ciblent les pubs, les achats, les musiques, les séries, les recherches, les contacts, etc et qui renvoient d'autres liens en permanence dans les mêmes milieux me paraissent monstrueux: l'homme y est calculé en une seule dimension, éternellement reproduite: en somme, ce que les grecs appellent l'idiotie, si je ne m'abuse...
Bof. Le Google peut bien m'envoyer 150 versions de chaussures ou vêtements que j'ai pu regarder sur internet, ce n'est pas pour cela que je vais aller les acheter ensuite. Par contre parfois c'est pratique longtemps après, quand le truc te renvoie un élément auquel tu pensais, que tu pouvais avoir recherché sans trouvé, et que tu le retrouves subitement. Je n'y vois pas guère d'enfermement, ça reste axé sur des achats, soit sur la part des choses essentiellement futiles du quotidien du personne finalement.
- EnaecoVénérable
Vous êtes (ou vous sentez) peut-être au dessus de tout ça mais le contenu ciblé a un pouvoir énorme (jusqu'au ciblage électoral notamment)
- ProtonExpert
Pour les pubs uBlock origin ou 1Blocker sur iOS/Mac ... et c'est terminé. Il y a bien longtemps que je n'en vois plus ou très peu.
De toute façon aujourd'hui la pub basique a je pense un impact limité. Les zinfluenceurs ont malheureusement vraiment plus d'impact (et font aussi beaucoup plus de mal).
De toute façon aujourd'hui la pub basique a je pense un impact limité. Les zinfluenceurs ont malheureusement vraiment plus d'impact (et font aussi beaucoup plus de mal).
- EnaecoVénérable
Les jeunes (et moins jeunes) n'utilisent pas tous ces outils.
Le ciblage se fait aussi via les vidéos visionnées (en défilement infini).
Le ciblage se fait aussi via les vidéos visionnées (en défilement infini).
- beaverforeverNeoprof expérimenté
- lene75Prophète
doubledecker a écrit:*Ombre* a écrit:@nounours et @doubledecker : Vous pensez en toute bonne foi que c'est comparable ?
Pardon, il est 20:33, journée harassante : un peu de légèreté m’était nécessaire. Je pensais que l’association smiley et vidéo le soulignerait.
Plus sérieusement sans mettre les choses sur un pied d’égalité je trouve assez ironique effectivement de gloser sur le temps d’écran qui ne cesse d’augmenter en utilisant de fait un écran pour le faire. Cela n’implique pas un jugement de valeur de ma part.
Eh bien moi, très sérieusement, je trouve que j'y passe trop de temps et que j'ai perdu, notamment en capacité de concentration et que j'ai maintenant tendance à m'ennuyer dans plein de situations dans lesquelles ce n'était pas le cas avant. Par exemple il est devenu inenvisageable pour moi, quand je mange seule, de ne pas le faire devant l'ordi ou en pianotant sur mon smartphone alors qu'avant j'assumais très bien de manger dans le silence et sans faire autre chose en même temps, sans que ça me donne l'impression de manquer de quelque chose comme c'est le cas maintenant. C'est la définition d'une addiction, non ? Or je n'ai pas été biberonnée à ça et je n'ai plus 10 ans. Je me trouve donc assez bien placée pour savoir ce que je veux retarder le plus possible chez mes enfants, dont le cerveau est encore immature, en particulier pour ma fille aînée dont la pente naturelle à l'addiction, à l'anxiété et la difficulté à gérer ses émotions est bien plus marquée que chez moi.
Merci pour ta réponse, Ombre.
- mamieprofEsprit éclairé
Prezbo a écrit:tAoK a écrit:A la réunion de rentrée de 6ème, la PP nous informe que l'enfant doit lui-même se connecter sur Pronote tous les soirs, et qu'il pourra lui être autorisé l'utilisation de son portable en classe pour certaines activités mathématiques.
Question bête : pourquoi se connecter sur Pronote, et surtout tous les soirs ?
Probablement pour économiser un agenda et connaitre les devoirs
- PrezboGrand Maître
lene75 a écrit:
Eh bien moi, très sérieusement, je trouve que j'y passe trop de temps et que j'ai perdu, notamment en capacité de concentration et que j'ai maintenant tendance à m'ennuyer dans plein de situations dans lesquelles ce n'était pas le cas avant. Par exemple il est devenu inenvisageable pour moi, quand je mange seule, de ne pas le faire devant l'ordi ou en pianotant sur mon smartphone alors qu'avant j'assumais très bien de manger dans le silence et sans faire autre chose en même temps, sans que ça me donne l'impression de manquer de quelque chose comme c'est le cas maintenant. C'est la définition d'une addiction, non ? Or je n'ai pas été biberonnée à ça et je n'ai plus 10 ans.
Maintenant, sérieusement, de bonne foi : qui ne ressent pas cela ?
- Pontorson50Fidèle du forum
Enaeco a écrit:Vous êtes (ou vous sentez) peut-être au dessus de tout ça mais le contenu ciblé a un pouvoir énorme (jusqu'au ciblage électoral notamment)
Énorme je n'irai pas jusque là. Je ne sais pas dans quelle mesure les métiers liés au marketing n'exagèrent pas leur propre influence ne serait ce que pour défendre leur job. Je note qu'après avoir évoqué l'immense pouvoir des médias, on a vu depuis le vote ric rac de Maastricht que les injonctions d'une large majorité des journalistes dits alors "faiseurs d'opinion" ne parvenaient que fort difficilement à modeler le vote à leur convenance depuis maintenant quelque trente ans, et les derniers résultats européens me confortent dans cet avis. La dépendance aux algorithmes ne me semble guère démontrable ; leur influence oui, parmi d'autres ; leur toute puissance je suis encore de ceux à convaincre...
- MoiProfNiveau 4
Bonjour
oui je confirme un vidage de neurones aussi chez les enfants toujours connectés (ENT, Pronote, moteur de recherche, etc..).
Il y a une grande littérature en neurophysiologie à lire pour s'intéresser à la construction de l'intelligence.
Il nous faut accompagner nos élèves dans l'utilisation des écrans. Ils ne savent plus lire un sommaire de Manuel...
Ils méconnaissent des notions de base. Ils n'apprennent plus par coeur....
oui je confirme un vidage de neurones aussi chez les enfants toujours connectés (ENT, Pronote, moteur de recherche, etc..).
Il y a une grande littérature en neurophysiologie à lire pour s'intéresser à la construction de l'intelligence.
Il nous faut accompagner nos élèves dans l'utilisation des écrans. Ils ne savent plus lire un sommaire de Manuel...
Ils méconnaissent des notions de base. Ils n'apprennent plus par coeur....
- IphigénieProphète
Un effet néfaste de plus: taper sans se relire sur un téléphone créatif …on se croit toujours plus indépendant qu’on ne l’est de la technique .
- Ajonc35Sage
Mon cde lors d'une réunion de début d'année, il y a quelques années, nous a dit qu' apprendre ne servait à rien, tout était sur internet.MoiProf a écrit:Bonjour
oui je confirme un vidage de neurones aussi chez les enfants toujours connectés (ENT, Pronote, moteur de recherche, etc..).
Il y a une grande littérature en neurophysiologie à lire pour s'intéresser à la construction de l'intelligence.
Il nous faut accompagner nos élèves dans l'utilisation des écrans. Ils ne savent plus lire un sommaire de Manuel...
Ils méconnaissent des notions de base. Ils n'apprennent plus par coeur....
Le même, quand je suis partie en retraite et que j'ai eu droit à une petite conversation dans son bureau, me dit que les étudiants ( nous avons Bts et licence pro) ne savent plus s'exprimer, ont une orthographe déplorable et que les courriers qu'il reçoit sont deplorables aussi, et parfois à peine lisibles ( fond, forme et écriture si c'est manuscrit). Donc ....
- musaNeoprof expérimenté
Je suis très admirative de la démarche d'Ombre. Je rêverais d'avoir le cran de faire la même chose. Pour l'instant, je me contente d'interdire à ma fille (6è) de ramener la tablette en semaine et je limite un max l'accès le week-end. Quand il y a des devoirs "numériques" à faire, je lui prête mon ordi et reste à côté. Mais bon sang que c'est pénible, à la rentrée, il n'était question que de tablette et de Pronote... Et mercredi dernier, une de ses copines qui avait réussi à trouver mon numéro de téléphone m'a envoyé un message: "Spécial pour Noémie: viens t'éclater avec moi sur Face Time." J'ai répondu un peu sèchement que Noémie n'avait pas de téléphone, qu'elle était en train de lire et que je n'avais aucunement l'intention de l'interrompre pour aller s'éclater en visio alors qu'elle pouvait s'éclater avec elle dès le lendemain dans la cour de récréation...
Franchement, c'est de plus en plus lourdingue. Mon aîné est en 3è -il n'a toujours pas de téléphone d'ailleurs- et j'ai l'impression que la situation empire par rapport à lui. Il n'a commencé à nous prendre la tête avec sa tablette qu'en 4è. Même chose pour les invitations de copains par téléphone.
Franchement, c'est de plus en plus lourdingue. Mon aîné est en 3è -il n'a toujours pas de téléphone d'ailleurs- et j'ai l'impression que la situation empire par rapport à lui. Il n'a commencé à nous prendre la tête avec sa tablette qu'en 4è. Même chose pour les invitations de copains par téléphone.
- DesolationRowEmpereur
nounours a écrit:Vous passez combien de temps devant un écran pour lire et écrire sur le réseau social qu'est le forum de néoprofs ?
Vous pensez que tous les professeurs qui participent sont en train de se décérébrer ?
Dans ce cas là il faut vite fermer ce site : c'est trop dangereux pour l'avenir de nos enfants !
Je ne me prononce pas pour tous les professeurs, mais pour mon cas personnel je ne me voile pas la face. Je passe beaucoup trop de temps à traîner sur internet ; je serais plus malin et mon travail avancerait mieux si je diminuais nettement mon temps d'écran. Mais dans mon cas, ça n'a pas grande importance, je suis résigné à n'être pas excessivement malin, et comme dit l'autre, mon siège est fait - ma culture et mon cerveau sont déjà formés, et ils l'ont été avant que les écrans envahissent mon quotidien.
- musaNeoprof expérimenté
Pareil que DR. Et c'est peut-être un peu HS par rapport à ce fil où il est surtout question de décérébration, mais j'ai constaté aussi une détérioration de ma bonne humeur et de ma disponibilité aux autres. Je me suis surprise plus d'une fois à manquer de patience parce qu'un de mes enfants voire mon mari m'empêchait de suivre un fil passionnant de néoprofs ou les dernières nouvelles du Figaro ou du Monde. Si c'est pas malheureux...
- Not a PandaHabitué du forum
Proton a écrit:J’étais accro à la gameboy petit, à accro la ps, puis à l’ordi. Oulala je dois être un décérébré…
Franchement a part ressasser les mêmes discours, ces articles n’apportent rien.
Tout ce qui est excessif est mauvais. Même un médicament qui peut te sauver peut te tuer avec un surdosage.
Pareil pour les écrans. Aux parents de contrôler et d’éduquer leurs enfants. Le fond du problème est la. Pas le téléphone en lui-même.
Ce n'est pas parce qu'une personne fume qu'elle sera automatiquement atteinte d'un cancer plus tard. Cependant, il est certains qu'un fumeur augmente ses risques de développer un cancer.
J'en profite pour partager une synthèse du livre déjà cité dans ce fil, La fabrique du crétin digital de Michel Desmurget :
https://www.dygest.co/michel-desmurget/la-fabrique-du-cretin-digital
Extrait à propos des conséquences sur les résultats scolaires, le développement et la santé :
- Spoiler:
4. L’effet des écrans sur résultats scolaires
Michel Desmurget insiste sur le fait que les écrans ne font pas bon ménage avec les résultats scolaires. Au contraire, les écrans ont un effet délétère sur la réussite scolaire : « Plus les enfants, adolescents et étudiants passent de temps avec leurs doudous numériques, plus leurs notes chutent » (p. 218).
Qu’il s’agisse de télévision, de jeux vidéo, téléphone ou tablette, le résultat est le même. Un enfant/adolescent, sans écran, atteint de meilleurs résultats que s’il en possédait. L’auteur insiste sur le smartphone qui pour lui est « le graal des suceurs de cerveaux, l’ultime cheval de Troie de notre décérébration. Plus ses applications deviennent intelligentes, plus elles se substituent à notre réflexion et plus elles nous permettent de devenir idiots. » Ce qu’il faut saisir, c’est que, sous couvert de divertissement numérique, on accorde de moins en moins de temps aux devoirs, ce qui a, cela va de soi, des conséquences sur les résultats scolaires.
De plus, même si l’on a tendance à mettre en exergue les outils pédagogiques numériques, aucune étude sérieuse ne prouve que ces derniers ont une influence positive et permettent d’acquérir de meilleurs résultats ; surtout ils ne peuvent pas palier un enseignement médiocre. Un enfant en difficulté réussira toujours mieux avec un enseignant compétent. Un logiciel ne remplacera donc jamais un bon professeur ! Sans parler de la distraction que tous les écrans peuvent apporter pendant les cours faisant ainsi dévier l’attention des étudiants.
De plus, il faut également se méfier des contenus soit disant culturels et instructifs que l’on trouve sur Internet, les moteurs de recherche pouvant vite vous mener à des sites peu fiables.
5. Des conséquences sur la santé et le développement
Un enfant qui passe du temps sur les écrans ne le passe pas à interagir avec les autres. Les parents, de leur côté, ne sont pas disponibles pour leurs enfants lorsqu’ils sont rivés sur leurs écrans ! La deuxième conséquence sur le développement est celle du langage et de l’écrit. Cela réduit la qualité et la quantité des échanges verbaux et de l’entrée dans l’écrit : « En matière de développement du langage, ce n’est pas parce qu’il est préférable de mettre l’enfant devant un écran plutôt que de l’enfermer seul dans le noir d’un placard à balais que l’on peut sans dommage, en l’absence de placard, remplacer l’humain par l’écran » (p. 294). Pour développer le langage, l’enfant a besoin d’être sollicité, de converser avec les autres.
Bien plus, l’usage des écrans porte atteinte à la concentration. Le cerveau n’est pas fait pour être sollicité par autant de choses ; en conséquence, ce flux d’informations numériques perturbe son développement. Lors de ses premières années, et tout au long de la maturation, le cerveau traverse des périodes sensibles pendant lesquelles des compétences spécifiques se mettent en place et où l’apprentissage est rapide et solide.
Il est donc important de lui offrir un bon environnement sans non plus tomber dans la sur-stimulation. L’enfant « a besoin d’expérimenter, de mobiliser son corps, de courir, de sauter, de toucher, de manipuler des formes riches. Il a besoin de dormir, de rêver, de s’ennuyer, de jouer à faire semblant. Il a besoin de regarder le monde qui l’entoure, d’interagir avec d’autres enfants. Il a besoin d’apprendre à lire, à écrire, à compter, à penser » (p. 209).
Les études ont prouvé qu’un usage intensif des écrans a des conséquences directes sur le sommeil. Et qui dit manque de sommeil dit perturbation des fonctionnements intellectuels et de l’apprentissage. Le manque de sommeil affecte la maturation cérébrale et donc le système cognitif. Il affaiblit aussi le système immunitaire, ce qui rend l’enfant plus sujet aux maladies.
Le manque de sommeil accentue également les risques d’obésité, sans oublier que les écrans poussent à la sédentarité, donc à l’obésité : « Rester assis nous tue ! Faire de l’exercice nous construit ! ; et pas seulement dans nos dimensions physiques. Bouger a un impact majeur sur notre fonctionnement émotionnel et intellectuel » (p. 336). Pour finir, l’accès aux écrans augmente les comportements à risque : tabac, alcool, violence, sexe…
Les recommandations sont les suivantes (le différentiel avec les usages actuels des écrans par les enfants / ados est abyssal) :
AUCUN écran avant 6 ans.
A partir de 6 ans, au maximum 30 minutes par jour (si on a une lecture stricte des études), 60 minutes sinon. Ne pas regarder d'écran pendant les jours d'école et 90 minutes de dessins animés le mercredi et le samedi c'est ok.
Pas d'écran avant d'aller à l'école, pas pendant les devoirs, pas avant de dormir.
Pas d'écran dans la chambre.
- angelxxxÉrudit
Les études sont disponibles quelques part ?
Je viens de parcourir quelques méta analyses, aucune ne conclut de manière aussi sûre que vous.
Mon fils regarde des dessins animés depuis bien longtemps, il a pourtant d'excellents résultats à l'école, son vocabulaire est très développé par rapport aux autres enfants de son âge et il s'intéresse aux maths grâce aux jeux vidéos. Alors évidemment, on va discuter de dessin animé : qu'est-ce qu'il a vu, comment l'histoire est racontée, ce que ça signifie. Encore une fois, le problème n'est pas l'écran lui même mais son utilisation.
Aurais tu une seule étude disponible qui analyse l'impact des écrans, et non de son utilisation spécifique ? Je n'ai pas besoin d'étude pour comprendre que scroller 6h/j sur les réseaux ce n'est pas une Bonne idée.
Je viens de parcourir quelques méta analyses, aucune ne conclut de manière aussi sûre que vous.
Mon fils regarde des dessins animés depuis bien longtemps, il a pourtant d'excellents résultats à l'école, son vocabulaire est très développé par rapport aux autres enfants de son âge et il s'intéresse aux maths grâce aux jeux vidéos. Alors évidemment, on va discuter de dessin animé : qu'est-ce qu'il a vu, comment l'histoire est racontée, ce que ça signifie. Encore une fois, le problème n'est pas l'écran lui même mais son utilisation.
Aurais tu une seule étude disponible qui analyse l'impact des écrans, et non de son utilisation spécifique ? Je n'ai pas besoin d'étude pour comprendre que scroller 6h/j sur les réseaux ce n'est pas une Bonne idée.
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- *Ombre*Grand sage
Proton n'est pas le seul qui gagnerait à méditer ce passage.
Si ton fils va bien, il n'y a pas de problème de société. Nous voilà rassurés.
« Tout dépend comment on s’en sert », « il suffit d’être raisonnable ». Derrière ces expressions, assenées par des experts du « bon usage » du numérique, la responsabilité écrasante de ces firmes est transférée aux parents, et plus particulièrement aux parents des classes populaires. Car de la même manière que la bourgeoisie s’est détournée de la malbouffe, elle apprend aujourd’hui à préserver ses enfants des écrans après les avoir utilisés pendant vingt ans comme marqueur social [2] Les familles les plus pauvres, inondées de pub et privées de nature, dépourvues des moyens de rivaliser avec YouTube et Fortnite par des sorties et des loisirs, sont massivement victimes de la misère addictive du high tech. Non seulement leurs enfants sont les premiers touchés, mais les parents sont désignés comme les principaux coupables. Comme pour les problèmes d’obésité et de surpoids (qui touche maintenant plus d’un tiers des jeunes enfants en France [3]), la violence de l’intoxication de masse est recyclée en violence de classe [4].
Si ton fils va bien, il n'y a pas de problème de société. Nous voilà rassurés.
- angelxxxÉrudit
J'ai lu, et ce n'est pas en contradiction avec ce que j'explique : le problème n'est pas l'écran mais son usage. Chose que vous confirmez : l'usage est mauvais dans certains milieux.
Et donc, on peut avancer ? Je réitère ma question : avez vous une seule étude prouvant la nocivité des écrans ?
Et donc, on peut avancer ? Je réitère ma question : avez vous une seule étude prouvant la nocivité des écrans ?
_________________
"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- Il faut expérimenter à grande échelle la libre orientation des élèves en fin de 3e "car nous ne sommes pas capables d'en mesurer toutes les conséquences" (+ libre orientation en fin de 2nde !)
- Ne pas se présenter à l'oral de l'EAF entraine-t-il une note éliminatoire?
- Le rectorat de Caen admet que la réforme entraîne une diminution de moyens
- Combien de profs (PE) en plus pour qu'il y ait en moyenne 20 enfants par classe ? 73 000
- Archives du retraité Michel Delord : problèmes, cours, formation ...
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum