- pseudo-intelloSage
Tous les fumeurs ne décèdent pas du cancer du poumon. Ce n'est pas pour autant que le tabagisme est inoffensif.nounours a écrit:Pffffff
J'ai passé mon enfance devant les dessins animés et les jeux vidéo (plusieurs heures par jours, tous les jours) et je ne pense pas être plus décérébré que la moyenne des personnes qui s'expriment sur ce fil ...
Vrai. Quand j'étais petite, les dessins animés, c'était à certaines heures, puisqu'il n'y avait que quelques chaînes. Quand le club Dorothée était fini, c'était fini. Maintenant, l'explosion des bouquets Netflix Disney+ et leurs copains permettent de regarder ce qu'on veut 24h/24.Manu7 a écrit:Oui, Nounours, moi aussi, mais tu as commencé à quel âge ? Et pour ma génération, on ne pouvait pas regarder des dessins animés toute la journée. Alors que maintenant, chez les très jeunes, des troubles cognitifs peuvent être déclenchés par les abus d'écrans.
Sauf qu'utiliser un moteur de recherche, ça s'apprend en trois minutes, utiliser Word, en une ou 2h, utiliser Excel ou la plupart des autres logiciels utiles "généralistes", c'est l'affaire de quelques heures maximum.profs( a écrit:Le monde professionnel sera de plus en plus digitalisė même pour des métiers manuels , ne serait-ce que dans la partie gestion...
Les élèves doivent acquérir ces compétences.... et je m'en sers bcp dans mes cours
Maintenant, si dans la vie privée, les gens ne font que ça aussi ou s'ils élèvent leurs enfants uniquement avec ces outils là.... ben.... cela me paraît triste...
Mais, c'est une tendance lourde... les gens font leur vie... je crois qu'il existe assez de films d'anticipation pour qu'on se fasse une idée du futur... Pour ma part, je vais aller me promener...
La capacité de concentration adéquate, de mémorisation, une culture historique solide, géographique, l’orthographe, la langue, les langue étrangères, ça demande des années.
- EdithWGrand sage
Lisak40 a écrit:@Aliceinwonderland Pour cette question du langage, oui j'avais lu un article comme quoi on constatait de plus en plus des retards d'acquisition du vocabulaire (et des compétences sociales) chez les enfants arrivant en maternelle, parce qu'ils sont tout le temps sur les écrans, et parce que les parents le sont aussi, et donc ne leur parlent pas assez, ne communiquent pas assez avec eux !! Ca fait peur en effet... Il y a cet article https://time.com/4769571/smartphone-speech-delays/ qui en parle, mais c'est en anglais (je ne me rappelle plus du titre de celui que j'avais lu qui me semblait être beaucoup plus fouillé et précis)...
Et quand, parent et enseignant, on essaie de faire "moins mal" (parce qu'on fait toujours mal, malgré ses efforts... on est bien d'accord), que certains parents d'élèves, on se fait quasiment accuser de creuser les écarts. Ma petite de presque 6 ans a trouvé un nouveau jeu : compter combien il reste de jours avant la fin du mois. Elle regarde sur le calendrier ou compte sur ses doigts dans la voiture. Hier elle m'a demandé combien il reste de jours jusqu'à octobre, et elle a ensuite décompté et m'a dit, "ça fait deux mains plus une plus trois doigts". Que voulez-vous faire contre ça? Elle est mise à l'écart dans la cour, ne dit pas de gros mots et serait épouvantablement mortifiée de ramener un "jaune" au lieu du vert habituel là où certains de ses camarades (j'en ai été témoin) se vantent en arrivant au portail d'avoir encore eu un "rouge" ce qui fait presque rigoler la maman ou le papa... chez nous pas de télé, un film (ou quelques dessins animés) sur l'ordi pendant une heure maxi les jours sans école, à la condition que le comportement ait été correct. Mes deux collégiennes ont droit à une heure de "session" sur l'ordi familial au salon mercredi et weekend. Pas de smartphone, un portable basique pour la 13 ans qui prend sa petite soeur et a pas mal d'activités, et pas de téléphone du tout pour la 11 ans. La grande en terminale, est super brillante et gère ses écrans (elle s'est acheté un ipad pro pour dessiner avec ses économies) correctement donc je la laisse vivre (mais les écrans servent de moyen de pression quand elle est désagréable).
Contrepartie de cette organisation : un énorme budget loisirs créatifs... Elles ont du matériel de qualité en quantité illimitée, et un achat de MP3 pour les deux ados (pas de MP4, elles ont bien essayé, mais comme il y a de la vidéo dessus, je ne me suis pas laissée prendre!).
- profs(Niveau 9
pseudo-intello a écrit:
Sauf qu'utiliser un moteur de recherche, ça s'apprend en trois minutes, utiliser Word, en une ou 2h, utiliser Excel ou la plupart des autres logiciels utiles "généralistes", c'est l'affaire de quelques heures maximum.
Voir la digitalisation comme ça effectivement....
- pseudo-intelloSage
Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Je suis de la génération qui a vu apparaître les ordinateurs domestiques vers les 15 ans. J'ai entendu le mot "Internet" pour la première fois à 15 ans, en 2nde, en module de franàais ou HG. Le prof avait dit "on va aller sur Internet pour la recherche".
Nous sommes allés au CDI tous ensemble, les quelques garçons un peu plus geek que les autres qui eux, connaissaient déjà un peu nous ont montré Altavista, et il a suffi de dire "vous entrez des mots-clés, ça vous donne des adresses" pour qu'on sache mieux 'utiliser que mes élèves actuels qui, en 3e, ne savent ni choisir des mots clés, ni hiérarchiser les infos (ou les recouper) qu'ils trouvent sur le net.
Cette même année, nous avons tous eu UN TRIMESTRE d'option info, au cours duquel nous sommes tous sortis en sachant maîtriser Word et Excel mieux que mes élèves "digital natives". Parce que OK, ceux du groupe 1 n'avaient jamais touché un PC de leur vie, mais dans une classe de seconde à plutôt bon niveau d'il y a 20 ans, nous avions, pendant les années précédentes de notre scolarité exercé suffisamment notre concentration et notre rigueur pour qu'on n'ait pas besoin de nous expliquer et répéter quarante-douze fois la moindre consigne simple ; de fait, les apprentissages comme ceux-ci vont bien plus vite avec un esprit "formé".
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves tout ce qui peut s'avérer utile ou indispensable en couvrant tout le champ possible des professions, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths, cuisine, graphisme et j'en passe pour tout le monde. Il y aurait des semaines d'école de 90 heures et nos élèves ne sauraient plus quand dormir.
Je suis de la génération qui a vu apparaître les ordinateurs domestiques vers les 15 ans. J'ai entendu le mot "Internet" pour la première fois à 15 ans, en 2nde, en module de franàais ou HG. Le prof avait dit "on va aller sur Internet pour la recherche".
Nous sommes allés au CDI tous ensemble, les quelques garçons un peu plus geek que les autres qui eux, connaissaient déjà un peu nous ont montré Altavista, et il a suffi de dire "vous entrez des mots-clés, ça vous donne des adresses" pour qu'on sache mieux 'utiliser que mes élèves actuels qui, en 3e, ne savent ni choisir des mots clés, ni hiérarchiser les infos (ou les recouper) qu'ils trouvent sur le net.
Cette même année, nous avons tous eu UN TRIMESTRE d'option info, au cours duquel nous sommes tous sortis en sachant maîtriser Word et Excel mieux que mes élèves "digital natives". Parce que OK, ceux du groupe 1 n'avaient jamais touché un PC de leur vie, mais dans une classe de seconde à plutôt bon niveau d'il y a 20 ans, nous avions, pendant les années précédentes de notre scolarité exercé suffisamment notre concentration et notre rigueur pour qu'on n'ait pas besoin de nous expliquer et répéter quarante-douze fois la moindre consigne simple ; de fait, les apprentissages comme ceux-ci vont bien plus vite avec un esprit "formé".
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves tout ce qui peut s'avérer utile ou indispensable en couvrant tout le champ possible des professions, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths, cuisine, graphisme et j'en passe pour tout le monde. Il y aurait des semaines d'école de 90 heures et nos élèves ne sauraient plus quand dormir.
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- Cléopatra2Guide spirituel
Lisak40 a écrit:Pour ce qui est des familles CSP+ et l'éducation face aux écrans donnée à leurs enfants, j'ai plusieurs cas dans mon entourage, assez opposés, donc je suppose qu'on ne peut quand même pas faire trop de généralités.
- Cas 1: père ingé, mère assistante dans l'admin (mais niveau Bac + 5 aussi), niveau de vie très, très, très confortable. Deux enfants : les écrans sont contrôlés de manière raisonnable. L'ordinateur de la maison est dans le bureau, lui-même ouvert sur la cuisine (où tout le monde passe tout le temps), donc les enfants n'ont aucun moyen de regarder ou faire quelque chose d'interdit. Il y a une Switch, mais pareil, lorsqu'elle n'est pas utilisée dans le salon par les enfants, elle y reste, et donc aucun moyen que les enfants passent leur vie dessus. Par contre, le père fait aussi pas mal de choses sur l'ordi avec son aîné, lui apprend à programmer, faire de la réalité virtuelle, etc. Cet aîné vient d'entrer en collège, j'ai demandé à mon amie si elle et son conjoint avaient du coup prévu de lui acheter un tél portable, "pour faire comme tout le monde", elle m'a répondu "hors de question ! Il n'en a pas besoin donc aucune raison (il est autonome, mais les deux sont encore très encadrés)". Les enfants font encore plein de jeux dehors avec leurs amis, courent, font des jeux de billes, etc. alors qu'ils sont en appart en région parisienne.
- Cas 2: père ingé informaticien aussi, mère prof. Niveau de vie très aisé. Les enfants sont tout le temps devant les écrans : il y a des ordinateurs partout, même dans la chambre de la petite dernière (qui n'a cependant pas de tél portable, bon elle a 8 ans). La Switch familiale est laissée totalement libre dans la chambre des enfants, sans aucun contrôle, pareil pour les tél portables. Les parents jouent ou interagissent finalement peu avec leurs enfants (je n'ai pas dit qu'ils ne s'en occupaient pas, hein) : les enfants sont très autonomes, peut-être trop (un ordinateur dans la chambre d'un enfant de 8 ans !) ; le père n'a pas appris à son aînée par ex. la programmation, ou toute autre chose du domaine informatique - numérique qui pourrait être utile. Les parents se plaignent des résultats scolaires de l'aînée (pas catastrophiques, mais pas terribles du tout), ils voudraient qu'elle travaille plus et mieux (surtout les devoirs), sauf qu'avec le tél portable, la Switch et l'ordi en liberté dans la chambre, je vois pas comment l'ado devrait être capable de résister seule à l'appel des écrans... Les enfants sont tout le temps devant un écran, alors qu'ils habitent dans une grande villa, avec un immense jardin, une piscine, et sont entourés de bois, de plein de choses (par contre, oui en vrai c'est plus difficile pour eux d'aller retrouver les copains pour jouer vu que leur maison est assez isolée).
La tendance qui dit que les profs et les cadres sup' éduqueraient mieux leurs enfants aux écrans et au numérique n'est pas totalement valable en fait...
Il faut voir les milieux d'origine de ces deux familles. Il y a fort à parier que la 2e famille a plutôt un entourage familial moins aisé que l'autre et qu'ils sont en ascension sociale. Si ce n'est pas le cas, il y a toujours des exceptions statistiques.
- pseudo-intelloSage
Sûr Et puis, tout simplement, la personnalité et les avis de chacun. A milieu social égal (j'inclus celui d'origine), il y a les "pas d'écran avant 3 ans et très peu les années suivantes" vs. les "il faut bien vivre avec son temps".
D'ailleurs, si l'établissement es enfants est de niveau faible ou moyen, les parents "il faut bien vivre avec son temps" (même chez les profs ça existe) vont te dire "ben regarde, il a de bonnes notes". Ben ouais, sans doute. Sauf que mes collègue s et moi, d'année en année, arrêtons d'étudier te puis tel livre parce que "ça ne fonctionne plus", "c'est devenu trop difficile pour les élèves", on ré-ré-révise le présent en 4e, on ré-ré-ré-apprend à repérer le verbe dans une phrase (pas le choix, les élèves en ont besoin pour passer à la suite), et dans mes classes, n'importe quel élève lesté d'un retard certain mais moins à la ramasse que ses condisciples se retrouve avec un bon 13 /14 de moyenne, donc un élève moyen peut se taper du 16 (parents contents !) et passer inaperçu.
Mais comme je l'ai lu sur ce forum récemment, "c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses".
D'ailleurs, si l'établissement es enfants est de niveau faible ou moyen, les parents "il faut bien vivre avec son temps" (même chez les profs ça existe) vont te dire "ben regarde, il a de bonnes notes". Ben ouais, sans doute. Sauf que mes collègue s et moi, d'année en année, arrêtons d'étudier te puis tel livre parce que "ça ne fonctionne plus", "c'est devenu trop difficile pour les élèves", on ré-ré-révise le présent en 4e, on ré-ré-ré-apprend à repérer le verbe dans une phrase (pas le choix, les élèves en ont besoin pour passer à la suite), et dans mes classes, n'importe quel élève lesté d'un retard certain mais moins à la ramasse que ses condisciples se retrouve avec un bon 13 /14 de moyenne, donc un élève moyen peut se taper du 16 (parents contents !) et passer inaperçu.
Mais comme je l'ai lu sur ce forum récemment, "c'est à la fin de la foire qu'on compte les bouses".
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- profs(Niveau 9
Si mes smileys sont irrespectueux, ils ne sont que le mirroir graphique de tes quelques phrases.pseudo-intello a écrit:Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Je suis de la génération qui a vu apparaître les ordinateurs domestiques vers les 15 ans. J'ai entendu le mot "Internet" pour la première fois à 15 ans, en 2nde, en module de franàais ou HG. Le prof avait dit "on va aller sur Internet pour la recherche".
Nous sommes allés au CDI tous ensemble, les quelques garçons un peu plus geek que les autres qui eux, connaissaient déjà un peu nous ont montré Altavista, et il a suffi de dire "vous entrez des mots-clés, ça vous donne des adresses" pour qu'on sache mieux 'utiliser que mes élèves actuels qui, en 3e, ne savent ni choisir des mots clés, ni hiérarchiser les infos (ou les recouper) qu'ils trouvent sur le net.
Cette même année, nous avons tous eu UN TRIMESTRE d'option info, au cours duquel nous sommes tous sortis en sachant maîtriser Word et Excel mieux que mes élèves "digital natives". Parce que OK, ceux du groupe 1 n'avaient jamais touché un PC de leur vie, mais dans une classe de seconde à plutôt bon niveau d'il y a 20 ans, nous avions, pendant les années précédentes de notre scolarité exercé suffisamment notre concentration et notre rigueur pour qu'on n'ait pas besoin de nous expliquer et répéter quarante-douze fois la moindre consigne simple ; de fait, les apprentissages comme ceux-ci vont bien plus vite avec un esprit "formé".
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves ce qui et utile dans tous les métiers, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths et plein d’autres choses pour tout le monde.
Je te laisse à tes certitudes... moi je doute...
- PonocratesExpert spécialisé
+ 1pseudo-intello a écrit:Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Je suis de la génération qui a vu apparaître les ordinateurs domestiques vers les 15 ans. J'ai entendu le mot "Internet" pour la première fois à 15 ans, en 2nde, en module de franàais ou HG. Le prof avait dit "on va aller sur Internet pour la recherche".
Nous sommes allés au CDI tous ensemble, les quelques garçons un peu plus geek que les autres qui eux, connaissaient déjà un peu nous ont montré Altavista, et il a suffi de dire "vous entrez des mots-clés, ça vous donne des adresses" pour qu'on sache mieux 'utiliser que mes élèves actuels qui, en 3e, ne savent ni choisir des mots clés, ni hiérarchiser les infos (ou les recouper) qu'ils trouvent sur le net.
Cette même année, nous avons tous eu UN TRIMESTRE d'option info, au cours duquel nous sommes tous sortis en sachant maîtriser Word et Excel mieux que mes élèves "digital natives". Parce que OK, ceux du groupe 1 n'avaient jamais touché un PC de leur vie, mais dans une classe de seconde à plutôt bon niveau d'il y a 20 ans, nous avions, pendant les années précédentes de notre scolarité exercé suffisamment notre concentration et notre rigueur pour qu'on n'ait pas besoin de nous expliquer et répéter quarante-douze fois la moindre consigne simple ; de fait, les apprentissages comme ceux-ci vont bien plus vite avec un esprit "formé".
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves ce qui et utile dans tous les métiers, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths et plein d’autres choses pour tout le monde.
Un de mes amis travaille dans le secteur du jeu vidéo- conception, programmation. Certes avoir eu un amstrad en 85 ou 86 quand il était au collège, jouer avec des copains, le stage de programmation qu'il a fait à 14 ans, expliquent sans doute son activité, mais le niveau qu'il a aujourd'hui et qui lui permet de faire ce qu'il veut, ce sont ses études d'ingénieurs en École et ses solides connaissances en mathématiques qui lui permettent de dominer son domaine d'activité qu'il a choisi moins par amour du jeux vidéo, que par envie de "créer" des choses et après une première carrière beaucoup plus "tradi".
La technologie se modifie très vite: l'essence de l'éducation c'est de transmettre les bases et les réflexes de travail qui permettront de se spécialiser ensuite... Moi j'ai eu droit à des cours de programmation sur MO5 en 6e, 5e en cours de technologie- et j'étais trop forte :thebest: - ben, cela m'a été moins utile pour mon activité pro ou de loisir que le fait que ma mère m'ait laissé à partir de 5 ans "jouer" avec sa machine à écrire...
Les bases, vous dis-je...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- angelxxxÉrudit
Étrange, si c'est si facile d'utiliser l'ordinateur je me demande pourquoi 90% de mes collègues dans tous les établissements que j'ai fait sont si nuls en informatique...
Tu devrais leur enseigner comment faire une recherche Google en deux minutes. (Une vraie recherche : utilisation des options avancer, vérification des sources... Écrire deux mots sur Google et cliquer sur un lien ce n'est pas faite une recherche)
Pareil pour les autres logiciels. Excel est rarement utilisé à bon escient et aucune des options ou presque n'est exploitée.
Pour le reste, je trouve la généralisation très abusive. On dirait à vous lire que les écrans c'est le mal et qu'il n'y a aucun contenu de qualité.
Un enfant qui a pour seule lecture un magazine de foot, il peut en lire cinq par jour, je ne suis pas sûr qu'il finisse avec une grande culture ou des compétences exceptionnelles.
Mon fils à trois ans et il est peu demandeur, ce qui m'arrange, je suis contre l'utilisation des écrans dans le seul but de ne pas s'occuper de son gosse, mais quand il me demande, je ne dis pas forcément non. Hier il a regardé un reportage sur la fabrication du verre, et aujourd'hui il l'a expliqué à sa mamie.
Quand on a pas de connexion internet, cela lui arrive de jouer avec le petit dinosaure de Google pendant quelques minutes, ça fait travailler l'attention et les réflexes, je n'y vois pas un problème.
Bref, un peu de nuance.
Et oui, selon le milieu qui nous entoure, un enfant qui ne partage aucun centre d'intérêt de ses camarades du même âge risque de se retrouver vite exclus. J'ai le cas d'une amie qui interdisait tout à son enfant de sixième, qui avait de gros problèmes de sociabilisation ce qui lui donnait une mauvaise estime de lui même, et avait donc d'autres conséquences néfastes et qui, depuis l'a autorisé à jouer un peu à un jeu à la mode. Résultat : il est mieux accepté par les autres puisqu'ils jouent ensemble en ligne, et du coup font aussi d'autres activités dans la vraie vie. Il a une meilleure estime de lui et ses résultats scolaires de sont améliorés, il est moins anxieux.
C'est peut être donc comme toutes choses : une question de contenu et de dosage, non ?
Tu devrais leur enseigner comment faire une recherche Google en deux minutes. (Une vraie recherche : utilisation des options avancer, vérification des sources... Écrire deux mots sur Google et cliquer sur un lien ce n'est pas faite une recherche)
Pareil pour les autres logiciels. Excel est rarement utilisé à bon escient et aucune des options ou presque n'est exploitée.
Pour le reste, je trouve la généralisation très abusive. On dirait à vous lire que les écrans c'est le mal et qu'il n'y a aucun contenu de qualité.
Un enfant qui a pour seule lecture un magazine de foot, il peut en lire cinq par jour, je ne suis pas sûr qu'il finisse avec une grande culture ou des compétences exceptionnelles.
Mon fils à trois ans et il est peu demandeur, ce qui m'arrange, je suis contre l'utilisation des écrans dans le seul but de ne pas s'occuper de son gosse, mais quand il me demande, je ne dis pas forcément non. Hier il a regardé un reportage sur la fabrication du verre, et aujourd'hui il l'a expliqué à sa mamie.
Quand on a pas de connexion internet, cela lui arrive de jouer avec le petit dinosaure de Google pendant quelques minutes, ça fait travailler l'attention et les réflexes, je n'y vois pas un problème.
Bref, un peu de nuance.
Et oui, selon le milieu qui nous entoure, un enfant qui ne partage aucun centre d'intérêt de ses camarades du même âge risque de se retrouver vite exclus. J'ai le cas d'une amie qui interdisait tout à son enfant de sixième, qui avait de gros problèmes de sociabilisation ce qui lui donnait une mauvaise estime de lui même, et avait donc d'autres conséquences néfastes et qui, depuis l'a autorisé à jouer un peu à un jeu à la mode. Résultat : il est mieux accepté par les autres puisqu'ils jouent ensemble en ligne, et du coup font aussi d'autres activités dans la vraie vie. Il a une meilleure estime de lui et ses résultats scolaires de sont améliorés, il est moins anxieux.
C'est peut être donc comme toutes choses : une question de contenu et de dosage, non ?
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- angelxxxÉrudit
Ponocrates a écrit:+ 1pseudo-intello a écrit:Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Je suis de la génération qui a vu apparaître les ordinateurs domestiques vers les 15 ans. J'ai entendu le mot "Internet" pour la première fois à 15 ans, en 2nde, en module de franàais ou HG. Le prof avait dit "on va aller sur Internet pour la recherche".
Nous sommes allés au CDI tous ensemble, les quelques garçons un peu plus geek que les autres qui eux, connaissaient déjà un peu nous ont montré Altavista, et il a suffi de dire "vous entrez des mots-clés, ça vous donne des adresses" pour qu'on sache mieux 'utiliser que mes élèves actuels qui, en 3e, ne savent ni choisir des mots clés, ni hiérarchiser les infos (ou les recouper) qu'ils trouvent sur le net.
Cette même année, nous avons tous eu UN TRIMESTRE d'option info, au cours duquel nous sommes tous sortis en sachant maîtriser Word et Excel mieux que mes élèves "digital natives". Parce que OK, ceux du groupe 1 n'avaient jamais touché un PC de leur vie, mais dans une classe de seconde à plutôt bon niveau d'il y a 20 ans, nous avions, pendant les années précédentes de notre scolarité exercé suffisamment notre concentration et notre rigueur pour qu'on n'ait pas besoin de nous expliquer et répéter quarante-douze fois la moindre consigne simple ; de fait, les apprentissages comme ceux-ci vont bien plus vite avec un esprit "formé".
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves ce qui et utile dans tous les métiers, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths et plein d’autres choses pour tout le monde.
Un de mes amis travaille dans le secteur du jeu vidéo- conception, programmation. Certes avoir eu un amstrad en 85 ou 86 quand il était au collège, jouer avec des copains, le stage de programmation qu'il a fait à 14 ans, expliquent sans doute son activité, mais le niveau qu'il a aujourd'hui et qui lui permet de faire ce qu'il veut, ce sont ses études d'ingénieurs en École et ses solides connaissances en mathématiques qui lui permettent de dominer son domaine d'activité qu'il a choisi moins par amour du jeux vidéo, que par envie de "créer" des choses et après une première carrière beaucoup plus "tradi".
La technologie se modifie très vite: l'essence de l'éducation c'est de transmettre les bases et les réflexes de travail qui permettront de se spécialiser ensuite... Moi j'ai eu droit à des cours de programmation sur MO5 en 6e, 5e en cours de technologie- et j'étais trop forte :thebest: - ben, cela m'a été moins utile pour mon activité pro ou de loisir que le fait que ma mère m'ait laissé à partir de 5 ans "jouer" avec sa machine à écrire...
Les bases, vous dis-je...
Je suis d'accord sur le fond, évidemment, mais je trouve l'exemple et la conclusion finale particulièrement drôles.
Pythagore, vous semble plus utile que les cours de programmation ou moins utile ? Et Thalès ? Les fonctionnement des circuits électriques ? ...
Vous savez bien comme nous tous qu'outre apprendre la programmation en elle même, on apprend aussi la rigueur, le raisonnement logique...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- TrucOuBiduleHabitué du forum
Ponocrates a écrit:+ 1pseudo-intello a écrit:Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Je suis de la génération qui a vu apparaître les ordinateurs domestiques vers les 15 ans. J'ai entendu le mot "Internet" pour la première fois à 15 ans, en 2nde, en module de franàais ou HG. Le prof avait dit "on va aller sur Internet pour la recherche".
Nous sommes allés au CDI tous ensemble, les quelques garçons un peu plus geek que les autres qui eux, connaissaient déjà un peu nous ont montré Altavista, et il a suffi de dire "vous entrez des mots-clés, ça vous donne des adresses" pour qu'on sache mieux 'utiliser que mes élèves actuels qui, en 3e, ne savent ni choisir des mots clés, ni hiérarchiser les infos (ou les recouper) qu'ils trouvent sur le net.
Cette même année, nous avons tous eu UN TRIMESTRE d'option info, au cours duquel nous sommes tous sortis en sachant maîtriser Word et Excel mieux que mes élèves "digital natives". Parce que OK, ceux du groupe 1 n'avaient jamais touché un PC de leur vie, mais dans une classe de seconde à plutôt bon niveau d'il y a 20 ans, nous avions, pendant les années précédentes de notre scolarité exercé suffisamment notre concentration et notre rigueur pour qu'on n'ait pas besoin de nous expliquer et répéter quarante-douze fois la moindre consigne simple ; de fait, les apprentissages comme ceux-ci vont bien plus vite avec un esprit "formé".
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves ce qui et utile dans tous les métiers, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths et plein d’autres choses pour tout le monde.
Un de mes amis travaille dans le secteur du jeu vidéo- conception, programmation. Certes avoir eu un amstrad en 85 ou 86 quand il était au collège, jouer avec des copains, le stage de programmation qu'il a fait à 14 ans, expliquent sans doute son activité, mais le niveau qu'il a aujourd'hui et qui lui permet de faire ce qu'il veut, ce sont ses études d'ingénieurs en École et ses solides connaissances en mathématiques qui lui permettent de dominer son domaine d'activité qu'il a choisi moins par amour du jeux vidéo, que par envie de "créer" des choses et après une première carrière beaucoup plus "tradi".
La technologie se modifie très vite: l'essence de l'éducation c'est de transmettre les bases et les réflexes de travail qui permettront de se spécialiser ensuite... Moi j'ai eu droit à des cours de programmation sur MO5 en 6e, 5e en cours de technologie- et j'étais trop forte :thebest: - ben, cela m'a été moins utile pour mon activité pro ou de loisir que le fait que ma mère m'ait laissé à partir de 5 ans "jouer" avec sa machine à écrire...
Les bases, vous dis-je...
Bonjour,
assez d'accord sur la question d'avoir d'abord des bases solides pour ensuite pouvoir apprendre de nouvelles choses et s'adapter à la technique du moment.
Mais s'il vous plaît, est-ce possible de cesser de dénigrer cette discipline (issue de l’Éducation Manuelle et Technique...), alors que ce qui est décrit quand les TO5 sont évoqués, c'est le plan gouvernemental "Informatique pour tous", où finalement le but premier était de soutenir une filière industrielle informatique française et pas vraiment autre chose (surtout pas pour du péda, on remarquera le succès de cette idée) par des débouchés à l'école. La même chose que pour ces ... de tablettes (même plus françaises).
TrucOuBidule
- EdithWGrand sage
On constate que beaucoup de "digital natives" sont incapables de taper un texte sur un TTX : "c'est comment qu'on fait le petit chapeau madame?" en 3è l'an dernier... Et nous autres profs un peu anciens (je n'ai eu un ordinateur entre les mains qu'à 21 ans passés, en 1993, j'ai galéré quelques temps et puis j'ai réussi à m'y mettre), avons eu une formation solide sur les bases, transposables à l'informatique (pour peu qu'on en ait envie ou que l'on ait besoin de l'informatique, je ne nie pas que certains s'en passent ou croient pouvoir s'en passer et ne font donc aucun effort).
Je constate cela avec mes élèves dès la 6è, j'ai mis au point une progression en heure de CDI : recherche dans le dictionnaire (souvent une liste fournie par un collègue sur des notions à acquérir, par exemple le vivre ensemble en EPS ou des listes d'artistes et d'instruments en musique), puis transposition des définitions trouvées en phrase type définition de mots croisés (sur cahier de brouillon), puis rédaction sur Open Office de ces définitions et ensuite passage au logiciel de mots croisés en ligne. Si on fait ça dans cet ordre, le résultat est impeccable, ils ont mémorisé les mots et leur orthographe, sont capable de taper correctement et en deux heures, voient le résultat de leur travail, qu'on peut afficher ou mettre sur le site du collège. Si on les laisse accéder tout de suite à un ordinateur, il ne reste rien à la fin des deux séances, ils se perdent, se trompent... Donc accès à l'informatique, OK, quand on sait déjà chercher dans les documents écrits. Je les "suis" ensuite jusqu'à la 3è, avec des heures quasiment dans toutes les classes de façon régulière et sur une cohorte que j'ai eue 6è-3è, j'ai vu la différence dans la concentration et les réflexes acquis. Il faudrait déjà s'assurer que excel, PPT et word (ou assimilé) soient maîtrisés. Le reste viendra plus tard mais ce sont ces logiciels-là qui auront une importance dans la vie professionnelle des élèves, même l'agriculteur ou le maçon (pour citer des métiers pour lesquels mes élèves disent "j'ai pas besoin du collège ni de l'informatique, je serai..".) devront établir des factures et remplir des formulaires.
Je constate cela avec mes élèves dès la 6è, j'ai mis au point une progression en heure de CDI : recherche dans le dictionnaire (souvent une liste fournie par un collègue sur des notions à acquérir, par exemple le vivre ensemble en EPS ou des listes d'artistes et d'instruments en musique), puis transposition des définitions trouvées en phrase type définition de mots croisés (sur cahier de brouillon), puis rédaction sur Open Office de ces définitions et ensuite passage au logiciel de mots croisés en ligne. Si on fait ça dans cet ordre, le résultat est impeccable, ils ont mémorisé les mots et leur orthographe, sont capable de taper correctement et en deux heures, voient le résultat de leur travail, qu'on peut afficher ou mettre sur le site du collège. Si on les laisse accéder tout de suite à un ordinateur, il ne reste rien à la fin des deux séances, ils se perdent, se trompent... Donc accès à l'informatique, OK, quand on sait déjà chercher dans les documents écrits. Je les "suis" ensuite jusqu'à la 3è, avec des heures quasiment dans toutes les classes de façon régulière et sur une cohorte que j'ai eue 6è-3è, j'ai vu la différence dans la concentration et les réflexes acquis. Il faudrait déjà s'assurer que excel, PPT et word (ou assimilé) soient maîtrisés. Le reste viendra plus tard mais ce sont ces logiciels-là qui auront une importance dans la vie professionnelle des élèves, même l'agriculteur ou le maçon (pour citer des métiers pour lesquels mes élèves disent "j'ai pas besoin du collège ni de l'informatique, je serai..".) devront établir des factures et remplir des formulaires.
- ElaïnaDevin
Je suis assez d'accord et je trouve qu'il y a beaucoup de raccourcis faits dans ce fil de discussion.
D'une part, il faudrait prouver que "les écrans" soient un problème si récent que ça. Mater la télé en continu, c'est quelque chose qui est déjà dénoncé dans Le Petit Nicolas (quand la télé arrive chez Clotaire), donc ça fait plus d'un demi-siècle quand même. Bien sûr, la démocratisation de la télé, du smartphone, a fait qu'une grande majorité de la population des pays industrialisés a un accès aux écrans.
Il ne faut pas tomber dans l'angélisme béat (façon Michel Serres, ou le fameux "ils savent faire autre chose"), mais il faut quand même souligner que ces gamins qui sont en permanence en train de jouer à Candy Crush aujourd'hui, ou en train de regarder une vidéo débile sur youtube, sont ceux qui, il y a trente ans, regardaient la télé en boucle, et, il y a cent ans, arrêtaient bien vite l'école pour faire autre chose, d'une part parce qu'il fallait bien gagner sa croûte, d'autre part parce que l'institution scolaire n'avait rien pu/su/voulu en faire. Il y a quarante ans, la France n'était pas plus peuplée aujourd'hui de gens qui lisaient Balzac le soir avant de se coucher, ni de lycéens ardents de réviser leurs théorèmes. Simplement, le tri arrivait plus tôt, donc les plus à la rue, on ne les voyait pas au lycée.
Lier automatiquement écrans et réussite scolaire, c'est vite dit. Fille de profs de lettres, je n'avais évidemment pas le droit à la télé (ne parlons pas du club Dorothée, considéré comme l'Antéchrist), à la limite quelques dessins animés le WE et encore. Mon mari, élevé par une mère célibataire qui ne travaillait pas, a été biberonné à la télé et très vite aux jeux vidéo. Il a eu un parcours scolaire extrêmement compliqué quand le mien a été d'une exemplarité absolue de la TPS au doctorat. In fine, ça ne l'empêche pas aujourd'hui d'avoir un travail utile (et ma foi trois fois mieux payé que le mien). Mon cousin, du même âge, était également en continu devant la télé à mater les séries AB production avec ses frères et soeurs, il est aujourd'hui docteur de l'université et celui de nous deux qui a le poste de maître de conf, c'est lui. Mais mon mari comme mon cousin ont eu un "déclic" à un moment donné, qui ne les a pas fait renoncer tant que ça aux écrans, mais les a poussés à oeuvrer dans une voie qui leur convenait.
Du reste, j'ai un peu un doute sur toutes les histoires horribles qu'on nous raconte sur "les enfants qui tapotent sur les livres parce qu'ils les confondent avec des ipads", ce qui à mon avis relève grandement de la légende urbaine. Et là encore, des enfants qui n'ont jamais vu de livre de leur vie avant d'aller à l'école, ça existe depuis des siècles.
Ce qui a changé, ce n'est pas le problème des écrans. C'est la mise en place d'un système scolaire qui ne sanctionne à aucun moment l'incompétence d'un gamin à tous les niveaux. Tu ne sais pas lire, c'est pas grave, tu pourras quand même aller en terminale générale parce que bon hein voilà faut être gentil. Ecran ou pas, le gamin qui ne sait pas lire et qui n'est pas poussé au cul pour le faire, ne le fera pas (sauf exception), pas plus qu'il ne le faisait avant : relisez La Guerre des Boutons, le passage où l'instituteur explique à Lebrac qu'il pourrait aller jusqu'au certificat d'études, et Lebrac qui n'en voit pas l'intérêt. Sauf que le Lebrac d'aujourd'hui, on se le garde jusqu'en terminale, quand en 1910 il allait rejoindre ses parents dans les champs.
Dernière chose : j'ai vu trop souvent de jeunes parents "anti écrans" épuisés par la charge que cela fait peser pour eux. On a l'impression, et c'est flagrant sur ce fil, qu'il n'y a que deux types possibles. Les bons parents, qui refusent tout écran (et font des loisirs créatifs), et les autres, les laxistes qui mettent leurs gamins en boucle sur la Switch ou sur internet, dont les enfants finiront en échec scolaire, hypoeractifs et électeurs de Chasse pêche nature et traditions. Il me semble qu'il y a tout un panel de nuances là-dedans. Sur le fil des parents, combien de mères sont venues exprimer leur fatigue quant à la nécessité d'occuper les mioches en continu ? Ma foi, un dessin animé n'a jamais tué personne, même à deux ans et demie on peut mater un Disney histoire que les parents aient la paix une heure (vaut ptet mieux ça que des parents épuisés qui ne prennent aucun plaisir à être avec un enfant "à occuper"). Etre "anti écran", c'est très bien, très noble, mais il faut aussi assumer le service après vente derrière. Personnellement, j'ai été très marquée, sur le fil des parents d'ados, par une mère qui disait avoir l'impression d'avoir privé son fils d'écrans, de l'avoir rendu malheureux, d'avoir créé du conflit, peut-être inutilement.
D'une part, il faudrait prouver que "les écrans" soient un problème si récent que ça. Mater la télé en continu, c'est quelque chose qui est déjà dénoncé dans Le Petit Nicolas (quand la télé arrive chez Clotaire), donc ça fait plus d'un demi-siècle quand même. Bien sûr, la démocratisation de la télé, du smartphone, a fait qu'une grande majorité de la population des pays industrialisés a un accès aux écrans.
Il ne faut pas tomber dans l'angélisme béat (façon Michel Serres, ou le fameux "ils savent faire autre chose"), mais il faut quand même souligner que ces gamins qui sont en permanence en train de jouer à Candy Crush aujourd'hui, ou en train de regarder une vidéo débile sur youtube, sont ceux qui, il y a trente ans, regardaient la télé en boucle, et, il y a cent ans, arrêtaient bien vite l'école pour faire autre chose, d'une part parce qu'il fallait bien gagner sa croûte, d'autre part parce que l'institution scolaire n'avait rien pu/su/voulu en faire. Il y a quarante ans, la France n'était pas plus peuplée aujourd'hui de gens qui lisaient Balzac le soir avant de se coucher, ni de lycéens ardents de réviser leurs théorèmes. Simplement, le tri arrivait plus tôt, donc les plus à la rue, on ne les voyait pas au lycée.
Lier automatiquement écrans et réussite scolaire, c'est vite dit. Fille de profs de lettres, je n'avais évidemment pas le droit à la télé (ne parlons pas du club Dorothée, considéré comme l'Antéchrist), à la limite quelques dessins animés le WE et encore. Mon mari, élevé par une mère célibataire qui ne travaillait pas, a été biberonné à la télé et très vite aux jeux vidéo. Il a eu un parcours scolaire extrêmement compliqué quand le mien a été d'une exemplarité absolue de la TPS au doctorat. In fine, ça ne l'empêche pas aujourd'hui d'avoir un travail utile (et ma foi trois fois mieux payé que le mien). Mon cousin, du même âge, était également en continu devant la télé à mater les séries AB production avec ses frères et soeurs, il est aujourd'hui docteur de l'université et celui de nous deux qui a le poste de maître de conf, c'est lui. Mais mon mari comme mon cousin ont eu un "déclic" à un moment donné, qui ne les a pas fait renoncer tant que ça aux écrans, mais les a poussés à oeuvrer dans une voie qui leur convenait.
Du reste, j'ai un peu un doute sur toutes les histoires horribles qu'on nous raconte sur "les enfants qui tapotent sur les livres parce qu'ils les confondent avec des ipads", ce qui à mon avis relève grandement de la légende urbaine. Et là encore, des enfants qui n'ont jamais vu de livre de leur vie avant d'aller à l'école, ça existe depuis des siècles.
Ce qui a changé, ce n'est pas le problème des écrans. C'est la mise en place d'un système scolaire qui ne sanctionne à aucun moment l'incompétence d'un gamin à tous les niveaux. Tu ne sais pas lire, c'est pas grave, tu pourras quand même aller en terminale générale parce que bon hein voilà faut être gentil. Ecran ou pas, le gamin qui ne sait pas lire et qui n'est pas poussé au cul pour le faire, ne le fera pas (sauf exception), pas plus qu'il ne le faisait avant : relisez La Guerre des Boutons, le passage où l'instituteur explique à Lebrac qu'il pourrait aller jusqu'au certificat d'études, et Lebrac qui n'en voit pas l'intérêt. Sauf que le Lebrac d'aujourd'hui, on se le garde jusqu'en terminale, quand en 1910 il allait rejoindre ses parents dans les champs.
Dernière chose : j'ai vu trop souvent de jeunes parents "anti écrans" épuisés par la charge que cela fait peser pour eux. On a l'impression, et c'est flagrant sur ce fil, qu'il n'y a que deux types possibles. Les bons parents, qui refusent tout écran (et font des loisirs créatifs), et les autres, les laxistes qui mettent leurs gamins en boucle sur la Switch ou sur internet, dont les enfants finiront en échec scolaire, hypoeractifs et électeurs de Chasse pêche nature et traditions. Il me semble qu'il y a tout un panel de nuances là-dedans. Sur le fil des parents, combien de mères sont venues exprimer leur fatigue quant à la nécessité d'occuper les mioches en continu ? Ma foi, un dessin animé n'a jamais tué personne, même à deux ans et demie on peut mater un Disney histoire que les parents aient la paix une heure (vaut ptet mieux ça que des parents épuisés qui ne prennent aucun plaisir à être avec un enfant "à occuper"). Etre "anti écran", c'est très bien, très noble, mais il faut aussi assumer le service après vente derrière. Personnellement, j'ai été très marquée, sur le fil des parents d'ados, par une mère qui disait avoir l'impression d'avoir privé son fils d'écrans, de l'avoir rendu malheureux, d'avoir créé du conflit, peut-être inutilement.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- ProvençalLeGauloisExpert
profs( a écrit:pseudo-intello a écrit:
Sauf qu'utiliser un moteur de recherche, ça s'apprend en trois minutes, utiliser Word, en une ou 2h, utiliser Excel ou la plupart des autres logiciels utiles "généralistes", c'est l'affaire de quelques heures maximum.
Voir la digitalisation comme ça effectivement....
Sans aller jusqu'aux smiley moqueurs, c'est quand même vachement optimiste comme temps d'apprentissage.
J'ai eu à travailler avec des agents administratifs qu'il a fallu former ne serait-ce que pour envoyer un simple mail, parce qu'en dehors de l'application qu'ils utilisaient au quotidien et qu'ils maîtrisaient déjà de façon sommaire, ils ne savaient vraiment rien faire et ça a pris beaucoup beaucoup de temps et demandé de la patience, alors l'utilisation d'Excel et de Word, même ultra-basique, c'est le Mont Everest. Je passe pour une génie d'Excel, parce que je sais utiliser trois formules, et faire des tableaux croisés alors que je n'utilise pas le quart de la moitié des possibilités du logiciel (mais qu'en effet, je sais chercher quand je ne sais pas).
Et on parle d'agents administratifs, qui bossent donc avec des ordis depuis au moins une décennie (et plutôt deux).
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N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- PonocratesExpert spécialisé
Pythagore, Thalès sont les bases, le circuit électrique aussi. Quant à la rigueur, au raisonnement logique, la version latine ce n'est pas mal aussi. Je ne dénigre pas les cours de technologie - c'est cela que l'on m'a fait écrire dans mon cahier en 4e- je sais souder, percer grâce à eux. Je dis seulement que savoir taper sur le clavier rapidement - le b.a ba en informatique actuelle, avant généralisation de la dictée à l'ordinateur - que j'ai appris par moi-même à force d'entraînements ludiques, m'a été plus utile que le fait d'élaborer un algorithme pour la souris afin qu'elle dessine une tortue. En cuisine aussi on commence par apprendre les bases, pas la blanquette de veau. Il y a des gestes techniques à maîtriser.angelxxx a écrit:
Je suis d'accord sur le fond, évidemment, mais je trouve l'exemple et la conclusion finale particulièrement drôles.
Pythagore, vous semble plus utile que les cours de programmation ou moins utile ? Et Thalès ? Les fonctionnement des circuits électriques ? ...
Vous savez bien comme nous tous qu'outre apprendre la programmation en elle même, on apprend aussi la rigueur, le raisonnement logique...
Pour l'éducation, il y a des réflexes intellectuels, corporels et artistiques à mettre en place et des connaissances à acquérir pour ensuite pouvoir se former. La grande force des personnes qui s'étaient arrêtées en 5e ou en 3e il y a 30 ans, c'était, pour beaucoup, une maîtrise de ces bases qui leur permettaient de progresser en autodidactes dans les domaines qui les intéressaient ou étaient nécessaires.
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Clecle78Bon génie
Mes enfants ont beaucoup regardé la télé et je l'ai beaucoup regardée avec eux y compris pour la critiquer ( téléréalité ). Ils ont aussi joué aux jeux vidéos avec limitation parfois stricte . Honnêtement ils vont très bien, ont fait de supers études et ne regardent plus du tout la télé. Moi oui j'y suis accro depuis toujours et franchement je ne me sens pas du tout decérébrée. Il est vrai que chez mes parents comme dans ma propre famille on a toujours beaucoup discuté de ce qu'on regardait. Ma meilleure amie a été privée de télé toute son enfance et elle me disait encore il y a peu comme cela avait contribué à sa mise à l'écart tout au long de sa scolarité.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Ce livre devrait absolument être lu par tous les parents et enseignants. On ne peut plus être irresponsable et dire : "On ne savait pas". De plus, la servilité de l'EN face au lobby du numérique est expliquée.Cléopatra2 a écrit:Lire La fabrique du crétin digital.
Il y est aussi pointé du doigt les applis/jeux/contenus dits "éducatifs" qui ne le sont pas (aucune plus-value) qui du coup déculpabilisent les parents : "oui, il va sur les écrans à 4 ans mais c'est éducatif". En vrai, c'est jamais éducatif. Donc ils pensent bien faire, mais dans les milieux défavorisés où les personnes n'ont pas à côté la culture "scolaire", les effets sont dramatiques.
Moui... Attention toutefois aux thèses de ce livre qui écarte des explications plus simples et peut-être plus crédibles.
Le point de vue de Franck Ramus
Si l’exposition aux écrans semble bien avoir des effets négatifs sur le développement cognitif, seules des expositions massives peuvent avoir un impact véritablement inquiétant. Beaucoup de commentateurs voient ces résultats comme reflétant un effet intrinsèquement délétère des écrans, accusés de corrompre le développement du cerveau, arguments agrémentés de force noms de neurotransmetteurs et de régions cérébrales pour leur donner un semblant de crédibilité, bien qu’aucune étude scientifique ne justifie de telles attributions. Il existe pourtant une interprétation bien plus simple de l’effet des écrans. Si un jeune enfant passe trois heures par jour seul devant la télévision ou à jouer sur une tablette, c’est autant de temps pendant lequel il n’interagit pas avec ses parents et avec d’autres adultes ou enfants. Or les interactions sociales et verbales sont bien évidemment cruciales pour le développement du langage et des autres compétences cognitives. On peut donc aisément concevoir qu’un temps aussi important passé sur les écrans puisse constituer un manque-à-gagner, une perte de chance pour le développement cognitif (à hauteur de 2 points de QI pour trois heures quotidiennes d’exposition). Nul besoin d’invoquer un effet maléfique des écrans pour comprendre cela.
De fait, un tel effet de substitution n’est pas limité aux écrans. Beaucoup d’autres activités solitaires, qu’il s’agisse de jouer avec un bout de ficelle, d’empiler des cubes, de faire des réussites, de regarder les trains passer, ou de faire du vélo, pratiquées pendant plusieurs heures par jour en lieu et place d’interactions sociales, auraient sans doute les mêmes effets. Les enfants d’aujourd’hui qui ont des écrans pour baby-sitters ne sont pas nécessairement plus mal lotis que les enfants d’antan qui étaient livrés à eux-mêmes lorsque leurs parents étaient trop occupés. Simplement, aujourd’hui les écrans sont partout (depuis les années 70 avec la télévision), ils sont attractifs pour les enfants, et sont devenus des baby-sitters idéaux pour les parents peu disponibles ou peu attentionnés. Ils sont donc également devenus des coupables idéaux pour les personnes qui constatent des retards chez les enfants faiblement socialisés. Dans ces cas-là, il ne suffit pas de dire aux parents de supprimer les écrans ; encore faut-il leur recommander des activités de substitution qui aient un rôle plus positif sur le développement cognitif.
En conclusion, il semble que l’effet global d’une exposition aux écrans sur le développement cognitif soit très légèrement négatif, et la meilleure interprétation de ce résultat est que l’exposition aux écrans sur de longues durées chaque jour se substitue à des interactions sociales et verbales importantes pour le développement.
- montjoie-saintdenisNiveau 7
J'ai beaucoup de mal en lisant vos messages. D'abord, qu'est-ce qui est le plus important pour vous : la connaissance/intelligence ou le bonheur ?
Il y en a qui veulent bannir la télé avant de partir à l'école, alors que même aujourd'hui je me rappel des bons moments devant mes dessins animés avant ma longue journée d'école.
D'ailleurs, je dirais que cette idée de se dire que les écrans abrutissent est folle, cela dépend des personnes. La plupart du temps c'est même l'inverse, de mon observation (donc avis personnel) les gens les plus intelligents aujourd'hui parmi les jeunes sont souvent les gens qui passent le plus de temps sur des écrans.
Après, tout dépend également l'usage que l'on fait de ces écrans, ceux qui vont passer beaucoup de temps à discuter avec leurs amis vont développer leur intelligence sociale, tandis que ceux qui le passent en mode solitaire vont probablement développer leur créativité, leur curiosité, et pleins d'autres choses diverses. Ceux qui vont jouer à des jeux sans intérêts supplémentaires, vont juste s'amuser, et c'est aussi important dans la vie en fait.
Il y en a qui veulent bannir la télé avant de partir à l'école, alors que même aujourd'hui je me rappel des bons moments devant mes dessins animés avant ma longue journée d'école.
D'ailleurs, je dirais que cette idée de se dire que les écrans abrutissent est folle, cela dépend des personnes. La plupart du temps c'est même l'inverse, de mon observation (donc avis personnel) les gens les plus intelligents aujourd'hui parmi les jeunes sont souvent les gens qui passent le plus de temps sur des écrans.
Après, tout dépend également l'usage que l'on fait de ces écrans, ceux qui vont passer beaucoup de temps à discuter avec leurs amis vont développer leur intelligence sociale, tandis que ceux qui le passent en mode solitaire vont probablement développer leur créativité, leur curiosité, et pleins d'autres choses diverses. Ceux qui vont jouer à des jeux sans intérêts supplémentaires, vont juste s'amuser, et c'est aussi important dans la vie en fait.
- nounoursNiveau 6
pseudo-intello a écrit:Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves ce qui et utile dans tous les métiers, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths et plein d’autres choses pour tout le monde.
Le latin et le grec utiles dans tous les métiers ?
Je comprends que l'on soit passionné par les lettres classiques mais Il ne faut quand même pas exagérer !
- pseudo-intelloSage
EdithW a écrit:On constate que beaucoup de "digital natives" sont incapables de taper un texte sur un TTX : "c'est comment qu'on fait le petit chapeau madame?" en 3è l'an dernier... Et nous autres profs un peu anciens (je n'ai eu un ordinateur entre les mains qu'à 21 ans passés, en 1993, j'ai galéré quelques temps et puis j'ai réussi à m'y mettre), avons eu une formation solide sur les bases, transposables à l'informatique (pour peu qu'on en ait envie ou que l'on ait besoin de l'informatique, je ne nie pas que certains s'en passent ou croient pouvoir s'en passer et ne font donc aucun effort).
Je constate cela avec mes élèves dès la 6è, j'ai mis au point une progression en heure de CDI : recherche dans le dictionnaire (souvent une liste fournie par un collègue sur des notions à acquérir, par exemple le vivre ensemble en EPS ou des listes d'artistes et d'instruments en musique), puis transposition des définitions trouvées en phrase type définition de mots croisés (sur cahier de brouillon), puis rédaction sur Open Office de ces définitions et ensuite passage au logiciel de mots croisés en ligne. Si on fait ça dans cet ordre, le résultat est impeccable, ils ont mémorisé les mots et leur orthographe, sont capable de taper correctement et en deux heures, voient le résultat de leur travail, qu'on peut afficher ou mettre sur le site du collège. Si on les laisse accéder tout de suite à un ordinateur, il ne reste rien à la fin des deux séances, ils se perdent, se trompent... Donc accès à l'informatique, OK, quand on sait déjà chercher dans les documents écrits. Je les "suis" ensuite jusqu'à la 3è, avec des heures quasiment dans toutes les classes de façon régulière et sur une cohorte que j'ai eue 6è-3è, j'ai vu la différence dans la concentration et les réflexes acquis. Il faudrait déjà s'assurer que excel, PPT et word (ou assimilé) soient maîtrisés. Le reste viendra plus tard mais ce sont ces logiciels-là qui auront une importance dans la vie professionnelle des élèves, même l'agriculteur ou le maçon (pour citer des métiers pour lesquels mes élèves disent "j'ai pas besoin du collège ni de l'informatique, je serai..".) devront établir des factures et remplir des formulaires.
C'est bien pour ça que je le dis (et ça répondra à pas mal de messages) : j'ai eu la chance d'avoir pile le bon âge pour l'informatique, puisque les PC se sont démocratisés entre ma 3e (avant, personne n'avait d’ordinateur ou presque) et ma Tale (là, presque tout le monde en avait).
J'ai appris la rigueur, la recherche, la synthétisation (pas le choix : quand tu fais un exposé, tu réduis les phrases et prends le nécessaire pour ne pas recopier toute ta page de livre) et ai reçu une culture historique / géographique et des bases solides un peu partout (merci l’école de la République !) avant), et l'informatique et arrivé pile au moment où il commençait à être utile.
D'ailleurs, il me semble que les écoles" sans PC" de la Silicon Valley utilisent aussi l'informatique à peu près à cet âge-là.
Et je maintiens, je promets je jure et je crache dans le respect de la distanciation sociale : dans mon lycée, la politique de mon lycée était de diviser les classes en 3 et d'offrir à chaque groupe un trimestre (2/ consécutives semaine) d'option info. A la fin, même le groupe 1 (ceux qui n'avaient jamais touché un PC) savaient taper leur document Word en utilisant les alinéas et tout le bazar, et utiliser Excel dans les fonctions qui peuvent servir pour la programmation, je ne saurais lus dire si on l'a fait cette année-là ou l'an prochain).
Après, je vous parle d'un temps où la concentration et l'écoute des élèves était de meilleure qualité. Par exemple, mes profs de français n'avaient plus besoin de redire les éléments du programme de cycle 2 que je passe mon temps à rabâche à mes propres troupes.
Il allaient tous à l'école primaire, comme les enfants d'aujourd'hui.Elaïna a écrit:Je suis assez d'accord et je trouve qu'il y a beaucoup de raccourcis faits dans ce fil de discussion.
il faut quand même souligner que ces gamins qui sont en permanence en train de jouer à Candy Crush aujourd'hui, ou en train de regarder une vidéo débile sur youtube, sont ceux qui, il y a trente ans, regardaient la télé en boucle, et, il y a cent ans, arrêtaient bien vite l'école pour faire autre chose, d'une part parce qu'il fallait bien gagner sa croûte, d'autre part parce que l'institution scolaire n'avait rien pu/su/voulu en faire. Il y a quarante ans, la France n'était pas plus peuplée aujourd'hui de gens qui lisaient Balzac le soir avant de se coucher, ni de lycéens ardents de réviser leurs théorèmes. Simplement, le tri arrivait plus tôt, donc les plus à la rue, on ne les voyait pas au lycée.
D'ailleurs, si la dégradation est plus nette avec les millenials, elle a commencé avant. Je suis souvent surprise, en discutant avec la génération du dessus, de voir la culture des gens pourtant peu diplômés. Mes grands-parents, qui n'ont connu que l'école primaire (et en allemand, pour certains !) et avaient des familles très prolos ou cassos et pas impliquées du tout dans leur scolarité, font/faisaient des fautes d'orthographe, mais rien à voir avec celles de mes élèves.
Du reste, mes parents avaient une politique assez proche de celle de tes parents (un peu plus soft quand même), et n'était pas fille du prof du tout, n'ayant pas le capital culturel dont bénéficient mes enfants, il est assez probable que la politique parental explique en assez large partie le décalage entre les parcours scolaires et les appétences culturelles des enfants de collègues de me parents et ma sœur et moi (on s'en rendait hyper compte en colo d’entreprise, par exemple). Nos mômes sont des enfants de profs, ce qui limitera la casse. D'ailleurs, quand tu évoques ce que tu fais avec eux et pour eux, on se rend bien compte que tes garçons ont une chance phénoménale, et tant mieux. Ce n'est pas le cas de tous nos élèves.
Le doigt sur le livre qui imite la tablette, je l'ai entendu, comme d'autres, de première main (la PE qui travaille en REP+ et qui l'a vu faire dans ses classes).
Tabac et problème de santé aussi.Elaïna a écrit: Lier automatiquement écrans et réussite scolaire, c'est vite dit.
On peut passer à travers les mailles du filet à titre individuel, mais quand on est parent, on peut partir du principe qu'on va plutôt mettre les chances du côté de nos enfants.
C'est vrai aussi, et ça dépasse d'ailleurs le problème des écrans. APB Parcoursup et leurs avatars n'en paraissent que plus cruels pour les familles.Elaïna a écrit: Ce qui a changé, ce n'est pas le problème des écrans. C'est la mise en place d'un système scolaire qui ne sanctionne à aucun moment l'incompétence d'un gamin à tous les niveaux.
Bien sûr, et toutes les situations sont différentes.Elaïna a écrit: Dernière chose : j'ai vu trop souvent de jeunes parents "anti écrans" épuisés par la charge que cela fait peser pour eux. On a l'impression, et c'est flagrant sur ce fil, qu'il n'y a que deux types possibles. Les bons parents, qui refusent tout écran (et font des loisirs créatifs), et les autres, les laxistes qui mettent leurs gamins en boucle sur la Switch ou sur internet, dont les enfants finiront en échec scolaire, hypoeractifs et électeurs de Chasse pêche nature et traditions. Il me semble qu'il y a tout un panel de nuances là-dedans. Sur le fil des parents, combien de mères sont venues exprimer leur fatigue quant à la nécessité d'occuper les mioches en continu ? Ma foi, un dessin animé n'a jamais tué personne, même à deux ans et demie on peut mater un Disney histoire que les parents aient la paix une heure (vaut ptet mieux ça que des parents épuisés qui ne prennent aucun plaisir à être avec un enfant "à occuper"). Etre "anti écran", c'est très bien, très noble, mais il faut aussi assumer le service après vente derrière.
Sur les fils de parentalité, j'ai eu la nette impression que ma vie rurale et vos vies en appart n’avaient rien à voir.
Concrètement, si mes mômes ont un quart d'heure de folie à courir et crier, ça n'embêtera personne, alors qu'en appart, vous devrez contenir le boucan par respect pour les voisins. Là, par exemple, les miens viennent d'arriver en fanfare et on leur a simplement dit de retourner au rez-de-chaussée pour faire leur bazar.
Si mes mômes ont besoin de se défouler dehors, ils ouvrent la porte et disposent d'une surface royale, là où vous devez descendre puis aller au square.
S'ils sont bien relous un soir et que mon mari ou moi avons justement besoin de nous concentrer, le parent va s'isoler pour bosser en paix pendant que l'autre s'occupe du dîner/coucher.
Je ne consacre pas plus de temps à mes enfants que s'ils regardaient davantage les écrans. Simplement, entre notre cadre de vie qui permet plus de liberté et le fait que, peu habitués aux écrans, ils savent s'occuper plus facilement, c'est hyper possible.
Là, avec la quasi-jonction confinement/vacances, mes mioches de 5 et 6 ans ont oublié que les écrans existaient (le troisième a moins de trois ans et n'a donc jamais commencé à les regarder). Ils ne les réclament plus du tout. D'ordinaire, ils ont environ 2h30 par semaine, mais au fil du printemps, ça leur est sorti de la tête. Ils jouent dehors, dedans, les grands ensemble pendant que le petit zone, les petits ensemble pendant que le grand bouquine ou fait un jeu de société avec moi, ils lisent (les aînés lisent maintenant très bien), tous les jours, ils adorent ça.
Bien entendu, tout est affaire de bénéfice/risque. Si je rentrais épuisée du boulot à 19h, si j'avais tout à gérer en mère célibataire, si l'un de mes enfants avait une pathologie dévoreuse d'énergie parentale, s'ils étaient toujours dans mes pattes même quand je dois vaquer à des tâches indispensable (ou juste prendre 10 minutes pour me requinquer), mieux vaudrait les coller devant un dessin animé, même "trop" de dessins animés, que partir en vrille.
Si j'étais moi-même amatrice d'applis et de téléphone, j'aurais bien du mal à justifier une politique stricte. Mais je n'ai qu'un téléphone pas smart, donc si je ne suis pas installée devant on ordinateur à mon bureau, je ne suis pas devant un écran moi-même.
Si ma politique éducative en termes d'écrans rendait ma tâche de parent pénible, elle serait effectivement à revoir.
D’ailleurs, Desmurget lui-même considère que selon les catégories socio-professionnelles (en gros : ce que les parents ont à offrir à leur enfants à défaut d'écrans), la déperdition d'éveil/savoir/langage/cequevousvoulez n'est pas la même. Si au lieu de regarder la télé vos enfants (pour caricaturer) vont faire une sortie culturelle ou aller à leur cours du conservatoire, la différence est grande. Si au lieu de regarder la télé votre enfant se retrouve seul à faire du rien dans son salon, c'est autre chose. Il indique d'ailleurs que la courbe bénéfice/risque de la télé s'inverse chez les familles défaillantes, parce qu'il vaut mieux regarder un programme télé même débile que boire les paroles d'un parent brutal.
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- pseudo-intelloSage
nounours a écrit:pseudo-intello a écrit:Inutile d'être irrespectueux avec les Smileys qui rigolent.
Après, si tu as lu mon message, tu noteras que j'ai parlé des logiciels "généralistes", de ceux qu'on utilise dans la plupart des métiers ou dans sa vie perso.
Un informaticien aura besoin de faire des études d'informatique, et dans d'autres métiers, il y a probablement des opérations ou des logiciels plus complexes qui demandent du temps d'acquisition. Mais bon, si on devait apprendre à tous les élèves ce qui et utile dans tous les métiers, ce serait latin, LV3 voire LV4, grec, programmation, supplément de maths et plein d’autres choses pour tout le monde.
Le latin et le grec utiles dans tous les métiers ?
Je comprends que l'on soit passionné par les lettres classiques mais Il ne faut quand même pas exagérer !
Pardon, ma formulation était peu claire et portait largement à confusion. Je voulais bien entendu dire le contraire : oui, certains métiers requièrent un apprentissage plus long en informatique, mais si on va par là, on se met à enseigner tout ce qui peut-être utile pour l'un ou l'autre métier : le latin, le grec, la LV3, la LV4 et tout ce que j'ai cité.
Je corrige mon message initial.
- montjoie-saintdenisNiveau 7
nounours a écrit:Le latin et le grec utiles dans tous les métiers ?
Je comprends que l'on soit passionné par les lettres classiques mais Il ne faut quand même pas exagérer !
C'est clair ^^ c'est juste utile dans la vie social pour tisser des liens en mode "ah, toi aussi tu as fait latin", mais à part ça ^^
- PonocratesExpert spécialisé
"Heureux les simples d'esprit", c'est cela ?montjoie-saintdenis a écrit:J'ai beaucoup de mal en lisant vos messages. D'abord, qu'est-ce qui est le plus important pour vous : la connaissance/intelligence ou le bonheur ?
Il y en a qui veulent bannir la télé avant de partir à l'école, alors que même aujourd'hui je me rappel des bons moments devant mes dessins animés avant ma longue journée d'école.
D'ailleurs, je dirais que cette idée de se dire que les écrans abrutissent est folle, cela dépend des personnes. La plupart du temps c'est même l'inverse, de mon observation (donc avis personnel) les gens les plus intelligents aujourd'hui parmi les jeunes sont souvent les gens qui passent le plus de temps sur des écrans.
Après, tout dépend également l'usage que l'on fait de ces écrans, ceux qui vont passer beaucoup de temps à discuter avec leurs amis vont développer leur intelligence sociale, tandis que ceux qui le passent en mode solitaire vont probablement développer leur créativité, leur curiosité, et pleins d'autres choses diverses. Ceux qui vont jouer à des jeux sans intérêts supplémentaires, vont juste s'amuser, et c'est aussi important dans la vie en fait.
Comment dire, ne pas aider un enfant à développer son intelligence, c'est un faire une proie pour les publicitaires et les politiciens démagogues, pour les patrons/chefs/ collègues à la rhétorique bien huilée. Sans vouloir faire de son enfant un prix Nobel, on peut considérer nécessaire de lui inculquer des connaissances de base pour qu'il soit autonome une fois adulte, une confiance dans ses capacités et son jugement suffisante pour ne pas sauter de la falaise "parce que tout le monde le fait" et surtout des habitudes et des réflexes de travail, parce qu'une fois à l'âge adulte, dans la société qui sera la sienne, grandes sont les chances qu'il soit amené à faire des efforts et à travailler.
Frank Ramus met sur le même plan faire du vélo - exercice physique excellent pour la santé, qui suppose de l'équilibre une bonne maîtrise de l'espace, voire du code de la route- avec les écrans ? Jouer avec une "ficelle" ne demande pas plus d'imagination que regarder un dessin animé ? Désolée mais pour moi son discours ne tient pas. Et surtout, à partir de 6 ans, les écrans ont pour beaucoup remplacé la lecture qui était un moyen d'évasion sans égal jusqu'alors. Évidemment que l'on peut faire un usage créatif ou informatif des écrans: sauf que dans la plupart des cas, encore une fois, l'enfant consomme, il ne crée pas. Au moins quand on lit, on co-crée l'oeuvre, on la transforme en film dans sa tête...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- nounoursNiveau 6
montjoie-saintdenis a écrit:J'ai beaucoup de mal en lisant vos messages. D'abord, qu'est-ce qui est le plus important pour vous : la connaissance/intelligence ou le bonheur ?
Il y en a qui veulent bannir la télé avant de partir à l'école, alors que même aujourd'hui je me rappel des bons moments devant mes dessins animés avant ma longue journée d'école.
D'ailleurs, je dirais que cette idée de se dire que les écrans abrutissent est folle, cela dépend des personnes. La plupart du temps c'est même l'inverse, de mon observation (donc avis personnel) les gens les plus intelligents aujourd'hui parmi les jeunes sont souvent les gens qui passent le plus de temps sur des écran.
Après, tout dépend également l'usage que l'on fait de ces écrans, ceux qui vont passer beaucoup de temps à discuter avec leurs amis vont développer leur intelligence sociale, tandis que ceux qui le passent en mode solitaire vont probablement développer leur créativité, leur curiosité, et pleins d'autres choses diverses. Ceux qui vont jouer à des jeux sans intérêts supplémentaires, vont juste s'amuser, et c'est aussi important dans la vie en fait.
C'est aussi ce que je constate, les jeux vidéo apprennent à réfléchir, à élaborer des stratégies, à s'entraîner pour améliorer ses performances, à se concentrer sur un objectif ... Les dessins animés font travailler l'imagination, internet et le fonctionnement d'un outil numérique apprend une certaine forme de logique ...
Quand l'écriture est apparue, certains grecs se lamentaient que les jeunes allaient devenir stupides parce qu'ils ne connaîtraient plus Homère et Hésiode par coeur , l'histoire se répète inlassablement ...
Le mieux est l'ennemi du bien, en privant ses enfants d'écran peut être qu'on obtient l'effet inverse de ce que l'on souhaite : ces enfants seront dépassés par d'autres qui auront appris à réfléchir bien plus vite et efficacement, qui auront bien plus de connaissances parce qu'ils auront utilisé des outils informatiques pour former leur cerveaux et se cultiver.
- montjoie-saintdenisNiveau 7
Ponocrates a écrit:"Heureux les simples d'esprit", c'est cela ?
Je suis ce qu'on pourrait appeler "d'intelligent" (selon mon entourage), et pourtant je suis pas trop heureux. Et j'ai même l'impression que mes connaissances me bloquent dans mon accès au bonheur. J'aurais préféré être plus [modéré], et plus heureux.
Il y a pas besoin de limiter l'accès aux écrans pour ça .. ^^'Ponocrates a écrit:Sans vouloir faire de son enfant un prix Nobel, on peut considérer nécessaire de lui inculquer des connaissances de base pour qu'il soit autonome une fois adulte
+100nounours a écrit:C'est aussi ce que je constate, les jeux vidéo apprennent à réfléchir, à élaborer des stratégies, à s'entraîner pour améliorer ses performances, à se concentrer sur un objectif ... Les dessins animés font travailler l'imagination, internet et le fonctionnement d'un outil numérique apprend une certaine forme de logique ...
Quand l'écriture est apparue, certains grecs se lamentaient que les jeunes allaient devenir stupides parce qu'ils ne connaîtraient plus Homère et Hésiode par coeur , l'histoire se répète inlassablement ...
Le mieux est l'ennemi du bien, en privant ses enfants d'écran peut être qu'on obtient l'effet inverse de ce que l'on souhaite : ces enfants seront dépassés par d'autres qui auront appris à réfléchir bien plus vite et efficacement, qui auront bien plus de connaissances parce qu'ils auront utilisé des outils informatiques pour former leur cerveaux et se cultiver.
Les jeunes que je vois (avis perso encore) ne pas avoir d'écrans chez eux sont complétement dépassés par la société, sont à la limite des asociaux. C'est limite de la maltraitance pour moi.
- pseudo-intelloSage
nounours a écrit:montjoie-saintdenis a écrit:J'ai beaucoup de mal en lisant vos messages. D'abord, qu'est-ce qui est le plus important pour vous : la connaissance/intelligence ou le bonheur ?
Il y en a qui veulent bannir la télé avant de partir à l'école, alors que même aujourd'hui je me rappel des bons moments devant mes dessins animés avant ma longue journée d'école.
D'ailleurs, je dirais que cette idée de se dire que les écrans abrutissent est folle, cela dépend des personnes. La plupart du temps c'est même l'inverse, de mon observation (donc avis personnel) les gens les plus intelligents aujourd'hui parmi les jeunes sont souvent les gens qui passent le plus de temps sur des écran.
Après, tout dépend également l'usage que l'on fait de ces écrans, ceux qui vont passer beaucoup de temps à discuter avec leurs amis vont développer leur intelligence sociale, tandis que ceux qui le passent en mode solitaire vont probablement développer leur créativité, leur curiosité, et pleins d'autres choses diverses. Ceux qui vont jouer à des jeux sans intérêts supplémentaires, vont juste s'amuser, et c'est aussi important dans la vie en fait.
C'est aussi ce que je constate, les jeux vidéo apprennent à réfléchir, à élaborer des stratégies, à s'entraîner pour améliorer ses performances, à se concentrer sur un objectif ... Les dessins animés font travailler l'imagination, internet et le fonctionnement d'un outil numérique apprend une certaine forme de logique ...
Quand l'écriture est apparue, certains grecs se lamentaient que les jeunes allaient devenir stupides parce qu'ils ne connaîtraient plus Homère et Hésiode par coeur , l'histoire se répète inlassablement ...
Le mieux est l'ennemi du bien, en privant ses enfants d'écran peut être qu'on obtient l'effet inverse de ce que l'on souhaite : ces enfants seront dépassés par d'autres qui auront appris à réfléchir bien plus vite et efficacement, qui auront bien plus de connaissances parce qu'ils auront utilisé des outils informatiques pour former leur cerveaux et se cultiver.
Les bouquins de Desmurget sont hyper sourcés et renvoient donc à de très très nombreuses études scientifiques sérieuses et vérifiées. C'est pour ça que son nom est souvent cité ici, appuyant les constats IRL des orthophonistes ou d'une large partie des enseignants.
Il apparaît que globalement, les "performances" affûtées par les jeux vidéo, par exemple, sont très rarement transférables à la vie réelles, et qu'elles sont en tout cas bien moins conséquentes que les effets néfaste du numérique. C'est pas (seulement moi qui le dis à partir de phrases balancées en l'air.
Après, personne ne dit que c'est mal d'amener son môme au cinoche de temps en temps ou de le laisser regarder un dessin animé adapté à son âge de temps à autre. Tout comme acheter un ou deux paquets de bonbons à l'anniversaire de ses gosses ne signifie pas que leur régime alimentaire est trop sucré.
Simplement, on attend toujours une étude montrant que les enfants qui grandissent sans écrans ont quoi que ce soit de moins par rapport aux autres (tout comme celle qui louerait l'utilisation du numérique à l'école). Si une telle étude paraît, croyez-bien qu'elle sera relayée dans tous les médias, tant il y a du fric à se faire pour un paquet d'entreprises avec le numérique.
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