- VanGogh59Expert spécialisé
dita a écrit:
Le petit prof prolo veut se mettre à la table de l'hyperconsommation et vérifier son degré de formation, comme il vérifie sa prise de calories. L'important est d'être conforme.
En cette phrase, tu résumes tout mon dégoût de devoir continuer dans ce métier : supporter cela me semble trop lourd...
- ditaNeoprof expérimenté
Et con, aussi, qui signifie "avec". Donc, on est formées comme/par des k*.Rendash a écrit:Et dans "conformé", il y a aussi "formé".
Van Gogh, c'est dommage.
Il est vrai que je vis dans l'anoisse de devenir aigri et méprisant. Mais je lutte contre cela. Comment ?
Le lis l'anglais aussi facilement que le français et deux trois trucs comme ça. Au bahut, personne ne le sait. Je cultive mon jardin secret dans lequel je suis riche de tout ce qui compte.
- celitianSage
+1 même si tu oublies aussi une catégorie qui se développe fortement : les arrivistes et la valorisation des 'innovants numériques".Elyas a écrit:
Je vais me permettre d'être sans langue de bois. Je rencontre des professeurs formidables, compétents dans leur maîtrise disciplinaire scientifique et faisant tout leur possible pour que les élèves réussissent. Leur immense majorité est politiquement/syndicalement/associativement/philosophiquement engagée.
Néanmoins, ils commencent à devenir la minorité du métier. On commence à voir arriver des gens qui n'ont plus le bagage intellectuel et l'engagement républicain. Parmi eux, nombreux sont ceux que j'appelle les "crevards des heures sup'". Je ne parle pas de ceux qui prennent des heures sup' pour faire vivre correctement leurs familles. De même, parmi eux, nombreux sont ceux qui pointent du doigt les collègues engagés. Être compétent scientifiquement et pédagogiquement devient même un sujet de moquerie comme parmi les élèves.
Le niveau de recrutement devient si faible que nous avons comme collègues des gens qui détruisent notre profession et sont extrêmement individualistes. En gros, je vois ça depuis 10 ans et chez les perdirs, il y a la même dynamique. Cela tue le métier. Là encore, j'ai des collègues dont on sait que leur maîtrise disciplinaire pose souci tout comme leur gestion de classe qui prennent 5 heures supplémentaires. Bref, j'ai fait mon deuil de notre métier en France. Il meurt. Dans un siècle, il renaîtra peut-être. Mépris du savoir disciplinaire, chute des traditions pédagogiques, rejet des savoir-faire professionnels... tout ça pour faire de la bouillie et en prenant tout ce qui peut rapporter du fric (HSA, IMP, HSE etc) mais sans jamais faire grève et tout en méprisant les élèves.
Avec ça, les médias et les politiques nous dézinguent. Seulement 6% de grévistes pour le bac. On est morts. De l'intellectuel engagé, le professeur devient un serf servile prêt à tout pour des primes/heures sup'. Un exemple : penser l'otium comme part inhérente du métier fait de vous un gars suspect de fainéantise.
Nous avons cette année des jeunes collègues qui sont très étonnés que des collègues plus que bof bof en cours obtiennent des promotions et/ou des missions particulières (naturellement plus devant les élèves, en commençant par la formation puis inspection, rectorat, ministère).
- Leroy86Niveau 9
Quand un métier devient de plus en plus difficile, ce sont les pires qui s'en sortent, il n'y a qu'à voir chez les gardiens de prisons.
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- User17095Érudit
celitian a écrit:+1 même si tu oublies aussi une catégorie qui se développe fortement : les arrivistes et la valorisation des 'innovants numériques".
Nous avons cette année des jeunes collègues qui sont très étonnés que des collègues plus que bof bof en cours obtiennent des promotions et/ou des missions particulières (naturellement plus devant les élèves, en commençant par la formation puis inspection, rectorat, ministère).
En suggérant que les professeurs se visitent et se conseillent mutuellement plus qu'ils ne le font aujourd'hui, j'ai lu mille fois sur ce forum qu'ils n'étaient pas aptes à s'évaluer mutuellement, et que, en caricaturant un peu, "chacun sa classe chacun sa pratique personne n'a rien à dire."
Du coup je m'étonne de ces catégories et qualificatifs un peu à l'emporte-pièces...
- DesolationRowEmpereur
Élyas a bien parlé !
- OlympiasProphète
Je plussoie. Mais cela ne m'étonne pas.celitian a écrit:+1 même si tu oublies aussi une catégorie qui se développe fortement : les arrivistes et la valorisation des 'innovants numériques".Elyas a écrit:
Je vais me permettre d'être sans langue de bois. Je rencontre des professeurs formidables, compétents dans leur maîtrise disciplinaire scientifique et faisant tout leur possible pour que les élèves réussissent. Leur immense majorité est politiquement/syndicalement/associativement/philosophiquement engagée.
Néanmoins, ils commencent à devenir la minorité du métier. On commence à voir arriver des gens qui n'ont plus le bagage intellectuel et l'engagement républicain. Parmi eux, nombreux sont ceux que j'appelle les "crevards des heures sup'". Je ne parle pas de ceux qui prennent des heures sup' pour faire vivre correctement leurs familles. De même, parmi eux, nombreux sont ceux qui pointent du doigt les collègues engagés. Être compétent scientifiquement et pédagogiquement devient même un sujet de moquerie comme parmi les élèves.
Le niveau de recrutement devient si faible que nous avons comme collègues des gens qui détruisent notre profession et sont extrêmement individualistes. En gros, je vois ça depuis 10 ans et chez les perdirs, il y a la même dynamique. Cela tue le métier. Là encore, j'ai des collègues dont on sait que leur maîtrise disciplinaire pose souci tout comme leur gestion de classe qui prennent 5 heures supplémentaires. Bref, j'ai fait mon deuil de notre métier en France. Il meurt. Dans un siècle, il renaîtra peut-être. Mépris du savoir disciplinaire, chute des traditions pédagogiques, rejet des savoir-faire professionnels... tout ça pour faire de la bouillie et en prenant tout ce qui peut rapporter du fric (HSA, IMP, HSE etc) mais sans jamais faire grève et tout en méprisant les élèves.
Avec ça, les médias et les politiques nous dézinguent. Seulement 6% de grévistes pour le bac. On est morts. De l'intellectuel engagé, le professeur devient un serf servile prêt à tout pour des primes/heures sup'. Un exemple : penser l'otium comme part inhérente du métier fait de vous un gars suspect de fainéantise.
Nous avons cette année des jeunes collègues qui sont très étonnés que des collègues plus que bof bof en cours obtiennent des promotions et/ou des missions particulières (naturellement plus devant les élèves, en commençant par la formation puis inspection, rectorat, ministère).
En outre ce qui m'inquiète c'est le niveau insuffisant de certains de mes stagiaires MEEF 1 qui font des fautes d'orthographe, ignorent des éléments de base de mes disciplines, sont effarés de me voir autant travailler (je les cite) et me demandent si j'ai lu la fiche Eduscol ...qui est le cadet de mes préoccupations !
- celitianSage
Ouais enfin des collègues qui ne finissent pas le programme, qui sont absents pour toutes ces missions, qui ne se gênent pas pour critiquer ouvertement les autres collègues trop nuls car pas innovants (ex. numériques, classe collaborative, ludification)..donc calmer les élèves et les parents, qui débarquent, par exemple, à la réunion parents-profs avec le programme en demandant des explications, ça va 5 minutes (surtout que naturellement ils ne sont pas souvent là).pogonophile a écrit:celitian a écrit:+1 même si tu oublies aussi une catégorie qui se développe fortement : les arrivistes et la valorisation des 'innovants numériques".
Nous avons cette année des jeunes collègues qui sont très étonnés que des collègues plus que bof bof en cours obtiennent des promotions et/ou des missions particulières (naturellement plus devant les élèves, en commençant par la formation puis inspection, rectorat, ministère).
En suggérant que les professeurs se visitent et se conseillent mutuellement plus qu'ils ne le font aujourd'hui, j'ai lu mille fois sur ce forum qu'ils n'étaient pas aptes à s'évaluer mutuellement, et que, en caricaturant un peu, "chacun sa classe chacun sa pratique personne n'a rien à dire."
Du coup je m'étonne de ces catégories et qualificatifs un peu à l'emporte-pièces...
je précise que je parle de classes d'examen donc la pression est totalement différente, et que ce n'est pas un seul collègue mais plusieurs.
Je me doute que je suis peut-être dans un établissement particulier mais certainement pas unique.
Un remplaçant arrivé, suite au départ définitif d'un collègue, est allé signaler à la direction qu'il ne pourrait jamais finir les programmes pour les examens, direction très embarrassée qui n'a su que répondre que "mais si l'IPR m'a dit que c'était un excellent professeur".
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
pogonophile a écrit:celitian a écrit:+1 même si tu oublies aussi une catégorie qui se développe fortement : les arrivistes et la valorisation des 'innovants numériques".
Nous avons cette année des jeunes collègues qui sont très étonnés que des collègues plus que bof bof en cours obtiennent des promotions et/ou des missions particulières (naturellement plus devant les élèves, en commençant par la formation puis inspection, rectorat, ministère).
En suggérant que les professeurs se visitent et se conseillent mutuellement plus qu'ils ne le font aujourd'hui, j'ai lu mille fois sur ce forum qu'ils n'étaient pas aptes à s'évaluer mutuellement, et que, en caricaturant un peu, "chacun sa classe chacun sa pratique personne n'a rien à dire."
Du coup je m'étonne de ces catégories et qualificatifs un peu à l'emporte-pièces...
L'as-tu lu de la part d'Elyas ? Si ce n'est pas le cas, je ne vois pas l'intérêt de cette critique.
- SisypheHabitué du forum
Bonjour,
Je reviens d'un pique-nique organisé par une association. Au cours de celui-ci, je rencontre une collègue d'anglais (établissement privé sous contrat). Rapidement, on évoque la fin d'année. Elle me dit ne pas être au courant des grèves de surveillances. Me demande de lui expliquer les raisons. Je me plie à l'exercice mais rien ne la touche au motif erroné que "dans le privé nous ne sommes pas vraiment concernés". Elle est persuadée que des heures supplémentaires leur seront allouées. Un parent d'élève entre dans la conversation et se félicite d'avoir placé ses enfants dans le privé où "les profs sont responsables et ne font jamais grève". J'affirme mon attachement à l'école publique et il s'éloigne. J'entre dans le détail de la réforme de la fonction publique. Manque de bol, elle n'est pas fonctionnaire. Voyant arriver vers elle ses trois enfants, je dégaine ce que je crois être l'arme suprême : les formations durant les vacances. Elle me répond : "en même temps, nous avons beaucoup de vacances. Ce serait normal qu'ils nous en enlèvent un peu !"
J'ai fait grève cette semaine mais je désespère un peu. Dans mon lycée, nous étions 70% de grévistes. Mais les examens n'ont été en rien perturbés. Du personnel du rectorat avait été réquisitionné pour nous remplacer dès décembre (mon lycée est connu pour être actif).
Je reviens d'un pique-nique organisé par une association. Au cours de celui-ci, je rencontre une collègue d'anglais (établissement privé sous contrat). Rapidement, on évoque la fin d'année. Elle me dit ne pas être au courant des grèves de surveillances. Me demande de lui expliquer les raisons. Je me plie à l'exercice mais rien ne la touche au motif erroné que "dans le privé nous ne sommes pas vraiment concernés". Elle est persuadée que des heures supplémentaires leur seront allouées. Un parent d'élève entre dans la conversation et se félicite d'avoir placé ses enfants dans le privé où "les profs sont responsables et ne font jamais grève". J'affirme mon attachement à l'école publique et il s'éloigne. J'entre dans le détail de la réforme de la fonction publique. Manque de bol, elle n'est pas fonctionnaire. Voyant arriver vers elle ses trois enfants, je dégaine ce que je crois être l'arme suprême : les formations durant les vacances. Elle me répond : "en même temps, nous avons beaucoup de vacances. Ce serait normal qu'ils nous en enlèvent un peu !"
J'ai fait grève cette semaine mais je désespère un peu. Dans mon lycée, nous étions 70% de grévistes. Mais les examens n'ont été en rien perturbés. Du personnel du rectorat avait été réquisitionné pour nous remplacer dès décembre (mon lycée est connu pour être actif).
- lilith888Grand sage
Bon, c'était une abrutie de première. D'autant plus qu'avec la réforme du lycée, les premiers touchés seront bien les profs du privé sous contrat (payés au nombre d'heures fait. Pas 18h = pas salaire complet. En commission, nous avons placé cette année des profs sur 3 bahuts différents pour qu'ils atteignent péniblement leurs 18h...)
- User20159Esprit éclairé
F.Lemoine a écrit:Cas typique de réponse agréable et complètement à côté de la plaque.
Pour ta gouverne, j'ai été banni 3 fois, dont une fois "définitivement".
Contrairement à nombre de profs, je n'ai jamais lutté pour des revendications salariales.
Je ferai la grève de la surveillance du brevet (2 jours) et celle de la correction.
La dernière fois que j'ai vu un inspecteur, il est parti en claquant la porte parce que je l'ai engueulé.
J'ai fait partie de l'équipe qui a monté ce site : http://www.reformeducollege.fr/
Et j'ajoute que suis l'un des rares sur ce forum à ne pas avoir de pseudo.
Ca va, m'sieur, j'ai bon ?
- henrietteMédiateur
C'est le concours de celui qui fait pipi le plus loin ?
Non ?
Alors on règle les différends en MP, merci.
Non ?
Alors on règle les différends en MP, merci.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- PuckVénérable
Je plussoie. Et, je l’ai déjà écrit sur ce forum, au moment de la grève des corrections lors de la réforme du collège, les seuls à avoir été absents du centre de correction étaient 2 profs du privé : mon collègue de maths et moi-même.lilith888 a écrit:Bon, c'était une abrutie de première. D'autant plus qu'avec la réforme du lycée, les premiers touchés seront bien les profs du privé sous contrat (payés au nombre d'heures fait. Pas 18h = pas salaire complet. En commission, nous avons placé cette année des profs sur 3 bahuts différents pour qu'ils atteignent péniblement leurs 18h...)
Je crois que des *** ou des experts en soumission, il y en a partout, public et privé et que ce n’est surtout pas le moment de nous diviser.
J’ai assez râlé de voir que certains syndicats du privé avaient décidé de faire grève le 16 mai au lieu du 10 pour montrer leur spécificité. Bilan : 50 personnes, penaudes, devant le rectorat d’Aix. Quelle hybris ridicule !
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- SisypheHabitué du forum
Bonsoir Puck,
Je n'ai mentionné son appartenance à l'enseignement privé que pour éclairer son discours. Mais en aucun cas je ne pense qu'elle n'agit pas parce qu'elle est dans l'enseignement privé. Tu as raison d'appeler à l'unité.
Je n'ai mentionné son appartenance à l'enseignement privé que pour éclairer son discours. Mais en aucun cas je ne pense qu'elle n'agit pas parce qu'elle est dans l'enseignement privé. Tu as raison d'appeler à l'unité.
- PuckVénérable
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"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait.
Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"Cripure
- F.LemoineÉrudit
henriette a écrit:C'est le concours de celui qui fait pipi le plus loin ?
Non ?
Alors on règle les différends en MP, merci.
Merci Henriette, c'est exactement ce que j'ai pensé quand Ha@_x m'a insulté. Je n'ai fait que répondre débilement, point par point, à des attaques débiles (que vous avez laissé passer).
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- musaNeoprof expérimenté
Je partage à 100% l'analyse d'Elyas. Pour la liste de Panta Rhei, j'ai pensé aussi à la généralisation du CCF sous toutes ses formes (dont les oraux d'histoire des arts par exemple).
- F.LemoineÉrudit
Illiane a écrit:
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- Leroy86Niveau 9
Bon, on voit bien que nous réagissons (surréagissons même), mais ce sont les mêmes qui se bougent. Nous sommes 25 027 inscrits pour 800 000 enseignants et il n'y a pas tant de forum d'enseignants: ça donne une idée de la curiosité de nos collègues sans parler de corporatisme ou d'esprit de corps. Ensuite si on rapporte le nombre d'intervenants sur les questions revendicatives au nombre d'inscrits, ça n'augure rien de bon (je sais, je sais, l'échantillon est-il représentatif?). Quand au nombre de démissions , il ne semble pas tant varier compte tenu de la situation (273 en 2002, 402 en 2010, 573 en 2018) mais ça se comprend: qui a envie de partir sans rien à part la prime de retour à l'emploi quand on la connait. Le nombre d'IDV accordés fond comme neige au soleil et la reconversion demande une préparation de plusieurs années si on veut bien faire les choses. Ils ont beau jeu de nous tourner en bourrique et comme la masse accepte sans broncher, c'est foutu. Le pire c'est qu'on passe pour un agité lorsqu'on essaie de faire bouger les collègues. C'est quand même fou de voir comment les profs sont résignés. Je ne cache pas que j'ai connu une baisse de moral ces derniers jours.
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"On ne peut pas plier la réalité à ses désirs." Thomas A. Anderson
"Ça rapporterait des milliers de milliers de dollars." "Ça s'appelle des millions."
- IphigénieProphète
Sur le fond, les enseignants n'auraient pas tant besoin de se former si on arrivait encore à les recruter à un niveau adéquat et si on arrêtait de déprécier le métier d'enseignant au point de ne plus y attirer que par défaut: quand le serpent se mord la queue.
Et à la fin, comme pour l'écologie, on travaille sur le crédit des générations à venir: on commence à le sentir assez fortement d'ailleurs.
ce n'est pas la semaine de formation de juillet ou août qui améliorera le système, ça continuera de le dégrader un peu plus: cautères sur jambe de bois et finalement gaspillage de l'argent public.
Je lis en remontant: Elyas décrit bien exactement la situation.
Quand on recrute en histoire un contratuel qui confond la première et la deuxième guerre mondiale (avec une excuse; il vient d'un autre continent, avec une tout autre histoire).
Et à la fin, comme pour l'écologie, on travaille sur le crédit des générations à venir: on commence à le sentir assez fortement d'ailleurs.
ce n'est pas la semaine de formation de juillet ou août qui améliorera le système, ça continuera de le dégrader un peu plus: cautères sur jambe de bois et finalement gaspillage de l'argent public.
Je lis en remontant: Elyas décrit bien exactement la situation.
Quand on recrute en histoire un contratuel qui confond la première et la deuxième guerre mondiale (avec une excuse; il vient d'un autre continent, avec une tout autre histoire).
- gp20Niveau 9
C'est déjà le cas chez nous pour les formations. Prévenu le vendredi à 17h pour une formation le lundi matin. Autant dire que je n'y suis pas allé.trompettemarine a écrit:Sauf que pour le moment, il semble qu'il ne soit pas prévu de prévenir les enseignants... C'est grave sans compter que c'est stupide.
Encore '' une idée à la minute'' (surnom officieux du ministre quand il était recteur), mais aujourd' hui sans réflexion ni prise en compte des conséquences.
- CasparProphète
Trouvé ce matin sur ma boîte académique:
Cette enquête internationale menée par l'OCDE auprès des professeurs souligne notamment que :
9 professeurs sur 10 sont heureux d'exercer leur métier ;
la moitié des professeurs exprime un besoin supplémentaire de formation ;
70% des professeurs qui ont participé à une formation considèrent qu'elle leur a été utile.
Cette enquête internationale menée par l'OCDE auprès des professeurs souligne notamment que :
9 professeurs sur 10 sont heureux d'exercer leur métier ;
la moitié des professeurs exprime un besoin supplémentaire de formation ;
70% des professeurs qui ont participé à une formation considèrent qu'elle leur a été utile.
- trompettemarineMonarque
Elyas a écrit:Pardon mais j'aimerais signaler un petit truc qui m'amuse beaucoup dernièrement. Peu de formateurs aguerris ont accepté d'être formateur lycée par chez moi (en gros, on a fait les morts). Cependant, des tas de collègues qui n'étaient pas formateurs ont sauté sur l'occasion dont beaucoup crachant encore il y a peu de temps sur les formateurs.
Je rigole pas mal en ce moment en voyant les listes de formateurs pour la réforme du lycée (et ils ne passeront pas le CAFFA, ils ne serviront que pour ces formations).
A noter que depuis trois ou quatre ans, on a perdu chez moi jusqu'à 80% des formateurs recrutés en 2016.
Dans notre académie, il n'est plus permis de donner une formation sans avoir le CAFFA.
- William FosterExpert
Caspar a écrit:Trouvé ce matin sur ma boîte académique:
Cette enquête internationale menée par l'OCDE auprès des professeurs souligne notamment que :
9 professeurs sur 10 sont heureux d'exercer leur métier ;
la moitié des professeurs exprime un besoin supplémentaire de formation ;
70% des professeurs qui ont participé à une formation considèrent qu'elle leur a été utile.
Compléments chiffrés au doigt presque mouillé :
Dans l'OCDE, 1 prof sur 10 travaille en France (trouver lequel).
La moitié des professeurs ne ressent pas le besoin de se former.
Si seulement la moitié des profs ressent le besoin de se former et que parmi eux 70% trouvent ça utile, cela veut dire que 35% des profs trouvent les formations utiles, et donc 65% trouvent ça inutile.
Voilà voilà...
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- ZagaraGuide spirituel
"Selon l'OCDE, 12 enseignants sur 10 sont d'accord avec nos réformes."
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