Le Neo-défi lecture 2019 - Ici, on papote !

Bouh avec la fin de l'année scolaire, j'ai décroché tout mai-juin  :| ! Avec les vacances, je m'y suis remise  

3. Un classique de la littérature américaine : "A l'est d'Eden" de John STEINBECK Juillet 2019
C’est le livre que j’ai le plus lu même si cela devait bien faire une bonne dizaine d’années la dernière fois. Et je suis toujours aussi touchée par la profondeur de ce roman qui suit les familles Hamilton et Trask dans la Vallée de Salinas en Californie du nord fin XIXè-début XXè avec l’histoire d’Abel et de Caïn en filigrane. La superbe Cathy/Kate, le mal incarné qui m’intrigue toujours autant, Adam, le père, que je ne comprends pas, la sacrée personnalité de Samuel Hamilton et le destin de ses enfants si divers, Lee, le fidèle Lee, pour qui j’éprouve une grande tendresse, les jumeaux : Aaron qui m’insupporte et le craquant Cal (pour sûr dans ma tête il a les traits de James Dean !) si torturé et si attachant. Le mal, le bien, ce que nous pouvant en faire, le choix qui s’offre à nous, le fameux « Timshel » (tu peux).

Et je sais déjà qu’un jour, je relirai à nouveau ces 600 pages ! Mais là faut que je prenne des livres plus courts car je ne vais pas m'en sortir ! je n'en suis qu'à 14 sur 50 même si pour mon 1er défi je vise plutôt le demi-défi soit 25 livres

Ça y est j'ai enfin réussi à "cocher" une autre entrée, après des livres dans un anglais super dur ou qui me tombent des mains (je ne sais pas comment je vais me débrouiller avec le roman de cape et d'épée mais sans doute pas avec Mademoiselle de Maupin...)

Je viens de finir un livre qu'on m'a offert et qui sortira en septembre : Naufragés sans visage, donner un nom aux victimes de la Méditerranée de Cristina Cattaneo. L'autrice est médecin légiste à l'Université de Milan. Son équipe est la première (et la seule en Europe) à travailler à l'identification des victimes migrantes des naufrages sur la Méditerranée, au même titre que n'importe quelle victime de drame de masse (comme un crash d'avion), pour permettre également aux proches des victimes de faire leur deuil. Un livre extrêmement émouvant, bien sûr, et en même temps facile à lire car pudique et surtout d'une grande humanité.

Un livre qui évoque les enfers, l'Hadès maritime qu'est devenue la Méditerranée, pleine des ombres errantes, sans nom, des migrants et migrantes naufragées.

Bonjour à vous !

Après avoir fait une pause dans le défi, pour pouvoir écumer ma PAL littérature jeunesse pour le travail, c'est avec plaisir que je me remets à lire de vrais bons livres. Pour la catégorie 12. Un livre écrit par un auteur qui use de plusieurs noms de plume, mais pourrait fonctionner aussi pour (10) un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle, (1) un roman qui évoque l'histoire américaine du XXe siècle ou encore (18) un livre dont l'histoire évoque un conflit social ou des grèves (je ne sais plus qui posais la question, d'ailleurs...), j'ai lu Chien blanc de Romain Gary.  Mais bon sang, que j'aime cet homme ! J'interromps sans cesse ma lecture pour souligner des passages, les recopier, les soumettre à mon entourage... une groupie, quoi

Nous sommes à la fin des années 60. Romain Gary, qui habite à Los Angeles avec son épouse, l'actrice Jean Seberg, recueille un chien. Un amour de chien. Affectueux, loyal, tranquille... avec les Blancs. En effet, on comprend vite que son ancien maître l'a dressé pour qu'il attaque les Noirs. Ce n'est pas possible de le garder mais le narrateur est persuadé qu'il est possible de le rééduquer et qu'une rédemption est possible. En parallèle de cette histoire, on assiste aux révoltes noires à Washington après l'assassinat de Martin Luther King, à l'engagement des vedettes d'Hollywood, aux manifestations parisiennes de mai 68.

Ca donne envie Tremere, je n'ai jamais lu de Romain Gary.

Pour le défi 34, un livre dont l'histoire se déroule sur 24 heures - Jun'ichiro Tanizaki - O-Kuni et Gohei (22/07)
Courte pièce de théâtre. O-Kuni est l'épouse d'un samourai, qui a été tué par un de ses prétendants Tomonojo. Elle est parti sur les routes avec un jeune serviteur, Gohei, afin de se venger. La pièce évoque le jour où ils retrouvent Tomonojo, qui les a suivis ces 4 dernières années et qui leur reproche leur liaison.

Défi 8: un roman d'un auteur haïtien: Dany Laferrière, L'énigme du retour.
C'est un roman poème sur la mort du père et le retour au pays.

Il m'a donné naissance.
Je m'occupe de sa mort.
Entre naissance et mort,
on s'est à peine croisés.

L'écriture est simple et belle, chaque chapitre est une étape, une rencontre. C'est un peu déconcertant, au début, cette façon d'écrire, sans lyrisme échevelé, qui mêle à la prose des vers dont la brièveté coupe le souffle alors même qu'il n'y a pas d'urgence, seulement un quotidien languide qu'il est pourtant urgent de dire car à Haïti la vie n'est pas sûre.

De mon coin je note:
Féroce beauté.
Eternel été.
Mort au soleil.

HS : La vie en Haïti est très incertaine en ce moment particulièrement. Je parraine depuis quelques années une collégienne dans le bidonville de Cité Soleil et l'école a dû fermer un certain nombre de fois ces derniers mois en raison d'une très grande violence. La vie quotidienne semble extrêmement difficile, les prix des produits de première nécessité ayant énormément augmenté.

Il me reste un défi : le narrateur peu fiable.
Des conseils?
Il me semblait avoir vu passer le titre Beloved. Est-ce que ça conviendrait pour ce défi?

J'ai fini les 7 tomes des Rois maudits; j'ai beaucoup aimé les 6 premiers, mais qu'est-ce que c'est que cette idée de changer de forme narrative et de faire un long monologue du cardinal dans le dernier? Je n'ai pas du tout accroché et comme c'est la fin, ça m'a laissé une mauvaise impression! Mais bon, le reste vaut le coup!

Aphrodissia, merci, je séchais un peu ... je prends donc bonne note !
Amaliah, tu peux tenter "Carthage", de Joyce Carol Oates : c'est l'histoire d'une jeune fille qui disparaît. On accuse très vite l'ex-fiancé de sa soeur ... mais tout n'est pas si simple !!! Je ne peux pas en dire beaucoup plus sans révéler plein de trucs, mais je l'ai lu pendant la canicule (l'autre !) et ça m'avait bien aidée à faire passer le temps cloîtrée ! Il doit faire environ 500 pages mais se lit très vite et je l'avais trouvé en médiathèque. Sinon, il y a American psycho de Brett Easton Ellis, mais c'est pas forcément très reposant pour les vacances !
Gregforever, je les ai lus pendant mon année de stagiaire (il y a ... trèèèèèès longtemps) et j'en étais arrivée exactement à la même conclusion que toi ! Par contre, histoire de passer cette canicule, il y a la série (ça fait très théâtre filmée) avec Jean Piat en Robert d'Artois qui est assez géniale : les scènes, notamment, avec sa "gueuse de tante Mahaut" sont excellentes ! Elle doit dater des années 70, ça se trouve peut-être sur le net ou en médiathèque. Je crois que le réalisateur était Claude Barma, mais je ne suis pas absolument sûre.
Et il faut que je vienne faire mes compte-rendus ...

44. Un livre écrit par un auteur dont l'initiale du nom rapporte 10 points au scrabble. X Y Z « Une bouteille dans la mer de Gaza » de Valérie Zenatti
Il me fallait un X Y ou Z et je me suis souvenue qu’à chaque fois que je vois mes collègues de Lettres passer avec un carton rempli pour l’étudier en OI, je me dis « Tiens faut que je le lise moi aussi.» C’est chose faite. Et bien au début j’ai été déçue, j’ai trouvé que « Gazaman » sonnait faux et correspondait trop à l’image que peut en avoir une personne juive à l’esprit ouvert. Je trouvais que cela ne faisait pas « Palestinien qui parle ». Puis après cette impression a disparu et j’ai beaucoup apprécié ces échanges entre l’Israélienne Tal et le Palestinien Naim aussi attachants l’un que l’autre. J’ai aussi beaucoup aimé la fin et son ouverture m^me si elle m'a semblé peu réaliste.
Le livre m’a fait penser au beau documentaire « Promesses » (2001) que j’avais étudié il y a quelques années avec des élèves. Il suit des enfants des deux camps et aboutit à une improbable rencontre pour certains. Quand tout cela finira-t-il … ?
https://www.youtube.com/watch?v=9Ryzl0CE5fc

7. Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique : L'abolition de Marie Gloris et Malo Kerfriden

Cette bande dessinée raconte le combat de Robert Badinter, comme avocat puis comme garde des Sceaux, contre la peine de mort. Elle revient notamment sur les affaires Bontemps-Buffet, sur l'affaire Patrick Henry, sur la politique menée par Mitterrand concernant cette question mais aussi sur la déportation de son père, Simon Badinter.

Mon avis : une excellente bande dessinée qui revient de façon très claire sur le combat de Badinter, ses doutes, les moments d'audience, la vie politique en coulisse. Quelques passages se situent durant la Seconde Guerre mondiale pour évoquer le père de Robert Badinter et ils trouvent leur sens lors de l'épilogue de cette grande bande dessinée.

Amaliah a écrit:
Il me semblait avoir vu passer le titre Beloved. Est-ce que ça conviendrait pour ce défi?

Pour moi, oui. Pas au sens où le narrateur nous ment ou nous balade, mais dans le sens où la narration est construite pour égarer le lecteur, volontairement elliptique au début du récit.

Merci Tremere pour ton avis!

J'ai fini Le quatrième mur (S. Chalandon) pour les défis 13 (prix goncourt des lycéens) et 36 (qui rompt le quatrième mur). Ce fut long et laborieux. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier cette histoire et à en venir au bout.

Laverdure a écrit:J'ai fini Le quatrième mur (S. Chalandon) pour les défis 13 (prix goncourt des lycéens) et 36 (qui rompt le quatrième mur). Ce fut long et laborieux. J'ai eu beaucoup de mal à apprécier cette histoire et à en venir au bout.

Lu l'an dernier pour le défi. Tout comme toi pour l'avis en plus j'avais pas compris le choix du personnage principal (alors que l'actrice, sa femme, son ami grec m'ont tous semblé plus intéressants...)

Pareil pour moi aussi. Je n'ai pas du tout apprécié cette lecture. Je suis contente de vous lire car ce livre est généralement plébiscité, je me sens parfois en décalage avec les avis des autres. Je ne suis pas la seule!

J'ai commencé Beloved, l'écriture est surprenante.

Ah c'est le livre de Chalandon que je pensais prendre pour le défi 36.... J'irais piocher d'autres idées dans vos listes

@Agrippina furiosa J'ai eu besoin de beaucoup de temps pour lire Laferrière: ce n'est pas un roman qui se dévore, et comme les chapitres sont courts, je pouvais m'arrêter facilement pour en relire un passage; c'est un peu comme un paysage que l'on prend le temps d'observer.

Pour me détendre, si je peux dire, et pour ne pas passer tout de suite à un autre gros morceau, je prends le temps de faire le point sur mes lectures et je me rends compte que mon défi fait un bond:
9. Un livre qui fait partie de la sélection des Incos ou du défi Babelio junior: j'ai lu hier Celle qui voulait conduire le tram de Catherine Cuenca. Je n'ai pas trouvé à la bibliothèque Need qu'Amaliah nous avait conseillé. Cette lecture était sympathique, facile, sur le combat d'une suffragette à Lyon juste après la première Guerre Mondiale. Il a le mérite d'évoquer le sort de ces jeunes femmes pour qui la guerre fut l'occasion de découvrir le monde du travail et une certaine autonomie; j'ai trouvé toutefois que cela manquait de force et d'émotions.
10. Et puis, ô surprise, Léo, auteur brésilien qui écrit en français, a entrepris de donner une suite aux Mondes d'Aldébaran avec Retour sur Aldébaran. C'est une série de bandes dessinées de science-fiction que je lis depuis plusieurs années. J'ai donc été très contente de trouver le tome 1 à la bibliothèque et de le dévorer tout cru. J'ai vu que la suite était sortie, je vais aller m'acheter tout ça.
11. Un livre d'un auteur déclaré fou: pour le lycée j'ai relu (encore ! et encore avec le même plaisir!) Les Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau mais c'était en avril: je l'ai travaillé avec mes 1L.
12. Un livre écrit par un auteur qui use de plusieurs noms de plume: Maupassant, les Contes de la Bécasse. Un régal ! Celui-ci je l'ai lu en juin et je le relirai puisque je le ferai étudier à mes élèves de seconde.

Il va falloir que je me mette en quête d'un Goncourt des lycéens: je me rends compte que j'en ai lu pas mal déjà mais pas les derniers. J'irai voir ce qu'il y a à la bibliothèque.

Deux nouvelles lectures pour moi, entre vacances en famille et bébé qui enchaîne pic de croissance, deux dents et les changements de lieux de vacances (i.e. nuits chaotiques) :

7. Un livre dont l’histoire n’est pas racontée dans l’ordre chronologique.
Retour à Birkenau, de Ginette Kolinka.
C'est un texte très intéressant, très accessible (le prix empêche de le faire acheter aux élèves, mais c'est pourtant une lecture instructive, d'autant qu'elle évoque son rapport au statut de témoin avec les élèves qu'elle accompagne à Auschwitz/Birkenau, ou auprès de qui elle témoigne), qui décrit bien la différence entre centre de mise à mort et camp de concentration, vécu des femmes dans le camp, retour... bon, il faudrait compléter parce que c'est parfois laconique, mais c'est d'une écriture simple, en plus.

23. Un livre qui évoque les enfers.
La plus précieuse des marchandises, de Jean-Claude Grumberg.
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans le texte, à cause de la simplicité durécit, des quelques jeux de mots que je trouve un peu lourds, et puis en avançant dans l'histoire, j'ai davantage accroché. Il y a des passages terribles, évidemment. Et la fin du livre, très sèche, retourne le coeur... (pas du point de vue du déroulement de l'histoire, mais dans le rapport à la vérité qu'il interroge).
En fait, je crois qu'il y a un décalage qui me gêne autant que dans La Vie est belle, mais je reste contente de l'avoir lu.

Je suis en train d'avancer dans Petit Pays, pour le prix Goncourt des lycéens.

Petit pays m'a beaucoup marquée, Iliana.

Merci la canicule et les insomnies, j'ai lu deux livres pour le défi.

Catégorie 10. Un livre d'un auteur qui n'écrit pas dans sa langue maternelle, le dernier roman de Nanchy Huston, Lèvres de pierre. Un roman assez étonnant. L'auteure met en parallèle la jeunesse de celui qui deviendra Pol Pot et sa propre jeunesse, ou plutôt celle de son double littéraire, Dorrit. Quel rapport ? Eh bien, finalement, pas mal de choses : une enfance marquée par des regards dévalorisants, des épisodes violents, la découverte d'une culture étrangère et de personnalité fortes, qui suscitent l'admiration. Les deux personnages dont la vie est mise en parallèle (la première partie du roman est consacrée à Sâr, la deuxième à Dorrit) se jettent à corps perdu dans la lutte politique, s'abreuvent de théories qui pourraient les aider à donner un sens à la vie en général, travaillent d'arrache-pied pour se mettre au niveau des orateurs dont ils guettent l'approbation. L'un devient un dictacteur qui décime sa population et ruine l'histoire de son pays. L'une soutiendra aveuglément ce régime, pétrie de la bienpensance de la gauche marxiste française des années 70.

C'est drôle car je remarque que pas mal de mes lectures récentes se recoupent. Nancy Huston fait allusion à Romain Gary et Jean Seberg, alors que je viens de finir Chien blanc. Sa boulimie de lectures, sa volonté de se faire une culture m'ont fait immanquablement penser au roman 1 2 3 4 de Paul Auster (que je recommande sans réserve !), tout comme les pages consacrées à l'investissement politique dans les universités américaines.

Dans la foulée, j'ai lu Harry Potter et l'enfant maudit de JK Rowling (étrangement, là, aucune référence à Romain Gary ). Bon, je me suis aperçue dans les toutes dernières pages qu'elle n'était pas vraiment l'auteure mais que c'est elle qui avait inventé l'histoire, mais disons qu'elle est quand même co-auteur (d'ailleurs, seul son nom apparaît sur la première de couverture), ce qui me permettra de valider le défi Catégorie 20. Une pièce de théâtre d'un auteur qui s'est aussi illustré dans d'autres genres. Un plaisir grandement guidé par la nostalgie. J'ai beaucoup aimé le personnage de Scorpius. Après, je n'ai pas été convaincue par la forme théâtrale.

Bonjour ! De retour de vacances passées sans Internet, je découvre les derniers posts et étonnamment, j'ai moi aussi lu Chien blanc de Gary (sur les conseils de ma mère, merci maman ! ), que je m'empresse d'inscrire pour le conflit social puisque vous l'y acceptez. Bravo aussi à Nasopi et Valor pour avoir déjà fini le défi !

Le point sur mes dernières lectures (37/50) :

  Chien Blanc, donc, de Romain Gary (1970), valable pour les défis 1 (évoque l'histoire américaine du XXe siècle), 6 (auteur publié dans la Pléiade), 12 (auteur qui use de plusieurs noms de plume), 14 (animal sur la couverture) et 18 (l'histoire évoque un conflit social).
  L’action de ce récit autobiographique prend place aux Etats-Unis après l’assassinat de Martin Luther King. L’auteur et sa femme Jean Seberg, engagée pour la défense des droits civiques des Noirs américains, recueillent un chien et se rendent compte qu’il a été dressé pour attaquer les Noirs. Comme dans les autres œuvres de lui que j’ai eu l’occasion de lire (La promesse de l’aube, Les racines du ciel), Romain Gary montre une grande humanité tant dans la tendresse qu’il témoigne aux animaux que dans son regard lucide et critique sur notre société et les rapports entre les hommes, regard empreint d’un humour triste. Un récit intelligent et touchant.

Pour le défi 12 (auteur qui use de plusieurs noms de plume) : Pseudo d’Emile Ajar [Romain Gary] (1976).
  Troisième des quatre romans signés du pseudonyme Emile Ajar, dont on ne découvrira la véritable identité qu’après la mort de Romain Gary, Pseudo est une œuvre étrange, récit délirant autour de la parution de La vie devant soi et des séjours en clinique psychiatrique de son auteur. Un extrait : « J’avais peur d’aller à Paris à cause des passages cloutés. Etant donné la nature au volant, c’est sur les passages cloutés que l’on a le plus de chance d’être écrasé. C’est étroit, bien défini et le gars au volant peut viser juste. »

Pour le défi 47 (un recueil de haïkus) : Je ne peux le croire – Fukushima, Nagasaki, Hiroshima - haïkus et tankas, anthologie établie par Dominique Chipot, éditions Bruno Doucey (2018).
  Les poèmes d’auteurs divers rassemblés dans ce recueil témoignent des tragédies atomiques vécues par les Japonais, en 2011 avec le tsunami ayant entraîné l’explosion de la centrale de Fukushima, et bien sûr surtout en 1945 avec les deux bombes atomiques lâchées sur la population. Comme le précise Dominique Chipot, « La brièveté oblige à gommer tout superflu. Ni discours, ni analyse. Le propos n’en est que plus fugace et les faits apparaissent dans toute leur brutalité. Loin des haïkus « des fleurs et des oiseaux » auxquels nous avons été habitués, ces graines de réalité […] reflètent chacune une parcelle de catastrophe au travers du prisme sensoriel de l’auteur. »
   Deux exemples :

Notre enfant mort
de brûlures     je dois le montrer
à ma femme

[Watano Sekijôshi]


Le ciel d’où la bombe
est tombée     ciel d’où tombent
les pétales de cerisier

[Matsuo Atsuyuki]


Enfin pour les défis 37 (livre dont l'histoire se déroule avant la naissance de l'auteur) et 38 (titre avec une apostrophe) : La goûteuse d’Hitler de Rosella Postorino (2018), un roman subtil dont le personnage principal est l’une des femmes réquisitionnées pour goûter les plats d’Hitler afin d’éviter son empoisonnement. J'ai beaucoup aimé, notamment tout ce qui concerne les rapports entre les personnages.

Je suis en train de lire (avec un peu de mal, je dois avouer) Beloved sur ma Kindle mais hier soir j'ai emprunté Nous, les Menteurs d'E. Lockhart à mon fils aîné. Je l'ai fini ce matin! En fait, ce roman correspond parfaitement au narrateur peu fiable. C'est l'histoire d'une famille riche, parfaite en apparence : un grand-père veuf et vieillissant, trois sœurs qui se déchirent pour l'héritage. La narratrice est l'aînée des petits-enfants qui a perdu la mémoire après un accident traumatique des plus troubles. Mais on se rend compte que la narratrice n'est pas fiable lorsqu'on lit le dernier chapitre et qu'on comprend qu'elle nous a involontairement menés en bateau dans le chapitre précédent. Bref une lecture ado prenante.

Et j'ai fini le défi 2019!!   https://www.neoprofs.org/t121458-neo-defi-lecture-2019-les-listes-des-participants#4603177
Je suis contente de ne pas m'être infligé les derniers défis comme des corvées et d'avoir alterné lectures pour le défi et lectures autres (ce 50e défi est en fait mon 89e livre de l'année!).

Bravo Amaliah !

Bigre ! 89 livres en sept mois et en travaillant !

Bravo Amaliah!!!

nicole 86 a écrit:Bigre ! 89 livres en sept mois et en travaillant !

Merci à tous les deux mais je dois reconnaître que je n'ai pas d'autre passion que de lire!! La lecture est mon seul sport!

Bravo Amaliah !

Félicitations Amaliah !