Didactique agrégation L.M. Nouvelles modalités de l'épreuve ?

Bonjour Aster,
Je n'ai pas du tout mal pris les annotations du prof, il a été très constructif et charmant, j'espère que mon message n'a pas donné cette impression ! Ma problématique n'était pas à cent lieues non plus mais il est clair et net que, même après correction, pour ce sujet-là, je n'aurais jamais trouvé cette problématique qui nécessite des connaissances pointues sur l'histoire de France. Après, je dois dire que ce sujet a réussi le miracle de compiler toutes mes faiblesses. Mes pires cauchemars ont tous été réunis, je ne peux pas tomber sur pire le jour J. C'est le point positif. :lol:  C'est le sujet que je t'ai envoyé. Je viens de finir une copie entière sur un autre sujet, j'espère que ce sera meilleur.

FiatLux, veux-tu que je t'envoie par mail la méthodo que j'avais tapée pour moi en 2015 ? Je pense que la méthodo n'a pas changé, seul le contenu a été adapté suite à la réforme...Mp si tu veux (je ne la mets pas en ligne ici, la dernière fois, elle a été téléchargée....de trop nombreuses fois à mon goût !).

Coucou FiatLux, je peux juste savoir sur quel objet d'étude portait ton sujet ? Le fait que tu dises qu'il fallait de bonnes connaissances sur l'histoire de France me fait trembler.

Il s'agissait du premier chapitre entier de Quatrevingt treize de Victor Hugo. Déjà, j'étais très perturbée par le fait que ce ne soit pas un groupement de textes, je trouve ça plus difficile. La problématique : "Il paraît alors important à ce stade de l’analyse de faire l’hypothèse que cet incipit de roman historique proposerait peut-être autant une résurrection romanesque (typiquement romantique) d’une époque révolue de l’Histoire qu’une lecture politique de celle-ci. En d’autres termes, faire l’hypothèse d’un roman républicain engagé qui ferait le détour par le passé de la Révolution pour peser sur le présent des années 1870. [...] Hypothèse fondée aussi et surtout sur le contexte de publication de 93, quelques années après la Commune et sa sanglante répression par la République versaillaise. Dans Douze leçons sur l’Histoire, l’historien Antoine Prost rappelle combien on pose au passé les questions du présent. C’est exactement ce que semble faire Hugo dans notre chapitre. 93, le roman ressuscite littérairement 93 (la guerre de Vendée) comme possible miroir inversé de l’histoire de la Commune. [...] À travers l’aventure déroutante de ce bataillon républicain face à la veuve et aux orphelins vendéens, en quoi la plongée de cet incipit dans l’Histoire fait-elle de la peinture de 93 le support d’une écriture républicaine à la fois engagée et pacificatrice (une écriture de la réconciliation) ?
Dans le même temps, comment l’écriture romanesque d’Hugo cherche-t-elle à obtenir un équilibre improbable entre le réalisme dans la restitution du passé et son dépassement ainsi qu’entre l’Histoire et l’entrée dans le mythe ? Il s’agira alors de montrer comment le dispositif romanesque d’Hugo cherche à construire une légende de 93 contre les légendes noires et sanglantes attachées à cette matrice traumatique de l’Histoire moderne, mythe républicain qui de surcroît qui a la vocation critique de détruire les mythes et légendes cimentant l’Ancien Régime et la monarchie."

Donc euh ... je n'aurais jamais trouvé ça. Je ne suis clairement pas assez brillante.  :lol:   J'étais partie sur "Peut-on parler de roman historique lorsque le récit se concentre autant sur l’humanité de personnages fictifs ? Comment faire cohabiter un cadre historique avéré et des destins inventés de toute pièce ?"

Je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une seule et unique problématique gravée dans le marbre. Cependant, notre professeur de didactique nous a répété que bien souvent, les correcteurs souhaitent voir UN angle bien particulier d'approche du corpus, et qu'ils focalisent un peu là-dessus. Elle nous a également dit que pour certains, ne pas aborder cet angle en particulier dans la problématique, ou l'aborder différemment, pourrait mener à une note clairement pas exceptionnelle, entre 7 et 9, 10 grand max, même si la copie est dense par ailleurs. Je ne sais pas si je suis très claire dans mon propos (je fais du Corbière aujourd'hui, ça déteint ! ).

Qu'elle est difficile cette épreuve ! Et que d'injonctions contradictoires ! Pour ma part, je stagne autour de 8, 9 les bons jours, et je n'arrive pas à décoller. On en a discuté hier en formation, d'un point de vue purement méthodologique, je suis globalement dans les clous, mes copies tiennent debout, mais manifestement, les correcteurs ne veulent pas de moi à l'oral.

@FiatLux : Ton sujet avait l'air horrible. Je ne serai pas partie là-dessus non plus. Après, les formateurs sont aussi là pour nous donner du haut niveau. Il n'est pas sûr qu'ils produiraient la même chose dans les contraintes réelles du concours.

Hermione, tes propos sont très clairs ! Je me mets beaucoup la pression parce que j'ai la chance d'avoir obtenu un congé de formation. Je me dis que, dans ces conditions idéales, si je n'arrive pas à obtenir l'agrégation je ne vois pas comment je pourrais en travaillant à plein temps. En plus, pour des raisons financières, je ne pourrai pas retenter le concours l'année prochaine, il faudra laisser une année blanche.

ernya, tu me rassures. Moi aussi je le trouve vraiment horrible. Attaquer avec ça comme tout premier devoir m'a fait me remettre sérieusement en question. Depuis que je me suis attaquée au deuxième sujet, ça va mieux.

FiatLux, je suis quasiment dans le même cas que toi. Je suis en congé jusqu'en février, c'est la 4e fois que je tente le coup, et j'oscille entre des phases d'euphorie totale et de paralysie devant ce qu'il y a à faire.
Je me dis également que recommencer comme l'an dernier en travaillant à temps plein l'an prochain si je n'y arrive pas cette année, ce sera trop, nerveusement je ne tiendrai pas.

Bonjour,
J'ai écouté le premier cours de dida d'UB : les corpus proposés seront exclusivement des GT si j'ai bien compris, et très largement tirés de la poésie et de l'argumentation. Peut-être une nouvelle, mais la prof ne voit pas comment une OI pourrait être proposée. Pourtant un chapitre d'ouverture comme il t'a été proposé FiatLux me semble tout à fait possible. Bref, tout est très flou tout de même. Et j'ai l'impression que je n'aurai pas beaucoup l'occasion de m'entraîner sur OI.  
Et de votre côté, vous propose-t-on des corpus d'OI ?
Courage !

On m'en a proposé un (extraits de L'illusion comique). Les profs ont l'air assez partagés, certains pensent que les GT risquent de tomber davantage vu que le travail sur oeuvre intégrale est plus axé première, d'autres pensent que comme il faut beaucoup d'oeuvres intégrales pour le théâtre, ça tombera sur une OI en théâtre. Perso, je pense que tout est possible.

J'ai eu l'intro à faire sur l'OI roman que je t'ai montrée, Aster, je viens de rendre un GT sur l'argumentation et j'ai une dissertation entière à faire sur une autre OI en théâtre pour octobre. Je pense aussi que tout est possible.

Bonjour à tous,
Je suis inscrite au cned mais n'ai toujours pas eu de cours ni d'informations précises concernant l'épreuve de didactique , juste un fascicule avec les anciens objets d'étude :decu: ..... (ne soyons pas pressés!!! mais quand même). Est-ce que l'un d'entre vous sait si maintenant la séance de langue est obligatoire? Doit-elle être entièrement rédigée? Peut-on encore proposer des commentaires ? Des essais? Des contractions comme évaluation finale?
Merci de m'éclairer.
Bonne journée

l'amoureuse a écrit:Bonjour à tous,
Je suis inscrite au cned mais n'ai toujours pas eu de cours ni d'informations précises concernant l'épreuve de didactique , juste un fascicule avec les anciens objets d'étude :decu:  ..... (ne soyons pas pressés!!! mais quand même). Est-ce que l'un d'entre vous sait si maintenant la séance de langue est obligatoire? Doit-elle être entièrement rédigée? Peut-on encore proposer des commentaires ? Des essais? Des contractions comme évaluation finale?
Merci de m'éclairer.
Bonne journée

Il n'y a rien d'officiel mais vu les programmes, c'est quasi sûr qu'il en faut une.  A Sévigné, le prof conseille de faire une voire deux séances de langue (entre un candidat qui en fera une et un candidat qui fera l'impasse, lequel sera retenu à ton avis ?). Cette séance doit être rédigée comme les autres séances, pas question de faire trois lignes. Il conseille de définir la notion étudiée et de proposer des classement d'occurrences (en gros une vraie séance de langue quoi). 
Tu peux toujours proposer un commentaire. La contraction et l'essai ne concerne que les séries technologiques me semble-t-il.

Merci pour ta réponse Ernya.

C'est "marrant", ernya, à Lyon nous n'avons pas eu le même son de cloche. Ils nous ont dit qu'on pouvait multiplier toutes les actives désirées (dont la langue) mais que ce n'est pas obligatoire. Pour la contraction, possible aussi en série générale.
J'aimerais bien avoir les échos des autres formations pour pouvoir choisir en connaissance de cause.

J'en reviens à la séance de langue. Deux séances ça me paraît beaucoup quand il y a un groupement de textes, non ? Et quand on en fait une, il s'agirait de sacrifier l'analyse littéraire d'un texte pour de la langue ? Combien conseillent-ils de séances, à Sévigné ?

Deux séances de langue dans la dissert, ça me semble énorme. En formation, on nous a proposé deux choses :
- partir d'un point de langue prégnant dans un texte et en faire une séance formelle (la négation, les subordonnées, etc.)
- faire de la langue de manière filée au sein des différentes séances grâce à la présence (forcément éclairante d'un point de vue stylistique) d'un des points de langue.

De manière générale, c'est le grand flou, pour nous et pour les formateurs (notre formatrice est d'une rigueur extrême dans son travail, et fait cette formation depuis un peu moins de 10 ans maintenant, si elle est démunie, nous le sommes aussi).

Non mais deux séances, c'est si tu peux, si t'as le temps. En trouver une est déjà une gageure pour moi !
Quant au nombre de séances, on nous a pas donné de nombre mais plus ou moins autant qu'il y a de textes. Tu ne sacrifies pas un texte, la séance est en plus de l'analyse d'un texte, elle apporte un nouvel éclairage.

Mais, comme le dit Hermione, c'est le grand flou pour tout le monde. Les profs sont aussi perdus que nous.

Cela est quand même très étrange ce flottement....
Lors d'une réunion académique avec nos inspecteurs, ils se contredisaient début juillet...
Alors je me demande si ce sera une année indulgente pour la correction ou non , vue la situation bancale.
Par ailleurs, je ne trouve pas qu'il y ait beaucoup de possibilités de leçons de langue. D'après les BO, on trouve la négation, les subordonnées, les modalisateurs, les accords ds le GN.... Que voyez-vous de plus?

J'ajoute qu'à Sévigné, on nous conseille de lier étude d'un fait de langue et analyse d'un texte. C'est ce qu'il me paraît le plus intéressant de faire. Comme tu le suggères, l'amoureuse, nous aurons tôt fait de tous proposer les mêmes "leçons", sinon. Reste à trouver la notion qui servira le mieux l'analyse pour entrer dans l'étude d'un texte ou l'approfondir.

@l'amoureuse

Quand même, restent :

-Le verbe : valeurs temporelles, aspectuelles, modales ; concordance des temps (classe de seconde)
Jusqu’au cycle 4, le verbe fait l’objet d’une approche principalement morphologique et sémantique ; parvenus au lycée, les élèves doivent donc être capables d’identifier une forme verbale. On peut insister sur les phénomènes de concordance, sur le rôle des temps dans la structuration des récits ou dans la modalisation du propos.

-Les relations au sein de la phrase complexe (L’analyse syntaxique de la phrase complexe, déjà abordée au cycle 4, doit être consolidée et complétée: l’étude des rapports entre les propositions (juxtaposition, coordination, subordination) qui a été menée au collège s’enrichit d’une étude sémantique de ces rapports permettant de rendre compte avec précision de l’interprétation des textes.)

-Lexique (Si le rappel des modes de néologie (dérivation, composition, emprunt, etc.) ou des relations lexicales (synonymie, antonymie, hypéronymie, etc.) peut guider ou éclairer ponctuellement l’exploration du lexique, celle-ci doit aussi se déployer au gré des rencontres avec les textes, hors du cadre rigide d’exercices mécaniques, afin de mettre au jour les accointances discrètes ou les voisinages féconds entre les mots.)

Première note en didactique et je suis complètement abattue. Au-delà de la note catastrophique (5), c'est surtout le point pour lequel j'ai eu cette note qui m'afflige : analyse des textes pas assez poussée. Je trouve qu'il n'y a rien de pire. J'ai peine à croire qu'il est possible d'obtenir le concours avec un démarrage aussi mauvais.

Arf, FiatLux. 

Ne désespère pas. Le sujet ne t'a peut-être pas du tout inspirée et il en ira tout autrement sur un autre corpus. C'était celui sur le texte d'Hugo ? 
L'analyse des textes me semble de toute façon le plus dur parce que si la problématique n'est déjà pas bien cernée, forcément, il manquera des choses dans l'analyse des textes du coup c'est quand même difficile de ben voir ce qu'il fallait voir dans les textes.

@fiatlux : si, on peut. Première note en dida : 05/20. Note au concours : 15. Certes, un gros coup de bol. Et un déclic, à quelques jours du concours, en relisant mes copies de l'année, et des copies réussies de camarades de galère.
Le simple fait de t'entraîner est déjà une excellente chose. Une mauvaise note ne présage de rien, surtout à cette époque de l'année. Ce concours, c'est un peu comme les montagnes russes, en termes de notes comme de moral. .. Tu peux prendre des gamelles comme très bien réussir, d'une année, d'un mois à l'autre.
Il faut y croire. Bon courage en tous les cas !

Non, je n'avais qu'une introduction à faire sur Hugo. C'était un sujet sur la littérature d'idées.

Merci, danses, tu me rassures réellement.

Demain est un autre jour. Croque un carré de chocolat, lis un magazine (éventuellement bois un coup... Méthodes qui ont fait leurs preuves ) . Et c'est reparti !

J'ai rédigé une copie pour le CNED, espérant me rattraper (oui, je suis inscrite à deux formations). Ca n'a rien rattrapé du tout. J'ai reçu des conseils opposés à ceux donnés par le PAF. Je ne comprends rien. Par exemple, le PAF nous a dit de ne pas hésiter à faire de nombreuses séances. Au CNED on me dit le contraire. Le point qui m'interpelle le plus est celui des théories et critiques littéraires : c'est LA chose qui m'a été reprochée. Le correcteur du CNED enjoint à s'appuyer sur les théories littéraires et à faire étalage des connaissances dans la copie de didactique. Au PAF on m'avait dit de garder tout ça pour l'épreuve sur auteur. Qu'en est-il de votre côté ?