- JacqGuide spirituel
ZeSandman a écrit:pogonophile a écrit:N'oubliez pas qu'ils ont la tête dans l'affaire, c'est assez aisé de là où nous sommes de leur reprocher de ne pas être tout à fait pertinents - considérant que tout le monde n'a pas la même idée de ce qui est approprié.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
C'est là que je ne suis pas d'accord avec leur ressenti : je n'ai vu nulle part une telle présentation dans les media.
Assimiler le passage en boucle de la vidéo à une caricature de leur travail dans le lycée me semble un pas un peu égocentré à franchir. Où l'on oublie la seule et véritable victime au passage.
Malgré tout les médias ont commencé à dire qu'elle n'avait pas réagi, qu'elle semblait blasée... Qu'aurions nous fait à sa place ? Nous (moi le premier) nous laissons facilement embarquer par l'image. Ce qui m'ennuie le plus c'est de lire (sur l'autre post, lien mis en ligne) que la collègue n'est pas sortie de chez elle. J'espère qu'elle a les bons appuis auprès d'elle.
- User20827Niveau 8
De l'intérêt du #PasdeVague, pour voir que c'est un phénomène très général.pogonophile a écrit:ZeSandman a écrit:
C'est là que je ne suis pas d'accord avec leur ressenti : je n'ai vu nulle part une telle présentation dans les media.
Assimiler le passage en boucle de la vidéo à une caricature de leur travail dans le lycée me semble un pas un peu égocentré à franchir. Où l'on oublie la seule et véritable victime au passage.
Mets-toi par exemple à la place des parents des élèves de 3e dans le coin, leur image de l'établissement est forcément altérée... Donc la première victime c'est l'enseignante, aucun doute, mais l'établissement dans son ensemble en est une aussi.
Et aux chiottes le devoir de réserve, quand on voit qu'il ira rejoindre le devoir de la hiérarchie de protéger les personnels.
- ZeSandmanFidèle du forum
Jacq a écrit:ZeSandman a écrit:pogonophile a écrit:N'oubliez pas qu'ils ont la tête dans l'affaire, c'est assez aisé de là où nous sommes de leur reprocher de ne pas être tout à fait pertinents - considérant que tout le monde n'a pas la même idée de ce qui est approprié.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
C'est là que je ne suis pas d'accord avec leur ressenti : je n'ai vu nulle part une telle présentation dans les media.
Assimiler le passage en boucle de la vidéo à une caricature de leur travail dans le lycée me semble un pas un peu égocentré à franchir. Où l'on oublie la seule et véritable victime au passage.
Malgré tout les médias ont commencé à dire qu'elle n'avait pas réagi, qu'elle semblait blasée... Qu'aurions nous fait à sa place ? Nous (moi le premier) nous laissons facilement embarquer par l'image. Ce qui m'ennuie le plus c'est de lire (sur l'autre post, lien mis en ligne) que la collègue n'est pas sortie de chez elle. J'espère qu'elle a les bons appuis auprès d'elle.
J'en suis conscient, mais j'aurais préféré qu'ils défendent leur établissement autrement (genre "ce type d'incident peut arriver dans bien d'autres établissements, des incidents moins graves arrivent aussi dans le notre, nous les traitons avec tout le sérieux et la gravité qui leur sont dûs"), plutôt qu'une page de pub qui fait peu de cas de ce que vit leur collègue, qu'ils en soient proches ou pas.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- celitianSage
J'ai entendu dans une émission un autre avis d'une policière sur le lycéeJacq a écrit:Mouton a écrit:Je suis prêt à croire que la démarche des enseignants corresponde à ce qu'ils en disent : expliquer que le leur lycée ne se résume pas à ça, qu'à côté de cet événement tout le monde y travaille, et bien, et joue son rôle. Pourquoi faudrait-il le voir avec des soupçons tels que "se faire mousser auprès du chef, histoire de s'assurer un EDT correct en 2019/2020" comme le dit @Ha@_x ? Parce que ça contredit le mouvement ambiant ? Ils y sont, ils ont quand même une certaine légitimité à expliquer comment ça se passe dans leur établissement non ?
Et au delà du "je veux sauver mon poste et mon EDT", ces collègues pensent peut-être "d'autres moins anciens dans l'établissement que nous vont perdre leur poste".
Et là, la démarche devient beaucoup moins mesquine que certains peuvent le penser. Ce lycée va très probablement perdre des élèves dans cette histoire, et un lycée qui perd des élèves c'est un lycée qui perd des moyens. Ça ne me choque pas que les collègues essayent de limiter le phénomène, par solidarité envers ceux qui risquent de sauter.
Parce que 24 ans dans l'établissement, clairement, il risque rien.
Les témoignages immédiats, le soir où les médias se sont emparés de l'affaire allaient bien dans le sens d'un établissement relativement tranquille et où l'on pouvait travailler. C'est ce qu'indiquait un collègue du SNUEP (je crois) de cet établissement. Il est clair que lorsque l'on voit la vidéo on (et moi le premier) a peine à le croire. Mais pourquoi ne pas croire ceux qui enseignent dans cet établissement alors que nous voyons cela à travers le prisme de médias qui, s'ils ont raison de s'emparer de l'affaire, vont faire un focus immédiat.
Il s'agit d'un établissement techno et professionnel, déjà ses établissements n'ont pas toujours bonne réputation alors là, si nous sommes loin du climat habituel il peut être bon de le signaler. Si les sections se vident alors qu'elles ne le méritent pas, c'est problématique. Si le taux de pression pour entrer dans les classes de pro baisse cela veut dire aller racler les fonds de tiroirs des élèves sortant de troisième, une dégradation du recrutement et donc à terme de l'ambiance de travail de l’établissement.
Je suis dans un établissement où l'ambiance de travail et l'ambiance tout court sont bonnes (tout est à relativiser bien-sûr). Si demain un *** fini de ce genre faisait le même type d'action dans mon établissement, que pourrais-je dire ? Que l'ambiance de travail y est bonne d'habitude et que c'est un cas isolé.
https://www.cnews.fr/emission/2018-10-22/punchline-1ere-partie-du-22102018-797962 à 9mn, je ne sais pas qui dit vrai mais je pense que les enseignants nous avons une fâcheuse tendance à relativiser surtout lorsque les problèmes sont entre élèves seulement.
Je pense que certains de mes collègues diraient comme toi que nous sommes un lycée tranquille alors qu'il y a régulièrement des bagarres entre élèves, des vols à l'internat, des menaces entre élèves mais c'est vrai rien contre les professeurs jusqu'à maintenant et nos problèmes se limitent à des bavardages et à un manque de travail.
- BabaretteDoyen
France Culture dit quelques mots de ce phénomène. Podcast ici. https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-politique/le-billet-politique-du-mardi-23-octobre-2018?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1yac1bb5Xol8eA7hfJMOwTQ5lElJryE3pRnR-5Rf8E8U8AmPPkzQbr_dc#Echobox=1540277955
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- RogerMartinBon génie
Dalva a écrit:Cette tribune est déplacée dans la situation présente et je la trouve, pour ma part, révélatrice de ce que doivent être les rapports entre collègues dans cet établissement. Ce qu'on lit entre les lignes, c'est que cette collègue, sans doute, elle, ne mène pas de projets. Et peut-être bien que si elle en menait, on n'en serait pas là.
Je trouve la fin de cette tribune bien pire que ce qui a déjà été cité (c'est moi qui graisse) :
Ironie du sort, sans avoir eu connaissance des faits, jeudi soir, le jour-même de l'agression, nous fêtions la remise des diplômes de la session 2018 des examens avec nos élèves. Ce sont ces actions et ces réussites que nous aimerions voir passer en boucle!* Et peut-être qu'alors les enseignants se sentiraient moins seuls.
En tout état de cause, nous serons le lundi de la rentrée dans notre établissement, aux cotés de nos élèves, pour continuer à accomplir notre mission et former les futurs citoyens de notre république.
* Dans le contexte actuel ? Connaissant maintenant ce qui se passait le même jour ?
Je crois que le hashtag "pas de vague" est particulièrement bien choisi.
Il me semble que le message est clair, et qu'on peut sincèrement douter du soutien apporté à la collègue.
D'accord avec ton analyse. C'est vraiment triste.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- RendashBon génie
pogonophile a écrit:N'oubliez pas qu'ils ont la tête dans l'affaire, c'est assez aisé de là où nous sommes de leur reprocher de ne pas être tout à fait pertinents - considérant que tout le monde n'a pas la même idée de ce qui est approprié.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
Jacq a écrit:Mouton a écrit:Je suis prêt à croire que la démarche des enseignants corresponde à ce qu'ils en disent : expliquer que le leur lycée ne se résume pas à ça, qu'à côté de cet événement tout le monde y travaille, et bien, et joue son rôle. Pourquoi faudrait-il le voir avec des soupçons tels que "se faire mousser auprès du chef, histoire de s'assurer un EDT correct en 2019/2020" comme le dit @Ha@_x ? Parce que ça contredit le mouvement ambiant ? Ils y sont, ils ont quand même une certaine légitimité à expliquer comment ça se passe dans leur établissement non ?
Et au delà du "je veux sauver mon poste et mon EDT", ces collègues pensent peut-être "d'autres moins anciens dans l'établissement que nous vont perdre leur poste".
Et là, la démarche devient beaucoup moins mesquine que certains peuvent le penser. Ce lycée va très probablement perdre des élèves dans cette histoire, et un lycée qui perd des élèves c'est un lycée qui perd des moyens. Ça ne me choque pas que les collègues essayent de limiter le phénomène, par solidarité envers ceux qui risquent de sauter.
Parce que 24 ans dans l'établissement, clairement, il risque rien.
Les témoignages immédiats, le soir où les médias se sont emparés de l'affaire allaient bien dans le sens d'un établissement relativement tranquille et où l'on pouvait travailler. C'est ce qu'indiquait un collègue du SNUEP (je crois) de cet établissement. Il est clair que lorsque l'on voit la vidéo on (et moi le premier) a peine à le croire. Mais pourquoi ne pas croire ceux qui enseignent dans cet établissement alors que nous voyons cela à travers le prisme de médias qui, s'ils ont raison de s'emparer de l'affaire, vont faire un focus immédiat.
Il s'agit d'un établissement techno et professionnel, déjà ses établissements n'ont pas toujours bonne réputation alors là, si nous sommes loin du climat habituel il peut être bon de le signaler. Si les sections se vident alors qu'elles ne le méritent pas, c'est problématique. Si le taux de pression pour entrer dans les classes de pro baisse cela veut dire aller racler les fonds de tiroirs des élèves sortant de troisième, une dégradation du recrutement et donc à terme de l'ambiance de travail de l’établissement.
Je suis dans un établissement où l'ambiance de travail et l'ambiance tout court sont bonnes (tout est à relativiser bien-sûr). Si demain un *** fini de ce genre faisait le même type d'action dans mon établissement, que pourrais-je dire ? Que l'ambiance de travail y est bonne d'habitude et que c'est un cas isolé.
Voilà.
Jacq, y'a comme un écho avec notre ancien bahut commun, non ? =/
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PrezboGrand Maître
JPhMM a écrit:Même réaction.
Envoi après correction de quelques coquilles.
cette scène
attachés à votre établissement
gens plus extérieurs
Aucune critique de ma part, j'en serais bien mal inspiré, en faisant plein, des coquilles, tout le temps.
Merci à tous, mais j'avoue que je ne vois pas bien où diffuser ça. (Apparemment, le Huffpost ne permet pas qu'on réponde à ses articles.)
Et toutes mes excuses pour mon orthographe trop souvent défaillante.
Après relecture de la réaction de ces enseignants, je dois dire que si ce qui m'avait marqué dans un premier temps était le côté décalé par rapport aux faits de leur tribune, mais la façon dont ils se mettent en avant (mes projets, ma réussite, pardon la réussite de mes élèves...) me gêne aussi beaucoup. Surtout avec la touche de grandiloquence sacrificielle finale du "nous serons le lundi de la rentrée dans notre établissement,[...], pour continuer à accomplir notre mission et former les futurs citoyens de notre république".
- JPhMMDemi-dieu
+1RogerMartin a écrit:Dalva a écrit:Cette tribune est déplacée dans la situation présente et je la trouve, pour ma part, révélatrice de ce que doivent être les rapports entre collègues dans cet établissement. Ce qu'on lit entre les lignes, c'est que cette collègue, sans doute, elle, ne mène pas de projets. Et peut-être bien que si elle en menait, on n'en serait pas là.
Je trouve la fin de cette tribune bien pire que ce qui a déjà été cité (c'est moi qui graisse) :
Ironie du sort, sans avoir eu connaissance des faits, jeudi soir, le jour-même de l'agression, nous fêtions la remise des diplômes de la session 2018 des examens avec nos élèves. Ce sont ces actions et ces réussites que nous aimerions voir passer en boucle!* Et peut-être qu'alors les enseignants se sentiraient moins seuls.
En tout état de cause, nous serons le lundi de la rentrée dans notre établissement, aux cotés de nos élèves, pour continuer à accomplir notre mission et former les futurs citoyens de notre république.
* Dans le contexte actuel ? Connaissant maintenant ce qui se passait le même jour ?
Je crois que le hashtag "pas de vague" est particulièrement bien choisi.
Il me semble que le message est clair, et qu'on peut sincèrement douter du soutien apporté à la collègue.
D'accord avec ton analyse. C'est vraiment triste.
Du genre : "vous pouvez pas crever en silence ? y'a des gens qui travaillent, ici !"
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- SirèneNiveau 5
Tout cela est affreusement triste. Le pire, c'est en effet cette tribune. On en reste sans voix. Cela dit, je crois qu'elle n'a été signée que par une minorité de professeurs.
- amelienNiveau 6
#PasDeVague est sur le déclin.
Depuis quelques heures, ce sont essentiellement des propos de fachos, qui dissuadent les enseignants de prendre la parole.
https://twitter.com/amelien_p
Depuis quelques heures, ce sont essentiellement des propos de fachos, qui dissuadent les enseignants de prendre la parole.
https://twitter.com/amelien_p
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Epuisé après sa longue marche, K. ne songe plus qu'à se reposer dans le petit village qu'il vient d'atteindre. Il lui faut toutefois une autorisation du château pour y passer la nuit. K. tente un coup de bluff en prétendant être un arpenteur recruté par le comte, et, à la surprise générale, l'administration du château confirme K. dans ses fonctions, et lui adjoint même deux aides pour l'assister dans sa tâche.
Au petit matin, K. tente d'éclaircir ce mystère, d'autant plus qu'on lui confirme rapidement qu'aucun travail d'arpentage n'est nécessaire dans le village. Mais tous ses efforts pour contacter l'administration se révèlent vains. On refuse de le recevoir, les fonctionnaires qu'il guette à la sortie de leur bureau préfèrent rester cloîtrés. Son comportement choque d'ailleurs les habitants du village, habitués à plus de respect pour cette prestigieuse organisation et incapables de comprendre autant d'obstination à déranger des personnalités respectables pour une requête aussi insignifiante. — Franz Kafka
- Docteur OXGrand sage
https://www.neoprofs.org/t120650p250-pasdevague#4563814
Lyon: Victime d'insultes racistes de la part d'élèves, une enseignante attaque le rectorat en justice
Lyon: Victime d'insultes racistes de la part d'élèves, une enseignante attaque le rectorat en justice
« Depuis des mois, une enseignante subit le harcèlement raciste et antisémite d’une partie de ses élèves. » Le 7 mai 2015, les enseignants du lycée professionnel Tony-Garnier à Bron, en grève, avaient adressé une lettre au ministère de l’Education nationale. Trois ans plus tard, leur collègue, las de n’avoir reçu aucun soutien hiérarchique, a assigné le rectorat en justice
Le proviseur de l’établissement avait par exemple jeté à la poubelle les caricatures la représentant, qu’elle lui avait remis. Il avait également refusé la tenue d’un conseil de discipline. « Il a affirmé que ce harcèlement ne relevait que d’un ressenti », rappelle le syndicat CGT Educ'Action Rhône.
- VolubilysGrand sage
https://etreprof.fr/article/je-deteste-ta-classe?fbclid=IwAR0xHmRuLp7tJVpw8py8H7QVHRxUGkvnnOUTMDRzB-C7qF15__ilCWj-0e0
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer. Nous faire prendre conscience que ce que nous faisons en ce moment ne répond pas aux besoins de cet enfant. Que son point de vue sur notre classe doit changer, que d'une façon ou d'une autre, la connexion entre nous s'est effacée ou s'est rompue et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- User20827Niveau 8
Volubilys a écrit:https://etreprof.fr/article/je-deteste-ta-classe?fbclid=IwAR0xHmRuLp7tJVpw8py8H7QVHRxUGkvnnOUTMDRzB-C7qF15__ilCWj-0e0
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer. Nous faire prendre conscience que ce que nous faisons en ce moment ne répond pas aux besoins de cet enfant. Que son point de vue sur notre classe doit changer, que d'une façon ou d'une autre, la connexion entre nous s'est effacée ou s'est rompue et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose.
- VerduretteModérateur
C'est le côté pervers de "l'élève au centre" et de la personnalisation à outrance. Bien sûr qu'il faut aménager certains apprentissages, mais l'école reste un lieu d'apprentissage collectif, entre la classe d'autrefois à 50 où tout le monde répétait en chœur sans comprendre, et les coups de badine et une classe où on doit aujourd'hui seriner les consignes presque individuellement, il y a peut-être un heureux juste milieu ?
- RabelaisVénérable
Flaure a écrit:Volubilys a écrit:https://etreprof.fr/article/je-deteste-ta-classe?fbclid=IwAR0xHmRuLp7tJVpw8py8H7QVHRxUGkvnnOUTMDRzB-C7qF15__ilCWj-0e0
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer. Nous faire prendre conscience que ce que nous faisons en ce moment ne répond pas aux besoins de cet enfant. Que son point de vue sur notre classe doit changer, que d'une façon ou d'une autre, la connexion entre nous s'est effacée ou s'est rompue et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose.
C’est exactement ça, totalement.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- ThermoNiveau 7
- "Non j'arrêterai pas de bavarder j'ai pas envie de travailler de toute façon, j'en ai rien a foutre, j'le dirai à mon père et il va venir, tu vas voir, tu vas voir!!!"
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer.
Car c'est ce que sont ces mots : une invitation à réparer.
Ne vous mettez pas en colère. Restez calme, au contraire. Prenez un moment pour réfléchir et approchez vous des enfants et remerciez les pour leur honnêteté. Pour leur sincérité.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- CeladonDemi-dieu
https://www.contrepoints.org/2018/10/24/328571-pasdevague-du-calme-tout-est-perdu
Le hashtag fera parler de lui, mais ne risque pas de déclencher la moindre prise de conscience. D’ailleurs, les chiens de garde de la République du Tais-toi sont déjà En Marche, depuis les ministres (Jean-Mimi préconise d’interdire les portables – pas de preuves d’exactions, pas d’exactions tout court, j’imagine – Mahjoubi, l’inutile appendice au Numérique, trouve que tout ceci démontre surtout la violence des réseaux sociaux, etc.), jusqu’aux journalistes (forcément engagés) qui ne voient bien sûr qu’un gros populisme gras dans ce méchant hashtag. Pour avoir rapporté le réel sans fard, les accusations de « fachos » viendront plus tard, ne vous inquiétez pas.
- ThermoNiveau 7
http://madame.lefigaro.fr/societe/pasdevague-quatre-professeures-temoignent-des-violences-scolaires-241018-151420
«Un élève a craché sur le tableau lors de mon premier cours dans un collège de Romainville (Seine-Saint-Denis)», se souvient Hélène, 35 ans, professeure d’espagnol au collège. Cette enseignante rapporte l’incident à son principal. «Ne vous inquiétez pas, vous aurez bientôt des élèves absentéistes», lui rétorque ce dernier.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- CathEnchanteur
http://madame.lefigaro.fr/societe/pasdevague-quatre-professeures-temoignent-des-violences-scolaires-241018-151420
"Cette jeune enseignante affirme avoir été lynchée par toute une classe quand elle a essayé d'instaurer un dialogue avec ses élèves. «Comme il y avait un mauvais climat, j'ai essayé de leur demander ce qui n'allait pas. Ils se sont tous lâchés contre moi en disant que j'étais trop petite, qu'ils ne m'aimaient pas», se souvient-elle."
Ne vous mettez pas en colère. Restez calme, au contraire. Prenez un moment pour réfléchir et approchez vous des enfants et remerciez les pour leur honnêteté. Pour leur sincérité.
- PrezboGrand Maître
Volubilys a écrit:https://etreprof.fr/article/je-deteste-ta-classe?fbclid=IwAR0xHmRuLp7tJVpw8py8H7QVHRxUGkvnnOUTMDRzB-C7qF15__ilCWj-0e0
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer. Nous faire prendre conscience que ce que nous faisons en ce moment ne répond pas aux besoins de cet enfant. Que son point de vue sur notre classe doit changer, que d'une façon ou d'une autre, la connexion entre nous s'est effacée ou s'est rompue et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose.
Après lecture, il semble que cet article soit la traduction d'un texte écrit en anglais par une dénommée Pernille Rip.
Pernille Rip se présente sur son site personnel comme "Teacher. Author. Creator. Speaker. Mom.". Elle vend des livres, et fait des conférences.
https://pernillesripp.com/
Extrait de la rubrique "My story" :
Professional Biography:
Pernille Ripp is an expert in literacy and technology integration and dedicates her research and practice to developing engaged and empowered students and communities.
She is a teacher, speaker, author, blogger, and passionate advocate for education. She is a Skype Master Teacher; recipient of the 2015 WEMTA Making IT Happen Award; and the 2015 ISTE Award for Innovation in Global Collaboration.
Pourquoi, dès qu'on gratte un peu, derrière les discours sacrificiels des superprofs, trouve-t-on toujours un immense -et très contemporain- narcissisme, doublé de beaucoup d'autopromotion ?
Edit : sinon, le site Rue 89 Lyon revient sur l'affaire d'insultes racistes à l'encontre d'un professeur qui avait eu lieu il y a trois ans dans un LP de Bron. La plainte engagée par la prof contre le rectorat passe en jugement. L'article est intéressant quand il analyse les moyens mis en oeuvres pour limiter le nombre de conseils de discipline dans les établissements.
https://www.rue89lyon.fr/2015/06/12/propos-racistes-profs-quelles-sanctions-dans-les-lycees/
- ThermoNiveau 7
https://www.rue89lyon.fr/2015/06/12/propos-racistes-profs-quelles-sanctions-dans-les-lycees/
En février 2015, deux élèves lui ont dit « suce-moi ». Un conseil de discipline a été convoqué par le proviseur. Un des lycéens a reconnu les faits et a écopé d’une exclusion avec sursis. Le deuxième été exclu définitivement. Mais le rectorat a cassé cette exclusion.
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer. Nous faire prendre conscience que ce que nous faisons en ce moment ne répond pas aux besoins de cet enfant.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- BabaretteDoyen
Volubilys a écrit:https://etreprof.fr/article/je-deteste-ta-classe?fbclid=IwAR0xHmRuLp7tJVpw8py8H7QVHRxUGkvnnOUTMDRzB-C7qF15__ilCWj-0e0
Aujourd'hui, je sais que ces mots n'ont pas l'intention de blesser mais plutôt d'informer. Nous faire prendre conscience que ce que nous faisons en ce moment ne répond pas aux besoins de cet enfant. Que son point de vue sur notre classe doit changer, que d'une façon ou d'une autre, la connexion entre nous s'est effacée ou s'est rompue et que nous avons le pouvoir de faire quelque chose.
C'est tellement dingue que j'au cru que c'était une blague.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- zigmag17Guide spirituel
Quelle honte.
J'ai connu deux poids deux mesures:
- insultes à un enseignant: "Oh bah ce n'est pas si grave, c'est un adolescent il ne mesure pas la portée de ses paroles, ne le prenez pas personnellement, si on devait sanctionner un élève à chaque fois qu'il parle de cette façon...": au mieux, trois jours d'exclusion avec sursis , au pire rien du tout ou bien une malheureuse lettre d'excuses qui ne mange pas de pain.
- insultes à un CPE ou CDE: directement un conseil de discipline avec exclusion définitive, et là, pas d'état d'âme ni d'excuses.
Les collègues parfois contribuent à ce climat délétère de performance et de "pas de vague". Une année, dans une classe un peu compliquée de CAP mais que l'on pouvait faire travailler à peu près correctement, je me suis fait traiter de "sale ***" par une élève à chaque fois que je m'adressais à elle pour lui demander de travailler, sortir ses affaires etc... Je n'ai plus pu ignorer cette insulte quand l'élève s'est mise à la proférer à voix haute, sûre de son fait (et de son impunité supposée).
Après moult péripéties, un conseil de discipline a eu lieu, suivi d'une exclusion définitive exceptionnelle dans cet établissement. Parce que j'avais "de la bouteille", que l'on me croyait, que j'ai été soutenue par des collègues qui ne lâchaient rien, que l'élève avait des antécédents par ailleurs.
Mais en attendant, pour "sauver l'élève", j'ai entendu: "elle a des problèmes avec sa mère, elle fait un transfert, elle ne supporte pas l'autorité il ne faut pas lui en vouloir" (infirmière), "tu pourrais essayer de comprendre" (autres collègues de la classe), "je voudrais savoir ce que tu lui dis pour la mettre dans cet état" (CPE), "il faut lui laisser une chance tu n'as pas le droit" (CPE), et le pompon " eh bien merci, c'était la meilleure élève de la classe, grâce à toi on n'aura pas 100% de réussite à l'examen, qu'est-ce que je vais dire à mon inspecteur??" (PP de la classe).
Conclusion: mieux vaut avoir un peu roulé sa bosse et avoir appris à prendre de la distance sinon c'est le dégoût permanent ou la dépression assurée. Petite pensée pour les autres élèves de la classe qui eux voulaient travailler tranquillement...
J'ai connu deux poids deux mesures:
- insultes à un enseignant: "Oh bah ce n'est pas si grave, c'est un adolescent il ne mesure pas la portée de ses paroles, ne le prenez pas personnellement, si on devait sanctionner un élève à chaque fois qu'il parle de cette façon...": au mieux, trois jours d'exclusion avec sursis , au pire rien du tout ou bien une malheureuse lettre d'excuses qui ne mange pas de pain.
- insultes à un CPE ou CDE: directement un conseil de discipline avec exclusion définitive, et là, pas d'état d'âme ni d'excuses.
Les collègues parfois contribuent à ce climat délétère de performance et de "pas de vague". Une année, dans une classe un peu compliquée de CAP mais que l'on pouvait faire travailler à peu près correctement, je me suis fait traiter de "sale ***" par une élève à chaque fois que je m'adressais à elle pour lui demander de travailler, sortir ses affaires etc... Je n'ai plus pu ignorer cette insulte quand l'élève s'est mise à la proférer à voix haute, sûre de son fait (et de son impunité supposée).
Après moult péripéties, un conseil de discipline a eu lieu, suivi d'une exclusion définitive exceptionnelle dans cet établissement. Parce que j'avais "de la bouteille", que l'on me croyait, que j'ai été soutenue par des collègues qui ne lâchaient rien, que l'élève avait des antécédents par ailleurs.
Mais en attendant, pour "sauver l'élève", j'ai entendu: "elle a des problèmes avec sa mère, elle fait un transfert, elle ne supporte pas l'autorité il ne faut pas lui en vouloir" (infirmière), "tu pourrais essayer de comprendre" (autres collègues de la classe), "je voudrais savoir ce que tu lui dis pour la mettre dans cet état" (CPE), "il faut lui laisser une chance tu n'as pas le droit" (CPE), et le pompon " eh bien merci, c'était la meilleure élève de la classe, grâce à toi on n'aura pas 100% de réussite à l'examen, qu'est-ce que je vais dire à mon inspecteur??" (PP de la classe).
Conclusion: mieux vaut avoir un peu roulé sa bosse et avoir appris à prendre de la distance sinon c'est le dégoût permanent ou la dépression assurée. Petite pensée pour les autres élèves de la classe qui eux voulaient travailler tranquillement...
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