- So VoxNiveau 7
Will.T a écrit:Tribune de quelques collègues du lycée : https://m.huffingtonpost.fr/thierry-boucher/ce-quil-se-passe-vraiment-dans-notre-lycee-branly-nest-pas-ce-que-vous-avez-vu-dans-cette-video-violente_a_23569445/
Bien sûr que nous avons avant tout une pensée forte pour notre collègue. Bien sûr que cela se passe dans un établissement scolaire situé en banlieue parisienne. Bien sûr qu'un lycée devrait être un sanctuaire. Bien sûr qu'il y a cet acte choquant, inacceptable et condamnable. Et violent... Quelle violence de la part d'un jeune de 15 années qui n'a sûrement jamais pris la mesure de son geste! Et quelle bêtise aussi de la part de ses camarades qui n'ont pas su ou voulu l'en empêcher.
Opération "Envoi des contre-mesures"...
- Encourager les personnels du lycée à s'exprimer en faveur de leur établissement... check...
Même si dans le même temps je comprends que l'on veuille défendre l'image de son établissement, "L'établissement où nous enseignons ne se résume pas du tout aux images diffusées sur les chaines d'informations...", heureusement, comme partout ailleurs...
mais cette vidéo a au moins le "mérite" de montrer que cela existe même dans les bahuts proposant de "nombreux projets"... du coup on peut se demander à quoi servent les projets qu nous mettons en oeuvre chaque année, et s'ils ont pour vocation à être principalement cohérents avec les objectifs présents dans la lettre de mission de certains chefs d'établissement ou avec la réalité quotidienne observée dans nos établissements... Ces deux feuilles de routes pouvant parfois aller dans la même direction, mais pas toujours...
un autre élément m'interpelle : le nombre peu élevé (20) d'enseignants (?) signataires de cette tribune...
dans l'attente des autres contre-mesures...
- RendashBon génie
"C'est comme si", etc. : ça tombe bien, c'est exactement ce que les collègues n'ont pas dit dans cette tribune. Mais ton propos revient précisément à ceux qu'on a pu lire lorsque par extraordinaire une femme disait n'avoir jamais été agressée, parlant en son nom propre : quel scandale c'était, quelle inféodation au patriarcat, et j'en passe. Ben, zut, prenons les témoignages des gens, écoutons ce qu'ils ont à dire, et que ceux qui se croient autorisés à parler à la place des autres commencent surtout à fermer leur gueule.Volubilys a écrit:Moi, ce qui m'agace c'est de refuser la parole aux victimes de violence, minimiser leur propos, sous prétexte que 99% du temps tout va bien.
C'est comme si pour le #balancetonporc/#metoo on disait que quand même 98% du temps on ne se fait pas agresser alors qu'elle n'ont qu'à se taire car qu'elles donnent une mauvaise image des relations homme/femme. On se doute bien que toutes les actrices ne se font pas agresser sexuellement par tous les producteurs, que toutes les femmes ne se font pas agresser tous les jours par tous les hommes qu'elles côtoient.
Le #pasdevague libère la parole de ses profs victimes de violence scolaire que l'on a fait taire, voir que l'on a enfoncé, car c'est aussi une réalité du métier, mais vite vite on vient les culpabiliser sous prétexte que "mais quelle image ça renvoie de l'EN?".
Le #PasDeVague est une excellente chose, et il est temps que la hiérarchie prenne dans les dents toutes les saloperies qu'elle a mises sous le tapis. Donnons la parole aux victimes de violence, mille fois oui, et je suis ravi que ce soit le cas cette fois-ci.
Il est temps également que l'on arrête de s'exprimer à la place des collègues, et qu'on prenne leurs témoignages pour ce qu'ils sont, que ces témoignages nous conviennent ou non. Hors de question d'entendre je ne sais quel beauf expliquer doctement que c'est la faute de la collègue agressée, trop laxiste ou je ne sais quoi, ou d'en entendre d'autres expliquer non moins doctement que les collègues qui décrivent autre chose sont des bisounours ou des lèche-culs.
Écoutons juste les gens dire ce qu'ils ont à dire. C'est si difficile que ça à comprendre ?
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Le topic a été ouvert après nettoyage des messages autour d'une proposition inadmissible.
- JPhMMDemi-dieu
L'adresse "ce qu'il se passe vraiment dans notre lycée Branly n'est pas ce que vous avez vu dans cette vidéo violente" est vraiment étonnante si on la lit stricto sensu.Will.T a écrit:Tribune de quelques collègues du lycée : https://m.huffingtonpost.fr/thierry-boucher/ce-quil-se-passe-vraiment-dans-notre-lycee-branly-nest-pas-ce-que-vous-avez-vu-dans-cette-video-violente_a_23569445/
Bien sûr que nous avons avant tout une pensée forte pour notre collègue. Bien sûr que cela se passe dans un établissement scolaire situé en banlieue parisienne. Bien sûr qu'un lycée devrait être un sanctuaire. Bien sûr qu'il y a cet acte choquant, inacceptable et condamnable. Et violent... Quelle violence de la part d'un jeune de 15 années qui n'a sûrement jamais pris la mesure de son geste! Et quelle bêtise aussi de la part de ses camarades qui n'ont pas su ou voulu l'en empêcher.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Fesseur ProGuide spirituel
https://twitter.com/SaintetStef/status/1055021001820565504
"La complainte du nanti professeur."
"La complainte du nanti professeur."
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Pourvu que ça dure...
- VolubilysGrand sage
Rendash a écrit:"C'est comme si", etc. : ça tombe bien, c'est exactement ce que les collègues n'ont pas dit dans cette tribune. Mais ton propos revient précisément à ceux qu'on a pu lire lorsque par extraordinaire une femme disait n'avoir jamais été agressée, parlant en son nom propre : quel scandale c'était, quelle inféodation au patriarcat, et j'en passe. Ben, zut, prenons les témoignages des gens, écoutons ce qu'ils ont à dire, et que ceux qui se croient autorisés à parler à la place des autres commencent surtout à fermer leur gueule.Volubilys a écrit:Moi, ce qui m'agace c'est de refuser la parole aux victimes de violence, minimiser leur propos, sous prétexte que 99% du temps tout va bien.
C'est comme si pour le #balancetonporc/#metoo on disait que quand même 98% du temps on ne se fait pas agresser alors qu'elle n'ont qu'à se taire car qu'elles donnent une mauvaise image des relations homme/femme. On se doute bien que toutes les actrices ne se font pas agresser sexuellement par tous les producteurs, que toutes les femmes ne se font pas agresser tous les jours par tous les hommes qu'elles côtoient.
Le #pasdevague libère la parole de ses profs victimes de violence scolaire que l'on a fait taire, voir que l'on a enfoncé, car c'est aussi une réalité du métier, mais vite vite on vient les culpabiliser sous prétexte que "mais quelle image ça renvoie de l'EN?".
Le #PasDeVague est une excellente chose, et il est temps que la hiérarchie prenne dans les dents toutes les saloperies qu'elle a mises sous le tapis. Donnons la parole aux victimes de violence, mille fois oui, et je suis ravi que ce soit le cas cette fois-ci.
Il est temps également que l'on arrête de s'exprimer à la place des collègues, et qu'on prenne leurs témoignages pour ce qu'ils sont, que ces témoignages nous conviennent ou non. Hors de question d'entendre je ne sais quel beauf expliquer doctement que c'est la faute de la collègue agressée, trop laxiste ou je ne sais quoi, ou d'en entendre d'autres expliquer non moins doctement que les collègues qui décrivent autre chose sont des bisounours ou des lèche-culs.
Écoutons juste les gens dire ce qu'ils ont à dire. C'est si difficile que ça à comprendre ?
Euh, je disais justement que j'étais agacée par ceux qui disent que qu'ils ne faut pas écouter ces témoignages car 95% du temps tout se passe bien, nous disons donc la même chose...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- User20159Esprit éclairé
Tamerlan a écrit:C'est marrant mais cette capacité remarquable à imaginer la vilenie des autres ne me rassure guère sur les qualités morales de leurs auteurs. Je vous invite à relire le message de Jacq et les réussites dont il parle et qui sont souvent le fruit de l'engagement de ces collègues.
La prochaine fois il faut que j'édite mon message, c'était purement sarcastique.
Rendash a écrit:Ben pytain, avec des collègues comme vous, on n'a même pas besoin de ministre ou de journalistes pour se faire plomber la gueule.
Je n'ai malheureusement pas beaucoup de respect pour certains collègues, l'infime minorité qui se fait mousser, pendant que l'écrasante majorité, travaille, en silence.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Un autre article: https://www.ohmymag.com/education/pasdevague-des-professeurs-acceptent-de-se-confier-sur-leur-quotidien_art121648.html
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- PrezboGrand Maître
Will.T a écrit:Tribune de quelques collègues du lycée : https://m.huffingtonpost.fr/thierry-boucher/ce-quil-se-passe-vraiment-dans-notre-lycee-branly-nest-pas-ce-que-vous-avez-vu-dans-cette-video-violente_a_23569445/
Extrait de la tribune :
L'établissement où nous enseignons ne se résume pas du tout aux images diffusées sur les chaines d'informations. Dans notre lycée, les équipes d'enseignants proposent de nombreux projets dans lesquels s'investissent nos élèves comme l'accueil des secondes, les stages de pleine nature, les interventions d'auteurs en classe, le concours d'éloquence, les ateliers scientifiques en liaison avec une école élémentaire de Créteil, le club aéronautique, ... Il y a aussi les différents partenariats, notamment avec la maison des arts de Créteil et des actions menées par nos élèves et professeurs de BTS, notre stand tenu chaque année, place Saint-Sulpice à Paris, à l'occasion du salon des jeux mathématiques, ...
Chers collègues du lycée Edouard Branly, à Créteil. (Vous m'excuserez de vous appeler chers collègues, même si vous ne lirez probablement pas cette réponse, mais nous sommes effectivement collègues.)
J'ai bien lu le texte où, en réaction à un événement survenu dans votre établissement, et à sa médiatisation incontrôlable, vous tenez à intervenir pour défendre l'image de votre lycée et les actions que vous y menez.
Je passe sur le procédé qui consiste à commencer votre texte par Bien sûr... avant d'évacuer rapidement, et de relativiser, ce qui est arrivé à votre collègue. Je ne vous cache pas que je trouve cette méthode relativement usée, et pas très élégante.
Par contre, quand vous réagissez au braquage d'une enseignante par un élève en mettant en avant, je cite, des stages pleine nature ou des ateliers scientifiques, je crains que votre réponse ne soit pas vraiment à la hauteur des enjeux. Pour ne pas dire doucement à côté de la plaque.
Pour être franc : vous auriez voulu conforter la caricature décrivant les profs comme une bande de gentils allumés, inconscients de ce qui est en train de se jouer et prisonniers d'un discours lénifiant que vous ne vous y seriez, chers collègues, pas pris autrement.
Je précise que je trouve ça très bien, les ateliers scientifiques et les journées pleines natures : c'est juste que ce n'était pas vraiment le moment de les évoquer, ni une réponse à la situation.
Vous dites que votre établissement ne se résume pas à ces images qui ont été diffusées en boucle. Sans ironie, je vous crois. Mais après avoir vu ces images, où on voit, outre un élève braquer une enseignante, d'autres filmer la scène, ricaner ou s'exhiber à la caméra, après avoir constaté aussi que cet incident n'a donné lieu à aucun signalement spontané de la part d'un des témoins, j'ai comme la conviction que cet scène n'aurait pas pu se produire sans qu'il n'y ait eu, au préalable, une forte dégradation de la situation locale, au moins dans cette classe. Et que si cette dégradation ne résume peut-être pas la vie de votre lycée, elle en est aussi un des aspects.
Vous êtes sans doute, chers collègues, attaché à l'image d'un établissement, qui va évidemment être beaucoup affectée par cette polémique. Mais je crains que le redressement de cette image ne puisse pas se faire désormais exclusivement par la valorisation des actions positives que vous menez, et puisse faire l'économie d'une réponse ferme à l'incident.
J'ajoute, pour terminer, qu'à lire cette tribune, il m'est venu une question désagréable : je me suis demandé si vous n'êtes pas non plus victimes, chers collègues, d'une forme de lassitude souvent créée par la banalisation des incivilités du quotidien, qui incite à déplacer inconsciemment son curseur de tolérance et à trouver pas si graves des événements dont des gens plus extérieur percoivent instantanément le caractère scandaleux.
- HonchampDoyen
Prezbo a écrit:Will.T a écrit:Tribune de quelques collègues du lycée : https://m.huffingtonpost.fr/thierry-boucher/ce-quil-se-passe-vraiment-dans-notre-lycee-branly-nest-pas-ce-que-vous-avez-vu-dans-cette-video-violente_a_23569445/
Extrait de la tribune :
L'établissement où nous enseignons ne se résume pas du tout aux images diffusées sur les chaines d'informations. Dans notre lycée, les équipes d'enseignants proposent de nombreux projets dans lesquels s'investissent nos élèves comme l'accueil des secondes, les stages de pleine nature, les interventions d'auteurs en classe, le concours d'éloquence, les ateliers scientifiques en liaison avec une école élémentaire de Créteil, le club aéronautique, ... Il y a aussi les différents partenariats, notamment avec la maison des arts de Créteil et des actions menées par nos élèves et professeurs de BTS, notre stand tenu chaque année, place Saint-Sulpice à Paris, à l'occasion du salon des jeux mathématiques, ...
Chers collègues du lycée Edouard Branly, à Créteil. (Vous m'excuserez de vous appeler chers collègues, même si vous ne lirez probablement pas cette réponse, mais nous sommes effectivement collègues.)
J'ai bien lu le texte où, en réaction à un événement survenu dans votre établissement, et à sa médiatisation incontrôlable, vous tenez à intervenir pour défendre l'image de votre lycée et les actions que vous y menez.
Je passe sur le procédé qui consiste à commencer votre texte par Bien sûr... avant d'évacuer rapidement, et de relativiser, ce qui est arrivé à votre collègue. Je ne vous cache pas que je trouve cette méthode relativement usée, et pas très élégante.
Par contre, quand vous réagissez au braquage d'une enseignante par un élève en mettant en avant, je cite, des stages pleine nature ou des ateliers scientifiques, je crains que votre réponse ne soit pas vraiment à la hauteur des enjeux. Pour ne pas dire doucement à côté de la plaque.
Pour être franc : vous auriez voulu conforter la caricature décrivant les profs comme une bande de gentils allumés, inconscients de ce qui est en train de se jouer et prisonniers d'un discours lénifiant que vous ne vous y seriez, chers collègues, pas pris autrement.
Je précise que je trouve ça très bien, les ateliers scientifiques et les journées pleines natures : c'est juste que ce n'était pas vraiment le moment de les évoquer, ni une réponse à la situation.
Vous dites que votre établissement ne se résume pas à ces images qui ont été diffusées en boucle. Sans ironie, je vous crois. Mais après avoir vu ces images, où on voit, outre un élève braquer une enseignante, d'autres filmer la scène, ricaner ou s'exhiber à la caméra, après avoir constaté aussi que cet incident n'a donné lieu à aucun signalement spontané de la part d'un des témoins, j'ai comme la conviction que cet scène n'aurait pas pu se produire sans qu'il n'y ait eu, au préalable, une forte dégradation de la situation locale, au moins dans cette classe. Et que si cette dégradation ne résume peut-être pas la vie de votre lycée, elle en est aussi un des aspects.
Vous êtes sans doute, chers collègues, attaché à l'image d'un établissement, qui va évidemment être beaucoup affectée par cette polémique. Mais je crains que le redressement de cette image ne puisse pas se faire désormais exclusivement par la valorisation des actions positives que vous menez, et puisse faire l'économie d'une réponse ferme à l'incident.
J'ajoute, pour terminer, qu'à lire cette tribune, il m'est venu une question désagréable : je me suis demandé si vous n'êtes pas non plus victimes, chers collègues, d'une forme de lassitude souvent créée par la banalisation des incivilités du quotidien, qui incite à déplacer inconsciemment son curseur de tolérance et à trouver pas si graves des événements dont des gens plus extérieur percoivent instantanément le caractère scandaleux.
Prezbo, c'est parfait !Tout est dit !
Tu ne pourrais pas envoyer ça sur Twitter ? Et à la presse ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- JPhMMDemi-dieu
Même réaction.
Envoi après correction de quelques coquilles.
cette scène
attachés à votre établissement
gens plus extérieurs
Aucune critique de ma part, j'en serais bien mal inspiré, en faisant plein, des coquilles, tout le temps.
Envoi après correction de quelques coquilles.
cette scène
attachés à votre établissement
gens plus extérieurs
Aucune critique de ma part, j'en serais bien mal inspiré, en faisant plein, des coquilles, tout le temps.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- nicole 86Expert spécialisé
Une coquille : journées pleine nature ?
Sinon, un texte que j'aurais aimé avoir écrit.
Sinon, un texte que j'aurais aimé avoir écrit.
- JPhMMDemi-dieu
Moi de même.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ZeSandmanFidèle du forum
Dès la première lecture cette tribune m’a mis mal à l’aise.
J’ai du mal à y voir autre chose que des collègues qui tentent de ramener cette histoire à leur petite personne et à leur propre réputation, sous couvert de la réputation de l’établissement où ils exercent.
Si j’avais dû rédiger une telle tribune, la moitié de mon texte déjà aurait été consacré au soutien de l’équipe à la collègue menacée, soulignant son courage pendant et après l’agression. Au lieu de cela trois mots : « une forte pensée », suivis d’un portrait des agresseurs somme toute assez conciliant, du genre ils sont bêtes mais pas méchants. Je trouve que c’est stupide et déplacé (mots choisis pour respecter la charte), comme l’était la déclaration de la mère de l’agresseur, se plaignant que son fils avait bien assez subi dans cette histoire. C’est surtout faire preuve de peu d’empathie ; je suis moins surpris que la victime ait exprimé son désir d’aller enseigner ailleurs dès la rentrée.
Tout le reste est une longue page de pub où ces enseignants vantentleurs réussites et les beaux projets qu’ils ont montés la réussite de leurs élèves et les projets dans lesquels ces jeunes s’investissent.
En résumé, je trouve que cette vingtaine de collègues de ce lycée (soit seulement une partie des adultes – qu’en pensent les autres qui n’ont pas signé ?) dépossède quelque peu la collègue agressée de son statut de victime pour tirer la couverture à eux (« Nos élèves et leurs parents sont conscients de notre investissement et sont souvent reconnaissants. »), sans trop de considération pour ce qu’elle a vécu et ce qu’elle vit encore aujourd’hui au quotidien.
Tu pourras toujours me dire, Rendash, que je ne sais rien du soutien qu'ils lui ont apporté en privé ; je ne pourrai te contredire, mais je me contenterai pour l'heure de constater le soutien mitigé qu'ils lui apportent publiquement.
J’ajoute que je partage les avis exprimés ici sur le timing maladroit et sur les questionnements quant à la nécessité d’une telle tribune.
Et merci Prezbo au passage.
J’ai du mal à y voir autre chose que des collègues qui tentent de ramener cette histoire à leur petite personne et à leur propre réputation, sous couvert de la réputation de l’établissement où ils exercent.
Si j’avais dû rédiger une telle tribune, la moitié de mon texte déjà aurait été consacré au soutien de l’équipe à la collègue menacée, soulignant son courage pendant et après l’agression. Au lieu de cela trois mots : « une forte pensée », suivis d’un portrait des agresseurs somme toute assez conciliant, du genre ils sont bêtes mais pas méchants. Je trouve que c’est stupide et déplacé (mots choisis pour respecter la charte), comme l’était la déclaration de la mère de l’agresseur, se plaignant que son fils avait bien assez subi dans cette histoire. C’est surtout faire preuve de peu d’empathie ; je suis moins surpris que la victime ait exprimé son désir d’aller enseigner ailleurs dès la rentrée.
Tout le reste est une longue page de pub où ces enseignants vantent
En résumé, je trouve que cette vingtaine de collègues de ce lycée (soit seulement une partie des adultes – qu’en pensent les autres qui n’ont pas signé ?) dépossède quelque peu la collègue agressée de son statut de victime pour tirer la couverture à eux (« Nos élèves et leurs parents sont conscients de notre investissement et sont souvent reconnaissants. »), sans trop de considération pour ce qu’elle a vécu et ce qu’elle vit encore aujourd’hui au quotidien.
Tu pourras toujours me dire, Rendash, que je ne sais rien du soutien qu'ils lui ont apporté en privé ; je ne pourrai te contredire, mais je me contenterai pour l'heure de constater le soutien mitigé qu'ils lui apportent publiquement.
J’ajoute que je partage les avis exprimés ici sur le timing maladroit et sur les questionnements quant à la nécessité d’une telle tribune.
Et merci Prezbo au passage.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- RendashBon génie
ZeSandman a écrit:Dès la première lecture cette tribune m’a mis mal à l’aise.
J’ai du mal à y voir autre chose que des collègues qui tentent de ramener cette histoire à leur petite personne et à leur propre réputation, sous couvert de la réputation de l’établissement où ils exercent.
Si j’avais dû rédiger une telle tribune, la moitié de mon texte déjà aurait été consacré au soutien de l’équipe à la collègue menacée, soulignant son courage pendant et après l’agression. Au lieu de cela trois mots : « une forte pensée », suivis d’un portrait des agresseurs somme toute assez conciliant, du genre ils sont bêtes mais pas méchants. Je trouve que c’est stupide et déplacé (mots choisis pour respecter la charte), comme l’était la déclaration de la mère de l’agresseur, se plaignant que son fils avait bien assez subi dans cette histoire. C’est surtout faire preuve de peu d’empathie ; je suis moins surpris que la victime ait exprimé son désir d’aller enseigner ailleurs dès la rentrée.
Tout le reste est une longue page de pub où ces enseignants vantentleurs réussites et les beaux projets qu’ils ont montésla réussite de leurs élèves et les projets dans lesquels ces jeunes s’investissent.
En résumé, je trouve que cette vingtaine de collègues de ce lycée (soit seulement une partie des adultes – qu’en pensent les autres qui n’ont pas signé ?) dépossède quelque peu la collègue agressée de son statut de victime pour tirer la couverture à eux (« Nos élèves et leurs parents sont conscients de notre investissement et sont souvent reconnaissants. »), sans trop de considération pour ce qu’elle a vécu et ce qu’elle vit encore aujourd’hui au quotidien.
Tu pourras toujours me dire, Rendash, que je ne sais rien du soutien qu'ils lui ont apporté en privé ; je ne pourrai te contredire, mais je me contenterai pour l'heure de constater le soutien mitigé qu'ils lui apportent publiquement.
J’ajoute que je partage les avis exprimés ici sur le timing maladroit et sur les questionnements quant à la nécessité d’une telle tribune.
Je comprends le point de vue que tu exprimes, qui est le même que Cath ou celitian ; j'ai simplement une lecture différente de ce texte. Et je rappelle que j'ai d'abord surtout réagi aux propos qui estimaient qu'il s'agissait forcément de bisounours se voilant la face et/ou cherchant à lécher des culs pour en tirer des avantages, et, donc, récusant a priori le témoignage de ces collègues, comme les beaufs habituels récusent celui des collègues qui morflent. Je n'en sais pas plus que toi quant au soutien qu'ils lui ont apporté, ou pas apporté.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ZenxyaGrand sage
Témoignage émouvant d'une enseignante :
http://www.charentelibre.fr/2018/10/23/pourquoi-je-veux-quitter-l-ecole-le-temoignage-poignant-d-une-instit-au-bout-du-rouleau,3331685.php
Cela résume bien toute les ambiguïtés de notre métier.
http://www.charentelibre.fr/2018/10/23/pourquoi-je-veux-quitter-l-ecole-le-temoignage-poignant-d-une-instit-au-bout-du-rouleau,3331685.php
Je ne suis pas une sainte, ni une martyre, je ne recevrai pas de médaille pour mon sacrifice. Je ne veux pas continuer à assister au sabordage de l’École, et encore moins de risquer de sombrer avec elle.
Cela résume bien toute les ambiguïtés de notre métier.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- DalvaVénérable
Cette tribune est déplacée dans la situation présente et je la trouve, pour ma part, révélatrice de ce que doivent être les rapports entre collègues dans cet établissement. Ce qu'on lit entre les lignes, c'est que cette collègue, sans doute, elle, ne mène pas de projets. Et peut-être bien que si elle en menait, on n'en serait pas là.
Je trouve la fin de cette tribune bien pire que ce qui a déjà été cité (c'est moi qui graisse) :
* Dans le contexte actuel ? Connaissant maintenant ce qui se passait le même jour ?
Je crois que le hashtag "pas de vague" est particulièrement bien choisi.
Il me semble que le message est clair, et qu'on peut sincèrement douter du soutien apporté à la collègue.
Je trouve la fin de cette tribune bien pire que ce qui a déjà été cité (c'est moi qui graisse) :
Ironie du sort, sans avoir eu connaissance des faits, jeudi soir, le jour-même de l'agression, nous fêtions la remise des diplômes de la session 2018 des examens avec nos élèves. Ce sont ces actions et ces réussites que nous aimerions voir passer en boucle!* Et peut-être qu'alors les enseignants se sentiraient moins seuls.
En tout état de cause, nous serons le lundi de la rentrée dans notre établissement, aux cotés de nos élèves, pour continuer à accomplir notre mission et former les futurs citoyens de notre république.
* Dans le contexte actuel ? Connaissant maintenant ce qui se passait le même jour ?
Je crois que le hashtag "pas de vague" est particulièrement bien choisi.
Il me semble que le message est clair, et qu'on peut sincèrement douter du soutien apporté à la collègue.
- User17095Érudit
N'oubliez pas qu'ils ont la tête dans l'affaire, c'est assez aisé de là où nous sommes de leur reprocher de ne pas être tout à fait pertinents - considérant que tout le monde n'a pas la même idée de ce qui est approprié.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
- ZeSandmanFidèle du forum
pogonophile a écrit:N'oubliez pas qu'ils ont la tête dans l'affaire, c'est assez aisé de là où nous sommes de leur reprocher de ne pas être tout à fait pertinents - considérant que tout le monde n'a pas la même idée de ce qui est approprié.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
C'est là que je ne suis pas d'accord avec leur ressenti : je n'ai vu nulle part une telle présentation dans les media.
Assimiler le passage en boucle de la vidéo à une caricature de leur travail dans le lycée me semble un pas un peu égocentré à franchir. Où l'on oublie la seule et véritable victime au passage.
De plus, en exposant leur ressenti sur la place publique, il ne leur appartient plus entièrement.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- JacqGuide spirituel
Mouton a écrit:Je suis prêt à croire que la démarche des enseignants corresponde à ce qu'ils en disent : expliquer que le leur lycée ne se résume pas à ça, qu'à côté de cet événement tout le monde y travaille, et bien, et joue son rôle. Pourquoi faudrait-il le voir avec des soupçons tels que "se faire mousser auprès du chef, histoire de s'assurer un EDT correct en 2019/2020" comme le dit @Ha@_x ? Parce que ça contredit le mouvement ambiant ? Ils y sont, ils ont quand même une certaine légitimité à expliquer comment ça se passe dans leur établissement non ?
Et au delà du "je veux sauver mon poste et mon EDT", ces collègues pensent peut-être "d'autres moins anciens dans l'établissement que nous vont perdre leur poste".
Et là, la démarche devient beaucoup moins mesquine que certains peuvent le penser. Ce lycée va très probablement perdre des élèves dans cette histoire, et un lycée qui perd des élèves c'est un lycée qui perd des moyens. Ça ne me choque pas que les collègues essayent de limiter le phénomène, par solidarité envers ceux qui risquent de sauter.
Parce que 24 ans dans l'établissement, clairement, il risque rien.
Les témoignages immédiats, le soir où les médias se sont emparés de l'affaire allaient bien dans le sens d'un établissement relativement tranquille et où l'on pouvait travailler. C'est ce qu'indiquait un collègue du SNUEP (je crois) de cet établissement. Il est clair que lorsque l'on voit la vidéo on (et moi le premier) a peine à le croire. Mais pourquoi ne pas croire ceux qui enseignent dans cet établissement alors que nous voyons cela à travers le prisme de médias qui, s'ils ont raison de s'emparer de l'affaire, vont faire un focus immédiat.
Il s'agit d'un établissement techno et professionnel, déjà ses établissements n'ont pas toujours bonne réputation alors là, si nous sommes loin du climat habituel il peut être bon de le signaler. Si les sections se vident alors qu'elles ne le méritent pas, c'est problématique. Si le taux de pression pour entrer dans les classes de pro baisse cela veut dire aller racler les fonds de tiroirs des élèves sortant de troisième, une dégradation du recrutement et donc à terme de l'ambiance de travail de l’établissement.
Je suis dans un établissement où l'ambiance de travail et l'ambiance tout court sont bonnes (tout est à relativiser bien-sûr). Si demain un *** fini de ce genre faisait le même type d'action dans mon établissement, que pourrais-je dire ? Que l'ambiance de travail y est bonne d'habitude et que c'est un cas isolé.
- User17095Érudit
ZeSandman a écrit:
C'est là que je ne suis pas d'accord avec leur ressenti : je n'ai vu nulle part une telle présentation dans les media.
Assimiler le passage en boucle de la vidéo à une caricature de leur travail dans le lycée me semble un pas un peu égocentré à franchir. Où l'on oublie la seule et véritable victime au passage.
Mets-toi par exemple à la place des parents des élèves de 3e dans le coin, leur image de l'établissement est forcément altérée... Donc la première victime c'est l'enseignante, aucun doute, mais l'établissement dans son ensemble en est une aussi.
- JacqGuide spirituel
ZeSandman a écrit:pogonophile a écrit:N'oubliez pas qu'ils ont la tête dans l'affaire, c'est assez aisé de là où nous sommes de leur reprocher de ne pas être tout à fait pertinents - considérant que tout le monde n'a pas la même idée de ce qui est approprié.
J'imagine très bien qu'entre le choc de ce qui s'est passé, l'émotion pour la collègue, et celle de voir l'image de son propre travail dans l'établissement résumée à ça, on peut ne pas tirer les mêmes conclusions qu'ici.
En tout cas, je ne crois pas bon de les prendre de haut ni de leur dicter ce qu'ils devraient percevoir ou faire : leur ressenti leur appartient.
C'est là que je ne suis pas d'accord avec leur ressenti : je n'ai vu nulle part une telle présentation dans les media.
Assimiler le passage en boucle de la vidéo à une caricature de leur travail dans le lycée me semble un pas un peu égocentré à franchir. Où l'on oublie la seule et véritable victime au passage.
Malgré tout les médias ont commencé à dire qu'elle n'avait pas réagi, qu'elle semblait blasée... Qu'aurions nous fait à sa place ? Nous (moi le premier) nous laissons facilement embarquer par l'image. Ce qui m'ennuie le plus c'est de lire (sur l'autre post, lien mis en ligne) que la collègue n'est pas sortie de chez elle. J'espère qu'elle a les bons appuis auprès d'elle.
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