- BabaretteDoyen
dita a écrit:Qui est Jeanne-Samira ?
C'est le nom que j'utilise pour anonymiser l'élève qui en bavait toute la semaine grâce à Péniblette et Pénibilissime.
- JennyMédiateur
WonderWoman a écrit:
Dans un des bahuts où j'ai enseigné, c'était quotidiennement. Les tables renversées, les pétards, les bêtes de cailloux, les insultes, les menaces, les sifflets, les aboiements, les voitures rayées... Quotidiennement. Pas moi tous les jours, mais un collègue, tous les jours. Au moins.
Insultes et bagarres quotidiennes ici aussi, difficile de faire cours dans quelques classes de l'établissement sans incident, sans insultes, sans élèves qui se lèvent et hurlent, qui veulent frapper un autre élève. Il est difficile d'avoir des sanctions, même quand les faits sont relativement graves, il faut batailler. Et je ne suis pas en REP, loin de là.
Ce n'est pas partout certes, mais il y'a des endroits où il est compliqué d'enseigner.
- InvitéInvité
" Dès que j'ai pris mes fonctions, j'ai indiqué que l'institution ne devait pas être dans la logique du #PasDeVague " déclare @jmblanquer pic.twitter.com/K5DiNyGUXc
— Éducation nationale (@EducationFrance) 23 octobre 2018
- amethysteDoyen
J'ai réussi à y accéder :
https://twitter.com/EducationFrance?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1054801279820726273&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.neoprofs.org%2Ft120650p150-pasdevague
https://twitter.com/EducationFrance?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1054801279820726273&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.neoprofs.org%2Ft120650p150-pasdevague
- KalypsoExpert spécialisé
Oui, je les ai lues. Et non je n'ai pas dit que les collègues prétendaient que ca leur arrivait tous les jours.
Vous croyez vraiment que les gens ne sont pas conscients de la difficulté du métier ?
En 8 ans d'enseignement, à chaque fois que j'ai dir quel métier j'exercais et où, on m'a dit "oh lala mais ca va c'est pas trop dur ?"
Donc rendre visible bah je veux bien mais je n'ai pas l'impression que le problème soit méconnu (je peux me tromper).
En revanche, mal évalué, mal quantifié, mal diagnostiqué, ça oui. D'où mon voeu d'une étude en profondeur qui va au delà d'un buzz.
Vous croyez vraiment que les gens ne sont pas conscients de la difficulté du métier ?
En 8 ans d'enseignement, à chaque fois que j'ai dir quel métier j'exercais et où, on m'a dit "oh lala mais ca va c'est pas trop dur ?"
Donc rendre visible bah je veux bien mais je n'ai pas l'impression que le problème soit méconnu (je peux me tromper).
En revanche, mal évalué, mal quantifié, mal diagnostiqué, ça oui. D'où mon voeu d'une étude en profondeur qui va au delà d'un buzz.
- zigmag17Guide spirituel
Ici aussi. Combat quotidien en LP. J'en ai connu plusieurs, partout la même difficulté pour poser son enseignement. Incivilités, insultes, bagarres, jets de projectiles, j'en passe... aussi bien entre élèves que vis-à-vis des enseignants. Les comportements cités, outre qu'ils sont quotidiens, sont imprévisibles, comme si certains élèves portaient en eux un bouillonnement capable d'exploser à tout moment, pour une remarque, une broutille, un regard. Certaines sections sont davantage concernées que d'autres, aussi il est risqué de généraliser; néanmoins ce sont des comportements tellement fréquents maintenant dans les classes que j'ai tendance à regarder comme des O.V.N.I. les "sages", les "studieux", les "qui veulent apprendre".
L'expérience et la chance d'avoir des classes pas trop "dures" font que ça avance cahin-caha, malgré tout ce climat délétère est parfois pesant. D'autant plus pesant quand on nous demande de "ne pas faire de vague", ce à quoi j'ai été confrontée plus d'une fois dans ma carrière.
L'expérience et la chance d'avoir des classes pas trop "dures" font que ça avance cahin-caha, malgré tout ce climat délétère est parfois pesant. D'autant plus pesant quand on nous demande de "ne pas faire de vague", ce à quoi j'ai été confrontée plus d'une fois dans ma carrière.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Kalypso a écrit:Oui, je les ai lues. Et non je n'ai pas dit que les collègues prétendaient que ca leur arrivait tous les jours.
Vous croyez vraiment que les gens ne sont pas conscients de la difficulté du métier ?
En 8 ans d'enseignement, à chaque fois que j'ai dir quel métier j'exercais et où, on m'a dit "oh lala mais ca va c'est pas trop dur ?"
Donc rendre visible bah je veux bien mais je n'ai pas l'impression que le problème soit méconnu (je peux me tromper).
En revanche, mal évalué, mal quantifié, mal diagnostiqué, ça oui. D'où mon voeu d'une étude en profondeur qui va au delà d'un buzz.
Mais justement, bien sûr qu'ils savent ça (et encore, pas tous, loin de là), mais souvent ça reste abstrait ou incomplet. Ce que l'on vit au quotidien, je ne crois pas que les gens sachent. Ils disent "les élèves ne sont pas faciles", mais imaginent des bavardages ou bien des chaises qui volent en REP. Ils ne se doutent pas de la violence des incivilités quotidiennes que subissent les collègues même hors des REP, et je ne parle pas des actes graves qui se produisent à l'insu de tous. Comme si l'école était un lieu hors de l'espace-temps, hors des lois de la république. Ils ne savent pas non plus, les traces indélébiles que la violence physique et verbale laisse, comme le disait Elyas si justement.
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- CasparProphète
Kalypso a écrit:Oui, je les ai lues. Et non je n'ai pas dit que les collègues prétendaient que ca leur arrivait tous les jours.
Vous croyez vraiment que les gens ne sont pas conscients de la difficulté du métier ?
En 8 ans d'enseignement, à chaque fois que j'ai dir quel métier j'exercais et où, on m'a dit "oh lala mais ca va c'est pas trop dur ?"
Donc rendre visible bah je veux bien mais je n'ai pas l'impression que le problème soit méconnu (je peux me tromper).
En revanche, mal évalué, mal quantifié, mal diagnostiqué, ça oui. D'où mon voeu d'une étude en profondeur qui va au delà d'un buzz.
Pour une personne qui dit "Ça doit être dur" il y en a neuf qui te charrient sur les vacances et autres avantages merveilleux de la profession...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
galibier a écrit:Dans quel autre métier peut-on dire "oui oui on m'a balancé une chaise dans la tête et menacé de mort, mais ça va ce n'est pas mon quotidien" ?
Flic et surveillant pénitentiaire, c'est à peu près tout. Peut-être militaires, et encore.
La preuve est dans les campagnes de recrutement des professeurs : quel autre métier, à part enseignant, a besoin d'une campagne de recrutement avec des grandes affiches partout pour attirer du monde ? Et bien... le personnel pénitentiaire, les policiers et les militaires...
C'est la réflexion qui me vient à chaque fois que je vois des affiches du type "devenez enseignant, la fonction publique recrute".
Pareil!
Et il m’arrive encore de recevoir via les réseaux sociaux des spams type « Et si vous deveniez prof? ».
Euh... parce que je ne le suis pas?
- RendashBon génie
Caspar a écrit:Kalypso a écrit:Oui, je les ai lues. Et non je n'ai pas dit que les collègues prétendaient que ca leur arrivait tous les jours.
Vous croyez vraiment que les gens ne sont pas conscients de la difficulté du métier ?
En 8 ans d'enseignement, à chaque fois que j'ai dir quel métier j'exercais et où, on m'a dit "oh lala mais ca va c'est pas trop dur ?"
Donc rendre visible bah je veux bien mais je n'ai pas l'impression que le problème soit méconnu (je peux me tromper).
En revanche, mal évalué, mal quantifié, mal diagnostiqué, ça oui. D'où mon voeu d'une étude en profondeur qui va au delà d'un buzz.
Pour une personne qui dit "Ça doit être dur" il y en a neuf qui te charrient sur les vacances et autres avantages merveilleux de la profession...
Et celui qui reconnaît que ça peut être difficile ajoute parfois que c'est la faute des profs gauchobobobisounoursoixantehuitards qui récoltent ce qu'ils ont semé :lol:
Non, les gens ne sont pas conscients de la difficulté intrinsèque du métier, ni - ce sont deux choses différentes - des actes de violence que subissent certains collègues, et dont la hiérarchie se fout éperdument tant qu'ils ne font pas de vagues.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- BabaretteDoyen
Kalypso a écrit:Oui, je les ai lues. Et non je n'ai pas dit que les collègues prétendaient que ca leur arrivait tous les jours.
Vous croyez vraiment que les gens ne sont pas conscients de la difficulté du métier ?
En 8 ans d'enseignement, à chaque fois que j'ai dir quel métier j'exercais et où, on m'a dit "oh lala mais ca va c'est pas trop dur ?"
Donc rendre visible bah je veux bien mais je n'ai pas l'impression que le problème soit méconnu (je peux me tromper).
En revanche, mal évalué, mal quantifié, mal diagnostiqué, ça oui. D'où mon voeu d'une étude en profondeur qui va au delà d'un buzz.
Non, ils ne le sont pas, malheureusement. Pour discuter avec des bibliothécaires sur un groupe facebook, un sujet qui revient souvent est celui des enseignants qui veulent se reconvertir et qui ne se rendent pas compte que le métier n'est pas de rester à lire derrière une banque d'accueil, ben oui, c'est bête un enseignant. "Ils ont les vacances", que je lis, "nous aussi, on a affaire à des enfants", "il y a des usagers chiants". Bref, c'est un métier de planqués pour eux.
Ah, et puis, c'est sans responsabilités aussi, si on leur demande.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- zigmag17Guide spirituel
Oui je pense que le problème est méconnu. Il est même parfois minimisé ou nié par l'entourage professionnel qui devrait être le premier à croire sur parole ce qu'un enseignant raconte de sa vie dans sa classe. Alors, les gens de l'extérieur...
- PrezboGrand Maître
Flaure a écrit:[size=13]Le hashtag permet justement de gagner une visibilité, en regroupant les témoignages, qu'on serait tentés de relativiser s'ils étaient isolés.
Comme #metoo, oui, et encore heureux que les femmes ne se fassent pas harceler au quotidien, que les enseignants ne soient pas insultés au quotidien.
Ce sont des épiphénomènes (multiples, communs) d'un climat installé.
Voilà.
C'est ce qui me gêne dans tous les discours relativisant les faits sur le modèle "Oui, bon, je ne me suis fait agresser/insulter/menacer que deux fois depuis que je suis dans mon nouvel établissement, ce n'est pas quotidien non plus".
Le problème ce n'est pas seulement qu'une telle violence laisse souvent des traces durables. C'est qu'il est rarissime qu'une telle volience apparaisse sans préavis, s'il n'y a pas déjà un climat dégradation très installé.
J'ai vu, comme tout le monde, la vidéo. Je ne connais pas la collègue concerné, ni son établissement, ni la filière. Mais je vois, outre un élève qui braque la prof avec une arme (réelle ou factice, c'est assez secondaire) un autre qui filme, d'autres qui ricanent ou font des doigts d'honneur à la caméra...Et personne qui n'a le réflexe, dès l'incident terminé, d'aller prévenir un surveillant/un CPE/ses parents/un adulte que quelque chose de grave et de pas normal vient quand même de se passer.
En quelque seconde, on comprends qu'on est dans une classe ou c'est au quotidien que ça doit être très difficile, vu l'absence de norme commune minimale.
#PasdeVague c'est une compilation de témoignages. Individuellement, ce sont peut-être des témoignages anonymes et invérifiables, qui relatent des faits (pour les quelques-un que j'ai lus) de nature et de gravités très diverses, qui permettent peut-être à certains auteurs une récupération politique.
Mais le mouvement n'aurait pas un tel succès s'il ne reflétait pas, peut-être avec son lot d'excès et de maladresses, un ras le bol assez partagé, témoignage d'un problème de fond jamais vraiment traité.
Et je ne vois pas ce qui gène certain.e.s dans la comparaison avec #metoo.
- JacqGuide spirituel
Schéhérazade a écrit:Je dois avoir très mauvais esprit, mais je me demande si Blanquer ne tient pas tant à interdire les portables précisément afin d'éviter que certaines preuves de ce qui se passe dans les établissements ne soient diffusées: sans la diffusion de la vidéo, l'affaire pouvait passer inaperçue. Bon, évidemment, l'interdiction des portables sera sans effet.
Surtout, tout mon soutien à la collègue, qui doit vivre un enfer.
Interdire ne coûte rien, ne mange pas de pain puisqu'ils sont déjà interdits en classe (la question étant l'application du règlement intérieur et pas la loi...; une loi non respectée ne sera pas plus utile sur le terrain qu'un règlement intérieur non appliqué non plus, ou appliqué réellement), et lui permet de ne pas remettre en cause sa propre politique laxiste et surtout le haut de la hiérarchie à laquelle il a appartenu sans jamais enseigner dans le primaire ou le secondaire. Tout cela c'est du pipeau devant les médias. Avec lui le pipeau ce n'est pas seulement pour la rentrée en musique, c'est toute l'année et durant cinq ans... et les médias dansent au son du pipeau. Cela il l'a bien compris et pendant ce temps il poursuit la destruction qui a été entamée (avec son appui) sous Chatel-Sarko avec la même constance et le même acharnement. Cet homme est justement l'exemple type de la plaie de l'EN : hors sol, technocrate, sans aucun sentiment ni aucune sincérité, politique carriériste à 100%.
- Philomène87Grand sage
J'espère que vous n'êtes pas allés lire les commentaires beaufesques sous les articles des liens postés en 1ère page... C'est à vomir.
- JacqGuide spirituel
Will.T a écrit:" Dès que j'ai pris mes fonctions, j'ai indiqué que l'institution ne devait pas être dans la logique du #PasDeVague " déclare @jmblanquer pic.twitter.com/K5DiNyGUXc
— Éducation nationale (@EducationFrance) 23 octobre 2018
Respecter les élèves et les professeurs c'est aussi ne pas détruire les heures d'enseignement. Monsieur Blanquer ne le fait pas.
- WonderWomanBon génie
En entretien blanc pour devenir secrétaire administratif , devant un attaché de la DEC (division examen et concours, rectorat), je me depatouille (mal) pour expliquer mon désir de changer d'orientation.
"mais enfin, dans un secrétariat, vous pouvez être agressée aussi ! "
En moins d'un an d'exercice, j'ai été agressée et encore, le mot est grand, on va dire, une personne m'a mal parlé (l'ironie veut que c'était une prof 😁). Ma Provi était tellement outrée qu'un me parle comme ça qu'elle a écrit un courrier à cette dame...
En revanche elle ne semblait pas comprendre la difficulté que les profs peuvent avoir face à certaines classes.
En fait je crois que les gens ne réalisent jamais vraiment combien ça peut être dur, humiliant, effrayant, d'être face à une classe déchaînée.
Les gens peuvent dire "ça va, c'est pas trop dur ?" sans réellement le comprendre.
Moi aussi j'ai été laxiste face à certaines situations, juste parce que j'étais épuisée, débordée, lassée.
Il n'empêche, cette histoire fait remonter des vieux souvenirs que des années de thérapie, des séances d'hypnose et d'emdr n'ont pas réussi à effacer.
Non je n'avais pas les épaules pour être prof, comme me l'a dit mon CDE de l'époque, car être prof pour moi c'était se faire étrangler par un élève alors que je lui confisquais son téléphone, et pour moi être prof c'était aller en cours la boule au ventre. Parfois ce n'était qu'un stylo jeté, c'était déjà trop.
"mais enfin, dans un secrétariat, vous pouvez être agressée aussi ! "
En moins d'un an d'exercice, j'ai été agressée et encore, le mot est grand, on va dire, une personne m'a mal parlé (l'ironie veut que c'était une prof 😁). Ma Provi était tellement outrée qu'un me parle comme ça qu'elle a écrit un courrier à cette dame...
En revanche elle ne semblait pas comprendre la difficulté que les profs peuvent avoir face à certaines classes.
En fait je crois que les gens ne réalisent jamais vraiment combien ça peut être dur, humiliant, effrayant, d'être face à une classe déchaînée.
Les gens peuvent dire "ça va, c'est pas trop dur ?" sans réellement le comprendre.
Moi aussi j'ai été laxiste face à certaines situations, juste parce que j'étais épuisée, débordée, lassée.
Il n'empêche, cette histoire fait remonter des vieux souvenirs que des années de thérapie, des séances d'hypnose et d'emdr n'ont pas réussi à effacer.
Non je n'avais pas les épaules pour être prof, comme me l'a dit mon CDE de l'époque, car être prof pour moi c'était se faire étrangler par un élève alors que je lui confisquais son téléphone, et pour moi être prof c'était aller en cours la boule au ventre. Parfois ce n'était qu'un stylo jeté, c'était déjà trop.
_________________
Vide dressing petite fille https://www.vinted.fr/membres/15210542-wiwiagathe
Vide dressing sur néo : https://www.neoprofs.org/t128716-vd-fille-wonderwoman-du-3-mois-au-4-ans-sergent-major-jacadi-zara-dpam-kiabi-verbaudet#4954294
- JacqGuide spirituel
Rabelais a écrit:Totalement et fondamentalement d’accord.DesolationRow a écrit:Ça fait deux fois de suite que je suis entièrement d'accord avec Elyas, je vais prendre ma température.
Élyas, je crois que je me suis fourvoyée sur ton compte et je te demande de m’en excuser.
Concernant l’utilisation du hashtag, nous sommes dans une société où le buzz fait plus de bruit qu’une grève , alors utilisons-le.
Je crois effectivement qu’il y a un effet de loupe et que deux incivilités ne font pas l’année MAIS elles ne devraient pas exister et notre curseur aurait dû être placé bien plus bas qu’il ne l’est, pour le Bien de tous.
Ce hashtag me met face à tout ce que j’ai laissé passer, tout ce que je n’ai,pas considéré comme suffisamment grave. C’est fini , c’est terminé.
Je n’oublie pas que pour ces deux incivilités en cours, commises en classe, envers un adulte, cent sont commises aux intercours .
Le problème est que l'on ne contrôle pas la véracité des témoignages. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont à mettre en doute.
L'avantage c'est que ce moyen de communication échappe au contrôle des médias, du ministère surtout, que le message n'est pas porté par des syndicats dont le message aurait été systématiquement remis en cause ou non écouté par les médias ou le ministère (sauf les pires des syndicats que je ne vais pas citer ici).
L'avantage c'est que ce moyen de communication frappe l'opinion et est saisi par des médias (ça leur évite d'aller enquêter sur place, travail essentiel qu'ils ne font plus). La communication du ministère est prise au dépourvu par le contenu relayé par les médias. Il reste à savoir durant combien de temps ? Le ministère a le temps.... les médias passeront à autre chose, comme pour l'affaire Ben Ouille Ouille.
- RendashBon génie
Philomène87 a écrit:J'espère que vous n'êtes pas allés lire les commentaires beaufesques sous les articles des liens postés en 1ère page... C'est à vomir.
Laisse-moi deviner : c'est la faute à l'immigration massive, #GrandRemplacement ? Et les professeurs, tous forcément gauchistes, récoltent ce qu'ils ont semé, à force de se faire tutoyer et appeler par leur prénom par des élèves-copains ? Sans parler de la responsabilité de ces électeurs qui mettent la gauche au pouvoir depuis quarante ans, et font rien qu'à faire entrer plein de bougnoules et de négros sur le territoire (sur le Figaro) ou faire entrer sur le territoire plein de négros et de bougnoules (sur le Monde) ?
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ephraïm EmmaNiveau 7
WonderWoman a écrit:En entretien blanc pour devenir secrétaire administratif , devant un attaché de la DEC (division examen et concours, rectorat), je me depatouille (mal) pour expliquer mon désir de changer d'orientation.
"mais enfin, dans un secrétariat, vous pouvez être agressée aussi ! "
En moins d'un an d'exercice, j'ai été agressée et encore, le mot est grand, on va dire, une personne m'a mal parlé (l'ironie veut que c'était une prof 😁). Ma Provi était tellement outrée qu'un me parle comme ça qu'elle a écrit un courrier à cette dame...
En revanche elle ne semblait pas comprendre la difficulté que les profs peuvent avoir face à certaines classes.
En fait je crois que les gens ne réalisent jamais vraiment combien ça peut être dur, humiliant, effrayant, d'être face à une classe déchaînée.
Les gens peuvent dire "ça va, c'est pas trop dur ?" sans réellement le comprendre.
Moi aussi j'ai été laxiste face à certaines situations, juste parce que j'étais épuisée, débordée, lassée.
Il n'empêche, cette histoire fait remonter des vieux souvenirs que des années de thérapie, des séances d'hypnose et d'emdr n'ont pas réussi à effacer.
Non je n'avais pas les épaules pour être prof, comme me l'a dit mon CDE de l'époque, car être prof pour moi c'était se faire étrangler par un élève alors que je lui confisquais son téléphone, et pour moi être prof c'était aller en cours la boule au ventre. Parfois ce n'était qu'un stylo jeté, c'était déjà trop.
C'est exactement ça, sans le vivre c'est malheureusement difficile de le comprendre réellement (même certains surveillants, pourtant dans le "milieu" ne le réalisent pas).
- ZeSandmanFidèle du forum
Rendash a écrit:Philomène87 a écrit:J'espère que vous n'êtes pas allés lire les commentaires beaufesques sous les articles des liens postés en 1ère page... C'est à vomir.
Laisse-moi deviner : c'est la faute à l'immigration massive, #GrandRemplacement ? Et les professeurs, tous forcément gauchistes, récoltent ce qu'ils ont semé, à force de se faire tutoyer et appeler par leur prénom par des élèves-copains ? Sans parler de la responsabilité de ces électeurs qui mettent la gauche au pouvoir depuis quarante ans, et font rien qu'à faire entrer plein de bougnoules et de négros sur le territoire (sur le Figaro) ou faire entrer sur le territoire plein de négros et de bougnoules (sur le Monde) ?
Bon Rendash, il va falloir penser à lire des livres aussi parfois plutôt que de passer ton temps à lire les commentaires des internautes qui postent derrière les articles concernant l'EN.
Bon déçu je suis toutefois : il n'y a aucune référence directe à Mai 68 dans ta caricature
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- Philomène87Grand sage
Rendash a écrit:Philomène87 a écrit:J'espère que vous n'êtes pas allés lire les commentaires beaufesques sous les articles des liens postés en 1ère page... C'est à vomir.
Laisse-moi deviner : c'est la faute à l'immigration massive, #GrandRemplacement ? Et les professeurs, tous forcément gauchistes, récoltent ce qu'ils ont semé, à force de se faire tutoyer et appeler par leur prénom par des élèves-copains ? Sans parler de la responsabilité de ces électeurs qui mettent la gauche au pouvoir depuis quarante ans, et font rien qu'à faire entrer plein de bougnoules et de négros sur le territoire (sur le Figaro) ou faire entrer sur le territoire plein de négros et de bougnoules (sur le Monde) ?
Non, pas cette fois.
Là, c'était : et ces pauvres gosses qui en 3e n'arrivent toujours pas à lire, ils y pensent ? Les profs ne pensent qu'à leur g., ils se plaignent de se faire insulter, alors qu'ils sont pas capables d'apprendre à lire correctement à des élèves qui toute leur vie d'élève seront en échec, etc etc.
En gros on est des gros planqués qui n'en avons rien à foutre des pauvres élèves qui n'y arrivent pas à l'école, alors nos malheurs, hein, comment dire. Et puis, c'est normal de se faire traiter de sale p. par un gosse qu'on a mis en échec pendant 9 ans.
- User20159Esprit éclairé
Philomène87 a écrit:En gros on est des gros planqués qui n'en avons rien à foutre des pauvres élèves qui n'y arrivent pas à l'école
Mais oui !
-On est là pour les vacances.
-On est là parce qu'on bosse juste 18h.
-On déroule nos cours au calme.
-On ne se remet jamais en question.
-On fait les mêmes cours pendant 15 ans.
-On ressert les mêmes évals tous les ans.
-On note à l'escalier.
-On punit par sadisme.
Philomène87 a écrit:c'est normal de se faire traiter de sale p. par un gosse qu'on a mis en échec pendant 9 ans.
moi la dernière, ça faisait juste 2 semaines que je la "mettais en échec" : ce fut "grosse p.", c'était il y a 2 ans, devinez quoi ? Ben y a rien eu !!!
- User20159Esprit éclairé
Clelia8 a écrit:(même certains surveillants, pourtant dans le "milieu" ne le réalisent pas).
Euh par contre si, un surveillant de collège, a les mêmes que nous mais en perm', à des heures parfois indues et sans "activités" à proposer à part : "taisez-vous, sortez moi du travail". C'est très dur AED, et la plupart savent très bien à quels monstres ils ont affaire. Bon si la vie scol' est bien gérée, c'est jamais le même qui fait la perm' donc ils peuvent souffler, nous, ben non si on a 4h à faire sur une demi-journée, ben tu fais tes 4h...point barre.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum