- User20401Vénérable
Notons quand même que la personne qui défend ici la mobilité forcée des enseignants n'enseigne pas…
- SulfolobusÉrudit
Il y a aussi une vie avant le concours. Les études supérieures actuelles demandent une mobilité bien plus importante qu'il y 10 ou 20 ans. Donc quand tu es recruté, tu as déjà bien plus bougé que ceux ayant été recrutés il y a 10 ou 20 ans.nonoreno a écrit:
Euh, j'ai été TZR dix ans, donc je sais ce que c'est que devoir faire 200kms par jour pour aller travailler... et je n'ai pas envie que ça recommence.
Les "vieux" ont aussi été jeunes par définition. Comme indiqué ci-dessus, on a aussi été TZR / maitres auxiliaires, en ayant bien galéré les 10 premières années. En tant que TZR, on accumule des points chaque année pour obtenir au final un lycée ou collège de centre-ville. C'est la moindre des "récompenses" après 10 ou 15 ans de "Tézédétariat". Les points bonus donnés aux TZR pour les mutations sont la reconnaissance de la difficulté de ce statut. L'obtention d'un poste fixe est une sorte de récompense pour ceux qui en ont "bavé". Pour beaucoup d'anciens TZR, ces points de mutation ont été chèrement gagnés... ♪♫♬ Un jour, mon poste viendra ♪♫♬
Tu ne me feras pas croire une seule seconde que c'était la même chose d'être TZR il y a 30 ans, qu'aujourd'hui. La situation s'est méchamment dégradée depuis le temps et sur tous les fronts.
Je ne nie pas du tout que vous avez chèrement acquis votre poste mais le prix que vous avez payé est bien plus faible que celui que doit payer un jeune titulaire aujourd'hui. Et en ce sens, vous êtes d'une génération privilégiée. De la même manière que je ne serai pas surprise de faire partie d'une génération privilégiée par rapport à ceux qui entreront dans 10 ans.
Et c'est tout le problème : les jeunes ne veulent plus rentrer : ce n'est plus compétitif par rapport à ce que le privé (ou l'étranger) peut offrir. Et nous dire oui mais dans 35 ans tu iras enfin l'académie de ton choix (et encore si les règles n'ont pas changé et qu'en 35 ans, tu n'as pas fait une connerie dans tes choix de mutations), étonnement, ça ne suffit pas à attirer des jeunes.
Et le fait que les jeunes ne viennent pas ne fait que dégrader vos conditions de travail : c'est un cercle vicieux : pas de jeunes profs implique que chaque prof doit faire avec plus d'élèves et donc a des conditions de travail dégradées. Et des conditions de travail dégradées impliquent que les jeunes ne veulent pas rentrer.
à Cicyle : si mais dans le supérieur. Où les conditions sont pour l'instant meilleures. Et où la mobilité (internationale) en début de carrière est une quasi-obligation.
- roxanneOracle
Ah, ceci explique cela sans doute.
Et il fait quoi sur ce forum alors?
Moi aussi, j'ai mis 20 ans et fait 27 bahuts (sur 5 départements différents) avant d'avoir "mon" poste de super privilégiée. Et oui, je le garde !
Et il fait quoi sur ce forum alors?
Moi aussi, j'ai mis 20 ans et fait 27 bahuts (sur 5 départements différents) avant d'avoir "mon" poste de super privilégiée. Et oui, je le garde !
- User20401Vénérable
Oui, donc tu ne connais absolument rien aux premiers et second degré, c'est bien ce que je dis. La mobilité en début de carrière existe de fait dans le premier et le second degré, il n'y a qu'à voir ici.
Quant à la mobilité dans le supérieur, j'ai eu pas mal de "vieux" profs de fac complètement incrustés dans leur poste depuis 20 ans et jusqu'à la retraite. Tu le dis toi-même, la mobilité vaut surtout "en début de carrière". Comme chez nous, finalement (sauf qu'en pré-bac, la notion de carrière est très relative).
Quant à la mobilité dans le supérieur, j'ai eu pas mal de "vieux" profs de fac complètement incrustés dans leur poste depuis 20 ans et jusqu'à la retraite. Tu le dis toi-même, la mobilité vaut surtout "en début de carrière". Comme chez nous, finalement (sauf qu'en pré-bac, la notion de carrière est très relative).
- Ajonc35Sage
Je reprends encore un néologisme d'un néo: la réforme aujourd'hui c'est en fait des "méformes" : des mauvaises réformes quel que soit le milieu ou on travaille. Comme Peugeot à Vesoul où ils ont une augmentation de salaire de 2,8 % contre 7,8% d'augmentation de temps de travail ( soit 2 h 45 de plus) avec une suppression de 150 emplois en perspective sur trois ans ( "La Croix" du 17 mai 2018)Jacq a écrit:Sulfolobus a écrit: [...]
Obliger une mobilité régulière c'est faire tourner les postes donc permettre un accès plus facile pour les plus jeunes à des postes qui leurs conviennent, au détriment des générations plus âgées qui elles ont bénéficié dans leurs jeunesse de condition bien meilleures. Évidemment, quand on demande aux générations précédentes de sacrifier un peu de leurs avantages aux bénéfices des jeunes collègues, il n'y a plus personne.
[...]
Edit : et de nombreux corps de métiers, fonctionnaires ou pas, ont le changement de poste obligatoire régulièrement. Parfois sur des temps beaucoup plus court que 10 ans.
Qui est jeune ou vieux ? Je suis sans doute dans la catégorie des plus vraiment jeunes. Des générations précédentes qui ne veulent pas sacrifier "un peu de leurs avantages" (ce sont des privilégiés, c'est sûr ) "aux bénéfices des jeunes collègues" ? Tu idéalises sans doute les conditions de ceux qui pour toi sont des anciens et tu te fais avoir par la propagande que l'on entend depuis des lustres. Un exemple : il fallait revaloriser les salaires des entrants dans le métier. Cela n'a été qu'un argument pour n'augmenter personne ! Foutaise donc, le "jeune" est content durant deux ou trois et se fait avoir ensuite comme les autres. Là on nous sort qu'il faut aider à l'entrée dans le métier car il faut que le jeune enseignant s'achète du matériel. Ah bon ? Lequel ? Un PC ? Qui n'a pas de PC ? Une imprimante ? Des crayons ? Encore une débilité qui monte les générations les unes contre les autres pour dire qu'il faudrait revaloriser en début de carrière tout en faisant faire des heures en plus et en gelant le point d'indice ! Si les "jeunes" gobent cela nous pouvons nous interroger sur le niveau intellectuel de ces supposés "jeunes".
Enfin, pour la mutation forcée. Ah les "vieux" se garderaient les "bons postes". J'ai attendu 20 ans avant d'obtenir la ville et le lycée visés. J'ai joué le jeu. L'égoïsme d'un "vieux" qui ne voudrait pas quitter son lycée ? Je vois surtout les pleurnicheries perpétuelles de certains (heureusement pas tous) "jeunes" qui quand ils n'ont pas tout de suite ce qu'ils veulent hurlent au scandale en raison de leur nombrilisme exacerbé. Je généralise peut-être, mais je répond à un message tellement généralisateur qu'il est difficile de répondre autrement (je sais bien que fort heureusement beaucoup de "jeunes" qui ne sont pas dans cette attitude caricaturale).
Avantages des "anciens" ? Le vieux te réponds qu'il n'a connu que les restrictions de poste lorsqu'il passait un concours avec 1 poste pour 20 candidats (ce qui est loin d'être le cas maintenant), en un temps où l'on ne recrutait pas au ras des pâquerettes avec des licences et masters bidons, et on ne pleurait pas sans cesse.
Pour ce qui est de la "mobilité" dans le privé ou dans le public, elle se fait en général avec une amélioration du statut, des fonctions, des revenus. Certains personnels sont mobiles mais ont la possibilité (je parle du public) d'être logés. Dans la grande distribution la mobilité est quasi obligatoire mais va avec une augmentation des responsabilités, des revenus, de la fonction. Les militaires changent d'affectation, mais ils sont logés lorsqu'ils sont en service. Les CDE mutent, mais ils ont des logements de fonction. Certains personnels des Finances ont des logements de fonction (et en plus n'ont pas notre rémunération).
Enfin beaucoup de collègues mutent d'eux-mêmes lorsqu'ils pensent avoir fait le tour de leur établissement ou quand les établissements sont assez nombreux dans leur ville et qu'ils peuvent espérer obtenir de meilleures conditions ou changer (passer du collège au lycée, par exemple, avoir un établissement où ils pourraient enseigner en BTS...). Mais il faut avoir un choix d'établissements, plusieurs types d'établissement au choix (je pense au collègues non PLP).
Là il y aurait quoi ? Rien ! Et le "jeune" qui applaudit des deux mains et des deux pieds se retrouvera un jour le cul à terre quand c'est son poste à lui qui devra sauter pour qu'on l'expédie ailleurs. Nous sommes quand même dans une profession ou chaque "amélioration" proposée et en réalité une dégradation, et où l'on trouve tout de même des naïfs qui acceptent de se faire avoir comme des bleus !
- CathEnchanteur
@Sulfolobus : tu crois que tes conditions de travail dégradées (supposément par rapport aux nôtres) viennent de ce que les anciens ont eu des conditions meilleures à leurs débuts ?
Tu ne serais pas un peu naïve ?
Tu ne serais pas un peu naïve ?
- roxanneOracle
Bon, de toute façon, je n'y crois guère. Mais ça peut occuper un moment, faire un peur et pendant ce temps, hop, on fait passer d'autres choses.
- nonorenoNiveau 9
Tu ne me feras pas croire une seule seconde que c'était la même chose d'être TZR il y a 30 ans, qu'aujourd'hui. La situation s'est méchamment dégradée depuis le temps et sur tous les fronts.
Je ne nie pas du tout que vous avez chèrement acquis votre poste mais le prix que vous avez payé est bien plus faible que celui que doit payer un jeune titulaire aujourd'hui. Et en ce sens, vous êtes d'une génération privilégiée. De la même manière que je ne serai pas surprise de faire partie d'une génération privilégiée par rapport à ceux qui entreront dans 10 ans.
Euh... j'ai été TZR jusqu'en 2012. Donc j'ai vu la dégradation du statut de TZR (exemple : les ISSR, indémnités de déplacement, payées du lundi au dimanche inclus au début ; puis remboursées uniquement les jours de présence par la suite). Résultat, un traitement réduit au fil du temps qui ne donne plus envie de rester TZR.
Donc tu dis aux jeunes : "vous n'aurez jamais de poste fixe au delà de l'échéance de 10 ans". C'est clair qu'avec de tels arguments, le métier va connaitre un gros regain d'attractivité.
De toutes façons, ce rapport ne sera pas appliqué, comme toutes les tonnes de papier rédigées par le conseil économique et social. Bref, du vent... heureusement.
- VididiNiveau 5
Sulfolobus a écrit:
Il y en a des fois je me demande dans quel monde certains vivent. Vendre une maison pour 35km, je rigole doucement.
Quant à moins de stress quand on est jeune. Je te rappellerai que la génération actuelle de jeunes en a bouffé largement plus que votre génération des déménagements.
Ah bon? D'où tires-tu ce constat?
Je suis une vieille. J'ai commencé à bosser pour l'EN à 19 ans. Mon premier poste était à 50km de chez moi, le suivant à 120. Et pas en région parisienne, cela veut dire notamment sans transport en commun. Je n'ai pas déménagé à chaque mutation, c'est vrai et je ne compte que 6 déménagements sur les 20 dernières années. Par contre j'ai usé un nombre bien trop élevé de bagnoles.
Je vis désormais à 800m de mon bahut. J'avais déménagé dans cette ville après 5 ans à faire 120 bornes par jour pour aller bosser, et après avoir convaincu mon conjoint, qui lui bossait là où on habitait alors. J'ai donc continué encore 4 ans à faire 40km de petites routes de campagne chaque jour (mais franchement ça me convenait très bien) avant d'obtenir l'établissement de ma ville. Et non, à priori, je n'ai pas l'intention d'en changer. La qualité de vie que j'y ai gagnée compense largement les dysfonctionnements qui y ont cours.
Le coup des pauvres petits jeunes qui seraient bien moins lotis que les vieux durant leur jeunesse, moi aussi, ça me fait doucement rigoler. Ce qu'on a, on l'a obtenu avec le temps et pas moins chèrement que vous.
Sulfolobus a écrit: tu seras moins payées que ceux ayant plus d'ancienneté
Ben, comme dans tous les boulots en fait.
Oh mais il n'y a pas que dans la campagne profonde que ce n'est pas possible. Je n'habite pas la campagne profonde, j'habite la couronne périurbaine d'une Grande Ville. Mais cette couronne, elle peut être sacrément étendue figure-toi, et avec un peuplement relativement peu dense, qui donc ne justifie pas des implantations de collèges et de lycées à gogo. Et je pense que je ne suis pas la seule. Comme je ne suis pas la seule à avoir des gamins, et un conjoint, conjoint qui n'est pas prof et ne peut pas demander une mut pour me suivre, lui. C'est ça les vieux, ça a construit des trucs en dehors du boulot.Sulfolobus a écrit: Alors évidemment, il ne faut pas être stupide non plus : dans la campagne profonde c'est évidemment impossible, de même que pour les matières rares. Mais je ne vois pas pourquoi le type qui est prof dans le bon établissement de la ville ne pourrait pas après 10 ans avoir à aller enseigner dans le collège ZEP de ladite ville, de telle manière à permettre à ses collègues dudit collège ZEP d'avoir eux aussi le droit d'enseigner dans le bon établissement.
Sulfolobus a écrit:
Edit : et de nombreux corps de métiers, fonctionnaires ou pas, ont le changement de poste obligatoire régulièrement. Parfois sur des temps beaucoup plus court que 10 ans.
Et est-ce enviable? Est-ce que cela rend le métier attractif?
Il suffit de voir comme c'est simple pour les salariés à qui on propose un reclassement dans un autre site après un plan de licenciements...
La mobilité comme valeur en soi, ça me fait juste halluciner.
On a TOUS été TRES mobile au début de notre carrière. Parce qu'on n'avait pas le choix. Si notre hiérarchie veut qu'on le redevienne qu'elle rende cette mobilité plus attractive. Financièrement par exemple. En ce qui me concerne cela ne changera rien, je ne suis pas devenue prof pour l'argent (heureusement tu me diras...) mais il y en a que ça intéressera peut-être...
- IphigénieProphète
J'ai l'impression que ce qui a vraiment changé c'est la rémunération, fortement en baisse .
C'est aussi, bien sûr que oui, la précarisation des titulaires par le TZDariat effectivement: le TZDariat,je pense qu'en dehors de la commodité scandaleuse de gestion avec pourtant des titulaires, c'est une manière de rendre les fonctionnaires plus "dociles" face à une administration qu'ils ne connaissent pas et dont les rouages changent d'un établissement à l'autre. Jadis, on était beaucoup plus et dès le début, en position de force, par la formation, le statut, par la syndicalisation, par l'état d'esprit général.
Jadis, ( enfin ça dépend de ce qu'on appelle jadis: Roxanne t'es trop jeune!) ben y avait pas de TZR, juste deux ans de mise à disposition dans une académie et sur un poste à l'année,ou alors il y avait des maitres-aux, qui galéraient pas mal avant d'être titularisés.
Alors on ne va pas se faire une guerre anciens et modernes, il y a- c'est le seul fait objectif- un état actuel scandaleux.
C'est aussi, bien sûr que oui, la précarisation des titulaires par le TZDariat effectivement: le TZDariat,je pense qu'en dehors de la commodité scandaleuse de gestion avec pourtant des titulaires, c'est une manière de rendre les fonctionnaires plus "dociles" face à une administration qu'ils ne connaissent pas et dont les rouages changent d'un établissement à l'autre. Jadis, on était beaucoup plus et dès le début, en position de force, par la formation, le statut, par la syndicalisation, par l'état d'esprit général.
Jadis, ( enfin ça dépend de ce qu'on appelle jadis: Roxanne t'es trop jeune!) ben y avait pas de TZR, juste deux ans de mise à disposition dans une académie et sur un poste à l'année,ou alors il y avait des maitres-aux, qui galéraient pas mal avant d'être titularisés.
Alors on ne va pas se faire une guerre anciens et modernes, il y a- c'est le seul fait objectif- un état actuel scandaleux.
- roxanneOracle
Et puis chaque cas est différent, j'ai connu des jeunes titulaires avoir immédiatement un (bon) poste fixe à côté de chez eux car pacsé et d'autres (comme moi par exemple) mettre dix ans et se coltiner autant de bahuts. N'idéalisez pas un bon vieux temps où était facile. Après, c'est aussi le "jeu", oui on a un parcours parfois un peu long mais a fini par se stabiliser. Et quand on a mangé son pain "noir" (même si parfois ce pain avait bon goût d'ailleurs)pendant 10 ans, et bien, on n'a pas envie de recommencer. Si je devais retourner au collège ou être de nouveau TZr, et que ce soit subi, je le vivrais très mal parce que j'estime que ce serait injuste, que j'ai fait (largement) ma part. Et en plus, je serais sûrement assez mauvaise car démotivée. Donc, quel intérêt?
- ElyasEsprit sacré
A mon époque, on était TZR ou envoyé en ZEP/APV (ça dépendait du fait suivant : cocher la case Ok pour la ZEP/APV ?). J'ai été envoyé en ZEP/APV loin de chez moi pour 5 ans. Et avant, j'avais été envoyé dans la campagne cauchoise (1 train le matin, 1 train le soir).
Cette année, mes deux collègues TZR ont obtenu leur poste fixe dans des bahuts privilégiés après seulement 1 an de TZR. Les bahuts se vident dans pas mal de disciplines et ça devient facile d'avoir de jolis postes à Créteil et Versailles. Ce n'était pas le cas à mon époque.
Cette année, mes deux collègues TZR ont obtenu leur poste fixe dans des bahuts privilégiés après seulement 1 an de TZR. Les bahuts se vident dans pas mal de disciplines et ça devient facile d'avoir de jolis postes à Créteil et Versailles. Ce n'était pas le cas à mon époque.
- DaphnéDemi-dieu
Vous me faites bien rire avec vos jeunes et vos vieux sur des bons postes ou pas, tout en râlant régulièrement sur les bonifications diverses dont les bonifications familiales qui avantageraient outrageusement certains
Mais quand on mute souvent, par choix ou pour suivre un conjoint qui doit muter souvent professionnellement, et qu'on le fait donc dans le cadre d'un RC, on a peu de points d'ancienneté de poste à chaque fois ET on doit formuler la demande sur des vœux larges : vous croyez qu'on y arrive sur des postes prestigieux ? L'essentiel pour moi était d'arriver dans un rayon de KM pas trop pénible.
Personnellement j'ai toujours eu des établissements difficiles, sauf en fait quand je n'avais pas de poste parce que là j'étais sur des BMP mais pas des postes.
J'ai fait une dernière demande de mutation à 57 ans - oui on peut se lasser de voir les mêmes têtes et le même bahut - mutation sans risque dans la COM - mais je dois avouer que j'ai aimé bouger, je n'aurais pas apprécié de faire toute ma carrière au même endroit même si je conçois que certains le souhaitent. Et tant pis si on tombe dans un établissement pas marrant, les programmes sont les mêmes, les élèves souvent aussi, faut pas trop rêver, ce qui change les choses c'est l'équipe de direction et la vie scolaire : avec une bonne équipe on a un bon EDT et on si la boutique tourne on fait avec. Si on a un EDT pourri et une vie scolaire qui ne suit pas c'est l'enfer.
Mais quand on mute souvent, par choix ou pour suivre un conjoint qui doit muter souvent professionnellement, et qu'on le fait donc dans le cadre d'un RC, on a peu de points d'ancienneté de poste à chaque fois ET on doit formuler la demande sur des vœux larges : vous croyez qu'on y arrive sur des postes prestigieux ? L'essentiel pour moi était d'arriver dans un rayon de KM pas trop pénible.
Personnellement j'ai toujours eu des établissements difficiles, sauf en fait quand je n'avais pas de poste parce que là j'étais sur des BMP mais pas des postes.
J'ai fait une dernière demande de mutation à 57 ans - oui on peut se lasser de voir les mêmes têtes et le même bahut - mutation sans risque dans la COM - mais je dois avouer que j'ai aimé bouger, je n'aurais pas apprécié de faire toute ma carrière au même endroit même si je conçois que certains le souhaitent. Et tant pis si on tombe dans un établissement pas marrant, les programmes sont les mêmes, les élèves souvent aussi, faut pas trop rêver, ce qui change les choses c'est l'équipe de direction et la vie scolaire : avec une bonne équipe on a un bon EDT et on si la boutique tourne on fait avec. Si on a un EDT pourri et une vie scolaire qui ne suit pas c'est l'enfer.
- nonorenoNiveau 9
roxanne a écrit:Et puis chaque cas est différent, j'ai connu des jeunes titulaires avoir immédiatement un (bon) poste fixe à côté de chez eux car pacsé et d'autres (comme moi par exemple) mettre dix ans et se coltiner autant de bahuts. N'idéalisez pas un bon vieux temps où était facile. Après, c'est aussi le "jeu", oui on a un parcours parfois un peu long mais a fini par se stabiliser. Et quand on a mangé son pain "noir" (même si parfois ce pain avait bon goût d'ailleurs)pendant 10 ans, et bien, on n'a pas envie de recommencer. Si je devais retourner au collège ou être de nouveau TZr, et que ce soit subi, je le vivrais très mal parce que j'estime que ce serait injuste, que j'ai fait (largement) ma part. Et en plus, je serais sûrement assez mauvaise car démotivée. Donc, quel intérêt?
+1, on serait très nombreux à mal le vivre, on a tous mangé notre "pain noir". De toutes façons, ces mesures ne seront pas appliquées, donc...
- SulfolobusÉrudit
Roxanne, tu as des agrégés et des certifiés affectés dans l'enseignement supérieur sur des postes de PRAG, d'ATER, sur contrat doc ou en disponibilité. Et disons que rares sont ceux qui quittent le supérieur s'ils peuvent y rester alors même qu'ils aiment enseigner.
Raisons : les muts. (les salaires étant au mieux les mêmes et souvent inférieurs dans le supérieur, tu ne gagnes qu'au niveau des conditions de travail et du choix du poste : si tu ne veux pas aller à endroit, tu ne postules pas. De plus, bien souvent tu es en contrat précaire (ATER : 1 an, contrat doc : 3, post-doc entre quelques mois et 3 ans, seuls les PRAG/PRCE ont un poste fixe, les autres bougent très très régulièrement).
à Cath : elles viennent (en partie) de ce que les anciens ne se sont pas battus pour que les jeunes en aient de meilleurs. Combien de centaines de milliers d'enseignants dans la rue pour l'amélioration des conditions de travail lors du stage ? Durant les années de TZRariat ? Pour un système de mutations plus égalitaires ? Pour une revalorisation des premiers échelons ?
Pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Bien sûr, il y a eu des enseignants qui se sont battus pour l'amélioration de la situation de leurs jeunes collègues mais la grande majorité des enseignants n'a pas fait grande chose, voir rien du tout. Certains même n'ont pas hésité à l'empirer (voir les cas de certaines relations stagiaires/tuteurs relatés sur ce forum).
Raisons : les muts. (les salaires étant au mieux les mêmes et souvent inférieurs dans le supérieur, tu ne gagnes qu'au niveau des conditions de travail et du choix du poste : si tu ne veux pas aller à endroit, tu ne postules pas. De plus, bien souvent tu es en contrat précaire (ATER : 1 an, contrat doc : 3, post-doc entre quelques mois et 3 ans, seuls les PRAG/PRCE ont un poste fixe, les autres bougent très très régulièrement).
à Cath : elles viennent (en partie) de ce que les anciens ne se sont pas battus pour que les jeunes en aient de meilleurs. Combien de centaines de milliers d'enseignants dans la rue pour l'amélioration des conditions de travail lors du stage ? Durant les années de TZRariat ? Pour un système de mutations plus égalitaires ? Pour une revalorisation des premiers échelons ?
Pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Bien sûr, il y a eu des enseignants qui se sont battus pour l'amélioration de la situation de leurs jeunes collègues mais la grande majorité des enseignants n'a pas fait grande chose, voir rien du tout. Certains même n'ont pas hésité à l'empirer (voir les cas de certaines relations stagiaires/tuteurs relatés sur ce forum).
- BalthazaardVénérable
Pas toujours d'accord avec toi mais là je t'applaudis à deux mains. Je plussoie, avec le nombre de postes offerts dans les années 80 et le taux de diplomés à la fac...beaucoup de "jeune collègues" n'auraient jamais intégré l'en en titulaires!!Jacq a écrit:Sulfolobus a écrit: [...]
Obliger une mobilité régulière c'est faire tourner les postes donc permettre un accès plus facile pour les plus jeunes à des postes qui leurs conviennent, au détriment des générations plus âgées qui elles ont bénéficié dans leurs jeunesse de condition bien meilleures. Évidemment, quand on demande aux générations précédentes de sacrifier un peu de leurs avantages aux bénéfices des jeunes collègues, il n'y a plus personne.
[...]
Edit : et de nombreux corps de métiers, fonctionnaires ou pas, ont le changement de poste obligatoire régulièrement. Parfois sur des temps beaucoup plus court que 10 ans.
Qui est jeune ou vieux ? Je suis sans doute dans la catégorie des plus vraiment jeunes. Des générations précédentes qui ne veulent pas sacrifier "un peu de leurs avantages" (ce sont des privilégiés, c'est sûr ) "aux bénéfices des jeunes collègues" ? Tu idéalises sans doute les conditions de ceux qui pour toi sont des anciens et tu te fais avoir par la propagande que l'on entend depuis des lustres. Un exemple : il fallait revaloriser les salaires des entrants dans le métier. Cela n'a été qu'un argument pour n'augmenter personne ! Foutaise donc, le "jeune" est content durant deux ou trois et se fait avoir ensuite comme les autres. Là on nous sort qu'il faut aider à l'entrée dans le métier car il faut que le jeune enseignant s'achète du matériel. Ah bon ? Lequel ? Un PC ? Qui n'a pas de PC ? Une imprimante ? Des crayons ? Encore une débilité qui monte les générations les unes contre les autres pour dire qu'il faudrait revaloriser en début de carrière tout en faisant faire des heures en plus et en gelant le point d'indice ! Si les "jeunes" gobent cela nous pouvons nous interroger sur le niveau intellectuel de ces supposés "jeunes".
Enfin, pour la mutation forcée. Ah les "vieux" se garderaient les "bons postes". J'ai attendu 20 ans avant d'obtenir la ville et le lycée visés. J'ai joué le jeu. L'égoïsme d'un "vieux" qui ne voudrait pas quitter son lycée ? Je vois surtout les pleurnicheries perpétuelles de certains (heureusement pas tous) "jeunes" qui quand ils n'ont pas tout de suite ce qu'ils veulent hurlent au scandale en raison de leur nombrilisme exacerbé. Je généralise peut-être, mais je répond à un message tellement généralisateur qu'il est difficile de répondre autrement (je sais bien que fort heureusement beaucoup de "jeunes" qui ne sont pas dans cette attitude caricaturale).
Avantages des "anciens" ? Le vieux te réponds qu'il n'a connu que les restrictions de poste lorsqu'il passait un concours avec 1 poste pour 20 candidats (ce qui est loin d'être le cas maintenant), en un temps où l'on ne recrutait pas au ras des pâquerettes avec des licences et masters bidons, et on ne pleurait pas sans cesse.
Pour ce qui est de la "mobilité" dans le privé ou dans le public, elle se fait en général avec une amélioration du statut, des fonctions, des revenus. Certains personnels sont mobiles mais ont la possibilité (je parle du public) d'être logés. Dans la grande distribution la mobilité est quasi obligatoire mais va avec une augmentation des responsabilités, des revenus, de la fonction. Les militaires changent d'affectation, mais ils sont logés lorsqu'ils sont en service. Les CDE mutent, mais ils ont des logements de fonction. Certains personnels des Finances ont des logements de fonction (et en plus n'ont pas notre rémunération).
Enfin beaucoup de collègues mutent d'eux-mêmes lorsqu'ils pensent avoir fait le tour de leur établissement ou quand les établissements sont assez nombreux dans leur ville et qu'ils peuvent espérer obtenir de meilleures conditions ou changer (passer du collège au lycée, par exemple, avoir un établissement où ils pourraient enseigner en BTS...). Mais il faut avoir un choix d'établissements, plusieurs types d'établissement au choix (je pense au collègues non PLP).
Là il y aurait quoi ? Rien ! Et le "jeune" qui applaudit des deux mains et des deux pieds se retrouvera un jour le cul à terre quand c'est son poste à lui qui devra sauter pour qu'on l'expédie ailleurs. Nous sommes quand même dans une profession ou chaque "amélioration" proposée et en réalité une dégradation, et où l'on trouve tout de même des naïfs qui acceptent de se faire avoir comme des bleus !
- ElyasEsprit sacré
Tu m'offres les opportunités de mobilité intéressante avec des primes, Sulfolobus, je prends. Dans tous les métiers forçant à la mobilité sous le même contrat/statut, il y a des primes. Moi, je veux bien qu'on m'offre de la mobilité si c'est pour aller à l'international, dans le supérieur ou dans des établissements expérimentaux ou en fondation. Bref, des expériences professionnelles nouvelles demandant une expertise et une expérience professionnelles, le tout avec la prise en charge de la mobilité.
Curieusement, ce n'est pas du tout ce qu'on me propose.
Je rappelle encore que l'objectif actuel n'est pas la mobilité des enseignants mais leur ancrage territorial. La départementalisation et le passage de la fonction publique d'Etat à la fonction publique territoriale sont beaucoup plus probables (et là, la mobilité sera énormément réduite, regardez les PE).
Curieusement, ce n'est pas du tout ce qu'on me propose.
Je rappelle encore que l'objectif actuel n'est pas la mobilité des enseignants mais leur ancrage territorial. La départementalisation et le passage de la fonction publique d'Etat à la fonction publique territoriale sont beaucoup plus probables (et là, la mobilité sera énormément réduite, regardez les PE).
- InvitéInvité
Non, clairement pas, certains ont de la chance, d'autres beaucoup moins. De là à vouloir que tout le monde bouffe du pain noir en début de carrière, iil y a un gap !nonoreno a écrit: on a tous mangé notre "pain noir".
Certaines le seront, c'est le mode d'emploi classique : on veut faire passer 5 mesures, on en annonce 10 , dont certaines comme chiffon rouge.nonoreno a écrit: on a tous mangé notre "pain noir". De toutes façons, ces mesures ne seront pas appliquées, donc...
Nos syndicats râles, on retire 5 mesures et on fait passer les 5 que l'on voulait faire passer. Tout le monde est content, les syndicats qui ont "fait reculer le gouvernement" et le gouvernement qui a fait passer à peu près ce qu'il voulait.
Et on recommence aux élections suivantes.
La mobilité forcée pourrait pourrait être envisagée s'il y avait une répartition uniforme des établissements et des matières sur le territoire. On en est loin.
Si, dans certaines zones, un prof de math, de français ou d'histoire pourrait rester dans une même ville ou se retrouver dans une ville proche, dans certaines zones, comme en auvergne par exemple, il faut déjà faire quelques km entre 2 établissements "voisins".
Et alors pour le prof de biochimie par exemple, dans certains cas, il y a 2 ou 3 lycées dans une académie qui en accueille !
- CathEnchanteur
En LP, certaines disciplines ne sont présentes que dans un ou deux établissements pour l'académie... Ils font quoi les collègues, la navette entre les deux pendant toute leur carrière ?
- OrlandaFidèle du forum
J'ai obtenu un poste fixe dans un lycée de ville bourgeoise en tant que néo-titulaire. J'avais 141 points seulement, 21+120 de bonification agreg.
Je n'ai pour l'instant pas galéré du tout. Certains collègues nous arrivent après 20 ans d'une carrière passée dans les collèges pourris du coin - et il y en a!-, et soufflent enfin.
Du coup, cela devient compliqué de se partager les quelques classes difficiles que nous avons tout de même: beaucoup de collègues en sont trop fatigués.
La désaffectation du métier favorise quand même ce genre d'aubaine.
Mon problème, maintenant, c'est d'être piégée. J'aimerais bouger, mais je ne veux pas avoir pire. Je suis pour le moment coincée dans ma cage dorée, l'ennui me guette sérieusement. Avec un mouvement à un tour, je prendrais des risques. Là, hors de question.
Je n'ai pour l'instant pas galéré du tout. Certains collègues nous arrivent après 20 ans d'une carrière passée dans les collèges pourris du coin - et il y en a!-, et soufflent enfin.
Du coup, cela devient compliqué de se partager les quelques classes difficiles que nous avons tout de même: beaucoup de collègues en sont trop fatigués.
La désaffectation du métier favorise quand même ce genre d'aubaine.
Mon problème, maintenant, c'est d'être piégée. J'aimerais bouger, mais je ne veux pas avoir pire. Je suis pour le moment coincée dans ma cage dorée, l'ennui me guette sérieusement. Avec un mouvement à un tour, je prendrais des risques. Là, hors de question.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- Isis39Enchanteur
Sympa la mobilité forcée dans les zones rurales et sans logement de fonction. Sans parler de la vie personnelle : on n'a pas la droit de construire une vie personnelle, se stabiliser, acheter un logement, s'impliquer dans des associations locales, etc.
- ProvenceEnchanteur
Qu'est-ce qui est drôle?Sulfolobus a écrit:
Il y en a des fois je me demande dans quel monde certains vivent. Vendre une maison pour 35km, je rigole doucement.
Mais de quoi parles-tu au juste? A qui t'adresses-tu?Quant à moins de stress quand on est jeune. Je te rappellerai que la génération actuelle de jeunes en a bouffé largement plus que votre génération des déménagements.
Et moi j'ai été opérée quinze fois. Allez, hop! Tout le monde sur le billard, y a pas de raison!Alors le type qui veut pas déménager à 50 tous les 10 ans, j'ai pas beaucoup de compassion pour lui quand moi j'ai fait 9 déménagements en 7 ans.
Ce n'est pas une amélioration du système que tu recherches, mais un système qui améliorerait ta propre situation.
L'EN ne dit pas cela. Tu interprètes.Alors quand l'EN me dit : bah tu vas aller là où les autres veulent pas aller, puis tu vas être TZR et tu vas devoir bouger très régulièrement pour espérer ne pas avoir une situation pourrie et tu seras moins payées que ceux ayant plus d'ancienneté le tout pour laisser les vieux en poste dans le même établissement depuis 10 ans avec un meilleur salaire parce que tu comprend, quand même à leur âge hein 35km c'est dur, je trouve que la vieille génération parasite largement la plus jeune.
Alors dégradons-les encore davantage?Les conditions se sont dégradées
Parles-en aux PEGC qui devaient 21 heures de cours pour un salaire moindre tout en enseignant plusieurs disciplines...
Sa part de quoi?la question est de savoir si tout le monde prend sa part ou si on laisse tout le fardeau aux jeunes.
Il serait assez naïf de supposer que la crise du recrutement s'améliorerait en envoyant les "vieux" (à quel âge est-on vieux) sur des postes pourris. Quand on débute une carrière, on espère généralement que les conditions de travail s'amélioreront au fur et à mesure de son avancement, pas qu'elles empireront.L'EN a décidé de laisser tout le fardeau aux jeunes et étonnement, elle n'arrive plus à recruter. Les jeunes ne sont pas bêtes : ils n'ont pas envie sous prétexte qu'ils sont jeunes de faire tout le boulot que les autres ne veulent pas faire.
Encore une fois: leur part de quoi?Si toutes les générations avaient pris leur part, ça irait déjà mieux.
Voilà une mesure motivante pour encourager le recrutement!Mais je ne vois pas pourquoi le type qui est prof dans le bon établissement de la ville ne pourrait pas après 10 ans avoir à aller enseigner dans le collège ZEP de ladite ville, de telle manière à permettre à ses collègues dudit collège ZEP d'avoir eux aussi le droit d'enseigner dans le bon établissement.
Sulfolobus a écrit:
Il y a aussi une vie avant le concours.
Elle ne concerne en rien l'employeur.
Les études supérieures actuelles demandent une mobilité bien plus importante qu'il y 10 ou 20 ans.
Pas forcément, non...
Qu'en sais-tu?Tu ne me feras pas croire une seule seconde que c'était la même chose d'être TZR il y a 30 ans, qu'aujourd'hui. La situation s'est méchamment dégradée depuis le temps et sur tous les fronts.
Eh bien, pourquoi ne partirais-tu pas à l'étranger ou dans le privé, si c'est mieux?les jeunes ne veulent plus rentrer : ce n'est plus compétitif par rapport à ce que le privé (ou l'étranger) peut offrir.
Non: ça veut dire qu'on est moins regardant sur les contractuels embauchés.Et le fait que les jeunes ne viennent pas ne fait que dégrader vos conditions de travail : c'est un cercle vicieux : pas de jeunes profs implique que chaque prof doit faire avec plus d'élèves et donc a des conditions de travail dégradées.
Ça devient n'importe quoi...Sulfolobus a écrit:
elles viennent (en partie) de ce que les anciens ne se sont pas battus pour que les jeunes en aient de meilleurs.
- SulfolobusÉrudit
Vididi a écrit:Sulfolobus a écrit:
Il y en a des fois je me demande dans quel monde certains vivent. Vendre une maison pour 35km, je rigole doucement.
Quant à moins de stress quand on est jeune. Je te rappellerai que la génération actuelle de jeunes en a bouffé largement plus que votre génération des déménagements.
Ah bon? D'où tires-tu ce constat?
Regarde les formations universitaires : les stages sont de plus en plus fréquents et un stage tu vas là où tu le trouves. Quand tu es gratifié (et c'est loin d'être tout le temps le cas), tu es payé moins que ton loyer donc le double loyer est rarement une option. Tu bouges pour ton stage parce que tu n'as pas le choix.
C'est des choses qui n'existaient pas il n'y a pas si longtemps. Pour les agrégatifs, tu as aussi (au moins dans ma discipline), de moins en moins de prépa agreg : de plus en plus souvent préparer l'agreg ne se fait pas dans sa fac d'origine ce qui était moins le cas avant où il y avait plus de prépa agreg. Donc tu bouges encore.
Pas forcément : de nombreux corps de métiers prennent en compte la pénibilité et donc quelqu'un qui ne veut plus de la pénibilité peut voir son salaire diminuer. Ce n'est pas le cas dans l'EN : tu n'es pas plus payé parce que tu es TZR, ou parce que tu as eu ton affectation au dernier moment ou parce que tu as fait 3 établissements dans l'année ou que tu as x heures de transports sans que le rectorat t'ait laissé le temps de t'organisé ou que tu as un poste sur plusieurs établissement simultanés....Sulfolobus a écrit: tu seras moins payées que ceux ayant plus d'ancienneté
Ben, comme dans tous les boulots en fait.
La pénibilité n'est pas du tout prise en compte (sauf quelques primes REP).
Tu as des corps de métier où la prise en compte de la pénibilité te permet d'avoir un meilleur salaire que des anciens qui ont choisi des postes non pénibles. Et c'est normal.
Il devrait y avoir 800 000 enseignants dans la rue pour réclamer la prise en compte de la pénibilité de certains postes d'enseignants et la totalité des syndicats derrière.
Oui évidemment. Mouvement souple, choix de poste en fonction de tes envies (géographiques, de salaires (primes variables de pas beaucoup à beaucoup), de charge de travail (de normale à énorme), de responsabilité (de pas beaucoup à beaucoup)) et de tes compétences. Tu peux adapter ton boulot à ta vie perso et à tes envies : c'est quand même un luxe que tu n'as pas dans l'EN.
Et est-ce enviable? Est-ce que cela rend le métier attractif?
- ysabelDevin
Alors, d'un côté on veut que les chefs recrutent leur équipe et d'un autre on veut une mobilité forcée tous les 10 ans. Donc le chef prend du temps pour recruter l'équipe de son choix mais tous les ans, des professeurs sont contraints de quitter cette équipe et le chef doit donc prendre un temps fou pour recruter à nouveau…
Comment foutre le bordel !
Comment foutre le bordel !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
Bah il y a trente ans les tzr n’existaient pas: c’est encore un truc qui sous couvert d’une avancee( les remplacements par des titulaires) a précarisé les carrières..... Tu ne me feras pas croire une seule seconde que c'était la même chose d'être TZR il y a 30 ans, qu'aujourd'hui. La situation s'est méchamment dégradée depuis le temps et sur tous les fronts.
- JacqGuide spirituel
Ajonc35 a écrit:
Je reprends encore un néologisme d'un néo: la réforme aujourd'hui c'est en fait des "méformes" : des mauvaises réformes quel que soit le milieu ou on travaille. Comme Peugeot à Vesoul où ils ont une augmentation de salaire de 2,8 % contre 7,8% d'augmentation de temps de travail ( soit 2 h 45 de plus) avec une suppression de 150 emplois en perspective sur trois ans ( "La Croix" du 17 mai 2018)
J'appelle cela des "déformes"
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