- Isis39Enchanteur
roxanne a écrit:Je reste très dubitative sur ce mythe des "bons " profs dont seraient privés les établissements ZEP, APV violence...Je pense être relativement bonne dans mon travail mais je n'ai plus l'âge ni l'énergie d'affronter des élèves REP et autres surtout après avoir connu une relative normalité. Et nous sommes nombreux dans ce cas. Tout le monde devrait pouvoir travailler dans des conditions normales.
Je suis assez d'accord avec toi. Mais on ne peut le concevoir qu'en vieillissant. On s'imagine qu'être expérimenté suffit pour affronter le public de REP+. Mais il faut aussi l'envie et l'énergie.
- ZagaraGuide spirituel
Elyas a écrit:C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants.
Ça me rappelle l'obligation de mobilité géographique actuellement en vigueur au MDJ qui s'applique tellement mécaniquement qu'elle a envoyé dans un TGI un des meilleurs juges spécialistes de l'anti-terrorisme.
Au moins, au MDJ, la question du clientélisme de la justice peut rendre compréhensible l'obligation de mobilité. Mais cela n'existe pas pour le MEN. Reste la destruction de la mémoire professionnelle et des projets collectifs pour servir une idéologie.
- InvitéInvité
qui ne peut que renforcer les inégalités entre établissements, ce qui n'est pas souhaitable.
Je ne rebondis que sur ces mots et ce ne sera pas long.
Avec ce système, il est évident qu'il y aura des inégalités: entre les enseignants d'abord qui se diviseront entre ceux qui ont tel statut et ceux qui ont tel autre statut; également entre ceux qui seront plus payés parce que plus dociles et les autres. Mais il est évident qu'il y aura des inégalités entre les établissements, entre les académies.
Entre les lycées qui seront aux mains des chefs d'établissement.
Entre les académies qui risquent de se sentir toutes puissantes et plus dictatoriales.
Le système que le gouvernement Macron veut instaurer existe déjà dans d'autres pays, notamment en Suède et dans les pays dits réformateurs, et on s'accorde à dire que ce n'est pas une réussite.
- henrietteMédiateur
Je souscris totalement à tes propos, Elyas, merci beaucoup d'avoir pris le temps d'expliquer ces choses qui tombent sous le sens pour les profs du secondaire, mais que ceux qui n'y enseignent pas ont visiblement du mal à envisager.Elyas a écrit:Sulfolobus, tu as une vision extrêmement caricaturale et fausse de la vie des établissements. Aucun établissement n'a la même composition d'équipe sur un temps long. Il y a toujours des arrivées et des départs, rien que par le jeu des DHG, des décharges, des temps partiels, des ouvertures/fermetures de classe. La vision d'un établissement qui ne se remet pas en cause est offensante car tu considères donc que toute l'équipe reste dogmatique sur ses choix initiaux. C'est extrêmement faux. Les établissements vivent dans des environnements ouverts et non clos. Un stage, des amis professeurs ailleurs, une lecture ou une envie de changer peut tout à fait changer tout un bahut.
Ensuite, les établissements en REP(+) ont souvent une base de professeurs qui sont là depuis très longtemps et restent. C'est même une règle quasi-générale dans tous les bahuts REP que je connais.
C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants. Leurs points communs : ils sont faits par des collègues qui sont là depuis longtemps ou qui veulent rester. Par exemple, l'intégration scolaire des gens du voyage est rendue possible par la permanence d'une équipe que les gens du voyage connaissent depuis longtemps. Fais ton projet de mobilité forcée et on ne recréera jamais une telle confiance.
Bref, ton projet, pardonne moi, est une abomination pour tous les types d'établissements.
Je ne doute pas que Sulfolobus pensera différemment si un jour elle met les pieds dans l'enseignement secondaire, et qu'elle réalisera alors à quel point ce qu'elle affirme aujourd'hui est déconnecté de la réalité.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- OlympiasProphète
Zagara a écrit:Elyas a écrit:C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants.
Ça me rappelle l'obligation de mobilité géographique actuellement en vigueur au MDJ qui s'applique tellement mécaniquement qu'elle a envoyé dans un TGI un des meilleurs juges spécialistes de l'anti-terrorisme.
Au moins, au MDJ, la question du clientélisme de la justice peut rendre compréhensible l'obligation de mobilité. Mais cela n'existe pas pour le MEN. Reste la destruction de la mémoire professionnelle et des projets collectifs pour servir une idéologie.
- OlympiasProphète
Zagara a écrit:Elyas a écrit:C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants.
Ça me rappelle l'obligation de mobilité géographique actuellement en vigueur au MDJ qui s'applique tellement mécaniquement qu'elle a envoyé dans un TGI un des meilleurs juges spécialistes de l'anti-terrorisme.
Au moins, au MDJ, la question du clientélisme de la justice peut rendre compréhensible l'obligation de mobilité. Mais cela n'existe pas pour le MEN. Reste la destruction de la mémoire professionnelle et des projets collectifs pour servir une idéologie.
Chez les magistrats, le turn over est très important dans certains resssorts. C’est fâcheux et n’aide pas à la connnaissance du terrain. J’ai encore un poste d’assesseur dans mon ancien TGI et je sais qu’on juge mieux avec une certaine expérience.
- CathEnchanteur
Finalement, Sulfolobus, la mobilité forcée, c'est bon et nécessaire pour tout le monde, sauf pour toi.
- OlympiasProphète
Ayant travaillé en ZEP urbaine, et dans des collèges ruraux déshérités, je peux confirmer qu’un noyau d’anciens était précieux pour les nouveaux.henriette a écrit:Je souscris totalement à tes propos, Elyas, merci beaucoup d'avoir pris le temps d'expliquer ces choses qui tombent sous le sens pour les profs du secondaire, mais que ceux qui n'y enseignent pas ont visiblement du mal à envisager.Elyas a écrit:Sulfolobus, tu as une vision extrêmement caricaturale et fausse de la vie des établissements. Aucun établissement n'a la même composition d'équipe sur un temps long. Il y a toujours des arrivées et des départs, rien que par le jeu des DHG, des décharges, des temps partiels, des ouvertures/fermetures de classe. La vision d'un établissement qui ne se remet pas en cause est offensante car tu considères donc que toute l'équipe reste dogmatique sur ses choix initiaux. C'est extrêmement faux. Les établissements vivent dans des environnements ouverts et non clos. Un stage, des amis professeurs ailleurs, une lecture ou une envie de changer peut tout à fait changer tout un bahut.
Ensuite, les établissements en REP(+) ont souvent une base de professeurs qui sont là depuis très longtemps et restent. C'est même une règle quasi-générale dans tous les bahuts REP que je connais.
C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants. Leurs points communs : ils sont faits par des collègues qui sont là depuis longtemps ou qui veulent rester. Par exemple, l'intégration scolaire des gens du voyage est rendue possible par la permanence d'une équipe que les gens du voyage connaissent depuis longtemps. Fais ton projet de mobilité forcée et on ne recréera jamais une telle confiance.
Bref, ton projet, pardonne moi, est une abomination pour tous les types d'établissements.
Je ne doute pas que Sulfolobus pensera différemment si un jour elle met les pieds dans l'enseignement secondaire, et qu'elle réalisera alors à quel point ce qu'elle affirme aujourd'hui est déconnecté de la réalité.
Pourquoi faut-il toujours, dans l’Education Nationale, des gens pour tenter de détruire ce qui fonctionne ?
- Une passanteEsprit éclairé
Elyas a écrit:Sulfolobus, tu as une vision extrêmement caricaturale et fausse de la vie des établissements. Aucun établissement n'a la même composition d'équipe sur un temps long. Il y a toujours des arrivées et des départs, rien que par le jeu des DHG, des décharges, des temps partiels, des ouvertures/fermetures de classe. La vision d'un établissement qui ne se remet pas en cause est offensante car tu considères donc que toute l'équipe reste dogmatique sur ses choix initiaux. C'est extrêmement faux. Les établissements vivent dans des environnements ouverts et non clos. Un stage, des amis professeurs ailleurs, une lecture ou une envie de changer peut tout à fait changer tout un bahut.
Ensuite, les établissements en REP(+) ont souvent une base de professeurs qui sont là depuis très longtemps et restent. C'est même une règle quasi-générale dans tous les bahuts REP que je connais.
C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants. Leurs points communs : ils sont faits par des collègues qui sont là depuis longtemps ou qui veulent rester. Par exemple, l'intégration scolaire des gens du voyage est rendue possible par la permanence d'une équipe que les gens du voyage connaissent depuis longtemps. Fais ton projet de mobilité forcée et on ne recréera jamais une telle confiance.
Bref, ton projet, pardonne moi, est une abomination pour tous les types d'établissements.
Je plussoie totalement !!!!
Cette nouvelle mode du "sang neuf" dans un établissement est encore une lubie sortie d'une pseudo modernité.
Quand dans une équipe on se connaît depuis longtemps, on sait avec qui travailler en confiance. Il y a des affinités, parfois même des amitiés qui se créent. Je travaille mieux avec une collègue qui vient aussi boire des coups à la maison qu'avec celle que je ne croise qu'au lycée.
Quelqu'un suggérait que le renouvellement se fasse par les formations, c'est en effet une bien meilleure idée.
Dans mon équipe pédagogique, nous discutons beaucoup de nos pratiques, selon les formations suivies par l'un ou l'autre, on met en place de nouveaux dispositifs, on teste, on garde ou on abandonne. Mais parce que nous travaillons dans une totale confiance, qui s'est mise en place peu à peu, au fil du temps.
- Isis39Enchanteur
Une passante a écrit:Elyas a écrit:Sulfolobus, tu as une vision extrêmement caricaturale et fausse de la vie des établissements. Aucun établissement n'a la même composition d'équipe sur un temps long. Il y a toujours des arrivées et des départs, rien que par le jeu des DHG, des décharges, des temps partiels, des ouvertures/fermetures de classe. La vision d'un établissement qui ne se remet pas en cause est offensante car tu considères donc que toute l'équipe reste dogmatique sur ses choix initiaux. C'est extrêmement faux. Les établissements vivent dans des environnements ouverts et non clos. Un stage, des amis professeurs ailleurs, une lecture ou une envie de changer peut tout à fait changer tout un bahut.
Ensuite, les établissements en REP(+) ont souvent une base de professeurs qui sont là depuis très longtemps et restent. C'est même une règle quasi-générale dans tous les bahuts REP que je connais.
C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants. Leurs points communs : ils sont faits par des collègues qui sont là depuis longtemps ou qui veulent rester. Par exemple, l'intégration scolaire des gens du voyage est rendue possible par la permanence d'une équipe que les gens du voyage connaissent depuis longtemps. Fais ton projet de mobilité forcée et on ne recréera jamais une telle confiance.
Bref, ton projet, pardonne moi, est une abomination pour tous les types d'établissements.
Je plussoie totalement !!!!
Cette nouvelle mode du "sang neuf" dans un établissement est encore une lubie sortie d'une pseudo modernité.
Quand dans une équipe on se connaît depuis longtemps, on sait avec qui travailler en confiance. Il y a des affinités, parfois même des amitiés qui se créent. Je travaille mieux avec une collègue qui vient aussi boire des coups à la maison qu'avec celle que je ne croise qu'au lycée.
Quelqu'un suggérait que le renouvellement se fasse par les formations, c'est en effet une bien meilleure idée.
Dans mon équipe pédagogique, nous discutons beaucoup de nos pratiques, selon les formations suivies par l'un ou l'autre, on met en place de nouveaux dispositifs, on teste, on garde ou on abandonne. Mais parce que nous travaillons dans une totale confiance, qui s'est mise en place peu à peu, au fil du temps.
Mon chef (qui a obtenu une mutation) avait écrit dans un dossier (il me semble le contrat tripartite) dans les points faibles : la stabilité de l'établissement. Nous avions été consternés.
Il s'entendrait bien avec Solfubulus.
Une précédente cheffe l'avait mis dans les points positifs...
- nonorenoNiveau 9
Pourquoi faut-il toujours, dans l’Education Nationale, des gens pour tenter de détruire ce qui fonctionne ?
Parce que ça coute cher. Exemple bien connu des modules en histoire-géographie (et probablement dans d'autres matières)... tous les élèves sans exception avaient droit à une heure en demi-groupe pour du travail méthodologique. C'était vraiment super (de l'avis général), mais ça impliquait beaucoup d'heures poste. L'AP n'est qu'un ersatz des anciens modules. Telle classe aura de l'AP en Histoire toute l'année (car le PP est prof dans cette matière), telle autre ne fera que des maths ; etc... Ca introduit une inégalité, car tout le monde sait bien que les groupes de niveaux sont rares en AP. Bref, un truc qui marchait bien, mais coutait trop cher :| Je signe tout de suite pour un retour des modules.
- celitianSage
+1Une passante a écrit:Elyas a écrit:Sulfolobus, tu as une vision extrêmement caricaturale et fausse de la vie des établissements. Aucun établissement n'a la même composition d'équipe sur un temps long. Il y a toujours des arrivées et des départs, rien que par le jeu des DHG, des décharges, des temps partiels, des ouvertures/fermetures de classe. La vision d'un établissement qui ne se remet pas en cause est offensante car tu considères donc que toute l'équipe reste dogmatique sur ses choix initiaux. C'est extrêmement faux. Les établissements vivent dans des environnements ouverts et non clos. Un stage, des amis professeurs ailleurs, une lecture ou une envie de changer peut tout à fait changer tout un bahut.
Ensuite, les établissements en REP(+) ont souvent une base de professeurs qui sont là depuis très longtemps et restent. C'est même une règle quasi-générale dans tous les bahuts REP que je connais.
C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants. Leurs points communs : ils sont faits par des collègues qui sont là depuis longtemps ou qui veulent rester. Par exemple, l'intégration scolaire des gens du voyage est rendue possible par la permanence d'une équipe que les gens du voyage connaissent depuis longtemps. Fais ton projet de mobilité forcée et on ne recréera jamais une telle confiance.
Bref, ton projet, pardonne moi, est une abomination pour tous les types d'établissements.
Je plussoie totalement !!!!
Cette nouvelle mode du "sang neuf" dans un établissement est encore une lubie sortie d'une pseudo modernité.
Quand dans une équipe on se connaît depuis longtemps, on sait avec qui travailler en confiance. Il y a des affinités, parfois même des amitiés qui se créent. Je travaille mieux avec une collègue qui vient aussi boire des coups à la maison qu'avec celle que je ne croise qu'au lycée.
Quelqu'un suggérait que le renouvellement se fasse par les formations, c'est en effet une bien meilleure idée.
Dans mon équipe pédagogique, nous discutons beaucoup de nos pratiques, selon les formations suivies par l'un ou l'autre, on met en place de nouveaux dispositifs, on teste, on garde ou on abandonne. Mais parce que nous travaillons dans une totale confiance, qui s'est mise en place peu à peu, au fil du temps.
Un truc qui me chiffonne, c'est quand même assez «insultant» de penser que parce que l'on est un vieux prof, on ne change plus rien, et que l'on a forcément besoin de sang neuf.
Il suffit d'aller sur certains fils sur les pratiques pédagogiques dites innovantes, je suis certaine qu'il y a autant de vieux que de jeunes profs.
Et au contraire un vieux prof peut apporter beaucoup plus en termes de pratiques «nouvelles» parce que souvent il maitrise mieux sa discipline donc il peut travailler sur le reste.
- RendashBon génie
Zagara a écrit:Soit dit en passant, le thème "la mobilité permet l'innovation et est dynamique" fait partie du prêt-à-porter idéologique du moment pour justifier ce qui est de facto une précarité supplémentaire qui ferait chuter l'attractivité du métier. Qui a envie, une fois qu'il a des attaches et des enfants, de passer son temps à déménager ? Pas grand monde chez les gens ordinaires qui ne sont pas dévorés par l'idéologie de l'agilité-dynamique-qui-permet-l'accomplissement-de-soi-par-la-performance-permanente. Quand on n'arrive pas à recruter, on augmente l'attractivité, on ne la baisse pas.
(et welcome back, Zagara )
Elyas a écrit:Sulfolobus, tu as une vision extrêmement caricaturale et fausse de la vie des établissements. Aucun établissement n'a la même composition d'équipe sur un temps long. Il y a toujours des arrivées et des départs, rien que par le jeu des DHG, des décharges, des temps partiels, des ouvertures/fermetures de classe. La vision d'un établissement qui ne se remet pas en cause est offensante car tu considères donc que toute l'équipe reste dogmatique sur ses choix initiaux. C'est extrêmement faux. Les établissements vivent dans des environnements ouverts et non clos. Un stage, des amis professeurs ailleurs, une lecture ou une envie de changer peut tout à fait changer tout un bahut.
Ensuite, les établissements en REP(+) ont souvent une base de professeurs qui sont là depuis très longtemps et restent. C'est même une règle quasi-générale dans tous les bahuts REP que je connais.
C'est donc un affaiblissement du service public d'enseignement qui se produirait avec ton système, et dans les REP en premier lieu puisque les vétérans qui restent depuis toujours sont souvent ceux qui permettent aux nouveaux de travailler correctement et ils sont souvent la mémoire et les premiers facilitateurs pour créer les projets des nouveaux venus. Mais c'est aussi tuer les traditions efficaces et les possibilités de projets longs dans les bahuts tranquilles. Dans des bahuts aux équipes stables, il y a des tas de projets intéressants. Leurs points communs : ils sont faits par des collègues qui sont là depuis longtemps ou qui veulent rester. Par exemple, l'intégration scolaire des gens du voyage est rendue possible par la permanence d'une équipe que les gens du voyage connaissent depuis longtemps. Fais ton projet de mobilité forcée et on ne recréera jamais une telle confiance.
Bref, ton projet, pardonne moi, est une abomination pour tous les types d'établissements.
, derechef.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DaphnéDemi-dieu
Sulfolobus a écrit:Dans la plupart des carrières, on commence avec des postes faciles et plus on devient bon, plus on augmente la difficulté, parce que l'expérience permet de la gérer cette difficulté. Ça améliore de manière globale la qualité du travail effectué.New Zealand a écrit:Je trouve le raisonnement de Sulfolobus assez étrange. J'ai 38 ans et souhaite me lancer dans l'enseignement. Je sais que je vais probablement être envoyée en REP à Créteil en début de carrière et je trouve ça normal, quand on commence dans une profession, on est souvent moins bien lotis que ceux qui ont plus d'expérience et qui peuvent choisir (ou être mieux payés, ou avoir plus d'avantages, ou travailler plus vite, etc.). Mais je souhaite que dans X années, je serai dans un établissement qui me plaira dans un lieu que j'aurai choisi.
Donc non, je ne trouve pas normal que les postes les plus difficiles soient laissés aux débutants et les postes les plus faciles aux expérimentés. Je trouve cela même parfaitement scandaleux puisque ce sont toujours les mêmes établissements (et donc les mêmes milieux) qui ont le moins de professeurs expérimentés et donc une moins bonne qualité d'enseignement. Surtout quand on invoque l'égalité des territoires pour justifier le statut.
Quelle vision des bons et moins bons professeurs
A contrario je me souviens d'un article de je ne sais plus qui démontrant le fait que les académies les moins attractives avaient surtout de jeunes collègues frais émoulus de l'ESPE, bien formés, au courant des derniers progrès et dernières nouveautés de la pédagogie tandis que les plus attractives avaient des vieux prof nuls bien encroutés qui ressassaient toujours les mêmes cours depuis des lustres... comme si c'était possible, comme si les programmes, les méthodes, les pratiques, les élèves ne changeaient pas !
Alors les jeunes les vieux les bons les pas bons laissez moi rire !
- RendashBon génie
Daphné a écrit:Sulfolobus a écrit:Dans la plupart des carrières, on commence avec des postes faciles et plus on devient bon, plus on augmente la difficulté, parce que l'expérience permet de la gérer cette difficulté. Ça améliore de manière globale la qualité du travail effectué.New Zealand a écrit:Je trouve le raisonnement de Sulfolobus assez étrange. J'ai 38 ans et souhaite me lancer dans l'enseignement. Je sais que je vais probablement être envoyée en REP à Créteil en début de carrière et je trouve ça normal, quand on commence dans une profession, on est souvent moins bien lotis que ceux qui ont plus d'expérience et qui peuvent choisir (ou être mieux payés, ou avoir plus d'avantages, ou travailler plus vite, etc.). Mais je souhaite que dans X années, je serai dans un établissement qui me plaira dans un lieu que j'aurai choisi.
Donc non, je ne trouve pas normal que les postes les plus difficiles soient laissés aux débutants et les postes les plus faciles aux expérimentés. Je trouve cela même parfaitement scandaleux puisque ce sont toujours les mêmes établissements (et donc les mêmes milieux) qui ont le moins de professeurs expérimentés et donc une moins bonne qualité d'enseignement. Surtout quand on invoque l'égalité des territoires pour justifier le statut.
Quelle vision des bons et moins bons professeurs
A contrario je me souviens d'un article de je ne sais plus qui démontrant le fait que les académies les moins attractives avaient surtout de jeunes collègues frais émoulus de l'ESPE, bien formés, au courant des derniers progrès et dernières nouveautés de la pédagogie tandis que les plus attractives avaient des vieux prof nuls bien encroutés qui ressassaient toujours les mêmes cours depuis des lustres... comme si c'était possible, comme si les programmes, les méthodes, les pratiques, les élèves ne changeaient pas !
Alors les jeunes les vieux les bons les pas bons laissez moi rire !
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- henrietteMédiateur
Rendash, tu m'ôtes les mots de la bouche !
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- IphigénieProphète
En fait la modernité du « laisse moi ta place » est aussi vieille que le monde:
l’histoire ou plutôt sans doute la légende dit que Sophocle a dû rédiger son Œdipe à Colone pour prouver en justice contre ses fils qu’il avait encore toute sa tête. Intérêt personnel quand tu nous tiens...
l’histoire ou plutôt sans doute la légende dit que Sophocle a dû rédiger son Œdipe à Colone pour prouver en justice contre ses fils qu’il avait encore toute sa tête. Intérêt personnel quand tu nous tiens...
- ipomeeGuide spirituel
henriette a écrit:Rendash, tu m'ôtes les mots de la bouche !
A moi aussi.
- User20159Esprit éclairé
Isis39 a écrit:Mon chef (qui a obtenu une mutation) avait écrit dans un dossier (il me semble le contrat tripartite) dans les points faibles : la stabilité de l'établissement. Nous avions été consternés.
Il s'entendrait bien avec Solfubulus.
Une précédente cheffe l'avait mis dans les points positifs...
Ah non mais une équipe stable c'est l'horreur pour un chef (surtout celui qui débarque).....
Parcequ'ils se connaissent et seraient capables de faire bloc ces c..s !
- User20159Esprit éclairé
Olympias a écrit:Ayant travaillé en ZEP urbaine, et dans des collèges ruraux déshérités, je peux confirmer qu’un noyau d’anciens était précieux pour les nouveaux.
Et les REP ou REP + où il y a un noyau d'anciens sont toujours plus vivables que ceux ou le turnover concerne 80 à 90 % des collègues chaque année
- LeclochardEmpereur
Ha@_x a écrit:Isis39 a écrit:Mon chef (qui a obtenu une mutation) avait écrit dans un dossier (il me semble le contrat tripartite) dans les points faibles : la stabilité de l'établissement. Nous avions été consternés.
Il s'entendrait bien avec Solfubulus.
Une précédente cheffe l'avait mis dans les points positifs...
Ah non mais une équipe stable c'est l'horreur pour un chef (surtout celui qui débarque).....
Parcequ'ils se connaissent et seraient capables de faire bloc ces c..s !
Justement, cela pose la question: pourquoi les chefs doivent-ils bouger régulièrement ? Le risque de clientélisme ?
A la rentrée, je débarque dans un tout petit collège qui comprend seulement huit titulaires (du poste fixe). J'ai hâte de voir ce que ça donne. A mon avis, le nouveau principal (sans adjoint) devra éviter de nous fâcher.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Isis39Enchanteur
Ha@_x a écrit:Isis39 a écrit:Mon chef (qui a obtenu une mutation) avait écrit dans un dossier (il me semble le contrat tripartite) dans les points faibles : la stabilité de l'établissement. Nous avions été consternés.
Il s'entendrait bien avec Solfubulus.
Une précédente cheffe l'avait mis dans les points positifs...
Ah non mais une équipe stable c'est l'horreur pour un chef (surtout celui qui débarque).....
Parcequ'ils se connaissent et seraient capables de faire bloc ces c..s !
C'est d'ailleurs ce qui c'est passé...
Mais un chef intelligent s'appuie sur l'équipe stable et son travail est facilité.
- Isis39Enchanteur
Leclochard a écrit:Ha@_x a écrit:Isis39 a écrit:Mon chef (qui a obtenu une mutation) avait écrit dans un dossier (il me semble le contrat tripartite) dans les points faibles : la stabilité de l'établissement. Nous avions été consternés.
Il s'entendrait bien avec Solfubulus.
Une précédente cheffe l'avait mis dans les points positifs...
Ah non mais une équipe stable c'est l'horreur pour un chef (surtout celui qui débarque).....
Parcequ'ils se connaissent et seraient capables de faire bloc ces c..s !
Justement, cela pose la question: pourquoi les chefs doivent-ils bouger régulièrement ? Le risque de clientélisme ?
A la rentrée, je débarque dans un tout petit collègue qui comprend seulement huit titulaires (du poste fixe). J'ai hâte de voir ce que ça donne. A mon avis, le nouveau principal (sans adjoint) devra éviter de nous fâcher.
Je te confirme qu'avec un chef qui débarque et qui la joue contre l'équipe en place, ça ne fonctionne pas.
- User20159Esprit éclairé
Leclochard a écrit:Justement, cela pose la question: pourquoi les chefs doivent-ils bouger régulièrement ? Le risque de clientélisme ?
Chacun sa croix, à eux la mobilité obligatoire à nous les copies...
Isis39 a écrit:Mais un chef intelligent s'appuie sur l'équipe stable et son travail est facilité.
la voie de la sagesse...
Isis39 a écrit:Je te confirme qu'avec un chef qui débarque et qui la joue contre l'équipe en place, ça ne fonctionne pas.
Bel euphémisme, ça peut très mal se passer, surtout pour le chef... , notamment avec les parents..
- LeclochardEmpereur
C'est pas forcément un problème si on te loge. Dans les zones où l'immobilier est ultra cher, c'est même un sacré avantage. La principale qui m'a accueilli et qui partait m'a raconté qu'elle a acquis une maison au bord de la mer où elle passe les vacances.
_________________
Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- User20159Esprit éclairé
=Leclochard a écrit:C'est pas forcément un problème si on te loge. Dans les zones où l'immobilier est ultra cher, c'est même un sacré avantage. La principale qui m'a accueilli et qui partait m'a raconté qu'elle a acquis une maison au bord de la mer où elle passe les vacances.
Il faut bien que ce métier ingrat (paperasse, gestion, ingestion de couleuvres plus ou moins grosses, courroie de transmission de réformes toutes plus ineptes que les autres, et distribution de convocations/blâmes/avertissements/notes administratives et bientôt, ça va venir, RH locale , vive le New Public Management ) fasse l'objet de gratifications...
Même si bon, le logement....ça dépend lequel hein...celui du chef d'H4 à Paris, avec jardin sur la montagne Ste Geneviève, ça doit être sympa ceci dit.....
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