- Singing in The RainHabitué du forum
Moi j'ai trouvé le sujet intéressant, un texte ambitieux mais agréable, des questions de compréhension qui font appel à une réflexion personnelle et un esprit de synthèse. Le retour de la grammaire me paraît un très bon point. La rédaction rappelle l'importance de la lecture. Après effectivement, quelques bémols : le subjonctif imparfait en dictée, le mot "image".
Certes, la barre est haute pour les élèves de cette année qui ont été peu préparés mais c'est un bon cap pour les années suivantes !
Le brevet passe de validation de compétences de bases à une ouverture vers le lycée. Les sujets d'annales zéro orientait vers ce type de sujet.
Certes, la barre est haute pour les élèves de cette année qui ont été peu préparés mais c'est un bon cap pour les années suivantes !
Le brevet passe de validation de compétences de bases à une ouverture vers le lycée. Les sujets d'annales zéro orientait vers ce type de sujet.
- SeiGrand Maître
Oudemia a écrit:Et de 4, au moins, et il me semble que nous sommes nombreux à ne pas priver les élèves d'outils indispensables.Puck a écrit:Non, 3.Agrippina furiosa a écrit:Et bien on est au moins 2. Et j'assume aussi.Sphinx a écrit:Je donne toujours les termes de conjonctive et complétive, donc a priori mes élèves s'en sont sortis. (Et oui, je sais que complétive est passé de mode. Que voulez-vous, moi, les termes de grammaire qui changent tous les trois ans, ça me saoule). J'ai aussi passé un peu de temps sur le subjonctif, y compris imparfait (oui, je sais que ce n'est pas au programme, mais je refuse l'idée qu'on ne leur en parlera jamais), j'ai certes pu constater que c'était tout sauf acquis le jour du contrôle (mais ça, c'est surtout dû à un poil dans la main format baobab pour ce qui est du par coeur), mais au moins ils ne pourront pas dire qu'on ne l'a l'a pas vu. Et les types de discours rapportés, on l'a aussi pas mal bossé (j'ai aussi un peu tiqué sur le "Seigneur", j'espère qu'ils se seront rappelés qu'on a fait une réécriture avec une difficulté similaire). Donc côté langue, on était bons. En compréhension, je ne me prononcerai pas avant d'avoir relu les questions que j'ai parcourues très en diagonale ; j'ai eu un peu peur pour la première car ça relevait vraiment de l'implicite, mais en faisant le tour de la salle, j'ai vu qu'ils s'en étaient sortis, seuls les vraiment très faibles n'avaient pas compris qu'on était dans un bar et qui était Léopold.
Les rédactions, franchement bateau.
Mais oui, j'assume complètement ce que je fais quand je sors du programme, mais je n'aurais pas cruqu'ol m'arrivera d'en être soulagée le jour du brevet Comme dit LeClochard, j'ai finalement fait l'impasse sur les infinitives et les participiales, mais je vais peut-être m'y mettre l'an prochain au cas où
Edit : Qu'est-ce que je disais ! Anarore, je n'avais pas vu ton message. 5, donc, et on va arrêter de compter.
Qu'est-ce que tu entends par "outils indispensables" ?
Être capable de faire la différence entre une relative et une conjonctive, c'est indispensable. Savoir que l'on certains appellent une conjonctive une complétive n'est pas indispensable.
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Singing in the rain, justement, je trouve que le sujet n'ouvre pas vraiment vers le lycée. Il laisse croire que l'on peut faire dire tout ce que l'on veut au texte (que faudrait-il répondre à la question 2 ? que Léopold se sent captif derrière son zinc comme Andromaque exilée ? qu'il est malheureux en ménage comme Andromaque se refuse à Pyrrhus ? - - - d'autant que la question est très mal posée : Léopold n'établit lui-même aucun lien). J'aurais préféré une série de questions de compréhension précises permettant de glaner aisément des points pour les élèves qui ont mérité de valider leur collège, et, en ouverture, pour les bons élèves, une vraie question de synthèse à cinq points, du type : que produit l'entremêlement entre la prose et les vers de Racine ?
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Sinon, le terme "image" ne me choque pas. Je l'ai d'ailleurs employé dans un contrôle destiné à mes lycéens cette année, mais il a en effet décontenancé mes élèves, et j'avais finalement traduit par "figure de style".
Edit : ah non, j'avais écrit "procédé littéraire", pas "image"... (parce qu'on pouvait me parler des temps des verbes pour répondre, par exemple, ce qui n'est pas une figure de style).
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- SydneyNiveau 10
Je rejoins ceux qui ont apprécié ce sujet de brevet qui revient à plus d'exigence.
Quand j'ai lu le texte, je l'ai vraiment adoré. Certes, j'ai eu du mal à comprendre au début de rôle de Léopold, mais à la fin du texte, les choses s'éclairent. Une rétro-lecture m'a permis de confirmer son identité. De plus, la contextualisation initiale aurait pu être meilleure : il aurait fallu préciser que les élèves font cours dans un autre lieu suite à la destruction de leur collège (comme on le découvrait trop tard dans la dictée...même si on pouvait le deviner avec la mention "après la seconde guerre mondiale").
J'ai trouvé les questions riches et intéressantes, même si deux m'ont paru difficiles (notamment celle sur les liens avec le personnage d'Andromaque). On peut regretter l'emploi du mot "image" au lieu de "figure de style", trouver que la fin du texte n'est pas très comique (mais bon, il y a des degrés dans le comique : on peut sourire face à cet homme qui verse des larmes alors qu'en trente ans de vie commune, sa femme ne l'a jamais vu montrer une émotion !), se crisper sur le subjonctif imparfait (et encore, c'est un détail. Si j'étais de commission, je suggérerais que l'on ne pénalise pas cette faute mais qu'on donne un 1pt bonus à ceux qui ont juste), mais j'ai trouvé le sujet de cette année de qualité, on revient à la littérature et à des questions riches. De plus, on en a fini avec le texte qui devait forcément être en lien avec l'histoire, ce qui appauvrissait totalement la littérature.
J'étais enthousiaste en voyant la dimension littéraire de ce sujet. Peut-être est-ce un changement trop brutal ? Je le concède. Les sujets des centres étrangers amorçaient ce changement mais ils étaient plus accessibles. Je suis aussi satisfaite de ne plus avoir de questions très ouvertes sur les ressentis où on devait (presque) tout accepter. Alors, oui, je rejoins Mutis et les autres, j'ai aimé ce sujet.
Quand j'ai lu le texte, je l'ai vraiment adoré. Certes, j'ai eu du mal à comprendre au début de rôle de Léopold, mais à la fin du texte, les choses s'éclairent. Une rétro-lecture m'a permis de confirmer son identité. De plus, la contextualisation initiale aurait pu être meilleure : il aurait fallu préciser que les élèves font cours dans un autre lieu suite à la destruction de leur collège (comme on le découvrait trop tard dans la dictée...même si on pouvait le deviner avec la mention "après la seconde guerre mondiale").
J'ai trouvé les questions riches et intéressantes, même si deux m'ont paru difficiles (notamment celle sur les liens avec le personnage d'Andromaque). On peut regretter l'emploi du mot "image" au lieu de "figure de style", trouver que la fin du texte n'est pas très comique (mais bon, il y a des degrés dans le comique : on peut sourire face à cet homme qui verse des larmes alors qu'en trente ans de vie commune, sa femme ne l'a jamais vu montrer une émotion !), se crisper sur le subjonctif imparfait (et encore, c'est un détail. Si j'étais de commission, je suggérerais que l'on ne pénalise pas cette faute mais qu'on donne un 1pt bonus à ceux qui ont juste), mais j'ai trouvé le sujet de cette année de qualité, on revient à la littérature et à des questions riches. De plus, on en a fini avec le texte qui devait forcément être en lien avec l'histoire, ce qui appauvrissait totalement la littérature.
J'étais enthousiaste en voyant la dimension littéraire de ce sujet. Peut-être est-ce un changement trop brutal ? Je le concède. Les sujets des centres étrangers amorçaient ce changement mais ils étaient plus accessibles. Je suis aussi satisfaite de ne plus avoir de questions très ouvertes sur les ressentis où on devait (presque) tout accepter. Alors, oui, je rejoins Mutis et les autres, j'ai aimé ce sujet.
- AnaroreNiveau 9
elisa18 a écrit:
On n'adapte pas pour les dys: ils ont juste un tiers-temps. C'est la psychomotricienne (que je paye royalement toutes les semaines car la sécu ne rembourse rien) qui a appris à Fiston comment gérer ses questions pour ne pas être perdu sur sa feuille. Mais en maths, il n'a pas vu qu'il y avait une 6° page: il n'a pas fait l'exercice sur 17 points! Ce n'est pas la première fois que cela lui arrive, il saute régulièrement des questions. Il faudrait juste que pour ces élèves et les allophones quelqu'un leur lise les consignes à voix haute, comme c'est dit dans le PAP. Mais cela n'existe pas dans les dispositions du brevet....
Bien sûr que si, les élèves dys reconnus avaient tous une AVS hier, et elles ont à voix haute avec eux toutes les consignes, on a vérifié que tous les sujets soient complets (donc toutes les pages) tous ensemble. Là, ce n'est pas la faute de l'éducation nationale...
Par contre pour les allophones en effet pas d'adaptation ce qui est regrettable. Dans un des établissements où je suis passée, on ne les mettait pas en classe de 3eme tant qu'ils n'avaient pas passé un diplôme de langue française (dont le nom m'échappe j'en suis désolée !).
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"En dépit de tout ce qu'on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde." - Le Cercle des Poètes Disparus
"Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce? Un serment fait d'un peu plus près, une promesse plus précise, un aveu qui se veut confirmer, un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer;
C'est un secret qui prend la bouche pour oreille, un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille, une communion ayant un goût de fleur, une façon d'un peu se respirer le coeur, et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme!" - Cyrano de Bergerac
- RogerMartinBon génie
Pour l'AVS systématique, ce n'est pas le cas : la fille multi-dys d'une amie bénéficie d'un tiers-temps, mais sans accompagnement.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- SergeMédiateur
Léopold s'assura que la troisième était au complet
J'ai vu un élève trouver que la complétive était là ... en expliquant que la classe était complète, et -pour preuve- qu'il y avait le mot "complet". Donc elle est complétive. :lol:
Bon, il aura au moins un point pour avoir trouvé la phrase avec la complétive, mais peut-être pas les points concernant la justification. :lol:
Quoique ... avec les appels à la bienveillance en raison du problème de cette terminologie inconnue ...sait-on jamais
- lucBNiveau 9
Pour les élèves dys passant le brevet, nous avons reçu un récapitulatif des aménagements proposés au brevet au mois de février, il y avait quelques erreurs, notamment sur un tiers tâche qui n'avait pas été accordé, mais changé en tiers temps. Nous avons fait modifier par le médecin scolaire, après un coup de téléphone. Hier, les élèves dys avaient chacun les aménagements prévus : certains tiers-temps, d'autres AVS, d'autres ordi, etc.
- V.MarchaisEmpereur
Le problème de ce sujet n'est pas sa difficulté, qui lui ferait honneur si les questions étaient bien tournées. Il est dans la multiplication des problèmes liés aux consignes :
- non respect de la terminologie officielle en grammaire ;
- incohérence de la dictée avec les exigences du programmes (personnellement, je serais ravie qu'on relève ces exigences, mais on le dit AVANT l'examen) ;
- emploi de termes polysémiques qui prêtent à confusion ("image" au lieu de "figure de style" ou "procédé", qui évoque le photogramme qui suit) ;
- question fort douteuse sur le caractère fort douteusement comique du texte.
Mis bout à bout, ça commence à faire beaucoup, tout de même. Il n'y a vraiment pas moyen de travailler un peu moins en amateur ? De concevoir des sujets exigeants ET bien formulés ? Et surtout d'être clair dès le départ sur ces exigences ? Parce que là, entre les collègues qui, sur la base des programmes actuels, qui font tout de même loi, ne font presque plus de grammaire, et ceux qui revendiquent des progressions allant bien au-delà de ces programmes, on a créé une situation d'inégalité entre les élèves absolument intolérable. C'est cela qui est choquant, pas du tout l'exigence du sujet en lui-même.
- non respect de la terminologie officielle en grammaire ;
- incohérence de la dictée avec les exigences du programmes (personnellement, je serais ravie qu'on relève ces exigences, mais on le dit AVANT l'examen) ;
- emploi de termes polysémiques qui prêtent à confusion ("image" au lieu de "figure de style" ou "procédé", qui évoque le photogramme qui suit) ;
- question fort douteuse sur le caractère fort douteusement comique du texte.
Mis bout à bout, ça commence à faire beaucoup, tout de même. Il n'y a vraiment pas moyen de travailler un peu moins en amateur ? De concevoir des sujets exigeants ET bien formulés ? Et surtout d'être clair dès le départ sur ces exigences ? Parce que là, entre les collègues qui, sur la base des programmes actuels, qui font tout de même loi, ne font presque plus de grammaire, et ceux qui revendiquent des progressions allant bien au-delà de ces programmes, on a créé une situation d'inégalité entre les élèves absolument intolérable. C'est cela qui est choquant, pas du tout l'exigence du sujet en lui-même.
- liskayaNeoprof expérimenté
V.Marchais a écrit:Le problème de ce sujet n'est pas sa difficulté, qui lui ferait honneur si les questions étaient bien tournées. Il est dans la multiplication des problèmes liés aux consignes :
- non respect de la terminologie officielle en grammaire ;
- incohérence de la dictée avec les exigences du programmes (personnellement, je serais ravie qu'on relève ces exigences, mais on le dit AVANT l'examen) ;
- emploi de termes polysémiques qui prêtent à confusion ("image" au lieu de "figure de style" ou "procédé", qui évoque le photogramme qui suit) ;
- question fort douteuse sur le caractère fort douteusement comique du texte.
Mis bout à bout, ça commence à faire beaucoup, tout de même. Il n'y a vraiment pas moyen de travailler un peu moins en amateur ? De concevoir des sujets exigeants ET bien formulés ? Et surtout d'être clair dès le départ sur ces exigences ? Parce que là, entre les collègues qui, sur la base des programmes actuels, qui font tout de même loi, ne font presque plus de grammaire, et ceux qui revendiquent des progressions allant bien au-delà de ces programmes, on a créé une situation d'inégalité entre les élèves absolument intolérable. C'est cela qui est choquant, pas du tout l'exigence du sujet en lui-même.
C'est exactement ça !
Oui oui le texte est très chouette, mais bon des questions claires, immédiatement compréhensibles et à auxquelles un élève qui a suivi des cours de français de 3e - avec un prof qui emploie la terminologie demandée et suit le programme - peut répondre, c'est chouette aussi, non ?
- HocamSage
Bof, pour le coup, il n'y a aucun mal à prendre cette précaution. Pour les heures en particulier, dans l'absolu, ça ne va pas de soi. De la 6e à la 3e, en anglais, je fais des mini-dictées où il y a des nombres à écrire en chiffres parfois (plus intéressant pour la compréhension orale).Sphinx a écrit:J'ai traduit directement " chiffres" par "nombres". D'ailleurs ça m'a un peu contrariée qu'on doive leur donner cette consigne : ils sont censés le savoir, bon sang, depuis le temps qu'on le leur répète...
Ils sont «censés savoir» bien des choses mais il faut bien leur en répéter certaines.
- InvitéInvité
L'évolution de ce fil me laisse pantois.
Nota bene @MUTIS Complétive n'équivaut pas à conjonctive : ce n'est pas qu'une affaire de terminologie.
Nota bene @MUTIS Complétive n'équivaut pas à conjonctive : ce n'est pas qu'une affaire de terminologie.
- HocamSage
Le candidat a eu le sentiment de la complétivitude, c'est l'essentiel.Serge a écrit:Léopold s'assura que la troisième était au complet
J'ai vu un élève trouver que la complétive était là ... en expliquant que la classe était complète, et -pour preuve- qu'il y avait le mot "complet". Donc elle est complétive. :lol:
Bon, il aura au moins un point pour avoir trouvé la phrase avec la complétive, mais peut-être pas les points concernant la justification. :lol:
Quoique ... avec les appels à la bienveillance en raison du problème de cette terminologie inconnue ...sait-on jamais
- V.MarchaisEmpereur
Pourtant, cette Troisième était manifestement déplaçable. Je ne comprends pas.
- B. BriceNiveau 1
Après deux lectures attentives (ce que ne font que très rarement mes élèves), j'ai trouvé le texte intéressant mais je ne suis pas d'accord avec la notion de comique, par exemple. Je trouve que la réécriture était à la fois difficile et trop courte pour mériter ou perdre 10 points. J'aurais aimé qu'il y ait une précision sur l'identité de Léopold parce que sans avoir la dictée, pour un élève lambda, ce n'est pas si simple. Quant aux rédactions, mettre l'intérêt de la lecture dans les deux sujets, c'est vraiment mal connaître nos élèves actuels. Je travaille dans une petite ville de campagne où les élèves manquent cruellement de curiosité et d'intérêt pour la lecture, où les loisirs sont principalement le foot et les jeux video (même pas les films). Bien que ce soit regrettable, leur mépris de la lecture est une fierté alors, comment espérer qu'ils parviennent à rédiger quelque chose pour expliquer exactement le contraire ? De plus, sont-ils réellement capables à leur âge (je parle toujours des élèves lambda, pas des excellents) de se mettre dans la peau d'un adulte qui regretterait de ne pas avoir étudié suffisamment ? Je n'en suis pas sûre. J'ai vaguement vu les copies de nos meilleurs élèves pour le sujet 2 et ça donnait des listes, des catalogues de titres dont ils se rappelaient vaguement...
- MUTISExpert
Nizab a écrit:L'évolution de ce fil me laisse pantois.
Nota bene @MUTIS Complétive n'équivaut pas à conjonctive : ce n'est pas qu'une affaire de terminologie.
Soit, mais de nombreuses grammaires utilisent ces termes et de nombreux grammairiens aussi. Ceux qui ont employé le mot et fait le sujet aussi visiblement. Comme je l'ai écrit, j'explique aux élèves que c'est un mot qu'ils peuvent lire ou entendre pour conjonctive. Ce qui est le cas.
D'autre part, chacun peut y aller de sa remarque personnelle pour dire ce qu'il aurait aimé, préféré, ce qu'il regrette etc... J'ai aussi des remarques à faire. Mais je constate que ce sujet est bien meilleur que ceux des dernières années, que ce qu'on a longtemps déploré est quelque peu rectifié (l'absence de questions de grammaire par exemple) et que le sujet de réflexion encourage (pour le futur) la lecture...
C'est don un net, très net progrès par rapport aux sujets des dernières années même si la formulation est perfectible.
Et à mon âge on ne cherche plus la perfection, on se contente d'améliorations...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- InvitéInvité
Non.MUTIS a écrit:Nizab a écrit:L'évolution de ce fil me laisse pantois.
Nota bene @MUTIS Complétive n'équivaut pas à conjonctive : ce n'est pas qu'une affaire de terminologie.
Soit, mais de nombreuses grammaires utilisent ces termes et de nombreux grammairiens aussi. Ceux qui ont employé le mot et fait le sujet aussi visiblement. Comme je l'ai écrit, j'explique aux élèves que c'est un mot qu'ils peuvent lire ou entendre pour conjonctive. Ce qui est le cas.
- V.MarchaisEmpereur
Mutis, complétive, c'est un truc qui a à voir avec la valence du verbe. Alors certes, de grands grammairiens utilisent cette notion, mais je ne suis pas sûre que Tesnières soit l'approche la plus adaptée pour permettre à des enfants de construire une représentation claire et opérante de la langue. Franchement, fonction nominale, ça parle à vos élèves ? C'est évident pour eux que dans "Je veux dormir", "dormir" occupe une fonction nominale ?
Une complétive, ce peut donc être, du point de vue de la fonction, un sujet, un attribut du sujet (qui ne sont ni l'un ni l'autre des compléments, d'ailleurs), un COD ou un COI.
Du point de vue de la nature, ce peut être une conjonctive, mais aussi une infinitive, une interrogative.
Bref, c'est une notion complexe, universitaire, qui renvoie à une certaine manière d'appréhender la phrase, intéressante, mais pas du tout adaptée à la construction claire des notions. Laissons-la à l'université, justement. Jusque là, les natures exactes et les fonctions précises, c'est très bien. Et accessoirement, cela permet d'unifier la terminologie, de ne pas dire que dans "J'attends son arrivée avec impatience" et "J'attends qu'il arrive avec impatience", on a deux fonctions différentes.
Une complétive, ce peut donc être, du point de vue de la fonction, un sujet, un attribut du sujet (qui ne sont ni l'un ni l'autre des compléments, d'ailleurs), un COD ou un COI.
Du point de vue de la nature, ce peut être une conjonctive, mais aussi une infinitive, une interrogative.
Bref, c'est une notion complexe, universitaire, qui renvoie à une certaine manière d'appréhender la phrase, intéressante, mais pas du tout adaptée à la construction claire des notions. Laissons-la à l'université, justement. Jusque là, les natures exactes et les fonctions précises, c'est très bien. Et accessoirement, cela permet d'unifier la terminologie, de ne pas dire que dans "J'attends son arrivée avec impatience" et "J'attends qu'il arrive avec impatience", on a deux fonctions différentes.
- DeliaEsprit éclairé
Sydney a écrit: On peut regretter l'emploi du mot "image" au lieu de "figure de style",
Pourquoi donc? L'image est une figure de style et une seule. Si on veut une image, mieux vaut demander une image, non ?
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- V.MarchaisEmpereur
Non, c'est une sous-catégorie (encore une fois). Parmi les images, il y a la métaphore, la comparaison, la personnification...
- MUTISExpert
Nizab a écrit:Non.MUTIS a écrit:Nizab a écrit:L'évolution de ce fil me laisse pantois.
Nota bene @MUTIS Complétive n'équivaut pas à conjonctive : ce n'est pas qu'une affaire de terminologie.
Soit, mais de nombreuses grammaires utilisent ces termes et de nombreux grammairiens aussi. Ceux qui ont employé le mot et fait le sujet aussi visiblement. Comme je l'ai écrit, j'explique aux élèves que c'est un mot qu'ils peuvent lire ou entendre pour conjonctive. Ce qui est le cas.
Alors dites-le aux agrégés qui ont préparé le sujet, aux auteurs de manuels qui l'utilisent et aux agrégés de grammaire qui l'enseignent.
Pour moi, ce n'est pas scandaleux. Et les débats de puristes ne concernent pas les élèves de 3°...
Ceci dit j'emploie le terme de conjonctive depuis quelques années avec mes élèves et je continuerai à leur expliquer qu'ils peuvent rencontrer le terme complétive dans certains manuels.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- stanleymilgramNiveau 9
V.Marchais a écrit:Le problème de ce sujet n'est pas sa difficulté, qui lui ferait honneur si les questions étaient bien tournées. Il est dans la multiplication des problèmes liés aux consignes :
- non respect de la terminologie officielle en grammaire ;
- incohérence de la dictée avec les exigences du programmes (personnellement, je serais ravie qu'on relève ces exigences, mais on le dit AVANT l'examen) ;
- emploi de termes polysémiques qui prêtent à confusion ("image" au lieu de "figure de style" ou "procédé", qui évoque le photogramme qui suit) ;
- question fort douteuse sur le caractère fort douteusement comique du texte.
Mis bout à bout, ça commence à faire beaucoup, tout de même. Il n'y a vraiment pas moyen de travailler un peu moins en amateur ? De concevoir des sujets exigeants ET bien formulés ? Et surtout d'être clair dès le départ sur ces exigences ? Parce que là, entre les collègues qui, sur la base des programmes actuels, qui font tout de même loi, ne font presque plus de grammaire, et ceux qui revendiquent des progressions allant bien au-delà de ces programmes, on a créé une situation d'inégalité entre les élèves absolument intolérable. C'est cela qui est choquant, pas du tout l'exigence du sujet en lui-même.
Merci d'avoir synthétisé des éléments de ma pensée: quel amateurisme….
- InvitéInvité
Oh, j'ai passé l'âge des arguments d'autorité. Lisez donc la réponse de V. Marchais, bien plus patiente que moi : tout y est.MUTIS a écrit:
Alors dites-le aux agrégés qui ont préparé le sujet et aux agrégés de grammaire qui l'enseignent.
Pour moi, ce n'est pas scandaleux. Et les débats de puristes ne concernent pas les élèves de 3°...
Ceci dit j'emploie le terme de conjonctive depuis quelques années avec mes élèves et je continuerai à leur expliquer qu'ils peuvent rencontrer le terme complétive dans certains manuels.
En gros, une complétive peut ne pas être une conjonctive et une conjonctive n'est pas toujours une complétive. Donc non, vous ne pouvez pas affirmer à vos élèves qu'un mot vaut pour l'autre. On est quand même très loin du débat de puriste, là...
Bis repetita placent : "Complétive" (quoi qu'on pense de la maladresse du terme) s'inscrit dans un mode de classement des subordonnées qui répartit ces propositions selon leur parenté avec une des parties du discours ; "conjonctive" s'inscrit dans un autre mode de classement des subordonnées qui s'appuie sur la nature du connecteur. Selon le criterium qu'on choisit, la répartition diffère totalement. Le programme définit le mode de classement que les professeurs sont censés présenter à leurs élèves : c'est le deuxième.
- MUTISExpert
Apprenez à lire : ce n'est pas ce que j'écris. Ce que je dis, c'est que certains manuels et certaines grammaires l'utilisent...Nizab a écrit:Oh, j'ai passé l'âge des arguments d'autorité. Lisez donc la réponse de V. Marchais, bien plus patiente que moi : tout y est.MUTIS a écrit:
Alors dites-le aux agrégés qui ont préparé le sujet et aux agrégés de grammaire qui l'enseignent.
Pour moi, ce n'est pas scandaleux. Et les débats de puristes ne concernent pas les élèves de 3°...
Ceci dit j'emploie le terme de conjonctive depuis quelques années avec mes élèves et je continuerai à leur expliquer qu'ils peuvent rencontrer le terme complétive dans certains manuels.
En gros, une complétive peut ne pas être une conjonctive et une conjonctive n'est pas toujours une complétive. Donc non, vous ne pouvez pas affirmer à vos élèves qu'un mot vaut pour l'autre.
Comme les auteurs du sujet. Et je pense que cela peut leur être utile... la preuve...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- InvitéInvité
Ah ?MUTIS a écrit:Apprenez à lire : ce n'est pas ce que j'écris.
MUTIS a écrit:
Personnellement, j'explique aux élèves que les conjonctives s'appelaient il y a peu les complétives et les grammairiens de la Sorbonne qui m'ont formé lors de la prépa Agrég employaient le mot complétive. Pas de quoi en faire un plat selon moi.
TB sujet de réflexion traité en grande partie cette année avec les élèves. Et ce sujet va me permettre de justifier encore mieux le programme lectures que je fixe chaque année avec 9 lectures cursives obligatoires et 18 pour les volontaires.
On avait travaillé sur le subjonctif au mois de juin. Maintenant c'est un très bon collège. Je pense que ça va faire mal dans des collèges plus difficiles. Le texte était riche et intéressant.
Bon, j'aurais préféré figure de style plutôt qu'image mais ils sont capables de comprendre j'espère.
En résumé, un bon sujet.
MUTIS a écrit:
Soit, mais de nombreuses grammaires utilisent ces termes et de nombreux grammairiens aussi. Ceux qui ont employé le mot et fait le sujet aussi visiblement. Comme je l'ai écrit, j'explique aux élèves que c'est un mot qu'ils peuvent lire ou entendre pour conjonctive. Ce qui est le cas.
D'autre part, chacun peut y aller de sa remarque personnelle pour dire ce qu'il aurait aimé, préféré, ce qu'il regrette etc... J'ai aussi des remarques à faire. Mais je constate que ce sujet est bien meilleur que ceux des dernières années, que ce qu'on a longtemps déploré est quelque peu rectifié (l'absence de questions de grammaire par exemple) et que le sujet de réflexion encourage (pour le futur) la lecture...
C'est don un net, très net progrès par rapport aux sujets des dernières années même si la formulation est perfectible.
Et à mon âge on ne cherche plus la perfection, on se contente d'améliorations...
- V.MarchaisEmpereur
Je crois que ce qui serait utile aux élèves, surtout, c'est une terminologie réfléchie et unifiée...
- MUTISExpert
Je le redis et confirme ! C'est un mot qu'ils peuvent lire dans certains manuels et entendre chez certains profs.
La preuve : le sujet donné.
Et dans beaucoup de grammaires des années 80 et après, on employait allègrement le mot "complétive".
Bon, ceci dit, je pense que les élèves auront compris.
Je vais repasser au programme du Festival d'Avignon, ce sera plus pacifique...
La preuve : le sujet donné.
Et dans beaucoup de grammaires des années 80 et après, on employait allègrement le mot "complétive".
Bon, ceci dit, je pense que les élèves auront compris.
Je vais repasser au programme du Festival d'Avignon, ce sera plus pacifique...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
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