- henrietteMédiateur
Faute d'enseignants suffisants, les futurs profs pourraient être recrutés dès bac +3
Après avoir relevé le niveau des concours de l'enseignement à bac +5 il y a quelques années, le ministère de l'Éducation nationale songe à recruter à partir d'un bac +3. Un rapport de la Cour des comptes va dans ce sens, car le métier ne fait plus rêver.
Ce serait une nouvelle révolution dans le monde de l'Éducation nationale. Alors que les futurs enseignants doivent depuis quelques années justifier de cinq ans d'études après le bac, le ministère réfléchit désormais à "pré-recruter" dès bac +3.
Selon un rapport de la Cour des comptes, il faut en effet attirer rapidement davantage de candidats, pour un métier qui ne fait plus rêver. Avec ces pré-recrutements, les étudiants de licence qui se destinent à l'enseignement pourraient déjà mettre un pied dans l'Éducation nationale.
Encourager les vocations
Ces étudiants passeraient un premier concours à bac +3. Ils seraient formés et rémunérés pendant un ou deux ans, sans forcément être tout de suite mis devant une classe, avant de valider définitivement le concours lors d'un oral.
https://www.francetvinfo.fr/bac/faute-d-enseignants-suffisants-les-futurs-profs-pourraient-etre-recrutes-des-bac-3_2788159.html
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CasparProphète
On pourrait imaginer le système suivant, totalement révolutionnaire: après la licence, les étudiants préparent le concours. S'ils sont admis, ils font une année de stage rémunérée à l'issue de laquelle ils sont titularisés si tout se passe bien. Les gens qui souhaitent se reconvertir pour devenir enseignant et qui auraient le niveau licence pourraient passer le concours en candidat libre et intégreraient une ESPÉ lors de l'année de stage.
- Isis39Enchanteur
Caspar a écrit:On pourrait imaginer le système suivant, totalement révolutionnaire: après la licence, les étudiants préparent le concours. S'ils sont admis, ils font une année de stage rémunérée à l'issue de laquelle ils sont titularisés si tout se passe bien. Les gens qui souhaitent se reconvertir pour devenir enseignant et qui auraient le niveau le licence pourraient passer le concours en candidat libre et intégreraient une ESPÉ lors de l'année de stage.
Cela me rappelle quelque chose...
La différence c'est qu'ici le concours serait en fin de L3. Donc un an d'études en moins. Avant on préparait le concours après la licence.
- CasparProphète
Donc revirement complet après la mastérisation à marche forcée. :decu:
- HermionyGuide spirituel
J'ai entendu l'info ce midi, mais sans avoir la possibilité d'aller jusqu'au bout...
Recruter à bac+3, avec le niveau de certains en licence...comment dire ? On ne trouve plus de candidats à bac+5, mais il y en aurait 2 ans avant ? Pour être payé des clopinettes pendant 2 ans ? Et quid de ceux qui finalement, décideraient de ne pas poursuivre ?
Plutôt que de revaloriser le métier, on abaisse le recrutement et on revient quelques années en arrière. C'est sûr que ça coûte moins cher...
Recruter à bac+3, avec le niveau de certains en licence...comment dire ? On ne trouve plus de candidats à bac+5, mais il y en aurait 2 ans avant ? Pour être payé des clopinettes pendant 2 ans ? Et quid de ceux qui finalement, décideraient de ne pas poursuivre ?
Plutôt que de revaloriser le métier, on abaisse le recrutement et on revient quelques années en arrière. C'est sûr que ça coûte moins cher...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ces étudiants passeraient un premier concours à bac +3. Ils seraient formés et rémunérés pendant un ou deux ans, sans forcément être tout de suite mis devant une classe, avant de valider définitivement le concours lors d'un oral.
Cette histoire de formation d'un ou deux ans entre les deux concours est un moyen d'enchaîner les derniers volontaires au métier, non ? Au lieu de faire un master intéressant, ils auront validé une formation qui n'intéressera aucun recruteur.
- RogerMartinBon génie
Merci au passage le MEN de nous avoir fichu les masters en l'air avec leur daube de MEEF.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Pacific231Niveau 5
Il me semble que le système des "EAP" (nouvelle version = étudiants apprentis professeurs), est un galop d'essai pour faire passer cette idée de recrutement à bac + 3... Dans mon ancien bahut, on a eu une EAP en lettres modernes, étudiante à la fac, elle avait le droit à une bourse pour être en "alternance" à la fac et sur notre lycée, pour deux ans... Je me suis retrouvée "maître de stage" malgré moi. A la première réunion, on nous a expliqué que le but était de motiver les étudiants à devenir profs, en particulier dans les matières déficitaires...
Il me semble que derrière les bonnes intentions, l'idée est très tordue :
l'EAP ne devant pas "faire cours", ni se retrouver seul avec des élèves (on oublie donc le soutien), ni se retrouver sans prof, ni corriger des copies, ça a été pour moi un véritable casse-tête de lui faire découvrir tous les aspects du métier. (N'oublions pas qu'en Licence en l'occurrence 2ème année, les connaissances et l'autorité sont quand même encore un peu légères pour faire cours à des élèves qui ont ... deux-trois ans de moins !) Je suis partie de ce bahut et ne sais pas ce qu'elle est devenue, mais je pense que l'image du métier qu'elle a perçue est bien différente de la réalité : donc je fais quelques heures dans le lycée, j'assiste à des cours, à des réunions, de temps en temps j'aide des groupes dans la classe, je fais mon petit compte rendu une fois par trimestre... et pour ça je touche du fric (et la bourse en question est plutôt sympathique il faut le dire) ! C'est cool d'être prof ! La confrontation avec la réalité risque d'être violente pour ces étudiants...
(C'est quand même rare d'arriver directement dans un lycée après le concours par exemple...)
Je pense que ce système motive bien à être... EAP !
J'ai discuté avec plusieurs maîtres de stage à l'occasion de cette réunion, plusieurs m'ont avoué que leur EAP n'avait aucune intention de devenir prof... mais ils ont considéré que c'était un bon moyen de se faire de l'argent de poche pendant leurs études...
Donc je suis prête à parier que cette idée de recruter les profs plus tôt pour "motiver" de nouveaux candidats va créer le même résultat :
des étudiants qui seront motivés pendant deux ans, découvriront une belle image d'Epinal de l'Education Nationale, le monde des bisounours où tu es dans les meilleurs bahuts, sans trop de problème, sans trop travailler... gagneront du fric, seront formés, coûteront donc du fric, pour finalement abandonner quand ils reviendront dans le monde réel. On va donc repousser le problème. Soit ils ne passeront pas l'oral en question... soit ils le passeront pour abandonner quand ils auront leur affectation (gloups collège de banlieue difficile...)....
Mais je suis sans doute pessimiste !
Il me semble que derrière les bonnes intentions, l'idée est très tordue :
l'EAP ne devant pas "faire cours", ni se retrouver seul avec des élèves (on oublie donc le soutien), ni se retrouver sans prof, ni corriger des copies, ça a été pour moi un véritable casse-tête de lui faire découvrir tous les aspects du métier. (N'oublions pas qu'en Licence en l'occurrence 2ème année, les connaissances et l'autorité sont quand même encore un peu légères pour faire cours à des élèves qui ont ... deux-trois ans de moins !) Je suis partie de ce bahut et ne sais pas ce qu'elle est devenue, mais je pense que l'image du métier qu'elle a perçue est bien différente de la réalité : donc je fais quelques heures dans le lycée, j'assiste à des cours, à des réunions, de temps en temps j'aide des groupes dans la classe, je fais mon petit compte rendu une fois par trimestre... et pour ça je touche du fric (et la bourse en question est plutôt sympathique il faut le dire) ! C'est cool d'être prof ! La confrontation avec la réalité risque d'être violente pour ces étudiants...
(C'est quand même rare d'arriver directement dans un lycée après le concours par exemple...)
Je pense que ce système motive bien à être... EAP !
J'ai discuté avec plusieurs maîtres de stage à l'occasion de cette réunion, plusieurs m'ont avoué que leur EAP n'avait aucune intention de devenir prof... mais ils ont considéré que c'était un bon moyen de se faire de l'argent de poche pendant leurs études...
Donc je suis prête à parier que cette idée de recruter les profs plus tôt pour "motiver" de nouveaux candidats va créer le même résultat :
des étudiants qui seront motivés pendant deux ans, découvriront une belle image d'Epinal de l'Education Nationale, le monde des bisounours où tu es dans les meilleurs bahuts, sans trop de problème, sans trop travailler... gagneront du fric, seront formés, coûteront donc du fric, pour finalement abandonner quand ils reviendront dans le monde réel. On va donc repousser le problème. Soit ils ne passeront pas l'oral en question... soit ils le passeront pour abandonner quand ils auront leur affectation (gloups collège de banlieue difficile...)....
Mais je suis sans doute pessimiste !
- OonnayHabitué du forum
Quand nous sommes passés d'un recrutement bac+3 à bac+5 il n'y a pas eu de revalorisation des salaires (promesses, promesses). Mais de bac+5 à bac+3 je vois bien l'abaissement des salaires...
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- Si tout va bien... :
- Je vous quitte dans :
- ErgoDevin
Oui mais là, tout bénéf, le « formé et rémunéré pendant un an ou deux ». Rappelons-nous:
http://cgt.fercsup.net/IMG/pdf/info_cgt_reforme_espe_2_fevrier_2018-2.pdf
Pour un master en alternance, il est évoqué une rémunération de contractuel de 450€ pour le M1 en alternance et de 900€ pour le M2 toujours en alternance.
http://cgt.fercsup.net/IMG/pdf/info_cgt_reforme_espe_2_fevrier_2018-2.pdf
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
RogerMartin a écrit:Merci au passage le MEN de nous avoir fichu les masters en l'air avec leur daube de MEEF.
Bien préparé, ça peut être très bon la daube !
Hermiony a écrit:J'ai entendu l'info ce midi, mais sans avoir la possibilité d'aller jusqu'au bout...
Recruter à bac+3, avec le niveau de certains en licence...comment dire ? On ne trouve plus de candidats à bac+5, mais il y en aurait 2 ans avant ? Pour être payé des clopinettes pendant 2 ans ? Et quid de ceux qui finalement, décideraient de ne pas poursuivre ?
Plutôt que de revaloriser le métier, on abaisse le recrutement et on revient quelques années en arrière. C'est sûr que ça coûte moins cher...
Ouvrir le concours à bac + 3 ne signifie pas nécessairement recruter massivement à bac +3. Le côté couperet du concours en fin de M1 peut faire peur et détourner une partie des candidats potentiels.
- InvitéInvité
Ça va se bousculer au portillon, je le vois dans ma boule de cristal.
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
RogerMartin a écrit:Merci au passage le MEN de nous avoir fichu les masters en l'air avec leur daube de MEEF.
D'ailleurs à l'Université je connais des M2 bien pourraves qui n'ont rien à voir avec un MEEF et dont le seul but, selon ma modeste analyse, est de permettre à certains EC de faire leurs 128h CM sans trop se fouler...
- RogerMartinBon génie
LaMaisonQuiRendFou a écrit:RogerMartin a écrit:Merci au passage le MEN de nous avoir fichu les masters en l'air avec leur daube de MEEF.
D'ailleurs à l'Université je connais des M2 bien pourraves qui n'ont rien à voir avec un MEEF et dont le seul but, selon ma modeste analyse, est de permettre à certains EC de faire leurs 128h CM sans trop se fouler...
Peut-être, mais ces merdouilles-là, aucun étudiant n'est contraint de s'y inscrire. Et une fac sérieuse peut décider d'y faire le ménage à grand coups de pied au derrière. Alors que les MEEF...
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- DesolationRowEmpereur
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ces étudiants passeraient un premier concours à bac +3. Ils seraient formés et rémunérés pendant un ou deux ans, sans forcément être tout de suite mis devant une classe, avant de valider définitivement le concours lors d'un oral.
Cette histoire de formation d'un ou deux ans entre les deux concours est un moyen d'enchaîner les derniers volontaires au métier, non ? Au lieu de faire un master intéressant, ils auront validé une formation qui n'intéressera aucun recruteur.
C'est très juste. Ça va condamner définitivement toute forme de reconversion.
Cela va être de plus en plus difficile de conseiller à des étudiants de se lancer dans le métier. Il faut, à mon humble avis, être un peu timbré pour vouloir devenir professeur, aujourd'hui.
- New ZealandNiveau 9
Caspar a écrit:On pourrait imaginer le système suivant, totalement révolutionnaire: après la licence, les étudiants préparent le concours. S'ils sont admis, ils font une année de stage rémunérée à l'issue de laquelle ils sont titularisés si tout se passe bien. Les gens qui souhaitent se reconvertir pour devenir enseignant et qui auraient le niveau le licence pourraient passer le concours en candidat libre et intégreraient une ESPÉ lors de l'année de stage.
J'aurais tant aimé que ça ne change pas ! J'ai une Licence (qui date de 17 ans) et je vais devoir préparer un Master recherche classique puis préparer le concours à distance car il n'existe pas de MEEF anglais par correspondance (et je me vois mal ne pas travailler pendant un an). Et comme on est dorénavant obligé de s'inscrire en M1 pour passer le concours... Bref, le truc bien lourd qui ne sert à rien pour un prof.
Je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir changé l'ancien système, même s'il aurait pu être amélioré. Mais j'ai une question : en MEEF 1, on passe des partiels en plus du CAPES ? Et on doit rendre un mémoire ? Je sais qu'il y a un mémoire de terrain en M2. Parce que si c'est non au deux, alors ils auraient pu revenir au système précédent.
Cela dit, si ça change, quid des reconversions ? OK, on passe à Bac + 3, mais ensuite on est payé au lance-pierre pendant 2 ans. Ça va quand on est jeune, mais à partir d'un certain âge, ça fait une sacrée baisse de salaire. déjà que le salaire de prof n'est pas mirifique...
- OrlandaFidèle du forum
Certains, dont je suis, vont devenir terriblement sous-employés.
Cela valait bien la peine de faire des études pareilles pour finir par partager mon sort avec les plus médiocres de mes TL, dans trois ans.
Il est évident qu'ils ne revaloriseront jamais la profession, le fait même qu'elle ne fasse "plus rêver" n'est même pas remis en cause, ne fait l'objet d'aucune lutte.
On parle d'enseignement, rien de moins, mais pour eux c'est "rien de plus". C'est absolument désespérant.
Cela valait bien la peine de faire des études pareilles pour finir par partager mon sort avec les plus médiocres de mes TL, dans trois ans.
Il est évident qu'ils ne revaloriseront jamais la profession, le fait même qu'elle ne fasse "plus rêver" n'est même pas remis en cause, ne fait l'objet d'aucune lutte.
On parle d'enseignement, rien de moins, mais pour eux c'est "rien de plus". C'est absolument désespérant.
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- TiberiusNiveau 8
Pour réellement redonner de l'attractivité au métier, ne pourraient-ils pas penser, par exemple, à une substantielle revalorisation salariale??????
- User20188Niveau 5
Et va-t-on payer des enseignants recrutés bac +3 comme des enseignants bac +5 ? Car cela n'existe pas dans le modèle libéral qu'ils chérissent tant.
- LefterisEsprit sacré
Ca ne changera rien parce que tout simplement les enseignants n'ont jamais été recrutés à bac + 5. C'est le diplôme exigible au moment du concours ( ou de l'intégration comme stagiaire, selon les corps de la FP) qui compte. Donc bac + 3. Très intelligemment, les technocrates se sont contentés de faire valider une situation existant antérieurement (pour l'harmonisation avec l'UE, c'est-à-dire le système anglo-saxon) , voir de l'infléchir vers le non -diplôme qu'est le MEEF grâce au lobby pédagogiste, éternel allié des mercanti tant qu'ils peuvent y trouver des fromages. Cette fornication a donné le monstre que l'on sait... On rabote le concours (maquettes de 2013) pour le rendre moins disciplinaire et plus "professionnel".Domitius a écrit:Et va-t-on payer des enseignants recrutés bac +3 comme des enseignants bac +5 ? Car cela n'existe pas dans le modèle libéral qu'ils chérissent tant.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User20159Esprit éclairé
Lefteris a écrit:Ca ne changera rien parce que tout simplement les enseignants n'ont jamais été recrutés à bac + 5. C'est le diplôme exigible au moment du concours ( ou de l'intégration comme stagiaire, selon les corps de la FP) qui compte. Donc bac + 3.
Certes, et tu me l'a appris hier, mais on pourrait (dans un monde idéal) revenir à la situation ante (les titulaires d'une licence peuvent passer le concours du CAPES). Pour faire partie de la génération des "masterisés" je ne compte pas les étudiants issus de milieux populaires qui ont lâché l'affaire quand ils ont su qu'ils devraient faire deux années de plus pour devenir profs...
Je ne reviens pas sur les projets débiles actuels de pré-recrutement, et de pré-constitution de viviers sous payés qui seront sous la férule espéesque pendant 3 ans voire plus...
(ah ça , ça va faire fuir tout le monde)
- User20159Esprit éclairé
Caspar a écrit:On pourrait imaginer le système suivant, totalement révolutionnaire: après la licence, les étudiants préparent le concours. S'ils sont admis, ils font une année de stage rémunérée à l'issue de laquelle ils sont titularisés si tout se passe bien. Les gens qui souhaitent se reconvertir pour devenir enseignant et qui auraient le niveau licence pourraient passer le concours en candidat libre et intégreraient une ESPÉ lors de l'année de stage.
Tu me corrigeras bien sûr, mais ce n'est pas ce qui existait avant la masterisation ? (et si on remplace ESPE par IUFM dans ta dernière phrase, tous deux néfastes bien entendu..)
- ErgoDevin
Si, Caspar se moquait, je pense.
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- JaneBNeoprof expérimenté
Caspar a écrit:On pourrait imaginer le système suivant, totalement révolutionnaire: après la licence, les étudiants préparent le concours. S'ils sont admis, ils font une année de stage rémunérée à l'issue de laquelle ils sont titularisés si tout se passe bien. Les gens qui souhaitent se reconvertir pour devenir enseignant et qui auraient le niveau licence pourraient passer le concours en candidat libre et intégreraient une ESPÉ lors de l'année de stage.
Une idée révolutionnaire à adopter!
- LefterisEsprit sacré
De toute manière, les enseignants se faisaient déjà en @#@// avant tout ça. J'ai connu l'époque où les catégories A pouvaient intégrer le stage ou l'école sous condition d'avoir la licence au moment de l'entrée comme stagiaire. Donc ils passaient le concours pendant la licence, chose tout à fait possible avec des préparations bien plus adaptées que les diplômes seuls , un peu comme les IPAG maintenant. Les enseignants devaient déjà faire un an de plus. Ca paraissait moins, parce que les enseignants n'avaient pas encore décroché complètement. Ils pouvaient même être gagnants , vu que la HC était plus fluide et sans mutation. Maintenant qu'ils sont calculés pour représenter un coût moyen de catégorie B, ça saute plus aux yeux.Ha@_x a écrit:Lefteris a écrit:Ca ne changera rien parce que tout simplement les enseignants n'ont jamais été recrutés à bac + 5. C'est le diplôme exigible au moment du concours ( ou de l'intégration comme stagiaire, selon les corps de la FP) qui compte. Donc bac + 3.
Certes, et tu me l'a appris hier, mais on pourrait (dans un monde idéal) revenir à la situation ante (les titulaires d'une licence peuvent passer le concours du CAPES). Pour faire partie de la génération des "masterisés" je ne compte pas les étudiants issus de milieux populaires qui ont lâché l'affaire quand ils ont su qu'ils devraient faire deux années de plus pour devenir profs...
Je ne reviens pas sur les projets débiles actuels de pré-recrutement, et de pré-constitution de viviers sous payés qui seront sous la férule espéesque pendant 3 ans voire plus...
(ah ça , ça va faire fuir tout le monde)
Il y a une solution très simple : on remonte le traitement de base tout en augmentant le niveau réel des concours (on balance les capes actuels, on remet au moins le niveau antérieur). Immédiatement, ça redevient
Mais quelque chose me dit que Bercy , et l'UE ou Bercy prend ses consignes, ne l'entendent pas ainsi.
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Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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