- RogerMartinBon génie
HS : J'adore George Eliot. Il y a 4 ou 5 ans, je m'étais trouvée dans un métro assise en face d'une étudiante de L1 de chez nous qui m'expliquait que pour Noël elle avait demandé Middlemarch à ses parents
- fandorineNiveau 9
RogerMartin a écrit:J'admets ma part individuelle de responsabilité : cela fait une bonne dizaine d'années que je ne propose plus d'emblée ce débouché aux étudiants qui me demandent des conseils pour l'avenir.
Fin septembre 1 999, j'effectue ma rentrée universitaire en première année de DEUG SM (sciences de la matière) à la faculté des sciences d'Orléans. Première réflexion (je vous jure) du professeur qui présentait les différents cursus aux étudiants (le premier semestre était alors commun aux DEUG de mathématiques et de sciences physiques, croyez bien que ça faisait du monde dans l'amphi de 400 places): "Il ne faut pas rêver, vous ne serez pas tous profs!".
Comment a-t-on pu en arriver là? :|
- scot69Modérateur
Quelques idées qui me viennent:
- au vu du nombre de témoignages que je lis ici de stagiaires méprisés par leur tuteur, leur inspecteur et l'institution en général, je peux tout à fait comprendre qu'on ne veuille pas se lancer dans les lourds et fastidieux préparatifs d'un concours, pour ensuite voir sa réussite anéanti en un rien de temps, à cause de critères fumeux mal remplis.
- Au moment de la masterisation du CAPES, je me doutais qu'en limitant le nombre de candidats potentiels, on finirait bien par être en manque, donc faire appel à des "sous-profs".
- Je pense que le manque d'enseignant à malgré tout toujours existé (certes, pas à la même échelle, avec des nuances selon les matières et les académies). Déjà à mon époque, on recrutait bon nombre de maîtres aux, vacataires...
- Il va se passer quoi? On va remettre le niveau à bac +3, donner l'impression de palier au manque, puis d'ici quelques années, en se basant sur un rapport, on dira que le niveau des élèves est devenu trop mauvais, donc on se voudra relever le niveau des profs en remettant à bac +5, mais le même scénario se reproduira ensuite...
- concernant la baisse de niveau, un IPR nous a récemment dit au cours d'une réunion (pas en ces termes): il faut que le bac pro actuel corresponde à l'ancien BEP et que le BTS actuel corresponde à l'ancien bac pro... donc on peut effectivement en conclure que le niveau de la licence ne volera pas très haut non plus...
voilà, c'était mes petites réflexions du matin...
- au vu du nombre de témoignages que je lis ici de stagiaires méprisés par leur tuteur, leur inspecteur et l'institution en général, je peux tout à fait comprendre qu'on ne veuille pas se lancer dans les lourds et fastidieux préparatifs d'un concours, pour ensuite voir sa réussite anéanti en un rien de temps, à cause de critères fumeux mal remplis.
- Au moment de la masterisation du CAPES, je me doutais qu'en limitant le nombre de candidats potentiels, on finirait bien par être en manque, donc faire appel à des "sous-profs".
- Je pense que le manque d'enseignant à malgré tout toujours existé (certes, pas à la même échelle, avec des nuances selon les matières et les académies). Déjà à mon époque, on recrutait bon nombre de maîtres aux, vacataires...
- Il va se passer quoi? On va remettre le niveau à bac +3, donner l'impression de palier au manque, puis d'ici quelques années, en se basant sur un rapport, on dira que le niveau des élèves est devenu trop mauvais, donc on se voudra relever le niveau des profs en remettant à bac +5, mais le même scénario se reproduira ensuite...
- concernant la baisse de niveau, un IPR nous a récemment dit au cours d'une réunion (pas en ces termes): il faut que le bac pro actuel corresponde à l'ancien BEP et que le BTS actuel corresponde à l'ancien bac pro... donc on peut effectivement en conclure que le niveau de la licence ne volera pas très haut non plus...
voilà, c'était mes petites réflexions du matin...
- InvitéInvité
RogerMartin a écrit:HS : J'adore George Eliot. Il y a 4 ou 5 ans, je m'étais trouvée dans un métro assise en face d'une étudiante de L1 de chez nous qui m'expliquait que pour Noël elle avait demandé Middlemarch à ses parents
Mais comment savait-elle que tu aimais Eliot ?
- Lord StevenExpert
@Ergo: je suis 100% d'accord, il est impossible de tout étudier à la fac, mais vous soulevez le problème : les étudiants aujourd'hui cherchent ils à compléter leur savoir quand on entend quand même que pour enseigner le présent simple hein à quoi ça sert de savoir lire Shakespeare dans le texte.....
@RogerMartin: bon heureusement qu'il y a encore des fans de George Eliot j'ai presque envie de dire que si tout n'est qu'une question de goût, et heureusement les goûts de chacun diffèrent, mais le principal est de connaître
@RogerMartin: bon heureusement qu'il y a encore des fans de George Eliot j'ai presque envie de dire que si tout n'est qu'une question de goût, et heureusement les goûts de chacun diffèrent, mais le principal est de connaître
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- RogerMartinBon génie
Tamerlan a écrit:RogerMartin a écrit:HS : J'adore George Eliot. Il y a 4 ou 5 ans, je m'étais trouvée dans un métro assise en face d'une étudiante de L1 de chez nous qui m'expliquait que pour Noël elle avait demandé Middlemarch à ses parents
Mais comment savait-elle que tu aimais Eliot ?
Elle n'en avait aucune idée : le CM de L1 s'arrête au XVIIe, et on fait une pièce de Shakespeare en TD
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Guermantes729Neoprof expérimenté
Pour les collègues ici qui ont des enfants, ceux-ci veulent-ils devenir profs?
Dans mes classes, bon nombre d'enfants de médecins, voudraient être médecins, bon nombre d'enfants de cadres commerciaux voudraient devenir cadres commerciaux, et même bon nombre d'enfants de techniciens (BTS compta par ex) souhaitent faire la même chose, mais combien d'enfants de profs veulent devenir prof??
Je n'ai qu'un seul fils, et jamais jamais jamais il ne voudra être prof, il est en prépa MPSI donc oui il préfère être "petit ingénieur sous payé" que prof agrégé :/
Dans mes classes, bon nombre d'enfants de médecins, voudraient être médecins, bon nombre d'enfants de cadres commerciaux voudraient devenir cadres commerciaux, et même bon nombre d'enfants de techniciens (BTS compta par ex) souhaitent faire la même chose, mais combien d'enfants de profs veulent devenir prof??
Je n'ai qu'un seul fils, et jamais jamais jamais il ne voudra être prof, il est en prépa MPSI donc oui il préfère être "petit ingénieur sous payé" que prof agrégé :/
- InvitéInvité
RogerMartin a écrit:Tamerlan a écrit:RogerMartin a écrit:HS : J'adore George Eliot. Il y a 4 ou 5 ans, je m'étais trouvée dans un métro assise en face d'une étudiante de L1 de chez nous qui m'expliquait que pour Noël elle avait demandé Middlemarch à ses parents
Mais comment savait-elle que tu aimais Eliot ?
Elle n'en avait aucune idée : le CM de L1 s'arrête au XVIIe, et on fait une pièce de Shakespeare en TD
Bon alors ça va, c'était vraiment un moment de grâce
- ddalcatelNiveau 9
Guermantes729 a écrit:Pour les collègues ici qui ont des enfants, ceux-ci veulent-ils devenir profs?
Dans mes classes, bon nombre d'enfants de médecins, voudraient être médecins, bon nombre d'enfants de cadres commerciaux voudraient devenir cadres commerciaux, et même bon nombre d'enfants de techniciens (BTS compta par ex) souhaitent faire la même chose, mais combien d'enfants de profs veulent devenir prof??
Je n'ai qu'un seul fils, et jamais jamais jamais il ne voudra être prof, il est en prépa MPSI donc oui il préfère être "petit ingénieur sous payé" que prof agrégé :/
Et il a parfaitement raison. Faut pas rêver... aucun ingénieur n'a le salaire d'un agrégé. Ou alors juste la première année. Au fil d'une carrière la différence devient abyssale...
- RogerMartinBon génie
@Tamerlan : oui, c'était assez rare comme moment.
J'ai menacé de jeter mon fils à la porte quand il nous a annoncé l'an dernier qu'il voulait être prof de français. Il était en admiration devant le collègue (qui leur faisait lire des tonnes de trucs, de Mérimée à Bel-Ami...). Là il a encore changé d'idée (il est en 3e). J'ai eu mal au cœur de lui casser son rêve. Ma mère a enseigné avec bonheur, ma soeur est TZR agrégée et aime son métier "malgré tout"; mais quand je vois la bouse qui est déversée dans les ESPE et les situations auxquelles doivent faire face les collègues débutants (et les autres), ça me révulse. Et je trouve que jusqu'à présent les collègues en lettres et LV dégustent davantage que les matheux, pour qui le cauchemar des horaires au rabais commence seulement.
J'ai menacé de jeter mon fils à la porte quand il nous a annoncé l'an dernier qu'il voulait être prof de français. Il était en admiration devant le collègue (qui leur faisait lire des tonnes de trucs, de Mérimée à Bel-Ami...). Là il a encore changé d'idée (il est en 3e). J'ai eu mal au cœur de lui casser son rêve. Ma mère a enseigné avec bonheur, ma soeur est TZR agrégée et aime son métier "malgré tout"; mais quand je vois la bouse qui est déversée dans les ESPE et les situations auxquelles doivent faire face les collègues débutants (et les autres), ça me révulse. Et je trouve que jusqu'à présent les collègues en lettres et LV dégustent davantage que les matheux, pour qui le cauchemar des horaires au rabais commence seulement.
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- ErgoDevin
Middlemarch. ( Mais bon, le XIXe...)
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-06/20180604-refere-S2018-0342-mise-en-place-ESPE-rep-commune-ministeres.pdf
Il convient de préciser que dans le prolongement des travaux déjà entrepris sur l'élargissement du vivier de recrutement, le ministère va ouvrir un chantier spécifique de réflexion sur le pré-recrutement dans le courant de l'année scolaire.
L'objectif sera de repérer plus précocement les étudiants dont le talent et les aspirations peuvent les conduire vers le métier de professeur, en les accompagnant progressivement vers ce métier, ce qui leur permettra de se familiariser avec le monde de l'Ecole et de fonder leur choix de carrière sur une expérience concrète.
La logique qui préside à la spécialisation progressive instaurée par la loi du 22 juillet 2013 relative à l'enseignement supérieur et à la recherche (ESR) est de ne pas enfermer les étudiants de licence dans des parcours tubulaires.
La spécialisation progressive permet d'envisager soit des parcours-types identifiés comme préparant à un master MEEF, soit des cursus de licence organisés en majeure 1 mineure(s), la(es) mineure(s) pouvant être de la préprofessionnalisation aux métiers de l'enseignement.
Ces offres sont en cours d'élaboration et/ou de déploiement partout sur le territoire, même si les situations varient en fonction des établissements et/ou des champs disciplinaires.
Là encore, les services ministériels sont attentifs à la présence, dans les dossiers d'accréditation des ESPE et des établissements d'enseignement supérieur délivrant le diplôme national de licence, de projets solides en matière de mise en œuvre de la préprofessionnalisation en licence.
Les réflexions, lancées par la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et 1' innovation en mars 2018, sur les évolutions du premier cycle de 1' enseignement supérieur et en particulier la licence devraient conforter 1 'accompagnement vers la professionnalisation des parcours de licence, dans laquelle les métiers de 1' éducation et de la formation ont toute leur place.
Des réflexions sont en cours sur ce sujet entre les directions ministérielles concernées au sein d'un comité associant la CPU (conférence des présidents d'université), la DGRH, la DGESCO, la DGESIP et le Réseau national des ESPE, notamment sur la nature et la place du concours de recrutement, afin que celui-ci joue mieux son rôle de repérage, de qualification et de valorisation des compétences professionnelles attendues à l'entrée dans le métier. Un
consensus se dégage progressivement en faveur d'une épreuve d'admissibilité en fin de licence et d'une épreuve d'admission située en Ml ou en M2.
Cependant, ce scénario doit être affiné et son impact étudié, non seulement en termes de coût et de réingéniérie des maquettes de licence et de master, mais aussi en termes d'attractivité des parcours de formation pour les meilleurs étudiants.
https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2018-06/20180604-refere-S2018-0342-mise-en-place-ESPE-rep-commune-ministeres.pdf
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- User20159Esprit éclairé
fandorine a écrit:Comment a-t-on pu en arriver là?
Et bien on a empilé des réformes, supprimé des postes et masterisé.
Entre temps le pouvoir d'achat des enseignants, aux salaires gelés n'à que peu ou pas évolué...et le métier est déserté...
Je passe sur la question des "conditions de travail", même si j'ai pu lire de nombreuses réflexions à ce sujet : entre un collège de centre-ville et un REP+ de cité, il y a tout de même un monde en termes de conditions de travail....( pour avoir fait les deux et continuer à faire le second ). Les parents ne sont pas tous invasifs partout (ils le sont le plus souvent dans les bons établissements, chez moi c'est une épreuve de les faire venir...). Et dans un collège ou lycée difficile, il suffit d'avoir une hiérarchie qui suive et qui soit réactive, pour que par enchantement les conditions de travail s'améliorent...
En dehors du salaire (qu'il faut améliorer), une autre idée comme ça, qui pourrait rendre le métier plus attractif : favoriser la mobilité. Quand on est jeune professeur dans une matière non-déficitaire, on sait que l'on va passer plusieurs années dans des bahuts un peu tendu, parfois très loin de chez soi : savoir qu'on va pouvoir rentrer chez soi, après x années serait une garantie supplémentaire.
- VerduretteModérateur
Non seulement aucune de mes filles ne veut enseigner, mais je taquine la dernière qui veut travailler dans les RH, et plus spécifiquement santé/sécurité/ bien-être au travail en lui disant qu'elle pourra postuler à la DRH de l'EN ... et elle ne veut pas !!
- ErgoDevin
Ah tiens, amis PE, je ne sais pas ce qui vous attend
Par ailleurs, le comité de suivi de la réforme des enseignants et des personnels d'éducation prévoit la publication prochaine d'un rapport consacré à la polyvalence des professeurs des écoles, sur lequel il sera possible de s'appuyer.
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- fandorineNiveau 9
@Ha@_X: Je suis TZR certifié de sciences physiques depuis près de 15 ans, alors tu penses bien que je sais tout cela Je voulais juste souligner que la réaction de RogerMartin, celle d'un professeur se refusant à envisager le métier d'enseignant pour ses étudiants, réaction ô combien sensée en 2018, était proprement impensable il y a encore 20 ans.
- RogerMartinBon génie
Oui, il y a vingt ans on ne tenait pas le même discours, et les étudiants non plus : les meilleurs voulaient tous devenir enseignants, et ça nous faisait plaisir de les voir réussir les concours.fandorine a écrit:@Ha@_X: Je suis TZR certifié de sciences physiques depuis près de 15 ans, alors tu penses bien que je sais tout cela Je voulais juste souligner que la réaction de RogerMartin, celle d'un professeur se refusant à envisager le métier d'enseignant pour ses étudiants, réaction ô combien sensée en 2018, était proprement impensable il y a encore 20 ans.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- CathEnchanteur
scot69 a écrit:Quelques idées qui me viennent:
- concernant la baisse de niveau, un IPR nous a récemment dit au cours d'une réunion (pas en ces termes): il faut que le bac pro actuel corresponde à l'ancien BEP et que le BTS actuel corresponde à l'ancien bac pro... donc on peut effectivement en conclure que le niveau de la licence ne volera pas très haut non plus...
voilà, c'était mes petites réflexions du matin...
Mais c'est déjà le cas, et largement ! Ton IPR est en retard.
Guermantes729 a écrit:Pour les collègues ici qui ont des enfants, ceux-ci veulent-ils devenir profs?
Dans mes classes, bon nombre d'enfants de médecins, voudraient être médecins, bon nombre d'enfants de cadres commerciaux voudraient devenir cadres commerciaux, et même bon nombre d'enfants de techniciens (BTS compta par ex) souhaitent faire la même chose, mais combien d'enfants de profs veulent devenir prof??
Je n'ai qu'un seul fils, et jamais jamais jamais il ne voudra être prof, il est en prépa MPSI donc oui il préfère être "petit ingénieur sous payé" que prof agrégé :/
Enfant 1 est en M1 (IEP) : aucun, absolument aucun de ses camarades n'envisage de passe le moindre concours de l'EN.
Enfant 2 aime bien l'idée : il sait qu'il sera déshérité s'il y pense sérieusement.
- ErgoDevin
C'est ce qu'avait dit mon père.Cath a écrit:
Enfant 1 est en M1 (IEP) : aucun, absolument aucun de ses camarades n'envisage de passe le moindre concours de l'EN.
Enfant 2 aime bien l'idée : il sait qu'il sera déshérité s'il y pense sérieusement.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- CathEnchanteur
Rhooooo...
- frecheGrand sage
Ma mère était prof, je ne voulais pas en entendre parler. C'est ce que je disais il y a 30 ans. Et j'ai changé d'avis 5 ans plus tard, après un diplôme d'ingé.
Mes beaux parents étaient profs, mon mari ne le voulait pas, il est devenu ingé (pendant près de 20 ans), et a changé d'avis il y a 8 ans pour être prof.
Mes enfants feront ce qu'ils souhaitent, prof ou autre.
Mes beaux parents étaient profs, mon mari ne le voulait pas, il est devenu ingé (pendant près de 20 ans), et a changé d'avis il y a 8 ans pour être prof.
Mes enfants feront ce qu'ils souhaitent, prof ou autre.
- gauvain31Empereur
RogerMartin a écrit:@Tamerlan : oui, c'était assez rare comme moment.
J'ai menacé de jeter mon fils à la porte quand il nous a annoncé l'an dernier qu'il voulait être prof de français. Il était en admiration devant le collègue (qui leur faisait lire des tonnes de trucs, de Mérimée à Bel-Ami...). Là il a encore changé d'idée (il est en 3e). J'ai eu mal au cœur de lui casser son rêve. Ma mère a enseigné avec bonheur, ma soeur est TZR agrégée et aime son métier "malgré tout"; mais quand je vois la bouse qui est déversée dans les ESPE et les situations auxquelles doivent faire face les collègues débutants (et les autres), ça me révulse. Et je trouve que jusqu'à présent les collègues en lettres et LV dégustent davantage que les matheux, pour qui le cauchemar des horaires au rabais commence seulement.
+1000 un copain à moi stagiaire en Espagnol à Toulouse(et originaire de Valencia) vient de démissionner après son renouvellement. Le comportement des formateurs de l'ESPE l'a écœuré plus que celui des élèves.
- scot69Modérateur
entièrement d'accord, on nous gonfle avec la bienveillance sur les élèves, par contre, on se défoule sur les jeunes profs...
- Panta RheiExpert
Vu le niveau "moyen" d'un bachelier en anglais (disons plus ou moins B1), je ne vois tout simplement pas comment ce même individu pourrait (au sens serait capable de) enseigner 3 ans après.
Bien sûr, il y a des exceptions mais pas en nombre suffisant pour assurer un recrutement "massif".
Cela me fait peur, quand même. Si cela passe, je prévois une salle des professeurs à 2 vitesses avec les "vieux" comme moi et les petits nouveaux qui feront... Je demande bien quoi.
Peut-être que les ainés devront former les juniors?
Bien sûr, il y a des exceptions mais pas en nombre suffisant pour assurer un recrutement "massif".
Cela me fait peur, quand même. Si cela passe, je prévois une salle des professeurs à 2 vitesses avec les "vieux" comme moi et les petits nouveaux qui feront... Je demande bien quoi.
Peut-être que les ainés devront former les juniors?
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- HermionyGuide spirituel
J'ai une brillante élève de 3e qui veut devenir professeur de français. Je lui ai donc conseillé de passer par la case prépa et ensuite de passer l'agrégation...Je n'ai pas envie de l'en décourager, mais j'espère au fond qu'elle changera d'avis au cours de ses études, elle qui veut enseigner le français pour le plaisir de faire découvrir la littérature aux élèves. En général, la seule matière qui suscite encore beaucoup de vocations chez nos 3e , c'est l'EPS.
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- scot69Modérateur
Cela dit, je ne sais pas si c'est parce que j'étais dans une fac vraiment nulle, mais je n'ai pas l'impression d'avoir progressé en anglais pendant mes 3 années de fac. Heureusement que j'étais bon en terminale et que j'ai passé beaucoup de temps dans les pays anglophones.
- SlinkyNiveau 10
scot69 a écrit:Cela dit, je ne sais pas si c'est parce que j'étais dans une fac vraiment nulle, mais je n'ai pas l'impression d'avoir progressé en anglais pendant mes 3 années de fac. Heureusement que j'étais bon en terminale et que j'ai passé beaucoup de temps dans les pays anglophones.
Ce n'est pas totalement faux. A part des connaissances très pointues, de la méthodologie et un bagage culturel, ce n'est pas réellement ce qui sert une fois sur place dans un pays anglophone.
Les terminales sont doués pour baragouiner sur des notions mais ce n'est pas ce que j'appelle parler anglais.
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Her steps--slow, deliberate, and challenging, the set of her sleek head and her slender shoulders, the swing of her straight body, the slight swaying of her hips, are more deadly than all the leopard skins and languors of the old-time vampire. Here is Slinky!
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