- PoupoutchModérateur
Réjouissez-vous, c'est en train de changer... Enfin, si ces paresseux d'étudiants cessent de bloquer les CA des facs devant voter les attendus..Proton a écrit:Ce contrôle sur Oui-oui est une bonne idée. Le niveau est idéal pour mes TES ...
Les élèves sont trop habitués à tout avoir sans effort (diplômes gratuits, notes gonflées, hyper protection des familles, complaisance de l'institution ...).
Et bien sûr pas question de les arrêter dans leur nullité. On les laisse passer jusqu'à la L1 sans sélection, sans pression.
Tiens, j'en ai un qui m'a sorti récemment qu'il voulait être "streamer professionnel de jeux videos" ! Tout une génération de décérébrés ...
- IllianeExpert
Fesseur Pro a écrit:Ça peut quand même surprendre si ça arrive sans crier gare.Rendash a écrit:Pullman en cursive, c'est la routine.
Le train-train, quoi
Pas une raison pour que les élèves déraillent non plus.
- ZenxyaGrand sage
Catherine Kintzler a écrit:Le principe fondamental des humanités, qui les rend libératrices, est celui de l’éloignement, du dépaysement : elles donnent de l’air. Les humanités installent chaque esprit dans la distance avec lui-même et avec ses adhésions immédiates. Elles supposent une forme d’étrangeté, elles reposent sur l’idée qu’on ne pense jamais mieux que lorsqu’on s’éloigne de ce qui nous est familier.
En faisant du passage par une langue que personne ne parle (la langue littéraire, celle des poètes) un passage obligé, elles font de l’exotisme un principe d’enseignement, elles rendent le familier à son étrangeté et l’élèvent. La disposition au lointain, au fictif et à l’abstrait leur est consubstantielle, non pas sous forme d’évasion mais sous forme opératoire, ici et maintenant, mettant chaque esprit en état de faire un pas de côté.
[...]
Voilà pourquoi, dans l’école de la République française, on apprendra le français non comme une langue d’enracinement ou « maternelle », mais comme une langue étrangère à tous. On lira très tôt les poètes et les grands écrivains, qui rendent la langue étrange ; on fera de la grammaire, qui relie la langue à toute langue possible. Celui qui peut lire Corneille, Victor Hugo ou Marguerite Yourcenar est prêt pour s’embarquer sur l’océan de la littérature universelle.
[...]
Si l’école ne procède pas à ce mouvement d’élévation, si elle livre les élèves à l’étouffement des « proximités » et des « compétences », alors elle dégoûte les esprits et les laisse se tourner vers des sirènes dont la voix est plus forte que l’appel aux bons sentiments.
Extrait de cette interview : http://www.revuedesdeuxmondes.fr/catherine-kintzler-laicite-ne-aucune-efficience-nest-accompagnee-politique-sociale/
L'interview est sur la laïcité mais ces phrases m'ont marquées. Un grand merci à tous mes professeurs qui, un jour, m'ont obligé à lire des livres alors que je n'en avais pas envie.
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- AnaxagoreGuide spirituel
Merci Zenxya.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- maduNiveau 8
Quand mes élèves se plaignent en mode « trop duuuur », je leur propose une étude de oui-oui et sa belle auto, depuis des années. Ça fait toujours son petit effet : rires puis « oh ben non, quand même ! » et on en revient au texte. Alors le devoir du collègue m’a bien amusée.
Ce qui m’a moins fait rire c’est hier, en visite du futur lycée de ma fille, quand j’ai entendu une mère demander à notre élève-guide, la voix tremblante, si l’enseignement d’exploration littérature et société c’était, comme en français, devoir lire des livres parce que bon, hein, grimace... Et l’élève qui la rassure « oh non, surtout pas, c’est vraiment intéressant, pas comme de lire des livres » Il y a vraiment des parents, je vous jure...
Ce qui m’a moins fait rire c’est hier, en visite du futur lycée de ma fille, quand j’ai entendu une mère demander à notre élève-guide, la voix tremblante, si l’enseignement d’exploration littérature et société c’était, comme en français, devoir lire des livres parce que bon, hein, grimace... Et l’élève qui la rassure « oh non, surtout pas, c’est vraiment intéressant, pas comme de lire des livres » Il y a vraiment des parents, je vous jure...
- IllianeExpert
madu a écrit:Quand mes élèves se plaignent en mode « trop duuuur », je leur propose une étude de oui-oui et sa belle auto, depuis des années. Ça fait toujours son petit effet : rires puis « oh ben non, quand même ! » et on en revient au texte. Alors le devoir du collègue m’a bien amusée.
Ce qui m’a moins fait rire c’est hier, en visite du futur lycée de ma fille, quand j’ai entendu une mère demander à notre élève-guide, la voix tremblante, si l’enseignement d’exploration littérature et société c’était, comme en français, devoir lire des livres parce que bon, hein, grimace... Et l’élève qui la rassure « oh non, surtout pas, c’est vraiment intéressant, pas comme de lire des livres » Il y a vraiment des parents, je vous jure...
Et des élèves...
- HermionyGuide spirituel
madu a écrit:
Ce qui m’a moins fait rire c’est hier, en visite du futur lycée de ma fille, quand j’ai entendu une mère demander à notre élève-guide, la voix tremblante, si l’enseignement d’exploration littérature et société c’était, comme en français, devoir lire des livres parce que bon, hein, grimace... Et l’élève qui la rassure « oh non, surtout pas, c’est vraiment intéressant, pas comme de lire des livres » Il y a vraiment des parents, je vous jure...
Il y a 2 ans, une mère d'élève a fait un courrier de deux pages à mon CDE pour se plaindre de mes cours. Entre autres choses, elle me reprochait de trop faire lire les élèves de 6e : 10 livres dans l'année, pour elle, c'était "l'équivalent du bac de français". J'ai rencontré cette dame et j'ai pris la mesure des choses quand elle m'a demandé ce que cela pouvait bien me faire que les élèves ne lisent pas, parce qu'elle, elle détestait lire, sa fille aussi et que ça ne l'avait pas empêché de réussir ses études.
Tout est dit, je crois, et j'ai compris ce jour-là que le problème était bien plus profond que la paresse naturelle des élèves...
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"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- LittleNiveau 5
Hermiony a écrit:madu a écrit:
Ce qui m’a moins fait rire c’est hier, en visite du futur lycée de ma fille, quand j’ai entendu une mère demander à notre élève-guide, la voix tremblante, si l’enseignement d’exploration littérature et société c’était, comme en français, devoir lire des livres parce que bon, hein, grimace... Et l’élève qui la rassure « oh non, surtout pas, c’est vraiment intéressant, pas comme de lire des livres » Il y a vraiment des parents, je vous jure...
Il y a 2 ans, une mère d'élève a fait un courrier de deux pages à mon CDE pour se plaindre de mes cours. Entre autres choses, elle me reprochait de trop faire lire les élèves de 6e : 10 livres dans l'année, pour elle, c'était "l'équivalent du bac de français". J'ai rencontré cette dame et j'ai pris la mesure des choses quand elle m'a demandé ce que cela pouvait bien me faire que les élèves ne lisent pas, parce qu'elle, elle détestait lire, sa fille aussi et que ça ne l'avait pas empêché de réussir ses études.
Tout est dit, je crois, et j'ai compris ce jour-là que le problème était bien plus profond que la paresse naturelle des élèves...
Idem. J'ai l'habitude de faire lire de manière cursive un roman à tous mes élèves de collège pendant les vacances : il y a deux ans, lors du conseil de classe du 2ème trimestre, une maman déléguée m'a vertement fait remarquer "que les vacances, c'étaient les vacances" et voulait donc savoir "si j'allais imposer aux enfants de lire systématiquement pendant cette période de repos jusqu'à la fin de l'année, parce que bon tout de même, il ne faut pas exagérer". Comme je m'apprêtais à répondre, ayant l'habitude de ce type de remarque, l'autre maman déléguée est intervenue. Elle trouvait, qu'au contraire, il n'y avait pas assez de lecture cursive. Les deux ont fini par s'écharper, quasiment au sens propre. L'adjoint qui dirigeait le conseil a un peu laissé faire (la scène était inédite et assez cocasse) puis est intervenu pour calmer tout le monde.
Cette anecdote pour dire qu'au-delà de ces lectures cursives dont on sait, nous, qu'elles font progresser les enfants qui prennent la peine de s'investir, ce sont des visions de l'éducation politiques, sociales et pédagogiques qui s'affrontent. Cf : les réactions parfois hystériques sur twouiteur au contrôle "oui-oui".
Et contre cela, nous ne pouvons pas grand-chose...
- BabaretteDoyen
Mais euh... Qu'est-ce qu'on fait en "littérature et société" si on ne lit pas de livres? Comment est-ce qu'on peut suivre un enseignement de littérature sans lire?
C'est une vraie question, je ne comprends pas du tout.
C'est une vraie question, je ne comprends pas du tout.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- maduNiveau 8
Babarette a écrit:Mais euh... Qu'est-ce qu'on fait en "littérature et société" si on ne lit pas de livres? Comment est-ce qu'on peut suivre un enseignement de littérature sans lire?
C'est une vraie question, je ne comprends pas du tout.
J’aurais bien écouté la présentation mais la salle était bondée et ma fille fera latin alors on a préféré optimiser ! Si tu jettes un œil sur eduscol, il est question d’activités très variées (qui peuvent d’ailleurs être très intéressantes) mais de lecture, pas vraiment...
- AnaxagoreGuide spirituel
Babarette a écrit:Mais euh... Qu'est-ce qu'on fait en "littérature et société" si on ne lit pas de livres? Comment est-ce qu'on peut suivre un enseignement de littérature sans lire?
C'est une vraie question, je ne comprends pas du tout.
Tu sais ce qu'on fait? On promène le chien.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ChocolatGuide spirituel
J'ai bien rigolé !
(dommage pour les coquilles, en revanche)
(dommage pour les coquilles, en revanche)
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Anaxagore a écrit:Babarette a écrit:Mais euh... Qu'est-ce qu'on fait en "littérature et société" si on ne lit pas de livres? Comment est-ce qu'on peut suivre un enseignement de littérature sans lire?
C'est une vraie question, je ne comprends pas du tout.
Tu sais ce qu'on fait? On promène le chien.
Cette année je devais m'occuper de ce cours avec une collègue que je ne connaissais pas, et dont on disait qu'elle était très investie, ce qui très légitimement a provoqué en moi les plus vives inquiétudes. Nous nous sommes rencontrés pour déterminer ce que nous ferions. Selon elle, cet enseignement d'exploration n'avait pas vocation à devenir un cours de littérature. Je lui ai fait remarquer qu'il y avait le mot "littérature" dans le nom de cet enseignement, ce à quoi elle a répondu qu'il fallait distinguer la lettre et l'esprit des textes officiels. L'esprit, selon elle, c'était : pas de littérature. Au bout de quelques minutes le reste du menu s'est déployé dans toute sa prévisible splendeur : un cours pour soulager les élèves de l'ennui des autres cours, un cours pour développer l'estime de soi, un cours pour faire des projets créatifs, un cours pour faire parler les élèves de ce qu'ils aiment.
J'ai trouvé le moyen d'échanger ma place avec une autre collègue. Et je suis encore un peu plus convaincu que cette institution est fichue pour plusieurs décennies : quand bien même on remettrait les choses à plat, il faudrait attendre qu'un certain nombre de collègues quittent leur poste.
- BabaretteDoyen
Ah oui, c'est édifiant ce que propose eduscol. Ça pourrait être drôle dans un roman.
Mention spéciale pour le mot "challenge", utilisé au moins deux fois, et pour la "création d'un blog", comme s'il y avait besoin d'un enseignant pour en créer un.
Mention spéciale pour le mot "challenge", utilisé au moins deux fois, et pour la "création d'un blog", comme s'il y avait besoin d'un enseignant pour en créer un.
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:lecteur:
- DeliaEsprit éclairé
Ah mais chalanje figure dans la Chanson de Roland : vive l'ancien français !
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- BabaretteDoyen
Effectivement, plusieurs mots d'anglais viennent de l'ancien français.
Mais je ne sais pas si la personne qui a rédigé le texte sur eduscol connaissais mieux que moi la racine de "challenge". Peut-être que je me fourvoie totalement cela dit.
Mais je ne sais pas si la personne qui a rédigé le texte sur eduscol connaissais mieux que moi la racine de "challenge". Peut-être que je me fourvoie totalement cela dit.
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:lecteur:
- maduNiveau 8
Ce qui est sûr c’est que, pour beaucoup, les livres, c’est has been !
Au collège, cette année, on cherche à éveiller le désir de lire chez les élèves. En réunion on discute de la mise en place d’un quart d’heure de lecture obligatoire pour tous. (Moi je trouve ça stupide, à peine le temps d’entrer dans le livre qu’il faut le quitter. La lecture, c’est du temps et pas du zapping, c’est comme ça). Bref. Certains suggèrent de faire lire n’importe quoi tant qu’ils lisent (en vrac, bd, article scientifique, magazine sportif ou people). Je ne suis pas d’accord, j’ai beau aimer la bd, je ne pense pas que ce soit un biais pour arriver à la littérature. Que n’ai-je pas dit là ! Et de m’entendre dire que, franchement, les classiques genre L’Odyssée et compagnie, ça n’emballe personne.
Par des collègues de lettres.
Rideau.
Au collège, cette année, on cherche à éveiller le désir de lire chez les élèves. En réunion on discute de la mise en place d’un quart d’heure de lecture obligatoire pour tous. (Moi je trouve ça stupide, à peine le temps d’entrer dans le livre qu’il faut le quitter. La lecture, c’est du temps et pas du zapping, c’est comme ça). Bref. Certains suggèrent de faire lire n’importe quoi tant qu’ils lisent (en vrac, bd, article scientifique, magazine sportif ou people). Je ne suis pas d’accord, j’ai beau aimer la bd, je ne pense pas que ce soit un biais pour arriver à la littérature. Que n’ai-je pas dit là ! Et de m’entendre dire que, franchement, les classiques genre L’Odyssée et compagnie, ça n’emballe personne.
Par des collègues de lettres.
Rideau.
- RogerMartinBon génie
C'est vrai qu'au collège, c'est presque le dernier créneau pour les inciter à lire. Vous n'avez pas des séries à leur prêter ? Je crois que j'utiliserais le quart d'heure pour leur lire à voix haute, et je mettrais "la suite" à leur disposition. Ma prof d'histoire (qui était aussi enseignante de lettres) faisait ça en 4e-3e -- j'étais dans un collège très difficile, nous n'étions pas très nombreux à lire. Avec des choses très diverses, aussi bien les Petit Nicolas que l'Ami retrouvé d'Uhlmann ou Tanguy de Michel del Castillo. Moi qui adorait lire, j'aimais bien l'écouter (même quand je connaissais déjà les histoires, mes parents achetaient les Petit Nicolas), et je crois qu'un certain nombre d'élèves lisaient "pour savoir la fin".madu a écrit:Ce qui est sûr c’est que, pour beaucoup, les livres, c’est has been !
Au collège, cette année, on cherche à éveiller le désir de lire chez les élèves. En réunion on discute de la mise en place d’un quart d’heure de lecture obligatoire pour tous. (Moi je trouve ça stupide, à peine le temps d’entrer dans le livre qu’il faut le quitter. La lecture, c’est du temps et pas du zapping, c’est comme ça). Bref. Certains suggèrent de faire lire n’importe quoi tant qu’ils lisent (en vrac, bd, article scientifique, magazine sportif ou people). Je ne suis pas d’accord, j’ai beau aimer la bd, je ne pense pas que ce soit un biais pour arriver à la littérature. Que n’ai-je pas dit là ! Et de m’entendre dire que, franchement, les classiques genre L’Odyssée et compagnie, ça n’emballe personne.
Par des collègues de lettres.
Rideau.
Bon, c'était les années 70, il n'y avait que trois chaines de télé...
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- henrietteMédiateur
Je fais régulièrement des moments "lecture offerte". Les élèves adorent ça. Mais rares sont ceux à présent qui demandent à emprunter le livre.
Aussi ai-je mis en place depuis l'an passé un speed-reading (sorry, RM, pour l'anglais de cuisine) sur le principe du speed dating. L’idée, piquée à cannelle21, c'est qu'ils présentent un roman coup de cœur, de leur choix, lu dans les derniers mois. Ils sont prévenus trèèèèèèèèèèès longtemps à l'avance (genre en janvier pour un truc qui a lieu après les vacances de printemps) et accompagnés dans leurs recherches, choix, si besoin, par les élèves du club lecture du collège.
On verra ce que ça va donner cette année. L'an passé, j'avais été assez contente, finalement, plusieurs élèves s'étaient échangé des livres. Mais les irréductibles non lecteurs n'avaient pas davantage lu un roman de leur choix que les livres imposés par moi.
Aussi ai-je mis en place depuis l'an passé un speed-reading (sorry, RM, pour l'anglais de cuisine) sur le principe du speed dating. L’idée, piquée à cannelle21, c'est qu'ils présentent un roman coup de cœur, de leur choix, lu dans les derniers mois. Ils sont prévenus trèèèèèèèèèèès longtemps à l'avance (genre en janvier pour un truc qui a lieu après les vacances de printemps) et accompagnés dans leurs recherches, choix, si besoin, par les élèves du club lecture du collège.
On verra ce que ça va donner cette année. L'an passé, j'avais été assez contente, finalement, plusieurs élèves s'étaient échangé des livres. Mais les irréductibles non lecteurs n'avaient pas davantage lu un roman de leur choix que les livres imposés par moi.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- SphinxProphète
Une fois par an, je traîne mes cinquièmes au CDI et ils doivent lire un livre de leur choix (la doc fait une présélection) et le présenter à la classe. On a un peu triché, en donnant de tout petits bouquins de moins de quarante pages avec beaucoup d'images à ceux qui ont vraiment de la peine à déchiffrer, mais ils ont presque tous lu leur livre dans les quinze jours impartis.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- Ramanujan974Érudit
Je veux simplement apporter mon témoignage personnel concernant le fait de lire.
Enfant, j'aimais bien les encyclopédies (volcans, planètes, animaux, ...).
Au collège, j'empruntais souvent des livres au CDI, j'aimais beaucoup ces bouquins où on était le héros et où on allait de n° en n° en fonction du choix effectué.
J'aimais bien le Français (orthographe, grammaire). Après, le Cid ou Don Juan en 4e ne m'ont pas enthousiasmé.
Mais arrivé au lycée, le Français m'a gonflé. En 1re, je n'ai pas réussi à lire plus de 2 pages de Germinal, ça me donnait mal à la tête.
En prépa, je n'ai lu qu'un livre en 3 ans : Gorgias. J'aimais bien l'aspect dialogue argumenté.
Je me suis mis à lire vers 22-23 ans, via les "Que Sais-je". C'est court (128 pages) et ça parle d'un thème qui t'intéresse.
Puis d'autres livres, principalement des essais, des enquêtes, etc.. Maintenant je lis des dizaines de livres par an (histoire, politique, économie)
Par contre, j'ai toujours détesté les romans.
Je me reconnais dans la phrase de la mère : "j'ai détesté lire, ça ne m'a pas empêché de réussir mes études".
Mais je ne pense pas être un inculte illettré ignorant bas-du-front etc... même si, j'avoue, je n'ai pas lu "les misérables" ou "germinal".
Quand on voit que la majorité des élèves actuellement ne savent pas faire une phrase sans fautes, je pense qu'il est urgent de scinder le "Français" en 2.
Ce qui s'appelle "Français" doit être composé de Orthographe, Grammaire, Conjugaison. Le reste s'appelle "Littérature".
Tout le monde doit faire du "Français", a fortiori maintenant au lycée, mais la "Littérature" doit être au choix de l'élève.
Je répète ce que j'ai déjà écrit ici, en 2de et 1re, un élève devrait pourvoir échanger ses 4h de maths contre 4h de français (et réciproquement).
Enfant, j'aimais bien les encyclopédies (volcans, planètes, animaux, ...).
Au collège, j'empruntais souvent des livres au CDI, j'aimais beaucoup ces bouquins où on était le héros et où on allait de n° en n° en fonction du choix effectué.
J'aimais bien le Français (orthographe, grammaire). Après, le Cid ou Don Juan en 4e ne m'ont pas enthousiasmé.
Mais arrivé au lycée, le Français m'a gonflé. En 1re, je n'ai pas réussi à lire plus de 2 pages de Germinal, ça me donnait mal à la tête.
En prépa, je n'ai lu qu'un livre en 3 ans : Gorgias. J'aimais bien l'aspect dialogue argumenté.
Je me suis mis à lire vers 22-23 ans, via les "Que Sais-je". C'est court (128 pages) et ça parle d'un thème qui t'intéresse.
Puis d'autres livres, principalement des essais, des enquêtes, etc.. Maintenant je lis des dizaines de livres par an (histoire, politique, économie)
Par contre, j'ai toujours détesté les romans.
Je me reconnais dans la phrase de la mère : "j'ai détesté lire, ça ne m'a pas empêché de réussir mes études".
Mais je ne pense pas être un inculte illettré ignorant bas-du-front etc... même si, j'avoue, je n'ai pas lu "les misérables" ou "germinal".
Quand on voit que la majorité des élèves actuellement ne savent pas faire une phrase sans fautes, je pense qu'il est urgent de scinder le "Français" en 2.
Ce qui s'appelle "Français" doit être composé de Orthographe, Grammaire, Conjugaison. Le reste s'appelle "Littérature".
Tout le monde doit faire du "Français", a fortiori maintenant au lycée, mais la "Littérature" doit être au choix de l'élève.
Je répète ce que j'ai déjà écrit ici, en 2de et 1re, un élève devrait pourvoir échanger ses 4h de maths contre 4h de français (et réciproquement).
- Lord StevenExpert
Ramanujan974 a écrit:Je veux simplement apporter mon témoignage personnel concernant le fait de lire.
Enfant, j'aimais bien les encyclopédies (volcans, planètes, animaux, ...).
Au collège, j'empruntais souvent des livres au CDI, j'aimais beaucoup ces bouquins où on était le héros et où on allait de n° en n° en fonction du choix effectué.
J'aimais bien le Français (orthographe, grammaire). Après, le Cid ou Don Juan en 4e ne m'ont pas enthousiasmé.
Mais arrivé au lycée, le Français m'a gonflé. En 1re, je n'ai pas réussi à lire plus de 2 pages de Germinal, ça me donnait mal à la tête.
En prépa, je n'ai lu qu'un livre en 3 ans : Gorgias. J'aimais bien l'aspect dialogue argumenté.
Je me suis mis à lire vers 22-23 ans, via les "Que Sais-je". C'est court (128 pages) et ça parle d'un thème qui t'intéresse.
Puis d'autres livres, principalement des essais, des enquêtes, etc.. Maintenant je lis des dizaines de livres par an (histoire, politique, économie)
Par contre, j'ai toujours détesté les romans.
Je me reconnais dans la phrase de la mère : "j'ai détesté lire, ça ne m'a pas empêché de réussir mes études".
Mais je ne pense pas être un inculte illettré ignorant bas-du-front etc... même si, j'avoue, je n'ai pas lu "les misérables" ou "germinal".
Quand on voit que la majorité des élèves actuellement ne savent pas faire une phrase sans fautes, je pense qu'il est urgent de scinder le "Français" en 2.
Ce qui s'appelle "Français" doit être composé de Orthographe, Grammaire, Conjugaison. Le reste s'appelle "Littérature".
Tout le monde doit faire du "Français", a fortiori maintenant au lycée, mais la "Littérature" doit être au choix de l'élève.
Je répète ce que j'ai déjà écrit ici, en 2de et 1re, un élève devrait pourvoir échanger ses 4h de maths contre 4h de français (et réciproquement).
Vous ne pensez pas que ce serait.... comment dire.... barbant pour tout le monde? Un peu comme si en langues on se contentait de faire de la grammaire et du communicationnel?
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- maduNiveau 8
L’idée de la « lecture offerte » fait aussi son chemin dans mon collège, je connais certains élèves qui auraient sans doute envie de poursuivre la lecture. Malheureusement nous n’avons pas de séries, mais une petite bibliothèque réservée aux 6e. Je les y emmène sur les heures d’AP, ils font leur choix et commencent à lire en classe. Ça fait trente bonnes minutes de lecture, et là c’est magique, rares sont ceux qui, à la sonnerie, lèvent le nez du livre. Ils sont plongés dans l’histoire et réclament du temps en plus ! (Ce que je ne constate pas quand le temps de lecture est trop court).
- Ramanujan974Érudit
Lord Steven a écrit:Ramanujan974 a écrit:Je veux simplement apporter mon témoignage personnel concernant le fait de lire.
Enfant, j'aimais bien les encyclopédies (volcans, planètes, animaux, ...).
Au collège, j'empruntais souvent des livres au CDI, j'aimais beaucoup ces bouquins où on était le héros et où on allait de n° en n° en fonction du choix effectué.
J'aimais bien le Français (orthographe, grammaire). Après, le Cid ou Don Juan en 4e ne m'ont pas enthousiasmé.
Mais arrivé au lycée, le Français m'a gonflé. En 1re, je n'ai pas réussi à lire plus de 2 pages de Germinal, ça me donnait mal à la tête.
En prépa, je n'ai lu qu'un livre en 3 ans : Gorgias. J'aimais bien l'aspect dialogue argumenté.
Je me suis mis à lire vers 22-23 ans, via les "Que Sais-je". C'est court (128 pages) et ça parle d'un thème qui t'intéresse.
Puis d'autres livres, principalement des essais, des enquêtes, etc.. Maintenant je lis des dizaines de livres par an (histoire, politique, économie)
Par contre, j'ai toujours détesté les romans.
Je me reconnais dans la phrase de la mère : "j'ai détesté lire, ça ne m'a pas empêché de réussir mes études".
Mais je ne pense pas être un inculte illettré ignorant bas-du-front etc... même si, j'avoue, je n'ai pas lu "les misérables" ou "germinal".
Quand on voit que la majorité des élèves actuellement ne savent pas faire une phrase sans fautes, je pense qu'il est urgent de scinder le "Français" en 2.
Ce qui s'appelle "Français" doit être composé de Orthographe, Grammaire, Conjugaison. Le reste s'appelle "Littérature".
Tout le monde doit faire du "Français", a fortiori maintenant au lycée, mais la "Littérature" doit être au choix de l'élève.
Je répète ce que j'ai déjà écrit ici, en 2de et 1re, un élève devrait pourvoir échanger ses 4h de maths contre 4h de français (et réciproquement).
Vous ne pensez pas que ce serait.... comment dire.... barbant pour tout le monde? Un peu comme si en langues on se contentait de faire de la grammaire et du communicationnel?
Tout dépend de la conception que l'on a de son métier.
C'est peut-être barbant de simplifier des fractions au collège, mais c'est important de savoir le faire pour la suite.
Et le prof de maths qui ne le fait pas ne fait pas son boulot.
J'ai un peu de mal à comprendre que l'on puisse considérer comme barbant d'apprendre à ses élèves à écrire correctement.
- MathadorEmpereur
Je rejoins l'avis de @Ramanujan974. Tout comme les maths sérieuses (celles de la filière C) ne sont pas faites pour tous les lycéens, la littérature sérieuse (dissertation, etc.) n'est pas non plus faite pour tous les lycéens (en tout cas, pas pour moi quand je l'étais) et il me semble que ce serait important de leur permettre de faire des sciences de haut niveau en continuant le français de type collège. Malheureusement, on est parti pour mettre la littérature sérieuse en tronc commun, ce qui relève au final d'autant d'imposture que la filière « scientifique » actuelle.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- Ramanujan974Érudit
Lord Steven a écrit:
Vous ne pensez pas que ce serait.... comment dire.... barbant pour tout le monde? Un peu comme si en langues on se contentait de faire de la grammaire et du communicationnel?
C'est marrant comme remarque...
Le moment de ma scolarité où j'ai le plus progressé en anglais est en prépa, à 2h par semaine (plus une colle par quinzaine)
C'est sûr qu'on ne faisait pas d'exposés, de sketchs, ni on regardait des vidéos.
C'était thème-version-résumé en boucle, avec des pages de vocabulaire à apprendre chaque semaine.
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