Réforme du bac : le gouvernement envisage la suppression des séries S, L et ES

Bouboule a écrit:

Ce qui est toujours terrible dans ces choix, c'est qu'on met toujours dans l'indispensable ce qui ne va pas de soi comme l'étant.
Ceci dit une activité physique hebdomadaire, c'est plutôt bien. Pour faire des économies, on pourrait en dispenser ceux qui sont assidus dans un club ;-)

RogerMartin a écrit:Ils ont toute la vie pour apprendre.

RogerMartin a écrit:Voilà, on va profiter...

gauvain31 a écrit:

PauvreYorick a écrit:Oui, ma crainte est également que là où l'on espérait (enfin, sans grande illusion) une politique qui tâche d'enrayer la crise du recrutement, on assiste au contraire au spectacle d'une crise du recrutement qui dicte la politique.

C'est un mélange de lâcheté ,d'incompétence.... et d'abandon par manque de courage (ou par intérêt) : ils ont abandonné l'idée de faire une école de haut niveau pour tous. Nous allons désormais rentrer dans les standards des high schools américains, sans aucune vision à long terme. C'est de la gestion sur les 10 prochaines années, avant la prochaine saignée 10 ans après.
La France le paiera très cher dans 20 ou 30 ans quand nous partirons à la retraite (si on y parvient), car ces jeunes mal formés donneront des citoyens mal armés et des enseignants impuissants. La France n'ayant pas de grandes ressources naturelles, la seule matière noble qu'il faut entretenir et accroître c'est la matière grise. Tant pis, les entreprises recruteront ailleurs.....

Je pense aussi qu'il y a une vraie usure des maillons du système qui doivent tenter de mettre des enseignants devant les élèves.
Je me souviens du reportage d'investigation, avec ce journaliste qui se fait agréer en français (sans savoir ce que c'est qu'une proposition relative) et en maths (sans connaître les noms des ensembles de nombres, ni même savoir faire une division) et se retrouve à faire le pitre devant des gamins de collège.
L'IA sait qu'il est nul mais le valide, la principale entend qu'il est nul (il le lui explique en autant de mots) mais le supplie de rester devant la classe... Je n'aimerais pas faire leur travail.
Là nous sommes au bout du bout. Il n'y a plus assez de volontaires pour aller enseigner, dans bien des établissements et dans certaines matières. Faute de candidats, les fonctionnaires sont recrutés en allant chercher des reçus dont on n'aurait jamais voulu entendre parler il y a une quinzaine d'années.
Maintenant la question c'est : plus de fric pour recruter, ou moins d'heures à faire, et on voit que l'on tranche d'une certaine manière.
Quand je vois certains des enseignants que mon fils a croisés, je me dis que moins d'heures en face d'eux n'aurait pas été une catastrophe.
Mais on est bien d'accord : les prochaines médailles Fields ne seront plus françaises.

RogerMartin a écrit:Disons que le lycée de haut niveau pour tous fait partie des pré-requis. Et que le niveau global de certains recrutements actuels le rend impossible.

RogerMartin a écrit:Je ne pensais pas déclencher une discussion sur l'élevage des médailles Fields.

Mais ce que j'ai vécu comme scolarité, dans le public, et dans un collège extrêmement pourri par ailleurs, suivi par un lycée tout à fait ordinaire, c'est la possibilité pour les intelligences de se développer. Je me désole de voir qu'aujourd'hui, seuls des enfants doués et dotés de parents stimulants vont avoir accès à ce qui nous tombait directement dans le bec. La grande différence, ce n'est pas l'économie (on était en pleine crise pétrolière), mais la dépréciation/perte d'attractivité radicale de la fonction d'enseignant. Tout est là.

Bouboule a écrit:

RogerMartin a écrit:Je ne pensais pas déclencher une discussion sur l'élevage des médailles Fields.

Mais ce que j'ai vécu comme scolarité, dans le public, et dans un collège extrêmement pourri par ailleurs, suivi par un lycée tout à fait ordinaire, c'est la possibilité pour les intelligences de se développer. Je me désole de voir qu'aujourd'hui, seuls des enfants doués et dotés de parents stimulants vont avoir accès à ce qui nous tombait directement dans le bec. La grande différence, ce n'est pas l'économie (on était en pleine crise pétrolière), mais la dépréciation/perte d'attractivité radicale de la fonction d'enseignant. Tout est là.

Je ne dis pas le contraire (et même la même chose) mais tu t'es appuyée sur le critère médailles Fields.
Plus largement c'est toute une ambiance qui s'est dégradée.
Je ne vois plus de devoirs maison hebdomadaires en maths dans mon lycée.

RogerMartin a écrit:

Bouboule a écrit:

RogerMartin a écrit:Je ne pensais pas déclencher une discussion sur l'élevage des médailles Fields.

Mais ce que j'ai vécu comme scolarité, dans le public, et dans un collège extrêmement pourri par ailleurs, suivi par un lycée tout à fait ordinaire, c'est la possibilité pour les intelligences de se développer. Je me désole de voir qu'aujourd'hui, seuls des enfants doués et dotés de parents stimulants vont avoir accès à ce qui nous tombait directement dans le bec. La grande différence, ce n'est pas l'économie (on était en pleine crise pétrolière), mais la dépréciation/perte d'attractivité radicale de la fonction d'enseignant. Tout est là.

Je ne dis pas le contraire (et même la même chose) mais tu t'es appuyée sur le critère médailles Fields.
Plus largement c'est toute une ambiance qui s'est dégradée.
Je ne vois plus de devoirs maison hebdomadaires en maths dans mon lycée.

Nuance : j'ai conclu en faisant allusion à ce point. Si je m'étais appuyée sur ce critère, je l'aurais cité au début.

Bouboule a écrit:

PabloPE a écrit:

Korémuse a écrit:Je ne comprends pas trop la logique ; un élève qui depuis le collège se sent littéraire, attiré par les langues, tout en ayant  des difficultés en maths se verrait encore infliger des maths en tronc commun ?

freche a écrit:Et un élève attiré par les sciences, qui galère en histoire et en langues se verrait infliger de l'histoire géographie, deux LV et de la philo jusqu'à la terminale en tronc commun ?

:blague:

wilfried12 a écrit:Je plussoie fortement, mes 1ere S de l'an dernier se plaignaient du fait d'avoir plus d'heures en matières littéraires qu'en sciences.

Et donc? Ils s'ennuient en maths/lettres/langues donc ils peuvent s'en dispenser?
J'ai tout lu et ce que j'en retiens c'est que on prend tous les défauts des filières et on les aggrave, c'est ça j'ai bon? En gros un bon matheux analphabète obtiendra son bac au même titre que un littéraire (si tant est qu'il en existe encore des "vrais" en L qui me semble être plutôt devenue la voie de garage des recalés de S) qui ne sait pas compter et ne distingue pas son soude de son genou. Ca promet
Et du coup il n'y a que moi qui suis choquée que l'EPS par contre semble indispensable? Parce que le matheux qui sait lire mais déteste transpirer doit quand même souffrir?

Ce qui est toujours terrible dans ces choix, c'est qu'on met toujours dans l'indispensable ce qui ne va pas de soi comme l'étant.
Ceci dit une activité physique hebdomadaire, c'est plutôt bien. Pour faire des économies, on pourrait en dispenser ceux qui sont assidus dans un club ;-)

Bouboule a écrit:

RogerMartin a écrit:Disons que le lycée de haut niveau pour tous fait partie des pré-requis. Et que le niveau global de certains recrutements actuels le rend impossible.

Le profil de plusieurs médailles Fields françaises est quand même particulier (c'est peut-être bien pareil partout d'ailleurs). C'est à un moment une détection, le fruit d'une rencontre entre le talent (évidemment) et des personnalités particulières (connues ou anonymes, éventuellement parents scientifiques), en France ou à l'étranger (Ngô Bảo Châu deux fois médaille d'or aux IMO pour le Viet-Nam, Artur Avila médaile d'or pour le Brésil).
Enfin, c'est l'idée que je m'en fais.
C'est évidemment mieux d'avoir un lycée secondaire de haut niveau (dont IMO et CG) puis un supérieur extraordinaire (en maths, la CPGE pour le premier cycle) puis Ulm pour cultiver le talent et aussi donner des perspectives.

PabloPE a écrit:

RogerMartin a écrit:Ils ont toute la vie pour apprendre.

Moi on m'avait expliqué que l'orthographe se fixant à 18 ans ça ne servait à rien de l'enseigner avant.

Ruthven a écrit:Petit retour sur les couplages de majeures :

- Maths/Physique
- Maths/Informatique
- Maths/ SVT
- Maths/SES

Ont été évoqués aussi :
- Histoire / Philo
- SES / Histoire

Des majeures ont été aussi annoncées en :
- Langue
- Français

Que deviennent les SI (disparaissent-elles dans l'informatique ?) ? Les arts ? Si les combinaisons sont limitées à 9, il reste peu de place ...

Bouboule a écrit:

Ruthven a écrit:Petit retour sur les couplages de majeures :

- Maths/Physique
- Maths/Informatique
- Maths/ SVT
- Maths/SES

Ont été évoqués aussi :
- Histoire / Philo
- SES / Histoire

Des majeures ont été aussi annoncées en :
- Langue
- Français

Que deviennent les SI (disparaissent-elles dans l'informatique ?) ? Les arts ? Si les combinaisons sont limitées à 9, il reste peu de place ...

Aux dernières infos, avec incertitudes sur l'intitulé exact, les 9 (nombre qui variera, Maths/SI, Histoire/Philosophie par exemple) étaient :

- Maths/Physique
- Maths/Informatique
- Maths/ SVT
- Maths/SES
- SI/Physique
- Lettres/Langues (avec 2 langues ?)
- Lettres/Arts
- SES/Histoire
- Lettres/Philosophie

Elyas a écrit:SES/Histoire... évidemment... uniquement le biais de l'économie et du XXe siècle en implicite. Magnifique ! Genre Histoire/Lettres (avec latin/grec), ça n'était pas possible...

hypermnestre a écrit:Lettres ? Le français n'est pas dans les épreuves obligatoires pour tous ?
Ou Lettres comme dans l'actuelle TL ?
De même, si philosophie est obligatoire, que signifie philosophie en majeure ?

Danska a écrit:

Elyas a écrit:SES/Histoire... évidemment... uniquement le biais de l'économie et du XXe siècle en implicite. Magnifique ! Genre Histoire/Lettres (avec latin/grec), ça n'était pas possible...

SES/HG, c'est un couplage cohérent, au contraire (personnellement, j'apprécierais plutôt). Par contre, SES/maths... on sent les types qui confondent SES et économie façon universitaire !

Danska a écrit:

Elyas a écrit:SES/Histoire... évidemment... uniquement le biais de l'économie et du XXe siècle en implicite. Magnifique ! Genre Histoire/Lettres (avec latin/grec), ça n'était pas possible...

SES/HG, c'est un couplage cohérent, au contraire (personnellement, j'apprécierais plutôt). Par contre, SES/maths... on sent les types qui confondent SES et économie façon universitaire !

Danska a écrit:

Elyas a écrit:SES/Histoire... évidemment... uniquement le biais de l'économie et du XXe siècle en implicite. Magnifique ! Genre Histoire/Lettres (avec latin/grec), ça n'était pas possible...

SES/HG, c'est un couplage cohérent, au contraire (personnellement, j'apprécierais plutôt). Par contre, SES/maths... on sent les types qui confondent SES et économie façon universitaire !

Elyas a écrit:

Danska a écrit:

Elyas a écrit:SES/Histoire... évidemment... uniquement le biais de l'économie et du XXe siècle en implicite. Magnifique ! Genre Histoire/Lettres (avec latin/grec), ça n'était pas possible...

SES/HG, c'est un couplage cohérent, au contraire (personnellement, j'apprécierais plutôt). Par contre, SES/maths... on sent les types qui confondent SES et économie façon universitaire !

Non, tu as oublié que j'ai mis "uniquement" dans ma phrase. SES/Histoire est logique, je ne le nie pas. Mais l'histoire n'existe comme majeure que couplée avec les SES, cela en dit long sur les dérives actuelles de ma discipline.