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Iphigénie
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par Iphigénie Dim 29 Oct 2017 - 12:58
Si tu le dis, et que tu as l'argument sérieux de l'avoir expérimentée avec deux élèves ...
Cela dit tu parles d'apprentissage de la langue hors du primaire et nous,  au primaire.
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par JPhMM Dim 29 Oct 2017 - 15:20
Celadon a écrit:
JPhMM a écrit:L'écriture inclusive est-elle valable et applicable pour tout le monde ?

"Marie Curie et Albert Einstein sont des personnes intelligentes" s'écrira comment maintenant, sachant qu'Albert n'est pas une femme ?
Simple. Albère épicétou.
Maintenant, va falloir s'attaquer aux noms de famille. Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 558662839
J'évoquais le fait que donc il faudrait écrire, peut-être, quelque chose comme "des person­·ne·s intelligent·e·s", parce que ce n'est pas parce qu'Albert Einstein était un homme que ce n'était pas un person.
Parce que si un métier est partie intégrante d'une personne et que donc c'est lui manquer de respect que de ne pas considérer son genre particulier, j'imagine qu'une personne est partie intégrante d'une personne et qu'il serait irrespectueux de ne pas adapter "personne" à son genre.

_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke

Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par Miettes Dim 29 Oct 2017 - 17:19
Le mot "personne" est épicène :|

Je ne sais pas si l'avoir expérimenté avec deux élèves est un argument sérieux, mais ça me paraît déjà mieux que de n'avoir pas d'argument du tout.

Pour les élèves du primaire, je vous rejoins.

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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par Iphigénie Dim 29 Oct 2017 - 17:59
Miettes a écrit:Le mot "personne" est épicène :|

Je ne sais pas si l'avoir expérimenté avec deux élèves est un argument sérieux, mais ça me paraît déjà mieux que de n'avoir pas d'argument du tout.

Pour les élèves du primaire, je vous rejoins.
Je sens que l'edjectif épicène devient un incontournable. 
Cela dit le raisonnement de JphMM reste valable ...
Un homme peut donc être  une personne ( un masque Wink ) mais dire "les hommes sont mortels" est desormais une injure à  la condition feminine: quel progrès !
On ne peut pas donner d'argument serieux quand tous les arguments contraires à  ton opinion passent à  la trappe: relis et tu en trouveras beaucoup.
Et si tu nous rejoins pour le primaire c'est bien que ces arguments sont justes. 
Bref
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par Ryuzaki Dim 29 Oct 2017 - 18:55
slynop a écrit:Elyas, même si je dérive du sujet initial, l'expression employée était une métaphore, je sais pertinemment ce qu'est une dictature. Concernant l'homogénéité de la France, je ne l'entend pas d'un point de vue ethnique, si on peut parler ainsi, car la France est la conséquence d'un gigantesque brassage de personnes de diverses origines, mais d'un point de vue éducatif et moral. Avec ou malgré toutes ces origines, il y a une unité qui a su se faire, génération après génération, grâce notamment à l'école. Enfin, le problème ce n'est pas que les LGBT défendent leurs droits, c'est que progressivement la société se parcellise en petits groupes qui, chacun, vont demander des droits, soit, mais aussi qu'on les respecte en tant que tel, et toute critique sera vue non comme une critique mais comme une attaque, celui qui l'aura lancée se verra accolé à lui le suffixe -ophobe, qui permet de décrédibiliser celui qui ose émettre une critique en évitant de répondre à la critique initiale. Avec cette fragmentation de la société qui nous attend (cela va prendre du temps), la parole / le discours vont s'autocensurer pour éviter cette accusation infâmante de -phobe quelque chose. Dans un tel contexte, seules les banalités resteront. C'est donc en ce sens que je parle de dictature douce. L'écriture inclusive est un premier jalon, elle ne sera pas mise en place maintenant, mais elle reviendra plus tard par la fenêtre, et ceux qui ne voudront pas l'utiliser seront montrés du doigt. La démocratie, c'est permettre à tous de s'exprimer, sauf quand les groupes qui vont représenter ces individus vont poser de limites à cette expression. Un groupe, ce n'est rien, mais quand cela va aller en augmentant, ce sera plus difficile de pouvoir dire ou faire quelque chose. L'exemple de Kary Perry le montre bien, aux USA il est difficile de pouvoir échapper à ces groupes de pression, et ce qui arrive aux USA arrive toujours chez nous avec 10 ou 15 ans de retard.

Le mot "dictature" est excessif, mais je dois avouer que je suis assez d'accord avec slynop. Il ne s'agit pas seulement de critiques d'ailleurs (Katy Perry n'a critiqué personne) : tout ce qui est perçu comme offensant pour la communauté X par les défenseurs auto-proclamés de cette communauté est rejeté. Et les capacités de certains à s'offenser semblent infinies. Bien sûr, on peut s'exprimer, mais il faut accepter de subir des campagnes de dénigrement et de recevoir l'étiquette de Xophobe. Et dans certains métiers, conserver une bonne réputation est essentiel.
Moi aussi, je pense à Fahrenheit 451 :
Bradbury a écrit: N'allons surtout pas marcher sur les pieds des amis des chiens, amis des chats, docteurs, avocats, commerçants,
patrons [...] Les Noirs n'aiment pas Little Black Sambo. Brûlons-le. La case de l'oncle Tom met les Blancs mal à l'aise ? Brûlons-le. Quelqu'un a écrit un livre sur le tabac et le cancer des poumons ? Les fumeurs pleurnichent ? Brûlons le livre.
Bien sûr, il faut rester raisonnable, je ne pense pas qu'on en viendra un jour à brûler les livres jugés offensants, mais c'est quand même frappant de voir les ressemblances avec le monde dans lequel nous vivons.
pseudo-intello
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par pseudo-intello Dim 29 Oct 2017 - 19:13
Iphigénie a écrit:Un homme peut donc être  une personne ( un masque Wink ) mais dire "les hommes sont mortels" est desormais une injure à  la condition feminine: quel progrès !
Moi, ça me fait surtout penser à un épisode le l'avant-dernière (je crois) saison de Game Of Thrones.
Missandei dit à Daenerys :"Valahar morghulis", ce à quoi Daenerys répond par la traduction "all men must die", et ajoute "but we are no men". abi
De fait, je trouve ça plutôt cool.Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 1783335506

Euh... sinon, cest quoi, Xophobe ?


Dernière édition par Thalia de G le Dim 29 Oct 2017 - 19:27, édité 1 fois (Raison : Balises de citation)
Celadon
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par Celadon Dim 29 Oct 2017 - 19:28
Ryuzaki, je ne suis pas certaine que nous n'en venions pas, à une échéance pas si lointaine, à renouveler les autodafés de l'Histoire. Nous sommes en train de traverser une période de transition assez perturbante car segmentante et clivante au possible, sans savoir exactement quel avenir elle prépare.
Ce que je crains surtout, à tort ou à raison, c'est le fait que les bonnes intentions affichées ne pavent un enfer tout à fait nouveau et relativement proche.
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par JPhMM Dim 29 Oct 2017 - 19:36
Miettes a écrit:Le mot "personne" est épicène :|
Ah ? d'après quel dictionnaire ?

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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par DesolationRow Dim 29 Oct 2017 - 19:42
slynop a écrit:
JPhMM a écrit:Strictement, il y a une différence entre respecter les gens et respecter les groupes.
Toute personne est respectable en tant que personne.
Mais il existe des groupes de personnes qui ne sont pas respectables.

C'est la multiplicité de groupes, même très respectables, qui va engendrer des problèmes. Un groupe va dire qu'on ne le respecte pas sur tel et tel point, un autre de  même, et ces interdits (sans avoir force de loi) vont limiter de plus en plus notre expression au sens large. Puis, le temps aidant, ils entreront dans le cadre de la loi.


Pour la référence à Katy Perry, c'est une accusation d'appropriation culturelle qui lui est reprochée. Aux USA, notamment, cela prend de plus en plus d'ampleur. En France et en Europe, on va y venir très vite.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Appropriation_culturelle

Un article, parmi d'autres, qui en parle : http://next.liberation.fr/vous/2016/12/22/tous-coupables-d-appropriation-culturelle_1537005

Je ne me prononcerai pas sur l'emploi métaphorique du terme "dictature" Smile ; en revanche l'article de libé et le post de blog cité dans la note 12 de l'article de wikipédia sont vraiment très intéressants. Je suis assez sidéré par cette histoire d'"appropriation culturelle".
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par JPhMM Dim 29 Oct 2017 - 19:45
Nous sommes en train d’ériger des murs entre des "groupes" plus ou moins fantasmés.

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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par JPhMM Dim 29 Oct 2017 - 19:47
"Auteur", qui fut épicène (cf le pdf posté quelques pages précédemment, "une auteur") n'est plus applicable pour une femme, parce que c'est une insulte à sa condition féminine.
Par contre "personne", qui est de genre grammatical tout à fait féminin ("un personne" n'existe pas), peut désigner tout à fait légitimement un homme, sans que ce soit une insulte à sa condition masculine.

Tout est normal ?

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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par InstantKarma Dim 29 Oct 2017 - 20:08
JPhMM a écrit:"Auteur", qui fut épicène (cf le pdf posté quelques pages précédemment, "une auteur") n'est plus applicable pour une femme, parce que c'est une insulte à sa condition féminine.
Par contre "personne", qui est de genre grammatical tout à fait féminin ("un personne" n'existe pas), peut désigner tout à fait légitimement un homme, sans que ce soit une insulte à sa condition masculine.

Tout est normal ?
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par PabloPE Dim 29 Oct 2017 - 20:21
Miettes a écrit:L'écriture inclusive, même si on l'enseignait, ne serait en rien responsable des difficultés des jeunes enfants pour s'approprier leur langue. Ca me paraît fou de la voir diabolisée comme ça.

A la demande de deux élèves de 6ème, l'an passé, je leur avais préparé un petit topo explicatif des pratiques de l'écriture inclusive, ainsi que quelques exercices de mise en application. Ces élèves n'étaient pas parfaitement à l'aise avec l'orthographe et la grammaire, l'une était même dyslexique : elles n'ont eu aucun mal à faire les exercices. Donc la corrélation entre apprentissage de l'écriture inclusive et difficultés à manier la langue me semble encore à prouver, ou en tout cas à argumenter avec des arguments plus subtils qu'une preuve par l'affirmation (et je ne parle pas des élèves du primaire (cycle 2), qui ont effectivement besoin d'une passerelle stable entre écrit et oral).

Qu'il existe un débat sur sa pertinence ou non, oui, mais qu'on s'appuie sur le fait qu'elle serait soit-disant délétère pour l'apprentissage de la langue ou sa pratique...
Et franchement tu ne crois pas que si elles étaient en difficultés elles auraient pu dépenser ton temps et leur temps à une activité légèrement plus profitable?
JPhMM a écrit:"Auteur", qui fut épicène (cf le pdf posté quelques pages précédemment, "une auteur") n'est plus applicable pour une femme, parce que c'est une insulte à sa condition féminine.
Par contre "personne", qui est de genre grammatical tout à fait féminin ("un personne" n'existe pas), peut désigner tout à fait légitimement un homme, sans que ce soit une insulte à sa condition masculine.

Tout est normal ?
Parce que féminin c'est bien et masculin c'est mal, suis un peu professeur Tout ce qui ramène le il vers le elle c'est normal, tout ce qui amène le elle vers le il c'est avilissant et rabaissant.

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me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
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par Ryuzaki Dim 29 Oct 2017 - 20:28
pseudo-intello a écrit:
Iphigénie a écrit:Un homme peut donc être  une personne ( un masque Wink ) mais dire "les hommes sont mortels" est desormais une injure à  la condition feminine: quel progrès !
Moi, ça me fait surtout penser à un épisode le l'avant-dernière (je crois) saison de Game Of Thrones.
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Euh... sinon, cest quoi, Xophobe ?
L'ennemi des X, voyons Smile . Tu remplaces X par le radical que tu veux (homo, bi, gros, jeune, arabe etc.).
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par Miettes Dim 29 Oct 2017 - 20:37
PabloPE a écrit:
Miettes a écrit:L'écriture inclusive, même si on l'enseignait, ne serait en rien responsable des difficultés des jeunes enfants pour s'approprier leur langue. Ca me paraît fou de la voir diabolisée comme ça.

A la demande de deux élèves de 6ème, l'an passé, je leur avais préparé un petit topo explicatif des pratiques de l'écriture inclusive, ainsi que quelques exercices de mise en application. Ces élèves n'étaient pas parfaitement à l'aise avec l'orthographe et la grammaire, l'une était même dyslexique : elles n'ont eu aucun mal à faire les exercices. Donc la corrélation entre apprentissage de l'écriture inclusive et difficultés à manier la langue me semble encore à prouver, ou en tout cas à argumenter avec des arguments plus subtils qu'une preuve par l'affirmation (et je ne parle pas des élèves du primaire (cycle 2), qui ont effectivement besoin d'une passerelle stable entre écrit et oral).

Qu'il existe un débat sur sa pertinence ou non, oui, mais qu'on s'appuie sur le fait qu'elle serait soit-disant délétère pour l'apprentissage de la langue ou sa pratique...
Et franchement tu ne crois pas que si elles étaient en difficultés elles auraient pu dépenser ton temps et leur temps à une activité légèrement plus profitable?

Comme jouer à la play-station ? Elles n'ont pas fait ça sur le temps scolaire, et il s'agissait d'une activité optionnelle, à leur demande. Mon temps est certes précieux, mais je pense qu'il a été profitable.

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par PabloPE Dim 29 Oct 2017 - 20:49
Oh non je pensais tout bêtement à des exercices de grammaire puisque tu dis toi-même qu'elles en avaient besoin. Quitte à leur donner un cours et des exercices autant qu'ils répondent à un besoin non?

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par Miettes Dim 29 Oct 2017 - 21:04
Ce n'était pas un cours mais, je le répète, un travail supplémentaire et optionnel qu'elles m'ont demandé. Je ne vois tout bonnement pas l'intérêt de le comparer au travail que par ailleurs mes élèves devaient accomplir chez eux : ce sont deux choses différentes.

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par PabloPE Dim 29 Oct 2017 - 21:17
Miettes a écrit:Ce n'était pas un cours mais, je le répète, un travail supplémentaire et optionnel qu'elles m'ont demandé. Je ne vois tout bonnement pas l'intérêt de le comparer au travail que par ailleurs mes élèves devaient accomplir chez eux : ce sont deux choses différentes.
Et donc fin du "débat"? Enfin bon écoute tu as drôlement de la chance que des sixièmes, dont une dys donc, viennent spontanément te parler de l'écriture inclusive et te demandent des exercices supplémentaires sur le sujet afin de maîtriser une pratique qu'ignore le grand public. Du coup je me disais que si elles étaient aussi motivées par l'actualité de la langue française (ce n'est pas trop médiatisé encore ce bidule) et volontaires elles auraient aussi pu bénéficier d'exercices supplémentaires en français. Mais si tu dis que la comparaison n'est pas digne d'intérêt autant leur apprendre une "règlequinenétpazune" et qu'elles continuent à galérer avec les "vieillesrèglesavilissantes"

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par Babarette Dim 29 Oct 2017 - 21:38
JPhMM a écrit:"Auteur", qui fut épicène (cf le pdf posté quelques pages précédemment, "une auteur") n'est plus applicable pour une femme, parce que c'est une insulte à sa condition féminine.
Par contre "personne", qui est de genre grammatical tout à fait féminin ("un personne" n'existe pas), peut désigner tout à fait légitimement un homme, sans que ce soit une insulte à sa condition masculine.

Tout est normal ?


Quand on dit "une personne" ou "un individu", on rend la personne ou l'individu anonyme. Quand on dit qu'une femme est "auteur", on lui retire un féminin alors qu'il n'y a pas de raison à cela. Et l'argument "les métiers n'ont pas de sexe" ne tient pas, ou alors, on peut dire qu'une femme est infirmier, chanteur, musicien, traducteur.
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Le « péril mortel » de l’écriture inclusive  - Page 13 Empty Re: Le « péril mortel » de l’écriture inclusive

par DesolationRow Dim 29 Oct 2017 - 21:40
Babarette a écrit:
JPhMM a écrit:"Auteur", qui fut épicène (cf le pdf posté quelques pages précédemment, "une auteur") n'est plus applicable pour une femme, parce que c'est une insulte à sa condition féminine.
Par contre "personne", qui est de genre grammatical tout à fait féminin ("un personne" n'existe pas), peut désigner tout à fait légitimement un homme, sans que ce soit une insulte à sa condition masculine.

Tout est normal ?


Quand on dit "une personne" ou "un individu", on rend la personne ou l'individu anonyme. Quand on dit qu'une femme est "auteur", on lui retire un féminin alors qu'il n'y a pas de raison à cela. Et l'argument "les métiers n'ont pas de sexe" ne tient pas, ou alors, on peut dire qu'une femme est infirmier, chanteur, musicien, traducteur.

C'est vraiment n'importe quoi.
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par Babarette Dim 29 Oct 2017 - 21:44
Mais oui, bien sûr, c'est n'importe quoi. Quelle horreur, mettre un nom au féminin pour désigner une femme. 

Ce n'est pas plus "n'importe quoi", en tout cas, que de prétendre que le féminin est bien et le masculin mal.

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par Anaxagore Dim 29 Oct 2017 - 21:49
Quelle horreur du point de vue de la langue. C'est tout.

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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."

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par Babarette Dim 29 Oct 2017 - 21:53
Le mot "autrice" existait au XVI siècle.

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par Anaxagore Dim 29 Oct 2017 - 21:58
Il est sacrément laid quand même.

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par DesolationRow Dim 29 Oct 2017 - 22:00
Babarette a écrit:Mais oui, bien sûr, c'est n'importe quoi. Quelle horreur, mettre un nom au féminin pour désigner une femme. 


Je n'ai pas dit que c'était une horreur, j'ai dit que c'était n'importe quoi.
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par Babarette Dim 29 Oct 2017 - 22:01
Ah mais oui, on n'a pas idée de mettre un nom au féminin quand il désigne une femme, c'est n'importe quoi.

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