- ScalaireNiveau 1
Bonjour à tous,
Je suis nouveau sur ce forum et j'aimerai avoir vos avis d'enseignants sur ma situation actuelle. J'ai 29 ans et je suis ingénieur dans le privé dans un grand groupe depuis 6 ans, j'ai un salaire de 2500 euros net (en province). Pour des raisons multiples je souhaite faire une reconversion professionnelle et le métier de prof de maths m'intéresse particulièrement. J'ai un parcours classique Bac S + CPGE maths sup/spé + école d'ingénieurs, je vise le CAPES de mathématiques que je pense réussir facilement avec quelques mois de révisions en amont.
Après avoir fait quelques recherches Google, il me reste quelques questions en suspens :
1) J'ai vu qu'il existe un master MEEF qui prépare au métier d'enseignant mais qu'il n'était pas obligatoire, pensez-vous que dans mon cas je dois m'y inscrire ou pas ? Quel peut être l'apport de ce master dans mon cas personnel ? Si je tente directement le concours du CAPES sans m'inscrire à ce master, existe-t-il des formations rapides dispensées par l'éducation nationale avant la prise de fonction ?
2) Est-ce que mon ancienneté dans le privé sera reprise dans mon positionnement sur la grille des enseignants (sur un internet je lis oui et non, oui avec le 3ème concours, non avec le concours externe) ? Je suis prêt à diminuer mon salaire mais être positionné en début d'échelon et avoir un salaire d'enseignant moindre que des collègues du même âge que moi alors que nous avons eu un Bac+5 en même temps me la fouterait très mauvaise...
3) Quel est environ le véritable salaire d'un enseignant en début de carrière, au bout de 5 ans et au bout de 10 ans ?
4) Pensez-vous qu'une expérience de prof contractuel peut-être intéressante avant de passer le concours pour connaitre la réalité du métier au quotidien et mieux savoir dans quoi je m'embarque ? Un CV + une LM suffit apparemment pour faire des remplacements.
5) Enfin quelles sont pour vous les avantages et les inconvénients de votre métier au quotidien ?
Merci beaucoup à tous les enseignants qui prendront le temps de me répondre
Je suis nouveau sur ce forum et j'aimerai avoir vos avis d'enseignants sur ma situation actuelle. J'ai 29 ans et je suis ingénieur dans le privé dans un grand groupe depuis 6 ans, j'ai un salaire de 2500 euros net (en province). Pour des raisons multiples je souhaite faire une reconversion professionnelle et le métier de prof de maths m'intéresse particulièrement. J'ai un parcours classique Bac S + CPGE maths sup/spé + école d'ingénieurs, je vise le CAPES de mathématiques que je pense réussir facilement avec quelques mois de révisions en amont.
Après avoir fait quelques recherches Google, il me reste quelques questions en suspens :
1) J'ai vu qu'il existe un master MEEF qui prépare au métier d'enseignant mais qu'il n'était pas obligatoire, pensez-vous que dans mon cas je dois m'y inscrire ou pas ? Quel peut être l'apport de ce master dans mon cas personnel ? Si je tente directement le concours du CAPES sans m'inscrire à ce master, existe-t-il des formations rapides dispensées par l'éducation nationale avant la prise de fonction ?
2) Est-ce que mon ancienneté dans le privé sera reprise dans mon positionnement sur la grille des enseignants (sur un internet je lis oui et non, oui avec le 3ème concours, non avec le concours externe) ? Je suis prêt à diminuer mon salaire mais être positionné en début d'échelon et avoir un salaire d'enseignant moindre que des collègues du même âge que moi alors que nous avons eu un Bac+5 en même temps me la fouterait très mauvaise...
3) Quel est environ le véritable salaire d'un enseignant en début de carrière, au bout de 5 ans et au bout de 10 ans ?
4) Pensez-vous qu'une expérience de prof contractuel peut-être intéressante avant de passer le concours pour connaitre la réalité du métier au quotidien et mieux savoir dans quoi je m'embarque ? Un CV + une LM suffit apparemment pour faire des remplacements.
5) Enfin quelles sont pour vous les avantages et les inconvénients de votre métier au quotidien ?
Merci beaucoup à tous les enseignants qui prendront le temps de me répondre
- DedaleNiveau 9
Bonsoir Scalaire et bienvenue.
Certaines de tes questions faisait appel à une appréciation personnelle, tu es susceptible d'avoir des réponses différentes de la part des membres du forum. Je te propose néanmoins les miennes:
1) Le master MEEF dans son format actuel prépare au concours du CAPES, mais ne prépare pas au métier d'enseignant. Compte tenu de ton cursus, je pense que son apport sera nul. Des échanges avec des titulaires du concours et des révisions de ton côté devraient être amplement suffisantes, compte tenu de la sélectivité actuelle du CAPES-CAFEP et du 3e concours public/privé.
2) Oui partiellement, et uniquement si tu passes le 3ème concours. Tu pourrais bénéficier de 2 ans d'ancienneté acquis d'office.
3) A condition que tu sois lauréat du 3ème concours : Tu démarreras échelon 3, salaire net mensuel de 1681.69€ (ou un peu plus en région parisienne) sans heures sup. Au bout de 5 ans : tu seras échelon 5, salaire net mensuel de 1878.85€. Au bout de 10 ans : échelon 7, 2017.41€ net mensuel.
4) Un grand oui. C'est un métier difficile. Dans ta situation, tu sais ce que tu perds, pas forcément ce que tu gagnes.
5) Avantages du métier d'enseignant : une grande liberté concernant son organisation, sur la façon de proposer du contenu au jeunes. C'est un métier gratifiant dans le contact que l'on peut avoir avec les élèves. Autre avantage (et non des moindres) : les vacances scolaires. Inconvénients : on fonctionne en quasi vase clos (l'entraide est relativement peu présente), ce qui amène des questionnements du type "fais-je bien les choses" surtout lorsque l'on débute. C'est un métier nerveusement éprouvant. Pas simple de gérer une classe de 35 lycéens, et à fortiori des les intéresser. Le travail de préparation est très intense en début de carrière. La rémunération est mauvaise. Aucune reconnaissance hiérarchique.
Tu te diras certainement, à la lecture de mon message, qu'il y a plus de négatif que de positif dans le point (5). Mais dans mon cas, je suis le chemin inverse de toi (reconversion dans le privé). Ceci explique peut-être cela ...
Certaines de tes questions faisait appel à une appréciation personnelle, tu es susceptible d'avoir des réponses différentes de la part des membres du forum. Je te propose néanmoins les miennes:
1) Le master MEEF dans son format actuel prépare au concours du CAPES, mais ne prépare pas au métier d'enseignant. Compte tenu de ton cursus, je pense que son apport sera nul. Des échanges avec des titulaires du concours et des révisions de ton côté devraient être amplement suffisantes, compte tenu de la sélectivité actuelle du CAPES-CAFEP et du 3e concours public/privé.
2) Oui partiellement, et uniquement si tu passes le 3ème concours. Tu pourrais bénéficier de 2 ans d'ancienneté acquis d'office.
3) A condition que tu sois lauréat du 3ème concours : Tu démarreras échelon 3, salaire net mensuel de 1681.69€ (ou un peu plus en région parisienne) sans heures sup. Au bout de 5 ans : tu seras échelon 5, salaire net mensuel de 1878.85€. Au bout de 10 ans : échelon 7, 2017.41€ net mensuel.
4) Un grand oui. C'est un métier difficile. Dans ta situation, tu sais ce que tu perds, pas forcément ce que tu gagnes.
5) Avantages du métier d'enseignant : une grande liberté concernant son organisation, sur la façon de proposer du contenu au jeunes. C'est un métier gratifiant dans le contact que l'on peut avoir avec les élèves. Autre avantage (et non des moindres) : les vacances scolaires. Inconvénients : on fonctionne en quasi vase clos (l'entraide est relativement peu présente), ce qui amène des questionnements du type "fais-je bien les choses" surtout lorsque l'on débute. C'est un métier nerveusement éprouvant. Pas simple de gérer une classe de 35 lycéens, et à fortiori des les intéresser. Le travail de préparation est très intense en début de carrière. La rémunération est mauvaise. Aucune reconnaissance hiérarchique.
Tu te diras certainement, à la lecture de mon message, qu'il y a plus de négatif que de positif dans le point (5). Mais dans mon cas, je suis le chemin inverse de toi (reconversion dans le privé). Ceci explique peut-être cela ...
- Charles-MauriceNiveau 10
Pour compléter ces éléments déjà éclairants, sache que ce peut être difficile de faire le chemin inverse. L employabilite des professeurs est perçue comme médiocre, tant le déclassement salarial et social affecte le métier. Comme si la médiocrité de la reconnaissance s entendait aux compétences, ce qui est une perception abusive, bien entendu.
L agrégation est accessible aussi, avec une formation initiale solide comme la tienne, là encore via le 3ème concours. Même si le niveau de rémunération est, lui aussi, indigne du niveau de recrutement, les heures sup sont plus faciles à déclencher, au delà des 15 heures de service, pour l instant.
Bonne réflexion
L agrégation est accessible aussi, avec une formation initiale solide comme la tienne, là encore via le 3ème concours. Même si le niveau de rémunération est, lui aussi, indigne du niveau de recrutement, les heures sup sont plus faciles à déclencher, au delà des 15 heures de service, pour l instant.
Bonne réflexion
- Manu7Expert spécialisé
Franchement je ne vois pas en quoi les vacances sont un point positif pour les profs, j'ai de nombreux copains ingénieurs et ceux qui sont dans des grands groupes ont aussi de nombreux avantages pour les vacances et ils en profitent aussi bien que nous voire plus car pour ma part je passe une bonne partie des vacances à corriger des copies comme les brevets blancs et parfois je me dis aussi que nous avons un rythme de travail bien plus éprouvant qu'en entreprise, j'ai travaillé 2 ans dans un labo R & D et c'était très sympa au niveau du rythme de travail, nous avions de vrais WE.
- Floria ToscaNiveau 5
Financièrement, le métier de professeur est très frustrant comparé à la quantité de travail fourni.
Il faut que tu aies en tête de réussir l'agrégation.
Par ailleurs, les premières années, une partie importante de tes vacances sera consacrée à la préparation de cours.
Personnellement, lorsque je travaillais dans le privé, quand j'étais en vacances (et en week-end), je ne pensais plus au travail.
Il faut que tu aies en tête de réussir l'agrégation.
Par ailleurs, les premières années, une partie importante de tes vacances sera consacrée à la préparation de cours.
Personnellement, lorsque je travaillais dans le privé, quand j'étais en vacances (et en week-end), je ne pensais plus au travail.
- Ramanujan974Érudit
Honnêtement, laisse tomber le Capes et tente directement l'agrégation.
Les écrits du Capes de maths actuel sont du niveau TS/MPSI (il y a 2 ans, des très bons élèves de TS ont fait la moitié d'un sujet)
Tes études ne sont pas si lointaines et vu le niveau actuel (c'est un examen, plus un concours) c'est jouable.
Si tu peux financièrement, inscris-toi dans une prépa agreg.
2500 € par mois, je gagnais ça à ton âge avec l'agreg, 1 ou 2 heures sup, Prof principal et 3 ou 4 heures de colles en CPGE.
Le gros (seul) avantage de ce métier, c'est la totale liberté de la gestion du temps. Tu peux facilement avoir des journées de libre si tu aimes bosser le soir ou réciproquement.
Idem pour les vacances.
Les écrits du Capes de maths actuel sont du niveau TS/MPSI (il y a 2 ans, des très bons élèves de TS ont fait la moitié d'un sujet)
Tes études ne sont pas si lointaines et vu le niveau actuel (c'est un examen, plus un concours) c'est jouable.
Si tu peux financièrement, inscris-toi dans une prépa agreg.
2500 € par mois, je gagnais ça à ton âge avec l'agreg, 1 ou 2 heures sup, Prof principal et 3 ou 4 heures de colles en CPGE.
Le gros (seul) avantage de ce métier, c'est la totale liberté de la gestion du temps. Tu peux facilement avoir des journées de libre si tu aimes bosser le soir ou réciproquement.
Idem pour les vacances.
- Djedje_BzhNiveau 6
Lorsqu’on évoque reconversion, on néglige, il me semble, la partie mutation / affectation…
Dans certaines régions (de plus en plus nombreuses), la probabilité de commencer TZR et d’y rester un moment est de plus en plus grande en mathématiques (conséquences de la réforme du lycée entre autre pour les maths). Des suppressions de postes dans les lycées, nous sommes nombreux à en avoir fait les frais…moi le premier, après juste deux ans en poste fixe.
Je suis le « produit » d’une reconversion et je suis dans une région dans laquelle je vais ainsi être TZR pendant de nombreuses années (si aucun changement dans la politique actuelle)…La pénurie de professeurs de mathématiques est devenue une mythe dans de nombreux départements…Comme je vois que tu es en province, cela va être compliqué d’y rester et d’y revenir, et cela même marié. Si tu es célibataire, prépare toi à bouger…
Alors il convient de regarder attentivement les barres des mutations (et bien dissocier affectation des stagiaires et affectation des titulaires qui sont deux choses bien différentes).
Dans certaines régions (de plus en plus nombreuses), la probabilité de commencer TZR et d’y rester un moment est de plus en plus grande en mathématiques (conséquences de la réforme du lycée entre autre pour les maths). Des suppressions de postes dans les lycées, nous sommes nombreux à en avoir fait les frais…moi le premier, après juste deux ans en poste fixe.
Je suis le « produit » d’une reconversion et je suis dans une région dans laquelle je vais ainsi être TZR pendant de nombreuses années (si aucun changement dans la politique actuelle)…La pénurie de professeurs de mathématiques est devenue une mythe dans de nombreux départements…Comme je vois que tu es en province, cela va être compliqué d’y rester et d’y revenir, et cela même marié. Si tu es célibataire, prépare toi à bouger…
Alors il convient de regarder attentivement les barres des mutations (et bien dissocier affectation des stagiaires et affectation des titulaires qui sont deux choses bien différentes).
_________________
Abusus non tollit usum
- elea25Niveau 6
Djedje_Bzh a écrit:Lorsqu’on évoque reconversion, on néglige, il me semble, la partie mutation / affectation…
Dans certaines régions (de plus en plus nombreuses), la probabilité de commencer TZR et d’y rester un moment est de plus en plus grande en mathématiques (conséquences de la réforme du lycée entre autre pour les maths). Des suppressions de postes dans les lycées, nous sommes nombreux à en avoir fait les frais…moi le premier, après juste deux ans en poste fixe.
Je suis le « produit » d’une reconversion et je suis dans une région dans laquelle je vais ainsi être TZR pendant de nombreuses années (si aucun changement dans la politique actuelle)…La pénurie de professeurs de mathématiques est devenue une mythe dans de nombreux départements…Comme je vois que tu es en province, cela va être compliqué d’y rester et d’y revenir, et cela même marié. Si tu es célibataire, prépare toi à bouger…
Alors il convient de regarder attentivement les barres des mutations (et bien dissocier affectation des stagiaires et affectation des titulaires qui sont deux choses bien différentes).
Je ne peux qu'appuyer les propos de Djedje. Je me suis reconvertie au bout de 10 ans ( ingénieure ), et je suis maintenant TZR rattachée à 1h15 de route de chez moi, mariée avec 2 enfants en bas âge, (dans une des académies les moins demandées en mathématiques pourtant!).
Sinon pour répondre à une de tes questions, si tu passes le capes 3e concours tu pourras gagner jusqu'à 3 ans d'ancienneté dans l'éducation nationale ( il faut avoir fait plus de neuf ans dans le privé pour cela). Si tu as entre 6 et 9 ans d'expérience pro, tu pourras obtenir 2 ans d'ancienneté.
Si tu as l'occasion de faire un remplacement avant de te lancer dans ta reconversion, je te conseille de le faire, car c'est ainsi qu'on se rend vraiment compte du métier.
- mimiNiveau 9
Réfléchis bien .
Expérience du fils d'une amie.
Brillant ingénieur , issu d'une très grande école et, partant, très bien payé, fait une manière de burn out vers 28 ans. Passe sans problème le CAPES ,devient TZR en maths et rentre dans l'academie de Paris au bout de 2 ans après avoir fait ses classes dans des lycées basiques du 93. Il a un an un poste miraculeux où il remplace un agrégé dans un excellent lycée.
Après ce pain blanc, en contexte réforme Blanquer , il se retrouve sur 2 lycées parisiens moins prestigieux, avec pas mal de secondes au niveau...problématique.
Il a posé sa démission ( non acceptée , evidemment, )au bout de 6 mois, a claqué la porte et est reparti faire l'ingénieur dans une boite moins prestigieuse que la première, mais, dit-il ," infiniment moins stressante et malveillante que l EN où on marche sur la tête. "
Expérience du fils d'une amie.
Brillant ingénieur , issu d'une très grande école et, partant, très bien payé, fait une manière de burn out vers 28 ans. Passe sans problème le CAPES ,devient TZR en maths et rentre dans l'academie de Paris au bout de 2 ans après avoir fait ses classes dans des lycées basiques du 93. Il a un an un poste miraculeux où il remplace un agrégé dans un excellent lycée.
Après ce pain blanc, en contexte réforme Blanquer , il se retrouve sur 2 lycées parisiens moins prestigieux, avec pas mal de secondes au niveau...problématique.
Il a posé sa démission ( non acceptée , evidemment, )au bout de 6 mois, a claqué la porte et est reparti faire l'ingénieur dans une boite moins prestigieuse que la première, mais, dit-il ," infiniment moins stressante et malveillante que l EN où on marche sur la tête. "
- MathouneNiveau 7
Attention, je viens de vérifier, il n’y a toujours pas de 3eme concours de l’agrégation. Tu devras choisir entre agrégation externe et 3eme concours du CAPES.Charles-Maurice a écrit:
L agrégation est accessible aussi, avec une formation initiale solide comme la tienne, là encore via le 3ème concours. Même si le niveau de rémunération est, lui aussi, indigne du niveau de recrutement, les heures sup sont plus faciles à déclencher, au delà des 15 heures de service, pour l instant.
Bonne réflexion
Cela a été mon cas à la session 2016.
Il me semble que tu ne perdrais pas tant que cela en salaire avec l’agrégation, effectivement avec des heures sup et la prime de prof principal (c’est mon cas. J’attends ma régularisation à l’échelon 5 que j’ai eu à l’ancienneté en septembre 2021, donc actuellement je suis encore payée échelon 4 et touche plus de 2500€/mois).
Les vraies questions sont :
- le métier te plaira-t-il ?
- la mobilité sera-t-elle en souci ? Si tu habites dans l’académie d’Amiens par exemple, pas forcément (moi je suis dans l’académie de Versailles et en plus j’avais 3 enfants, donc ça a été un non-sujet), en Bretagne ou dans le sud-ouest ce sera sans doute un problème.
- peux-tu préparer l’agrégation ? (Je n’aurais pas réussi sans prendre 1 an pour une prépa agreg, j’en suis persuadée. J’étais plus loin de mes études, mais je pense que c’est vraiment difficile sans prépa).
- DedaleNiveau 9
Charles-Maurice a écrit:Pour compléter ces éléments déjà éclairants, sache que ce peut être difficile de faire le chemin inverse. L employabilite des professeurs est perçue comme médiocre, tant le déclassement salarial et social affecte le métier. Comme si la médiocrité de la reconnaissance s entendait aux compétences, ce qui est une perception abusive, bien entendu.
Pour l'instant ma petite expérience me montrerait plutôt le contraire. Les services RH de pas mal de grandes boîtes valorisent les qualités comme la rigueur, la capacité à s'adapter ou encore la gestion du stress. Ces qualités se trouvent en général être très développées chez le corps enseignant. Dans des secteurs en tension (faute de main d’œuvre qualifiée) un paquet d'entreprises sont prêtes à embaucher des enseignants, quitte à les former sur leurs nécessités techniques sur le tas.
En bref, même si la société perçoit ses enseignants comme une bande de glandus qui bossent 18h/semaine 6 mois dans l'année, les grandes entreprises ne s'y trompent généralement pas.
- LefterisEsprit sacré
Je ne reviendrai pas sur ce qui est dit en général (intérêt du métier, mutations, mépris de l'institution..) mais je m'en tiendrai à la question technique du reclassement et du niveau de traitement, qui est toujours catastrophique dans une reconversion dans ce sens. Si tu peux bénéficier d'un reclassement, même minime il vaut mieux passer par le CAPES(ou le CAPET) et obtenir ensuite l'agrégation. Cette ancienneté est ensuite reprise selon le coefficient 175/145 et tu démarres plus haut dans la grille. Avec admettons deux ans de reprise, plus l'ancienneté acquise le temps de passer l'agreg (1 ou 2 ans) il est possible de se retrouver directement entre le 3e et le 4e d'agrégé.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- eolyenNiveau 8
Bonjour Scalaire,
Mon conseil serait de bien réfléchir avant de prendre ta décision. Sans expérience du métier, je pense qu'on minimise généralement énormément les inconvénients par rapport aux avantages (dont certains qui amha n'en sont pas vraiment).
Pour répondre à tes questions 4) et 5), je pense qu'il est indispensable de se faire une vraie expérience, aussi courte soit elle du métier pour voir au moins les conditions d'exercice réelles du métier, bien que l'ensemble des facettes de celui-ci nécessite à mon avis une ou plusieurs années pour les appréhender. Je te conseillerais donc de faire des remplacements contractuels de quelques semaines dans différents établissements (collège, lycée), par exemple pris sur tes vacances voire un congé sans solde. Je crois que la pénurie est telle dans certaines disciplines (maths par exemple) qu'il n'est pas difficile d'obtenir des contrats de remplacements moyennant un certain niveau d'études.
Tu auras un aperçu des plus et des moins sur ce fil (dont je regrette en passant qu'il ait été fermé, sans avoir vraiment compris pourquoi :| ) : de médecine à enseignante
Mon conseil serait de bien réfléchir avant de prendre ta décision. Sans expérience du métier, je pense qu'on minimise généralement énormément les inconvénients par rapport aux avantages (dont certains qui amha n'en sont pas vraiment).
Pour répondre à tes questions 4) et 5), je pense qu'il est indispensable de se faire une vraie expérience, aussi courte soit elle du métier pour voir au moins les conditions d'exercice réelles du métier, bien que l'ensemble des facettes de celui-ci nécessite à mon avis une ou plusieurs années pour les appréhender. Je te conseillerais donc de faire des remplacements contractuels de quelques semaines dans différents établissements (collège, lycée), par exemple pris sur tes vacances voire un congé sans solde. Je crois que la pénurie est telle dans certaines disciplines (maths par exemple) qu'il n'est pas difficile d'obtenir des contrats de remplacements moyennant un certain niveau d'études.
Tu auras un aperçu des plus et des moins sur ce fil (dont je regrette en passant qu'il ait été fermé, sans avoir vraiment compris pourquoi :| ) : de médecine à enseignante
- BardamuNiveau 5
Scalaire a écrit:J'ai 29 ans et je suis ingénieur dans le privé dans un grand groupe depuis 6 ans, j'ai un salaire de 2500 euros net (en province). Pour des raisons multiples je souhaite faire une reconversion professionnelle et le métier de prof de maths m'intéresse particulièrement. J'ai un parcours classique Bac S + CPGE maths sup/spé + école d'ingénieurs
Est-ce l'enseignement ou simplement la fonction publique qui t'attire(nt) ?
Petit tutoriel pour devenir contractuel :
- ScalaireNiveau 1
Bonjour à tous,
Je vous remercie pour vos commentaires et vos conseils qui sont d'une aide précieuse. Je savais les "inconvénients" du métier d'enseignant notamment celui de la rémunération très moyenne et le fait de devoir gérer des classes difficiles même jusqu'en Terminale S mais je ne connaissais pas tous les aspects négatifs que vous évoquez (manque de considération de la hiérarchie, mobilité très difficile, reprise de l'ancienneté très partielle etc...). Je ne sais pas si c'est spécifique à l'Education Nationale ou à la fonction publique entière. Je dois vous avouer que les commentaires que j'ai pu lire m'ont laissé un goût plutôt amer de la profession et que je pense candidater à l'académie de Lille pour être prof contractuel dans un premier temps. J'ai lu que certains enseignants sur cette discussion souhaitent faire exactement l'inverse de moi c'est à dire une carrière dans le privé, il y a aussi des aspects négatifs dans le privé (compétition féroce sur le marché de l'emploi, horaires de bureau 9h-18h, avoir un manager sur le dos, augmentations annuelle ridicule, métier parfois vide de sens uniquement pour faire du fric etc...).
Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire), le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
En tout cas le principal c'est qu'au final privé ou public enseignant ou ingénieur chacun y trouve son compte et que chacun trouve chaussure à son pied
Je vous remercie pour vos commentaires et vos conseils qui sont d'une aide précieuse. Je savais les "inconvénients" du métier d'enseignant notamment celui de la rémunération très moyenne et le fait de devoir gérer des classes difficiles même jusqu'en Terminale S mais je ne connaissais pas tous les aspects négatifs que vous évoquez (manque de considération de la hiérarchie, mobilité très difficile, reprise de l'ancienneté très partielle etc...). Je ne sais pas si c'est spécifique à l'Education Nationale ou à la fonction publique entière. Je dois vous avouer que les commentaires que j'ai pu lire m'ont laissé un goût plutôt amer de la profession et que je pense candidater à l'académie de Lille pour être prof contractuel dans un premier temps. J'ai lu que certains enseignants sur cette discussion souhaitent faire exactement l'inverse de moi c'est à dire une carrière dans le privé, il y a aussi des aspects négatifs dans le privé (compétition féroce sur le marché de l'emploi, horaires de bureau 9h-18h, avoir un manager sur le dos, augmentations annuelle ridicule, métier parfois vide de sens uniquement pour faire du fric etc...).
Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire), le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
En tout cas le principal c'est qu'au final privé ou public enseignant ou ingénieur chacun y trouve son compte et que chacun trouve chaussure à son pied
- Manu7Expert spécialisé
Je suis d'accord sur la sécurité de l'emploi et la possibilité de demander une mutation quand cela ne se passe pas bien sans être obligé de démissioner. Et aussi nous sommes très éloigner de la question du fric, même pour notre salaire nous ne sommes pas obligé de réclamer. C'est vraiment un avantage qu'on oublie facilement.
Pour l'organisation du temps de travail et les vacances, ce n'est pas si simple surtout quand on a des enfants, certains disent que prof c'est fatiguant au début, mais avec mon recul de plus de 20 ans je dirais plutôt que c'est de plus en plus fatiguant. Quand on est jeune sans enfant on peut corriger des copies jusqu'à 1h du mat' facilement pour ma part, mais en veillissant c'est une autre histoire. Et même quand les cours sont déjà prèt je n'ai pas l'impression que cela me fait gagner du temps. La charge mentale me semble bien plus lourde qu'au début, il y a les PAP, les adaptations, des devoirs aménagés, bref cela demande toujours du boulot en plus c'est sans fin quand on recherche à faire de son mieux...
Pour l'organisation du temps de travail et les vacances, ce n'est pas si simple surtout quand on a des enfants, certains disent que prof c'est fatiguant au début, mais avec mon recul de plus de 20 ans je dirais plutôt que c'est de plus en plus fatiguant. Quand on est jeune sans enfant on peut corriger des copies jusqu'à 1h du mat' facilement pour ma part, mais en veillissant c'est une autre histoire. Et même quand les cours sont déjà prèt je n'ai pas l'impression que cela me fait gagner du temps. La charge mentale me semble bien plus lourde qu'au début, il y a les PAP, les adaptations, des devoirs aménagés, bref cela demande toujours du boulot en plus c'est sans fin quand on recherche à faire de son mieux...
- ProvenceEnchanteur
Scalaire a écrit:Je savais les "inconvénients" du métier d'enseignant notamment celui de la rémunération très moyenne
Par rapport à ce que tu gagnes actuellement, ça va te faire drôle...
C'est plus prudent.que je pense candidater à l'académie de Lille pour être prof contractuel dans un premier temps.
J'ai lu que certains enseignants sur cette discussion souhaitent faire exactement l'inverse de moi c'est à dire une carrière dans le privé, il y a aussi des aspects négatifs dans le privé (compétition féroce sur le marché de l'emploi, horaires de bureau 9h-18h, avoir un manager sur le dos, augmentations annuelle ridicule, métier parfois vide de sens uniquement pour faire du fric etc...).
Comment imagines-tu les horaires d'un professeur? Quand, selon toi, sa journée de travail débute-t-elle et s'achève-t-elle?
Le temps libre, c'est un mythe.
Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire), le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
- LefterisEsprit sacré
Moins que moyenne, je suis aussi reconverti, de la fonction publique pourtant, pas de chez les millionnaires , et les premiers bulletins de paie font très mal...Scalaire a écrit:Je savais les "inconvénients" du métier d'enseignant notamment celui de la rémunération très moyenne
C'est relativement récent, lié au fait d'avoir entériné la baisse du niveau par le système "passe-dégage" poussé de plus en plus loin, et ça continue.et le fait de devoir gérer des classes difficiles même jusqu'en Terminale S
Difficile à dire : pour la mobilité, le système public impose qu'il y ait des agents sur tout le territoire, on va donc là où sont les besoins. l'EN a aggravé le problème avec le mouvement à deux tours. En résumé, un poste t"intéresse à deux kms de chez toi dans le département voisin, mais s'il ne fait pas partie de l'académie, tu dois d'abord postuler pour entrer dans l'académie, et ensuite postuler pour ce poste. Avec le rique d'voir un poste à l'autre bout, à des dizaines de kms ! Mobilité dans l'autre sens, attention, une fois titulaire. J'ai essayé aussi...
mais je ne connaissais pas tous les aspects négatifs que vous évoquez (manque de considération de la hiérarchie, mobilité très difficile, reprise de l'ancienneté très partielle etc...). Je ne sais pas si c'est spécifique à l'Education Nationale ou à la fonction publique entière.
Pour la considération, il y a un désintérêt total, culturel, pour les situations individuelles. Il faut se débrouiller seul pour les histoires de reclassement, ça ne les concerne pas, même pendant la formation. Ca n'intéresse strictement personne, même quand ils sont au courant, il est même de mauvais goût d'en parler. J'ai passé mon année de détachement dans les procédures administratives, les contentieux, et j'ai même dû par précaution réintégrer mon administration d'origine (virtuellement, j'ai gangé entre temps). Pas un ponte de l'IUFM n'aurait décroché le téléphone pour dire "Ca suffit, trouvez une solution". J'ai gagné, mais via le médiateur.
J'en ai bien conscience et c'est ne partie pour ça que je suis devenu fonctionnaire. Mais désormais, les pratiques managériales s'introduisent dans le public, et dans l'EN en particulier : recrutements genre entretien d'embauche, avancements sans tableaux et barèmes nationaux, "compétences", postes à profil. Le privé est le modèle (et même pas pour faire du fric).
il y a aussi des aspects négatifs dans le privé (compétition féroce sur le marché de l'emploi, horaires de bureau 9h-18h, avoir un manager sur le dos, augmentations annuelle ridicule, métier parfois vide de sens uniquement pour faire du fric etc...).
Ce n'est même pas un impératif, il y a des classes où ce n'st tout simplement pas possible.Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire),
Le temps libre, c'est surtout un temps où l'on s'organiser, parce qu'il faut quand même assurer pas mal derrière. Chose également sans cesse menacée par les dogmes qui veulent les enseignants prisonniers de l'établissement un maximum, voir par certains chefaillons qui "mitent" à cette fin les emplois du temps et l'affichent clairement.le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
Les vacances scolaires, c'est certain, il n'y a pas de surprises. J'avais pratiquement autant de congés avant (avec RTT , récupérations) , mais jamais à date fixe, il fallait s'arranger, négocier. Bon les vacances sont aussi dans le collimateur : il est sans cesse question d'imposer des formations pendant ce temps, de réduire à 6 semaines celles d'été, de faire une pré-rentrée d'une semaine, de faire faire du soutien scolaire etc. Le prochain quinquennat devrait passer à l'acte.
Sécurité de l'emploi, oui, ce n'est pas négligeable et c'est ça qui se paie d'ailleurs.
Métier humain, ça se discute aussi, ça dépend où l'on tombe. En milieu hostile ou non, avec une direction qui privilégie le vent, les "projets" ou les apprentissages...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- celitianSage
Une remarque qui n'est peut-être valable que dans mon académie, la situation des collègues de maths s'est fortement dégradée avec la réforme du bac :
- de nombreux postes supprimés,
- des collègues bloqués sur des postes sans espoir de muter,
- des collègues sur plusieurs établissements (ici, un jeune agrégé se retrouve avec beaucoup d'heures en LP, sinon c'était collège + techno dans deux établissements).
- de nombreux postes supprimés,
- des collègues bloqués sur des postes sans espoir de muter,
- des collègues sur plusieurs établissements (ici, un jeune agrégé se retrouve avec beaucoup d'heures en LP, sinon c'était collège + techno dans deux établissements).
- DanskaProphète
Scalaire a écrit:1) J'ai vu qu'il existe un master MEEF qui prépare au métier d'enseignant mais qu'il n'était pas obligatoire, pensez-vous que dans mon cas je dois m'y inscrire ou pas ? Quel peut être l'apport de ce master dans mon cas personnel ? Si je tente directement le concours du CAPES sans m'inscrire à ce master, existe-t-il des formations rapides dispensées par l'éducation nationale avant la prise de fonction ?
Bonjour à toi,
L'apport du master Meef est quasi inexistant ; et non, il n'existe aucune formation avant prise de fonction. Idem pour les contractuels d'ailleurs : tu te retrouves devant une classe avant de dire ouf.
Même avis que les autres concernant la mobilité et les salaires (et je précise que pour l'instant ce métier me plaît encore, si j'envisage une reconversion c'est à long terme uniquement). En revanche la remarque sur les horaires est plutôt drôle : un ingénieur fait 9h-18h voire plus en effet, mais ne travaille plus le soir, le week-end ou en vacances ; la frontière entre travail et vie privée est bien plus marquée, et ça peut vite changer les choses en termes de qualité de vie.
- MajuFidèle du forum
La liberté que l'on a à l' intérieur de la classe est l'un des aspects très appréciables de ce métier. Être concepteur de ses cours, choisir de quelle manière on va aborder un contenu, quel fonctionnement on va installer, c'est vraiment intéressant. Il faut être conscient que cela va aussi avec une forme de solitude, et de doute "Ai-je bien fait ? Aurais-je dû faire autrement ?" sont des questions que l'on se pose tout le temps, quelle que soit notre ancienneté dans le métier.Scalaire a écrit:Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire), le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
Le temps libre est clairement un mythe, c'est plutôt une liberté de l'organisation d'une partie de son temps, et c'est très appréciable. Tes heures de classe peuvent couvrir une amplitude non négligeable (cours de 8 à 9, puis de 10 à 12, puis de 15 à 16), les lycées ont souvent des cours jusqu'à 18h, mais aussi le samedi matin et/ou le mercredi après midi. Les réunions plus ou moins fréquentes selon les établissements rajoutent aussi une contrainte.
Hors de ces temps imposés, tu as un travail conséquent, mais que tu répartis comme tu veux.
Lorsque mes enfants étaient petits, je ne retravaillais pas après mes cours de l'après midi pour être avec eux, mais je me remettais au boulot après leur coucher jusqu'à une heure avancée de la nuit. Maintenant, étant lève-tôt, je travaille chaque jour au petit matin, mais presque jamais le soir après le dîner. Peu de métier me donneraient cette liberté d'organisation.
- ScalaireNiveau 1
Maju a écrit:La liberté que l'on a à l' intérieur de la classe est l'un des aspects très appréciables de ce métier. Être concepteur de ses cours, choisir de quelle manière on va aborder un contenu, quel fonctionnement on va installer, c'est vraiment intéressant. Il faut être conscient que cela va aussi avec une forme de solitude, et de doute "Ai-je bien fait ? Aurais-je dû faire autrement ?" sont des questions que l'on se pose tout le temps, quelle que soit notre ancienneté dans le métier.Scalaire a écrit:Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire), le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
Le temps libre est clairement un mythe, c'est plutôt une liberté de l'organisation d'une partie de son temps, et c'est très appréciable. Tes heures de classe peuvent couvrir une amplitude non négligeable (cours de 8 à 9, puis de 10 à 12, puis de 15 à 16), les lycées ont souvent des cours jusqu'à 18h, mais aussi le samedi matin et/ou le mercredi après midi. Les réunions plus ou moins fréquentes selon les établissements rajoutent aussi une contrainte.
Hors de ces temps imposés, tu as un travail conséquent, mais que tu répartis comme tu veux.
Lorsque mes enfants étaient petits, je ne retravaillais pas après mes cours de l'après midi pour être avec eux, mais je me remettais au boulot après leur coucher jusqu'à une heure avancée de la nuit. Maintenant, étant lève-tôt, je travaille chaque jour au petit matin, mais presque jamais le soir après le dîner. Peu de métier me donneraient cette liberté d'organisation.
Peux-tu m'en dire un peu plus sur le mythe du temps libre chez l'enseignant car déjà plusieurs personnes sur cette discussion en parlent. Je suis bien conscient que faire cours en classe à 30 élèves c'est très épuisant mais c'est 18h dans la semaine + peut-être une réunion par semaine avec l'équipe pédagogique, quel est le travail restant à la maison ? Bien évidemment il faut préparer le cours la veille, savoir où on s'est arrêté pour reprendre au bon endroit, savoir quels exercices donner mais je pense que tout ça va relativement assez vite à préparer non ? Il y a également la correction des copies mais c'est pas chaque semaine que vous faites des contrôles et hormis en effet pour les matières littéraires, une interro un DS ou un DM de maths se corrige rapidement je pense.
- MathadorEmpereur
Cela pourrait aller assez vite si les élèves avaient un tant soit peu le niveau requis pour suivre le programme de leur classe.Scalaire a écrit:Bien évidemment il faut préparer le cours la veille, savoir où on s'est arrêté pour reprendre au bon endroit, savoir quels exercices donner mais je pense que tout ça va relativement assez vite à préparer non ?
Sauf qu'en pratique, si tu débarques devant une classe du secondaire en ayant juste préparé « énoncer
Pas si tu essayesScalaire a écrit:Il y a également la correction des copies mais c'est pas chaque semaine que vous faites des contrôles et hormis en effet pour les matières littéraires, une interro un DS ou un DM de maths se corrige rapidement je pense.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- CassandrineNiveau 10
Scalaire a écrit:Maju a écrit:La liberté que l'on a à l' intérieur de la classe est l'un des aspects très appréciables de ce métier. Être concepteur de ses cours, choisir de quelle manière on va aborder un contenu, quel fonctionnement on va installer, c'est vraiment intéressant. Il faut être conscient que cela va aussi avec une forme de solitude, et de doute "Ai-je bien fait ? Aurais-je dû faire autrement ?" sont des questions que l'on se pose tout le temps, quelle que soit notre ancienneté dans le métier.Scalaire a écrit:Ce qui me plaisait chez le métier d'enseignant c'est la liberté d'organisation au niveau de son travail (avec pour seul impératif bien-sûr de couvrir tout le programme scolaire), le temps libre et les vacances scolaires, la sécurité de l'emploi, avoir un métier humain.
Le temps libre est clairement un mythe, c'est plutôt une liberté de l'organisation d'une partie de son temps, et c'est très appréciable. Tes heures de classe peuvent couvrir une amplitude non négligeable (cours de 8 à 9, puis de 10 à 12, puis de 15 à 16), les lycées ont souvent des cours jusqu'à 18h, mais aussi le samedi matin et/ou le mercredi après midi. Les réunions plus ou moins fréquentes selon les établissements rajoutent aussi une contrainte.
Hors de ces temps imposés, tu as un travail conséquent, mais que tu répartis comme tu veux.
Lorsque mes enfants étaient petits, je ne retravaillais pas après mes cours de l'après midi pour être avec eux, mais je me remettais au boulot après leur coucher jusqu'à une heure avancée de la nuit. Maintenant, étant lève-tôt, je travaille chaque jour au petit matin, mais presque jamais le soir après le dîner. Peu de métier me donneraient cette liberté d'organisation.
Peux-tu m'en dire un peu plus sur le mythe du temps libre chez l'enseignant car déjà plusieurs personnes sur cette discussion en parlent. Je suis bien conscient que faire cours en classe à 30 élèves c'est très épuisant mais c'est 18h dans la semaine + peut-être une réunion par semaine avec l'équipe pédagogique, quel est le travail restant à la maison ? Bien évidemment il faut préparer le cours la veille, savoir où on s'est arrêté pour reprendre au bon endroit, savoir quels exercices donner mais je pense que tout ça va relativement assez vite à préparer non ? Il y a également la correction des copies mais c'est pas chaque semaine que vous faites des contrôles et hormis en effet pour les matières littéraires, une interro un DS ou un DM de maths se corrige rapidement je pense.
@Scalaire,
Toutes les parties mises en gras montrent bien que tu as certainement des idées préconçues sur le métier d'enseignant. En général, un professeur prépare un chapitre en entier et non un cours à la va-vite la veille. Un paquet de copies à corriger (selon le nombre d'élèves et leur classe) peut te prendre 2 à 3 heures.
Tu as oublié le temps perdu à faire des photocopies, les réunions parents-profs, les conseils de classe... Le temps perdu entre deux heures de cours parfois difficile à utiliser si tu n'as pas d'endroit calme pour travailler... Tu peux n'avoir que 18 heures de cours mais avoir 25 heures de temps dans l'établissement sans compter le temps de repas.
- LadyOlennaModérateur
En vrac : évaluer, saisir des compétences, remplir les bulletins, participer aux conseils de classe, préparer des synthèses pour le professeur principal ou la direction, répondre aux sollicitations des parents, les rencontrer, échanger avec le CPE ou l'infirmière ou le Psy-EN au sujet de la situation de certains élèves, remplir les PAP, les GevaSco, préparer tes cours en double ou en triple pour les élèves à besoins éducatifs particuliers, remplir Pronote avec tes cours et le travail à faire, participer aux réunions de suivi des élèves relevant de la MDPH, participer aux réunions diverses (examens blancs, projet d'établissement, contrat d'objectifs, évaluation des établissements, harmonisation...), et je dois en oublier. Tu peux compter 40h de travail par semaine.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum