Le Guide de base du Professeur débutant

C'est quand même aberrant... Plutôt que de s'attaquer à la racine du problème, on casse le thermomètre ; plouf, il n'y a plus de zéros ! :blague:

butters a écrit:Sinon en langue on nous avait donné une technique à l'ESPE pas mal pour les devoirs supplémentaires. Car le problème c'est que du temps de chercher l'exo dans le livre, faire gaffe que c'est pas un truc qu'on va faire dans l'année, ou alors il faut prévoir une pile d'exo mais qui corresponde à quelque chose déjà fait etc...

Le truc c'est d'écrire 8 mots sur une feuille et la personne doit faire une rédaction de 10 lignes, ça marche bien les élèves font des supers histoires. J'en ai jamais eu un qui m'a rien rendu donc voilà et c'est un minmum de prise de temps en fin de cours pour donner le DS. Par contre je corrige la rédac quand même, peux même la noter en bonus si y'a un gros effort de l'élève.

Vraiment une bonne idée ça merci, ce doit pouvoir se faire en français, avec des mots dans le thème de la séquence en cours !

Isis39 a écrit:Moi je photocopie les exercices du Bled pour les donner en punition.

Il y a un Bled chez mes parents, je penserai à le récupérer notamment pour photocopier des pages d'exos, merci de l'idée !

J'ai utilisé la magie de la touche "w" aussi, mais mon CDE n'a pas aimé, il a tout remplacé par des "r" (non rendu ne valant pas 0) et a supprimé mon accès à Pronotes pendant un mois. Quand j'ai récupéré Pronotes, j'ai camouflé les 0 en mettant simplement une note "lecture", une "contrôles de leçons", une "dictée" et une "rédaction". Parce que je suis un éléphant très fourbe !
J'avais, lors de ma première année, entendu une collègue hurler au scandale contre le "Non rendu*" valant zéro qu'avait obtenu son fiston, en TS. Elle trouvait ça scandaleux pour deux raisons: la première, c'est qu'un devoir non rendu ne devait pas valoir 0 mais "non noté", la seconde, c'est que le professeur devait "assumer son zéro". Elle s'inquiétait en disant que fiston ne pourrait donc pas faire de prépa parce que "En prépa, ils ne prennent que les 1er de classe, pas les seconds, même entre un premier de classe d'une classe "normal" et un second d'une classe "euro", ils prennent le premier de classe, pas celui qui a fait euro".


Fais juste attention à une chose Mlle Lavande: certains élèves, en toute bonne fois, n'arriveront pas à faire les exercices de Bled (ni même ceux du manuel). Recopier un texte ou des conjugaisons, ça, ils en sont tous capables en principe.
Tu peux aussi récupérer le Bled pour autre chose que des punitions hein (non, pas caler une armoire, permettre à tes élèves de progresser en grammaire^^).

Babarette a écrit:J'ai utilisé la magie de la touche "w" aussi, mais mon CDE n'a pas aimé, il a tout remplacé par des "r" (non rendu ne valant pas 0) et a supprimé mon accès à Pronotes pendant un mois.

Je trouve ça scandaleux, n'est-ce point de l'abus de pouvoir ?

J'aurais tendance à dire que oui.
Non seulement, ça m'a posé plein de soucis vis-à-vis des élèves de ne plus pouvoir utiliser Pronotes, mais en plus, la vie scolaire devait être ravie de passer à chacune de mes heures de cours dans ma classe pour récupérer l'appel.
J'ai récupéré l'usage de Pronotes quand j'ai glissé la photocopie des notes de mes élèves dans le casier du PA, assortie d'un petit mot "merci de bien vouloir entrer pour moi les notes de mes élèves, car je n'ai plus accès à Pronotes".

Perso, je préfère mettre "non rendu", je trouve ça plus clair qu'un zéro qui peut aussi signifier que l'élève n'a rien compris. Là, au moins, c'est explicite qu'il ne bosse pas.

@Babarette : c'est hallucinant, ce que tu racontes ! Que font les syndicats ?

Babarette a écrit:J'aurais tendance à dire que oui.
Non seulement, ça m'a posé plein de soucis vis-à-vis des élèves de ne plus pouvoir utiliser Pronotes, mais en plus, la vie scolaire devait être ravie de passer à chacune de mes heures de cours dans ma classe pour récupérer l'appel.
J'ai récupéré l'usage de Pronotes quand j'ai glissé la photocopie des notes de mes élèves dans le casier du PA, assortie d'un petit mot "merci de bien vouloir entrer pour moi les notes de mes élèves, car je n'ai plus accès à Pronotes".

Etait-ce durant ton année de stage ?
Certains CDE sont ravis de pouvoir jouer les petits chefs en jouant d'un pouvoir de pression sur des profs dont l'avenir professionnel dépend un tant soit peu d'eux...

ernya a écrit:Que font les syndicats  ?

Ben, leur boulot...
C'est quoi le rapport ?
Il faut déjà leur faire appel pour commencer si on estime avoir besoin d'un conseil ou d'un appui syndical...

Madame_Prof a écrit:

ernya a écrit:Que font les syndicats  ?

Ben, leur boulot...
C'est quoi le rapport ?
Il faut déjà leur faire appel pour commencer si on estime avoir besoin d'un conseil ou d'un appui syndical...

tu as raison, je ne sais pas si Babarette a fait appel aux syndicats.
Dans le public, je nous trouve bien mal protégés face aux directions tyranniques et de ma micro expérience l'appui syndical n'a rien changé.

L'appui syndical, c'est l'appui de certaines personnes, et il y en a de plus compétentes que d'autres. Face aux directions tyranniques, un délégué syndical qui maîtrise les textes et n'a pas peur de la confrontation parvient très bien à les remettre à leur place.

Une passante a écrit:L'appui syndical, c'est l'appui de certaines personnes, et il y en a de plus compétentes que d'autres. Face aux directions tyranniques, un délégué syndical qui maîtrise les textes et n'a pas peur de la confrontation parvient très bien à les remettre à leur place.

ernya, si on est pas satisfait, faut se syndiquer ailleurs.

Cela dit, certains ne le sont jamais car attendent des syndicats des "services" qu'ils n'ont pas à donner ("oui euh, vous pourriez appeler mon chef pour lui dire ceci ou cela ?", demande courante... ou encore "je n'ai pas eu tel poste, à quoi servez-vous ?"). Bref, on s'éloigne du sujet.

Profitez de la fin des vacs, plus qu'une grosse dizaine de jours :|

Madame_Prof a écrit:

Une passante a écrit:L'appui syndical, c'est l'appui de certaines personnes, et il y en a de plus compétentes que d'autres. Face aux directions tyranniques, un délégué syndical qui maîtrise les textes et n'a pas peur de la confrontation parvient très bien à les remettre à leur place.

ernya, si on est pas satisfait, faut se syndiquer ailleurs.

Cela dit, certains ne le sont jamais car attendent des syndicats des "services" qu'ils n'ont pas à donner ("oui euh, vous pourriez appeler mon chef pour lui dire ceci ou cela ?", demande courante... ou encore "je n'ai pas eu tel poste, à quoi servez-vous ?"). Bref, on s'éloigne du sujet.

Profitez de la fin des vacs, plus qu'une grosse dizaine de jours :|

De plus tout n'est pas défendable par un syndicat....

J'avais un élève qui pendant un trimestre rendait des contrôles vides sans même prendre la peine de mettre son nom et son prénom. Lorsqu'au conseil de classe le chef m'avait fait remarquer que je ne pouvais pas mettre de 0. je lui avais répondu qu'il me semblait que les textes le permettaient, mais que pour lui faire plaisir je ne voyais absolument aucun inconvénient pour qu'il change la note et mettre 0,01. Ca ne lui avait pas plu du tout...

D'ailleurs, sur quels critères choisir son syndicat en étant stagiaire ?

- La présence d'un délégué dans l'établissement ?
- La taille de la structure ?
- Les idées en matière d'éducation ? (pas de risque de rejoindre un syndicat qui s'avère peu compatible avec l'idéologie majoritaire ?)

Il y a beaucoup de fils sur le sujet.

Bonjour

J'ai toujours été syndiquée (22 ans), cette année je vais quitter mon syndicat,(majoritaire dans l'EN) car le délégué syndical qui était aussi le coordinateur de discipline a usé de son pouvoir de syndicaliste (et du pouvoir de nuisance qui va avec) auprès du CDE pour obtenir la répartition que lui et ses camarades désiraient, au dépens d'autres, de moi en l'occurrence.

En 22 ans, je n'ai JAMAIS demandé un seul service au syndicat, pas un seul, mais j'attendais au moins qu'il ne m'appuie pas sur la tête :/

Qd j'ai appelé l'instance nationale pour leur demander conseil pour faire valoir mon cas (je suis RQTH) ils m'ont dit de me tourner vers mon délégué syndical de mon lycée, et quand je leur ai dit qu'il était à l'initiative des bâtons dans mes roues, ils étaient bien embêtés...bref, tout ça pour dire que oui, comme dans tout, il y a de bons et de mauvais profs et de bons ou mauvais délégués syndicaux et que le "syndicat" ne doit pas être considéré un remède à tout conflit :/ parfois il en est l'origine :/

Guermantes729 a écrit:Bonjour

J'ai toujours été syndiquée (22 ans), cette année je vais quitter mon syndicat,(majoritaire dans l'EN) car le délégué syndical qui était aussi le coordinateur de discipline a usé de son pouvoir de syndicaliste (et du pouvoir de nuisance qui va avec) auprès du CDE pour obtenir la répartition que lui et ses camarades désiraient, au dépens d'autres, de moi en l'occurrence.

En 22 ans, je n'ai JAMAIS demandé un seul service au syndicat, pas un seul, mais j'attendais au moins qu'il ne m'appuie pas sur la tête :/

Qd j'ai appelé l'instance nationale pour leur demander conseil pour faire valoir mon cas (je suis RQTH) ils m'ont dit de me tourner vers mon délégué syndical de mon lycée, et quand je leur ai dit qu'il était à l'initiative des bâtons dans mes roues, ils étaient bien embêtés...bref, tout ça pour dire que oui, comme dans tout, il y a de bons et de mauvais profs et de bons ou mauvais délégués syndicaux et que le "syndicat" ne doit pas être considéré un remède à tout conflit :/ parfois il en est l'origine :/

Merci pour ton retour d'expérience, c'est affligeant...

En tant que stagiaire j'avais d'ailleurs attendu quelques mois avant de me décider à me syndiquer, justement pour tâter le terrain auprès de tous les syndicats et de leurs délégués au sein de mon établissement ; ça m'a permis de faire mon choix en connaissance de cause.
Beaucoup de stagiaires se sont rués chez le premier qui les a harponnés le jour de la pré-rentrée, à coup de petits cadeaux de type stylo-carnet-post its...

Rien à voir avec la discussion actuelle mais merci au collègue qui a partagé le lien vers cet ouvrage qui semble très intéressant et utile.

Bien compris la modération !

Sémélé a écrit:Rien à voir avec la discussion actuelle mais merci au collègue qui a partagé le lien vers cet ouvrage qui semble très intéressant et utile.

Avec plaisir ! N'hésite pas à venir nous partager tes remarques suite à ta lecture

Artysia a écrit:Merci de ne pas faire dévier le fil sur les syndicats, comme le dit Mme_Prof, il y a moultes fils sur le sujet.

Pardon!

Artysia a écrit:Merci de ne pas faire dévier le fil sur les syndicats, comme le dit Mme_Prof, il y a moultes fils sur le sujet.

Mlle excuses pour cette digression...

Elyas a écrit:
Après, quand on tutoie, on peut vouvoyer quand la situation devient critique pour l'élève. Quand je commence à vouvoyer un élève, ils savent tous que ça sent très mauvais pour le vouvoyé.

J'ai consulté également celui-ci que je n'ai pas trouvé du tout intéressant pour un enseignant entrant dans le métier.

Le manuel ne parle presque pas de gestion de classe et de préparation de cours mais s'attarde surtout sur des cas particuliers du type "que faire si un élève est victime de racket?" et autres problèmes parascolaires. Je trouve que l'ouvrage est mal nommé en ce sens.

Paul Dedalus a écrit:

J'ai consulté également celui-ci que je n'ai pas trouvé du tout intéressant pour un enseignant entrant dans le métier.

Le manuel ne parle presque pas de gestion de classe et de préparation de cours mais s'attarde surtout sur des cas particuliers du type "que faire si un élève est victime de racket?" et autres problèmes parascolaires. Je trouve que l'ouvrage est mal nommé en ce sens.

Je l'avais feuilleté aussi celui-là, chez un libraire, ainsi que certains autres, mais aucun ne m'avait vraiment convenu dans les sujets abordés.

En fait jusque là il n'y a que l'e-book que Narvyl nous a partagé que j'ai trouvé intéressant, avec des infos réellement pratiques pour débuter quoi.

C'est tout de même étrange cette abscence de littérature sur la pratique réelle de l'enseignement en France... Ou alors je cherche mal ?

Mlle Lavande a écrit:

Paul Dedalus a écrit:

J'ai consulté également celui-ci que je n'ai pas trouvé du tout intéressant pour un enseignant entrant dans le métier.

Le manuel ne parle presque pas de gestion de classe et de préparation de cours mais s'attarde surtout sur des cas particuliers du type "que faire si un élève est victime de racket?" et autres problèmes parascolaires. Je trouve que l'ouvrage est mal nommé en ce sens.

Je l'avais feuilleté aussi celui-là, chez un libraire, ainsi que certains autres, mais aucun ne m'avait vraiment convenu dans les sujets abordés.

En fait jusque là il n'y a que l'e-book que Narvyl nous a partagé que j'ai trouvé intéressant, avec des infos réellement pratiques pour débuter quoi.

C'est tout de même étrange cette abscence de littérature sur la pratique réelle de l'enseignement en France... Ou alors je cherche mal ?

Je suis d'accord sur le manque d'ouvrages pratiques, c'est d'ailleurs ce pourquoi j'ai trouvé le "Guide de Base" particulièrement intéressant à vous partager.

Si parmi vous certains ont trouvé d'autres références utiles, je suis preneur !

Le meilleur des guides restera l'expérience. J'étais moi-même stagiaire l'année dernière et je paniquais pour la gestion de classe, la grande inconnue. On apprend sur le tas, avec les conseils des collègues. J'ai parfois l'impression que ces ouvrages sont déconnectés du terrain.. Je suis maintenant T1 et j'ai compris ce que je devrais améliorer, ce qu'il fallait faire ou pas uniquement en analysant ma pratique d'une année. Le meilleur. conseil que je pourrais vous donner c'est de rester vous-mêmes. On parle tout le temps du fameux éthos de l'enseignant, ce masque qui consiste à jouer les dogues ou à paraître sévère pour se faire respecter. En gros, jouer les sans pitié dès le début de l'année puis se montrer plus cool une fois son autorité assise. Je n'y crois pas du tout personnellement et les élèves sont de merveilleux psychologues car ils sentent quand on leur ment ou quand on joue un rôle. Autant composer avec sa nature. Je sais que j'ai pas une autorité "innée" et je ne pleure pas dessus. Je suis un prof assez dans l'empathie, sûrement car je n'ai pas assez de recul encore pour être "blindé" au niveau émotionnel mais j'en ai justement joué. J'avais parfois plus l'impression d'entre grand frère que prof, les élèves aussi sans doute et c'est assez dur de se faire respecter quand l'écart d'âge est faible mais cela aura finalement été une force car on partage plein de références communes, qui permettaient de désamorcer de potentiels conflits par l'humour ou la dérision.
Ce que je voulais vous faire comprendre, c'est que ces bouquins vont donneront peut-être quelques conseils mais votre plus grande aide, ce sera toujours vous-même. Composez avec votre personnalité et ne cherchez pas à jouer les dragons si ce n'est pas votre "nature" !