J'hallucine (boulot)

KrilinXV3 a écrit:Même mésaventure. Le secrétariat de mon collège et/ou celui du rectorat ayant été incapable de me donner un arrêté d'installation à mon arrivée dans mon académie, je n'ai pas pu faire mon transfert en ce qui concerne la sécu.

Et après j'ai oublié.

Au bout d'un an, je me réinquiète du sujet, je prends langue avec la MGEN et je rétablis la situation, conscient qu'il y aurait un arriéré. Je reçois un courrier: 4000 euros. Pour treize mois de cotisations. J'appelle. Je me retrouve au téléphone avec un zigomar dont la substance du discours était la suivante: "Oh bah ouais nous on sait pas combien vous gagnez, hein, comment voulez-vous qu'on calcule ?". Il a bégayé quand je lui ai rétorqué que justement, je me demandais d'où venait cette somme de 4000.

J'ai dû envoyer une photocopie de TOUTES mes fiche de paie. Et là je reçois un nouvel avis: 3000. Somme que je juge encore excessive. Je rappelle. On me dit qu'on a bien eu mes fiches, mais qu'on en a pas tenu compte. Les mois passent. On me demande 1500, somme encore trop élevée pour moi. Je rappelle. On me redemande les photocopies, les mêmes que précédemment. Les mois passent. Là on me demande 800, somme que je juge raisonnable. On me propose de payer comptant, ou échelonné (en 6, 10, ou 15 mois -j'ai choisi 15).

Voilà comment j'ai mis 3 ans à être "transféré" dans mon académie. Un ami à moi a mis 4 ans. Un an plus tard, il est reparti dans l'académie dont nous étions arrivés, mais là le transfert fut "immédiat" (c.a.d. ne mis que 7 mois).

Un autre de mes amis, contestant les sommes avec plus d'opiniâtreté que moi, a fini par faire renoncer la MGEN: "Bon, c'est trop compliqué votre histoire, on laisse tomber la créance."

Ca fait bientôt quatre ans que j'ai changé d'académie et mon dossier secu est toujours dans l'ancienne académie. Vos posts me font peur, il faut que je le fasse transférer? Je n'ai pas compris l'histoire des 1500 euros de pénalités.

KrilinXV3 a écrit:Même mésaventure. Le secrétariat de mon collège et/ou celui du rectorat ayant été incapable de me donner un arrêté d'installation à mon arrivée dans mon académie, je n'ai pas pu faire mon transfert en ce qui concerne la sécu.

Et après j'ai oublié.

Au bout d'un an, je me réinquiète du sujet, je prends langue avec la MGEN et je rétablis la situation, conscient qu'il y aurait un arriéré. Je reçois un courrier: 4000 euros. Pour treize mois de cotisations. J'appelle. Je me retrouve au téléphone avec un zigomar dont la substance du discours était la suivante: "Oh bah ouais nous on sait pas combien vous gagnez, hein, comment voulez-vous qu'on calcule ?". Il a bégayé quand je lui ai rétorqué que justement, je me demandais d'où venait cette somme de 4000.

J'ai dû envoyer une photocopie de TOUTES mes fiche de paie. Et là je reçois un nouvel avis: 3000. Somme que je juge encore excessive. Je rappelle. On me dit qu'on a bien eu mes fiches, mais qu'on en a pas tenu compte. Les mois passent. On me demande 1500, somme encore trop élevée pour moi. Je rappelle. On me redemande les photocopies, les mêmes que précédemment. Les mois passent. Là on me demande 800, somme que je juge raisonnable. On me propose de payer comptant, ou échelonné (en 6, 10, ou 15 mois -j'ai choisi 15).

Voilà comment j'ai mis 3 ans à être "transféré" dans mon académie. Un ami à moi a mis 4 ans. Un an plus tard, il est reparti dans l'académie dont nous étions arrivés, mais là le transfert fut "immédiat" (c.a.d. ne mis que 7 mois).

Un autre de mes amis, contestant les sommes avec plus d'opiniâtreté que moi, a fini par faire renoncer la MGEN: "Bon, c'est trop compliqué votre histoire, on laisse tomber la créance."

La même ou presque, sauf qu'en plus ils n'ont jamais assumé mon passage à mi-traitement suite à un CLM, et ce malgré deux ans de démarches et 1001 papiers, attestations et autres... pour mon changement d'académie, j'ai été direct dans leur antenne poser tout mon bazar en gueulant (il faut dire qu'ils avaient aussi fait le miracle de me perdre la carte vitale une fois... un an pour la récupérer ><).

Attention d'ailleurs, quand on change de département, on change d'agence !!

J'ai pas eu de carte vitale pendant 3 ans car ils me la délivraient au nom... de ma soeur jumelle mais avec mon numéro de sécu 😅

wasabi en folie a écrit:

KrilinXV3 a écrit:Même mésaventure. Le secrétariat de mon collège et/ou celui du rectorat ayant été incapable de me donner un arrêté d'installation à mon arrivée dans mon académie, je n'ai pas pu faire mon transfert en ce qui concerne la sécu.

Et après j'ai oublié.

Au bout d'un an, je me réinquiète du sujet, je prends langue avec la MGEN et je rétablis la situation, conscient qu'il y aurait un arriéré. Je reçois un courrier: 4000 euros. Pour treize mois de cotisations. J'appelle. Je me retrouve au téléphone avec un zigomar dont la substance du discours était la suivante: "Oh bah ouais nous on sait pas combien vous gagnez, hein, comment voulez-vous qu'on calcule ?". Il a bégayé quand je lui ai rétorqué que justement, je me demandais d'où venait cette somme de 4000.

J'ai dû envoyer une photocopie de TOUTES mes fiche de paie. Et là je reçois un nouvel avis: 3000. Somme que je juge encore excessive. Je rappelle. On me dit qu'on a bien eu mes fiches, mais qu'on en a pas tenu compte. Les mois passent. On me demande 1500, somme encore trop élevée pour moi. Je rappelle. On me redemande les photocopies, les mêmes que précédemment. Les mois passent. Là on me demande 800, somme que je juge raisonnable. On me propose de payer comptant, ou échelonné (en 6, 10, ou 15 mois -j'ai choisi 15).

Voilà comment j'ai mis 3 ans à être "transféré" dans mon académie. Un ami à moi a mis 4 ans. Un an plus tard, il est reparti dans l'académie dont nous étions arrivés, mais là le transfert fut "immédiat" (c.a.d. ne mis que 7 mois).

Un autre de mes amis, contestant les sommes avec plus d'opiniâtreté que moi, a fini par faire renoncer la MGEN: "Bon, c'est trop compliqué votre histoire, on laisse tomber la créance."

Ca fait bientôt quatre ans que j'ai changé d'académie et mon dossier secu est toujours dans l'ancienne académie. Vos posts me font peur, il faut que je le fasse transférer? Je n'ai pas compris l'histoire des 1500 euros de pénalités.

Pas de pénalité, d'arriérés. En gros, comme mon transfert MGEN n'avait pas été fait, je ne cotisais pas pour la sécu (MGEN = centre payeur).
Mon année de stage en Bretagne, ça prélevait environ 40 euros mensuel. C'est pourquoi je n'ai pas compris pourquoi on m'a demandé 4000 euros, alors que je n'avais pas payé pendant seulement 13 mois.

Ce qui m'a rendu méfiant aussi, c'est que toutes les sommes étaient des sommes "rondes".

Marcelle Duchamp a écrit:J'ai pas eu de carte vitale pendant 3 ans car ils me la délivraient au nom... de ma soeur jumelle mais avec mon numéro de sécu 😅

La carte vitale, j'ai mis 6 ans à l'obtenir. Mais là les torts sont partagés. Je n'en avais jamais fait faire depuis mes années de fac. Donc, j'ai eu beaucoup de mal à leur faire comprendre que non, la mise à jour en pharmacie ne fonctionnait pas et que oui, ma dernière carte vitale datait de 2001 et avait été faite par la LMDE.

Elyas a écrit:

Babarette a écrit:

Jenny a écrit:

Babarette a écrit:

Aucun de mes élèves de sixième, l'an dernier, n'était capable d'apprendre une fable. En même temps, ils ne savaient pas lire non plus, c'est logique.

Aucun ne savait lire ?

Déchiffrer, oui. Comprendre ce qu'ils lisaient, c'est autre chose.

Mais oui, c'est ça, les tuteurs débiles n'existent pas, les chefs d'établissement incompétents non plus, et les élèves en REP ont un niveau brillantissime.

Je me permets de rebondir sur ce que j'ai graissé et qui peut être pris pour du mépris social insupportable (je n'ai pas dit que c'était le cas mais cela peut être interprété ainsi). Les élèves de REP sont constitués comme les autres. Il y a des élèves brillants chez eux comme ailleurs. Le problème vient du fait que trois phénomènes se rencontrent et ne les aident pas :
- beaucoup d'entre eux viennent de familles qui comptent sur l'école pour donner à leurs enfants ce qu'elles ne peuvent pas donner car elles ne le possèdent pas.
- beaucoup d'acteurs de l'école (des inspecteurs aux professeurs) pensent qu'il faut adapter l'enseignement avec ces élèves et leur offrir beaucoup de projets qui prennent sur les temps de cours.
- ce sont majoritairement de jeunes professeurs inexpérimentés qui y sont envoyés.

En clair, là où les élèves ont besoin qu'on fasse des cours rigoureux avec une progressivité qui fait monter le niveau, c'est là où il y a souvent le moins d'ambition académique (à relativiser car de nombreux professeurs ont compris le problème de l'"adaptation" et se battent pour élever le niveau) et le moins d'heures de cours effectives à cause des sorties et projet. En clair, les familles sont trahies par l'école qui ne remplit plus son rôle.

Mon propos est court et mériterait d'être développé mais je suis un peu fainéant aujourd'hui, je l'admets bien volontiers.

Je n'ai pas dit que tous les élèves de REP étaient des minables. Le fait est que le niveau est très faible, voire affligeant. Des élèves brillants? Dans les classes bilangues, ou quelques rares phénomènes par ci par là. Je n'en ai pas eu.
Mais, il s'avère, pour toutes les raisons que tu décris Elyas, que le niveau général en REP est bien faible. L'établissement où j'enseignais était parmi les dix derniers de l'académie pour le classement au brevet.

Mais oui, je méprise mes anciens élèves, et j'assume : ils ont pris plaisir à me faire sortir de mes gonds, ils m'ont injuriée, quelques uns étaient harcelés par les autres. Oui, je méprise ceux qui font du mal à autrui par pur amusement.

Et bien entendu, on ne retrouve ce genre de cas qu'en REP. :lol:

Je reviens de chez une élève à qui je vais donner des cours durant tout le mois d'août car elle était hospitalisée en juin et n'a pu passer l'EAF.
Bref, je récupère le descriptif, les textes en LA mais pas les TC qu'elle n'a pas, aucun... en regardant son classeur, ses copies... je vois que c'est une élève sérieuse.
Son professeur distribue les TC puis les ramasse...

Elyas a écrit:Tout à fait mais il faut se méfier de ces situations d'exception. L'élève qui est dans une famille basique et qui a des résultats moyens et travaille a le droit à tout autant de considération. Cela me trouble toujours infiniment qu'on ne parle que des élèves aux situations exceptionnelles. Tous les autres méritent qu'on s'intéresse à eux et qu'on les tire vers le haut.

Ensuite, j'ai eu des élèves académiquement médiocres qui ont eu de très belles réussites dans d'autres branches. On doit leur donner tout ce que notre enseignement peut fournir. Enfin, c'est ma vision du métier.

Il y a aussi une petite fraction d'élèves saboteurs dont la politique forcenée de maintien dans le système scolaire entraîne l'impossibilité physique de fournir aux autres élèves tout ce que notre enseignement pourrait leur fournir. Notez que ceci est indépendant de toute vision du métier.

Ces saboteurs ne sont pas confinés en REP, mais plusieurs indices, parmi lesquels la fuite des enseignants, semblent indiquer qu'ils y sont particulièrement nombreux.

Et l'élève basique du paragraphe précédent, qui subit cette politique de tolérance et que l'Etat dépouille ainsi de son droit à une scolarité normale, est lui l'objet du mépris le plus indigne et le plus pénible, parce que le plus immérité, le mépris que lui porte l'institution.

archeboc a écrit:

Elyas a écrit:Tout à fait mais il faut se méfier de ces situations d'exception. L'élève qui est dans une famille basique et qui a des résultats moyens et travaille a le droit à tout autant de considération. Cela me trouble toujours infiniment qu'on ne parle que des élèves aux situations exceptionnelles. Tous les autres méritent qu'on s'intéresse à eux et qu'on les tire vers le haut.

Ensuite, j'ai eu des élèves académiquement médiocres qui ont eu de très belles réussites dans d'autres branches. On doit leur donner tout ce que notre enseignement peut fournir. Enfin, c'est ma vision du métier.

Il y a aussi une petite fraction d'élèves saboteurs dont la politique forcenée de maintien dans le système scolaire entraîne l'impossibilité physique de fournir aux autres élèves tout ce que notre enseignement pourrait leur fournir. Notez que ceci est indépendant de toute vision du métier.

Ces saboteurs ne sont pas confinés en REP, mais plusieurs indices, parmi lesquels la fuite des enseignants, semblent indiquer qu'ils y sont particulièrement nombreux.

Et l'élève basique du paragraphe précédent, qui subit cette politique de tolérance et que l'Etat dépouille ainsi de son droit à une scolarité normale, est lui l'objet du mépris le plus indigne et le plus pénible, parce que le plus immérité, le mépris que lui porte l'institution.

Je pense que la situation est plus complexe et plus compliquée que ce que tu décris. Cependant, comme je l'ai déjà écrit, je n'ai ni l'envie, ni la force, ni l'acuité pour tenir ce type de débat en ce moment.

KrilinXV3 a écrit:Et bien entendu, on ne retrouve ce genre de cas qu'en REP. :lol:

Je n'ai jamais dit ça. La différence, c'est que dans mon premier établissement, il y avait cinq pénibles par classe, en REP, c'est plutôt cinq élèves non exécrable par classe.

Marcelle Duchamp a écrit:

Rabelais a écrit:Comment ça, Marcelle?
( je ne suis pas à la MGEN en mutuelle, juste pour la Sécu )

Je n'ai pas de bulletins de salaire sous la main mais dès que je peux, je te réponds

Rabelais a écrit:Vous parlez de la mutuelle ou de la Sécu ? Parce que pour La sécu, je n'ai pas eu le choix, inscription obligatoire !!
Mais je vous remercie, je vais 1/ ne pas oublier de transférer dans ma nouvelle aca 2/ bîen regarder mon premier bulletin de salaire ( enfin, quand je l'aurai, vers janvier :| ).

Il n'y a pas de ligne MGEN sur la fiche de paie si vous n'êtes pas adhérents à la mutuelle.
Les cotisations sociales que les fonctionnaires paient sont la CSG et la CRDS.

Je ne comprends pas comment la MGEN peut réclamer des sommes d'impayés à des gens qui n'ont pas la mutuelle, il y a un truc qui m'échappe.

Perso, j'ai pas de ligne sur ma fiche de paye, c'est un prélèvement automatique en milieu de mois tous les mois, donc je n'ai pas ce souci.

Babarette a écrit:Oui, je méprise tous ces gens parce qu'ils sont méprisables.

Est-ce que le fait d’éprouver du mépris et de la rancœur pour tous ces gens t'aide à aller de l'avant ? N'est-ce pas comme un piège de poison qui te fait ruminer, t'empêche de te détacher de cette mauvaise expérience et t'empêche de tourner la page pour de bon ?
En d'autres termes, es-tu sûre que ce mépris te fasse du bien, à toi ?

ProvençalLeGaulois a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:

Rabelais a écrit:Comment ça, Marcelle?
( je ne suis pas à la MGEN en mutuelle, juste pour la Sécu )

Je n'ai pas de bulletins de salaire sous la main mais dès que je peux, je te réponds

Rabelais a écrit:Vous parlez de la mutuelle ou de la Sécu ? Parce que pour La sécu, je n'ai pas eu le choix, inscription obligatoire !!
Mais je vous remercie, je vais 1/ ne pas oublier de transférer dans ma nouvelle aca 2/ bîen regarder mon premier bulletin de salaire ( enfin, quand je l'aurai, vers janvier :| ).

Il n'y a pas de ligne MGEN sur la fiche de paie si vous n'êtes pas adhérents à la mutuelle.
Les cotisations sociales que les fonctionnaires paient sont la CSG et la CRDS.

Je ne comprends pas comment la MGEN peut réclamer des sommes d'impayés à des gens qui n'ont pas la mutuelle, il y a un truc qui m'échappe.

Ah, je croyais que la sécu, c'était la ligne " cot pat maladie deplaf " à 200 euros. Non, vraiment, j'ai honte, mais je ne comprends rien à ma fiche de paie.

Rabelais a écrit:

ProvençalLeGaulois a écrit:

Marcelle Duchamp a écrit:

Rabelais a écrit:Comment ça, Marcelle?
( je ne suis pas à la MGEN en mutuelle, juste pour la Sécu )

Je n'ai pas de bulletins de salaire sous la main mais dès que je peux, je te réponds

Rabelais a écrit:Vous parlez de la mutuelle ou de la Sécu ? Parce que pour La sécu, je n'ai pas eu le choix, inscription obligatoire !!
Mais je vous remercie, je vais 1/ ne pas oublier de transférer dans ma nouvelle aca 2/ bîen regarder mon premier bulletin de salaire ( enfin, quand je l'aurai, vers janvier :| ).

Il n'y a pas de ligne MGEN sur la fiche de paie si vous n'êtes pas adhérents à la mutuelle.
Les cotisations sociales que les fonctionnaires paient sont la CSG et la CRDS.

Je ne comprends pas comment la MGEN peut réclamer des sommes d'impayés à des gens qui n'ont pas la mutuelle, il y a un truc qui m'échappe.

Ah, je croyais que la sécu, c'était la ligne " cot pat maladie deplaf " à 200 euros. Non, vraiment, j'ai honte, mais je ne comprends rien à ma fiche de paie.

Cette ligne, c'est bien la sécu, mais côté employeur. Cot pat, c'est pour cotisation patronale.
Si vous regardez bien, la somme n'est pas dans la colonne "à déduire" mais dans la colonne "pour information".

J'ai été PP d'une classe compliquée cette année sans être en REP (15 avertissements au 2e trimestre, une histoire de harcèlement qui impliquait la quasi-totalité de la classe). Bon, j'admets que ça m'est arrivée d'être furieuse envers eux, mais je ne les ai pas méprisés et j'ai été toute l'année sur leur dos pour le comportement, le travailet l'orientation.
On n'a pas si mal terminé l'année au final (et je pense que j'ai beaucoup appris en tant que PP). Je pense même que la sortie que j'ai faite avec eux à aidé à améliorer le climat de la classe (qui était détestable à ce moment là). Les élèves et leurs parents m'ont remercié en fin d'année et le climat était plus apaisé au 3e trimestre. Certains ont un projet pro.
Je vais garder un bon souvenir d'eux malgré tout même si ça n'a pas été évident et que je ne leur ai rien laissé passer. Si j'avais méprisé ces élèves, ça aurait été l'enfer pour moi, je ne les aurais pas aidés. Là, je me dis que j'ai servi à quelque chose pour certains élèves. Certes, il n'y a pas de miracles mais des petits progrès, une attitude plus constructive pour pas mal d'entre eux.

Gryphe a écrit:

Babarette a écrit:Oui, je méprise tous ces gens parce qu'ils sont méprisables.

Est-ce que le fait d’éprouver du mépris et de la rancœur pour tous ces gens t'aide à aller de l'avant ? N'est-ce pas comme un piège de poison qui te fait ruminer, t'empêche de te détacher de cette mauvaise expérience et t'empêche de tourner la page pour de bon ?
En d'autres termes, es-tu sûre que ce mépris te fasse du bien, à toi ?

On se doit de rester neutre, de ne pas mépriser ses élèves, même celui qui nous a le plus soulé. Ils le sentent très bien quand ils sont méprisés et le rendent au centuple ce qu'ils ont du te faire.
Après il ne faut pas rester là dessus, il y a quelques années, j'ai recroisé un élève que j'avais eu dans un bahut REP, il est venu me serrer la main, visiblement content de me revoir, a pris de mes nouvelles et pourtant cet élève m'en avait fait voir de toutes les couleurs...

Ils ont des parcours de vie qui sont pour certains plus que chaotiques et méritent autre chose que du mépris, en particulier dans des bahuts classés REP. J'ai clairement de la chance d'avoir été élevé dans un milieu favorisé, aimé et soutenu par mes parents. Je n'ai pas connu l'échec scolaire, je ne sais pas ce que c'est que d'être le "dernier" de la classe pendant toute une scolarité mais on peut peut être tenter d'imaginer pourquoi certains élèves aient un comportement inadapté en classe et au collège/lycée. Ils ont plutôt besoin d'aide de notre part plutôt que de la condescendance.

J'enseigne en lycée pro, nous n'avons pas les élèves les plus faciles, beaucoup ont été en échec scolaire à l'école primaire et au collège, parfois oui ils peuvent être très pénibles. On a tendance à les cocooner un peu malgré tout et en final on arrive quand même à passer de très bons moments avec eux.

Babarette a écrit:

KrilinXV3 a écrit:Et bien entendu, on ne retrouve ce genre de cas qu'en REP. :lol:

Je n'ai jamais dit ça. La différence, c'est que dans mon premier établissement, il y avait cinq pénibles par classe, en REP, c'est plutôt cinq élèves non exécrable par classe.

Et bien sûr ton expérience de quoi, un ou deux ans, c'est ça ? te permet de rendre un verdict absolument définitif sur les élèves des REP de France et de Navarre.

Ce que je comprends de tes nombreux messages dans ce fil comme d'autres dans lesquels tu reviens toujours sur cette brève expérience de l'enseignement, c'est que tu en es sortie blessée profondément, je dirais presque traumatisée et que tu es comme prise dans le ressassement de cette douleur.
J'en suis vraiment désolée pour toi, mais je ne crois pas que perpétuellement ''gratter la croûte'' puisse te permettre de cicatriser et de tourner la page. Tu as pourtant la vie devant toi, il faut avancer et passer à autre chose. Sinon, ce mépris risque de t'aigrir complètement, et au final, qui en sortira gagnant ? Pas toi j'en ai peur, et je trouve cela très triste.

Skindiver et Henriette :

Jenny a écrit:Skindiver et Henriette :

+ 1

Barbarette, si je puis me permettre, je pense que la lecture de ce livre pourrait t'aider à envisager différemment les choses :


Tu peux certainement le trouver à la bibliothèque municipale. Bon courage !

Gryphe a écrit:

Babarette a écrit:Oui, je méprise tous ces gens parce qu'ils sont méprisables.

Est-ce que le fait d’éprouver du mépris et de la rancœur pour tous ces gens t'aide à aller de l'avant ? N'est-ce pas comme un piège de poison qui te fait ruminer, t'empêche de te détacher de cette mauvaise expérience et t'empêche de tourner la page pour de bon ?
En d'autres termes, es-tu sûre que ce mépris te fasse du bien, à toi ?

Je rebondis là-dessus. Ça fait un moment que je n'ai pas posté et que je ne me suis pas connectée, et que je lisais le forum en sous-marin, trouvant les débats intéressants mais doutant d'avoir quelque chose de constructif à y apporter.
Mais en l’occurrence, ta situation me touche, Babarette. J'ai cru comprendre que tu avais l'intention de passer les concours des bibliothèques (ou que tu les avais déjà passés). Or, il se trouve que c'est un domaine que je connais plutôt bien. Et je peux te dire que dans le cadre de ce projet professionnel, si tes recruteurs perçoivent la rancœur qui est la tienne vis-à-vis de l'enseignement, cela ne fera que te desservir (ce qui serait dommage).

Je précise. Je comprends parfaitement ta révolte et ta colère vis-à-vis de ce qui t'es arrivé, parce que c'est aussi arrivé à des proches. Je trouve la situation des stagiaires de l'enseignement particulièrement aberrante, surtout si l'on compare avec d'autres domaines de la fonction publique.
Mais il faut bien que tu aies conscience qu'il y a beaucoup d'anciens enseignants dans le monde des bibliothèques, notamment parmi les conservateurs. Il n'est pas impossible du tout que les personnes qui te recruteront (jury de concours ou responsable de service pour un poste de contractuel) aient elles-même une expérience d'enseignement. Par ailleurs, il y a une sorte de méfiance vis-à-vis des anciens enseignants: en entretien d'embauche ou à l'oral de motivation professionnel au concours, être perçu comme ayant fui ses classes (pour de bonnes ou de mauvaises raisons, là n'est pas la question) est rédhibitoire. L'idée générale est que les bibliothèques n'ont pas à être la voiture-balai de l’Éducation nationale, pour dire les choses un peu brutalement. Il est donc essentiel que les anciens enseignants qui souhaitent se réorienter dans les bibliothèques fassent bien comprendre et sentir que leur réorientation n'est pas un choix motivé par le dépit lié à leur expérience précédente. Je ne suis pas sûre que ressasser ta déception dans les termes dans lesquels tu le fais t'aide à aller de l'avant.

Surtout que si tu travailles en bibliothèque, tu auras affaire aux mêmes affreux, dans une bibliothèque municipale (les collégiens et les lycéens formant une bonne partie du public) ou dans une bibliothèque universitaire (lorsqu'ils sont devenus étudiants, mais aussi avant, surtout lorsqu'il existe des partenariats entre les universités et les lycées dans le cadre du fameux continuum bac -3 / bac +3)...

Par ailleurs, si tu as des questions sur les concours ou le métier de bibliothécaire, n'hésite pas m'envoyer un MP.

Merci beaucoup Marphise. Je sais bien que la rancoeur vis-à-vis de l'enseignement peut me desservir. J'ai de bons arguments pour justifier mon envie de travailler en bibliothèque, bien sûr, je ne compte pas dire que je voulais fuir mes classes pour trouver un boulot tranquille.

Skindiver: oui, je hais et méprise ces élèves. Pas parce que ce sont des derniers de la classe. Certains derniers de la classe étaient très attachants. Je sais ce que c'est que d'être en difficulté, au lycée, j'étais larguée en maths et en physique.
Je les hais et les méprise parce qu'ils ont fait en sorte que je m'énerve exprès parce que ça les amusait. Ils me faisaient souffrir pour leur plaisir sadique. Je hais et méprise l'élève de quatrième qui m'appelait "sa sœur de sang" et a hurlé en classe que j'aimais regarder des pornos. On peut être en difficulté, mais ça n'excuse pas le fait de dire ce genre d'horreurs.

Henriette : c'est étrange, la REP, c'est là où se retrouvent tous les jeunes professeurs parce que ceux qui ont assez de points pour partir partent dès qu'ils le peuvent. Sans doute parce que c'est l'enfer, tout simplement.

Eloha: merci pour le conseil de lecture, mais je n'ai désormais plus personne à "éduquer" et je n'aurai personne à éduquer car je n'aurai pas d'enfants. Par ailleurs, je suis désolée, mais à force d'avoir entendu "fermeté et bienveillance" récité comme un mantra à l'ESPE, ces termes me font gerber.

Tout cela me fait penser à ce livre :


https://www.amazon.fr/tue-enfants-français-dans-jardins/dp/2266238426

Ah, celui là, il m'intéresse

C'est un livre ... choc !