- e1654dNiveau 7
Il y a je pense un changement dans la conception du métier dans les hautes sphères de l'EN et, même si je le regrette, je trouve sain que des collègues en prennent acte d'une certaine façon.
Il y a beaucoup de choses que je fais et qui ne sont pas écrites dans le statut et ne font pas l'objet d'une rémunération spécifique, parfois même contra legem, comme la surveillance des DS hors des heures de cours qui devrait normalement être payée en demi-HSE mais ne l'est jamais en CPGE.
Mais je le fais et j'estime que ça n'est pas strictement du bénévolat, simplement que nous sommes, professeurs de CPGE, encore à peu près correctement payés, de façon globale et jouissons de l'autonomie qui sied à nos fonctions, sur le mode : prenez tant d'argent par an (avec un montant relativement correct) et débrouillez-vous pour que ça tourne, on vous fait confiance. Nous ne ferions rien de tout cela s'il n'y avait cette paye et cette autonomie.
Les adjoints en sont (normalement) conscients : l'un me disait qu'en CPGE, il ne fait que valider et formaliser l'organisation des professeurs et n'intervient réellement qu'en cas de divergences insurmontables entre eux.
C'est ainsi que nous faisons nos emplois du temps, que dans la mesure de ce qui est raisonnable nous nous répartissons nos salles, que nous recrutons nos colleurs, que nous faisons varier à la marge le début et la fin des cours dans l'année par rapport aux dates officielles, que nous organisons nos créneaux de DS, que nous échangeons ponctuellement des heures dans les EDT, que nous recrutons nos élèves selon des barèmes que nous avons conçus, que nous sommes suivis en conseil de classe sur les passages en 2è année, que l'administration ne nous convoque jamais à des réunions de ceci ou de cela (au contraire ; il nous arrive de nous réunir et de solliciter sa présence quand nous avons des choses à lui faire connaitre ou à lui demander), ni à des liaisons prépa/prébac (c'est nous qui organisons cela) ni à des formations que nous n'aurions pas choisies (c'est également nous qui organisons notre formation continue), etc.
Alors oui, si jamais un collègue de physique qui prend la classe à 10 heures est subitement indisposé, il envoie un SMS à son collègue de math qui prolongera son cours au delà de l'horaire prévu, et on régularise les heures la semaine suivante, et on informe l'administration. Quand un TP ou une heure concernant une groupe tombe un jour férié, on le rattrape parfois gratuitement pour ne pas déséquilibrer la progression pédagogique. On surveille les DS sans être payés pour cela. En juillet, les collègues de spé font un travail considérable de collecte des sujets d'oraux de concours de leurs étudiants, parfois en produisent des corrigés en direct à destination des autres élèves de leur classe et ont ensuite un de conseil d'orientation à l'endroit des élèves qui ont leurs résultats et doivent choisir s'ils acceptent telle école ou font une 5/2.
Rien de tout cela n'est prévu dans les textes ni ne fait l'objet d'une rémunération spécifique. Tout cela fait partie des choses qui n'ont pas été écrites en 1950 mais qui ont probablement été dites. Je pense qu'à l'époque, le rapport qu'entretenaient les agrégés avec l'administration devait être à peu près de la même nature.
Dans le secondaire, il semble qu'on n'en est plus là, et la paye a par ailleurs beaucoup diminué en valeur relative : c'est donc compréhensible que les collègues, frappés par une forme de caporalisation / prolétarisation, baladés de réunion en réunion dont ils ne sont pas demandeurs, gérés comme des unités comptables, répondent sur le même tableau.
Il y a beaucoup de choses que je fais et qui ne sont pas écrites dans le statut et ne font pas l'objet d'une rémunération spécifique, parfois même contra legem, comme la surveillance des DS hors des heures de cours qui devrait normalement être payée en demi-HSE mais ne l'est jamais en CPGE.
Mais je le fais et j'estime que ça n'est pas strictement du bénévolat, simplement que nous sommes, professeurs de CPGE, encore à peu près correctement payés, de façon globale et jouissons de l'autonomie qui sied à nos fonctions, sur le mode : prenez tant d'argent par an (avec un montant relativement correct) et débrouillez-vous pour que ça tourne, on vous fait confiance. Nous ne ferions rien de tout cela s'il n'y avait cette paye et cette autonomie.
Les adjoints en sont (normalement) conscients : l'un me disait qu'en CPGE, il ne fait que valider et formaliser l'organisation des professeurs et n'intervient réellement qu'en cas de divergences insurmontables entre eux.
C'est ainsi que nous faisons nos emplois du temps, que dans la mesure de ce qui est raisonnable nous nous répartissons nos salles, que nous recrutons nos colleurs, que nous faisons varier à la marge le début et la fin des cours dans l'année par rapport aux dates officielles, que nous organisons nos créneaux de DS, que nous échangeons ponctuellement des heures dans les EDT, que nous recrutons nos élèves selon des barèmes que nous avons conçus, que nous sommes suivis en conseil de classe sur les passages en 2è année, que l'administration ne nous convoque jamais à des réunions de ceci ou de cela (au contraire ; il nous arrive de nous réunir et de solliciter sa présence quand nous avons des choses à lui faire connaitre ou à lui demander), ni à des liaisons prépa/prébac (c'est nous qui organisons cela) ni à des formations que nous n'aurions pas choisies (c'est également nous qui organisons notre formation continue), etc.
Alors oui, si jamais un collègue de physique qui prend la classe à 10 heures est subitement indisposé, il envoie un SMS à son collègue de math qui prolongera son cours au delà de l'horaire prévu, et on régularise les heures la semaine suivante, et on informe l'administration. Quand un TP ou une heure concernant une groupe tombe un jour férié, on le rattrape parfois gratuitement pour ne pas déséquilibrer la progression pédagogique. On surveille les DS sans être payés pour cela. En juillet, les collègues de spé font un travail considérable de collecte des sujets d'oraux de concours de leurs étudiants, parfois en produisent des corrigés en direct à destination des autres élèves de leur classe et ont ensuite un de conseil d'orientation à l'endroit des élèves qui ont leurs résultats et doivent choisir s'ils acceptent telle école ou font une 5/2.
Rien de tout cela n'est prévu dans les textes ni ne fait l'objet d'une rémunération spécifique. Tout cela fait partie des choses qui n'ont pas été écrites en 1950 mais qui ont probablement été dites. Je pense qu'à l'époque, le rapport qu'entretenaient les agrégés avec l'administration devait être à peu près de la même nature.
Dans le secondaire, il semble qu'on n'en est plus là, et la paye a par ailleurs beaucoup diminué en valeur relative : c'est donc compréhensible que les collègues, frappés par une forme de caporalisation / prolétarisation, baladés de réunion en réunion dont ils ne sont pas demandeurs, gérés comme des unités comptables, répondent sur le même tableau.
- ZagaraGuide spirituel
Désolée de le dire comme ça Elyas, mais tu fais un peu partie du problème si tu fais passer l'idée à tes chefs et collègues que ce n'est pas problématique de travailler gratuitement. :|Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:
Fonctionnaire d'État ne signifie pas encore corvéable à merci.
Où ai-je dit cela ? Nulle part. On peut accepter d'assurer des missions qu'on estime utile et nécessaire pour nous et nos élèves. Après, je n'ai jamais dit qu'il fallait accepter tout et n'importe quoi.
S'il y a des choses supplémentaires que je peux faire et qui me semblent bénéfiques je le propose contre rémunération.
Je comprends. J'avoue n'avoir jamais eu ce souci de rémunération même si une partie des heures supplémentaires que je fais à mon initiative, sur les horaires que je choisis et qie j'estime utiles pour les élèves ne sont pas rémunérées.
Cependant, comme je le dis, il y a un changement de culture à la fois dans notre administration (qui rechigne à payer/augmenter les traitements) et dans la profession.
J'ai connu un ouvrier qui me disait que toute heure gratuite était une trahison pour ses collègues car ça baissait la valeur du travail accompli et donnait des arguments aux chefs pour finir par imposer des hs gratuites à tous, "puisque si Bob le fait, pourquoi n'en serais-tu pas capable ?" Ben je trouve qu'il avait raison.
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:Désolée de le dire comme ça Elyas, mais tu fais un peu partie du problème si tu fais passer l'idée à tes chefs et collègues que ce n'est pas problématique de travailler gratuitement. :|Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:Elyas a écrit:
Où ai-je dit cela ? Nulle part. On peut accepter d'assurer des missions qu'on estime utile et nécessaire pour nous et nos élèves. Après, je n'ai jamais dit qu'il fallait accepter tout et n'importe quoi.
S'il y a des choses supplémentaires que je peux faire et qui me semblent bénéfiques je le propose contre rémunération.
Je comprends. J'avoue n'avoir jamais eu ce souci de rémunération même si une partie des heures supplémentaires que je fais à mon initiative, sur les horaires que je choisis et qie j'estime utiles pour les élèves ne sont pas rémunérées.
Cependant, comme je le dis, il y a un changement de culture à la fois dans notre administration (qui rechigne à payer/augmenter les traitements) et dans la profession.
J'ai connu un ouvrier qui me disait que toute heure gratuite était une trahison pour ses collègues car ça baissait la valeur du travail accompli et donnait des arguments aux chefs pour finir par imposer des hs gratuites à tous, "puisque si Bob le fait, pourquoi n'en serais-tu pas capable ?" Ben je trouve qu'il avait raison.
Attention, tu n'as graissé que ce qui t'arrangeait. Ma position est celle d'Egomet. Comme je le dis, la culture professionnelle à laquelle j'appartiens disparaît et c'est ta vision qui triomphe. De plus, je ne suis pas ouvrier mais cadre. Ce que dit l'ouvrier est à 99% vrai pour sa profession.
- AnaxagoreGuide spirituel
Et encore. Nous sommes chocolat quand même. En cas de maladie on ne touche rien pour ces heures, préparées ou pas.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- egometDoyen
Et encore! Tous les ouvriers ne sont pas opprimés. Mais si la lutte des classes est une question de principe et s'il faut absolument choisir un camp, pour ne pas passer pour un traître, il n'y a plus rien à ajouterElyas a écrit:Zagara a écrit:Désolée de le dire comme ça Elyas, mais tu fais un peu partie du problème si tu fais passer l'idée à tes chefs et collègues que ce n'est pas problématique de travailler gratuitement. :|Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:
S'il y a des choses supplémentaires que je peux faire et qui me semblent bénéfiques je le propose contre rémunération.
Je comprends. J'avoue n'avoir jamais eu ce souci de rémunération même si une partie des heures supplémentaires que je fais à mon initiative, sur les horaires que je choisis et qie j'estime utiles pour les élèves ne sont pas rémunérées.
Cependant, comme je le dis, il y a un changement de culture à la fois dans notre administration (qui rechigne à payer/augmenter les traitements) et dans la profession.
J'ai connu un ouvrier qui me disait que toute heure gratuite était une trahison pour ses collègues car ça baissait la valeur du travail accompli et donnait des arguments aux chefs pour finir par imposer des hs gratuites à tous, "puisque si Bob le fait, pourquoi n'en serais-tu pas capable ?" Ben je trouve qu'il avait raison.
Attention, tu n'as graissé que ce qui t'arrangeait. Ma position est celle d'Egomet. Comme je le dis, la culture professionnelle à laquelle j'appartiens disparaît et c'est ta vision qui triomphe. De plus, je ne suis pas ouvrier mais cadre. Ce que dit l'ouvrier est à 99% vrai pour sa profession.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ElyasEsprit sacré
e1654d a écrit:
Dans le secondaire, il semble qu'on n'en est plus là, et la paye a par ailleurs beaucoup diminué en valeur relative : c'est donc compréhensible que les collègues, frappés par une forme de caporalisation / prolétarisation, baladés de réunion en réunion dont ils ne sont pas demandeurs, gérés comme des unités comptables, répondent sur le même tableau.
C'est possible. Cela induit d'autres comportements aussi que j'ai vus et qui apparaissent souvent sur le forum : des collègues se font payer des projets/missions qui ne demandent quasiment que très peu de travail pour des sommes phénoménales et qui se font mousser ainsi. Ces collègues ont bien compris les nouvelles règles du jeu et sont dans la même logique de comptabilité de chaque acte dans le cadre de leur mission d'enseignement.
- AwottNiveau 10
Elyas a écrit:Zagara a écrit:Désolée de le dire comme ça Elyas, mais tu fais un peu partie du problème si tu fais passer l'idée à tes chefs et collègues que ce n'est pas problématique de travailler gratuitement. :|Elyas a écrit:Anaxagore a écrit:
S'il y a des choses supplémentaires que je peux faire et qui me semblent bénéfiques je le propose contre rémunération.
Je comprends. J'avoue n'avoir jamais eu ce souci de rémunération même si une partie des heures supplémentaires que je fais à mon initiative, sur les horaires que je choisis et qie j'estime utiles pour les élèves ne sont pas rémunérées.
Cependant, comme je le dis, il y a un changement de culture à la fois dans notre administration (qui rechigne à payer/augmenter les traitements) et dans la profession.
J'ai connu un ouvrier qui me disait que toute heure gratuite était une trahison pour ses collègues car ça baissait la valeur du travail accompli et donnait des arguments aux chefs pour finir par imposer des hs gratuites à tous, "puisque si Bob le fait, pourquoi n'en serais-tu pas capable ?" Ben je trouve qu'il avait raison.
Attention, tu n'as graissé que ce qui t'arrangeait. Ma position est celle d'Egomet. Comme je le dis, la culture professionnelle à laquelle j'appartiens disparaît et c'est ta vision qui triomphe. De plus, je ne suis pas ouvrier mais cadre. Ce que dit l'ouvrier est à 99% vrai pour sa profession.
La disparition de cette "culture professionnelle" n'est-elle pas a lier avec une dévalorisation du métier.
Comme le souligne e1654d :
Dans le secondaire, il semble qu'on n'en est plus là, et la paye a par ailleurs beaucoup diminué en valeur relative : c'est donc compréhensible que les collègues, frappés par une forme de caporalisation / prolétarisation, baladés de réunion en réunion dont ils ne sont pas demandeurs, gérés comme des unités comptables, répondent sur le même tableau.
Sans doute que des enseignants valorisés dans leurs fonctions et payés de façon convenable s’investiraient d'autant plus en comptant un peu moins leurs heures.
- henrietteMédiateur
Sans même parler du gel du point d'indice, la dévalorisation, le mépris généralisé et entretenu par bon nombre de médias et de politiques, l'absence systématique de soutien de la part des nos ministres successifs, des conditions de travail qui se dégradent et nous rendent de plus en plus difficile l'accomplissement de nos missions, une infantilisation par nos supérieurs, les injonctions contradictoires, etc. voilà ce qui a raison de la motivation de bon nombre d'entre nous.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- DeliaEsprit éclairé
+ 1 000Zagara a écrit:
Désolée de le dire comme ça Elyas, mais tu fais un peu partie du problème si tu fais passer l'idée à tes chefs et collègues que ce n'est pas problématique de travailler gratuitement. :|
J'ai connu un ouvrier qui me disait que toute heure gratuite était une trahison pour ses collègues car ça baissait la valeur du travail accompli et donnait des arguments aux chefs pour finir par imposer des hs gratuites à tous, "puisque si Bob le fait, pourquoi n'en serais-tu pas capable ?" Ben je trouve qu'il avait raison.
Ne pas donner de mauvaises idées à l'Administration, ne pas faire jurisprudence. J'ai toujours scrupuleusement réclamé les poignées de cacahuètes dues pour les corrections de copie, car c'est un droit et renoncer à un droit, c'est suicidaire.
J'ai été jusqu'à réclamer des HSE pour les oraux du bac blanc. En ma qualité de coordonnateur des lettres l'organisation m'en était retombée sur le dos. J'avais bien fait les choses, prenant ma part, alors que je n'enseignais que le latin, attribuant le même nombre de candidats à chaque collègue dans la limite des maxima de service. Je n'en ai pas moins demandé des HSE pour les collègues, non mais, sans blague !
J'ai été jusqu'à réclamer des HSE pour les oraux du bac blanc. En ma qualité de coordonnateur des lettres l'organisation m'en était retombée sur le dos. J'avais bien fait les choses, prenant ma part, alors que je n'enseignais que le latin, attribuant le même nombre de candidats à chaque collègue dans la limite des maxima de service. Je n'en ai pas moins demandé des HSE pour les collègues, non mais, sans blague !
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- ElyasEsprit sacré
Delia a écrit:+ 1 000Zagara a écrit:
Désolée de le dire comme ça Elyas, mais tu fais un peu partie du problème si tu fais passer l'idée à tes chefs et collègues que ce n'est pas problématique de travailler gratuitement. :|
J'ai connu un ouvrier qui me disait que toute heure gratuite était une trahison pour ses collègues car ça baissait la valeur du travail accompli et donnait des arguments aux chefs pour finir par imposer des hs gratuites à tous, "puisque si Bob le fait, pourquoi n'en serais-tu pas capable ?" Ben je trouve qu'il avait raison.Ne pas donner de mauvaises idées à l'Administration, ne pas faire jurisprudence. J'ai toujours scrupuleusement réclamé les poignées de cacahuètes dues pour les corrections de copie, car c'est un droit et renoncer à un droit, c'est suicidaire.
J'ai été jusqu'à réclamer des HSE pour les oraux du bac blanc. En ma qualité de coordonnateur des lettres l'organisation m'en était retombée sur le dos. J'avais bien fait les choses, prenant ma part, alors que je n'enseignais que le latin, attribuant le même nombre de candidats à chaque collègue dans la limite des maxima de service. Je n'en ai pas moins demandé des HSE pour les collègues, non mais, sans blague !
Nous ne parlons pas du tout des mêmes actes. Quand on me demande de surveiller les brevets blancs hors de mes heures de cours, je réclame des HSE. Quand je vois que notre système chasse les élèves du collège 15h tapantes et que la plupart sont dans la rue et ne font pas leurs devoirs car il n'y a pas de cadre à la maison pour de multiples raisons, je décide de faire une heure d'étude le jour où je reste plus longtemps car je corrige mes copies. Mon cde ne me l'impose pas mais il essaie de me les financer grâce à des astuces comptables que Gryphe connaît très bien. Elles ne sont pas toutes financées. Qu'est-ce que mes collègues et moi y gagnons dans l'affaire ? Des élèves qui ont fait leurs devoirs, qui ont appris leurs leçons et, pour moi, encore plus d'autorité sur les classes.
- ZazkFidèle du forum
Nous sommes donc bien d'accord : il y a plusieurs façons d'être "payé" pour un travail.
Pour un travail "inutile" ou imposé, une véritable rémunération est plus que souhaitable.
Pour un travail "inutile" ou imposé, une véritable rémunération est plus que souhaitable.
- ZagaraGuide spirituel
Exactement. On nous traite comme des prolétaires, alors il n'y a aucune raison de faire du zèle.Awott a écrit:Sans doute que des enseignants valorisés dans leurs fonctions et payés de façon convenable s’investiraient d'autant plus en comptant un peu moins leurs heures.
Elyas, nous ne sommes pas des "cadres". Nous n'encadrons personne, à part les élèves et l'enseignant du second degré a de moins en moins de liberté pédagogique. Nous sommes des enseignants, et de plus en plus, notre travail s'apparente bien plus à du travail à la chaîne (des centaines d'élèves, parfois 40 ou 50 par classe...) qu'à un job de profession intellectuelle. La dégradation du travail d'enseignant n'est pas seulement matérielle, elle est aussi symbolique, sociale et presque spirituelle (il existait une âme du métier d'enseignant il y a longtemps, qui n'existe plus). Dans le secondaire, le boulot s'apparente bien plus à celui d'un ouvrier spécialisé devant répéter les mêmes objectifs chaque année et avec chaque classe qu'à une profession réflexive ou d'encadrement, comme le font les cadres dans le privé.
Le processus de transformation n'est pas terminé, il existe encore des espaces de liberté et des éléments qui peuvent s'apparenter à un boulot de profession intellectuelle... mais pour combien de temps ?
- DeliaEsprit éclairé
Donc, tu n'acceptes pas de travailler gratuitement, où est le problème ?Elyas a écrit:
Nous ne parlons pas du tout des mêmes actes. Quand on me demande de surveiller les brevets blancs hors de mes heures de cours, je réclame des HSE. Quand je vois que notre système chasse les élèves du collège 15h tapantes et que la plupart sont dans la rue et ne font pas leurs devoirs car il n'y a pas de cadre à la maison pour de multiples raisons, je décide de faire une heure d'étude le jour où je reste plus longtemps car je corrige mes copies. Mon cde ne me l'impose pas mais il essaie de me les financer grâce à des astuces comptables que Gryphe connaît très bien. Elles ne sont pas toutes financées. Qu'est-ce que mes collègues et moi y gagnons dans l'affaire ? Des élèves qui ont fait leurs devoirs, qui ont appris leurs leçons et, pour moi, encore plus d'autorité sur les classes.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- FenrirFidèle du forum
Je comprends la vision "idéaliste", même si ce n'est peut-être pas le terme idéal à employer ici, que tu défends Elyas. Et j'y ai adhéré une bonne partie de ma modeste carrière.
Mais les arguments d'Awot et d'Henriette (entre autres) sont les raisons qui ont émoussé ma volonté, et celle de beaucoup d'autres collègues. Par faire dans la métaphore simplifiée à l’extrême, c'est comme dépanner un ami régulièrement et se rendre compte qu'au bout d'un moment, non seulement il considère ça comme un acquis mais ne rend jamais la pareille et ne montre plus aucune gratitude. Vient un moment où toute personne censée dit stop.
Cela signifie t-il qu'il faille tenir un compte de chaque minute passée à faire du travail supplémentaire? Probablement pas, on a quand même une fonction de cadre à assumer. Mais très clairement il faut faire des choix en fonction de ce qu'on estime utile et du rapport entre le temps investi et le retour qu'on en obtient (je ne parle pas forcément d'argent). Et en fonction de ça, oui, il faut parfois dire non ou exiger de se faire payer.
Pour en revenir sur la distinction ouvrier/cadre, Zagara a raison dans le sens où notre administration oublie, ou se rappelle, que nous sommes cadres en fonction de ce qui l'arrange. Et actuellement elle nous vois au mieux comme des techniciens (cela dit sans mépris aucun pour eux)
EDIT : Plusieurs personnes ont répondu dans l'intervalle de rédaction de mon message qui semble une redite et je m'en excuse.
Mais les arguments d'Awot et d'Henriette (entre autres) sont les raisons qui ont émoussé ma volonté, et celle de beaucoup d'autres collègues. Par faire dans la métaphore simplifiée à l’extrême, c'est comme dépanner un ami régulièrement et se rendre compte qu'au bout d'un moment, non seulement il considère ça comme un acquis mais ne rend jamais la pareille et ne montre plus aucune gratitude. Vient un moment où toute personne censée dit stop.
Cela signifie t-il qu'il faille tenir un compte de chaque minute passée à faire du travail supplémentaire? Probablement pas, on a quand même une fonction de cadre à assumer. Mais très clairement il faut faire des choix en fonction de ce qu'on estime utile et du rapport entre le temps investi et le retour qu'on en obtient (je ne parle pas forcément d'argent). Et en fonction de ça, oui, il faut parfois dire non ou exiger de se faire payer.
Pour en revenir sur la distinction ouvrier/cadre, Zagara a raison dans le sens où notre administration oublie, ou se rappelle, que nous sommes cadres en fonction de ce qui l'arrange. Et actuellement elle nous vois au mieux comme des techniciens (cela dit sans mépris aucun pour eux)
EDIT : Plusieurs personnes ont répondu dans l'intervalle de rédaction de mon message qui semble une redite et je m'en excuse.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:Exactement. On nous traite comme des prolétaires, alors il n'y a aucune raison de faire du zèle.Awott a écrit:Sans doute que des enseignants valorisés dans leurs fonctions et payés de façon convenable s’investiraient d'autant plus en comptant un peu moins leurs heures.
Elyas, nous ne sommes pas des "cadres". Nous n'encadrons personne, à part les élèves et l'enseignant du second degré a de moins en moins de liberté pédagogique. Nous sommes des enseignants, et de plus en plus, notre travail s'apparente bien plus à du travail à la chaîne (des centaines d'élèves, parfois 40 ou 50 par classe...) qu'à un job de profession intellectuelle. La dégradation du travail d'enseignant n'est pas seulement matérielle, elle est aussi symbolique, sociale et presque spirituelle (il existait une âme du métier d'enseignant il y a longtemps, qui n'existe plus). Dans le secondaire, le boulot s'apparente bien plus à celui d'un ouvrier spécialisé devant répéter les mêmes objectifs chaque année et avec chaque classe qu'à une profession réflexive ou d'encadrement, comme le font les cadres dans le privé.
Je n'ai absolument pas la même vision de tout cela que toi. Je vis la mission de professeur comme une profession intellectuelle et je ne l'ai jamais vécu comme un travail à la chaîne ou abrutissant. Tu parles d'une âme qui a disparu. Le fait que notre société et de plus en plus d'enseignants rattachent tout à la rémunération indiquent peut-être aussi que professeur n'est plus vécu comme une mission politique et une profession intellectuelle mais comme un gagne-pain avec vacances et traitements valorisés par de plus en plus de rémunérations par missions/heures supplémentaires.
Il est fort probable que des professeurs dont tu insinues qu'ils sont des traitres ne ressentent pas ce que tu ressens car ils ne courent pas après le moindre euro et que la "rémunération non-matérielle" qu'ils reçoivent font que leur sentiment sur le métier est celui dont tu rêves.
- ElyasEsprit sacré
Delia a écrit:Donc, tu n'acceptes pas de travailler gratuitement, où est le problème ?Elyas a écrit:
Nous ne parlons pas du tout des mêmes actes. Quand on me demande de surveiller les brevets blancs hors de mes heures de cours, je réclame des HSE. Quand je vois que notre système chasse les élèves du collège 15h tapantes et que la plupart sont dans la rue et ne font pas leurs devoirs car il n'y a pas de cadre à la maison pour de multiples raisons, je décide de faire une heure d'étude le jour où je reste plus longtemps car je corrige mes copies. Mon cde ne me l'impose pas mais il essaie de me les financer grâce à des astuces comptables que Gryphe connaît très bien. Elles ne sont pas toutes financées. Qu'est-ce que mes collègues et moi y gagnons dans l'affaire ? Des élèves qui ont fait leurs devoirs, qui ont appris leurs leçons et, pour moi, encore plus d'autorité sur les classes.
Je ne réclame que sur ce qu'on m'impose et qui n'est pas inscrit sur ma VS. Pour d'autres trucs que je fais de moi-même car je ne veux pas abandonner mes élèves.
- ZagaraGuide spirituel
Mon sentiment sur mon métier est globalement positif. Étant actuellement, pour quelques temps avant de certainement retomber, dans le supérieur, je vois empiriquement ce qu'est une "profession intellectuelle" ; idem pour "cadre" : mon conjoint est un cadre du privé, je vois ce que ça recouvre. Il me semble, dit sans aucune aigreur et ce n'est pas une attaque, qu'aujourd'hui le second degré n'est ni l'un, ni l'autre, d'un point de vue pratique. Il ne suffit pas d'avoir le titre, encore faut-il voir quelles sont les conditions de travail au quotidien.
A mon sens tu prends le problème à l'envers. Le sentiment de dévalorisation n'est pas une fantaisie, il est induit par l'environnement hostile aux enseignants et les dégradations de travail. Tu présentes un effet comme une cause ("Le fait que notre société et de plus en plus d'enseignants rattachent tout à la rémunération etc" est bien un effet des dégradations de travail).
A mon sens tu prends le problème à l'envers. Le sentiment de dévalorisation n'est pas une fantaisie, il est induit par l'environnement hostile aux enseignants et les dégradations de travail. Tu présentes un effet comme une cause ("Le fait que notre société et de plus en plus d'enseignants rattachent tout à la rémunération etc" est bien un effet des dégradations de travail).
- henrietteMédiateur
D'accord avec Zagara. Quand on a le sentiment de ne plus avoir aucune reconnaissance pour son travail et son engagement, ni de sa hiérarchie, ni de son ministre, ni de l'opinion, ni de la Nation, on accorde plus d'importance à la reconnaissance financière qui est la seule qui reste, sauf que là, elle ne reste plus.
Ce que tu déplores comme une perte de valeurs et de culture professionnelle, Elyas, en opposant les dinosaures et et les autres profs, n'est pas le fait des nouveaux profs, mais la conséquence du management à l' EN, depuis 20 ans.
Ce que tu déplores comme une perte de valeurs et de culture professionnelle, Elyas, en opposant les dinosaures et et les autres profs, n'est pas le fait des nouveaux profs, mais la conséquence du management à l' EN, depuis 20 ans.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- SphinxProphète
Mais moi ça m'arrive de faire des trucs pas payés quand je les trouve utiles (être élue au CA, encadrer les répétitions pour le spectacle du collège auquel personne ne m'a obligée à participer). Mais je refuse de faire gratuitement des heures de cours (comme là pour les troisièmes intégrés en seconde) ou des réunions stupides et inutiles (aller assister au conseil de 3e quand on est prof de seconde !)
Et d'ailleurs, quelqu'un peut-il m'expliquer à quoi ça sert, une journée de "cours de seconde" pour des 3e ? À ce qu'ils se disent "mon dieu c'est trop dur, je n'y arriverai jamais" ? Ce sont des cours de seconde... et ils sont en 3e ! C'est vraiment une idée absurde d'adulte que d'imaginer qu'ils aient le recul nécessaire pour en retirer quoi que ce soit d'autre que le sentiment que le cours est hors de leur portée. Ou alors on le fait niveau troisième, et là je ne vois pas l'intérêt J'y ai eu droit quand j'étais élève en CM2 : journée de visite du collège et intégration dans les classes. Je me suis retrouvée avec une poignée de copains collée au fond d'une classe pendant une heure, à me faire zyeuter d'un regard inquisiteur par des sixièmes qui me paraissaient absolument gigantesques, et à suivre un cours d'anglais auquel je n'ai absolument rien compris. J'en suis ressortie traumatisée. Arrivée au même endroit un an plus tard par la voie naturelle et progressive, je m'en sortais très bien... journée d'inclusion totalement inutile voire contre-productive donc...
Et d'ailleurs, quelqu'un peut-il m'expliquer à quoi ça sert, une journée de "cours de seconde" pour des 3e ? À ce qu'ils se disent "mon dieu c'est trop dur, je n'y arriverai jamais" ? Ce sont des cours de seconde... et ils sont en 3e ! C'est vraiment une idée absurde d'adulte que d'imaginer qu'ils aient le recul nécessaire pour en retirer quoi que ce soit d'autre que le sentiment que le cours est hors de leur portée. Ou alors on le fait niveau troisième, et là je ne vois pas l'intérêt J'y ai eu droit quand j'étais élève en CM2 : journée de visite du collège et intégration dans les classes. Je me suis retrouvée avec une poignée de copains collée au fond d'une classe pendant une heure, à me faire zyeuter d'un regard inquisiteur par des sixièmes qui me paraissaient absolument gigantesques, et à suivre un cours d'anglais auquel je n'ai absolument rien compris. J'en suis ressortie traumatisée. Arrivée au même endroit un an plus tard par la voie naturelle et progressive, je m'en sortais très bien... journée d'inclusion totalement inutile voire contre-productive donc...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:Mon sentiment sur mon métier est globalement positif. Étant actuellement, pour quelques temps avant de certainement retomber, dans le supérieur, je vois empiriquement ce qu'est une "profession intellectuelle" ; idem pour "cadre" : mon conjoint est un cadre du privé, je vois ce que ça recouvre. Il me semble, dit sans aucune aigreur et ce n'est pas une attaque, qu'aujourd'hui le second degré n'est ni l'un, ni l'autre, d'un point de vue pratique. Il ne suffit pas d'avoir le titre, encore faut-il voir quelles sont les conditions de travail au quotidien.
A mon sens tu prends le problème à l'envers. Le sentiment de dévalorisation n'est pas une fantaisie, il est induit par l'environnement hostile aux enseignants et les dégradations de travail. Tu présentes un effet comme une cause ("Le fait que notre société et de plus en plus d'enseignants rattachent tout à la rémunération etc" est bien un effet des dégradations de travail).
Non, je le présente comme deux phénomènes qui ont grandi ensemble.
- egometDoyen
Et tu as parfaitement raison. Il n'y a pas une cause et un effet, mais un cercle vicieux tout ce qu'il y a de plus classique, comme dans toutes les situations où la rancoeur l'emporte. Sans parler de facteurs externes qui viennent compliquer la donne, comme la montée du chômage et des déficits publics, ou encore les bouleversements socio-économiques dus aux nouveautés technologiques.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- babetteNeoprof expérimenté
Elyas a écrit:
Je n'ai absolument pas la même vision de tout cela que toi. Je vis la mission de professeur comme une profession intellectuelle et je ne l'ai jamais vécu comme un travail à la chaîne ou abrutissant. Tu parles d'une âme qui a disparu. Le fait que notre société et de plus en plus d'enseignants rattachent tout à la rémunération indiquent peut-être aussi que professeur n'est plus vécu comme une mission politique et une profession intellectuelle mais comme un gagne-pain avec vacances et traitements valorisés par de plus en plus de rémunérations par missions/heures supplémentaires.
Il est fort probable que des professeurs dont tu insinues qu'ils sont des traitres ne ressentent pas ce que tu ressens car ils ne courent pas après le moindre euro et que la "rémunération non-matérielle" qu'ils reçoivent font que leur sentiment sur le métier est celui dont tu rêves.
Alors ces professeurs ont bien de la chance de ne pas courir après le moindre euro, pour ma part ce n'est pas le cas vu le compte en banque de ma famille en fin de mois. Ce qui me gène un peu dans tes propos c'est l'idée qu'un professeur qui ne compte pas ses heures, qui se montre corvéable en rendant service pour le bien collectif serait un meilleur professeur que celui qui estime que toute heure travaillée est due et qu'on n'a pas à lui imposer de "rendre service". Et j'avoue, sans en avoir honte, que si j'étais payée correctement oui, j'en ferai sans doute plus, je m'investirai davantage. Là, pour le salaire obtenu après 13 ans de "carrière", je refuse de faire du zèle même pour le "bien collectif".
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« Si ton rève se réalise, c'est qu'il n'était pas assez beau."
Proverbe chinois.
- WahlouNiveau 9
henriette a écrit:Sans même parler du gel du point d'indice, la dévalorisation, le mépris généralisé et entretenu par bon nombre de médias et de politiques, l'absence systématique de soutien de la part des nos ministres successifs, des conditions de travail qui se dégradent et nous rendent de plus en plus difficile l'accomplissement de nos missions, une infantilisation par nos supérieurs, les injonctions contradictoires, etc. voilà ce qui a raison de la motivation de bon nombre d'entre nous.
Indubitablement. Mais les élèves doivent-ils en pâtir pour autant ?
- VinZTDoyen
Wahlou a écrit:henriette a écrit:Sans même parler du gel du point d'indice, la dévalorisation, le mépris généralisé et entretenu par bon nombre de médias et de politiques, l'absence systématique de soutien de la part des nos ministres successifs, des conditions de travail qui se dégradent et nous rendent de plus en plus difficile l'accomplissement de nos missions, une infantilisation par nos supérieurs, les injonctions contradictoires, etc. voilà ce qui a raison de la motivation de bon nombre d'entre nous.
Indubitablement. Mais les élèves doivent-ils en pâtir pour autant ?
Ah, et maintenant les chantage aux élèves …
Les élèves pâtissent bien plus des emplois du temps mal ficelés et remplis d'aberrations ainsi que de programmes idiots que de l'absence de "journées d'intégration" ou autres réunions dont l'utilité n'a jamais été prouvée.
Moi aussi je fais mon dinosaure si je veux …
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« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- ZagaraGuide spirituel
Le "bien des élèves" est devenu un mantra servant à justifier absolument toutes les reculades et toutes les dégradations.
On peut tout justifier avec cette astuce. C'est un mot creux parce qu'il n'a pas d'objet et peut s'adapter à tous les sujets.
On peut tout justifier avec cette astuce. C'est un mot creux parce qu'il n'a pas d'objet et peut s'adapter à tous les sujets.
- Spoiler:
- henrietteMédiateur
Mais comment veux-tu qu'il en soit autrement ? Bien sûr que les élèves en pâtissent, avec des horaires réduits, des classes surchargées et des profs épuisés. La faute à qui ? Je refuse qu'on me culpabilise en plus du reste parce que les élèves etc. Les enseignants doivent-ils tout accepter parce que sinon les élèves vont en pâtir ? Certainement pas. Et en n'acceptant pas tout, au final, on rend aussi service aux élèves.Wahlou a écrit:henriette a écrit:Sans même parler du gel du point d'indice, la dévalorisation, le mépris généralisé et entretenu par bon nombre de médias et de politiques, l'absence systématique de soutien de la part des nos ministres successifs, des conditions de travail qui se dégradent et nous rendent de plus en plus difficile l'accomplissement de nos missions, une infantilisation par nos supérieurs, les injonctions contradictoires, etc. voilà ce qui a raison de la motivation de bon nombre d'entre nous.
Indubitablement. Mais les élèves doivent-ils en pâtir pour autant ?
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