- RendashBon génie
Moonchild a écrit:Pour résumer l'objet de mes réticences, je dirais que je suis plutôt inquiet devant l'accent mis - aussi bien avant et après sa nomination à la tête du ministère - sur l'autonomie et l'expérimentation dont nous avons tous pu à petite échelle mesurer les effets délétères ; une telle insistance n'aurait pas de sens si son projet était uniquement de les appliquer à dose homéopathique ou à des cas très particuliers de formation ultra-spécifiques, sauf à considérer que Blanquer ne fait rien d'autre que de la pure communication politique afin de dissimuler son futur immobilisme, ce que je ne crois pas. C'est quelqu'un qui a manifestement une vision réformiste et qui connaît bien l'institution, il sait donc qu'une nouvelle loi d'orientation édictée de manière tonitruante n'aurait en définitive pas l'effet escompté et, derrière la mesure de ses propos, je perçois surtout une méthodologie de la réforme, plus lente, plus progressive, mais aussi plus assurée.
Pas mieux.
Balthazaard a écrit:Mais je suis d'accord avec toi, cela dit il est persuadé que cela va marcher et que les profs vont trouver des avantages...je pense comme toi que ce n'est pas le cas. Il faudra voir que deviendront ses propos quand il faudra assumer les échecs.
Maintenant si ça marche; c'est à nous de nous poser des questions..
Voyons déjà le coup de l'éducation prioritaire, je pense que 3000 euros de plus, compte tenu de la charge nerveuse c'est de la rigolade, surtout si on veut attirer des profs ayant de la bouteille.Si comme je le crois ce sera un échec on verra ce que sera la com ministérielle et comment cette "expérimentation" sera jugée.
Donc, nous sommes d'accord sur l'essentiel, en fin de compte :lol:
Sauf sur l'autonomie et l'annualisation, que tu n'évoques pas
- William FosterExpert
Je trouve cette phrase particulièrement triste...Rendash a écrit:... Coupons la poire en deux : il est assez malin pour tirer profit de leur nullité crasse.
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- BalthazaardVénérable
Rendash a écrit:Balthazaard a écrit:
Je ne sais pas ce qui va se passer mais je constate que Peillon avait dit et écrit mille fois pire que ce que l'on cite de Blanquer. Je ne sais pas encore par quel miracle on a échappé sous son règne à l'unique mois de vacances (avec les exams jusqu'au 15 juillet) peut-être Hollande sentant le danger? Pourtant quel optimisme ici à l'époque!
Peillon toujours, a été plusieurs fois recadré par le pouvoir, Ayrault et Hollande, quand il prenait trop d'autonomie ("la prochaine fois c'est la porte" propos cités dans le monde), ceci pour contredire le mythe du ministre qui décide "tout"
Encore une fois je constate que les propos de Banquer vont à l'encontre des analyses d'ici qui le présentent sous la forme d'un réformateur radical.
Après clairement la France est à droite (à plus de 60% si on classe Macron à droite), même si cela me rend malade, je pense qu'on aurait pu avoir pire comme déclarations que ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant, mais hélas, mille fois hélas , je crois qu'on aurait pu avoir encore bien pire avec un ministre de gauche.
Pour le reste? Va t-il pleuvoir? surement...oui...
Donc NVB rue de Grenelle, Macron président, c'eût été sans conséquence, puisqu'elle "ne décide pas tout" ? Moi, je veux bien, et c'est précisément pour ça que j'attendais avec impatience la nomination du dircab de Blanquer. Hé bien, Kerrero, ça ne me fait pas vraiment bander non plus, quand bien même il se prononce contre la décentralisation et se dit opposé aux compétences (après tout, SOS Education aussi). Je ne connais pas Raphaël Müller.Balthazaard a écrit:Je pense que Macron agit, pour le moment très finement, diaboliquement je dirai, avec un PS moribond, il n'est pas loin de faire exploser LR, il n'y a qu'a voir la mine de Baroin , qui semble avoir pris 10 ans en 15 jours. Après l'élection il dictait presque ses conditions, là il se demande comment sauver les meubles aux législatives. La nomination de Blanquer va aussi dans ce sens et est un élément d'un plan d'attaque bien senti, plus que l'acceptation d'une vision de l'éducation.
Sur ce point, je suis d'accord avec toi. A une nuance près, cependant : à mon avis, c'est moins Macron qui est malin que ses adversaires qui paient leur nullité crasse. Coupons la poire en deux : il est assez malin pour tirer profit de leur nullité crasse.
Pour NVB , compte tenu du personnage, oui, je le pense et j'assume, elle ferait n'importe quoi pour sa carrière et je pense qu'elle se mord les doigts de ne pas avoir embarqué le bateau Macron.
- BalthazaardVénérable
Sauf sur l'autonomie et l'annualisation, que tu n'évoques pas
Parce que , pour le moment, il n'a rien dit officiellement là dessus!!!!!!!! Parce que je crois aussi que Macron qui va devoir se battre sur le plan de sa loi travail, et c'est loin d'être gagné quelle que soit sa majorité, n'a surement pas envie de se mettre la fonction publique à dos. Pour la suite, tout dépendra des résultats de sa politique, et comme je les pense désastreux...j'économise ma salive.
Parce que , pour le moment, il n'a rien dit officiellement là dessus!!!!!!!! Parce que je crois aussi que Macron qui va devoir se battre sur le plan de sa loi travail, et c'est loin d'être gagné quelle que soit sa majorité, n'a surement pas envie de se mettre la fonction publique à dos. Pour la suite, tout dépendra des résultats de sa politique, et comme je les pense désastreux...j'économise ma salive.
- BalthazaardVénérable
Zagara a écrit:Transformer les échecs en réussites est la spécialité de la communication du MEN.
Ils font de jolis dossiers presse bourrés d'éléments de langage et ça passe tranquillement.
Par exemple, les médias n'ont fait aucun bilan sérieux ni des rythmes, ni du collège. J'avais regardé par curiosité le contenu des dossiers presse du MEN (ils sont disponibles en ligne) et me suis rendue compte que tous les articles des grands journaux généralistes reprenaient le déroulé et les termes de ces dossiers. Donc bon, c'est assez tranquille.
En tout cas dans sa récente interview, tu ne peux nier que Blanquer ne cache pas que ces deux réformes ne font pas l'unanimité et que leurs résultats sont sujets à caution.
- PabloPEExpert
Qui parle de se battre? Il a prévu de passer la majorité de son programme par ordonnancesBalthazaard a écrit:Sauf sur l'autonomie et l'annualisation, que tu n'évoques pas
Parce que , pour le moment, il n'a rien dit officiellement là dessus!!!!!!!! Parce que je crois aussi que Macron qui va devoir se battre sur le plan de sa loi travail, et c'est loin d'être gagné quelle que soit sa majorité, n'a surement pas envie de se mettre la fonction publique à dos. Pour la suite, tout dépendra des résultats de sa politique, et comme je les pense désastreux...j'économise ma salive.
Pour le reste j'aimerais avoir ton optimisme sur la FP, là encore il a prévu bien pire finalement que l'autonomie des établissements.
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"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- ZagaraGuide spirituel
Oui c'est un bon rhéteur et il avancera par des techniques bottom-up qui augmentent le degré d'acceptabilité de la réforme.
Petit pas, petit pas, petit pas...
Petit pas, petit pas, petit pas...
- MoonchildSage
Si on comprend la radicalité comme synonyme de précipitation et de brutalité alors cela ne correspond apparemment pas à Blanquer, mais une réforme radicale peut aussi être menée de manière tactique, avec autant de patience que de résolution... et finalement plus d'effets concrets (en bien ou mal est une autre affaire...).Balthazaard a écrit:Rendash a écrit:Balthazaard a écrit:
Curieuse conception de l'exercice du pouvoir, mais très répandue. Blanquer était haut fonctionnaire, si on dit à une de ces personnes de faire ci ou ça, elle le fait car, semble t-il c'est son rôle.Qu'il pense que c'est bien ou mal, je n'en sais rien, la seule chose dont je suis sur c'est qu'il a appliqué ce que demandaient Sarkozy et Chatel.
Maintenant tu peux aussi croire "les politiques ne décident rien, ce sont les hauts fonctionnaires qui mènent le Pays", c'est une vision qui a beaucoup de succès comme s'en prendre à l'ENA, c'est à la mode.
Je t'ai connu plus honnête dans le débat, ça ne te ressemble pas de déguiser mes propos pour me faire dire autre chose que ce que j'avance. Ou peut-être as-tu lu trop vite ?
Le fait est que Macron a choisi quelqu'un pour diriger l'EN, et c'est ce choix que je discute. Pas plus que Sarkozy ou Hollande, Macron ne va décider lui-même de toutes les mesures concernant l'EN, ça n'est pas son rôle d'une part, ni sa tasse de thé d'autre part. Il a des grandes lignes, celles de son programme (singulièrement vide en la matière, d'ailleurs) ; il choisit quelqu'un pour les mettre en oeuvre, et ce choix est révélateur d'une façon de voir les choses : on ne peut pas croire une seule seconde que Blanquer a été choisi pour faire tout autre chose que ce qu'il prône depuis des années. Et quand bien même il ne ferait pas tout (en cinq ans, ce serait difficile), chacune des orientations qu'il appelle de ses vœux est un clou supplémentaire dans notre cercueil.
Je ne sais pas ce qui va se passer mais je constate que Peillon avait dit et écrit mille fois pire que ce que l'on cite de Blanquer. Je ne sais pas encore par quel miracle on a échappé sous son règne à l'unique mois de vacances (avec les exams jusqu'au 15 juillet) peut-être Hollande sentant le danger? Pourtant quel optimisme ici à l'époque!
Peillon toujours, a été plusieurs fois recadré par le pouvoir, Ayrault et Hollande, quand il prenait trop d'autonomie ("la prochaine fois c'est la porte" propos cités dans le monde), ceci pour contredire le mythe du ministre qui décide "tout"
Encore une fois je constate que les propos de Banquer vont à l'encontre des analyses d'ici qui le présentent sous la forme d'un réformateur radical.
Après clairement la France est à droite (à plus de 60% si on classe Macron à droite), même si cela me rend malade, je pense qu'on aurait pu avoir pire comme déclarations que ce que j'ai entendu jusqu'à maintenant, mais hélas, mille fois hélas , je crois qu'on aurait pu avoir encore bien pire avec un ministre de gauche.
Pour le reste? Va t-il pleuvoir? surement...oui...
Je pense que Macron agit, pour le moment très finement, diaboliquement je dirai, avec un PS moribond, il n'est pas loin de faire exploser LR, il n'y a qu'a voir la mine de Baroin , qui semble avoir pris 10 ans en 15 jours. Après l'élection il dictait presque ses conditions, là il se demande comment sauver les meubles aux législatives. La nomination de Blanquer va aussi dans ce sens et est un élément d'un plan d'attaque bien senti, plus que l'acceptation d'une vision de l'éducation.
Quant à ce que le ministre soit "recadré par le pouvoir", ça me semblerait ici très étonnant vu que tout ce qu'on peut entrevoir laisse à penser qu'il y a une totale convergence dans les grandes lignes entre Macron et Blanquer - et, contrairement à Peillon, ce dernier ne posera sans doute aucune difficulté de gestion d'un ego démesuré.
- CathEnchanteur
Balthazaard a écrit:Sauf sur l'autonomie et l'annualisation, que tu n'évoques pas
Parce que , pour le moment, il n'a rien dit officiellement là dessus!!!!!!!! Parce que je crois aussi que Macron qui va devoir se battre sur le plan de sa loi travail, et c'est loin d'être gagné quelle que soit sa majorité, n'a surement pas envie de se mettre la fonction publique à dos. Pour la suite, tout dépendra des résultats de sa politique, et comme je les pense désastreux...j'économise ma salive.
Mais si, enfin ! Ecoute : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-d-ali-baddou/l-invite-d-ali-baddou-19-mai-2017
A partir de la 8è minute : "L'autonomie, ça va de pair avec ce que je viens de dire" (et ensuite il repart sur "libérons les énergies")
- BalthazaardVénérable
Cath a écrit:Balthazaard a écrit:Sauf sur l'autonomie et l'annualisation, que tu n'évoques pas
Parce que , pour le moment, il n'a rien dit officiellement là dessus!!!!!!!! Parce que je crois aussi que Macron qui va devoir se battre sur le plan de sa loi travail, et c'est loin d'être gagné quelle que soit sa majorité, n'a surement pas envie de se mettre la fonction publique à dos. Pour la suite, tout dépendra des résultats de sa politique, et comme je les pense désastreux...j'économise ma salive.
Mais si, enfin ! Ecoute : https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-d-ali-baddou/l-invite-d-ali-baddou-19-mai-2017
A partir de la 8è minute : "L'autonomie, ça va de pair avec ce que je viens de dire" (et ensuite il repart sur "libérons les énergies")
Il y a ce que met Blanquer dans "autonomie" et ce qu'y mettent les propos les plus radicaux du forum.
- BalthazaardVénérable
Rendash a écrit:Moonchild a écrit:Pour résumer l'objet de mes réticences, je dirais que je suis plutôt inquiet devant l'accent mis - aussi bien avant et après sa nomination à la tête du ministère - sur l'autonomie et l'expérimentation dont nous avons tous pu à petite échelle mesurer les effets délétères ; une telle insistance n'aurait pas de sens si son projet était uniquement de les appliquer à dose homéopathique ou à des cas très particuliers de formation ultra-spécifiques, sauf à considérer que Blanquer ne fait rien d'autre que de la pure communication politique afin de dissimuler son futur immobilisme, ce que je ne crois pas. C'est quelqu'un qui a manifestement une vision réformiste et qui connaît bien l'institution, il sait donc qu'une nouvelle loi d'orientation édictée de manière tonitruante n'aurait en définitive pas l'effet escompté et, derrière la mesure de ses propos, je perçois surtout une méthodologie de la réforme, plus lente, plus progressive, mais aussi plus assurée.
Pas mieux.Balthazaard a écrit:Mais je suis d'accord avec toi, cela dit il est persuadé que cela va marcher et que les profs vont trouver des avantages...je pense comme toi que ce n'est pas le cas. Il faudra voir que deviendront ses propos quand il faudra assumer les échecs.
Maintenant si ça marche; c'est à nous de nous poser des questions..
Voyons déjà le coup de l'éducation prioritaire, je pense que 3000 euros de plus, compte tenu de la charge nerveuse c'est de la rigolade, surtout si on veut attirer des profs ayant de la bouteille.Si comme je le crois ce sera un échec on verra ce que sera la com ministérielle et comment cette "expérimentation" sera jugée.
Donc, nous sommes d'accord sur l'essentiel, en fin de compte :lol:
Sauf sur l'autonomie et l'annualisation, que tu n'évoques pas
Disons que moi j'espère avoir raison...toi tu espère (sinon c'est inquiétant..) avoir tort.
- chmarmottineGuide spirituel
La seule chose que j'ai lue sur ce que veut-dire EM sur "plus d'autonomie" est :
"Emmanuel Macron défend une “plus grande autonomie” des établissements scolaires. Il note que “les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local”.
Cette autonomie signifiera, pour les écoles primaires, la possibilité “d’organiser le temps périscolaire sans contrainte”. Les communes pourront sortir de la réforme des rythmes scolaires (2013). De leur côté, les collèges pourront rétablir les classes bilangues en 6e, ainsi que les sections européennes, et instituer un “véritable enseignement du grec et du latin”.
http://www.vousnousils.fr/2017/04/24/le-programme-demmanuel-macron-pour-leducation-nationale-600478
"Emmanuel Macron défend une “plus grande autonomie” des établissements scolaires. Il note que “les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local”.
Cette autonomie signifiera, pour les écoles primaires, la possibilité “d’organiser le temps périscolaire sans contrainte”. Les communes pourront sortir de la réforme des rythmes scolaires (2013). De leur côté, les collèges pourront rétablir les classes bilangues en 6e, ainsi que les sections européennes, et instituer un “véritable enseignement du grec et du latin”.
http://www.vousnousils.fr/2017/04/24/le-programme-demmanuel-macron-pour-leducation-nationale-600478
- William FosterExpert
C'est le verbe "pouvoir" qui est intéressant ici. Ce sera donc de la responsabilité locale d'enterrer ou non les LA. Et comme on ne sait pas exactement quels seront les moyens alloués, et que ces derniers ont une fâcheuse tendance à baisser...celinesud a écrit:La seule chose que j'ai lue sur ce que veut-dire EM sur "plus d'autonomie" est :
"Emmanuel Macron défend une “plus grande autonomie” des établissements scolaires. Il note que “les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local”.
Cette autonomie signifiera, pour les écoles primaires, la possibilité “d’organiser le temps périscolaire sans contrainte”. Les communes pourront sortir de la réforme des rythmes scolaires (2013). De leur côté, les collèges pourront rétablir les classes bilangues en 6e, ainsi que les sections européennes, et instituer un “véritable enseignement du grec et du latin”.
http://www.vousnousils.fr/2017/04/24/le-programme-demmanuel-macron-pour-leducation-nationale-600478
Bref, rien de rassurant.
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Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- chmarmottineGuide spirituel
William Foster a écrit:C'est le verbe "pouvoir" qui est intéressant ici. Ce sera donc de la responsabilité locale d'enterrer ou non les LA. Et comme on ne sait pas exactement quels seront les moyens alloués, et que ces derniers ont une fâcheuse tendance à baisser...celinesud a écrit:La seule chose que j'ai lue sur ce que veut-dire EM sur "plus d'autonomie" est :
"Emmanuel Macron défend une “plus grande autonomie” des établissements scolaires. Il note que “les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local”.
Cette autonomie signifiera, pour les écoles primaires, la possibilité “d’organiser le temps périscolaire sans contrainte”. Les communes pourront sortir de la réforme des rythmes scolaires (2013). De leur côté, les collèges pourront rétablir les classes bilangues en 6e, ainsi que les sections européennes, et instituer un “véritable enseignement du grec et du latin”.
http://www.vousnousils.fr/2017/04/24/le-programme-demmanuel-macron-pour-leducation-nationale-600478
Bref, rien de rassurant.
OK, mais je faisais juste cette remarque pour essayer de comprendre ce qui pour lui rime avec autonomie. Quand je lis cela, cela ne semble pas rimer avec recrutement des profs par le chef d'établissement.
- ZeSandmanFidèle du forum
celinesud a écrit:La seule chose que j'ai lue sur ce que veut-dire EM sur "plus d'autonomie" est :
"Emmanuel Macron défend une “plus grande autonomie” des établissements scolaires. Il note que “les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local”.
Cette autonomie signifiera, pour les écoles primaires, la possibilité “d’organiser le temps périscolaire sans contrainte”. Les communes pourront sortir de la réforme des rythmes scolaires (2013). De leur côté, les collèges pourront rétablir les classes bilangues en 6e, ainsi que les sections européennes, et instituer un “véritable enseignement du grec et du latin”.
http://www.vousnousils.fr/2017/04/24/le-programme-demmanuel-macron-pour-leducation-nationale-600478
Puis Macron a choisi Blanquer comme ministre de l'EN, ce dernier ayant largement développé dans son livre notamment cette conception de l'autonomie, elle-même largement rapportée sur divers topics.
Pour les classes bilangues les LCA il me semble que Macron a montré qu'il n'avait pas tout à fait compris le fonctionnement des heures de marge, et le rétablissement de tout cela nécessite des DHG à la hauteur.
Mais comme l'optimisme est de mise apparemment, je ne dirai pas ce que j'en pense.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- chmarmottineGuide spirituel
Blanquer a-t-il été élu président de la République ?
- Luigi_BGrand Maître
Balthazaard a écrit:Il y a ce que met Blanquer dans "autonomie" et ce qu'y mettent les propos les plus radicaux du forum.
C'est quand même assez radical quand tu lis ce qu'il y mettait en janvier : http://www.lexpress.fr/education/jean-michel-blanquer-l-autonomie-des-ecoles-la-reforme-obligatoire_1866064.html
Pour inverser les choses, l'idée est d'avoir un volume horaire garanti à l'échelle nationale en français et en mathématiques et fonctionner ensuite en laissant une autonomie accrue aux équipes pédagogiques pour fixer elles-mêmes la dotation horaire pour les autres matières et mettre en place un vrai projet d'établissement.
Cette grande liberté peut aller jusqu'au recrutement des professeurs. L'idéal à terme est que le chef d'établissement recrute lui-même ses professeurs certifiés sur la base du projet qu'il souhaite mener. Cela signifie aussi que les ressources humaines doivent être gérées à l'échelle locale, aux antipodes de la gestion "par ordinateur" d'aujourd'hui.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ZeSandmanFidèle du forum
Luigi_B a écrit:Balthazaard a écrit:Il y a ce que met Blanquer dans "autonomie" et ce qu'y mettent les propos les plus radicaux du forum.
C'est quand même assez radical quand tu lis ce qu'il y mettait en janvier : http://www.lexpress.fr/education/jean-michel-blanquer-l-autonomie-des-ecoles-la-reforme-obligatoire_1866064.html
Pour inverser les choses, l'idée est d'avoir un volume horaire garanti à l'échelle nationale en français et en mathématiques et fonctionner ensuite en laissant une autonomie accrue aux équipes pédagogiques pour fixer elles-mêmes la dotation horaire pour les autres matières et mettre en place un vrai projet d'établissement.
Cette grande liberté peut aller jusqu'au recrutement des professeurs. L'idéal à terme est que le chef d'établissement recrute lui-même ses professeurs certifiés sur la base du projet qu'il souhaite mener. Cela signifie aussi que les ressources humaines doivent être gérées à l'échelle locale, aux antipodes de la gestion "par ordinateur" d'aujourd'hui.
Merci Luigi je cherchais ces propos afin de pouvoir répondre à archeboc.
archeboc a écrit:ZeSandman a écrit:Toutefois j'en arrive à un point où j'envisage sérieusement la possibilité, car si j'ai bien suivi la pensée de notre nouveau ministre l'accent pourrait être mis sur le français et les maths, ma matière présentement.
Cela se fera sûrement à moyens constants et donc au détriment des autres matières.
Ou pas. L'accent mis sur les maths et le français pourrait aussi bien ne toucher que le primaire. Le transfert promis par Macron, c'est justement du secondaire vers le primaire : dépouiller le lycée pour muscler le primaire.
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- archebocEsprit éclairé
On a déjà dit sur ce fil et d'autres que 3000 € pour faire venir et maintenant des candidats en REP+, ce ne sera pas suffisant. Ce qui est plus ébouriffant, c'est que Macron veut en REP+ des enseignants confirmés : plus de néo-titulaires. Qui est prêt à abandonner son poste au bout de trois ans pour se porter volontaire sur la REP+ ?
On trouvera-t-on le plus facilement des volontaires ? Et qui seront ces volontaires ?
- les enseignants les plus faciles à décrocher de leur poste seront ceux travaillant dans les environs. A quelques exceptions près (je pense aux Hauts de Seine), les établissements en REP+ sont environnés d'établissements qui sans avoir le précieux label mérite plus qu'à moitié de l'avoir.
- les enseignants les plus faciles à décrocher seront les plus jeunes : quitte à faire le mercenaire, autant le faire le plus tôt possible. C'est aussi pour ces jeunes, avec le salaire le plus bas, que l'intérêt de la prime de 3000 € sera la plus motivante.
On peut ainsi prévoir que la mesure, pour nourrir les REP+, travaillera à dépouiller de leurs équipes stables les établissements fragiles.
- VanGogh59Expert spécialisé
archeboc a écrit:
On trouvera-t-on le plus facilement des volontaires ? Et qui seront ces volontaires ?
En exclusivité, voici les 1ers volontaires
- Spoiler:
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- nigousseHabitué du forum
Moi je pense qu'il y a de l'espoir, dans le "ELLE" de cette semaine ( j'assume totalement mes lectures du week-end), il y a un article sur Macron où il cite ses auteurs préférés ( pour lui le titre le plus marquant "Les nourritures terrestres") et ( est-ce de l'ironie de sa part, je ne saurais dire) il recommande "le Capital" de Marx aux jeunes générations donc wait and see. Avec le chantier de la loi travail taille XXL à faire avaler, la révolution de l'école n'est pas peut-être à l'ordre du jour immédiatement. Ce qui est rigolo, c'est que j'ai entendu pas mal de gens dire qu'ils ont voté pour Macron parce qu'il va réduire à 12 le nombre d'élèves en CP et CE1 et ils pensent naïvement que cela concerne TOUS les CP et CE1.
- mathmaxExpert spécialisé
J'espère qu'il aura quand même le temps de rétablir le jour de carence avant la rentrée de septembre :diable: Cela montrera que c'est un homme de parole, et sera certainement bénéfique pour sa cote de popularité !
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- RendashBon génie
Balthazaard a écrit:Je sais bien que tout le monde dénigre les politiques, on peut aussi penser que leur rôle n'est pas de mettre le pays à feu et à sang. Macron a surement un rêve de société, il est aussi raisonnable de penser qu'il est assez éclairé pour voir que son élection ne vaut pas acceptation sans condition de ses idées.
Sarkozy , élu sur une base beaucoup moins discutable et avec une vision droitière nettement plus affirmée n'a rien fait pour casser les statuts ou dynamiter la fonction publique....pourquoi? Macron le ferait lui...?
Parce que ce genre de choses se fait étape après étape, petit pas après petit pas. L'image de la grenouille dans l'eau a été donnée à d'innombrables reprises sur ce forum, et elle correspond à la situation. Cinq ans en arrière, si on avait tenté d'envoyer des collègues faire des heures, parfois bénévolement, dans le primaire, ça aurait beuglé : regarde les collègues d'allemand. Aujourd'hui, les cycles sont en place, c'est acté, ça arrivera. L'étape suivante est sans doute les réseaux EP : tu fais des heures dans un collège REP+, tu es en "sous-service", tu vas faire des heures d'accompagnement, ou de co-enseignement, ou je ne sais quoi, dans l'école REP+ du réseau. Etc, etc.
Petit pas après petit pas. Lefteris explique patiemment le procédé, depuis des mois et des mois.
celinesud a écrit:William Foster a écrit:C'est le verbe "pouvoir" qui est intéressant ici. Ce sera donc de la responsabilité locale d'enterrer ou non les LA. Et comme on ne sait pas exactement quels seront les moyens alloués, et que ces derniers ont une fâcheuse tendance à baisser...celinesud a écrit:La seule chose que j'ai lue sur ce que veut-dire EM sur "plus d'autonomie" est :
"Emmanuel Macron défend une “plus grande autonomie” des établissements scolaires. Il note que “les chefs d’établissement et les équipes pédagogiques bénéficient de peu de latitude pour individualiser les parcours et s’adapter au contexte local”.
Cette autonomie signifiera, pour les écoles primaires, la possibilité “d’organiser le temps périscolaire sans contrainte”. Les communes pourront sortir de la réforme des rythmes scolaires (2013). De leur côté, les collèges pourront rétablir les classes bilangues en 6e, ainsi que les sections européennes, et instituer un “véritable enseignement du grec et du latin”.
http://www.vousnousils.fr/2017/04/24/le-programme-demmanuel-macron-pour-leducation-nationale-600478
Bref, rien de rassurant.
OK, mais je faisais juste cette remarque pour essayer de comprendre ce qui pour lui rime avec autonomie. Quand je lis cela, cela ne semble pas rimer avec recrutement des profs par le chef d'établissement.
Probablement parce qu'il faut lire davantage qu'une seule ITW sur la question. La question de l'autonomie fait débat depuis bien longtemps, énormément de choses ont été dites et écrites sur le sujet, tout est disponible pour qui veut se renseigner. Et pour la énième fois, le choix de Blanquer comme MEN est un indicateur : il suffit de lire ses bouquins pour comprendre sa conception de la chose. Même chose pour la casse du statut, on a des exemples précis.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
ZeSandman a écrit:celinesud a écrit:Blanquer a-t-il été élu président de la République ?
Desolé je me rends compte que je pensais naïvement qu'un président choisissait un premier ministre, qui lui-même choisissait un gouvernement, en partant du principe que ces collaborateurs portaient des visions communes à la sienne, pour faciliter la mise en application des susdites visions.
Que je peux être gourde parfois.
Je ne te savais pas d'origine féminine
Célinesud, Macron ne va pas lui-même gérer l'EN ! Il a choisi pour le faire un ministre dont les choix vont dans le même sens que les siens, et ce ministre (et son dircab) s'en chargeront. C'est à ce titre que le choix de Blanquer, premier choix de Fillon pour le poste, est révélateur. Clin d'oeil appuyé à tous ceux qui ont voté Macron pour éviter Fillon parce qu'il ferait beaucoup de tort à l'EN : on aura peut-être moins de suppressions de postes, mais le reste... Et si l'augmentation du nombre de postes était suffisant pour nous faire plaisir, on serait tous en pâmoison devant le quinquennat Hollande.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- laMissSage
Sachant que la France est sommée de faire des économies (Juncker l'ayant rappelé à Macron dès le premier jour de Présidence et Macron ayant de toute façon prévu d'en faire),
Sachant que l'EducNat coûte très cher notamment en raison du statut coûteux de ses fonctionnaires,
Quel est donc l'intérêt réel de la mesure "autonomie des établissements" ?
N'oubliez pas la réforme des collèges : il y a les intérêts affichés, et les autres...
Qui peut sérieusement croire que ces réformes s'arrêteront à une "simple autonomie" des établissements ? A quoi sert-elle, cette autonomie, en vrai ?
Alors oui, pour mettre en place l'autonomie, on va y aller très progressivement, comme par le passé pour d'autres réformes, et surtout comme l'a parfaitement expliqué Blanquet en mars dernier à SOS education : expérimentation et volontariat, puis extension de la mesure, afin de faire accepter la réforme. Oui, on sera tous recrutés par les chefs d'établissements sur CV dans quelques années. Lisez l'interview. Elle est édifiante. (cf. topic Blanquet).
Sur les critères de recrutement, ne nous leurrons pas, malheureusement dans pas mal de cas ce sera comme le dit coindeparadis. Je mettrais 1) et 2) à égalité.
Ce sera sympa, une fois proprio, de perdre son poste. C'est la fin des postes fixes potentiellement à vie.
Dernière étape. Comment justifiera-t-on par temps de restrictions budgétaires que l'on touche un salaire, alors que le CV a été jeté à la poubelle ?
Évidemment que ce qu'évoque @Himpy va se produire !!!
Mille fois oui, à long terme.
Sinon, quel serait l'intérêt de la mesure d'autonomie des établissements ?
Ajoutez à cela la réforme du chômage...
Sachant que l'EducNat coûte très cher notamment en raison du statut coûteux de ses fonctionnaires,
Quel est donc l'intérêt réel de la mesure "autonomie des établissements" ?
N'oubliez pas la réforme des collèges : il y a les intérêts affichés, et les autres...
Qui peut sérieusement croire que ces réformes s'arrêteront à une "simple autonomie" des établissements ? A quoi sert-elle, cette autonomie, en vrai ?
Alors oui, pour mettre en place l'autonomie, on va y aller très progressivement, comme par le passé pour d'autres réformes, et surtout comme l'a parfaitement expliqué Blanquet en mars dernier à SOS education : expérimentation et volontariat, puis extension de la mesure, afin de faire accepter la réforme. Oui, on sera tous recrutés par les chefs d'établissements sur CV dans quelques années. Lisez l'interview. Elle est édifiante. (cf. topic Blanquet).
Sur les critères de recrutement, ne nous leurrons pas, malheureusement dans pas mal de cas ce sera comme le dit coindeparadis. Je mettrais 1) et 2) à égalité.
coindeparadis a écrit:
1) le copinage
2) les qualités présentées par Henriette (adaptabilité, expérience, bons rapports avec les collègues et parents, participation aux extras style kermesse, classes vertes...)
3) les diplômes avant le lycée (où ils jouent enfin) importent peu.
Ce sera sympa, une fois proprio, de perdre son poste. C'est la fin des postes fixes potentiellement à vie.
Dernière étape. Comment justifiera-t-on par temps de restrictions budgétaires que l'on touche un salaire, alors que le CV a été jeté à la poubelle ?
Évidemment que ce qu'évoque @Himpy va se produire !!!
Himpy a écrit:
Bien entendu tu n'es payé que lorsque tu rentres en fonction.
Est-ce vers ce type de système que l'on se dirige ?
Mille fois oui, à long terme.
Sinon, quel serait l'intérêt de la mesure d'autonomie des établissements ?
Ajoutez à cela la réforme du chômage...
- laMissSage
laMiss a écrit:et surtout comme l'a parfaitement expliqué Blanquet en mars dernier à SOS education : expérimentation et volontariat, puis extension de la mesure, afin de faire accepter la réforme. Oui, on sera tous recrutés par les chefs d'établissements sur CV dans quelques années. Lisez l'interview. Elle est édifiante. (cf. topic Blanquet).
Oh !!!
L'interview que je citais sur le topic concernant Blanquet a été remplacée par autre chose !!!
http://www.lesinrocks.com/2017/05/19/actualite/en-cachette-la-sulfureuse-association-sos-education-efface-tous-ses-liens-avec-le-nouveau-ministre-de-leducation-nationale-11946572/
Retrouvez-en un extrait ici :
https://www.neoprofs.org/t106525p275-jean-michel-blanquer-ministre-de-l-ecole-de-demain#4086184
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