- CeladonDemi-dieu
Je me rappelle un cours de géographie en inspection en CM1 que j'ai commencé par un repérage des océans et continents sur la carte... que n'avais-je pas fait là !
Trop frontal et tutti quanti. Et c'était il y a une quinzaine d'années. Imaginez la couche d'ignorance que l'on a entretenue année après année !
Trop frontal et tutti quanti. Et c'était il y a une quinzaine d'années. Imaginez la couche d'ignorance que l'on a entretenue année après année !
- Hirondelle78Niveau 8
Bonjour à tous,
Je comprends mieux, maintenant, pourquoi mes M2, en droit des contrats internationaux, me mettent régulièrement le Canada, l'Argentine ou l'Australie comme pays membres de l'UE... On n'est pas sorti de l'auberge...
Je comprends mieux, maintenant, pourquoi mes M2, en droit des contrats internationaux, me mettent régulièrement le Canada, l'Argentine ou l'Australie comme pays membres de l'UE... On n'est pas sorti de l'auberge...
- HonchampDoyen
jaybe a écrit: Il est plus que temps de mettre en place un système universitaire plus adapté au professorat car à l'heure actuelle cela ne fonctionne pas.
Pour les instituteurs, cela s'appelait les écoles normales, ce n'était pas une formation universitaire, mais cela semble avoir été efficace, non ?
Il me semble qu'on y obtenait une formation générale. Formation après le bac, pendant 3 ans (?) et "apprentissage" auprès de "maîtres d'application".
Supprimées quand ? Années 80 ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- LaotziSage
Honchamp a écrit:Supprimées quand ? Années 80 ?
Elles ont été supprimées par la loi Jospin de 1989 créant les IUFM (effective lors de l'année scolaire 1990-1991).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- VinZTDoyen
Hirondelle78 a écrit:Bonjour à tous,
Je comprends mieux, maintenant, pourquoi mes M2, en droit des contrats internationaux, me mettent régulièrement le Canada, l'Argentine ou l'Australie comme pays membres de l'UE... On n'est pas sorti de l'auberge...
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- jaybeNiveau 9
Bin quoi, l'Australie était à l'Eurovision cette année, non ? Ils seront dans l'UE avant la Turquie, c'est sûr ! (désolé pour ce HS...)
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- BoubouleDoyen
ycombe a écrit:Bouboule a écrit:Le PE maîtrise les tables et les quatre opérations je suppose.
De quoi parle-t-on au juste ?
Pas souvent les méthodes rapides "à la française". Un des problèmes, cela a été dit, est que les PE sont désormais très très majoritairement des littéraires de formation. Et que l'orientation en lettre est assez fréquemment (au moins en fin de seconde) la conséquence d'un échec ou d'une faiblesse en maths et en sciences. Potentiellement, un futur PE qui prépare le CRPE en M1 a pu arrêter les maths 5 ans avant, en première.
Ce ne serait pas trop un problème si les ESPE s'occupaient de faire une vraie remise à niveau sur les techniques opératoires et les méthodes de résolution de problème. Mais il ne semble pas que cela soit le cas.
J'ai du mal avec les discours généraux (je suis désormais depuis trop longtemps sur les situations déclenchantes et la contextualisation) : aurais-tu un exemple de ce qui est difficile pour certains PE ?
(Parce que j'ai du mal à croire qu'à 25 ans, on ne puisse se mettre à niveau sur les opérations et le prix des courses au marché.)
dami1kd a écrit:Bouboule a écrit:
C'est une non-pratique générale ? (Parce que je vois qu'en grande section à côté, ils commencent déjà à apprendre les tables d'addition. La PE doit-elle être considérée comme hérétique ?)
Plus généralement, on évoque le niveau de formation des PE et de filières d'origine ou du manque de recul mais quelles sont les notions scientifiques qui seraient difficiles à assimiler par un PE ? Je ne doute pas qu'il faille développer des trésors de pédagogie (auxquels je ne suis pas habitué puisque j 'enseigne en lycée) mais je parle du niveau de base. Le PE maîtrise les tables et les quatre opérations je suppose.
De quoi parle-t-on au juste ?
Hélas, non, pas tous. En tout cas, pas toutes les nouvelles recrues, je vois des horreurs dans les copies de CRPE. (En MP si vous en voulez la preuve).
Dans une copie à l'écrit, une des quatre opérations de niveau élémentaire n'est pas réussi et ce n'est pas une étourderie ? Ni une question de manque de temps ? Et c'est irrémédiable pour toute la carrière ?
Madame Mado a écrit:Bouboule a écrit:
C'est une non-pratique générale ?
[...]
Ce n'est pas une non-pratique générale mais il n'y a plus de temps dédié au "rabâchage" et à l'apprentissage "par cœur".
C'est bien dommage, car les élèves les plus faibles ont besoin de ça encore et encore.
(Je trouve cependant inutile d'apprendre des tables d'addition, il est plus intéressant de donner des stratégies de calcul, par exemple : apprendre les doubles par cœur et s'appuyer sur cela pour calculer plus vite 7+8 comme 7+7+1 sinon on n'en finit pas et on surcharge la mémoire. En revanche, connaître les tables de multiplication par cœur est vraiment efficace, pour la multiplication et pour la division.)
Mais voilà, les gens qui nous pondent les programmes sont totalement déconnectés des réalités du terrain et veulent mettre la charrue avant les bœufs (l'image du permis de conduire plus haut était parfaite en ce sens).Ils raisonnent comme si tous nos élèves étaient parfaitement formatés pour tout comprendre d'un seul coup, ce qui est loin d'être le cas.
Pour eux, aucun espace n'est laissé à la répétition, au systématique, considérés comme des trucs "bêtes" je suppose
Donc, il faut jongler avec tout cela et tacher de faire au mieux.
Je veux bien croire que c'est la réalité du terrain mais quand même le vilain inspecteur n'est pas là tous les jours et il n'y a pas le sacro-saint bac en fin d'année. Il n'y a pas de hiérarchisation des priorités ? Qu'est-ce qui mange autant de temps ? Ou quand tu dis que c'est déconnecté, c'est aussi en quantité ? (Je regarderai un jour les programmes, promis.)
- bruno09Niveau 10
Je le constate tous les jours. Quand je rencontre des collègues PE, c'est la loterie. Entre celui dont j'ai le fils en cours et qui me dit sur le ton du complot "Moi aussi je suis réac" et celles et ceux qui ont le petit doigt sur la couture du pantalon, il y a un monde. Je ne me rendais pas bien compte mais la pression des IEN semble énorme.Celadon a écrit:Je me rappelle un cours de géographie en inspection en CM1 que j'ai commencé par un repérage des océans et continents sur la carte... que n'avais-je pas fait là !
Trop frontal et tutti quanti. Et c'était il y a une quinzaine d'années. Imaginez la couche d'ignorance que l'on a entretenue année après année !
- bruno09Niveau 10
J'ai assisté à leur naissance.Laotzi a écrit:Honchamp a écrit:Supprimées quand ? Années 80 ?
Elles ont été supprimées par la loi Jospin de 1989 créant les IUFM (effective lors de l'année scolaire 1990-1991).
Un gros souk comme notre ministère en a le secret.
Le XV, c'est la gestion du bordel, disait Villepreux. Là, non.
- CeladonDemi-dieu
C'est peu de le dire. C'est une profession, au prétexte qu'elle est en contact avec des enfants très jeunes, qui s'est trouvée de tout temps totalement infantilisée. (Voir le Code Soleil). Et les instits, tout PE qu'ils sont devenus, ne se sont jamais affranchis de ce joug. J'avoue que la flexibilité extensible à l'infini de l'échine de beaucoup d'entre eux m'a toujours consternée. Mais bon, le poids de l'institution, ce n'est pas rien non plus.
- BoubouleDoyen
Celadon a écrit:C'est peu de le dire. C'est une profession, au prétexte qu'elle est en contact avec des enfants très jeunes, qui s'est trouvée de tout temps totalement infantilisée. (Voir le Code Soleil). Et les instits, tout PE qu'ils sont devenus, ne se sont jamais affranchis de ce joug. J'avoue que la flexibilité extensible à l'infini de l'échine de beaucoup d'entre eux m'a toujours consternée. Mais bon, le poids de l'institution, ce n'est pas rien non plus.
De tout temps ? Vraiment ?
(Pour le reste de mes remarques précédentes, l'un de vous m'a knock-outé par MP. Faillite.)
- Spinoza1670Esprit éclairé
Sur la formation en maths des professeurs d'élémentaire, on peut consulter le livre de Liping Ma qui compare les compétences et méthodes différentes des profs américains et chinois :
https://www.amazon.fr/Knowing-Teaching-Elementary-Mathematics-Understanding/dp/0415873843
Sur les écoles normales et les IUFM :
https://www.amazon.fr/Knowing-Teaching-Elementary-Mathematics-Understanding/dp/0415873843
Sur les écoles normales et les IUFM :
- Sérac, Quelle République sauvera l'École républicaine ? (1985)
- Sérac, Écoles Normales et IUFM de 1794 à 2002
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- VerduretteModérateur
Firios a écrit:
J'enseigne en primaire en REP et je rebondis sur ce que tu dis.
Quand mon IEN nous "suggérait" il y a quelques années qu'il était bon de débuter une leçon par une "situation problème" qui privilégiait l'activité et de s'appuyer sur des références comme "CapMaths" et de baisser nos exigences parce que les pauvres sont en REP... j'ai fait le choix avec mes collègues de faire exactement l'inverse:
- Méthode de Singapour comme fichier.
- Enseignement de la division et de la règle de 3 "à l'ancienne".
- Enseignement explicite des stratégies de résolution, entraînement intensif puis approfondissement.
- Enseignement de la modélisation des situations pour extraire la structure du problème.
Aux évaluations CM2, nous sommes passés d'un pauvre 45% de réussite en Maths à 82%... Et avec des élèves qui en redemandent.
Ca me rassure de lire ça ... car on me reproche aussi de ne pas laisser "chercher" les élèves, de modéliser, d'expliquer au lieu de laisser trouver. Or, quand je vois ce qu'on nous suggère de faire , je trouve que c'est du tâtonnement, du bidouillage, et qu'il n'y a aucune rigueur mathématique.
Evidemment, de la sorte nous ne plaçons point l'élève au centre des apprentissages et il n'est pas acteur, nous sommes dirigistes, psychorigides, frontaux, abusifs, transmissifs ...mais bon une demi-journée pourrie tous les quatre ans c'est vite passé, le reste du temps, priorité aux élèves.
Mais c'est quand même triste d'en arriver là.
On parle des PE qui seraient majoritairement littéraires, je pense surtout que les plus jeunes pâtissent déjà de l'enseignement qu'ils ont reçus. Pour ma part, malgré un bac D où j'ai eu 17 en maths, je suis plutôt littéraire, j'ai arrêté les maths depuis 1978 ( houla, bientôt 40 ans ), mais mon bagage m'a permis de suivre mes enfants jusqu'à la 4ème, voire 3ème, et je maîtrise les enseignements de l'élémentaire.
- verdurinHabitué du forum
Il est curieux de voir comment ce fil a dérivé vers les CM1.
C'est ce que tout le monde veut voir, et c'est très important.
Pour revenir aux terminales, il y a eu une réforme entre 1995 et 2015, la réforme Chatel.
Elle devait-être évaluée, mais la gauche n'a pas voulu le faire.
Pourtant je crois ( ce qui n'est pas une preuve ) qu'elle a jouée un rôle important dans la baisse de niveau entre les deux évaluations TIMSS.
C'était un ballon d'essais pour la réforme actuelle du collège et M. Fillon était premier ministre. . .
Aucun politicien n'a intérêt à la critiquer.
Mais j'ai essayé de l'éviter, et mes collègues m'ont gentiment aidé.
Je n'ai pu l'éviter ma dernière année.
Je comptais faire une année de plus pour avoir une retraite au maximum, mais je n'ai pas pu supporter la bêtise des programme de maths.
C'est ce que tout le monde veut voir, et c'est très important.
Pour revenir aux terminales, il y a eu une réforme entre 1995 et 2015, la réforme Chatel.
Elle devait-être évaluée, mais la gauche n'a pas voulu le faire.
Pourtant je crois ( ce qui n'est pas une preuve ) qu'elle a jouée un rôle important dans la baisse de niveau entre les deux évaluations TIMSS.
C'était un ballon d'essais pour la réforme actuelle du collège et M. Fillon était premier ministre. . .
Aucun politicien n'a intérêt à la critiquer.
Mais j'ai essayé de l'éviter, et mes collègues m'ont gentiment aidé.
Je n'ai pu l'éviter ma dernière année.
Je comptais faire une année de plus pour avoir une retraite au maximum, mais je n'ai pas pu supporter la bêtise des programme de maths.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- CeladonDemi-dieu
Moyennant quoi, ton IEN a pu se féliciter des conseils qu'il vous avait donnés...Firios a écrit:ycombe a écrit:
Il ne s'agit pas de manipuler et de comprendre. Il s'agit vraiment de constructivisme. On nous a demandé d'enseigner les nouvelles notions à partir de situations-problème, lesquelles devaient, via un machin appelé conflit cognitif provoqué par un obstacle épistémologique, permettre à l'élève de construire lui-même les notions visées. Cette méthode est probablement une des principales causes de la chute du niveau constatée: elle est connue pour être nuisible et en particulier pour les élèves les moins favorisés et justement, la baisse de niveau constatée en France s'accompagne d'une hausse des écarts entre élèves favorisés et défavorisés.
Ce n'est qu'un des éléments du problème, mais les autres sont souvent des cascades: devant la baisse du niveau on a arrêté avec les exercices d'entrainement systématiques, jugés discriminants et qualifiés de hors-sol. Ce qui aggrave la baisse de niveau et on rentre dans un cercle vicieux: niveau qui baisse, diminution des exigences, niveau qui baisse, etc. Toute méthode nécessitant de la technique a ainsi peu à peu été supprimée des exigences, la construction des parallèles en glissé sur la règle en étant un des derniers avatars disparus. Après les preuves par 9, les divisions à la française, les calculs sur les racines, etc, etc, etc.
Les changements de méthode et le passage au constructivisme datent des années 80 (peut être fin des années 70). Pour moi cela fait partie des causes. Avec les programmes fortement discutables qui les ont accompagnés (ceux de la fin des maths modernes).
Une différence fondamentale dans les méthodes est facile à voir. Prenons un Lebossé-Hemery de 6e de 1958 et regardons les chapitres de résolutions de problèmes: la méthode y est expliquée en premier, via des exemples résolus. Puis, des exercices d'entrainements de plus en plus compliqués suivent. Prenons une méthode de CM2 (sauf Singapour et équivalent) des années 90. Rien comme méthode, si ce n'est de vagues injonctions comme "fais un dessin!" ou "souligne les mots importants!".
En 2008 à l'entrée en 6e il y avait des évaluations. Le problème:
a donné lieu à une réussite de 30%. Soit 70% d'échec. Le problème ne date vraiment pas de 2008...
10 objets identiques coûtent 22 €. Combien coûtent 15 de ces objets ?
J'enseigne en primaire en REP et je rebondis sur ce que tu dis.
Quand mon IEN nous "suggérait" il y a quelques années qu'il était bon de débuter une leçon par une "situation problème" qui privilégiait l'activité et de s'appuyer sur des références comme "CapMaths" et de baisser nos exigences parce que les pauvres sont en REP... j'ai fait le choix avec mes collègues de faire exactement l'inverse:
- Méthode de Singapour comme fichier.
- Enseignement de la division et de la règle de 3 "à l'ancienne".
- Enseignement explicite des stratégies de résolution, entraînement intensif puis approfondissement.
- Enseignement de la modélisation des situations pour extraire la structure du problème.
Aux évaluations CM2, nous sommes passés d'un pauvre 45% de réussite en Maths à 82%... Et avec des élèves qui en redemandent.
- MoonchildSage
La réforme Chatel a eu un impact notable et aisément observable comme l'ont montré certaines associations d'enseignants du supérieur, et il est évident que Fillon alors premier ministre ne peut pas s'exonérer de toute responsabilité dans ce désastre, mais le problème est plus ancien. Cette dernière réforme en date a provoqué une (prévisible) baisse brutale du niveau, mais elle n'est que la continuation du travail de sape du lycée dont la première étape significative est la loi d'orientation Jospin suivie de la réorganisation des filières (j'ai pu constater que le lycée avait déjà beaucoup changé entre le moment où je l'ai quitté comme élève à la toute fin des années 80 et celui où j'y suis revenu comme enseignant quelques années plus tard) ; il ne faut pas non plus négliger l'effet de la réforme des programmes préparée sous Allègre et mise en place sous Lang avec la diminution des horaires en mathématiques pour mettre en place l'aide individualisée et les TPE.verdurin a écrit:Il est curieux de voir comment ce fil a dérivé vers les CM1.
C'est ce que tout le monde veut voir, et c'est très important.
Pour revenir aux terminales, il y a eu une réforme entre 1995 et 2015, la réforme Chatel.
Elle devait-être évaluée, mais la gauche n'a pas voulu le faire.
Pourtant je crois ( ce qui n'est pas une preuve ) qu'elle a jouée un rôle important dans la baisse de niveau entre les deux évaluations TIMSS.
C'était un ballon d'essais pour la réforme actuelle du collège et M. Fillon était premier ministre. . .
Aucun politicien n'a intérêt à la critiquer.
Mais j'ai essayé de l'éviter, et mes collègues m'ont gentiment aidé.
Je n'ai pu l'éviter ma dernière année.
Je comptais faire une année de plus pour avoir une retraite au maximum, mais je n'ai pas pu supporter la bêtise des programme de maths.
- ycombeMonarque
Un rôle, oui. Important, non. Elle ne fait que suivre la tendance: on baisse un peu plus les exigences pour compenser la baisse du niveau déjà conséquente auparavant.verdurin a écrit:Il est curieux de voir comment ce fil a dérivé vers les CM1.
C'est ce que tout le monde veut voir, et c'est très important.
Pour revenir aux terminales, il y a eu une réforme entre 1995 et 2015, la réforme Chatel.
Elle devait-être évaluée, mais la gauche n'a pas voulu le faire.
Pourtant je crois ( ce qui n'est pas une preuve ) qu'elle a jouée un rôle important dans la baisse de niveau entre les deux évaluations TIMSS.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ycombeMonarque
D'ailleurs, petit aparté sur les conséquences de la baisse des exigences et de l'élagage des programmes.
Ma fille n°1 est cette année en terminale S abibac, spécialité math. Elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire et l'option d'une licence en Allemagne n'est pas exclue. Elle m'a traîné au forum des formations franco-allemandes à Strasbourg samedi dernier et là, des enseignants allemands l'ont mise en garde sur le risque de cette option: le niveau attendu est supérieur en Allemagne, il n'est pas rare que des élèves français qui font une université allemande en sciences se retrouvent en grandes difficultés. En gros le discours était que c'est jouable, mais pas facile, même pour des très bons éléments des filières abibac. Prendre des cours de maths au mois d'août a même été recommandé pour compléter le programme.
Ma fille n°1 est cette année en terminale S abibac, spécialité math. Elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire et l'option d'une licence en Allemagne n'est pas exclue. Elle m'a traîné au forum des formations franco-allemandes à Strasbourg samedi dernier et là, des enseignants allemands l'ont mise en garde sur le risque de cette option: le niveau attendu est supérieur en Allemagne, il n'est pas rare que des élèves français qui font une université allemande en sciences se retrouvent en grandes difficultés. En gros le discours était que c'est jouable, mais pas facile, même pour des très bons éléments des filières abibac. Prendre des cours de maths au mois d'août a même été recommandé pour compléter le programme.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- verdurinHabitué du forum
C'est ça.
On a eu droit à une réforme catastrophique.
Mais, pour divers intérêts politiciens, personne ne veut la dénoncer.
Personnellement mon dernier fils est arrivé au lycée juste avant la réforme Chatel.
J'aurais volontiers demandé un redoublement, compte tenu de son niveau très médiocre au lycée.
Mais, devant la catastrophe de cette réforme, j'ai renoncé.
[édition]
Pour préciser, je suis dans l’académie de Strasbourg.
Il y a 10 ans les étudiants qui voulaient étudier en Allemagne n'avaient aucun problème en math.
Je dis 10 ans parce que je n'ai pas d'exemples plus récents, mais je dirais volontiers, avant la réforme Chatel.
On a eu droit à une réforme catastrophique.
Mais, pour divers intérêts politiciens, personne ne veut la dénoncer.
Personnellement mon dernier fils est arrivé au lycée juste avant la réforme Chatel.
J'aurais volontiers demandé un redoublement, compte tenu de son niveau très médiocre au lycée.
Mais, devant la catastrophe de cette réforme, j'ai renoncé.
[édition]
Pour préciser, je suis dans l’académie de Strasbourg.
Il y a 10 ans les étudiants qui voulaient étudier en Allemagne n'avaient aucun problème en math.
Je dis 10 ans parce que je n'ai pas d'exemples plus récents, mais je dirais volontiers, avant la réforme Chatel.
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Ni centidieux, ni centimètres.
- VinZTDoyen
Allons, allons ! Un lycéen S version Chatel est expert en physique quantique, en théorie de la relativité, le tout sans faire aucun calcul (ou presque), ni rien connaître de la notion d'équation différentielle. Moi je trouve ça super fort…
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« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- fifi51Fidèle du forum
Cette petite remarque attise ma curiosité: quelle sont les différences entre les programmes français et allemands ?ycombe a écrit:D'ailleurs, petit aparté sur les conséquences de la baisse des exigences et de l'élagage des programmes.
Ma fille n°1 est cette année en terminale S abibac, spécialité math. Elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire et l'option d'une licence en Allemagne n'est pas exclue. Elle m'a traîné au forum des formations franco-allemandes à Strasbourg samedi dernier et là, des enseignants allemands l'ont mise en garde sur le risque de cette option: le niveau attendu est supérieur en Allemagne, il n'est pas rare que des élèves français qui font une université allemande en sciences se retrouvent en grandes difficultés. En gros le discours était que c'est jouable, mais pas facile, même pour des très bons éléments des filières abibac. Prendre des cours de maths au mois d'août a même été recommandé pour compléter le programme.
Ou plus simplement: quels seraient les domaines qui mettraient les étudiants français en difficulté ?
- VinZTDoyen
fifi51 a écrit:Cette petite remarque attise ma curiosité: quelle sont les différences entre les programmes français et allemands ?ycombe a écrit:D'ailleurs, petit aparté sur les conséquences de la baisse des exigences et de l'élagage des programmes.
Ma fille n°1 est cette année en terminale S abibac, spécialité math. Elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire et l'option d'une licence en Allemagne n'est pas exclue. Elle m'a traîné au forum des formations franco-allemandes à Strasbourg samedi dernier et là, des enseignants allemands l'ont mise en garde sur le risque de cette option: le niveau attendu est supérieur en Allemagne, il n'est pas rare que des élèves français qui font une université allemande en sciences se retrouve en grandes difficultés. En gros le discours était que c'est jouable, mais pas facile, même pour des très bons éléments des filières abibac. Prendre des cours de maths au mois d'août a même été recommandé pour compléter le programme.
Ou plus simplement: quels seraient les domaines qui mettraient les étudiants français en difficulté ?
Au pif, faire des calculs algébriques sans recourir à une prothèse numérique ?
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- BoubouleDoyen
fifi51 a écrit:Cette petite remarque attise ma curiosité: quelle sont les différences entre les programmes français et allemands ?ycombe a écrit:D'ailleurs, petit aparté sur les conséquences de la baisse des exigences et de l'élagage des programmes.
Ma fille n°1 est cette année en terminale S abibac, spécialité math. Elle ne sait pas trop ce qu'elle veut faire et l'option d'une licence en Allemagne n'est pas exclue. Elle m'a traîné au forum des formations franco-allemandes à Strasbourg samedi dernier et là, des enseignants allemands l'ont mise en garde sur le risque de cette option: le niveau attendu est supérieur en Allemagne, il n'est pas rare que des élèves français qui font une université allemande en sciences se retrouve en grandes difficultés. En gros le discours était que c'est jouable, mais pas facile, même pour des très bons éléments des filières abibac. Prendre des cours de maths au mois d'août a même été recommandé pour compléter le programme.
Ou plus simplement: quels seraient les domaines qui mettraient les étudiants français en difficulté ?
L'exigence dans ce qui est traité et dans ce qui est demandé à l'examen. En Allemagne, on ne demande pas de recracher ce que tu as fait au dernier TD.
- verdurinHabitué du forum
Disons qu'il ne suffit pas d'avoir une vague idée du mode d'emploi de sa calculette.
Ce qui est, en gros, le programme français actuel, depuis la réforme Chatel.
Ce qui est, en gros, le programme français actuel, depuis la réforme Chatel.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- fifi51Fidèle du forum
Merci pour les réponses.
J'ai trouvé un sujet de bac allemand pour les mathématiques.
Pour les curieux:
https://www.isb.bayern.de/download/17846/abiturpruefung_mathematik_2016_pruefungsteil_b.pdf
et la page d'origine
https://www.isb.bayern.de/gymnasium/leistungserhebungen/abiturpruefung-gymnasium/mathematik/2016/
J'ai trouvé un sujet de bac allemand pour les mathématiques.
Pour les curieux:
https://www.isb.bayern.de/download/17846/abiturpruefung_mathematik_2016_pruefungsteil_b.pdf
et la page d'origine
https://www.isb.bayern.de/gymnasium/leistungserhebungen/abiturpruefung-gymnasium/mathematik/2016/
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
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