- isabeNiveau 8
J'aimerais bien savoir aussi comment ils vivent leur situation. Y croient-ils réellement un peu ?gauvain31 a écrit:lene75 a écrit:Il a précisé qu'il avait démissionné de ses fonctions précisément pour pouvoir libérer sa parole. C'est bien de sa part mais inquiétant de la part de l'institution de museler ainsi les gens : on se croirait en dictature.
Pourquoi employer le conditionnel ? La situation des IPR est pire que la nôtre. Ils ont gagné en pouvoir ce qu'ils ont perdu en liberté. Nous ,enseignants, pouvons encore nous exprimer. Tu es IPR et tu n'es pas d'accord avec tes supérieurs, tu ne peux rien dire, tu gardes tout pour toi. C'est un métier qui peut rendre fou si on n'y prend pas garde. Quand je voyais mon ancienne inspectrice parler parfois avec agressivité, j'ai senti pas mal de douleur. Lors de la présentation des nouveaux programmes de seconde en 2010.... elle n'a rien dit pendant les 3 heures de présentation.....trop douloureux je suppose de voir notre matière maltraitée de la sorte.
Y a t-il des IPR sur Néoprofs ? Non. Pourquoi ?alors qu'ils pourraient venir sous couvert d'anonymat? Peur qu'on les retrouve? Perso j'aimerais beaucoup échanger avec ses personnes dans le cadre d'un forum car ça me permettrait de mieux les cerner.
- ChocolatGuide spirituel
gauvain31 a écrit:@PY : Combien sont capables de tenir publiquement un tel discours? (par ailleurs très beau)
Une petite poignée...
Pour les autres, je suis d'accord avec toi.
Merci à PY d'avoir donné les références du texte de Leandri !
_________________
- gauvain31Empereur
isabe a écrit:Y croient-ils réellement un peu ?
Oui je me pose la même question avec celle là : "pensent-ils ce qu'ils disent?". Je ne pense pas que le fait de se sentir inutile aux enseignants puisse être très épanouissant sur le long terme.... je pense que cela conduit forcément à une forte dépréciation de soi.... et la réforme du collège va historiquement et durablement les discréditer tous autant qu'ils sont.... et certains le savent. D'ailleurs certains ne se mouillent absolument pas et n'essaient pas de nous convaincre... juste à exposer les faits...
- isabeNiveau 8
Ce qui m'intrigue davantage, c'est leur positionnement face à leur matière. En allemand, pour ma part, on ne peut pas dire que l'avancée soit positive. Comment vivent-ils ce dédoublement de personnalité à force de défendre l'indéfendable ? Ou finissent-ils par y croire finalement ?gauvain31 a écrit:isabe a écrit:Y croient-ils réellement un peu ?
Oui je me pose la même question avec celle là : "pensent-ils ce qu'ils disent?". Je ne pense pas que le fait de se sentir inutile aux enseignants puisse être très épanouissant sur le long terme.... je pense que cela conduit forcément à une forte dépréciation de soi.... et la réforme du collège va historiquement et durablement les discréditer tous autant qu'ils sont.... et certains le savent. D'ailleurs certains ne se mouillent absolument pas et n'essaient pas de nous convaincre... juste à exposer les faits...
A quoi pensent-ils le matin en se rasant devant leur glace ?...
- gauvain31Empereur
isabe a écrit:A quoi pensent-ils le matin en se rasant devant leur glace ?...
3 choses possibles:
-l'IPR est dans le déni et se dit "je vais donner aujourd'hui de bons conseils aux enseignants encore trop conservateurs et élitistes qu'ils appliqueront forcément, mon métier est absolument génial, je suis content de les accompagner "
-l'IPR est réaliste: "quel métier de merde , pourquoi me suis-je compromis ? Je suis complètement bloqué :help: "
-l'IPR est entre les deux(la majorité je pense): "on va essayer de pas se décrédibiliser davantage, je ferai mon métier avec le minimum syndical en tenant un discours audible, factuel et le plus crédible possible .... et ce, malgré la stupidité de la réforme en laissant faire au maximum les enseignants "
- PabloPEExpert
DesolationRow a écrit:De fait, je suis bien convaincu que vous faites tout ce que vous pouvez, et j'ai la plus grande admiration pour les professeurs de collège qui essaient d'endiguer le désastre.
Mais tous ces trucs qu'on invente, AP, différenciation, etc., ce ne sont que des rustines plus ou moins risibles selon les cas. L'institution exige des professeur une créativité infinie pour combler des trous qu'elle ne cesse de creuser. Un enfant qui entre en 6e sans savoir lire et écrire impeccablement, vous pouvez le faire écrire tant que vous voulez, différencier ou je ne sais quoi, il est foutu dans 99% des cas.
Tout ce qu'on lit au dessus, sur l'incapacité des enfants à abstraire, à distinguer causes et conséquences, à faire de la grammaire, etc., c'est précisément ça qui tue l'école. Ce sont les promoteurs de ces théories qui causent le désastre.
Quand j'étais en CM2, dans un quartier pas vraiment favorisé, notre institutrice nous faisait faire tous les jours de l'analyse logique bien hard. On encadrait les COD, on soulignait les verbes, on analysait les compléments circonstanciels. Tout ce que les inspecteurs jugent trop difficile pour les gosses d'aujourd'hui, sous prétexte que des neuro-psys imbéciles crachent leur venin. Personne n'aimait ça. On en bavait tous, surdoués ou pas surdoués, gamins avec des facilités ou non. Mais à la fin, on était tous capables de construire une phrase grammaticalement impeccable, d'analyser et de comprendre un texte. Le fils de prof et le fils d'ouvrier, et l'enfant du voyage.
Moyennant quoi, on était tous capables de profiter de l'enseignement au collège. Magistral ou pas magistral, dialogué ou pas dialogué, en groupe ou en îlots, quelles que soient les lubies de nos enseignants, parce qu'au fond tout ça c'est du bidouillage sans importance tant qu'un enfant sait lire et écrire le français.
A la place de ça, on apprend à lire aux enfants avec des méthodes ineptes, on proscrit un apprentissage systématique, bien rébarbatif, de la grammaire, on colle des tablettes entre les mains des élèves. Et on s'étonne du désastre avec lequel doivent composer les enseignants de collège.
Chaque fois que je dois expliquer à un de mes étudiants, qui sont quand même des types assez particuliers et brillants, ce qu'est un attribut du sujet ou un complément du COD, j'ai envie de briser les os de ceux qui expliquent qu'on peut remplacer le latin par je ne sais quel dispositif stupide qui n'apprendra jamais à un enfant comment construire une phrase dans sa propre langue.
_________________
"Et moi qui
me croyais tranquille pour un bout de temps avec mon chat brun."
- User17706Bon génie
Certes, mais je ne suis pas certain du tout que le passage que j'ai cité soit de ceux qu'il n'aurait pas rendus publics avant de prendre sa retraite (retraite, non démission).lene75 a écrit:Il a précisé qu'il avait démissionné de ses fonctions précisément pour pouvoir libérer sa parole. C'est bien de sa part mais inquiétant de la part de l'institution de museler ainsi les gens : on se croirait en dictature.
En réalité, c'est le genre de chose qu'il pouvait tout à fait dire dans l'exercice de ses fonctions (visites de professeurs, réunions d'entente au baccalauréat, formation continue...).
Le reste de la lettre ouverte, c'est une autre affaire.
Euh, on n'en sait riengauvain31 a écrit:Y a t-il des IPR sur Néoprofs ? Non.
- ZagaraGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Euh, on n'en sait riengauvain31 a écrit:Y a t-il des IPR sur Néoprofs ? Non.
M'est avis qu'ils ne se dévoilent pas pour éviter les petits massues des collègues qui leur crachent dessus à longueur de topics
Activité peu saine, d'ailleurs
- gauvain31Empereur
Zagara a écrit:PauvreYorick a écrit:Euh, on n'en sait riengauvain31 a écrit:Y a t-il des IPR sur Néoprofs ? Non.
M'est avis qu'ils ne se dévoilent pas pour éviter les petits massues des collègues qui leur crachent dessus à longueur de topics
Activité peu saine, d'ailleurs
Je veux dire qu'il n'y en a pas pas officiellement, et ça c'est dommage. J'aimerais bien comprendre leur façon de penser.
- trompettemarineMonarque
Ils ont en outre un devoir de réserve et d'obéissance, bien plus important que nous. Leurs opinions à l'égard de telle ou telle réforme ne peuvent être émises qu'au sein d'un syndicat.
Après, que risquent-ils vraiment s'ils s'opposent à une réforme et remettent en cause les choix de leur hiérarchie ? (vraie question) Y-a-t-il des précédents ?
Après, que risquent-ils vraiment s'ils s'opposent à une réforme et remettent en cause les choix de leur hiérarchie ? (vraie question) Y-a-t-il des précédents ?
- gauvain31Empereur
Il y a une différence entre s'opposer à une réforme (et donc mettre un grain de sable dans l'engrenage) et critiquer une réforme tout en faisant en sorte de la mettre en place de façon loyale.
Le premier cas serait une faute, mais le 2ème ?
Le premier cas serait une faute, mais le 2ème ?
- archebocEsprit éclairé
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-les-fossoyeurs-de-l-ecole-demasques-24-09-2016-2071000_1886.php
Avec toujours les outrances d'un apprenti jivaro, Brighelli rend compte d'un livre brossant le portrait des haut responsables du désastre actuel.
Sujets fusionnés. Hélips, pour la modération.
Avec toujours les outrances d'un apprenti jivaro, Brighelli rend compte d'un livre brossant le portrait des haut responsables du désastre actuel.
Mais qui sont les assassins de l'école ? (Robert Laffont) se demande Carole Barjon. Rassurons tout de suite le lecteur : à cette question l'auteur répond en alignant nommément tous ceux qui, depuis quarante ans, ont empilé réforme sur réforme, affirmations hasardeuses sur certitudes accablantes afin que nos enfants, comme le prédisait Marc Le Bris en 2004, ne sachent plus lire ni compter.
Sujets fusionnés. Hélips, pour la modération.
- jaybeNiveau 9
C'est déjà discuté dans un autre fil, non ?
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- frdmNiveau 10
J'ai acheté le livre et suis en train de le lire. Jusqu'à présent assez d'accord avec l'auteur, mais rien qui n'ait déjà été dit sur le forum. Par contre, je suis content que les éminences grises soient nommées. Certaines de leurs confessions sont proprement ahurissantes.
- archebocEsprit éclairé
jaybe a écrit:C'est déjà discuté dans un autre fil, non ?
Je n'ai pas vu. Mais si tel est le cas, il faut fusionner, voire supprimer ce thread s'il fait trop clairement doublon.
- sifiÉrudit
C'est bien que ces gens soient nommés. Malheureusement, les seules personnes qui liront ce livre seront les enseignants, qui connaissent trop bien les Meirieu, Robine et autre Bourdieu...
- Marc S.Niveau 4
Livre lu. Rien de spécialement nouveau quand on connaît les questions abordées, c'est vrai, mais c'est une synthèse efficace, assez précise, et le fait que ce pamphlet vienne "de gauche" n'est pas anodin; avec un brin d'optimisme, on pourrait espérer que c'est un jalon de plus qui seul aura peu de poids, mais associé à toutes les dénonciations depuis plus de vingt ans pourrait finir par influencer les politiques éducatives ultérieures...
Ce qui m'a plu, c'est le principe des portraits et des interviews successives pour obtenir des explications (des aveux?) de ceux qui ont pu être aux commandes - et le sont souvent encore, même indirectement; c'est à la fois drôle et navrant de voir comment la plupart se débattent avec leurs contradictions, leurs lacunes mal assumées; pour certains on obtient des chefs d'oeuvre de mauvaise foi; témoignages et justifications croisés avec les commentaires de leurs pires ennemis; du coup, à la fin, dans les remerciements "à tous ceux qui ont eu la gentillesse de consacrer un peu de leur précieux temps", on trouvera dans la même liste, par ordre alphabétique, des gens comme Brighelli et Meirieu, Finkielkraut et Dubet, Lussault et Polony etc. , c'est en soi assez savoureux
Evidemment, la Carole ne va pas se faire que des copains, certains "témoins" auront la désagréable impression de s'être fait piéger, au terme d'un dialogue dont les conclusions étaient déjà écrites. Elle frappe juste, c'est bien l'essentiel. Mon bémol, c'est que certainsprocès chapitres sont un peu expéditifs. Rappeler, avec Gaucher et d'autres, que Philippe Meirieu se distingue par son art de l'anguille, par la stratégie du "je dis tout et son contraire", fort bien; mais insinuer fielleusement et avec une certaine insistance que l'orientation de l'ensemble de ses recherches et de ses préconisations dérive de la frustration d'avoir échoué aux portes de Normale Sup', et que par conséquent sa haine des clercs vient de l'impuissance à en devenir un, c'est de la psychologie au marteau piqueur et une démarche malhonnête (et inutile - le dossier Meirieu est suffisamment épais sans qu'il y ait besoin d'extrapoler sur sa bio façon Onfray). Pas trop aimé non plus les petites paroles de couloir, témoignages indirects qui sont parfois agités comme des preuves accablantes (mauvaise habitude du journalisme d'investigation quand il part en croisade) - je préfère quand elle s'appuie sur les études chiffrées ou les déclarations officielles, qui suffisent bien à prendre la mesure de l'horreur.
Son avant dernier-chapitre, "tous réacs!", est très bon. Elle démonte la technique d'intimidation favorite des autoproclamés "réformateurs" qui vont droitiser quiconque se met en travers de leur route, alors que beaucoup de voix discordantes se sont précisément élevées à gauche, et ce sans attendre le bilan - même si là encore, pour les besoins de sa démonstration, elle place un peu vite à gauche certains anti-pedagos (Finki qui "revendique" toujours "une part de lui-même à gauche", voui, bon, voilà voilà).
Carole Barjon a, du reste, anticipé ce qu'elle allait se prendre dans la gueule - et ça commence déjà (par exemple, Paul Devin, sur son blog dans le club de Mediapart, qui s'interroge gravement: "A qui profite le discours outrancier sur l'école?"; il a bien sûr la réponse: "aux pires réactionnaires". Moralité: Barjon est trop binaire, et même si elle dit des choses justes, c'est les méchants qui vont y gagner, ce qui prouve bien que c'est un livre méchant méchant méchant même qu'il faut pas le lire)
Une saine lecture donc.
Ce qui m'a plu, c'est le principe des portraits et des interviews successives pour obtenir des explications (des aveux?) de ceux qui ont pu être aux commandes - et le sont souvent encore, même indirectement; c'est à la fois drôle et navrant de voir comment la plupart se débattent avec leurs contradictions, leurs lacunes mal assumées; pour certains on obtient des chefs d'oeuvre de mauvaise foi; témoignages et justifications croisés avec les commentaires de leurs pires ennemis; du coup, à la fin, dans les remerciements "à tous ceux qui ont eu la gentillesse de consacrer un peu de leur précieux temps", on trouvera dans la même liste, par ordre alphabétique, des gens comme Brighelli et Meirieu, Finkielkraut et Dubet, Lussault et Polony etc. , c'est en soi assez savoureux
Evidemment, la Carole ne va pas se faire que des copains, certains "témoins" auront la désagréable impression de s'être fait piéger, au terme d'un dialogue dont les conclusions étaient déjà écrites. Elle frappe juste, c'est bien l'essentiel. Mon bémol, c'est que certains
Son avant dernier-chapitre, "tous réacs!", est très bon. Elle démonte la technique d'intimidation favorite des autoproclamés "réformateurs" qui vont droitiser quiconque se met en travers de leur route, alors que beaucoup de voix discordantes se sont précisément élevées à gauche, et ce sans attendre le bilan - même si là encore, pour les besoins de sa démonstration, elle place un peu vite à gauche certains anti-pedagos (Finki qui "revendique" toujours "une part de lui-même à gauche", voui, bon, voilà voilà).
Carole Barjon a, du reste, anticipé ce qu'elle allait se prendre dans la gueule - et ça commence déjà (par exemple, Paul Devin, sur son blog dans le club de Mediapart, qui s'interroge gravement: "A qui profite le discours outrancier sur l'école?"; il a bien sûr la réponse: "aux pires réactionnaires". Moralité: Barjon est trop binaire, et même si elle dit des choses justes, c'est les méchants qui vont y gagner, ce qui prouve bien que c'est un livre méchant méchant méchant même qu'il faut pas le lire)
Une saine lecture donc.
- User17706Bon génie
Merci pour ces justes remarques !
- bruno09Niveau 10
Marc S. a écrit:Livre lu. Rien de spécialement nouveau quand on connaît les questions abordées, c'est vrai, mais c'est une synthèse efficace, assez précise, et le fait que ce pamphlet vienne "de gauche" n'est pas anodin; avec un brin d'optimisme, on pourrait espérer que c'est un jalon de plus qui seul aura peu de poids, mais associé à toutes les dénonciations depuis plus de vingt ans pourrait finir par influencer les politiques éducatives ultérieures...
Ce qui m'a plu, c'est le principe des portraits et des interviews successives pour obtenir des explications (des aveux?) de ceux qui ont pu être aux commandes - et le sont souvent encore, même indirectement; c'est à la fois drôle et navrant de voir comment la plupart se débattent avec leurs contradictions, leurs lacunes mal assumées; pour certains on obtient des chefs d'oeuvre de mauvaise foi; témoignages et justifications croisés avec les commentaires de leurs pires ennemis; du coup, à la fin, dans les remerciements "à tous ceux qui ont eu la gentillesse de consacrer un peu de leur précieux temps", on trouvera dans la même liste, par ordre alphabétique, des gens comme Brighelli et Meirieu, Finkielkraut et Dubet, Lussault et Polony etc. , c'est en soi assez savoureux
Evidemment, la Carole ne va pas se faire que des copains, certains "témoins" auront la désagréable impression de s'être fait piéger, au terme d'un dialogue dont les conclusions étaient déjà écrites. Elle frappe juste, c'est bien l'essentiel. Mon bémol, c'est que certainsprocèschapitres sont un peu expéditifs. Rappeler, avec Gaucher et d'autres, que Philippe Meirieu se distingue par son art de l'anguille, par la stratégie du "je dis tout et son contraire", fort bien; mais insinuer fielleusement et avec une certaine insistance que l'orientation de l'ensemble de ses recherches et de ses préconisations dérive de la frustration d'avoir échoué aux portes de Normale Sup', et que par conséquent sa haine des clercs vient de l'impuissance à en devenir un, c'est de la psychologie au marteau piqueur et une démarche malhonnête (et inutile - le dossier Meirieu est suffisamment épais sans qu'il y ait besoin d'extrapoler sur sa bio façon Onfray). Pas trop aimé non plus les petites paroles de couloir, témoignages indirects qui sont parfois agités comme des preuves accablantes (mauvaise habitude du journalisme d'investigation quand il part en croisade) - je préfère quand elle s'appuie sur les études chiffrées ou les déclarations officielles, qui suffisent bien à prendre la mesure de l'horreur.
Son avant dernier-chapitre, "tous réacs!", est très bon. Elle démonte la technique d'intimidation favorite des autoproclamés "réformateurs" qui vont droitiser quiconque se met en travers de leur route, alors que beaucoup de voix discordantes se sont précisément élevées à gauche, et ce sans attendre le bilan - même si là encore, pour les besoins de sa démonstration, elle place un peu vite à gauche certains anti-pedagos (Finki qui "revendique" toujours "une part de lui-même à gauche", voui, bon, voilà voilà).
Carole Barjon a, du reste, anticipé ce qu'elle allait se prendre dans la gueule - et ça commence déjà (par exemple, Paul Devin, sur son blog dans le club de Mediapart, qui s'interroge gravement: "A qui profite le discours outrancier sur l'école?"; il a bien sûr la réponse: "aux pires réactionnaires". Moralité: Barjon est trop binaire, et même si elle dit des choses justes, c'est les méchants qui vont y gagner, ce qui prouve bien que c'est un livre méchant méchant méchant même qu'il faut pas le lire)
Une saine lecture donc.
Je le commande donc de ce pas.
- 79 airlinesNiveau 9
On faisait ça aussi mais impossible de me souvenir si c'était en CM2 ou au collège.DesolationRow a écrit:
Quand j'étais en CM2, dans un quartier pas vraiment favorisé, notre institutrice nous faisait faire tous les jours de l'analyse logique bien hard. On encadrait les COD, on soulignait les verbes, on analysait les compléments circonstanciels.
Vous avez une sacrée bonne mémoire !
- bruno09Niveau 10
79 airlines a écrit:On faisait ça aussi mais impossible de me souvenir si c'était en CM2 ou au collège.DesolationRow a écrit:
Quand j'étais en CM2, dans un quartier pas vraiment favorisé, notre institutrice nous faisait faire tous les jours de l'analyse logique bien hard. On encadrait les COD, on soulignait les verbes, on analysait les compléments circonstanciels.
Vous avez une sacrée bonne mémoire !
J'en ai bouffé bouffé bouffé ! Après ont écrit très exactement ce que l'on pense. C'est fou, hein?
- ZagaraGuide spirituel
bruno09 a écrit:79 airlines a écrit:On faisait ça aussi mais impossible de me souvenir si c'était en CM2 ou au collège.DesolationRow a écrit:
Quand j'étais en CM2, dans un quartier pas vraiment favorisé, notre institutrice nous faisait faire tous les jours de l'analyse logique bien hard. On encadrait les COD, on soulignait les verbes, on analysait les compléments circonstanciels.
Vous avez une sacrée bonne mémoire !
J'en ai bouffé bouffé bouffé ! Après ont écrit très exactement ce que l'on pense. C'est fou, hein?
Je me souviens des cours de primaire où on devait entourer les GN, les verbes, les COD, COI, CC dans différentes couleurs... ça se fait encore j'imagine, étant toute petite j'étais au primaire il n'y a pas si longtemps que ça.
- lene75Prophète
bruno09 a écrit:79 airlines a écrit:On faisait ça aussi mais impossible de me souvenir si c'était en CM2 ou au collège.DesolationRow a écrit:
Quand j'étais en CM2, dans un quartier pas vraiment favorisé, notre institutrice nous faisait faire tous les jours de l'analyse logique bien hard. On encadrait les COD, on soulignait les verbes, on analysait les compléments circonstanciels.
Vous avez une sacrée bonne mémoire !
J'en ai bouffé bouffé bouffé ! Après ont écrit très exactement ce que l'on pense. C'est fou, hein?
Je faisais aussi, dès le CE1. À un niveau adapté, évidemment, je ne me souviens pas exactement, mais ça devait être sujet/verbe/complément en CE1 et puis au fur et à mesure des années on raffinait, avec des couleurs, toujours les mêmes, nos instits avaient dû se mettre d'accord entre elles.
Jamais vu mes neveux faire ça, pourtant l'aîné est en terminale, donc pas de la 1re jeunesse
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- HimpyExpert spécialisé
sifi a écrit:C'est bien que ces gens soient nommés. Malheureusement, les seules personnes qui liront ce livre seront les enseignants, qui connaissent trop bien les Meirieu, Robine et autre Bourdieu...
:shock: ... euh... on peut être en désaccord avec les théories de Bourdieu et Merieu, mais de là à les mettre dans le même sac que Robine ?!
- SapotilleEmpereur
lene75 a écrit:
Je faisais aussi, dès le CE1. À un niveau adapté, évidemment, je ne me souviens pas exactement, mais ça devait être sujet/verbe/complément en CE1 et puis au fur et à mesure des années on raffinait, avec des couleurs, toujours les mêmes, nos instits avaient dû se mettre d'accord entre elles.
Jamais vu mes neveux faire ça, pourtant l'aîné est en terminale, donc pas de la 1re jeunesse
Mes élèves ont fait cela, dès le CE1, puis au CE2.
Ils continuait avec mon collègue, au CM1 et CM2.
Je vous assure que pourtant je n'ai pas connu Vercingétorix !!!
Les fillettes que je parraine au Sénégal et au Burkina font cela ...
- AdsoNiveau 6
Ces méthodes nuisent à ma fille depuis le primaire. Au début je ne me suis pas méfiée et puis en terminale L . Elle fait une Web radio en AP de Philosophie. Là , j'ai du mal à supporter de plus en plus. Si il y a des philosophes ici j'aimerais leur avis.
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