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- Ignatius ReillyFidèle du forum
bruno09 a écrit:Quelques propositions sont intéressantes mais pourquoi aucun dirigeant de droite n'est capable de faire une croix sur ce roman national ridicule, daté et historiquement faux. Après, ceux qui prônent des mesures de bon sens se retrouvent assimilés à des réactionnaires obtus.Celadon a écrit:http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-ce-que-bruno-le-maire-propose-pour-l-ecole-28-09-2016-2071891_1886.php
J'aimerais bien entendre un historien pour leur demander de nous fiche la paix...
- RendashBon génie
Nantes, où Henri IV signa un édit qui inventait, en un sens, le « vivre-ensemble » dont on nous rebat les oreilles aujourd'hui…
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CeladonDemi-dieu
http://blog.causeur.fr/bonnetdane/coupons-les-lumieres-001336.html#ligne
- ElyasEsprit sacré
Celadon a écrit:http://blog.causeur.fr/bonnetdane/coupons-les-lumieres-001336.html#ligne
Brighelli ne va pas aimer le prochain livre dirigé par Patrick Boucheron Pourtant, rien que le titre et le projet éditorial (et la rigueur et l'érudition des contributeurs) sont extrêmement stimulants.
En fait, Brighelli reste bloqué sur une vision de l'enseignement de l'histoire qui est restée bloquée sur le contexte républicain de la fin du XIXe siècle. Le roman national d'alors avait un rôle d'émancipation et y a très bien contribué. Or, depuis, le contexte national et l'historiographie ont considérablement évolué. On ne peut pas retourner à une histoire de la France tel que le Lavisse la faisait. Ni la société française ni l'état des connaissances actuelles ne peuvent le permettre. En revanche, tant que la société n'aura pas résolu son problème identitaire et ne sera pas un perpétuel "eux et nous", rejetant une partie de sa population, française de droit et d'adoption et d'école, l'enseignement de l'histoire sera toujours attaquée, à tort comme le prouvent toutes les polémiques récentes (ah, Lemaire qui nous dit encore que l'histoire n'est plus enseignée de façon chronologique... no comment...).
- AdsoNiveau 6
Oui mais tout de même un peu moins "d'étude de cas" en collège, histoire de ne pas avoir la réponse suivante à la question:" le 14 juillet ça vous rappelle quoi? ben le bal m'dame..." (soupir!)
- ElyasEsprit sacré
Adso a écrit:Oui mais tout de même un peu moins "d'étude de cas" en collège, histoire de ne pas avoir la réponse suivante à la question:" le 14 juillet ça vous rappelle quoi? ben le bal m'dame..." (soupir!)
C'est toujours enseigné. Après, tu sais que ce qu'on fête, c'est le 14 juillet 1790, pas le 14 juillet 1789.
Par exemple, 1515 Marignan, plein de gens connaissent. Après, quand on demande qui on a combattu ce jour-là, il y a moins de monde. Si on rajoute la raison de la guerre, on n'a presque plus personne.
Donc, j'aurai tendance à relativiser le problème. Les gens aiment à critiquer pour avoir l'impression que leur temps fut meilleur que celui des plus jeunes.
Ensuite, le 14 juillet, c'est le bal. C'est un savoir social. A nous de lier ce savoir social à un savoir scolaire et scientifique.
- JennyMédiateur
Elyas a écrit:Brighelli ne va pas aimer le prochain livre dirigé par Patrick Boucheron Pourtant, rien que le titre et le projet éditorial (et la rigueur et l'érudition des contributeurs) sont extrêmement stimulants.
Tu peux nous en dire plus (sur le prochain Patrick Boucheron, pas sur Brighelli) ?
- AdsoNiveau 6
Juste je les sens un peu égarés dans les époques. Peu d'élèves connaissent la seconde république brève certes mais utile pour comprendre la littérature de l'époque; c'est dommage.Quant au 16e siècle...c'est souvent l'inconnu.
- ElyasEsprit sacré
Adso a écrit:Juste je les sens un peu égarés dans les époques. Peu d'élèves connaissent la seconde république brève certes mais utile pour comprendre la littérature de l'époque; c'est dommage.Quant au 16e siècle...c'est souvent l'inconnu.
Alors ça, avec 40h de cours par an en 6e-5e-4e pour traiter l'histoire jusqu'à 1914 et une trentaine d'heures au lycée pour ces mêmes périodes, il ne faut pas trop nous en demander. Cela fait à peine 150h d'histoire antique, médiévale et moderne dans le secondaire, et je n'enlève pas les heures pour les évaluations.
On doit enseigner la Préhistoire, la Grèce, la Mésopotamie et l'Egypte antiques, Rome et son empire, la naissance du judaïsme et du christianisme, Byzance, les Carolingiens, l'Islam, la Méditerranée, le monde féodal, la construction de la France, la Guerre de Cent ans, le siècle de CHarles Quint et de Soliman le Magnifique, la Réforme et les guerres de religion, Henri IV, François 1er, Louis XIV... soit une quarantaine de thèmes, dans l'ordre chronologique. En moyenne, on passe donc 3h et des poussières, évaluation comprise pour chacun d'entre eux. On fait un peu plus, en réduisant l'EMC et la géographie mais c'est très peu.
On fait de notre mieux mais alors, le XIXe siècle politique, c'est quasiment 1h de cours en 4e dans les anciens programmes 2008. Faut pas trop nous en demander. Surtout qu'en plus, on a des heures qui sautent avec les projets du CESC et les sorties/voyages.
- IphigénieProphète
J'ai été surprise en retrouvant un vieux cahier de voir qu'en 1968 je n'avais en troisième que deux heures d'histoire et une de géo: pas différent d'aujourd'hui, donc: si?
- OrlandaFidèle du forum
Adso a écrit:Juste je les sens un peu égarés dans les époques. Peu d'élèves connaissent la seconde république brève certes mais utile pour comprendre la littérature de l'époque; c'est dommage.Quant au 16e siècle...c'est souvent l'inconnu.
De fait, les élèves sont perdus dans les époques. Mais je ne blâme pas les collègues d'histoire pour cela; je ne supporte pas moi-même les collègues qui hurlent après les professeurs de lettres sur le refrain suivant: "Mais ils font de ces fautes les lycéens! Vous faites quoi en français? Ils ne savent plus rédiger."
La chronologie précise du XIXe siècle, je ne la connais sur le bout des doigts que depuis que je me la suis rentrée dans la citrouille pour préparer Ulm. Alors mes secondes...
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"Nous vivons à une époque où l'ignorance n'a plus honte d'elle-même". Robert Musil
- AdsoNiveau 6
Oui effectivement étant donné les contraintes horaires çà peut se comprendre qu'il y ait quelques trous dans le temps!!
- ElyasEsprit sacré
Iphigénie a écrit:J'ai été surprise en retrouvant un vieux cahier de voir qu'en 1968 je n'avais en troisième que deux heures d'histoire et une de géo: pas différent d'aujourd'hui, donc: si?
Si, sur nos 3h d'HG, on doit 0,5h d'EMC et faire autant d'histoire que de géographie. Sur une année, cela fait 1,25h d'histoire par semaine, 1,25h de géographie et 0,5h d'EMC. Donc, on a 0,75h d'histoire en moins qu'à ton époque. Tu multiplies par 36 semaines, tu vois le nombre d'heures perdues.
De plus, on s'arrêtait en 1918 ou en 1945 à cette époque si mes souvenirs sont bons. Donc, les 2/3 du programme d'histoire de 3e actuel n'existait pas à ton époque.
Enfin, si on veut faire entrer dans le programme un nouveau thème, il faut en faire partir un.
Là dans les programmes de 2016, on a introduit la Préhistoire. Elle prend environ 10h. C'est Athènes qui a été réduite à peau de chagrin et Alexandre le Grand a disparu des programmes.
- IphigénieProphète
Merci pour ces précisions: c'est toujours mieux de réfléchir sur du concret!
- bruno09Niveau 10
Pour revenir au bouquin, le passage où Meirieu énonce les mérites du cours magistral est quand même une friandise.
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Pour les Italophiles et les Italolâtres: http://www.viaggio-italia.fr
- tschaiNiveau 7
Cela me rappelle la disparition du cours sur l'Egypte antique en tant que tel, en 2009. Quand j'avais demandé une raison valable au faisant fonction qui nous visitait, il avait répondu que c'était parce que les profs y passaient trop de temps au détriment de la fin du programme. Désormais Alexandre rejoint Ramsès dans le tombeau des disparus, même si la version précédente du programme de 6ème (2009-2016) donnait la possibilité aux profs de ne pas l'évoquer, au profit(?) des savants de l'Antiquité. Va comprendre, Charles...Elyas a écrit:
Là dans les programmes de 2016, on a introduit la Préhistoire. Elle prend environ 10h. C'est Athènes qui a été réduite à peau de chagrin et Alexandre le Grand a disparu des programmes.
- GrypheMédiateur
L'analyse du livre par Jean-Michel Zakhartchouk :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-qui-sont-les-assassins-du-journalisme#.V_fB9SQ4Ck8.scoopit
Jean-Michel Zakhartchouk a écrit:Le livre de madame Barjon, une journaliste à l’Obs jusque là plutôt centrée sur la politique française, est une véritable ignominie. D’abord, il y a son titre, d’une rare violence, sa présentation (l’affiche rouge qui cloue au pilori les criminels !) et sa sortie accompagnée d’une bruyante campagne médiatique. Mais aussi la manière dont l’auteure a « travaillé » pour ce livre. Elle a beau adopter la posture de « celle qui dit la vérité », nier toute tentation complotiste et par moments utiliser par pure rhétorique la nuance pour mieux faire passer son attaque au bazooka, elle dresse un réquisitoire basé essentiellement sur des lectures orientées
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-qui-sont-les-assassins-du-journalisme#.V_fB9SQ4Ck8.scoopit
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Τί ἐστιν ἀλήθεια ;
- DesolationRowEmpereur
- LefterisEsprit sacré
On ne sait pas s'il faut en rire comme ou en pleurer. Ces gens qui ont tout ravagé, qui taxent de fascistes les défenseurs des savoirs, de l'école de la Nation, eux les européistes, les régionalistes, les suiveurs "du monde tel qu'il est", qui même à la retraite continuent leurs ravages (voir les programmes immondes), se comportent en victimes geignardes. Ces gens qui sont du côté du manche, stipendiaires, promus , placés aux postes clefs, dans la formation. Inoui d'indécence...Gryphe a écrit:
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-qui-sont-les-assassins-du-journalisme#.V_fB9SQ4Ck8.scoopit
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- XIIINeoprof expérimenté
Ce qui est marrant c'est que ce sont justement les fascistes de Vichy (cf les programmes de cette époque) qui voulaient supprimer les disciplines, les savoirs au profit des compétences...
- DesolationRowEmpereur
Lefteris a écrit:On ne sait pas s'il faut en rire comme ou en pleurer. Ces gens qui ont tout ravagé, qui taxent de fascistes les défenseurs des savoirs, de l'école de la Nation, eux les européistes, les régionalistes, les suiveurs "du monde tel qu'il est", qui même à la retraite continuent leurs ravages (voir les programmes immondes), se comportent en victimes geignardes. Ces gens qui sont du côté du manche, stipendiaires, promus , placés aux postes clefs, dans la formation. Inoui d'indécence...Gryphe a écrit:
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-qui-sont-les-assassins-du-journalisme#.V_fB9SQ4Ck8.scoopit
Voilà.
- AdsoNiveau 6
Mais quand ce type prendra-t-il vraiment sa retraite?! Après autant de gâchis on pourrait espérer travailler en paix!!
- Reine MargotDemi-dieu
Enmême temps on connaît les positions de ce monsieur, ce n'est pas comme si c'était une surprise.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- User1542Niveau 10
ça donnerait même plutôt envie de lire le livre en question ...
- RendashBon génie
Reine Margot a écrit:Enmême temps on connaît les positions de ce monsieur, ce n'est pas comme si c'était une surprise.
Il a quand même une chose pour lui, ce monsieur, c'est que lui a enseigné des lustres en ZEP, et qu'il y est resté. Au contraire d'une Stéphanie Devanssay, par exemple (au hasard) qui est issue du premier degré, et, étant totalement déchargée depuis quinze ans, n'a pas vu d'élèves depuis trois lustres. Donc, il parle d'expérience, et il croyait à ce qu'il disait, lui, au moins.
Mais ça pose toujours le problème des gens assez prétentieux pour imposer leurs vues et leurs pratiques aux autres, évidemment.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- bruno09Niveau 10
Comme l'indignation de M. Zakhartchouk le laisse deviner, la lecture de ce livre est un réel bonheur.Gryphe a écrit:L'analyse du livre par Jean-Michel Zakhartchouk :Jean-Michel Zakhartchouk a écrit:Le livre de madame Barjon, une journaliste à l’Obs jusque là plutôt centrée sur la politique française, est une véritable ignominie. D’abord, il y a son titre, d’une rare violence, sa présentation (l’affiche rouge qui cloue au pilori les criminels !) et sa sortie accompagnée d’une bruyante campagne médiatique. Mais aussi la manière dont l’auteure a « travaillé » pour ce livre. Elle a beau adopter la posture de « celle qui dit la vérité », nier toute tentation complotiste et par moments utiliser par pure rhétorique la nuance pour mieux faire passer son attaque au bazooka, elle dresse un réquisitoire basé essentiellement sur des lectures orientées
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-qui-sont-les-assassins-du-journalisme#.V_fB9SQ4Ck8.scoopit
Malgré sa défense attendue (elle n'a pas lu, on a déjà dit...), les faits sont là, cruels.
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