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- bruno09Niveau 10
Comme l'indignation de M. Zakhartchouk le laisse deviner, la lecture de ce livre est un réel bonheur.Gryphe a écrit:L'analyse du livre par Jean-Michel Zakhartchouk :Jean-Michel Zakhartchouk a écrit:Le livre de madame Barjon, une journaliste à l’Obs jusque là plutôt centrée sur la politique française, est une véritable ignominie. D’abord, il y a son titre, d’une rare violence, sa présentation (l’affiche rouge qui cloue au pilori les criminels !) et sa sortie accompagnée d’une bruyante campagne médiatique. Mais aussi la manière dont l’auteure a « travaillé » pour ce livre. Elle a beau adopter la posture de « celle qui dit la vérité », nier toute tentation complotiste et par moments utiliser par pure rhétorique la nuance pour mieux faire passer son attaque au bazooka, elle dresse un réquisitoire basé essentiellement sur des lectures orientées
http://www.cahiers-pedagogiques.com/Mais-qui-sont-les-assassins-du-journalisme#.V_fB9SQ4Ck8.scoopit
Malgré sa défense attendue (elle n'a pas lu, on a déjà dit...), les faits sont là, cruels.
- gauvain31Empereur
Reine Margot a écrit:Enmême temps on connaît les positions de ce monsieur, ce n'est pas comme si c'était une surprise.
Oui, quand j'avais lu sa critique du livre de Rachel Boutonnet "journal d'une institutrice clandestine", je me suis dit qu'il n'y avait rien à attendre de ce type dont je ne connaissais que le nom (puisque vu à l'IUFM quand j'étais stagiaire). C'est un homme de mauvaise foi qui n'appuie jamais ses propos par des preuves.
- wanaxFidèle du forum
Une source ?XIII a écrit:Ce qui est marrant c'est que ce sont justement les fascistes de Vichy (cf les programmes de cette époque) qui voulaient supprimer les disciplines, les savoirs au profit des compétences...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Vichy ! C'est écrit.wanax a écrit:Une source ?XIII a écrit:Ce qui est marrant c'est que ce sont justement les fascistes de Vichy (cf les programmes de cette époque) qui voulaient supprimer les disciplines, les savoirs au profit des compétences...
:mdr3:
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Spinoza1670Esprit éclairé
Pétain a écrit:Article de Philippe Pétain dans la Revue des Deux Mondes, 15 août 1940.
Parmi les tâches qui s’imposent au Gouvernement, il n’en est pas de plus importante que la réforme de l’éducation nationale. Il y avait à la base de notre système éducatif une illusion profonde : c’était de croire qu’il suffit d’instruire les esprits pour former les cœurs et pour tremper les caractères. […] Une autre grave erreur de notre enseignement public, c’est qu’il était une école d’individualisme. […]
L’école française de demain enseignera avec le respect de la personne humaine, la famille, la société, la patrie. Elle ne prétendra plus à la neutralité. […] L’école française sera nationale avant tout, parce que les Français n’ont pas de plus haut intérêt commun que celui de la France […].
L’école primaire continuera comme par le passé […] à enseigner le français, les éléments des mathématiques, de l’histoire, de la géographie, mais selon des programmes simplifiés, dépouillés du caractère encyclopédique et théorique qui les détournait de leur objet véritable. Par contre, une place beaucoup plus large y sera faite aux travaux manuels dont la valeur éducative est trop souvent méconnue. Il faudra que les maîtres de notre enseignement primaire se pénètrent de cette idée – et sachent en pénétrer leurs élèves – qu’il n’est pas moins noble et pas moins profitable, même pour l’esprit, de manier l’outil que de tenir la plume, et de connaître à fond un métier, que d’avoir sur toutes choses des clartés superficielles. […]
Nous ne devons jamais perdre de vue que le but de l’éducation est de faire de tous les Français des hommes ayant le goût du travail et l’amour de l’effort. […] Restituer dans toute leur plénitude ces vertus d’homme, c’est l’immense problème qui se pose à nous. La formation d’une jeunesse sportive répond à une partie de ce problème. Les projets actuels du ministre de la Jeunesse visent à rendre à la race française santé, courage, discipline. […]
L’école primaire ainsi conçue […] substituera à l’idéal encyclopédique de l’homme abstrait, conçu par des citadins et pour des citadins, l’idéal beaucoup plus large, beaucoup plus humain de l’homme appuyé sur un sol et sur un métier déterminés. Elle donnera aux paysans un sentiment nouveau de leur dignité. […]
Mes chers amis, on vous a parlé souvent depuis quelques années de l’École unique. L’École unique, c’était un mensonge parmi beaucoup d’autres, c’était, sous couleur d’unité, une école de division, de lutte sociale, de destruction nationale.
Source de la citation : https://www.reseau-canope.fr/tdc/fileadmin/docs/tdc_986_ecole_en_france/fiche_pedagogique.pdf
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Wikipedia a écrit:L'enseignement primaire supérieur (E.P.S.) est un ordre d'enseignement qui a existé en France entre 1833 et 1941. Il est supprimé par Jérôme Carcopino qui sépare les écoles primaires supérieures de l'enseignement primaire en les transformant en collèges modernes (1941). Une partie survit dans le cadre des "cours complémentaires" donnés dans le Primaire, mais disparaît en 1959.
Cet enseignement était suivi par les élèves après l'école primaire proprement dite, mais relevait toujours de l'enseignement élémentaire et non de l'enseignement secondaire. Il était délivré soit dans les écoles primaires sous forme de « cours complémentaires », soit dans des établissements scolaires spécifiques appelés dès lors écoles primaires supérieures (EPS).
http://shs-app.univ-rouen.fr/civiic/memoiresM1/textes/J.Trevisan.pdf voir p. 20 ; tout rapprochement avec la destruction progressive des écoles normales sous la Ve et la mise en place des IUFM au début des années 1990 serait pure coïncidence.
cf. Briand, Chapoulie, L'enseignement primaire supérieur des garçons en France, 1918-1942
http://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_1981_num_39_1_2126
Briand, Chapoulie, Les Collèges du peuple - L’enseignement primaire supérieur et le développement de la scolarisation prolongée sous la Troisième République (1992)
Michel Delord, Enseignement primaire et primaire supérieur en France entre 1920 et 1940.
Laurent Lafforgue a écrit:Sous la IIIe et la IVe Républiques, les systèmes d'éducation primaire et secondaire n'étaient pas comme aujourd'hui deux étages successifs d'une structure unique, mais deux structures parallèles. Le système des lycées, d'abord payant puis gratuit à partir de 1930, assurait une éducation classique et débouchait sur l'enseignement supérieur via le baccalauréat ; tandis que le système des écoles communales, gratuit et ouvert à tous dès son origine, dispensait l'instruction élémentaire et se terminait pour la plupart entre 12 et 14 ans par le certificat d'études primaires et l'entrée dans la vie active. Toutefois, certains élèves des écoles communales poursuivaient leurs études dans des écoles professionnelles, ou dans les écoles primaires supérieures, suivies des écoles normales d'instituteurs et, au sommet de la pyramide du primaire, des écoles normales supérieures de Saint-Cloud et de Fontenay. D'autre part, grâce à un système d'examens et de bourses, une minorité, petite mais croissante, d'élèves des écoles communales, distingués par leurs instituteurs, rejoignait le lycée en 6e et apprenait la culture classique : ce fut le cas de Charles Péguy, d'Albert Camus et d'un grand nombre d'autres qui vinrent enrichir jusqu'aux années 60 les élites intellectuelles de notre pays.
L'unification des deux structures fut réalisée pour l'essentiel par la Ve République naissante, dans le but déclaré de démocratiser l'enseignement secondaire, alors de grande qualité. A ces réformes de structure succédèrent les réformes pédagogiques des décennies suivantes. On peut dire qu'à leur terme, il ne reste quasiment rien dans notre système éducatif de la qualité intellectuelle et culturelle de l'ancien enseignement secondaire ; ou plutôt, il n'en reste que les classes préparatoires aux grandes écoles, d'ailleurs menacées par des projets de réformes, et qui souffrent de l'ignorance, de l'inculture et de la fragilité des bases de la plupart des élèves qu'elles reçoivent.
“Quelles réformes pour l'école primaire ?”
https://www.laurentlafforgue.org/textes/Utopia.pdf
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Si Duruy, Pape-Carpantier, Kergomard, Buisson, etc. n'étaient pas à un moment sorti des salles de classe et n'avaient pas pris des fonctions importantes au ministère de l'Instruction publique ou dans les inspections, il n'y aurait pas eu d'école de Jules Ferry.Rendash a écrit:Elle ferait sans doute merveille comme directrice de la communication ministérielle :lol:79 airlines a écrit:il faut installer Céline Alvarez rue de Grenelle et pis c'est tout ^^^!!
Si elle est aussi efficace qu'elle le dit, c'est dans les salles de classe qu'elle sera réellement utile.
Si Freinet avait juste "fait classe", il n'y aurait pas eu de mouvement Freinet.
Si Montessori avait juste "fait classe", il n'y aurait pas eu etc.
Je ne me prononce pas sur la valeur des uns ou des autres, mais je doute simplement que l'on soit forcément plus utile en salle de classe, ou plutôt que des fonctions de communication, de direction et de formation n'aient pas d'impact réel, que cet impact soit utile ou nocif.
Les idées de Legrand, Meirieu, etc. ne se seraient jamais imposées autant, réforme après réforme, petit à petit, s'ils n'avaient occupé de si hautes fonctions (directeurs d'IUFM, auteurs de rapport, directeurs de l'INRP, etc).
http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/10/26/deces-de-louis-legrand-l-homme-qui-tenta-de-reformer-le-college-en-1982_4797230_3382.html
Intitulé « Pour un collège démocratique », le « rapport Legrand » est rendu en décembre 1982. Il prône la constitution au sein des établissements d’ensembles autonomes d’une centaine d’élèves sous la responsabilité d’une équipe pédagogique. Celle-ci aurait la latitude d’organiser son enseignement, notamment en formant des groupes temporaires d’élèves en fonction des besoins, ainsi qu’en « adaptant » les programmes. Le rapport préconise un large recours à la « pédagogie de projet », impliquant simultanément plusieurs disciplines, et prévoit l’instauration d’un système de tutorat, où un adulte prend en charge un groupe de 12 à 15 élèves pour les soutenir dans leurs études. Il défend la reconnaissance des enseignements artistiques, technologiques et sportifs à égale dignité avec les autres matières. Il propose enfin une redéfinition du service hebdomadaire des enseignants dans le sens d’une présence accrue dans l’établissement : seize heures de cours pour tous (agrégés compris), trois heures de tutorat et trois heures de concertation. A part la faculté d’aménager les programmes, que personne n’assumerait aujourd’hui en fonction des risques de renoncement que cela comporte, ces dispositions sont encore, trente-trois ans plus tard, celles qu’appliquent les quelques collèges expérimentaux français. Elles ont également un air de familiarité avec l’actuelle réforme du collège, même si celle-ci est beaucoup plus modérée et limitée.
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- Spinoza1670Esprit éclairé
Je crois malheureusement que ce genre de discours et de raisonnements est bien ancré et ne soulève pas trop de vagues chez beaucoup de PE qui ne se rendent pas compte qu'ils entérinent ainsi une vision très droitière, élitiste au mauvais sens du terme, de l'enseignement.Une passante a écrit:Marc S. a écrit:D'accord avec Zagara sur le fait que l'école, en dépit des multiples inégalités socio-économiques qui bien sûr la dépassent, pourrait quand même faire mieux avec les moyens du bord, à tous les stades de la scolarité. Politiques éducatives en cause, bien sûr, mais accessoirement aussi quelques pratiques malheureuses sur le terrain (alors que nous, les profs, sommes encore très libres devant nos classes, Meirieu n'est pas en embuscade avec une kalach' derrière le bureau et on ne s'est pas fait lobotomiser). De fait, C.Barjon s'en prend aux dérives pédagogistes, mais donne aussi cet exemple édifiant:
"Septembre 2003. Assise avec d'autres parents d'élèves, dans une salle de classe du collège Pierre-de-Ronsard à Paris, j'assiste à la réunion de rentrée de la classe de sixième que mon fils vient d'intégrer. (...) Une dame interroge le professeur principal et professeur de lettres : "Allez-vous faire des dictées ?" Interloquée, je ne comprends pas sa question. Le professeur, en revanche, n'a pas l'air étonné par la demande : "Vous savez, madame, aujourd'hui, on [qui est ce “on” ?] estime que les dictées ne sont pas forcément la meilleure manière d'évaluer le niveau d'orthographe des élèves. Il y a beaucoup d'autres moyens." Ah... ? "Du reste, continue-t-elle, l'orthographe n'est pas le critère essentiel pour établir le niveau d'un élève en français." C'est sans doute vrai, mais il me semble que cela y participe pourtant. Je suis intriguée par ce "on" dont elle vient de parler et qui semble désigner quelque autorité occulte. Et assez étonnée par le peu d'importance qu'elle paraît accorder à l'orthographe...
Un jeune père, en jean et baskets, manifestement aussi incrédule que moi, insiste : "Euh, excusez-moi, mais je croyais que les élèves étaient supposés maîtriser l'orthographe et la grammaire à la fin du primaire ? D'après vous, quand est-ce que ce sera le cas ?" Puis, il ajoute en riant : "Puis-je espérer qu'en classe de seconde, ma fille m'enverra des cartes postales qui ne seront pas truffées de fautes ?" Réponse de l'enseignante, qui sourit elle aussi : "Vous savez, aujourd'hui on considère que l'apprentissage de la langue française se fait tout au long du secondaire jusqu'à la terminale." Silence dans la salle. Elle poursuit : "Et puis, monsieur, aujourd'hui, on peut très bien réussir dans la vie sans maîtriser l'orthographe. Moi-même, j'ai un neveu qui réussit très bien dans l'informatique et qui fait encore beaucoup de fautes." Sa conclusion vaut d'être citée : "Du reste, aujourd'hui, il y a des ordinateurs qui corrigent l'orthographe"... Je suis sidérée." (lu sur le site de l'Obs)
J'ai entendu un discours similaire ("de nos jours, dans notre société, l'orthographe n'est plus très importante") dans la bouche d'une PE de CM2, j'ai cru m'étouffer sur place. D'autant qu'il est prouvé, il me semble, qu'une nouvelle ségrégation orthographique est en train de se mettre en place, notamment à l'ère du tout numérique et de la multiplication des mails... Mais ce discours choquant pour une PE me semble relever du pire des cauchemars dans la bouche d'un professeur de lettres
Adolphe Thiers a écrit:"Cette puissante religion qu’on appelle christianisme exerce sur le monde une domination continue, et elle le doit, entre autres motifs, à un avantage que seule elle possède entre les religions […] c’est d’avoir donné un sens à la douleur... Assurément je ne veux pas faire pour cela de l’obscurantisme. Lire, écrire, compter, voilà ce qu’il faut apprendre, quant au reste, cela est superflu. Il faut bien se garder surtout d’aborder à l’école les doctrines sociales, qui doivent être imposées aux masses.
Folie bien plus funeste encore, celle qui consisterait à rendre ce même enseignement obligatoire [….] L’enfant qui a trop suivi l’école ne veut plus tenir la charrue. […] J’irais même jusqu’à dire que l’instruction est un commencement d’aisance et que l’aisance n’est pas réservée à tous. […] En étendant moins l’enseignement, on aura plus d’argent à consacrer au service de l’inspection..."
Adolphe Thiers, septembre 1848
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- CeladonDemi-dieu
Carole Barjon et Ismaïl SaÏdi sont sur Canal au Grand Journal (après les infos qui passent en ce moment) pour parler du bouquin et de la pièce Djihad.
Bon ben sur le bouquin, pas grand-chose si ce n'est le dédouanement des enseignants et la responsabilisation des politiques et des hauts fonctionnaires de Grenelle, ce qui est déjà un grand pas en avant. Mais on attend davantage à une heure de grande écoute !
Bon ben sur le bouquin, pas grand-chose si ce n'est le dédouanement des enseignants et la responsabilisation des politiques et des hauts fonctionnaires de Grenelle, ce qui est déjà un grand pas en avant. Mais on attend davantage à une heure de grande écoute !
- CeladonDemi-dieu
Elle a presque fait l'éloge de... Juppé ! :shock:
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