Faites-vous beaucoup de travaux de groupes ?

lemigou a écrit:Je ne fais pratiquement jamais de travaux de groupes. Je ne travaille pas en îlots. Je préfère la pédagogie frontale. Mes élèves aiment ça. Les sixièmes adorent qu'on leur raconte des histoires... J'ai la conscience tranquille... je ne suis pas rongé par la culpabilité...

Idem.
Je n'ai jamais mis un pied en salle info, et je ne fais jamais faire de panneaux A2. Mais comme je l'ai dit aux parents jeudi, attendez- vous à du "old school" avec moi cette année.

mafalda16 a écrit:parlo facilo espagnolo

je comprends vachement bien ton italien :lol:

Rendash a écrit:

mafalda16 a écrit:parlo facilo espagnolo

je comprends vachement bien ton italien :lol:

trompettemarine a écrit:

Elyas a écrit:Le sondage est un peu ridicule dans sa formulation, je trouve. Personnellement, je ne me reconnais dans aucune des propositions. Donc, l'auteur du fil semble demander de l'aide mais au final, je comprends surtout que c'est pour démolir l'idée de travail de groupe. Je ne cache pas que je considère avoir perdu du temps à participer à cette discussion si c'était ça le but initial (et apparemment, ça l'est).

Je ne trouve pas que le fil tourne au travail de groupe-bashing, bien au contraire, la discussion est fructueuse. Tu vois du mal là où il n'y en a pas.
C'est moi qui ai soumis l'idée du sondage, il n'y a rien de méchant...

Maintenant, si toute expression contraire au travail de groupe, c'est du bashing...

Mais non, ça nous permet juste de rebondir en lui disant combien il est formidable, tu sais qu'il aime bien ça

Plus sérieusement, Elyas, je suis curieux de savoir comment tu gères ton fameux "tour de table", dont je ne comprends pas l'intérêt.
Le plan de travail, OK, ça je maîtrise (je ne maîtrise même que ça dans le travail de groupe :lol: , y compris avec "diversification de la production" ; en revanche, les machins vicariants, j'ai laissé tomber, ce jargon me pue et je n'ai pas compris les explications que tu as données plusieurs fois. Idem pour le "travail de classe coopératif", qui s'est avéré n'être qu'un gigantesque foutoir quand je m'y suis essayé, et que j'ai préféré laisser tomber plutôt que de le saboter.

En revanche, il y a quand même deux ou trois points qui me semblent importants à souligner :
- c'est nettement plus facile de travailler de la sorte dans une salle adaptée, c'est-à-dire qui ne soit pas microscopique (bosser en groupes à 26 dans une salle prévue pour 24, c'est juste impensable).
- c'est nettement plus facile pour les collègues qui ont leur salle. Bosser en groupe, ça implique, à mon avis, d'avoir accès à des dicos, des atlas, des outils qu'on ne se trimballe pas de salle en salle. J'ai testé il y a deux ans, c'était très sympa ; mais là, même pas en rêve, je ne compte pas me farcir deux étages à chaque fois avec cinq atlas et autant de dicos. Qu'on n'a même pas au labo, de toute façon
- c'est nettement plus facile de différencier en les mettant en groupes. Très clairement. Vive l'AP en classe entière, qu'on me foute la paix avec ces âneries de demi-groupes et de co-truc
- la mise en commun me semble être une perte de temps. Faire travailler l'oral, je veux bien, mais je n'en ai pas le temps.

Vous êtes plusieurs à parler de plan de travail. Serait-il possible de savoir de quoi il s'agit ?

Elyas a écrit:Le sondage est un peu ridicule dans sa formulation, je trouve. Personnellement, je ne me reconnais dans aucune des propositions. Donc, l'auteur du fil semble demander de l'aide mais au final, je comprends surtout que c'est pour démolir l'idée de travail de groupe. Je ne cache pas que je considère avoir perdu du temps à participer à cette discussion si c'était ça le but initial (et apparemment, ça l'est).

J'ai beaucoup apprécié tes "prises de paroles". J'ai même pris quelques notes.

J'en comprends à peu près autant que Rendash. Le problème, c'est que j'enseigne le français, et que je ne vois pas à quelle occasion tester les trucs que je comprends. Donc, pour l'heure : "pas du tout". J'en saurai plus si j'achète le livre de Barlow ?

Marounette a écrit:Vous êtes plusieurs à parler de plan de travail. Serait-il possible de savoir de quoi il s'agit ?

Un plan de travail est un document qui donne des tâches à réaliser à un élève dans un temps imparti et dans l'ordre qu'il souhaite.
Chaque élève a le sien. On peut faire le même pour tous ou les personnaliser. On peut les imposer ou les négocier.
Après, cela vient des pédagogies coopératives, les élèves peuvent s'entraider (et sur le plan de travail coopératif, on met un endroit pour que l'élève signale qui l'aide ou qui il a aidé).

Ainsi, en histoire sur la Méditerranée médiévale, je donne 3h à mes élèves pour faire 6 tâches : une carte, une frise chronologique, un lexique et trois récits à partir de documents. Ils font comme ils veulent tant que tout est fini au bout de trois heures. Quand ils ont fini une tâche, ils viennent me voir pour que je corrige. Pendant que je corrige, je leur donne un quiz sur ce qu'ils viennent de faire. Je le corrige immédiatement et je fais un retour sur les deux travaux immédiats.

De ce que j'ai constaté, il y a une énorme évolution dans la force de travail et la mémorisation à long terme des élèves. Cependant, ma façon de faire n'est pas la seule. Le plan de travail est vraiment un outil polymorphe et adaptable à pas mal de façons de faire.

Après, il ne faut pas avoir peur de laisser ses élèves bosser seuls pendant plusieurs heures de suite. Toi, tu ne sers qu'à corriger en masse pendant ces heures.

Mes meilleurs élèves adoraient car ils se défiaient à qui réussirait le plus de travaux. Je laisse aussi le choix à chaque fois entre plusieurs exemples sur un thème précis (par exemple, sur la Méditerranée, ils font le choix d'étudier un/des acteur(s) entre Saladin, Godefroy de Bouillon et les Templiers, un lieu entre l'Espagne, la Sicile et Jérusalem ou un événement la Première Croisade, le Sac de Constantinople, la Reconquista ou le Schisme de 1054 ou le commerce des épices). Si quelqu'un finit plus tôt, il peut faire des exemples qu'il n'a pas choisis. Mes autres élèves, même les plus en difficulté, aimaient aussi ces moments où ils pouvaient bosser à leur rythme et avec de l'aide s'il fallait.

Cependant, mes plans de travail ne se composent que de tâches complexes. D'autres mettent des questionnaires, des fiches, des lectures... Tout est possible.

Merci Elyas pour le principe des plans de travail et les exemples !

Rendash a écrit:

trompettemarine a écrit:

Elyas a écrit:Le sondage est un peu ridicule dans sa formulation, je trouve. Personnellement, je ne me reconnais dans aucune des propositions. Donc, l'auteur du fil semble demander de l'aide mais au final, je comprends surtout que c'est pour démolir l'idée de travail de groupe. Je ne cache pas que je considère avoir perdu du temps à participer à cette discussion si c'était ça le but initial (et apparemment, ça l'est).

Je ne trouve pas que le fil tourne au travail de groupe-bashing, bien au contraire, la discussion est fructueuse. Tu vois du mal là où il n'y en a pas.
C'est moi qui ai soumis l'idée du sondage, il n'y a rien de méchant...

Maintenant, si toute expression contraire au travail de groupe, c'est du bashing...

Mais non, ça nous permet juste de rebondir en lui disant combien il est formidable, tu sais qu'il aime bien ça

Plus sérieusement, Elyas, je suis curieux de savoir comment tu gères ton fameux "tour de table", dont je ne comprends pas l'intérêt.
Le plan de travail, OK, ça je maîtrise (je ne maîtrise même que ça dans le travail de groupe :lol: , y compris avec "diversification de la production" ; en revanche, les machins vicariants, j'ai laissé tomber, ce jargon me pue et je n'ai pas compris les explications que tu as données plusieurs fois. Idem pour le "travail de classe coopératif", qui s'est avéré n'être qu'un gigantesque foutoir quand je m'y suis essayé, et que j'ai préféré laisser tomber plutôt que de le saboter.

En revanche, il y a quand même deux ou trois points qui me semblent importants à souligner :
- c'est nettement plus facile de travailler de la sorte dans une salle adaptée, c'est-à-dire qui ne soit pas microscopique (bosser en groupes à 26 dans une salle prévue pour 24, c'est juste impensable).
- c'est nettement plus facile pour les collègues qui ont leur salle. Bosser en groupe, ça implique, à mon avis, d'avoir accès à des dicos, des atlas, des outils qu'on ne se trimballe pas de salle en salle. J'ai testé il y a deux ans, c'était très sympa ; mais là, même pas en rêve, je ne compte pas me farcir deux étages à chaque fois avec cinq atlas et autant de dicos. Qu'on n'a même pas au labo, de toute façon
- c'est nettement plus facile de différencier en les mettant en groupes. Très clairement. Vive l'AP en classe entière, qu'on me foute la paix avec ces âneries de demi-groupes et de co-truc  
- la mise en commun me semble être une perte de temps. Faire travailler l'oral, je veux bien, mais je n'en ai pas le temps.

C'était ce que j'avais : "ma" salle   avec tout le matériel : discos, manuels (on lit avant de se jeter sur un PC), atlas, PC et les tables organisées comme je voulais. 

Fini. Donc, changements de salles, pas possible de bouger les tables. Retour au cahier/manuel/documents complémentaires distribués.

Encore une fois, merci, Elyas.
J'enseigne en français, tu me donnes des idées

Je suis en français au lycée je travaille très souvent en groupe, sauf exceptionnellement dans les classes qui ne comprennent pas l'intérêt de ce type de travail. Je crée moi-même les groupes au début de chaque séquence, et ceux-ci restent stables tout au long une séquence donnée, sauf problème évidemment. Je fais beaucoup déménager la classe, ils sont prévenus dès le début de l'année qu'il aura souvent du mouvement. Je trouve par contre important à certains moments de passer par un travail plus frontal, et j'essaie vraiment de faire en sorte que les élèves qui auraient tendance à faire le travail pour les autres ne soient pas pénalisés.  Ils ont le droit en cas de travail noté de rendre une rédaction individuelle même si la préparation a été collective. Je trouve que c'est bénéfique à certains moments, et en tout cas pour moi le groupe est vraiment un lieu d'entraide- c'est en tout cas ainsi que je leur présente. Mais ce n'est pas non plus la panacée, il y a des moments si le travail ne s'y prête pas je suis tout à fait capable de faire du cours magistral!

Ce lien est intéressant. J'ai fait des recherches ce weekend sur les îlots bonifiés.

Mes souvenirs d'élève, dans les années 70, où nous avons beaucoup innové dans ce domaine, font que je suis allergique à ce genre de travail.