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Faites-vous des travaux de groupe ?
- RendashBon génie
Elyas a écrit:
Enfin, le travail de groupe, ce n'est pas seulement donner un travail et mettre 4-5 élèves dessus, c'est un brin plus complexe et il y a au moins une dizaine de formes de travail de groupe. Fait ponctuellement, à certains moments de la programmation, le travail de groupe est d'une efficacité redoutable.
Quel dommage qu'on n'ait pas des formations adaptées*, qui nous permettraient d'utiliser cet outil convenablement En attendant que les responsables ramassent les baffes qu'ils méritent, que ceux qui savent forment les futurs formateurs, et que nous autres, pauvres larves de terrain, on se forme tout seul, on fait un peu ce qu'on peut. Et si on constate qu'un outil n'est pas efficace, fût-ce parce qu'on l'utilise mal, on n'est quand même pas assez con pour continuer.
* edit : hormis l'Académie de Versailles, dans laquelle des formations sont proposées, notamment par toi, etc, etc. C'est noté. Mais pas partout, très loin de là.
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Enfin, le travail de groupe, ce n'est pas seulement donner un travail et mettre 4-5 élèves dessus, c'est un brin plus complexe et il y a au moins une dizaine de formes de travail de groupe. Fait ponctuellement, à certains moments de la programmation, le travail de groupe est d'une efficacité redoutable.
Quel dommage qu'on n'ait pas des formations adaptées, qui nous permettraient d'utiliser cet outil convenablement En attendant que les responsables ramassent les baffes qu'ils méritent, que ceux qui savent forment les futurs formateurs, et que nous autres, pauvres larves de terrain, on se forme tout seul, on fait un peu ce qu'on peut. Et si on constate qu'un outil n'est pas efficace, fût-ce que parce qu'on l'utilise mal, on n'est quand même pas assez con pour continuer.
Ces formations existent. J'en suis la preuve, d'ailleurs. Donc, personnellement, je ne prends pas pour moi cette remarque. Après, effectivement, si on ne sait pas manipuler un outil, on évite de l'utiliser sinon c'est la catastrophe. Cependant, il n'est pas non plus interdit de lire et de réfléchir. Lire le petite livre de Michel Barlow sur le travail de groupe, par exemple, prend peu de temps.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Enfin, le travail de groupe, ce n'est pas seulement donner un travail et mettre 4-5 élèves dessus, c'est un brin plus complexe et il y a au moins une dizaine de formes de travail de groupe. Fait ponctuellement, à certains moments de la programmation, le travail de groupe est d'une efficacité redoutable.
Quel dommage qu'on n'ait pas des formations adaptées, qui nous permettraient d'utiliser cet outil convenablement En attendant que les responsables ramassent les baffes qu'ils méritent, que ceux qui savent forment les futurs formateurs, et que nous autres, pauvres larves de terrain, on se forme tout seul, on fait un peu ce qu'on peut. Et si on constate qu'un outil n'est pas efficace, fût-ce que parce qu'on l'utilise mal, on n'est quand même pas assez con pour continuer.
Ces formations existent. J'en suis la preuve, d'ailleurs. Donc, personnellement, je ne prends pas pour moi cette remarque. Après, effectivement, si on ne sait pas manipuler un outil, on évite de l'utiliser sinon c'est la catastrophe. Cependant, il n'est pas non plus interdit de lire et de réfléchir. Lire le petite livre de Michel Barlow sur le travail de groupe, par exemple, prend peu de temps.
Oui, j'ai édité pour le préciser. Tu t'es même auto-cité, sous ton vrai nom, en disait "UnTel propose des choses intéressantes". Quant au "lire et réfléchir", c'est le cas, du moins je le crois, de tous ceux qui s'expriment sur ce genre de sujet, non ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- EsméraldaGrand sage
Testé aussi en 3ème, mais bof, bcp d'élèves deviennent bavards alors qu'en frontal, ça va. Un peu trop de bruit pour se concentrer vraiment sur le texte sur lequel il fallait travailler. J'ai quand même eu l'impression que ça les rendait presque tous plutôt plus actifs qu'en cours standard, mais pour l'instant, ils manquent un peu de pratique je crois et ça bavardait trop. En math, ils sont en îlots mais chacun bosse dans son coin, n'ont pas le droit d'échanger entre eux.
- mafalda16Modérateur
Elyas, tu peux nous faire une liste succincte de la dizaine de façon de pratiquer le travail de groupe?
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- NLM76Grand Maître
Je réponds à cette question, après qu'Elyas eut répondu sur les travaux de groupe. Bien sûr qu'un cours dialogué peut être très intéressant. Mais il est vrai que c'est aussi un art pédagogique extrêmement complexe. J'essaie de le montrer par exemple ici, même si je n'évoque pas l'art du dialogue avec précision (comment veiller à ce que le dialogue ne se limite aux quelques meilleurs, mais engage toute la classe).kiko30 a écrit:D'où ma question : un cours dialogué / classique peut-il être intéressant ? Je me remets constamment en question, quand j'entre en classe, quand je ressors, le soir, le week-end, et là j'ai pas un moral au beau fixe.
Merci d'avance pour vos avis
Le problème avec toutes ces modes, c'est que c'est en réalité, pour la plupart, une méthode pour éviter d'améliorer sa pédagogie, en se lançant dans des "trucs", qui marcheraient tout seuls.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- tristan8Niveau 2
Lors de ma première année d'enseignement, je ne faisais aucun travail de groupe.
L'an dernier j'ai commencé à l'instaurer, et j'ai beaucoup aimé.
Cette année, je ne fais que du travail de groupe... Est-ce la bonne méthode ? Je ne sais pas. Je pense qu'il y a des avantages et des désavantages dans chaque méthode de travail.
L'an dernier j'ai commencé à l'instaurer, et j'ai beaucoup aimé.
Cette année, je ne fais que du travail de groupe... Est-ce la bonne méthode ? Je ne sais pas. Je pense qu'il y a des avantages et des désavantages dans chaque méthode de travail.
- profs(Niveau 9
Je ne vais pas parler de mes expériences en tant qu'élève car sincèrement je ne m'en rappelle plus. Cela commence un peu à dater. Je vais me contenter de ce que je peux constater lors des formations avec des IPR qui sont accompagnés des chargés de missions.
Lorsqu'ils nous mettent en groupes (à fortiori lorsque nous sommes dans des salles différentes), cela part vite dans des discussions personnelles qui n'ont rien à voir avec la formation. De temps en temps, lorsqu'un "responsable" de la formation passe, nous faisons semblant de travailler ou de réfléchir à la problématique puis nous arrêtons dès qu'il n'est plus là. Peu de temps avant la mise en commun, on se dit "zut, il faut faire un truc" et on le produit à l'arrache.
La mise en commun est toujours assez drôle car je vois bien que tout le monde a fait un peu pareil. De toute façon, elle est toujours superficielle car il reste toujours trop peu de temps. Les IPR disent que les documents seront consultables sur le site Internet. Fin de la réunion. J'aurais du mal à dire que ces formateurs maîtrisent donc le travail en groupe.
Bien entendu, ceci est tiré de mon expérience personnelle donc cela ne vaut pas non plus de règle générale mais bon....
Lorsque je le fais en classe, je constate malheureusement la même chose. Ce qui m'exaspère, c'est que je suis dans une matière, où on nous "oblige" à utiliser la configuration en îlots sauf à se ramasser des rapports calamiteux. Ma culpabilité provient donc surtout du fait que j'utilise les travaux en groupes (d'autant plus que je les utilise probablement mal), mais les têtes pensantes préfèrent nous pousser vers une pédagogie unique même si nous ne la maîtrisons pas.
Lorsqu'ils nous mettent en groupes (à fortiori lorsque nous sommes dans des salles différentes), cela part vite dans des discussions personnelles qui n'ont rien à voir avec la formation. De temps en temps, lorsqu'un "responsable" de la formation passe, nous faisons semblant de travailler ou de réfléchir à la problématique puis nous arrêtons dès qu'il n'est plus là. Peu de temps avant la mise en commun, on se dit "zut, il faut faire un truc" et on le produit à l'arrache.
La mise en commun est toujours assez drôle car je vois bien que tout le monde a fait un peu pareil. De toute façon, elle est toujours superficielle car il reste toujours trop peu de temps. Les IPR disent que les documents seront consultables sur le site Internet. Fin de la réunion. J'aurais du mal à dire que ces formateurs maîtrisent donc le travail en groupe.
Bien entendu, ceci est tiré de mon expérience personnelle donc cela ne vaut pas non plus de règle générale mais bon....
Lorsque je le fais en classe, je constate malheureusement la même chose. Ce qui m'exaspère, c'est que je suis dans une matière, où on nous "oblige" à utiliser la configuration en îlots sauf à se ramasser des rapports calamiteux. Ma culpabilité provient donc surtout du fait que j'utilise les travaux en groupes (d'autant plus que je les utilise probablement mal), mais les têtes pensantes préfèrent nous pousser vers une pédagogie unique même si nous ne la maîtrisons pas.
- ElyasEsprit sacré
mafalda16 a écrit:Elyas, tu peux nous faire une liste succincte de la dizaine de façon de pratiquer le travail de groupe?
Ok. [EDIT : bon, 8, pas une dizaine, je suis très emphatique parfois comme garçon]. Attention, les nomenclatures sont de moi, donc sujettes à caution Je n'ai pas assez lu pour donner la typologie exacte mais j'ai beaucoup testé et vu. Partons du principe que je suis un autodidacte sorti de Sibérie.
1- Le travail de groupe collaboratif : une seule production commune, les élèves travaillent dessus ensemble. C'est souvent la technique de base employée en débutant. Elle a ses défauts qui fait que si un élève a du charisme, il prend le contrôle du travail et les autres suivent ; ou les élèves se disputent. C'est plus efficace en EPS, éducation musicale et arts plastiques sur une production commune (type chorégraphie, fresque ou travail polyphonique). Cela peut être efficace avec les élèves si on fait en sorte que cela travaille la métacognition, en gros on utilise la technique du tour de table suivi du débat sur la production avec temps limité. EN gros, les élèves lisent les consignes et les documents puis chaque membre du groupe parle 2 mn pour dire ce qu'il a compris et comment il voit la production finale. APrès le passage de chacun, ils discutent de ce qui est le mieux à faire puis ils produisent. Le professeur est le maître du temps dans les premiers travaux de ce type. De toute façon, c'est sans doute l'une des manières de faire les plus riches en terme d'apprentissage.
2- le travail de groupe collaboratif en rotative. On forme des groupes et il y a au moins 2 travaux différents à faire que tu as réparti également entre les groupes (tu as 6 groupes et 2 thèmes, 3 groupes travaillent sur le thème 1 et 3 autres sur le thème 2). Ils travaillent comme dans le travail collaboratif classique décrit ci-dessus mais dans un deuxième temps, quand ils ont fini, tu envoies un membre minimum de chaque groupe dans un groupe qui a travaillé sur un thème différent pour qu'ils mutualisent ainsi leurs deux travaux, sans doute avec une nouvelle consigne de synthèse que tu auras donnée. Très bien en français (tu fais travailler sur plusieurs textes ayant le même thème pour faire émerger une compréhension du thème), en HG (plusieurs études de cas ou exemples pour arriver à la mise en perspective)...
3- le travail de groupe coopératif avec diversification par la production : tu mets tes élèves comme dans le travail de groupe collaboratif classique, seulement, ils n'ont pas la même forme finale chacun à donner. Très utile en HG, en SVT et en science physique et chimie. Par exemple, en histoire, tu fais un groupe de 4 sur le même thème avec les mêmes documents et une consigne, ils créent un brouillon d'analyse commun avec le tour de table mais un doit faire un texte, un autre une carte, un autre un enregistrement oral et le dernier une carte mentale.
4- une fusion des 2 et 3, une rotative avec diversification de la production. Cette technique est super-chaude et rarement utile. C'est très sujet au contexte et au sujet étudié. Pour moi, c'est encore de la théorie.
5- Les groupes ateliers : un travail impossible à finir dans le temps donné seul, les élèves doivent s'organiser pour finaliser la tâche. Cette technique a un gros souci : souvent les élèves font les éléments du travail où ils sont déjà compétents. Il faut donc trouver un moyen pour que celui qui est bon en français fassent la partie qui demandent d'écrire, celui qui est bon en maths la partie qui demandent des calculs ou de la géométrie... Le professeur doit donner des rôles précis au début pour que chacun évolue (quitte à ce qu'il y ait du transfert de compétence par effet vicariant, l'élève sachant apprenant à faire à l'élève qui a le rôle mais c'est difficile à contrôler sauf en utilisant des techniques utilisant l'espace où par exemple, après un moment d'organisation avec la technique du tour de table exposée ci-dessus, les élèves partent œuvrer à leurs tâches dans des espaces différents où ils se trouvent avec ceux des autres groupes qui ont la même tâche qu'eux, là, il faut organiser des moments de réunification du groupe originel pour garder sa cohérence, il faut de l'expérience).
6- les groupes vicariants : tu crées un groupe où le but est qu'un élève ou deux élèves soient les tuteurs des autres dans l'acquisition d'un savoir ou d'un savoir-faire.
7- Les plans de travail : on donne un plan de travail avec un temps limité... Bon, cette technique a de multiples variantes que je ne me sens pas le temps de décrire intégralement ici.
8- Le travail de classe coopératif (cela ressemble à ce que j'ai décrit en 5 mais ça prend une échelle différente) : tu donnes à la classe entière un sujet global qui ne peut être résolu que par le traitement d'une multitude d'exemples qui doivent être mutualisés. Chaque groupe travaille sur un exemple et sur la forme qu'il prendra dans la production commune pour résoudre le sujet global. Cela fonctionne surtout avec les outils numériques (padlet, prezi... etc). Je ne suis absolument pas expert de cette technique. J'ai vu un collègue le faire et c'était impressionnant tant dans l'action des élèves que dans leurs résultats a posteriori sur les sujets étudiés. Je ne développerai pas plus. Moi, je fais ça avec des cartes géantes en fin d'année pour retracer tout ce qui a été étudié, chaque groupe faisant un morceau de la légende dans son coin.
Il y en a d'autres mais je ne suis pas expert. Donc, je vais me taire
On notera cependant qu'il faut avoir formé explicitement les élèves aux démarches et langages disciplinaires avant de les lancer en travail de groupe. Si ce n'est pas fait, c'est la catastrophe.
Ensuite, un travail de groupe doit apprendre à chaque élève qui le fait à reproduire ce qu'il a fait en solo. Il doit exister une dialectique entre travail de groupe et travail individuel sinon, ça ne sert à rien. Le travail de groupe, comme dit Barlow, doit concourir à transformer intellectuellement chaque élève qui compose le groupe.
Au sujet de la mise en commun, je ne suis pas un adepte de cette technique. Je trouve ça inutile car c'est surtout un moyen pour gagner du temps et que la formation intellectuelle des élèves n'en tire pas grand chose. Le mieux est que le travail de groupe suffise pour continuer le chapitre sans avoir besoin d'une mise en commun orale aboutissant à une pseudo-trace écrite validée, paraît-il, par le consensus général. Personnellement, je corrige les travaux de groupe, pas besoin de mise en commun (et dans mes travaux de groupe, c'est souvent une production par membre du groupe, je suis un adepte de la diversification par la production).
Après, je suis tout à fait d'accord avec Nlm76.
- Isis39Enchanteur
Esméralda a écrit:Testé aussi en 3ème, mais bof, bcp d'élèves deviennent bavards alors qu'en frontal, ça va. Un peu trop de bruit pour se concentrer vraiment sur le texte sur lequel il fallait travailler. J'ai quand même eu l'impression que ça les rendait presque tous plutôt plus actifs qu'en cours standard, mais pour l'instant, ils manquent un peu de pratique je crois et ça bavardait trop. En math, ils sont en îlots mais chacun bosse dans son coin, n'ont pas le droit d'échanger entre eux.
QUel intérêt de les mettre en îlots ?
- RendashBon génie
Merci, Elyas. C'est clair, précis, et concret, je te préfère comme ça
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
Isis39 a écrit:Esméralda a écrit:Testé aussi en 3ème, mais bof, bcp d'élèves deviennent bavards alors qu'en frontal, ça va. Un peu trop de bruit pour se concentrer vraiment sur le texte sur lequel il fallait travailler. J'ai quand même eu l'impression que ça les rendait presque tous plutôt plus actifs qu'en cours standard, mais pour l'instant, ils manquent un peu de pratique je crois et ça bavardait trop. En math, ils sont en îlots mais chacun bosse dans son coin, n'ont pas le droit d'échanger entre eux.
QUel intérêt de les mettre en îlots ?
Même question L'intérêt des îlots étant de faciliter les échanges, j'avoue ne pas bien comprendre l'intérêt d'utiliser ça en interdisant les échanges
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- titeprofExpert
Je ne fais que très rarement de travaux en groupes, je déteste ça, et les élèves également. Ce que j'ai pu constater :
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- Isis39Enchanteur
titeprof a écrit:Je ne fais que très rarement de travaux en groupes, je déteste ça, et les élèves également. Ce que j'ai pu constater :
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
C'est pourquoi mes groupes sont de 2 ou 3. Et ils n'ont pas le choix.
- DesolationRowEmpereur
titeprof a écrit:Je ne fais que très rarement de travaux en groupes, je déteste ça, et les élèves également. Ce que j'ai pu constater :
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
Cela, et tout ce qui suit, me paraît extrêmement juste. J'ai haï les travaux de groupe toute ma scolarité, précisément pour ces raisons. Je n'ai jamais produit un travail de groupe de qualité supérieure, ni même égale, à ce que j'aurais fait seul.
- MalagaModérateur
L'an dernier, en 4e, j'avais un élève assez très particulier. Il était incapable de bosser en groupe (ce qui était d'ailleurs très compliqué pour ma collègue d'EPS). Bref, lorsque j'ai fait faire aux élèves des travaux de groupe, ils pouvaient choisir de se mettre à deux, trois, quatre mais aussi de rester tout seul. Cet élève-là a souvent fait ce choix.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- mafalda16Modérateur
Merci Elyas, très intéressant. Pas beaucoup d'exemples pour les LV mais ça me fait réfléchir malgré tout.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- ElyasEsprit sacré
mafalda16 a écrit:Merci Elyas, très intéressant. Pas beaucoup d'exemples pour les LV mais ça me fait réfléchir malgré tout.
Je ne suis pas un adepte des îlots permanents et encore moi s des îlots bonifiés qui sont très développés chez vous, en LV.
- BalthazaardVénérable
DesolationRow a écrit:titeprof a écrit:Je ne fais que très rarement de travaux en groupes, je déteste ça, et les élèves également. Ce que j'ai pu constater :
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
Cela, et tout ce qui suit, me paraît extrêmement juste. J'ai haï les travaux de groupe toute ma scolarité, précisément pour ces raisons. Je n'ai jamais produit un travail de groupe de qualité supérieure, ni même égale, à ce que j'aurais fait seul.
Je le vérifie encore maintenant à titre perso. Des dilutions en blabla à n'en plus finir pour voir si on place une virgule ici ou là.....puis on fixe une autre réunion pour parler de ce qu'on a pas fait....
Quant aux élèves je l'ai mille fois vérifié dans les TPE et autre MPS....1 sur 3 ou sur 4 est le ratio correct. A deux qui s'entendent, ça marche parfois.
- DalilahNiveau 6
titeprof a écrit:Je ne fais que très rarement de travaux en groupes, je déteste ça, et les élèves également. Ce que j'ai pu constater :
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
Merci pour ton témoignage qui a le mérite de s'appuyer sur un vécu et non une doctrine. Je suis bien d'accord et ai assisté aux mêmes scènes en tant qu'élève, soit comme victime (moins violent que toi malgré tout), soit comme témoin. Je détestais quand les profs nous imposaient ça.
- nuagesGrand sage
Jamais de travaux de groupes, c'est du temps perdu , sauf si c'est obligatoire comme les TPE (où les élèves perdent beaucoup de temps et d'énergie aussi dans un confus brouhaha, et où, souvent, ce n'est pas un groupe qui travaille mais chacun qui fait vaguement sa recherche dans son coin en espérant secrètement que le plus sérieux fera bien tout pour tout le monde et fournira au groupe une bonne note partagée)
- ElyasEsprit sacré
Dalilah a écrit:titeprof a écrit:Je ne fais que très rarement de travaux en groupes, je déteste ça, et les élèves également. Ce que j'ai pu constater :
- dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- la constitution des groupes est un catalyseur surpuissant du harcèlement scolaire : quand les élèves font les groupes eux même, c'est toujours le même qui est le dernier choisi (voire pas choisi du tout) dans un groupe, et il est accueilli par des soupirs qui en disent longs. Quand le prof fait lui même les groupes, c'est la foire d'empoigne car le gamin tête de turc va être mis de coté brutalement. C'est violent, destructeur. J'ai été la dernière choisie, je haïssais les profs qui nous forçaient à travailler en groupes, j'avais en plus le "malheur" d'être très bonne élève, je vous laisse imaginer qui se tapait tout le travail sous les menaces ou les odieux chantages du style "tu finis et on t'acceptera peut être avec nous en groupe d'EPS". Tous les jours, on essaye de se faire oublier pour ne pas se faire cogner et tous les jours ces foutus groupes sans intérêt nous repoussent de force dans l’arène... que de cauchemars ai je fait au collège...
- je n'ai jamais vu d'élèves en tirer un bénéfice supérieur à celui tiré d'un cours plus "classique"
Merci pour ton témoignage qui a le mérite de s'appuyer sur un vécu et non une doctrine. Je suis bien d'accord et ai assisté aux mêmes scènes en tant qu'élève, soit comme victime (moins violent que toi malgré tout), soit comme témoin. Je détestais quand les profs nous imposaient ça.
Si je puis me permettre, c'est que la façon de faire le travail de groupe et la gestion de l'heure n'ont pas été assurées par un professeur qui savait ce qu'il faisait. Ensuite, les expériences de travail de groupe dont vous témoignez montrent bien que cela correspond au travail collaboratif de base sans réflexion sur les modalités de mise au travail réel de chaque élève qui appartient au groupe. Ce n'est pas du travail de groupe, c'est du n'importe quoi pour dire qu'on en fait.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:Ce n'est pas du travail de groupe, c'est du n'importe quoi pour dire qu'on en fait.
Et comme on est d'accord sur ce point, je pense que tu conviendras volontiers qu'il vaut mieux s'abstenir de faire ce genre de choses tant qu'on ne maîtrise pas un minimum cet outil. Ce qui, je pense, a été exprimé par ceux qui ont répondu "je ne me sens pas à l'aise avec ça".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- PluiedetoilesExpert
Merci Elyas !
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- MalagaModérateur
La constitution des groupes peut être un point délicat. D'après ce que je lis, Elyas, tu organises toit-même les groupes. J'ai suivi une formation l'an dernière sur les nouvelles pratiques en HG et la formatrice nous a dit qu'il ne fallait jamais imposer les groupes aux élèves, que c'était à eux de s'organiser, qu'un élève qui refuse de travailler dans un groupe, cela n'existe pas car la pression du groupe le poussera à bosser.
Or, quand on laisse les élèves faire leurs groupes, dans certains cas, cela se passe mal car des élèves sont mis à l'écart. De même d'ailleurs quand on impose les groupes même si on sanctionne toute remarque négative, soupir etc. à l'annonce du groupe.
Quant au problème de l'élève qui refuse de bosser ou qui en fait moins que les autres, je n'ai trouvé comme solution que l'obliger à faire le travail seul.
Or, quand on laisse les élèves faire leurs groupes, dans certains cas, cela se passe mal car des élèves sont mis à l'écart. De même d'ailleurs quand on impose les groupes même si on sanctionne toute remarque négative, soupir etc. à l'annonce du groupe.
Quant au problème de l'élève qui refuse de bosser ou qui en fait moins que les autres, je n'ai trouvé comme solution que l'obliger à faire le travail seul.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- NLM76Grand Maître
J'ai du mal à concevoir ce que peut être "une compréhension du thème". Il est vrai que j'ai toujours détesté les groupements thématiques en français.Elyas a écrit:
2- le travail de groupe collaboratif en rotative. On forme des groupes et il y a au moins 2 travaux différents à faire que tu as réparti également entre les groupes (tu as 6 groupes et 2 thèmes, 3 groupes travaillent sur le thème 1 et 3 autres sur le thème 2). Ils travaillent comme dans le travail collaboratif classique décrit ci-dessus mais dans un deuxième temps, quand ils ont fini, tu envoies un membre minimum de chaque groupe dans un groupe qui a travaillé sur un thème différent pour qu'ils mutualisent ainsi leurs deux travaux, sans doute avec une nouvelle consigne de synthèse que tu auras donnée. Très bien en français (tu fais travailler sur plusieurs textes ayant le même thème pour faire émerger une compréhension du thème), en HG (plusieurs études de cas ou exemples pour arriver à la mise en perspective)...
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
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