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Faites-vous des travaux de groupe ?
- NLM76Grand Maître
J'ai du mal à concevoir ce que peut être "une compréhension du thème". Il est vrai que j'ai toujours détesté les groupements thématiques en français.Elyas a écrit:
2- le travail de groupe collaboratif en rotative. On forme des groupes et il y a au moins 2 travaux différents à faire que tu as réparti également entre les groupes (tu as 6 groupes et 2 thèmes, 3 groupes travaillent sur le thème 1 et 3 autres sur le thème 2). Ils travaillent comme dans le travail collaboratif classique décrit ci-dessus mais dans un deuxième temps, quand ils ont fini, tu envoies un membre minimum de chaque groupe dans un groupe qui a travaillé sur un thème différent pour qu'ils mutualisent ainsi leurs deux travaux, sans doute avec une nouvelle consigne de synthèse que tu auras donnée. Très bien en français (tu fais travailler sur plusieurs textes ayant le même thème pour faire émerger une compréhension du thème), en HG (plusieurs études de cas ou exemples pour arriver à la mise en perspective)...
- dami1kdHabitué du forum
Isis39 a écrit:Esméralda a écrit:Testé aussi en 3ème, mais bof, bcp d'élèves deviennent bavards alors qu'en frontal, ça va. Un peu trop de bruit pour se concentrer vraiment sur le texte sur lequel il fallait travailler. J'ai quand même eu l'impression que ça les rendait presque tous plutôt plus actifs qu'en cours standard, mais pour l'instant, ils manquent un peu de pratique je crois et ça bavardait trop. En math, ils sont en îlots mais chacun bosse dans son coin, n'ont pas le droit d'échanger entre eux.
QUel intérêt de les mettre en îlots ?
J'ai une collègue qui bosse comme ça : îlots de 4 toute l'année, mais les élèves n'ont pas le droit d'échanger, sauf ordre contraire. Elle dit que ça lui économise les déplacements et lui fait gagner du temps, car lorsqu'elle va aider un élève d'un îlot, les 3 autres profitent des mêmes explications de par leur proximité...
Personnellement, je ne mets mes élèves en groupe que lorsqu'un échange entre leurs pratiques me semble profitable. En général, pour faire mes groupes, je les fais chercher 5-10minutes seuls à leur places habituels et pendant ce temps, je circule pour repérer les différentes méthodologie exploitée. Je fais ensuite mes groupes selon les méthodes utilisée (ceux qui tâtonnent ensemble, ceux qui schématisent ensemble, etc...). De cette façon, la restitution orale de chaque groupe présente un intérêt pour les autres groupes, ça évite que chaque groupe me raconte la même chose et que tout le monde, moi compris, s'ennuie...
- ElyasEsprit sacré
Malaga a écrit:La constitution des groupes peut être un point délicat. D'après ce que je lis, Elyas, tu organises toit-même les groupes. J'ai suivi une formation l'an dernière sur les nouvelles pratiques en HG et la formatrice nous a dit qu'il ne fallait jamais imposer les groupes aux élèves, que c'était à eux de s'organiser, qu'un élève qui refuse de travailler dans un groupe, cela n'existe pas car la pression du groupe le poussera à bosser.
Or, quand on laisse les élèves faire leurs groupes, dans certains cas, cela se passe mal car des élèves sont mis à l'écart. De même d'ailleurs quand on impose les groupes même si on sanctionne toute remarque négative, soupir etc. à l'annonce du groupe.
Quant au problème de l'élève qui refuse de bosser ou qui en fait moins que les autres, je n'ai trouvé comme solution que l'obliger à faire le travail seul.
Je laisse mes élèves faire leur groupe mais c'est dans une autre pratique (je laisse libres mes élèves de choisir de travailler seul, à deux ou à trois la plupart du temps sur certains travaux). Après, pour certains travaux de groupe, j'impose car j'ai un but précis. Je mélange les niveaux des élèves en veillant à une hétérogénéité limitée.
Nlm76, tu es meilleur que moi en didactique du français, je te crois sur parole.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Rendash a écrit:Elyas a écrit:
Enfin, le travail de groupe, ce n'est pas seulement donner un travail et mettre 4-5 élèves dessus, c'est un brin plus complexe et il y a au moins une dizaine de formes de travail de groupe. Fait ponctuellement, à certains moments de la programmation, le travail de groupe est d'une efficacité redoutable.
Quel dommage qu'on n'ait pas des formations adaptées, qui nous permettraient d'utiliser cet outil convenablement En attendant que les responsables ramassent les baffes qu'ils méritent, que ceux qui savent forment les futurs formateurs, et que nous autres, pauvres larves de terrain, on se forme tout seul, on fait un peu ce qu'on peut. Et si on constate qu'un outil n'est pas efficace, fût-ce que parce qu'on l'utilise mal, on n'est quand même pas assez con pour continuer.
Ces formations existent. J'en suis la preuve, d'ailleurs. Donc, personnellement, je ne prends pas pour moi cette remarque. Après, effectivement, si on ne sait pas manipuler un outil, on évite de l'utiliser sinon c'est la catastrophe. Cependant, il n'est pas non plus interdit de lire et de réfléchir. Lire le petite livre de Michel Barlow sur le travail de groupe, par exemple, prend peu de temps.
Ici, aucune formation pédagogique en disciplinaire hors le numérique. Seulement des formations (très intéressantes) sur les contenus. Cela manque car beaucoup de collègues ne connaissent / ne maîtrisent les tâches complexes, la différenciation, les travaux de groupe, etc.
- MarounetteHabitué du forum
J'ai lu tout le sujet. Vos réponses et remarques sont très intéressantes.
Je fais quelques travaux de groupe dans l'année (un à deux par trimestre).
Et quand celui-ci apporte un petit "plus" à la notion abordée.
Je fais quelques travaux de groupe dans l'année (un à deux par trimestre).
Et quand celui-ci apporte un petit "plus" à la notion abordée.
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"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien." Socrate
La recherche est l'un des rares domaines où des personnes volontaires peuvent mesurer leur ignorance. :lol:
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- Philomène87Grand sage
Merci à tous pour vos avis. Je vois qu'en effet, je ne suis pas un ovni, mais je suis tellement perméable à tout ce que je peux entendre... d'où la culpabilité que j'éprouve quand j'entends certains ipr.
- trompettemarineMonarque
Il m'arrive de temps en temps (et de moins en moins) de faire travailler les élèves en groupe, plus souvent les classes faibles.
Je me suis aperçue qu'avec les classes "fortes" (nous avons quelques classes sélectives chez nous), groupe ou pas, cela avançait vite. L'intérêt majeur au début pour les bonnes classes est d'être moins passif : ce sont les élèves qui se posent les questions. Ensuite, le cours dialogué suffit, surtout lorsque l'on s'aperçoit que ce sont les élèves qui posent les questions. Tout roule, si je puis dire, et l'on va de plus en plus loin avec un cours "frontal".
Pour les classes moyennes ou faibles, j'utilise le travail en groupe pour que les élèves s'approprient le texte ou une méthode. L'activité proposée fait passer un peu plus doucement la difficulté d'un travail purement abstrait sur un texte. Puis je reviens sur le texte et son explication "pure". Je veux que l'élève garde en mémoire non pas l'activité proposée, mais ce qu'il faut retenir du texte et comment l'expliquer.
J'ai, en fait, quelques problèmes concrets qui se posent quasiment à chaque fois :
-la consigne : que je la donne oralement, que je l'écrive, que je la lise, je perds systématiquement un temps fou à passer dans les groupes pour préciser mes attentes. Tout se passe comme si les élèves mis en groupe attendaient quelque chose d'extraordinaire à faire. Le sens du travail à faire ainsi que le travail à faire lui-même est beaucoup plus long à expliquer.
-Quand les groupes sont au travail, et que le silence (relatif) est là, se posent les cas suivants :
-les élèves demandent la vérification immédiate de leur travail : la faire ou pas ?
-les élèves demandent de l'aide (autre que la compréhension des consignes) : la donner ou pas ?
Je craque à chaque fois et réponds à leurs demandes, ce qui me pose un problème car je leur laisse un temps limité et que je tiens à ramasser leurs travaux et les évaluer (la carotte).
Une petite métaphore qui a, certes, ses limites :
L'avantage du frontal, c'est que lorsque je parle ou que les élèves parlent et écoutent (c'est bien aussi d'écouter pour apprendre), j'ai l'impression que j'allume une multitude d'ampoules en même temps (pas toutes, il faut le concéder).
Lors du travail de groupe, (ou même lors d'un travail individuel avec le professeur qui court d'un élève à l'autre), j'ai l'impression que 3 ou 4 ampoules s'allument quand je m'approche d'un groupe, puis baissent d'intensité voire s'éteignent quand je m'éloigne. Cela fait peu d'ampoules allumées à la fois.
Donc de mon côté, le travail de groupe, c'est de temps en temps, selon le texte à étudier (c'est cela mon critère premier) et selon la classe (niveau, etc. et il est vrai qu'il y a parfois des classes où le travail de groupe ne fonctionne pas alors qu'avec d'autres, cela fonctionne plutôt bien.)
Je me suis aperçue qu'avec les classes "fortes" (nous avons quelques classes sélectives chez nous), groupe ou pas, cela avançait vite. L'intérêt majeur au début pour les bonnes classes est d'être moins passif : ce sont les élèves qui se posent les questions. Ensuite, le cours dialogué suffit, surtout lorsque l'on s'aperçoit que ce sont les élèves qui posent les questions. Tout roule, si je puis dire, et l'on va de plus en plus loin avec un cours "frontal".
Pour les classes moyennes ou faibles, j'utilise le travail en groupe pour que les élèves s'approprient le texte ou une méthode. L'activité proposée fait passer un peu plus doucement la difficulté d'un travail purement abstrait sur un texte. Puis je reviens sur le texte et son explication "pure". Je veux que l'élève garde en mémoire non pas l'activité proposée, mais ce qu'il faut retenir du texte et comment l'expliquer.
J'ai, en fait, quelques problèmes concrets qui se posent quasiment à chaque fois :
-la consigne : que je la donne oralement, que je l'écrive, que je la lise, je perds systématiquement un temps fou à passer dans les groupes pour préciser mes attentes. Tout se passe comme si les élèves mis en groupe attendaient quelque chose d'extraordinaire à faire. Le sens du travail à faire ainsi que le travail à faire lui-même est beaucoup plus long à expliquer.
-Quand les groupes sont au travail, et que le silence (relatif) est là, se posent les cas suivants :
-les élèves demandent la vérification immédiate de leur travail : la faire ou pas ?
-les élèves demandent de l'aide (autre que la compréhension des consignes) : la donner ou pas ?
Je craque à chaque fois et réponds à leurs demandes, ce qui me pose un problème car je leur laisse un temps limité et que je tiens à ramasser leurs travaux et les évaluer (la carotte).
Une petite métaphore qui a, certes, ses limites :
L'avantage du frontal, c'est que lorsque je parle ou que les élèves parlent et écoutent (c'est bien aussi d'écouter pour apprendre), j'ai l'impression que j'allume une multitude d'ampoules en même temps (pas toutes, il faut le concéder).
Lors du travail de groupe, (ou même lors d'un travail individuel avec le professeur qui court d'un élève à l'autre), j'ai l'impression que 3 ou 4 ampoules s'allument quand je m'approche d'un groupe, puis baissent d'intensité voire s'éteignent quand je m'éloigne. Cela fait peu d'ampoules allumées à la fois.
Donc de mon côté, le travail de groupe, c'est de temps en temps, selon le texte à étudier (c'est cela mon critère premier) et selon la classe (niveau, etc. et il est vrai qu'il y a parfois des classes où le travail de groupe ne fonctionne pas alors qu'avec d'autres, cela fonctionne plutôt bien.)
- NikestardreamerNiveau 5
Je ne fais jamais de travaux de groupe pour la simple raison qu'on nous obligeait à travailler à plusieurs quand j'étais élève et que j'ai détesté cela.
- trompettemarineMonarque
Kiko,
tu devrais ajouter un sondage à ta question ?
un peu
beaucoup
passionnément
à la folie
pas du tout !
tu devrais ajouter un sondage à ta question ?
un peu
beaucoup
passionnément
à la folie
pas du tout !
- Philomène87Grand sage
J'ai hâte de voir combien voteront "passionnément".
- ElevenNeoprof expérimenté
J'ai voté "un peu". Je préfère faire travailler mes élèves en binômes (donc ce n'est pas un groupe).
J'ai l'impression qu'avec la réforme, nous sommes assez obligés (j'emploie ce mot parce que je sens un peu la direction nous pousser dans ce sens avec la réforme) de faire des travaux de groupes, cela plaît beaucoup lors d'une inspection (vous allez me dire "quid de la liberté pédagogique").
Je n'ai qu'une année d'expérience, j'entame ma deuxième année et je pense qu'il faut d'abord savoir faire cours avec une classe dans le "format classique" (deux par deux) avant de s'aventurer dans les travaux de groupes par 3 ou 4 (ce qui demande une bonne connaissance des élèves et un gros travail en amont ...).
J'ai l'impression qu'avec la réforme, nous sommes assez obligés (j'emploie ce mot parce que je sens un peu la direction nous pousser dans ce sens avec la réforme) de faire des travaux de groupes, cela plaît beaucoup lors d'une inspection (vous allez me dire "quid de la liberté pédagogique").
Je n'ai qu'une année d'expérience, j'entame ma deuxième année et je pense qu'il faut d'abord savoir faire cours avec une classe dans le "format classique" (deux par deux) avant de s'aventurer dans les travaux de groupes par 3 ou 4 (ce qui demande une bonne connaissance des élèves et un gros travail en amont ...).
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- beloteHabitué du forum
Merci Elyas pour cette typologie. Il est très intéressant de découvrir de nouvelles approches.
Je faisais faire des travaux de groupes quand je travaillais en collège ZEP et que j'avais ma propre salle. Pourtant, je partage l'idée de Titeprof quand elle dit :
Il y a deux ans, j'ai eu une super classe de 6e choupinous. La plupart des élèves venaient de la même école et l'on sentait qu'ils avaient l'habitude de travailler de cette manière-là. C'était productif. Le reste de mes essais a été moins concluant. Sans doute ne sais-je pas encadrer les travaux de groupes.
En lycée, je n'ai pas le temps. La lenteur constitutive d'un Lycéen implique d'emblée une perte de temps énorme pour la préparation de l'espace. De plus, je n'ai pas ma salle et dois perdre cinq minutes de plus pour tout ranger. Enfin, avec des classes avec 36 élèves, le cours frontal permet de mieux gérer le niveau sonore.
Je faisais faire des travaux de groupes quand je travaillais en collège ZEP et que j'avais ma propre salle. Pourtant, je partage l'idée de Titeprof quand elle dit :
titeprof a écrit:dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
- Spoiler:
- On dirait d'ailleurs que l'on parle ici des ouvriers qui travaillent sur le chantier en bas de chez moi... :dehors2:
Il y a deux ans, j'ai eu une super classe de 6e choupinous. La plupart des élèves venaient de la même école et l'on sentait qu'ils avaient l'habitude de travailler de cette manière-là. C'était productif. Le reste de mes essais a été moins concluant. Sans doute ne sais-je pas encadrer les travaux de groupes.
En lycée, je n'ai pas le temps. La lenteur constitutive d'un Lycéen implique d'emblée une perte de temps énorme pour la préparation de l'espace. De plus, je n'ai pas ma salle et dois perdre cinq minutes de plus pour tout ranger. Enfin, avec des classes avec 36 élèves, le cours frontal permet de mieux gérer le niveau sonore.
- MalagaModérateur
C'est sûr qu'en HG, on nous pousse à faire des travaux de groupe. Lors de la formation sur les nouveaux programmes, toutes les séquences présentées (il y en a eu huit, une en histoire et une en géographie pour chaque niveau) incluaient un travail de groupe.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- ElyasEsprit sacré
belote a écrit:Merci Elyas pour cette typologie. Il est très intéressant de découvrir de nouvelles approches.
Je faisais faire des travaux de groupes quand je travaillais en collège ZEP et que j'avais ma propre salle. Pourtant, je partage l'idée de Titeprof quand elle dit :.titeprof a écrit:dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
Cette dérive n'existe que si on fait du travail de groupe collaboratif classique sans mise en place des outils obligeant tout le monde à travailler comme le tour de table, le débat ou la production différente pour chaque élève (et il y en a d'autres).
Le sondage est un peu ridicule dans sa formulation, je trouve. Personnellement, je ne me reconnais dans aucune des propositions. Donc, l'auteur du fil semble demander de l'aide mais au final, je comprends surtout que c'est pour démolir l'idée de travail de groupe. Je ne cache pas que je considère avoir perdu du temps à participer à cette discussion si c'était ça le but initial (et apparemment, ça l'est).
- mafalda16Modérateur
Elyas ça l'était peut-être, mais tes interventions m'ont paru très intéressantes et plusieurs personnes ont exprimé la même chose, tu n'as donc pas perdu ton temps
Je continue de réfléchir à la question mais en langues vivantes j'ai toujours un élément de blocage: est-ce qu'on considère que les élèves doivent parler en langue étrangère entre eux? De fait ils le font simplement quand le prof s'approche et lorsqu'ils le font quid de la correction linguistique des échanges (parlo facilo espagnolo en ce qui me concerne ) ou bien doivent-ils parler français pour produire ensuite de l'espagnol? J'ai encore du mal à me forger une conviction...
J'ai beaucoup apprécié la lecture d'articles de Marie Alice Médioni à ce sujet.
Je continue de réfléchir à la question mais en langues vivantes j'ai toujours un élément de blocage: est-ce qu'on considère que les élèves doivent parler en langue étrangère entre eux? De fait ils le font simplement quand le prof s'approche et lorsqu'ils le font quid de la correction linguistique des échanges (parlo facilo espagnolo en ce qui me concerne ) ou bien doivent-ils parler français pour produire ensuite de l'espagnol? J'ai encore du mal à me forger une conviction...
J'ai beaucoup apprécié la lecture d'articles de Marie Alice Médioni à ce sujet.
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- kiwiGuide spirituel
Elyas a écrit:belote a écrit:Merci Elyas pour cette typologie. Il est très intéressant de découvrir de nouvelles approches.
Je faisais faire des travaux de groupes quand je travaillais en collège ZEP et que j'avais ma propre salle. Pourtant, je partage l'idée de Titeprof quand elle dit :.titeprof a écrit:dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
Cette dérive n'existe que si on fait du travail de groupe collaboratif classique sans mise en place des outils obligeant tout le monde à travailler comme le tour de table, le débat ou la production différente pour chaque élève (et il y en a d'autres).
Le sondage est un peu ridicule dans sa formulation, je trouve. Personnellement, je ne me reconnais dans aucune des propositions. Donc, l'auteur du fil semble demander de l'aide mais au final, je comprends surtout que c'est pour démolir l'idée de travail de groupe. Je ne cache pas que je considère avoir perdu du temps à participer à cette discussion si c'était ça le but initial (et apparemment, ça l'est).
+1.
Le travail de groupe est comme toute démarche : un outil parmi d'autres. C'est tout.
- JaneMonarque
lemigou a écrit:Je ne fais pratiquement jamais de travaux de groupes. Je ne travaille pas en îlots. Je préfère la pédagogie frontale. Mes élèves aiment ça. Les sixièmes adorent qu'on leur raconte des histoires... J'ai la conscience tranquille... je ne suis pas rongé par la culpabilité...
Je déteste le travail en petits groupes; je hais les îlots bonifiés. Or il me semble compliqué de faire croire aux élèves que c'est formidable si on n'y croit pas soi-même. Il n'y a bien que dans le cas de l'écriture collaborative (que je pratique trois fois l'an) que je consens aux groupes :lol: Je ne crois pas aux propos selon lesquels les enseignants sont destinés à devenir des "animateurs de cours", ou encore qui véhiculent l'idée que les élèves en apprennent plus entre eux (ou avec Google) qu'avec leur prof.
Non seulement je préfère la pédagogie frontale, mais en plus la pédagogie bien descendante, le cours magistral toussatoussa (et sans culpabiliser l'ombre d'un instant).
Je reste néanmoins persuadée que le travail de groupe peut être intéressant pour les élèves selon les matières ou les activités à condition qu'il soit pratiqué en alternance avec d'autres types de pédagogies et qu'il ne devienne pas le seul mode de fonctionnement.
Oui, le cours dialogué, c'est intéressant. Je constate néanmoins que plus le temps passe, plus le cours dialogué devient compliqué à gérer à cause de l'agitation des élèves et de leur incapacité à attendre que leurs camarades qui parlent aient fini de le faire pour prendre la parole à leur tour (le syndrome de l'élève de 6e qui crie "moi moi moi" en agitant la main et en se tortillant sur sa chaise semble avoir contaminé mes 3e cette année :lol: ). Bon, en même temps, comment leur reprocher d'être agités ? j'ai au minimum 30 élèves dans mes classes (31 dans l'une des 3e). Enfin, pour que le cours dialogué fonctionne, il faut que chacun travaille (et certains ont tendance à se planquer derrière leurs camarades); j'ai fait le choix pour ma part de toujours leur demander une part de travail personnel à l'intérieur du cadre du cours dialogué (en autonomie sur les textes).kiko30 a écrit:D'où ma question : un cours dialogué / classique peut-il être intéressant ? Je me remets constamment en question, quand j'entre en classe, quand je ressors, le soir, le week-end, et là j'ai pas un moral au beau fixe.
Merci d'avance pour vos avis
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- FantômetteHabitué du forum
Merci Elyas pour ta typologie éclairante. Je crois que je vais faire une petite synthèse de tout cela, avantages, écueils, types, et faire partager à mes collègues.
Personnellement, je ne pratique pas le travail de groupes et les quelques fois où je l'ai fait, j'ai visiblement appliqué le travail de groupe collaboratif basique finalement peu bénéfique pour chaque élève. Je n'avais pas en mains tous les éclairages que tu apportes. Comme d'autres, je n'aimais pas ça quand j'étais élève pour différentes raisons. Mais je crois qu'il faut parvenir à dépasser son expérience perso même si cela joue forcément dans notre appréhension de ce type de travail. Laisser les élèves qui préfèrent travailler seul me semble une bonne alternative à certains écueils. Je préfère, et je crois pour l'instant, en les vertus supérieures du frontal et de la transmission descendante. Cependant, je découvre ces derniers temps (grâce à Néo, et pas aux formations ou conférences type propagande sur le sujet) ce que peut-être le "vrai" travail de groupe et des variantes que je ne soupçonnais pas. Je ne suis pas fermée à tout cela. Pourquoi pas, de temps en temps en effet. En tout cas, cela demande un énorme travail de réflexion et de préparation, et pour l'instant, je ne parviens pas à trouver le temps pour. Mais je prends note.
Personnellement, je ne pratique pas le travail de groupes et les quelques fois où je l'ai fait, j'ai visiblement appliqué le travail de groupe collaboratif basique finalement peu bénéfique pour chaque élève. Je n'avais pas en mains tous les éclairages que tu apportes. Comme d'autres, je n'aimais pas ça quand j'étais élève pour différentes raisons. Mais je crois qu'il faut parvenir à dépasser son expérience perso même si cela joue forcément dans notre appréhension de ce type de travail. Laisser les élèves qui préfèrent travailler seul me semble une bonne alternative à certains écueils. Je préfère, et je crois pour l'instant, en les vertus supérieures du frontal et de la transmission descendante. Cependant, je découvre ces derniers temps (grâce à Néo, et pas aux formations ou conférences type propagande sur le sujet) ce que peut-être le "vrai" travail de groupe et des variantes que je ne soupçonnais pas. Je ne suis pas fermée à tout cela. Pourquoi pas, de temps en temps en effet. En tout cas, cela demande un énorme travail de réflexion et de préparation, et pour l'instant, je ne parviens pas à trouver le temps pour. Mais je prends note.
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"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- titeprofExpert
Elyas :je veux bien croire que quand on maîtrise bien le sujet, cela peut être très épanouissant...
Cependant j'ai fais le test l'année dernière, juste un petite question comme ça posée aux élèves de mes 14 groupes (élèves venant de 17 classes différentes, tous les niveaux, environ 400 élèves en tout, donc plutôt représentatifs pour mon établissement) : aimez vous travailler en groupe ? J'ai expliqué à l'oral ce que travail de groupe signifiait pour moi (avec les modalités de travail collaboratif et cumulatif, les seules que je maîtrise malheureusement). Le dépouillement a été sans appel : tout ceux qui ont répondu un grand oui était ceux dont les résultats étaient plutôt médiocre. Toutes mes têtes de classe, sans aucune exception, ont répondu un NON massif. Le "ventre mou" des classes, tournant autour de la moyenne sans jamais choisir un camp, oscillait du "parfoi" (sans s :lol: ) au "sa dépent" (sic). J'ai trouvé cela plutôt révélateur. Dans la foulée j'ai retrouvé ce thème en travaillant cette année sur le harcèlement scolaire avec des associations comme Marion-La main tendue. Ce genre d'association devrait vraiment intervenir en ESPE pour expliquer le mal que l'on peut faire sans s'en rendre compte, c'est effrayant. Bref, les travaux de groupe, c'est terminé pour moi !
Cependant j'ai fais le test l'année dernière, juste un petite question comme ça posée aux élèves de mes 14 groupes (élèves venant de 17 classes différentes, tous les niveaux, environ 400 élèves en tout, donc plutôt représentatifs pour mon établissement) : aimez vous travailler en groupe ? J'ai expliqué à l'oral ce que travail de groupe signifiait pour moi (avec les modalités de travail collaboratif et cumulatif, les seules que je maîtrise malheureusement). Le dépouillement a été sans appel : tout ceux qui ont répondu un grand oui était ceux dont les résultats étaient plutôt médiocre. Toutes mes têtes de classe, sans aucune exception, ont répondu un NON massif. Le "ventre mou" des classes, tournant autour de la moyenne sans jamais choisir un camp, oscillait du "parfoi" (sans s :lol: ) au "sa dépent" (sic). J'ai trouvé cela plutôt révélateur. Dans la foulée j'ai retrouvé ce thème en travaillant cette année sur le harcèlement scolaire avec des associations comme Marion-La main tendue. Ce genre d'association devrait vraiment intervenir en ESPE pour expliquer le mal que l'on peut faire sans s'en rendre compte, c'est effrayant. Bref, les travaux de groupe, c'est terminé pour moi !
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- trompettemarineMonarque
Elyas a écrit:belote a écrit:Merci Elyas pour cette typologie. Il est très intéressant de découvrir de nouvelles approches.
Je faisais faire des travaux de groupes quand je travaillais en collège ZEP et que j'avais ma propre salle. Pourtant, je partage l'idée de Titeprof quand elle dit :.titeprof a écrit:dans un groupe de 4, y'en a souvent un qui bosse et 3 qui regardent, voire (déjà vu, et pas qu'une fois) un qui bosse sous la menace de 3 autres.
Cette dérive n'existe que si on fait du travail de groupe collaboratif classique sans mise en place des outils obligeant tout le monde à travailler comme le tour de table, le débat ou la production différente pour chaque élève (et il y en a d'autres).
Le sondage est un peu ridicule dans sa formulation, je trouve. Personnellement, je ne me reconnais dans aucune des propositions. Donc, l'auteur du fil semble demander de l'aide mais au final, je comprends surtout que c'est pour démolir l'idée de travail de groupe. Je ne cache pas que je considère avoir perdu du temps à participer à cette discussion si c'était ça le but initial (et apparemment, ça l'est).
Je ne trouve pas que le fil tourne au travail de groupe-bashing, bien au contraire, la discussion est fructueuse. Tu vois du mal là où il n'y en a pas.
C'est moi qui ai soumis l'idée du sondage, il n'y a rien de méchant...
Maintenant, si toute expression contraire au travail de groupe, c'est du bashing...
- titeprofExpert
Disons qu'un travail de groupe au sein duquel les groupes sont très homogènes, dans une classe où on est certain qu'il n'y a pas de harcèlement scolaire (difficile à trouver : selon les dernières enquêtes, 10% des élèves se disent harcelés à l'école ), peut êtretrès productif. Je crains malheureusement ne jamais connaître de telles conditions.
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
- ysabelDevin
J'en fais occasionnellement - on va dire une fois par mois.
Je laisse les élèves se grouper comme ils le désirent mais 3 maximum car au-delà, c'est trop bruyant. Ceux qui préfèrent travailler seuls le peuvent.
Ensuite, une fois que je connais bien les casse-pieds, je leur interdis de se mettre dans le même gp.
Ce que je remarque c'est qu'au fil de l'année, les binômes sont de plus en plus nombreux et souvent ce sont les plus efficaces.
Je tourne bcp (surtout avec les secondes) pour recadrer, aider.
Je laisse les élèves se grouper comme ils le désirent mais 3 maximum car au-delà, c'est trop bruyant. Ceux qui préfèrent travailler seuls le peuvent.
Ensuite, une fois que je connais bien les casse-pieds, je leur interdis de se mettre dans le même gp.
Ce que je remarque c'est qu'au fil de l'année, les binômes sont de plus en plus nombreux et souvent ce sont les plus efficaces.
Je tourne bcp (surtout avec les secondes) pour recadrer, aider.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Ignatius ReillyFidèle du forum
lemigou a écrit:Je ne fais pratiquement jamais de travaux de groupes. Je ne travaille pas en îlots. Je préfère la pédagogie frontale. Mes élèves aiment ça. Les sixièmes adorent qu'on leur raconte des histoires... J'ai la conscience tranquille... je ne suis pas rongé par la culpabilité...
Idem.
Je n'ai jamais mis un pied en salle info, et je ne fais jamais faire de panneaux A2. Mais comme je l'ai dit aux parents jeudi, attendez- vous à du "old school" avec moi cette année.
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