Commencer sa carrière... en REP+

Comme on le sait, rien n'est jamais gagné avec les élèves. Beaucoup d'efforts, peu de résultats. Gardons courage, encore et malgré tout.

https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2016/11/24/semaine-9-avancer-dun-pas-reculer-de-trois/

Nouvel article : quelles sont les premières solutions pour améliorer la situation des collèges de banlieue ? Parole aux concerné.es. (ou comment décrire des évidences, toujours bonnes à rappeler).

https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2016/12/07/semaines-10-et-11-il-est-venu-le-temps-des-conseils-de-classe-pourquoi-je-nen-parlerai-pas-et-en-parlerai-un-peu-quand-meme/

Quelques nouvelles après ces vacances :
"C'est vous le chien", ou le pourquoi du comment de l'incompréhension maître/élève.

https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/01/06/semaines-12-et-13-cest-vous-le-chien-ou-le-gouffre-de-la-maitrise-de-la-langue/

J'ai lu ...

J'ai lu l'ensemble. J'admire. Je pense que si je devais travailler dans un établissement comme ça, je finirais avec des ennuis judiciaires... Ou en grande dépression.

J'ai lu tous les articles de ton blog et je t'admire grandement. Je suis également néotitulaire et heureusement je ne subit rien de tel dans mon établissement (sinon j'aurais démissionné !) mais je me souviens de l'année dernière ou j'avais une classe assez difficile dans ce gout là. J'ai passé de nombreuses heures de médiation avec eux. Les faire s'exprimer sur leur ressenti envers le cours, le lycée, la scolarité en général et leur ambiance de classe (pourquoi pas leur avenir ?? Même s'ils ne voient rarement plus loin que le bout de leur nez, le lendemain leur semblant déjà si loin !)
J'ignore si ça peut t'aider de faire ça (moi j'avais une classe composée uniquement de filles, c'est donc encore un contexte différent).
En tout cas, je te souhaite tout le courage du monde et tout mon soutien

Je viens de lire. Cela m'est arrivé aussi: une élève qui dérape car j'ai dit que son travail était un travail de cochon. Culturellement c'est aussi connoté pour ceux qui ne mangent pas de cochon.

Bref, je te souhaite bien du courage. Petit à petit tu connaîtras les rouages de ce genre de bahut. Quand cela m'était arrivé j'avais pris l'élève à part et on avait discuté du sens de l'expression que j'avais utilisée. Puis du sens de ses paroles à elle. Et ça s'était résolu avec de plates excuses et voilà tout. Elle ne savait pas.

Mais c'était une mignonne.

Tu as tout mon soutien.

Merci pour vos retours, qui me font bien plaisir.

Il est vrai que j'apprends, petit à petit, à composer avec ce monde si différent du mien. Ce n'est pas facile, et on ne nous aide pas tellement en tant que profs à comprendre dans quel univers nous plongeons en arrivant en REP+...

Ecrire permet de prendre de la distance mais là, j'ai plutôt la tête dans le guidon en réalité, et besoin de repos -déjà- je crois.

Nouvel article : enseigner, c'est sans cesse éprouver mille chose et son contraire. Du désespoir au plaisir, séance de rattrapage sur un mois de janvier un peu particulier. Merci de vos lectures.

https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/02/02/semaines-14-a-18-prof-a-larret-et-petits-plaisirs/

Un article plus optimiste et j'ai compris que dans cette profession il ne faut retenir que les bons moments.

Il fallait te reposer tu as eu raison. Tes vacances sont méritées. Bonnes vacances en avance

Je te lis régulièrement et j'apprécie.
Courage

Tu as tout mon soutien !
Bon courage, je pense qu'enseigner en REP/REP+ lors des premières années devrait être un choix, et non une obligation (même si certaines personnes disent que c'est formateur, il est terrible pour un professeur de subir une telle violence verbale, psychologique de la part d'élèves, du système. C'est un peu "soit ça passe, soit ça casse". Et quand ça casse, ça peut faire très mal. C'est aussi terrible pour les élèves, qui ont besoin d'avoir quelqu'un de solide en face d'eux, pour les guider, transmettre, les mener vers le droit chemin...)
Je suis en train de lire ton blog, c'est poignant et très bien écrit.

Je te lis régulièrement aussi.
Je fais actuellement un remplacement en REP+, c'est un peu moins pire que ce que tu racontes, surement car je suis en province... mais cela reste rude tout de même !

Merci à vous.

Aujourd'hui, un élève a profité que je sorte de ma salle de classe (pour mettre une perturbatrice chez le collègue d'en face) pour la fermer à clef de l'intérieur. Avec tous les autres élèves dedans. Et mes affaires.

J'ai lu ça dans "j'hallucine".
Dingue, en effet

Pas de chance, Inhumaine... Comment avaient-ils les clés ? Perso, j'ai toujours les clés dans ma poche de pantalon (et quand hasard je n'ai pas de poche car suis en jupe ou autre, c'est bien mon principal souci : où vais-je garder mes clés ?? jamais sur le bureau en tout cas...)

Allez, tout ça va te rendre plus forte, c'est difficile mais c'est l'expérience.

Lowpow29 a écrit:Pas de chance, Inhumaine... Comment avaient-ils les clés ? Perso, j'ai toujours les clés dans ma poche de pantalon (et quand hasard je n'ai pas de poche car suis en jupe ou autre, c'est bien mon principal souci : où vais-je garder mes clés ?? jamais sur le bureau en tout cas...)

Allez, tout ça va te rendre plus forte, c'est difficile mais c'est l'expérience.

Les portes ont un verrou intégré à la serrure pour se fermer de l'intérieur, pas besoin de clef

Inhumaine a écrit:

Lowpow29 a écrit:Pas de chance, Inhumaine... Comment avaient-ils les clés ? Perso, j'ai toujours les clés dans ma poche de pantalon (et quand hasard je n'ai pas de poche car suis en jupe ou autre, c'est bien mon principal souci : où vais-je garder mes clés ?? jamais sur le bureau en tout cas...)

Allez, tout ça va te rendre plus forte, c'est difficile mais c'est l'expérience.

Les portes ont un verrou intégré à la serrure pour se fermer de l'intérieur, pas besoin de clef

D'accord, j'ai connu ça aussi malheureusement l'an dernier, par contre cela n'était le cas que sur UNE des deux portes de la salle, donc on pouvait quand même rentrer en ouvrant l'autre !!!
Incroyable qu'il y ait ça quand il n'y a qu'une porte... C'est dangereux, non ?!

J'ai lu avec effroi ce fil et en même temps j'ai beaucoup apprécié l'esprit de soutien et d'encouragement des profs qui ont répondu!!
Bravo pour ton courage et ta persévérance
J'ai aussi lu une partie de ton blog et je pense que ce serait super d'essayer de le faire publier surtout si tu continues jusqu’à la fin de l'année scolaire?
Histoire de partager ton histoire et la réalité de la vie de certains profs mais celle aussi de leurs élèves
Le best seller de la rentrée 2017 ?:lecteur:

Bonjour,

Merci pour ces encouragements, et ton idée Misemarie qui me flatte beaucoup ! Je ne pense pas que ce soit possible (trop peu de matière, et trop polémique) en revanche ^^

Voici (enfin) un nouvel article, chronique d'un élève de douze ans bombe à retardement.

https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/03/08/semaines-19-et-20-sen-sortir-et-y-rester/

Inhumaine a écrit:

Anwynn a écrit:Mon seul conseil, pour avoir fait semblant de travailler pendant un an en REP+ : fuis. Tu vas te crever la santé, le moral et te dégoûter de ce si beau métier. Tu es suppléante ou stagiaire?

Je suis titulaire de mon poste après avoir fait mon stage dans ma précédente académie.

conclusion : lorsqu'on est en début de carrière ne pas chercher le poste fixe à tout prix , le tézédariat est parfois préférable...Les postes accessibles au début de carrière sont souvent.. très difficiles...

Oui eleonore, c'est ce que je me dis, mais à posteriori malheureusement !

eleonore69 a écrit:

Inhumaine a écrit:

Anwynn a écrit:Mon seul conseil, pour avoir fait semblant de travailler pendant un an en REP+ : fuis. Tu vas te crever la santé, le moral et te dégoûter de ce si beau métier. Tu es suppléante ou stagiaire?

Je suis titulaire de mon poste après avoir fait mon stage dans ma précédente académie.

conclusion : lorsqu'on est en début de carrière ne pas chercher le poste fixe à tout prix , le tézédariat est parfois préférable...Les postes accessibles au début de carrière sont souvent.. très difficiles...

Oui et non. En Rep, la première année est très difficile, mais on m'avait dit que ça serait bcp plus facile la deuxième année. Je n'y croyais pas 5 secondes, et pourtant c'est ce qui s'est passé. À partir du moment où on fait partie des murs, le quotidien devient bcp plus supportable. Être TZR et tomber dans ce genre d'établissement pour quelques semaines ou mois, c'est le pire.

Courage, Inhumaine!

Je suis d'accord avec Marie Laetitia, merci de ne pas tomber dans des discours généralistes !!

Oui, c'est dur, mais ne dégoûtons pas tout le monde, il y a REP+ et REP+ ...

Je suis en REP+, en poste fixe, c'était mon premier voeu, je suis ravie et je compte bien y rester un certain nombre d'années. L'année dernière pourtant, REP+ aussi mais dépression totale, c'était très difficile d'aller travailler, aucune motivation et de la souffrance.
Donc oui, d'accord, certains jours on se demande ce qu'on fait là (mais, comme partout d'après ce qu'on lit ici, non ? ), mais de là à dire que ce genre d'établissement dégoûte du métier... Ça dépend justement de ce qu'on met derrière cette idée du "métier" : ce n'est tout simplement pas le même métier.

et j'ajoute :
- ça dépend beeeeaucoup plus de l'équipe, de la direction, et du lieu en lui-même - comment est-il conçu etc - que des élèves, parfois !!
- certains collèges mériteraient d'être classés REP ou REP+ et ne le sont pas, d'autres le sont alors qu'ils pourraient ne pas l'être... Bref, vous aurez compris mon point de vue : je crois que c'est compliqué (ou inapproprié/malvenu/injuste/réducteur) de généraliser en disant "les REP+" ou "les établissements en prévention violence" etc.

Bonjour Inhumaine,

Je lis votre blog depuis que vous l'avez posté ici et je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt.

Je ne suis pas encore enseignante, je n'aurais peut être pas le sésame cette année, et de fait, je ne veux pas sembler minimiser ce que vous vivez et les difficultés que vous rencontrez. Au contraire, votre témoignage parmi d'autres me permet d'envisager le métier d'une manière moins idéalisée et je vous en suis reconnaissante.

En revanche, je prépare le capes après une petite vie professionnelle dans le monde de l'urbanisme et plus particulièrement dans les quartiers dits "sensibles" et j'ai été vraiment ébranlée par votre dernier post, car il semble refléter assez manifestement une vision très noire de la banlieue ou en tout cas de celle dans laquelle vous enseignez (vous vous sentez salie, "encrassée" par la banlieue).
Il y a peut être un autre regard à trouver et à poser sur cet environnement.

Lorsque j'ai débarqué dans ces quartiers, je pensais alors que les habitants ne pensaient qu'à fuir et vivaient un cauchemar, mais j'ai découvert des habitants très attachés à leur quartier, à leur relations, à la vie qui existait et j'ai du déconstruire mes idées reçues pour faire le meilleur travail possible avec eux. Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.

Encore une fois je ne dis pas que cela va tout régler, bien sur que non, mais il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves, et je voulais ouvrir la discussion avec vous.

Métanoïa a écrit:Bonjour Inhumaine,

Je lis votre blog depuis que vous l'avez posté ici et je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt.

Je ne suis pas encore enseignante, je n'aurais peut être pas le sésame cette année, et de fait, je ne veux pas sembler minimiser ce que vous vivez et les difficultés que vous rencontrez. Au contraire, votre témoignage parmi d'autres me permet d'envisager le métier d'une manière moins idéalisée et je vous en suis reconnaissante.

En revanche, je prépare le capes après une petite vie professionnelle dans le monde de l'urbanisme et plus particulièrement dans les quartiers dits "sensibles" et j'ai été vraiment ébranlée par votre dernier post, car il semble refléter assez manifestement une vision très noire de la banlieue ou en tout cas de celle dans laquelle vous enseignez  (vous vous sentez salie, "encrassée" par la banlieue).
Il y a peut être un autre regard à trouver et à poser sur cet environnement.

Lorsque j'ai débarqué dans ces quartiers, je pensais alors que les habitants ne pensaient qu'à fuir et vivaient un cauchemar, mais j'ai découvert des habitants très attachés à leur quartier, à leur relations, à la vie qui existait et j'ai du déconstruire mes idées reçues pour faire le meilleur travail possible avec eux. Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.

Encore une fois je ne dis pas que cela va tout régler, bien sur que non, mais il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves, et je voulais ouvrir la discussion avec vous.

Bah c'est-à-dire qu'avant tout, y enseigner permettrait peut-être de comprendre ce qu'Inhumaine veut dire... non ? "Projeter une lumière différente", oui mais le quotidien de notre métier est ce qu'il est et celui de notre collègue aussi, je trouve que le jugement que vous portez (sans le dire) est rapide et, à mon avis, plein de douces illusions (mais peut-être que c'est moi qui me trompe). Il ne faut pas généraliser, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, sur ce que sont certaines banlieues, mais fermer les yeux sur la réalité n'est pas non plus recommandé...