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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Métanoïa a écrit:Bonjour Inhumaine,
Je lis votre blog depuis que vous l'avez posté ici et je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt.
Je ne suis pas encore enseignante, je n'aurais peut être pas le sésame cette année, et de fait, je ne veux pas sembler minimiser ce que vous vivez et les difficultés que vous rencontrez. Au contraire, votre témoignage parmi d'autres me permet d'envisager le métier d'une manière moins idéalisée et je vous en suis reconnaissante.
En revanche, je prépare le capes après une petite vie professionnelle dans le monde de l'urbanisme et plus particulièrement dans les quartiers dits "sensibles" et j'ai été vraiment ébranlée par votre dernier post, car il semble refléter assez manifestement une vision très noire de la banlieue ou en tout cas de celle dans laquelle vous enseignez (vous vous sentez salie, "encrassée" par la banlieue).
Il y a peut être un autre regard à trouver et à poser sur cet environnement.
Lorsque j'ai débarqué dans ces quartiers, je pensais alors que les habitants ne pensaient qu'à fuir et vivaient un cauchemar, mais j'ai découvert des habitants très attachés à leur quartier, à leur relations, à la vie qui existait et j'ai du déconstruire mes idées reçues pour faire le meilleur travail possible avec eux. Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.
Encore une fois je ne dis pas que cela va tout régler, bien sur que non, mais il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves, et je voulais ouvrir la discussion avec vous.
Bah c'est-à-dire qu'avant tout, y enseigner permettrait peut-être de comprendre ce qu'Inhumaine veut dire... non ? "Projeter une lumière différente", oui mais le quotidien de notre métier est ce qu'il est et celui de notre collègue aussi, je trouve que le jugement que vous portez (sans le dire) est rapide et, à mon avis, plein de douces illusions (mais peut-être que c'est moi qui me trompe). Il ne faut pas généraliser, que ce soit dans un sens ou dans l'autre, sur ce que sont certaines banlieues, mais fermer les yeux sur la réalité n'est pas non plus recommandé...
- DesolationRowEmpereur
Métanoïa a écrit:Bonjour Inhumaine,
Je lis votre blog depuis que vous l'avez posté ici et je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt.
Je ne suis pas encore enseignante, je n'aurais peut être pas le sésame cette année, et de fait, je ne veux pas sembler minimiser ce que vous vivez et les difficultés que vous rencontrez. Au contraire, votre témoignage parmi d'autres me permet d'envisager le métier d'une manière moins idéalisée et je vous en suis reconnaissante.
En revanche, je prépare le capes après une petite vie professionnelle dans le monde de l'urbanisme et plus particulièrement dans les quartiers dits "sensibles" et j'ai été vraiment ébranlée par votre dernier post, car il semble refléter assez manifestement une vision très noire de la banlieue ou en tout cas de celle dans laquelle vous enseignez (vous vous sentez salie, "encrassée" par la banlieue).
Il y a peut être un autre regard à trouver et à poser sur cet environnement.
Lorsque j'ai débarqué dans ces quartiers, je pensais alors que les habitants ne pensaient qu'à fuir et vivaient un cauchemar, mais j'ai découvert des habitants très attachés à leur quartier, à leur relations, à la vie qui existait et j'ai du déconstruire mes idées reçues pour faire le meilleur travail possible avec eux. Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.
Encore une fois je ne dis pas que cela va tout régler, bien sur que non, mais il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves, et je voulais ouvrir la discussion avec vous.
Je suggère que vous veniez en rediscuter avec Inhumaine lorsque vous aurez enseigné quelque temps dans une classe comme celle qu'elle décrit.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
DesolationRow a écrit:Métanoïa a écrit:Bonjour Inhumaine,
Je lis votre blog depuis que vous l'avez posté ici et je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt.
Je ne suis pas encore enseignante, je n'aurais peut être pas le sésame cette année, et de fait, je ne veux pas sembler minimiser ce que vous vivez et les difficultés que vous rencontrez. Au contraire, votre témoignage parmi d'autres me permet d'envisager le métier d'une manière moins idéalisée et je vous en suis reconnaissante.
En revanche, je prépare le capes après une petite vie professionnelle dans le monde de l'urbanisme et plus particulièrement dans les quartiers dits "sensibles" et j'ai été vraiment ébranlée par votre dernier post, car il semble refléter assez manifestement une vision très noire de la banlieue ou en tout cas de celle dans laquelle vous enseignez (vous vous sentez salie, "encrassée" par la banlieue).
Il y a peut être un autre regard à trouver et à poser sur cet environnement.
Lorsque j'ai débarqué dans ces quartiers, je pensais alors que les habitants ne pensaient qu'à fuir et vivaient un cauchemar, mais j'ai découvert des habitants très attachés à leur quartier, à leur relations, à la vie qui existait et j'ai du déconstruire mes idées reçues pour faire le meilleur travail possible avec eux. Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.
Encore une fois je ne dis pas que cela va tout régler, bien sur que non, mais il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves, et je voulais ouvrir la discussion avec vous.
Je suggère que vous veniez en rediscuter avec Inhumaine lorsque vous aurez enseigné quelque temps dans une classe comme celle qu'elle décrit.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- GaliNéoFidèle du forum
Pour ma part, j'attaque ma première journée en REP +, avec plein de professeurs absents donc un CDI bien rempli d'élèves qui ne viennent d'habitude jamais. Ça va vraiment être tendu, donc on verra bien. J'ai néanmoins la chance de pouvoir rentrer le temps du midi grâce à une pause de 1h30. Ceci va bien me permettre de décompresser à la maison, car je sens que je vais en avoir besoin.
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- BalthazaardVénérable
Métanoïa a écrit:Bonjour Inhumaine,
Je lis votre blog depuis que vous l'avez posté ici et je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt.
Je ne suis pas encore enseignante, je n'aurais peut être pas le sésame cette année, et de fait, je ne veux pas sembler minimiser ce que vous vivez et les difficultés que vous rencontrez. Au contraire, votre témoignage parmi d'autres me permet d'envisager le métier d'une manière moins idéalisée et je vous en suis reconnaissante.
En revanche, je prépare le capes après une petite vie professionnelle dans le monde de l'urbanisme et plus particulièrement dans les quartiers dits "sensibles" et j'ai été vraiment ébranlée par votre dernier post, car il semble refléter assez manifestement une vision très noire de la banlieue ou en tout cas de celle dans laquelle vous enseignez (vous vous sentez salie, "encrassée" par la banlieue).
Il y a peut être un autre regard à trouver et à poser sur cet environnement.
Lorsque j'ai débarqué dans ces quartiers, je pensais alors que les habitants ne pensaient qu'à fuir et vivaient un cauchemar, mais j'ai découvert des habitants très attachés à leur quartier, à leur relations, à la vie qui existait et j'ai du déconstruire mes idées reçues pour faire le meilleur travail possible avec eux. Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.
Encore une fois je ne dis pas que cela va tout régler, bien sur que non, mais il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves, et je voulais ouvrir la discussion avec vous.
Vous y habitez dans ces quartiers "sensibles"? je demande cela parce que parmi tous les gens que je côtoie et qui ont plus ou moins le même langage, aucun n'a fait le pas.Chez moi, la plupart des profs apôtres du "vivre ensemble" résident sur un petit coteau très cher et très fermé (baptisé par les gens de la ville coteau des profs et des avocats), le reste dans des petits village où tout étranger (ie qui n'a pas un caveau de famille au cimetière du village) est par essence suspect. Mais par dieu qu'on aille pas remettre en cause devant eux l'idée de mixité sociale sans être immédiatement traité de suppôt du FN.
J'habite à l'écart (de tout... des profs surtout et je le revendique)
- MétanoïaNiveau 3
Fires of Pompéi, DesolationRow, Balthazaard,
Evidemment que mon discours sera sans doute différent d'ici un an, et évidemment aussi qu'on en dit des choses quand on en a gros sur le coeur. D'ailleurs je serais sans doute ravie d'avoir un espace d'expression et de décompression à mon tour lorsque j'en aurais besoin. Je suis la première à dire que je ne suis pas encore prof, mais j'ai eu d'autres emplois, avec des publics pas toujours évidents, c'est pourquoi je me permets d'aborder le sujet.
J'ai noté d'ailleurs que dans son article en semaine 4, Inhumaine disait elle même, qu'elle se sentait parfois dans ses propos en décalage avec ses valeurs, d'où ma volonté d'en discuter mais pas de polémiquer (ni de juger comme j'ai pu le lire).
Pour répondre à Balthazaard, non je ne vis pas dans les quartiers, mais dans le 20e arrondissement de Paris, ce qui n'est pas la Courneuve, mais pas Neuilly non plus. Et en tant qu'urbaniste repentie, j'aurais de quoi converser avec vous sur l'impératif de mixité sociale.
Ah, et le jour ou je voudrais acheter je franchirai le périphérique car je n'aurais pas les moyens de faire autrement.
Bref, J'ai passé dans une grosse ZUS d'ile de france plus de 10h par jour pendant plus de 3 ans, ce qui fait nullement de moi une experte, et je ne prétend donner de leçon à personne. Je me suis seulement permise de dire que nous avons une image de ces espaces très construite, formatée et intériorisée, et qu'on se la prend en pleine tête dès qu'elle transpire auprès des habitants.
Voilà, maintenant vous pouvez continuer à dire que je ne suis ni prof ni banlieusarde, vous aurez raison à chaque coup, mais je trouve le sujet intéressant et comme l'a dit très justement Fires of Pompeii, j'ai très envie d'exercer ce métier depuis très longtemps j'en ai une vision certainement très idéalisée et des témoignages comme celui d'Inhumaine me permettent vraiment de me préparer à la réalité du métier et quand ça rendre en collision avec certaines de mes idées je trouve que c'est intéressant de pouvoir en discuter.
Voilà en attendant à Inhumaine
Evidemment que mon discours sera sans doute différent d'ici un an, et évidemment aussi qu'on en dit des choses quand on en a gros sur le coeur. D'ailleurs je serais sans doute ravie d'avoir un espace d'expression et de décompression à mon tour lorsque j'en aurais besoin. Je suis la première à dire que je ne suis pas encore prof, mais j'ai eu d'autres emplois, avec des publics pas toujours évidents, c'est pourquoi je me permets d'aborder le sujet.
J'ai noté d'ailleurs que dans son article en semaine 4, Inhumaine disait elle même, qu'elle se sentait parfois dans ses propos en décalage avec ses valeurs, d'où ma volonté d'en discuter mais pas de polémiquer (ni de juger comme j'ai pu le lire).
Pour répondre à Balthazaard, non je ne vis pas dans les quartiers, mais dans le 20e arrondissement de Paris, ce qui n'est pas la Courneuve, mais pas Neuilly non plus. Et en tant qu'urbaniste repentie, j'aurais de quoi converser avec vous sur l'impératif de mixité sociale.
Ah, et le jour ou je voudrais acheter je franchirai le périphérique car je n'aurais pas les moyens de faire autrement.
Bref, J'ai passé dans une grosse ZUS d'ile de france plus de 10h par jour pendant plus de 3 ans, ce qui fait nullement de moi une experte, et je ne prétend donner de leçon à personne. Je me suis seulement permise de dire que nous avons une image de ces espaces très construite, formatée et intériorisée, et qu'on se la prend en pleine tête dès qu'elle transpire auprès des habitants.
Voilà, maintenant vous pouvez continuer à dire que je ne suis ni prof ni banlieusarde, vous aurez raison à chaque coup, mais je trouve le sujet intéressant et comme l'a dit très justement Fires of Pompeii, j'ai très envie d'exercer ce métier depuis très longtemps j'en ai une vision certainement très idéalisée et des témoignages comme celui d'Inhumaine me permettent vraiment de me préparer à la réalité du métier et quand ça rendre en collision avec certaines de mes idées je trouve que c'est intéressant de pouvoir en discuter.
Voilà en attendant à Inhumaine
- Fires of PompeiiGuide spirituel
J'ai mis le doigt sur ce qui me gêne le plus, et ce sont ces phrases :
Ou encore :
Et enfin :
On en vient au problème de la poule et de l'oeuf : est-ce que la banlieue semble hostile à Inhumaine parce qu'elle en a une mauvaise image, ou l'inverse ? J'ai ma petite idée sur la question.
Vous avez, à mon avis, raison sur un point : l'état d'esprit d'un enseignant joue un rôle dans la façon dont se passe ses cours. Dans un collège classique, pas spécialement difficile. Et encore, hein, ce n'est qu'une infime partie de l'équation du cours réussi.
Mais, pour moi, c'est inapplicable et inepte ici : Inhumaine se trouve comme beaucoup de collègues face à des élèves, qui, EUX, avec leurs a priori (parce qu'ils en ont aussi), avant même que la relation s'installe, sont dans la défiance, le "test". Comme beaucoup de classe, mais en version plus difficile et violente.
Et, je vous le dis parce que vous aurez peut-être affaire bientôt à une REP difficile ou à un collègue dans une situation difficile, quand on parle de faits établis, d'élèves qui ont un langage violent (oui je trouve que leur langage est violent, on peut trouver toutes les excuses qu'on veut, c'est pareil), un comportement violent aussi (sans forcément parler de coups), eh bien le collègue peut y mettre la meilleure volonté du monde, cela ne changera rien. Et surtout, quand un collègue confie comme Inhumaine son désarroi, le manque de respect et la violence qu'il subit quotidiennement, on ne PEUT pas lui répondre que, s'il avait un état d'esprit plus positif ça irait mieux...
Ce qui me gêne c'est l'idée que vous semblez avoir que l'enseignant est arrivé avec des idées préconçues (ce n'est pas forcément faux mais nous savons passer par-dessus et c'est notre travail), et qu'elles créent des problèmes. Mais là on parle de faits, pas d'idées : on a des anecdotes, le réel qui vient frapper à la porte (ou à l'écran en l'occurrence).
Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.
Ou encore :
...il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves
Et enfin :
Je me suis seulement permise de dire que nous avons une image de ces espaces très construite, formatée et intériorisée
On en vient au problème de la poule et de l'oeuf : est-ce que la banlieue semble hostile à Inhumaine parce qu'elle en a une mauvaise image, ou l'inverse ? J'ai ma petite idée sur la question.
Vous avez, à mon avis, raison sur un point : l'état d'esprit d'un enseignant joue un rôle dans la façon dont se passe ses cours. Dans un collège classique, pas spécialement difficile. Et encore, hein, ce n'est qu'une infime partie de l'équation du cours réussi.
Mais, pour moi, c'est inapplicable et inepte ici : Inhumaine se trouve comme beaucoup de collègues face à des élèves, qui, EUX, avec leurs a priori (parce qu'ils en ont aussi), avant même que la relation s'installe, sont dans la défiance, le "test". Comme beaucoup de classe, mais en version plus difficile et violente.
Et, je vous le dis parce que vous aurez peut-être affaire bientôt à une REP difficile ou à un collègue dans une situation difficile, quand on parle de faits établis, d'élèves qui ont un langage violent (oui je trouve que leur langage est violent, on peut trouver toutes les excuses qu'on veut, c'est pareil), un comportement violent aussi (sans forcément parler de coups), eh bien le collègue peut y mettre la meilleure volonté du monde, cela ne changera rien. Et surtout, quand un collègue confie comme Inhumaine son désarroi, le manque de respect et la violence qu'il subit quotidiennement, on ne PEUT pas lui répondre que, s'il avait un état d'esprit plus positif ça irait mieux...
Ce qui me gêne c'est l'idée que vous semblez avoir que l'enseignant est arrivé avec des idées préconçues (ce n'est pas forcément faux mais nous savons passer par-dessus et c'est notre travail), et qu'elles créent des problèmes. Mais là on parle de faits, pas d'idées : on a des anecdotes, le réel qui vient frapper à la porte (ou à l'écran en l'occurrence).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- eleonore69Érudit
GaliNéo a écrit:Pour ma part, j'attaque ma première journée en REP +, avec plein de professeurs absents donc un CDI bien rempli d'élèves qui ne viennent d'habitude jamais. Ça va vraiment être tendu, donc on verra bien. J'ai néanmoins la chance de pouvoir rentrer le temps du midi grâce à une pause de 1h30. Ceci va bien me permettre de décompresser à la maison, car je sens que je vais en avoir besoin.
L'une des caractéristiques des bahuts difficiles : l'absentéisme des profs.. L'année je faisais 13 h dans un bon lycée et 6 h dans un bahut difficile.. dans ce dernier très gros absentéisme .. Pas moins de 30 vacataires dans l'année.. avec parfois le remplaçant du remplaçant...
- MétanoïaNiveau 3
Fires of Pompeii a écrit:J'ai mis le doigt sur ce qui me gêne le plus, et ce sont ces phrases :
Parfois il suffit de projeter une lumière différente et on ne trouve plus la même chose.
Ou encore :
...il est probable que votre état d'esprit doit jouer dans vos relations avec vos élèves
Et enfin :
Je me suis seulement permise de dire que nous avons une image de ces espaces très construite, formatée et intériorisée
On en vient au problème de la poule et de l'oeuf : est-ce que la banlieue semble hostile à Inhumaine parce qu'elle en a une mauvaise image, ou l'inverse ? J'ai ma petite idée sur la question.
Vous avez, à mon avis, raison sur un point : l'état d'esprit d'un enseignant joue un rôle dans la façon dont se passe ses cours. Dans un collège classique, pas spécialement difficile. Et encore, hein, ce n'est qu'une infime partie de l'équation du cours réussi.
Mais, pour moi, c'est inapplicable et inepte ici : Inhumaine se trouve comme beaucoup de collègues face à des élèves, qui, EUX, avec leurs a priori (parce qu'ils en ont aussi), avant même que la relation s'installe, sont dans la défiance, le "test". Comme beaucoup de classe, mais en version plus difficile et violente.
Et, je vous le dis parce que vous aurez peut-être affaire bientôt à une REP difficile ou à un collègue dans une situation difficile, quand on parle de faits établis, d'élèves qui ont un langage violent (oui je trouve que leur langage est violent, on peut trouver toutes les excuses qu'on veut, c'est pareil), un comportement violent aussi (sans forcément parler de coups), eh bien le collègue peut y mettre la meilleure volonté du monde, cela ne changera rien. Et surtout, quand un collègue confie comme Inhumaine son désarroi, le manque de respect et la violence qu'il subit quotidiennement, on ne PEUT pas lui répondre que, s'il avait un état d'esprit plus positif ça irait mieux...
Ce qui me gêne c'est l'idée que vous semblez avoir que l'enseignant est arrivé avec des idées préconçues (ce n'est pas forcément faux mais nous savons passer par-dessus et c'est notre travail), et qu'elles créent des problèmes. Mais là on parle de faits, pas d'idées : on a des anecdotes, le réel qui vient frapper à la porte (ou à l'écran en l'occurrence).
Je vais me départir de toutes mes précautions oratoires pour essayer de clarifier mon propos.
J'ai été troublée par cette phrase :
Je ne suis pas destinée à y rester enfermée, j’y passe et j’en repartirai rapidement, je la respire cette banlieue, à m’en encrasser les poumons, mais je finirai par en être débarrassée.
Alors oui, encore une fois, l'état d'esprit ne joue peut-être qu'une infime part dans ce qui se passe dans une salle de classe. Mais étant littéraire, j'ai été troublée par les implications de cette phrase et ce qu'elles peuvent vouloir dire pour les gens qui sont "destinés à y rester enfermés".
Mais ça ne remet pas en question tout ce que vous dites par ailleurs et dont j'ai déjà fait l'expérience, mais sans la classe comme huis clos. Et vous avez raison de me dire que je ne peux pas répondre à Inhumaine que si elle avait un état d'esprit plus positif ça irait mieux, et ce n'était pas vraiment le sens de mon propos, peut-être me suis-je exprimée trop maladroitement.
Bon, évidemment aller chercher la petite bête sur une phrase, sur un blog qui permet de relâcher la pression, ça mérite forcément un peu de se faire renvoyer à la niche, ça doit être mon côté
- AnaxagoreGuide spirituel
J'ai été en collège ambition réussite zep1 apv plan illettrisme et consort, j'y ai fait de mon mieux avec de l'ambition pour eux. On y vit des moments intenses, mais la violence non-stop, c'est particulier.
Souvent j'entends "il ne faut pas y envoyer les jeunes".
Ouais. Il faut avoir la santé quand même.
Je pense plutôt qu'il faudrait y envoyer les jeunes qui ont la trempe pour y aller et les rémunérer en conséquence.
Si on me payait en conséquence, je pourrais rempiler...mais pour enseigner des contenus solides, pas pour faire semblant. J'ai vu beaucoup de collègues démotivés par les réformes successives.
Souvent j'entends "il ne faut pas y envoyer les jeunes".
Ouais. Il faut avoir la santé quand même.
Je pense plutôt qu'il faudrait y envoyer les jeunes qui ont la trempe pour y aller et les rémunérer en conséquence.
Si on me payait en conséquence, je pourrais rempiler...mais pour enseigner des contenus solides, pas pour faire semblant. J'ai vu beaucoup de collègues démotivés par les réformes successives.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- eleonore69Érudit
Anaxagore a écrit:J'ai été en collège ambition réussite zep1 apv plan illettrisme et consort, j'y ai fait de mon mieux avec de l'ambition pour eux. On y vit des moments intenses, mais la violence non-stop, c'est particulier.
Souvent j'entends "il ne faut pas y envoyer les jeunes".
Ouais. Il faut avoir la santé quand même.
Je pense plutôt qu'il faudrait y envoyer les jeunes qui ont la trempe pour y aller et les rémunérer en conséquence.
Si on me payait en conséquence, je pourrais rempiler...mais pour enseigner des contenus solides, pas pour faire semblant. J'ai vu beaucoup de collègues démotivés par les réformes successives.
Je suis d'accord avec toi.. J'approche la cinquantaine et franchement le collège REP +, ce n'est plus pour moi... je n'en suis plus capable... Pourtant lorsque j'avais 30_35 ans , je m'en sortais dans ce type de bahut...
- ErgoDevin
Si 9 000€ par mois est le prix de l'honnêteté, ce pourrait aussi être le prix de l'enseignant d'éducation prioritaire.Anaxagore a écrit:J'ai été en collège ambition réussite zep1 apv plan illettrisme et consort, j'y ai fait de mon mieux avec de l'ambition pour eux. On y vit des moments intenses, mais la violence non-stop, c'est particulier.
Souvent j'entends "il ne faut pas y envoyer les jeunes".
Ouais. Il faut avoir la santé quand même.
Je pense plutôt qu'il faudrait y envoyer les jeunes qui ont la trempe pour y aller et les rémunérer en conséquence.
Si on me payait en conséquence, je pourrais rempiler...mais pour enseigner des contenus solides, pas pour faire semblant. J'ai vu beaucoup de collègues démotivés par les réformes successives.
- Marie LaetitiaBon génie
Métanoïa a écrit:
J'ai été troublée par cette phrase :
Je ne suis pas destinée à y rester enfermée, j’y passe et j’en repartirai rapidement, je la respire cette banlieue, à m’en encrasser les poumons, mais je finirai par en être débarrassée.
Alors oui, encore une fois, l'état d'esprit ne joue peut-être qu'une infime part dans ce qui se passe dans une salle de classe. Mais étant littéraire, j'ai été troublée par les implications de cette phrase et ce qu'elles peuvent vouloir dire pour les gens qui sont "destinés à y rester enfermés".
Inhumaine clarifiera le sens de cette phrase si besoin ou si elle le veut. Mais moi, face à cette phrase, je repense à toutes les histoires violentes vécues par les élèves et qu'on se prend dans la figure, sans préparation. On a beau essayer de couper, chaque soir, en quittant le bahut, on trimballe cette violence avec nous, on vit avec le désespoir de ne pas pouvoir aider davantage les élèves, parce qu'on a beau multiplier les tentatives, les aides, on ne peut pas tout faire ni sauver les élèves. Avec une immense tristesse parfois. On peut aussi vivre très mal le fait d'être considéré de facto comme un ennemi par les élèves. Surtout si on est une femme. Entre autres.
Pour savoir ce que veut dire Inhumaine, il faut le vivre.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Marie Laetitia a écrit:Métanoïa a écrit:
J'ai été troublée par cette phrase :
Je ne suis pas destinée à y rester enfermée, j’y passe et j’en repartirai rapidement, je la respire cette banlieue, à m’en encrasser les poumons, mais je finirai par en être débarrassée.
Alors oui, encore une fois, l'état d'esprit ne joue peut-être qu'une infime part dans ce qui se passe dans une salle de classe. Mais étant littéraire, j'ai été troublée par les implications de cette phrase et ce qu'elles peuvent vouloir dire pour les gens qui sont "destinés à y rester enfermés".
Inhumaine clarifiera le sens de cette phrase si besoin ou si elle le veut. Mais moi, face à cette phrase, je repense à toutes les histoires violentes vécues par les élèves et qu'on se prend dans la figure, sans préparation. On a beau essayer de couper, chaque soir, en quittant le bahut, on trimballe cette violence avec nous, on vit avec le désespoir de ne pas pouvoir aider davantage les élèves, parce qu'on a beau multiplier les tentatives, les aides, on ne peut pas tout faire ni sauver les élèves. Avec une immense tristesse parfois. On peut aussi vivre très mal le fait d'être considéré de facto comme un ennemi par les élèves. Surtout si on est une femme. Entre autres.
Pour savoir ce que veut dire Inhumaine, il faut le vivre.
J'ai compris cette phrase comme ML, en ce qui me concerne, même si je comprends ce que tu veux dire Métanoïa - mais l'enseignant est humain : et dans ces circonstances, le professeur est encore plus "entre deux chaises", partagé entre la tristesse de voir des enfants enfermés dans ce bazar (celui de sa classe, celui de l'endroit où ils vivent, et le besoin viscéral, parfois dur à satisfaire, de s'en sortir, de tout laisser derrière une fois que la journée est terminée.
Oui, cette phrase veut dire que pour les gens qui y sont enfermés, la banlieue difficile est délétère. Mais là, deux questions :
- faudrait-il le nier au nom de la bien-pensance (ce n'est pas ce que tu veux dire, j'en ai conscience) ?
- le pouvoir du professeur n'est-il pas extrêmement limité (pour des raisons techniques comme les moyens, mais aussi pour des raisons culturelles, comme ML le dit, quand l'enseignant est l'ennemi) ?
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- BalthazaardVénérable
Anaxagore a écrit:J'ai été en collège ambition réussite zep1 apv plan illettrisme et consort, j'y ai fait de mon mieux avec de l'ambition pour eux. On y vit des moments intenses, mais la violence non-stop, c'est particulier.
Souvent j'entends "il ne faut pas y envoyer les jeunes".
Ouais. Il faut avoir la santé quand même.
Je pense plutôt qu'il faudrait y envoyer les jeunes qui ont la trempe pour y aller et les rémunérer en conséquence.
Si on me payait en conséquence, je pourrais rempiler...mais pour enseigner des contenus solides, pas pour faire semblant. J'ai vu beaucoup de collègues démotivés par les réformes successives.
J'y ai été aussi, quelque soit le prix, je n'ai plus la santé pour. Il y a 10 ans pour, disons 5000 euros/mois , j'y serai peut être allé et encore...Le pire de mes souvenirs aura été la duplicité de l'encadrement
- BalthazaardVénérable
Ergo a écrit:Si 9 000€ par mois est le prix de l'honnêteté, ce pourrait aussi être le prix de l'enseignant d'éducation prioritaire.Anaxagore a écrit:J'ai été en collège ambition réussite zep1 apv plan illettrisme et consort, j'y ai fait de mon mieux avec de l'ambition pour eux. On y vit des moments intenses, mais la violence non-stop, c'est particulier.
Souvent j'entends "il ne faut pas y envoyer les jeunes".
Ouais. Il faut avoir la santé quand même.
Je pense plutôt qu'il faudrait y envoyer les jeunes qui ont la trempe pour y aller et les rémunérer en conséquence.
Si on me payait en conséquence, je pourrais rempiler...mais pour enseigner des contenus solides, pas pour faire semblant. J'ai vu beaucoup de collègues démotivés par les réformes successives.
Tu le dis peut-être en plaisantant, mais j'évalue sérieusement la rémunération à ce niveau, en plus je pense que ce serait parfaitement soutenable financièrement. Je met ma main à couper que des syndicats s'y opposeraient sous couvert de l'égalité des traitements, ou en le prenant de haut car nous ne sommes pas des mercenaires.
- horriblaNiveau 7
J'ai fait toute ma scolarité en ZEP (dans la ville et le lycée dont on parle beaucoup en ce moment...) et je travaille aujourd'hui en REP+. Je suis d'accord avec tout ce qui a été écrit en réponse à Métanoïa. L'idée d'un REP+ et la réalité, c'est très différent. J'ajouterais qu'un jeune collègue qui arrive convaincu de changer les choses par la force de sa volonté et grâce à son éloquence risque très vite de se prendre une énorme claque.
Ma première année un élève a essayé de s'enfoncer une règle dans le rectum... Bon ben dans ce cas (unique, heureusement !) je ne vois pas quelle lumière j'aurais pu projeter qui l'aurait dissuadé d'essayer "pour voir ce que ça fait".
Le problème des REP+ c'est que où on est jeune et pas armé ou on le choisit comme un sacerdoce et on se retrouve très vite avec plein de désillusions.
Ma première année un élève a essayé de s'enfoncer une règle dans le rectum... Bon ben dans ce cas (unique, heureusement !) je ne vois pas quelle lumière j'aurais pu projeter qui l'aurait dissuadé d'essayer "pour voir ce que ça fait".
Le problème des REP+ c'est que où on est jeune et pas armé ou on le choisit comme un sacerdoce et on se retrouve très vite avec plein de désillusions.
- BalthazaardVénérable
Je dirai aussi que quand tu débutes tu fais souvent face à pas mal de problèmes, éloignement de tes repères ou de ton conjoint (souvent) de ton lieu de travail, fins de mois souvent difficiles...et j'en oublie. Si au moins l'aisance financière faisait que tu n'appréhendes plus les fins de mois ,que tu puisses te payer de vrais loisirs ou de vraies vacances pour décompresser, une vraie voiture pour ne pas être obligé de te lever aux aurores parce que l'autoroute coute cher et que ton ravent à 150000 va rendre L’âme, cela ne règlerait surement pas tout mais cela aiderait à envisager les choses avec plus de sérénité.
D'autant que, même si c'est consternant de le reconnaitre, dans ce genre de bahuts si tu portes 1000 euros de fringues sur toi (avec des marques connues bien sur) et si tu gares ton audi (grosse et récente bien sur) au parking tu commence auprès des élèves avec un potentiel de respect non négligeable.
D'autant que, même si c'est consternant de le reconnaitre, dans ce genre de bahuts si tu portes 1000 euros de fringues sur toi (avec des marques connues bien sur) et si tu gares ton audi (grosse et récente bien sur) au parking tu commence auprès des élèves avec un potentiel de respect non négligeable.
- ErgoDevin
Je plaisantais à moitié, je rejoins tout à fait ce qu'ont dit ML et FoP et je suis persuadée qu'au-delà de la rémunération, il devrait aussi y avoir une adaptation du temps de travail (pas pour des réunions, hein, des vraies décharges) tellement ça peut être éprouvant.
Et je comprends tout à fait ce qu'écrit Inhumaine. La première année, on se trouve confronté à des choses dont on nous avait peut-être déjà parlé mais qui n'ont pas grand chose à voir avec ce qu'on nous a dit quand on les vit...
Et je comprends tout à fait ce qu'écrit Inhumaine. La première année, on se trouve confronté à des choses dont on nous avait peut-être déjà parlé mais qui n'ont pas grand chose à voir avec ce qu'on nous a dit quand on les vit...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- InhumaineNiveau 8
Merci à vous tous d'avoir répondu à Métanoïa, vous l'avez souvent mieux fait que ce que j'aurais pu dire moi-même.
Je conclurai juste pour essayer de dissiper un malentendu : je ne crois pas être arrivée dans ce collège avec des idées préconçues sur la banlieue, j'ai plutôt tenté de déconstruire un maximum toutes les représentations que j'avais sur les banlieues (thème que j'avais longuement étudié en géographie lors de mes études sup), gardant à l'esprit que finalement je n'y connaissais rien, mais alors vraiment rien de rien. Bien sûr, tout n'est pas noir en banlieue, seule mon expérience l'est. Car je ne m'attendais pas à autant de violence quotidienne, et c'est cette violence omniprésente qui me "bouffe", car je n'ai pas les clefs et peut-être pas la force nécessaire pour y résister.
Désolée d'avoir mis tant de temps à répondre, sachez toute fois que je lis vos réactions avec attention.
Enfin, voici un nouvel article.
Vous vous ennuyez en ce sombre dimanche pluvieux ? Venez donc découvrir d'un peu plus près mon collège tout beau tout neuf !
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/04/09/semaines-21-et-22-petites-scenes-du-quotidien-au-college-lethe/
Je conclurai juste pour essayer de dissiper un malentendu : je ne crois pas être arrivée dans ce collège avec des idées préconçues sur la banlieue, j'ai plutôt tenté de déconstruire un maximum toutes les représentations que j'avais sur les banlieues (thème que j'avais longuement étudié en géographie lors de mes études sup), gardant à l'esprit que finalement je n'y connaissais rien, mais alors vraiment rien de rien. Bien sûr, tout n'est pas noir en banlieue, seule mon expérience l'est. Car je ne m'attendais pas à autant de violence quotidienne, et c'est cette violence omniprésente qui me "bouffe", car je n'ai pas les clefs et peut-être pas la force nécessaire pour y résister.
Désolée d'avoir mis tant de temps à répondre, sachez toute fois que je lis vos réactions avec attention.
Enfin, voici un nouvel article.
Vous vous ennuyez en ce sombre dimanche pluvieux ? Venez donc découvrir d'un peu plus près mon collège tout beau tout neuf !
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/04/09/semaines-21-et-22-petites-scenes-du-quotidien-au-college-lethe/
- InhumaineNiveau 8
Un petit article "welcome back". Frapper les élèves, pour ou contre ? Cliquez ici pour le découvrir :
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/06/02/semaines-de-mai-toucher-les-eleves/
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/06/02/semaines-de-mai-toucher-les-eleves/
- InhumaineNiveau 8
Salut les profs, bien la rentrée ?
Moi tranquille, pas de poste par ici.
Nouvel article, hommage à mes collègues de Léthé-sous-bois restés en poste (alors que moi, je me suis carapatée) :
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/09/04/semaine-de-rentree-2017-celle-qui-part-et-ceux-qui-restent/
Moi tranquille, pas de poste par ici.
Nouvel article, hommage à mes collègues de Léthé-sous-bois restés en poste (alors que moi, je me suis carapatée) :
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/09/04/semaine-de-rentree-2017-celle-qui-part-et-ceux-qui-restent/
- MétanoïaNiveau 3
Salut Inhumaine,
Chouette de savoir que tu as obtenu le droit de retourner dans ta région auprès de ton conjoint...et que ça va mieux !
Je commence quant à moi l'année de stage. J'ai été envoyée à 60 km de chez moi mais avec un public très favorisé.
Je lirai la suite de tes aventures avec attention !
Chouette de savoir que tu as obtenu le droit de retourner dans ta région auprès de ton conjoint...et que ça va mieux !
Je commence quant à moi l'année de stage. J'ai été envoyée à 60 km de chez moi mais avec un public très favorisé.
Je lirai la suite de tes aventures avec attention !
- Dadoo33Grand sage
Inhumaine a écrit:Salut les profs, bien la rentrée ?
Moi tranquille, pas de poste par ici.
Nouvel article, hommage à mes collègues de Léthé-sous-bois restés en poste (alors que moi, je me suis carapatée) :
https://lejournalduneprofderep.wordpress.com/2017/09/04/semaine-de-rentree-2017-celle-qui-part-et-ceux-qui-restent/
j'attendais tes aventures.
- moonGrand sage
J'a démarré en zep et je plussoie tous les propos qui ont été tenus ici, entre autres sur cette tristesse qu'on fini pae trainer partout avec soi à force de baigner dans la violence et la misere ( qui est aussi une forme de violence). Mention spéciale aux soirs de réunions parents, quand on les voit.
Metanoia, si tu souhaites poursuivre ta réflexion sur le thème de la banlieue, je crois qu'il ne faut pas oublier non plus que la violence dont on parle n'est pad juste liée au phénomène "banlieue" mais à la situation d'être dans un collège ou lycée en banlieue. Une grande partie de la violence dont font preuve les élèves est liée au système scolaire, institutionnel, dans lequel ils se retrouvent "coincés" et que tu représentes. Tu arrives avec tous tes beaux idéaux demander à ces enfants de faire des choses qu'ils ne savent pas faire et qu'ils ne sauront pas faire en sortant d'entre tes mains, et ru représentes de manière générale tout un tas de trucs qu'ils ont plein de raisons de refuser. Bref malheureusement dès le début le rapport prof / élève est placé sous le signe de cette violence. Ça ne veut pas dire que ce sont des agneaux à l'extérieur, loin de là. Mais disons que la plupart du temps quand je croisais mes élèves en dehors ils se montraient corrects voire agréable et à l'intérieur c'était une autre paire de manche.
Même chose d'ailleurs dans les rapports avec les parents car certains sont dans une défiance très grande face à ce que tu leur renvoies. Bref, sujet complexe.
Metanoia, si tu souhaites poursuivre ta réflexion sur le thème de la banlieue, je crois qu'il ne faut pas oublier non plus que la violence dont on parle n'est pad juste liée au phénomène "banlieue" mais à la situation d'être dans un collège ou lycée en banlieue. Une grande partie de la violence dont font preuve les élèves est liée au système scolaire, institutionnel, dans lequel ils se retrouvent "coincés" et que tu représentes. Tu arrives avec tous tes beaux idéaux demander à ces enfants de faire des choses qu'ils ne savent pas faire et qu'ils ne sauront pas faire en sortant d'entre tes mains, et ru représentes de manière générale tout un tas de trucs qu'ils ont plein de raisons de refuser. Bref malheureusement dès le début le rapport prof / élève est placé sous le signe de cette violence. Ça ne veut pas dire que ce sont des agneaux à l'extérieur, loin de là. Mais disons que la plupart du temps quand je croisais mes élèves en dehors ils se montraient corrects voire agréable et à l'intérieur c'était une autre paire de manche.
Même chose d'ailleurs dans les rapports avec les parents car certains sont dans une défiance très grande face à ce que tu leur renvoies. Bref, sujet complexe.
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"Celui qui marche en dehors du rythme entend simplement un autre rythme." Vol au-dessus d'un nid de coucou. Ken Kesey.
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