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- Dr RaynalHabitué du forum
Tiens tiens, chez nous aussi le chef se révèle fort curieux de nos progressions...
J'ai proposé une réponse commune au chef, de ce genre :
« Vous nous avez fait part d’une demande concernant les grandes lignes des progressions de nos enseignements pour la prochaine année scolaire.
Après réflexion, il ne nous semble pas opportun de répondre à cette demande, et ce pour plusieurs raisons, à la fois logiques, pédagogiques et éthiques :
- Nous adaptons nos progressions en fonction des classes et des réactions des élèves, aussi toute prévision, dans ce contexte, ne saurait être que rapidement très distante de la réalité des classes, au point d’en être inutilisable en pratique. Il ne semble donc pas pertinent de vous fournir des informations dont nous savons pertinemment qu’elles n’auront qu’un lien très lointain avec la réalité et la diversité de nos enseignements.
- Les progressions que nous adoptons sont du ressort de notre liberté pédagogique, et il ne nous apparaît pas pertinent de faire peu de cas de cette dernière en vous fournissant tout cadre, aussi large sot-il, qui pourrait éventuellement être ressenti comme coercitif, et dont l’utilisation pourrait prêter le flanc à une éventuelle critique, où à un contrôle qui n’a pas lieu d’être.
- Il ne nous a pas échappé que la réforme du collège voulue par le gouvernement organise une différenciation des établissements en rompant le cadre national de l’enseignement. Il nous semble donc extrêmement discourtois de vouloir nous demander de remédier aux problèmes constitués par les transferts d’élèves entre établissements, dont l’enseignement sera désormais différencié, en cours d’année scolaire, ainsi qu'aux difficultés créées par cette hétérogénéité tant désirée pour les collègues remplaçants, avec lesquels nous communiquons par ailleurs bien volontiers, entre professeurs. Ce problème étant été sciemment créé (ou non anticipé) par le législateur responsable, c’est à lui d’exercer sa responsabilité afin de le résoudre, et pas à ceux à qui cette situation est imposée, le plus souvent contre leur gré.
Les professeurs du Collége X"
Faute d'un assentiment clair de tous mes collègues, cela ne s'est pas fait, mais personne n'a transmis ses progressions, sous quelque forme que ce soit.
Sinon, loin de mettre quoi que ce soit sur l'ENT, mais mon propre site me permet de "partager" mes cours de façon à ce qu'ils soient si largement disponibles, sous licence CC by NC ,que toute appropriation en devienne, justement, impossible...
J'ai proposé une réponse commune au chef, de ce genre :
« Vous nous avez fait part d’une demande concernant les grandes lignes des progressions de nos enseignements pour la prochaine année scolaire.
Après réflexion, il ne nous semble pas opportun de répondre à cette demande, et ce pour plusieurs raisons, à la fois logiques, pédagogiques et éthiques :
- Nous adaptons nos progressions en fonction des classes et des réactions des élèves, aussi toute prévision, dans ce contexte, ne saurait être que rapidement très distante de la réalité des classes, au point d’en être inutilisable en pratique. Il ne semble donc pas pertinent de vous fournir des informations dont nous savons pertinemment qu’elles n’auront qu’un lien très lointain avec la réalité et la diversité de nos enseignements.
- Les progressions que nous adoptons sont du ressort de notre liberté pédagogique, et il ne nous apparaît pas pertinent de faire peu de cas de cette dernière en vous fournissant tout cadre, aussi large sot-il, qui pourrait éventuellement être ressenti comme coercitif, et dont l’utilisation pourrait prêter le flanc à une éventuelle critique, où à un contrôle qui n’a pas lieu d’être.
- Il ne nous a pas échappé que la réforme du collège voulue par le gouvernement organise une différenciation des établissements en rompant le cadre national de l’enseignement. Il nous semble donc extrêmement discourtois de vouloir nous demander de remédier aux problèmes constitués par les transferts d’élèves entre établissements, dont l’enseignement sera désormais différencié, en cours d’année scolaire, ainsi qu'aux difficultés créées par cette hétérogénéité tant désirée pour les collègues remplaçants, avec lesquels nous communiquons par ailleurs bien volontiers, entre professeurs. Ce problème étant été sciemment créé (ou non anticipé) par le législateur responsable, c’est à lui d’exercer sa responsabilité afin de le résoudre, et pas à ceux à qui cette situation est imposée, le plus souvent contre leur gré.
Les professeurs du Collége X"
Faute d'un assentiment clair de tous mes collègues, cela ne s'est pas fait, mais personne n'a transmis ses progressions, sous quelque forme que ce soit.
Sinon, loin de mettre quoi que ce soit sur l'ENT, mais mon propre site me permet de "partager" mes cours de façon à ce qu'ils soient si largement disponibles, sous licence CC by NC ,que toute appropriation en devienne, justement, impossible...
- Shere KhanNiveau 10
Même pas. C'est laisser entrer le loup dans la bergerie.ysabel a écrit:Cela a commencé avec le CdT en ligne puisque nous devons - selon le texte - mettre toutes les ressources qui ne sont pas tirées du manuel. Ce que je ne fais pas évidemment.
Je ne vois pas sous quel prétexte un CDE peut exiger d'avoir une progression des professeurs. Bon, on peut toujours lui filer l'ordre des OE qu'on aborde...
_________________
Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- Shere KhanNiveau 10
Doublon
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Les socialistes, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît..
Un éléphant (républicain…) ça Trump énormément (celle-là, j'en suis très fier)
- ysabelDevin
Shere Khan a écrit:Même pas. C'est laisser entrer le loup dans la bergerie.ysabel a écrit:Cela a commencé avec le CdT en ligne puisque nous devons - selon le texte - mettre toutes les ressources qui ne sont pas tirées du manuel. Ce que je ne fais pas évidemment.
Je ne vois pas sous quel prétexte un CDE peut exiger d'avoir une progression des professeurs. Bon, on peut toujours lui filer l'ordre des OE qu'on aborde...
Tu sais, je suis au lycée, si je lui dis : je fais l'argu puis le théâtre puis encore le théâtre et la poésie le roman et si j'ai le temps encore une fois la poésie, il sera bien avancé...
Je crois bien qu'il serait bien emmerdé...
Bon, en réalité, je ne répondrais même pas à sa question... et il pourrait attendre longtemps.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- JaneMonarque
Sauf erreur de ma part, notre travail ne nous appartient déjà pas...
Je me souviens d'une discussion que j'avais eu il y a quelques années avec ma doc préférée sur les plateformes académiques; on nous poussait (déjà) à utiliser des petites choses partagées, comme Chamilo (à charge à nous de contribuer ou pas, tant que nous en avons la liberté). Elle m'avait alors assuré que nous n'avons aucune propriété intellectuelle sur nos cours, et que notre travail appartient au Rectorat. Néanmoins, un cours, ça ne laisse pas de trace au plan institutionnel; sauf si l'on nous contraint (en inversant ou pas) à utiliser des moyens de stockage ou de diffusion, nous privant effectivement de la propriété intellectuelle que nous n'avons jamais eue.
Je me souviens de ma réaction horrifiée: JAMAIS je n'utiliserai ce type de plateforme ! Mon taf, je le partage avec qui je veux, et comme je veux.
Je me souviens d'une discussion que j'avais eu il y a quelques années avec ma doc préférée sur les plateformes académiques; on nous poussait (déjà) à utiliser des petites choses partagées, comme Chamilo (à charge à nous de contribuer ou pas, tant que nous en avons la liberté). Elle m'avait alors assuré que nous n'avons aucune propriété intellectuelle sur nos cours, et que notre travail appartient au Rectorat. Néanmoins, un cours, ça ne laisse pas de trace au plan institutionnel; sauf si l'on nous contraint (en inversant ou pas) à utiliser des moyens de stockage ou de diffusion, nous privant effectivement de la propriété intellectuelle que nous n'avons jamais eue.
Je me souviens de ma réaction horrifiée: JAMAIS je n'utiliserai ce type de plateforme ! Mon taf, je le partage avec qui je veux, et comme je veux.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- ipomeeGuide spirituel
J'avais également entendu ou lu quelque chose d'approchant.
- IlseÉrudit
Jane a écrit:Sauf erreur de ma part, notre travail ne nous appartient déjà pas...
Je me souviens d'une discussion que j'avais eu il y a quelques années avec ma doc préférée sur les plateformes académiques; on nous poussait (déjà) à utiliser des petites choses partagées, comme Chamilo (à charge à nous de contribuer ou pas, tant que nous en avons la liberté). Elle m'avait alors assuré que nous n'avons aucune propriété intellectuelle sur nos cours, et que notre travail appartient au Rectorat. Néanmoins, un cours, ça ne laisse pas de trace au plan institutionnel; sauf si l'on nous contraint (en inversant ou pas) à utiliser des moyens de stockage ou de diffusion, nous privant effectivement de la propriété intellectuelle que nous n'avons jamais eue.
Je me souviens de ma réaction horrifiée: JAMAIS je n'utiliserai ce type de plateforme ! Mon taf, je le partage avec qui je veux, et comme je veux.
C'est aussi ce qu'a dit un collègue (formateur ENT) quand je lui ai dit que je refusais de mettre mes cours sur l'ENT.
- laMissSage
Intéressant !
A-t-on un texte ?
A-t-on un texte ?
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- SergeMédiateur
Certains veulent qu'on mette nos cours et documents sur Folios à la rentrée, mais dans leur esprit c'était juste une façon de les avoir en cours, peu importe la classe, sans passer par une clé USB, et y trouver des ressources déjà présentes; idem pour les élèves qui pourraient les consulter aussi de chez eux. Je pense que nul n'envisageait la volonté d'une mainmise sur notre travail que l'EN pourrait s'approprier via l'ENT, si c'est bien ça.
- CathEnchanteur
Non, c'est faux : c'est justement en mettant ses cours sur pronote ou autre qu'ils deviennent la propriété de l'établissement qui peut les archiver et les utiliser à sa guise.
Si on ne met rien, nos cours nous appartiennent (et encore heureux), la preuve : nous pouvons les faire éditer dans un manuel scolaire et toucher (plein) de sous : ce n'est pas le rectorat qui empoche.
Si on ne met rien, nos cours nous appartiennent (et encore heureux), la preuve : nous pouvons les faire éditer dans un manuel scolaire et toucher (plein) de sous : ce n'est pas le rectorat qui empoche.
- User17706Bon génie
Je me demande si Apices Juris ne s'était pas, jadis, fendu d'un post sur la question.
- CathEnchanteur
Oui, il me semble que nous avions déjà évoqué ce sujet.
Et je crois me souvenir que seul le travail fait sur un temps dédié, à l'intérieur de l'établissement, pourrait être la propriété de celui-ci.
Et je crois me souvenir que seul le travail fait sur un temps dédié, à l'intérieur de l'établissement, pourrait être la propriété de celui-ci.
- OlympiasProphète
Dr Raynal a écrit:Tiens tiens, chez nous aussi le chef se révèle fort curieux de nos progressions...
J'ai proposé une réponse commune au chef, de ce genre :
« Vous nous avez fait part d’une demande concernant les grandes lignes des progressions de nos enseignements pour la prochaine année scolaire.
Après réflexion, il ne nous semble pas opportun de répondre à cette demande, et ce pour plusieurs raisons, à la fois logiques, pédagogiques et éthiques :
- Nous adaptons nos progressions en fonction des classes et des réactions des élèves, aussi toute prévision, dans ce contexte, ne saurait être que rapidement très distante de la réalité des classes, au point d’en être inutilisable en pratique. Il ne semble donc pas pertinent de vous fournir des informations dont nous savons pertinemment qu’elles n’auront qu’un lien très lointain avec la réalité et la diversité de nos enseignements.
- Les progressions que nous adoptons sont du ressort de notre liberté pédagogique, et il ne nous apparaît pas pertinent de faire peu de cas de cette dernière en vous fournissant tout cadre, aussi large sot-il, qui pourrait éventuellement être ressenti comme coercitif, et dont l’utilisation pourrait prêter le flanc à une éventuelle critique, où à un contrôle qui n’a pas lieu d’être.
- Il ne nous a pas échappé que la réforme du collège voulue par le gouvernement organise une différenciation des établissements en rompant le cadre national de l’enseignement. Il nous semble donc extrêmement discourtois de vouloir nous demander de remédier aux problèmes constitués par les transferts d’élèves entre établissements, dont l’enseignement sera désormais différencié, en cours d’année scolaire, ainsi qu'aux difficultés créées par cette hétérogénéité tant désirée pour les collègues remplaçants, avec lesquels nous communiquons par ailleurs bien volontiers, entre professeurs. Ce problème étant été sciemment créé (ou non anticipé) par le législateur responsable, c’est à lui d’exercer sa responsabilité afin de le résoudre, et pas à ceux à qui cette situation est imposée, le plus souvent contre leur gré.
Les professeurs du Collége X"
Faute d'un assentiment clair de tous mes collègues, cela ne s'est pas fait, mais personne n'a transmis ses progressions, sous quelque forme que ce soit.
Sinon, loin de mettre quoi que ce soit sur l'ENT, mais mon propre site me permet de "partager" mes cours de façon à ce qu'ils soient si largement disponibles, sous licence CC by NC ,que toute appropriation en devienne, justement, impossible...
- laMissSage
Cath a écrit:Non, c'est faux : c'est justement en mettant ses cours sur pronote ou autre qu'ils deviennent la propriété de l'établissement qui peut les archiver et les utiliser à sa guise.
Si on ne met rien, nos cours nous appartiennent (et encore heureux), la preuve : nous pouvons les faire éditer dans un manuel scolaire et toucher (plein) de sous : ce n'est pas le rectorat qui empoche.
J'ose espérer que cela figure dans les conditions d'utilisation de pronote...
J'ai retrouvé la discussion et l'intervention d'Apices Juris. C'est pas très clair.
Apices Juris a écrit:Sans prétendre trancher la question – car il y a effectivement matière à s'interroger et seuls les tribunaux nous en donneraient le cœur net – je me dis que la différence de traitement entre les enseignants du supérieur et ceux de l'enseignement scolaire (1er et 2nd degré) tient probablement dans ces deux articles :ycombe a écrit:(...) La question qui se pose est: pourquoi ce texte ne s'appliquerait-il pas aussi au secondaire? Il n'y a pas de contrôle hiérarchique préalable sur ce que je raconte aux élèves, que je sache.L 111-1 du code propriété intellectuelle a écrit:Les dispositions des articles L. 121-7-1 et L. 131-3-1 à L. 131-3-3 ne s'appliquent pas aux agents auteurs d'oeuvres dont la divulgation n'est soumise, en vertu de leur statut ou des règles qui régissent leurs fonctions, à aucun contrôle préalable de l'autorité hiérarchique.
Article L. 912-1-1 : La liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le respect des programmes et des instructions du ministre chargé de l'éducation nationale et dans le cadre du projet d'école ou d'établissement avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection.
Article L. 952-2 : Les enseignants-chercheurs, les enseignants et les chercheurs jouissent d'une pleine indépendance et d'une entière liberté d'expression dans l'exercice de leurs fonctions d'enseignement et de leurs activités de recherche, sous les réserves que leur imposent, conformément aux traditions universitaires et aux dispositions du présent code, les principes de tolérance et d'objectivité.
Dans le premier cas, qui concerne l'enseignement scolaire, l'on considère probablement qu'il peut y avoir un contrôle hiérarchique préalable, compte tenu du fait que l'article L. 912-1-1 prévoit que l'enseignant est soumis au respect des programmes et aux instructions du ministre. À l'inverse, dans l'enseignement supérieur, une véritable indépendance est reconnue, il n'y a aucune notion de programme ni d'instruction ministérielle, on ne peut donc soupçonner aucun contrôle hiérarchique, pas plus préalable qu'ultérieur.
https://www.neoprofs.org/t86277p25-possede-t-on-le-droit-d-auteur-sur-nos-cours
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- HonchampDoyen
Le pire est que certains collègues ne se rendent même pas compte et foncent tête baissée et le sourire à la bouche...
Réunion ces jours-ci pour nous présenter ONISEP-folios.
1. On (la doc et une PP de 3ème) nous le présente comme un lieu où chaque élève pourra archiver ses recherches sur l'orientation, donner ses centres d'intérêt, ses qualités ("Moi" vu par "Mes professeurs", "Mes parents", "Mes amis").
Déja , je tique quand j'apprends que toute l'équipe pédagogique, les chefs, le CIO de la ville (les co-psy) pourront y avoir accès.
Il me semble que c'est très intrusif dans la vie de l'élève que de savoir ce qu'il a fait comme recherches, où comment il se voit...
Je pense à un élève brillant qui avait écrit en 5ème qu'il voulait être président de la République sur une fiche papier...On s'en gausse encore en salle des profs...
Je le fais remarquer. J'ai alors 5-6 personnes sur le râble, comme quoi "Sur facebook, c'est pire, etc, etc".
Bien d'accord, mais l'Ed Nat, ce n'est pas facebook !
"Qu'il faut évoluer" : sous-entendu, je suis has-been...
Je dis alors que "On se vante d'apprendre le sens critique aux élèves, on parle d'EMI, et nous -mêmes, on est incapable d'émettre une critique envers un dispositif, de prendre un peu de recul" ? .
Le "nous-mêmes" est une manière pas directe de dire "vous autres" aux thuriféraires du dispositif.
On me concède qu'il faudra dire aux élèves de faire attention à ce qu'il disent d'eux-mêmes, et leur dire aussi qui pourra aller lire leurs pages.
2. Second étage de la fusée : on nous montre les pages "Parcours". En nous disant "qu'on pourra y mettre ce que nous faisons et qui relève des parcours".
Puisque l'élève doit pouvoir présenter un parcours à l'oral du DNB à partir de l'an prochain.
Et là, 2 types de réaction : ceux qui sont comme heureux d'y mettre leurs productions, afin qu'on voie comment ils bossent bien et comment leurs fiches sont belles...
Commes les EPIs de 3ème peuvent se rattacher au parcours orientation et au parcours artistique, il est décidé que "ce sera alimenté sans problème".
Et ceux qui marmonnent, "Jamais je ne mettrai mon travail là dessus". Assez nombreux, mais ne s'expriment pas à haute voix. L'idée est qu'ils ne veulent pas que leur travail soit capté.
Et c'est cela que je trouve terrible, ils sont comme anésthésiés.
Je ne suis pas intervenue sur ce point, j'en ai marre parfois d'être une des rares à râler.
Une satisfaction : quand on nous propose de nous donner nos identifiants, afin que nous puissions "regarder et éventuellement travailler pendant les vacances", seuls 6 ou 7 le demandent, sur une quarantaine.
3. On ne nous a pas parlé d'y mettre nos cours.
On ne nous demande pas de mettre quoi que ce soit sur Pronote, on ne nous a pas demandé nos programmations, on n'a pas rempli de fiches précises sur les EPIs, qui sont encore bien flous, sauf un, ficelé, décalque d'une action menée depuis des années.
Mais notre chef n'est pas un sabra de la réforme, il est même plutôt "en doute". Ceci explique certainement cela.
Bref, à vous lire, dans ce que vous décrivez, et à lire au moins un autre fil sur Neos, j'ai peur de ce que le monde enseignant est prêt à accepter, et sans aucun recul !
Heureusement, vos réactions , celle d'Adrifab, celle de Lefteris, sont un peu réconfortantes.
Réunion ces jours-ci pour nous présenter ONISEP-folios.
1. On (la doc et une PP de 3ème) nous le présente comme un lieu où chaque élève pourra archiver ses recherches sur l'orientation, donner ses centres d'intérêt, ses qualités ("Moi" vu par "Mes professeurs", "Mes parents", "Mes amis").
Déja , je tique quand j'apprends que toute l'équipe pédagogique, les chefs, le CIO de la ville (les co-psy) pourront y avoir accès.
Il me semble que c'est très intrusif dans la vie de l'élève que de savoir ce qu'il a fait comme recherches, où comment il se voit...
Je pense à un élève brillant qui avait écrit en 5ème qu'il voulait être président de la République sur une fiche papier...On s'en gausse encore en salle des profs...
Je le fais remarquer. J'ai alors 5-6 personnes sur le râble, comme quoi "Sur facebook, c'est pire, etc, etc".
Bien d'accord, mais l'Ed Nat, ce n'est pas facebook !
"Qu'il faut évoluer" : sous-entendu, je suis has-been...
Je dis alors que "On se vante d'apprendre le sens critique aux élèves, on parle d'EMI, et nous -mêmes, on est incapable d'émettre une critique envers un dispositif, de prendre un peu de recul" ? .
Le "nous-mêmes" est une manière pas directe de dire "vous autres" aux thuriféraires du dispositif.
On me concède qu'il faudra dire aux élèves de faire attention à ce qu'il disent d'eux-mêmes, et leur dire aussi qui pourra aller lire leurs pages.
2. Second étage de la fusée : on nous montre les pages "Parcours". En nous disant "qu'on pourra y mettre ce que nous faisons et qui relève des parcours".
Puisque l'élève doit pouvoir présenter un parcours à l'oral du DNB à partir de l'an prochain.
Et là, 2 types de réaction : ceux qui sont comme heureux d'y mettre leurs productions, afin qu'on voie comment ils bossent bien et comment leurs fiches sont belles...
Commes les EPIs de 3ème peuvent se rattacher au parcours orientation et au parcours artistique, il est décidé que "ce sera alimenté sans problème".
Et ceux qui marmonnent, "Jamais je ne mettrai mon travail là dessus". Assez nombreux, mais ne s'expriment pas à haute voix. L'idée est qu'ils ne veulent pas que leur travail soit capté.
Et c'est cela que je trouve terrible, ils sont comme anésthésiés.
Je ne suis pas intervenue sur ce point, j'en ai marre parfois d'être une des rares à râler.
Une satisfaction : quand on nous propose de nous donner nos identifiants, afin que nous puissions "regarder et éventuellement travailler pendant les vacances", seuls 6 ou 7 le demandent, sur une quarantaine.
3. On ne nous a pas parlé d'y mettre nos cours.
On ne nous demande pas de mettre quoi que ce soit sur Pronote, on ne nous a pas demandé nos programmations, on n'a pas rempli de fiches précises sur les EPIs, qui sont encore bien flous, sauf un, ficelé, décalque d'une action menée depuis des années.
Mais notre chef n'est pas un sabra de la réforme, il est même plutôt "en doute". Ceci explique certainement cela.
Bref, à vous lire, dans ce que vous décrivez, et à lire au moins un autre fil sur Neos, j'ai peur de ce que le monde enseignant est prêt à accepter, et sans aucun recul !
Heureusement, vos réactions , celle d'Adrifab, celle de Lefteris, sont un peu réconfortantes.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- RendashBon génie
Ce que tu décris est assez flippant, et très drôle à la fois, Honchamp.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- laMissSage
Honchamp a écrit:Second étage de la fusée : on nous montre les pages "Parcours". En nous disant "qu'on pourra y mettre ce que nous faisons et qui relève des parcours".
C'est très large.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- SheldonNiveau 9
Magnifique réponse.
Je n'aurais pas su la faire de façon aussi courtoise...
Sinon, c'est quoi CC by NC ?
Je n'aurais pas su la faire de façon aussi courtoise...
Sinon, c'est quoi CC by NC ?
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" En tant que Physicien, j'ai une connaissance étendue de l'Univers et de tout ce qu'il contient." - Moi
- RendashBon génie
bigbang a écrit:
Sinon, c'est quoi CC by NC ?
Creative Commons, pas d'utilisation commerciale.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- dryadeNiveau 8
laMiss a écrit:
J'ose espérer que cela figure dans les conditions d'utilisation de pronote...
Je viens de regarder les conditions d'utilisation de Pronote : il n'est question que de la propriété et de l'utilisation du logiciel...
- OlympiasProphète
Non tu n'es pas has been....et non, tout le monde n'est pas disposé à tout accepter !Honchamp a écrit:Le pire est que certains collègues ne se rendent même pas compte et foncent tête baissée et le sourire à la bouche...
Réunion ces jours-ci pour nous présenter ONISEP-folios.
1. On (la doc et une PP de 3ème) nous le présente comme un lieu où chaque élève pourra archiver ses recherches sur l'orientation, donner ses centres d'intérêt, ses qualités ("Moi" vu par "Mes professeurs", "Mes parents", "Mes amis").
Déja , je tique quand j'apprends que toute l'équipe pédagogique, les chefs, le CIO de la ville (les co-psy) pourront y avoir accès.
Il me semble que c'est très intrusif dans la vie de l'élève que de savoir ce qu'il a fait comme recherches, où comment il se voit...
Je pense à un élève brillant qui avait écrit en 5ème qu'il voulait être président de la République sur une fiche papier...On s'en gausse encore en salle des profs...
Je le fais remarquer. J'ai alors 5-6 personnes sur le râble, comme quoi "Sur facebook, c'est pire, etc, etc".
Bien d'accord, mais l'Ed Nat, ce n'est pas facebook !
"Qu'il faut évoluer" : sous-entendu, je suis has-been...
Je dis alors que "On se vante d'apprendre le sens critique aux élèves, on parle d'EMI, et nous -mêmes, on est incapable d'émettre une critique envers un dispositif, de prendre un peu de recul" ? .
Le "nous-mêmes" est une manière pas directe de dire "vous autres" aux thuriféraires du dispositif.
On me concède qu'il faudra dire aux élèves de faire attention à ce qu'il disent d'eux-mêmes, et leur dire aussi qui pourra aller lire leurs pages.
2. Second étage de la fusée : on nous montre les pages "Parcours". En nous disant "qu'on pourra y mettre ce que nous faisons et qui relève des parcours".
Puisque l'élève doit pouvoir présenter un parcours à l'oral du DNB à partir de l'an prochain.
Et là, 2 types de réaction : ceux qui sont comme heureux d'y mettre leurs productions, afin qu'on voie comment ils bossent bien et comment leurs fiches sont belles...
Commes les EPIs de 3ème peuvent se rattacher au parcours orientation et au parcours artistique, il est décidé que "ce sera alimenté sans problème".
Et ceux qui marmonnent, "Jamais je ne mettrai mon travail là dessus". Assez nombreux, mais ne s'expriment pas à haute voix. L'idée est qu'ils ne veulent pas que leur travail soit capté.
Et c'est cela que je trouve terrible, ils sont comme anésthésiés.
Je ne suis pas intervenue sur ce point, j'en ai marre parfois d'être une des rares à râler.
Une satisfaction : quand on nous propose de nous donner nos identifiants, afin que nous puissions "regarder et éventuellement travailler pendant les vacances", seuls 6 ou 7 le demandent, sur une quarantaine.
3. On ne nous a pas parlé d'y mettre nos cours.
On ne nous demande pas de mettre quoi que ce soit sur Pronote, on ne nous a pas demandé nos programmations, on n'a pas rempli de fiches précises sur les EPIs, qui sont encore bien flous, sauf un, ficelé, décalque d'une action menée depuis des années.
Mais notre chef n'est pas un sabra de la réforme, il est même plutôt "en doute". Ceci explique certainement cela.
Bref, à vous lire, dans ce que vous décrivez, et à lire au moins un autre fil sur Neos, j'ai peur de ce que le monde enseignant est prêt à accepter, et sans aucun recul !
Heureusement, vos réactions , celle d'Adrifab, celle de Lefteris, sont un peu réconfortantes.
- FantômetteHabitué du forum
On pourrait fonder un club des incorruptibles optimistes qui râlent tout seuls 😉
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"La dictature s'épanouit sur le terreau de l'ignorance." G.Orwell
- Agrippina furiosaFidèle du forum
J'adhère !
- AdriGrand Maître
J'ai l'impression que le changement de programme sur les quatre années, et l'absence de repères annuels pour bien des matières sont destinés à nous pousser à travailler en commun, à mutualiser, voire à utiliser du clef en main pour garder la tête hors de l'eau l'an prochain...
Et les ressources en ligne gratuites, une autre façon de nous pousser vers une certaine uniformisation ?
Mettre ses cours à disposition de la communauté, bien sûr ! On fournit le mode d'emploi avec, et on rend les clefs à qui ?
Et les ressources en ligne gratuites, une autre façon de nous pousser vers une certaine uniformisation ?
Mettre ses cours à disposition de la communauté, bien sûr ! On fournit le mode d'emploi avec, et on rend les clefs à qui ?
- TangledingGrand Maître
Très intéressant, ce fil.
Quelques réactions :
- Chez nous il y a eu une certaine pression hiérarchique pour des progressions communes, j'ai refusé de rentrer là-dedans.
Seule exception : l'AP6e en français ca nous avons 2 classes pour 3 groupes (passé en CA, hélas). Conséquence : un bordel monstre pour caser l'IRD (recherche documentaire) tout en l'orientant sur des recherches pour le français. En effet s'il y a 3 groupes en barette, il n'y a qu'un CDI...
Bref j'ai laissé les collègues se rendre compte du merdier pour que l'an prochain on ne récidive pas les 2 classes trois profs lors du vote de la répartition.
- A propos des ENT / du partage :
Je serai à la fois critique et mesuré. D'après la formation qu'on a reçue, on peut spécifier la licence des contenus de l'on partage, de même que l'on choisit ceux avec qui on les partage (mais le CE en est-il bien exclu si on ne l'inclut pas ?)
Le truc c'est que l'outil est puissant pour partager et échanger entre collègues. Ce qui m'ennuie tout comme vous c'est le contrôle que peut avoir l’administration.
Après il faut être clair : l'outil ne peut pas limiter la liberté pédagogique, en vertu des textes. C'est susceptible d'accroitre la possibilité de pression de notre hiérarchie, mais à nous d'y opposer fermement notre liberté pédagogique.
@ Pouce :
Ce qu'ont fait les équipes de ton collège (peut-être le mien d'ailleurs) ne t'engage en rien : à la rentrée tu peux développer tes vues et faire évoluer le projet commun sur les bases que vous acceptez tous. Et la liberté pédagogique de chacun suppose que des divergences peuvent être constatées, même si ta position est minoritaire. Tu peux partir sur d'autres bases, sachant que si tes choix son minoritaires tu peux simplement ne pas être prioritaire sur l'usage des ressources s'il y a une difficulté à ce niveau.
Comme je l'ai dit aux collègues (dont certains passent ici) qui ont peu apprécié : le travail collégial entre pairs implique de se mettre d'accord sur ce qui peut être commun, et se mettre d'accord sur les divergences qui subsistent et relèvent de la pleine liberté pédagogique de chacun.
Ca demande un peu de maturité à tous. Mais ce n'est pas hors de portée.
Quelques réactions :
- Chez nous il y a eu une certaine pression hiérarchique pour des progressions communes, j'ai refusé de rentrer là-dedans.
Seule exception : l'AP6e en français ca nous avons 2 classes pour 3 groupes (passé en CA, hélas). Conséquence : un bordel monstre pour caser l'IRD (recherche documentaire) tout en l'orientant sur des recherches pour le français. En effet s'il y a 3 groupes en barette, il n'y a qu'un CDI...
Bref j'ai laissé les collègues se rendre compte du merdier pour que l'an prochain on ne récidive pas les 2 classes trois profs lors du vote de la répartition.
- A propos des ENT / du partage :
Je serai à la fois critique et mesuré. D'après la formation qu'on a reçue, on peut spécifier la licence des contenus de l'on partage, de même que l'on choisit ceux avec qui on les partage (mais le CE en est-il bien exclu si on ne l'inclut pas ?)
Le truc c'est que l'outil est puissant pour partager et échanger entre collègues. Ce qui m'ennuie tout comme vous c'est le contrôle que peut avoir l’administration.
Après il faut être clair : l'outil ne peut pas limiter la liberté pédagogique, en vertu des textes. C'est susceptible d'accroitre la possibilité de pression de notre hiérarchie, mais à nous d'y opposer fermement notre liberté pédagogique.
@ Pouce :
Ce qu'ont fait les équipes de ton collège (peut-être le mien d'ailleurs) ne t'engage en rien : à la rentrée tu peux développer tes vues et faire évoluer le projet commun sur les bases que vous acceptez tous. Et la liberté pédagogique de chacun suppose que des divergences peuvent être constatées, même si ta position est minoritaire. Tu peux partir sur d'autres bases, sachant que si tes choix son minoritaires tu peux simplement ne pas être prioritaire sur l'usage des ressources s'il y a une difficulté à ce niveau.
Comme je l'ai dit aux collègues (dont certains passent ici) qui ont peu apprécié : le travail collégial entre pairs implique de se mettre d'accord sur ce qui peut être commun, et se mettre d'accord sur les divergences qui subsistent et relèvent de la pleine liberté pédagogique de chacun.
Ca demande un peu de maturité à tous. Mais ce n'est pas hors de portée.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- isabeNiveau 8
De même, on nous martèle que nos sites s'ont pas lieu d'exister et que tout devrait être centralisé sur l'ENT.
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- Contre la réforme : notre travail, tout notre travail, que notre travail.
- Notre Réforme à nous
- Mathématiques : des progressions communes dans vos établissements ?
- Quelle argumentation développer quand on nous attaque sur notre métier et notre statut de fonctionnaire ?
- Il est 14h: notre cde nous dit de rentrer chez nous!! :)))))))
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