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- Luigi_BGrand Maître
1er janvier 2017 : Philippe Watrelot, des "Cahiers pédagogiques", fait un premier bilan de la mise en œuvre de la réforme du collège 2016 et des résistances qui s'y font jour : http://philippe-watrelot.blogspot.fr/2017/01/bloc-notes-de-lannee-2016.html
Extrait :
Analyse de cette rhétorique sur LVM : http://www.laviemoderne.net/forum/la-reforme/7362-la-reforme-du-college-2016?start=90#18083
Extrait :
Philippe Watrelot a écrit:Faut-il attendre l’adhésion de tous pour avancer ? Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de tous les enseignants ? Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ? Au delà des intérêts et des conditions de travail des enseignants, n’y a t-il pas à prendre en compte l’intérêt général ? N’est-ce pas justement le rôle du pouvoir politique ?
Au risque de choquer, on peut considérer aussi que cette condition nécessaire ne doit pas faire oublier le statut de salarié et de fonctionnaire qui est le nôtre qui touche aux limites de la sacro-sainte (mais pas si ancienne) “liberté pédagogique”. Connait-on beaucoup d’entreprises où un salarié peut dire face à un changement instauré par la direction « je la sens pas cette réforme, je ne vais pas l’appliquer, de toutes façons, je ne risque rien » ? Comme dit un proverbe arabe : « Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. qui ne veut pas faire trouve une excuse. »
Analyse de cette rhétorique sur LVM : http://www.laviemoderne.net/forum/la-reforme/7362-la-reforme-du-college-2016?start=90#18083
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ZagaraGuide spirituel
Comme dit un proverbe zagarien : "Quand tu n'as plus aucun argument, cite un proverbe, de préférence exotique (+1 point si c'est Confucius)".
- Reine MargotDemi-dieu
Alors déjà on n'est pas salariés, on perçoit un traitement. D'accord ou pas, un fonctionnaire doit appliquer les textes, ce qui ne l'empêche pas, en dehors de son travail et en respectant certaines formes, de donner son opinion dessus (loi Le Pors de 1983). Ce monsieur devrait être mieux renseigné sur les statuts de la FP.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ChamilNiveau 9
Luigi_B a écrit:1er janvier 2017 : Philippe Watrelot, des "Cahiers pédagogiques", fait un premier bilan de la mise en œuvre de la réforme du collège 2016 et des résistances qui s'y font jour : http://philippe-watrelot.blogspot.fr/2017/01/bloc-notes-de-lannee-2016.html
Extrait :Philippe Watrelot a écrit:Faut-il attendre l’adhésion de tous pour avancer ? Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de tous les enseignants ? Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ? Au delà des intérêts et des conditions de travail des enseignants, n’y a t-il pas à prendre en compte l’intérêt général ? N’est-ce pas justement le rôle du pouvoir politique ?
Au risque de choquer, on peut considérer aussi que cette condition nécessaire ne doit pas faire oublier le statut de salarié et de fonctionnaire qui est le nôtre qui touche aux limites de la sacro-sainte (mais pas si ancienne) “liberté pédagogique”. Connait-on beaucoup d’entreprises où un salarié peut dire face à un changement instauré par la direction « je la sens pas cette réforme, je ne vais pas l’appliquer, de toutes façons, je ne risque rien » ? Comme dit un proverbe arabe : « Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. qui ne veut pas faire trouve une excuse. »
Analyse de cette rhétorique sur LVM : http://www.laviemoderne.net/forum/la-reforme/7362-la-reforme-du-college-2016?start=90#18083
Puisqu'il est à la tête d'un organisme officiel du MEN, pourquoi ne commence-t-il pas à s'appliquer lui-même cette règle de discrétion et de neutralité des agents du service public?
- LefterisEsprit sacré
Il oublie que les fonctionnaires ont droit de grève, de manifester leur opinion, de défendre leurs intérêts matériels et moraux, durement attaqués par la réforme brutale, autoritaire, et même insultante (qu'on se souvienne des caricatures, des propos de la ministre, de F. Robine et consorts).
Ce que beaucoup on fait en faisant grève les jours de formation par exemple.
M. Watrelot est-il contre de droit de grève des enseignants, qui seraient ainsi des minus habentes par rapport aux autres salariés, pour les besoins de sa cause et de celle des ses amis ?
Ce que beaucoup on fait en faisant grève les jours de formation par exemple.
M. Watrelot est-il contre de droit de grève des enseignants, qui seraient ainsi des minus habentes par rapport aux autres salariés, pour les besoins de sa cause et de celle des ses amis ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- laMissSage
Autour de la machine à café : "Faut-il attendre l’adhésion de tous pour avancer ?
- Ah non mais on est loin de l'adhésion de tous, Monsieur !
- Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de tous les enseignants ?
- Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de si peu d'enseignants ?
- Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ?
- Euh...Une expérimentation locale et EVALUEE de façon indépendante, c'est pas possible, avant de foutre le feu partout ?
- Au delà des intérêts et des conditions de travail des enseignants, n’y a t-il pas à prendre en compte l’intérêt général ?
- Il se trouve que les deux sont intrinsèquement liés, mon capitaine. Comment pouvez-vous l'ignorer ou feindre de l'ignorer à ce point ?
- N’est-ce pas justement le rôle du pouvoir politique ?
- D'user et d'abuser de rhétorique ?
- Connait-on beaucoup d’entreprises où un salarié peut dire face à un changement instauré par la direction « je la sens pas cette réforme, je ne vais pas l’appliquer, de toutes façons, je ne risque rien » ?
- On n'a pas tant de marge de manœuvre! L'ignorez-vous ? Mais me voilà convaincue. Souhaitons à tous d'appliquer sans moufeter toutes les réformes, y compris celles qui nous semblent nocives pour le fameux intérêt général invoqué plus haut. C'est beaucoup mieux, beaucoup plus intelligent, en effet. Merci de m'avoir ouvert les yeux. Amen."
- Ah non mais on est loin de l'adhésion de tous, Monsieur !
- Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de tous les enseignants ?
- Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de si peu d'enseignants ?
- Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ?
- Euh...Une expérimentation locale et EVALUEE de façon indépendante, c'est pas possible, avant de foutre le feu partout ?
- Au delà des intérêts et des conditions de travail des enseignants, n’y a t-il pas à prendre en compte l’intérêt général ?
- Il se trouve que les deux sont intrinsèquement liés, mon capitaine. Comment pouvez-vous l'ignorer ou feindre de l'ignorer à ce point ?
- N’est-ce pas justement le rôle du pouvoir politique ?
- D'user et d'abuser de rhétorique ?
- Connait-on beaucoup d’entreprises où un salarié peut dire face à un changement instauré par la direction « je la sens pas cette réforme, je ne vais pas l’appliquer, de toutes façons, je ne risque rien » ?
- On n'a pas tant de marge de manœuvre! L'ignorez-vous ? Mais me voilà convaincue. Souhaitons à tous d'appliquer sans moufeter toutes les réformes, y compris celles qui nous semblent nocives pour le fameux intérêt général invoqué plus haut. C'est beaucoup mieux, beaucoup plus intelligent, en effet. Merci de m'avoir ouvert les yeux. Amen."
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- HonchampDoyen
Mais il est impayable ce Watrelot !
Peut-être finira-t-il Inspecteur Général Vie Scolaire nommé au tour extérieur pour services rendus à l'institution.
Peut-être finira-t-il Inspecteur Général Vie Scolaire nommé au tour extérieur pour services rendus à l'institution.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- LefterisEsprit sacré
Ses élucubrations sont pénibles à lire, mais très instructives, il est le reflet de la pensée dominante du MEN , de sa technocratie pédagogiste, et du mépris des enseignants (sauf les gens éclairés comme lui, qu'on devrait suivre , en passant en force).Honchamp a écrit:Mais il est impayable ce Watrelot !
Peut-être finira-t-il Inspecteur Général Vie Scolaire nommé au tour extérieur pour services rendus à l'institution.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- BalthazaardVénérable
Luigi_B a écrit:1er janvier 2017 : Philippe Watrelot, des "Cahiers pédagogiques", fait un premier bilan de la mise en œuvre de la réforme du collège 2016 et des résistances qui s'y font jour : http://philippe-watrelot.blogspot.fr/2017/01/bloc-notes-de-lannee-2016.html
Extrait :Philippe Watrelot a écrit:Faut-il attendre l’adhésion de tous pour avancer ? Connait-on une seule réforme qui ait remporté l’adhésion de tous les enseignants ? Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ? Au delà des intérêts et des conditions de travail des enseignants, n’y a t-il pas à prendre en compte l’intérêt général ? N’est-ce pas justement le rôle du pouvoir politique ?
Au risque de choquer, on peut considérer aussi que cette condition nécessaire ne doit pas faire oublier le statut de salarié et de fonctionnaire qui est le nôtre qui touche aux limites de la sacro-sainte (mais pas si ancienne) “liberté pédagogique”. Connait-on beaucoup d’entreprises où un salarié peut dire face à un changement instauré par la direction « je la sens pas cette réforme, je ne vais pas l’appliquer, de toutes façons, je ne risque rien » ? Comme dit un proverbe arabe : « Qui veut faire quelque chose trouve un moyen. qui ne veut pas faire trouve une excuse. »
Analyse de cette rhétorique sur LVM : http://www.laviemoderne.net/forum/la-reforme/7362-la-reforme-du-college-2016?start=90#18083
Pour cela en tous cas une réponse très simple "parce qu'il ne sera jamais évalué autrement!!!"
- mamieprofEsprit éclairé
Lefteris a écrit:Ses élucubrations sont pénibles à lire, mais très instructives, il est le reflet de la pensée dominante du MEN , de sa technocratie pédagogiste, et du mépris des enseignants (sauf les gens éclairés comme lui, qu'on devrait suivre , en passant en force).Honchamp a écrit:Mais il est impayable ce Watrelot !
Peut-être finira-t-il Inspecteur Général Vie Scolaire nommé au tour extérieur pour services rendus à l'institution.
Je suis d'accord sur la technocratie pédagogiste mais il ne faut pas oublier que Philippe W enseigne toujours les SES au lycée Corot (91) et n'est pas si détaché de notre quotidien même si il doit avoir peu de classe avec son poste de Président du
Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Éducative
- ylmExpert spécialisé
Il n'a aucune décharge.mamieprof a écrit:il ne faut pas oublier que Philippe W enseigne toujours les SES au lycée Corot (91) et n'est pas si détaché de notre quotidien même si il doit avoir peu de classe avec son poste de Président du
Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Éducative
- JohnMédiateur
Cette question est quand même compliquée, car du temps où il y avait des "désobéisseurs" contre les réformes Darcos au primaire, j'ai l'impression que certains parmi ceux qui étaient à l'époque pour la liberté pédagogique sont désormais plutôt contre, tandis que certains de ceux qui réclamaient l'obéissance de ces désobeisseurs à l'époque en appellent dorénavant à la liberté pédagogique, maintenant que les réformes vont souvent dans le sens inverse à celles qui ont été prises à l'époque :/
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- BoubouleDoyen
ylm a écrit:Il n'a aucune décharge.mamieprof a écrit:il ne faut pas oublier que Philippe W enseigne toujours les SES au lycée Corot (91) et n'est pas si détaché de notre quotidien même si il doit avoir peu de classe avec son poste de Président du
Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Éducative
Il enseigne les SES et il compare l'EdNat à une entreprise ? J'imagine les raccourcis qu'il prend pour expliquer des notions à nos chérubins.
Bon, alors, en mai prochain, il va y avoir une AG où les actionnaires vont vider la PDG, désavouant ainsi son action.
- LefterisEsprit sacré
Je ne dis pas qu'il en fait partie, notre bavard je-sais-tout- je- t'explique- le -monde, mais qu'il en reflète bien l'esprit. Son propos est exactement celui de certains inspecteurs, ou politiciens (comme ceux qui ont pris à partie Luigi au Sénat) , qui à court d'arguments face à l'hostilité déclenchée par la réforme disent "vous êtes fonctionnaires, vous obéirez". Il est d'autant plus dangereux que c'est un loup dans la bergerie, ou plutôt un mouton de la bergerie allié des loups.mamieprof a écrit:Lefteris a écrit:Ses élucubrations sont pénibles à lire, mais très instructives, il est le reflet de la pensée dominante du MEN , de sa technocratie pédagogiste, et du mépris des enseignants (sauf les gens éclairés comme lui, qu'on devrait suivre , en passant en force).Honchamp a écrit:Mais il est impayable ce Watrelot !
Peut-être finira-t-il Inspecteur Général Vie Scolaire nommé au tour extérieur pour services rendus à l'institution.
Je suis d'accord sur la technocratie pédagogiste mais il ne faut pas oublier que Philippe W enseigne toujours les SES au lycée Corot (91) et n'est pas si détaché de notre quotidien même si il doit avoir peu de classe avec son poste de Président du
Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Éducative
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- OlympiasProphète
Comme il est également responsable du département SES à l'Espe de Paris, il doit - j'imagine - partager son temps entre l'Espe et son lycée,ylm a écrit:Il n'a aucune décharge.mamieprof a écrit:il ne faut pas oublier que Philippe W enseigne toujours les SES au lycée Corot (91) et n'est pas si détaché de notre quotidien même si il doit avoir peu de classe avec son poste de Président du
Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Éducative
- AnaxagoreGuide spirituel
John a écrit:Cette question est quand même compliquée, car du temps où il y avait des "désobéisseurs" contre les réformes Darcos au primaire, j'ai l'impression que certains parmi ceux qui étaient à l'époque pour la liberté pédagogique sont désormais plutôt contre, tandis que certains de ceux qui réclamaient l'obéissance de ces désobeisseurs à l'époque en appellent dorénavant à la liberté pédagogique, maintenant que les réformes vont souvent dans le sens inverse à celles qui ont été prises à l'époque :/
Voui. Curieux hein. Sauf que les désobéisseurs appelaient à ne pas appliquer un programme...carrément. Personne ne les empêchait de faire des projets courgettes pour essayer d'apprendre à lire aux élèves.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- RendashBon génie
mamieprof a écrit:Lefteris a écrit:Ses élucubrations sont pénibles à lire, mais très instructives, il est le reflet de la pensée dominante du MEN , de sa technocratie pédagogiste, et du mépris des enseignants (sauf les gens éclairés comme lui, qu'on devrait suivre , en passant en force).Honchamp a écrit:Mais il est impayable ce Watrelot !
Peut-être finira-t-il Inspecteur Général Vie Scolaire nommé au tour extérieur pour services rendus à l'institution.
Je suis d'accord sur la technocratie pédagogiste mais il ne faut pas oublier que Philippe W enseigne toujours les SES au lycée Corot (91) et n'est pas si détaché de notre quotidien même si il doit avoir peu de classe avec son poste de Président du
Conseil National de l'Innovation pour la Réussite Éducative
C'est drôle de constater que d'aucuns partisans de la réforme s'insurgent ou se marrent quand des collègues du sup' donnent leur avis, et trouvent M. Watrelot, ou une ex-collègue du premier degré déchargée totalement depuis quinze ans, légitimes pour causer du collège.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- DesolationRowEmpereur
Zakhartchouk, Watrelot et Cédelle le même matin sur le forum, c'est la journée du luminaire pédagogique.
- archebocEsprit éclairé
La désobéissance est une transgression majeure. Elle doit être synonyme de démission, à défaut de révocation. En revanche, les enseignants ne sont pas seulement des fonctionnaires : titulaire du CAPES ou de l’agrégation, donc fonctionnaires de rang A, ils ont un devoir de conseil vis-à-vis de leur hiérarchie.
A ce titre, ils n'ont pas seulement le droit, ils ont le devoir, de prévenir les dysfonctionnements qu'ils constatent. Il semble que cette réforme soit un dysfonctionnement de taille suffisamment importante pour que toute l'administration résonne des avertissements légitimes des enseignants de terrain.
Ce qui me fait le plus mal dans cette chronique de Ph. Wattrelot, c'est :
Cette phrase ne doit pas être prise comme un argument rhétorique : c'est un marqueur du mode de gouvernement de l'éducation nationale. En langage courant, on appelle cela "piloter au rétroviseur". Comme les rétroviseurs nationaux ont été démolis, les rétroviseurs aujourd'hui s'appellent PIAS et TIMSS. Le rayon de braquage de l'EN en est allongé de vingt ans.
Mais nous sommes à quatre mois d'une échéance politique où le parti de M. Wattrelot est promis à une déroute saignante. Dans ces conditions, celui qui réclame l'application des réformes avant de les critiquer s’apprête à applaudir celles de l'an prochain, et et s'attend donc à ce que l'EN continue sa course vers le vide pour les cinq ans qui viennent. Désespérant.
A ce titre, ils n'ont pas seulement le droit, ils ont le devoir, de prévenir les dysfonctionnements qu'ils constatent. Il semble que cette réforme soit un dysfonctionnement de taille suffisamment importante pour que toute l'administration résonne des avertissements légitimes des enseignants de terrain.
Ce qui me fait le plus mal dans cette chronique de Ph. Wattrelot, c'est :
Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ?
Cette phrase ne doit pas être prise comme un argument rhétorique : c'est un marqueur du mode de gouvernement de l'éducation nationale. En langage courant, on appelle cela "piloter au rétroviseur". Comme les rétroviseurs nationaux ont été démolis, les rétroviseurs aujourd'hui s'appellent PIAS et TIMSS. Le rayon de braquage de l'EN en est allongé de vingt ans.
Mais nous sommes à quatre mois d'une échéance politique où le parti de M. Wattrelot est promis à une déroute saignante. Dans ces conditions, celui qui réclame l'application des réformes avant de les critiquer s’apprête à applaudir celles de l'an prochain, et et s'attend donc à ce que l'EN continue sa course vers le vide pour les cinq ans qui viennent. Désespérant.
- ycombeMonarque
Il y a là un clair refus de la recherche d'une evidence-based education qui s'appuie sur des résultats réplicables. Un dispositif n'a pas à être évalué avant, parce que le dispositif est un progrès par sa nature même (ici, interdisciplinarité et projets). C'est mystique.archeboc a écrit:
Ce qui me fait le plus mal dans cette chronique de Ph. Wattrelot, c'est :
Pourquoi juger de l’efficacité d’un dispositif avant même qu’il soit en place ?
Cette phrase ne doit pas être prise comme un argument rhétorique : c'est un marqueur du mode de gouvernement de l'éducation nationale.
Je n'aime pas entendre dire que l'EN est dirigée par ces pédagogues prétendument progressistes, je n'y crois pas. Il y a une collusion entre les comptables qui dirigent l'EN (souvent depuis Bercy) et cette religion des progressistes, qui squattent les places tant qu'ils sont utiles aux comptables. Ce ne sont que des marionnettes.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- fifi51Fidèle du forum
ycombe a écrit:
Je n'aime pas entendre dire que l'EN est dirigée par ces pédagogues prétendument progressistes, je n'y crois pas. Il y a une collusion entre les comptables qui dirigent l'EN (souvent depuis Bercy) et cette religion des progressistes, qui squattent les places tant qu'ils sont utiles aux comptables. Ce ne sont que des marionnettes.
Je le pense également.
- User17706Bon génie
Oui, ça me paraît une évidence. Ceux qu'on appelle parfois, de façon d'ailleurs assez malveillante, des "pédagolâtres" ou "pédagogistes excessifs" ou "pédagogues fous", ne se trouvent occuper toutes les positions d'influence que dans la seule mesure où les comptables sont ravis de les y voir. Si d'aventure l'un d'eux paraissait faire courir le risque de coûter ne serait-ce qu'un tout petit peu d'argent, il n'y a guère de doute qu'il valserait aussi sec.
Autrement dit, ce n'est pas du tout la pédagogie qu'ils promeuvent qui est la vraie raison de leur influence, mais seulement l'autre religion, la vraie, celle de l'absence supposée de coût, voire des économies (supposées, elles aussi, et de très court terme évidemment).
Autrement dit, ce n'est pas du tout la pédagogie qu'ils promeuvent qui est la vraie raison de leur influence, mais seulement l'autre religion, la vraie, celle de l'absence supposée de coût, voire des économies (supposées, elles aussi, et de très court terme évidemment).
- archebocEsprit éclairé
fifi51 a écrit:ycombe a écrit:
Je n'aime pas entendre dire que l'EN est dirigée par ces pédagogues prétendument progressistes, je n'y crois pas. Il y a une collusion entre les comptables qui dirigent l'EN (souvent depuis Bercy) et cette religion des progressistes, qui squattent les places tant qu'ils sont utiles aux comptables. Ce ne sont que des marionnettes.
Je le pense également.
Pas moi. Les comptables seraient très heureux qu'on fasse systématiquement sauter des classes aux meilleurs élèves, qu'on les regroupe dans des filières où on ferait plus de choses avec moins d'heures de cours, qu'on expulse les élèves perturbateurs, qu'on convertisse les ESPE en écoles d'application, et plein d'autres choses contraires au dogme des marionnettes, et qu'elles combattent donc, avec beaucoup d'efficacité.
- AnaxagoreGuide spirituel
Mais souvenons-nous du texte de l'OCDE: mieux vaut baisser la qualité que réduire l'offre en quantité afin de ne pas provoquer de vagues.
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"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Reine MargotDemi-dieu
archeboc a écrit:fifi51 a écrit:ycombe a écrit:
Je n'aime pas entendre dire que l'EN est dirigée par ces pédagogues prétendument progressistes, je n'y crois pas. Il y a une collusion entre les comptables qui dirigent l'EN (souvent depuis Bercy) et cette religion des progressistes, qui squatte les places tant qu'ils sont utiles aux comptables. Ce ne sont que des marionnettes.
Je le pense également.
Pas moi. Les comptables seraient très heureux qu'on fasse systématiquement sauter des classes aux meilleurs élèves, qu'on les regroupe dans des filières où on ferait plus de choses avec moins d'heures de cours, qu'on expulse les élèves perturbateurs, qu'on convertisse les ESPE en écoles d'application, et plein d'autres choses contraires au dogme des marionnettes, et qu'elles combattent donc, avec beaucoup d'efficacité.
Non, parce que l'idée est avant tout à long terme de baisser le plus possible la qualité du service public d'éducation, pour que tous ceux qui le peuvent aillent dans le privé, et que les autres se tiennent tranquilles.
C'est pour cela que les think tanks libéraux veulent instaurer le chèque-éducation. L'idée est de montrer que les entreprises privées rendent un meilleur service public que l'Etat, après avoir rendu celui-ci exsangue.
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La famille Bélier
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