- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:prof2maths a écrit:
nous sommes tous demandeurs de formations de qualité
Ce n'est pas exactement mon propos, en fait. Et on aurait tous des définitions très diverses de "formation de qualité", je gage :lol:
Mon propos, c'est, en réponse à celui d'Elyas selon qui l'IUFM des années 90 a détruit l'enseignement de l'histoire et est cause de dégâts incommensurables sur le plan didactique et pédagogique, qui justifie donc la brutalité (c'est moi qui emploie ce terme) de cette réforme : il faut forcer les collègues à changer leurs pratiques (c'est Elyas qui emploie ce terme) parce qu'il y a urgence absolue et qu'il faut réparer lesdits dégâts.
Je dis, moi, qu'il faut changer avant toute chose la formation initiale, et que ça doit passer avant n'importe quelle réforme. Et c'est là qu'intervient le débat sur ce que ça doit recouvrir. Enfin, débat, oui et non, parce qu'Elyas et moi sommes d'accord sur ce point
Ah oui, j'ai dit ça moi Comme quoi les mots qu'on écrit, on n'en contrôle pas la réception :lol: Je sais que la réforme est brutale (et je n'aime pas ça) mais la brutalité de l'inanité de certaines pratiques est terrible aussi. Quand je passe les derniers jours avant les vacances dans certains couloirs de mon bahut, j'entends le son de films un peu trop souvent, par exemple. C'est certain que Star Wars épisode 3, c'est bien pour apprendre les mathématiques en 4e. SI je compte le nombre d'heures perdues comme ça, ça doit correspondre à 72h d'AP sur l'année si je veux être caricatural. L'EN est devenue folle de toute façon.
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:Isis39 a écrit:Rendash a écrit:prof2maths a écrit:
nous sommes tous demandeurs de formations de qualité
Ce n'est pas exactement mon propos, en fait. Et on aurait tous des définitions très diverses de "formation de qualité", je gage :lol:
Mon propos, c'est, en réponse à celui d'Elyas selon qui l'IUFM des années 90 a détruit l'enseignement de l'histoire et est cause de dégâts incommensurables sur le plan didactique et pédagogique, qui justifie donc la brutalité (c'est moi qui emploie ce terme) de cette réforme : il faut forcer les collègues à changer leurs pratiques (c'est Elyas qui emploie ce terme) parce qu'il y a urgence absolue et qu'il faut réparer lesdits dégâts.
Je dis, moi, qu'il faut changer avant toute chose la formation initiale, et que ça doit passer avant n'importe quelle réforme. Et c'est là qu'intervient le débat sur ce que ça doit recouvrir. Enfin, débat, oui et non, parce qu'Elyas et moi sommes d'accord sur ce point
Mais ce n'est pas la formation initiale qui fera changer les pratiques des collègues en poste.
Certes, mais ne pas le faire c'est se condamner à remplir le tonneau des Danaïdes. Inutile de tenter de réformer quoi que ce soit tant que la formation initiale n'est pas à la hauteur : chaque année, des milliers de collègues continueront à arriver et à se dépatouiller tant bien que mal avec ce qu'ils ont. On aura ensuite beau jeu de pondre une nouvelle réforme tous les cinq ans.
Si la réforme des pratiques était réellement le centre de cette réforme, alors il faudrait commencer par le commencement.
Tout comme l'AP, d'ailleurs : si elle était réellement au cœur de cette réforme, comme l'affirment certains, et dans la droite ligne de la phrase qui précède, il eût été malin de lâcher du lest sur d'autres points secondaires (par conséquent) tels que les EPI ou la question des bilangues ou des LC. Les anti-réforme auraient sans doute crié victoire, les pro-réforme auraient applaudi au maintien du coeur de la réforme, et on aurait pu avancer sereinement. Mais comme ce n'est pas le cœur de la réforme...
Non, l'AP n'est pas le cœur de la réforme dans les actes. C'est souvent le dernier oublié. Bref...
- prof2mathsNiveau 5
Rendash a écrit:
Tout comme l'AP, d'ailleurs : si elle était réellement au cœur de cette réforme, comme l'affirment certains, et dans la droite ligne de la phrase qui précède, il eût été malin de lâcher du lest sur d'autres points secondaires (par conséquent) tels que les EPI ou la question des bilangues ou des LC. Les anti-réforme auraient sans doute crié victoire, les pro-réforme auraient applaudi au maintien du coeur de la réforme, et on aurait pu avancer sereinement. Mais comme ce n'est pas le cœur de la réforme...
l'AP (si son organisation est bien faite) est le point positif (le seul) de cette réforme. Je pense que (presque) tout le monde est d'accord là dessus. Mais c'est le bonzaï qui cache la jungle. Cependant, les heures attribuées pour que l'AP se fasse dans de bonnes conditions nous seront-elles laissées à court ou moyen terme?
- ycombeMonarque
On veut une formation qui nous explique comment enseigner l'algèbre et la démonstration à des élèves dont un bon quart est en décrochage total par rapport aux mathématiques. Au lieu de ça, on a des formations dans lesquelles on nous explique qu'enseigner l'algèbre et la démonstration n'est pas important.coqenstock a écrit:prof2maths a écrit:
nous sommes tous demandeurs de formations de qualité
Oui, oui, celles où on n'explique pas comment faire, où on ne fait surtout pas réfléchir en ateliers, où la théorie est de la "fumisterie de sciences de l'éduc", où il n'y a ps de power point, où on voudrait pour des questions mais quelque soit la réponse c'est pas celle qu'on veut...
Bref on a toujours pas compris ce que certains veulent.
Tu n'as pas l'air de bien sentir le décalage entre la formation et la réalité du terrain. Je te donne un exemple réel: Lors de la journée de formation sur les nouveaux programmes, la seule justification qu'on a eu sur Scratch c'est: "il faut essayer, pourquoi est-ce que ça ne marcherait pas ?". Pas de réponse sur le fait que l'essai a déjà été fait et que LOGO avait été un échec. Quand on a évoqué les salles informatiques insuffisantes, l'absence de dédoublement (les mathématiques ne sont pas prioritaires), la seule réponse qu'on a c'est de s'appuyer sur les programmes pour réclamer. Comme si c'était à nous de réclamer d'avoir les conditions pour pouvoir faire le boulot qui nous est demandé! Et tout est à l'avenant.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Isis39Enchanteur
Rendash a écrit:Isis39 a écrit:Rendash a écrit:prof2maths a écrit:
nous sommes tous demandeurs de formations de qualité
Ce n'est pas exactement mon propos, en fait. Et on aurait tous des définitions très diverses de "formation de qualité", je gage :lol:
Mon propos, c'est, en réponse à celui d'Elyas selon qui l'IUFM des années 90 a détruit l'enseignement de l'histoire et est cause de dégâts incommensurables sur le plan didactique et pédagogique, qui justifie donc la brutalité (c'est moi qui emploie ce terme) de cette réforme : il faut forcer les collègues à changer leurs pratiques (c'est Elyas qui emploie ce terme) parce qu'il y a urgence absolue et qu'il faut réparer lesdits dégâts.
Je dis, moi, qu'il faut changer avant toute chose la formation initiale, et que ça doit passer avant n'importe quelle réforme. Et c'est là qu'intervient le débat sur ce que ça doit recouvrir. Enfin, débat, oui et non, parce qu'Elyas et moi sommes d'accord sur ce point
Mais ce n'est pas la formation initiale qui fera changer les pratiques des collègues en poste.
Certes, mais ne pas le faire c'est se condamner à remplir le tonneau des Danaïdes. Inutile de tenter de réformer quoi que ce soit tant que la formation initiale n'est pas à la hauteur : chaque année, des milliers de collègues continueront à arriver et à se dépatouiller tant bien que mal avec ce qu'ils ont. On aura ensuite beau jeu de pondre une nouvelle réforme tous les cinq ans.
Si la réforme des pratiques était réellement le centre de cette réforme, alors il faudrait commencer par le commencement.
Tout comme l'AP, d'ailleurs : si elle était réellement au cœur de cette réforme, comme l'affirment certains, et dans la droite ligne de la phrase qui précède, il eût été malin de lâcher du lest sur d'autres points secondaires (par conséquent) tels que les EPI ou la question des bilangues ou des LC. Les anti-réforme auraient sans doute crié victoire, les pro-réforme auraient applaudi au maintien du coeur de la réforme, et on aurait pu avancer sereinement. Mais comme ce n'est pas le cœur de la réforme...
La formation initiale doit être revue bien sûr. Mais aussi la formation continue.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Le changement par la seule formation initiale ne serait pas efficace. Imaginez-vous voir débarquer un stagiaire, formé à l'ESPE, qui essaierait de vous expliquer que vous faites mal votre métier et que vous devriez le regarder faire. Oh wait, on me dit que c'est ce que tentent déjà certains formateurs ESPE (peut-être pas en HG, qui est un cas à part, "comme toujours" dirait ma principale), si j'en crois ce que j'ai lu à droite et à gauche.
Mais comme @Rendash, je pense qu'il faut absolument changer la formation initiale et y enseigner ce que j'ai appris lors d'excellentes formations du PAF, aussi.
Pour le reste, l'institution doit assumer ce qu'elle a créé: formation initiale pourrie dans les années 90 / 2000 + liberté pédagogique + le travail en équipe est conseillé, mais pas obligatoire + recueillir les fruits d'une bonne inspection, c'est très aléatoire = l'HG aujourd'hui au collège (pour le lycée, le problème est différent).
Mais comme @Rendash, je pense qu'il faut absolument changer la formation initiale et y enseigner ce que j'ai appris lors d'excellentes formations du PAF, aussi.
Pour le reste, l'institution doit assumer ce qu'elle a créé: formation initiale pourrie dans les années 90 / 2000 + liberté pédagogique + le travail en équipe est conseillé, mais pas obligatoire + recueillir les fruits d'une bonne inspection, c'est très aléatoire = l'HG aujourd'hui au collège (pour le lycée, le problème est différent).
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Asinus asinum fricat
- Presse-puréeGrand sage
coqenstock a écrit:
Oui, oui, celles où on n'explique pas comment faire, où on ne fait surtout pas réfléchir en ateliers, où la théorie est de la "fumisterie de sciences de l'éduc", où il n'y a pas de power point, où on voudrait pour des questions mais quelque soit la réponse c'est pas celle qu'on veut...
Bref on a toujours pas compris ce que certains veulent.
Allez, j'ai du temps à perdre.
Gras 1) ce serait un bon début. Je n'ai pas besoin d'un cossard derrière mon dos pour discuter avec mes collègues.
Gras 2) je sors d'une formation au cours de laquelle on m'a fait une heure de Gardner et une heure de "XIXème siècle" (pour reprendre l'expression de prof2maths). Ce serait bien qu'on évite de propager dans la formation des théories de l'apprentissage obsolètes (mais il faut garder les places au chaud en formation et en CNU 70...) pour tomber ensuite dans le discours à vide de "je suis un héros, je sais faire mieux que vous, la preuve j'ai lu Gardner"...
- Spoiler:
- LOL.
Je ne perds même plus mon temps à essayer de coincer ces guignols. J'ai un bon bouquin et le temps passe.
Gras 3) Le powerpoint ne me dérange pas tant qu'il est la trame du discours. Lorsque le powerpoint et le discours sont identiques, cela prouve juste que tu es face à un cossard ou un guignol. Et si ensuite il te parle de Gardner ou autre...
Gras 4) des formations de qualité, sous forme de conférences avec du contenu disciplinaire ou de vrais spécialistes du point abordé (psychologie de l'ado, gestion de groupe etc). Pas des gens qui lisent un powerpoint ou développent des théories dont on sait qu'elles sont obsolètes (je reste poli).
Et puis, tant qu'à faire, des gens neutres qui connaissent les différentes écoles pédagogiques et ne se comportent pas comme des Croisés le jour du sac de Jérusalem.
Dans d'autres ministères, lorsqu'il y a une formation, c'est quelqu'un de sérieux, qui connaît son sujet (voire qui est un ponte du sujet, en France ou à l'étranger). Dans l'EN, comme d'habitude, sauf exceptions, c'est du chiage de document-ressource mâtiné de préchi-précha qui fait peur au début (les menaces et tout...) mais dont on apprend à se détacher.
Parce que le problème des mecs dans ton genre, c'est qu'ils croient que ceux qui ne sont pas d'accord avec eux n'ont rien lu et ne savent rien. Le melon, quoi...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- RendashBon génie
Elyas a écrit:
Non, l'AP n'est pas le cœur de la réforme dans les actes. C'est souvent le dernier oublié. Bref...
Je parlais des discours, en fait C'est ce qui revient dans les paroles de beaucoup de défenseurs de la réforme. Evidemment, l'organisation de l'AP dans certains établissements contredit clairement ça, mais c'est la conséquence de cette réforme. Elle est décidément tellement mal pensée que je ne comprends même pas qu'on puisse la défendre en l'état
Elyas a écrit: Je sais que la réforme est brutale (et je n'aime pas ça)
...ce qui suffit à s'y opposer telle qu'en l'état, non? :vvv:
prof2maths a écrit:
l'AP (si son organisation est bien faite) est le point positif (le seul) de cette réforme. Je pense que (presque) tout le monde est d'accord là dessus. Mais c'est le bonzaï qui cache la jungle. Cependant, les heures attribuées pour que l'AP se fasse dans de bonnes conditions nous seront-elles laissées à court ou moyen terme?
Hou, détrompe-toi, il suscite beaucoup de résistance. Notamment en raison de la présentation mensongère qu'en fait le ministère. Ou alors de l'organisation lamentable qui peut être proposée grâce à cette réforme. Ou encore parce que "forcer à changer les pratiques" plutôt que convaincre est inacceptable. Etc.
Isis39 a écrit:
La formation initiale doit être revue bien sûr. Mais aussi la formation continue.
Bien entendu
Il s'agit d'un tout, qui viserait à convaincre plutôt qu'à contraindre. Je souscris donc évidemment à ça.
arth75 a écrit:Le changement par la seule formation initiale ne serait pas efficace. Imaginez-vous voir débarquer un stagiaire, formé à l'ESPE, qui essaierait de vous expliquer que vous faites mal votre métier et que vous devriez le regarder faire. Oh wait, on me dit que c'est ce que tentent déjà certains formateurs ESPE (peut-être pas en HG, qui est un cas à part, "comme toujours" dirait ma principale), si j'en crois ce que j'ai lu à droite et à gauche.
Ce qui ne mériterait rien d'autre qu'une paire de claques. Si chacun se mêlait de faire son travail correctement, les choses iraient sans doute beaucoup mieux. Que les enseignants enseignent, que les formateurs forment, que les inspecteurs inspectent, et les élèves seront bien élevés.
- prof2mathsNiveau 5
arth75 a écrit:Le changement par la seule formation initiale ne serait pas efficace. Imaginez-vous voir débarquer un stagiaire, formé à l'ESPE, qui essaierait de vous expliquer que vous faites mal votre métier et que vous devriez le regarder faire. Oh wait, on me dit que c'est ce que tentent déjà certains formateurs ESPE (peut-être pas en HG, qui est un cas à part, "comme toujours" dirait ma principale), si j'en crois ce que j'ai lu à droite et à gauche.
Mais comme @Rendash, je pense qu'il faut absolument changer la formation initiale et y enseigner ce que j'ai appris lors d'excellentes formations du PAF, aussi.
Pour le reste, l'institution doit assumer ce qu'elle a créé: formation initiale pourrie dans les années 90 / 2000 + liberté pédagogique + le travail en équipe est conseillé, mais pas obligatoire + recueillir les fruits d'une bonne inspection, c'est très aléatoire = l'HG aujourd'hui au collège (pour le lycée, le problème est différent).
Le stagiaire de maths de notre collège nous a rapporté le propos suivant tenu par les formateurs de l'ESPE : "allez voir les cours des autres collègues de maths qui ont déjà quelques années de métier, regardez comment ils font mais ensuite, surtout, n'appliquez pas leurs méthodes !!"
- LefterisEsprit sacré
.E-Wanderer a écrit:
On ne peut pas plaider l'aveuglement, après toutes les protestations qui ont été émises, après tous les chiffres qui ont été produits. On ne peut pas dire : "OK, seules 4% des classes bilangues seront maintenues dans l'académie de Caen, mais moi, je n'ai rien à voir avec ça, je suis dans l'académie de Bordeaux. OK, la survie du latin passera désormais par le bon vouloir du CDE et l'affectation au coup par coup des heures de marge, mais moi, je travaille sur la différenciation pédagogique en histoire-géo ou sur la façon de moderniser mon enseignement d'EPS et de l'articuler intelligemment aux SVT dans le cadre d'un futur EPI". Dans une réforme de cette ampleur, qui forme système, tous les aspects sont corrélés. Ne pas prendre en compte le sort des LC, de l'allemand, de l'italien, ne pas prendre en compte la énième baisse des horaires de français, à ce niveau de nuisance, ça porte un nom : le cynisme. L'accusation est grave, mais je l'assume totalement
J'arrive un peu tard (bon suis en vacances sans internet en permanence), mais tu résumes ce que je dis à longueur de fil, et notamment ce que je mets en gras. Ca implique d'ailleurs toutes les questions et remarques qui suivent.
Evidemment, qu'ils ont des intérêts, très divers, allant de la bonne place à la simple considération du chef, en passant par l'indemnité, l'espoir d'un avantage quelconque, toutes choses qui suffisent à anéantir le peu d'empathie qu'ils auraient pu avoir. On sait maintenant que les DHG sont tombées (et encore ils y vont à petites doses au début, le cauchemar complet est pour bientôt) que ce n'est pas qu'une histoire de professeurs d'allemand, ou autres LV ou de langues anciennes qui perdent qui leur poste, qui leur matière. Par effet de ricochet, beaucoup se retrouvent déjà en service partagé où vont s'y retrouver l'an prochain, au fil de la dégringolade de la "marge", quand les heures élèves seront égales aux heures/postes. Car cette réforme est économique, ne l'oublions pas...Tiptop a écrit:+1 J'adhère complètement à ce que tu as écrit. Je suis dégoûtée de voir des collègues formateurs "collaborer" de cette manière.
J'ai une collègue formatrice qui joue très bien le rôle de la prof hyper investie et qui croit à fond que la réforme sera bénéfique mais au détour d'une conversation j'ai entendu qu'elle avait un intérêt personnel dans l'affaire. Ca m'agace d'autant plus quand je vois des personnes dont les matières sont fortement impactées se montrer souriants et amicaux avec ces collègues.
Vous allez peut-être trouver que j'exagère mais je trouve que c'est un peu " chacun pour sa gueule" et "peu importe si untel ou untel sera en arrêt l'année prochaine tant que ce n'est pas moi.
Donc, je ne fais pas partie souriant avec les collègues formateurs, que j'évite et méprise , sauf si accidentellement je leur marche dessus, en espérant que ce soit du pied gauche.
Je n'ai pas encore eu droit aux "collègues" d'ailleurs, seulement aux IPR, qui ont habilement détourné le côté réforme vers l'aspect techniciste (qu'étudier, comment...)et j'ai fait grève pour les ateliers...Il paraît qu'on va y avoir droit bientôt.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CelebornEsprit sacré
prof2maths a écrit:Rendash a écrit:
Tout comme l'AP, d'ailleurs : si elle était réellement au cœur de cette réforme, comme l'affirment certains, et dans la droite ligne de la phrase qui précède, il eût été malin de lâcher du lest sur d'autres points secondaires (par conséquent) tels que les EPI ou la question des bilangues ou des LC. Les anti-réforme auraient sans doute crié victoire, les pro-réforme auraient applaudi au maintien du coeur de la réforme, et on aurait pu avancer sereinement. Mais comme ce n'est pas le cœur de la réforme...
l'AP (si son organisation est bien faite) est le point positif (le seul) de cette réforme. Je pense que (presque) tout le monde est d'accord là dessus.
Ah non, absolument pas. À mon sens, c'est simplement coller une jolie étiquette sur une heure d'enseignement disciplinaire de l'emploi du temps. Et maintenant qu'on a opéré cet incroyable tour de force de faire croire qu'on accompagnait mieux les élèves alors que ce n'est pas le cas (on est, au mieux, à horaire constant), on tente de justifier a posteriori l'imposture via des formations pédagogiques peut-être intéressantes (je ne sais pas : elles ne sont pas arrivées jusqu'à mon collège… on a juste eu un IPR nous expliquant qu'en 6 semaines (!) en début de 6e, on allait résoudre le problème de la fluidité de la lecture de certains élèves via des barrettes de 3 profs/2 classes…), mais qui n'ont rien à voir avec la réforme du collège et qui pourraient parfaitement exister sans elles.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- prof2mathsNiveau 5
Celeborn a écrit:prof2maths a écrit:Rendash a écrit:
Tout comme l'AP, d'ailleurs : si elle était réellement au cœur de cette réforme, comme l'affirment certains, et dans la droite ligne de la phrase qui précède, il eût été malin de lâcher du lest sur d'autres points secondaires (par conséquent) tels que les EPI ou la question des bilangues ou des LC. Les anti-réforme auraient sans doute crié victoire, les pro-réforme auraient applaudi au maintien du coeur de la réforme, et on aurait pu avancer sereinement. Mais comme ce n'est pas le cœur de la réforme...
l'AP (si son organisation est bien faite) est le point positif (le seul) de cette réforme. Je pense que (presque) tout le monde est d'accord là dessus.
Ah non, absolument pas. À mon sens, c'est simplement coller une jolie étiquette sur une heure d'enseignement disciplinaire de l'emploi du temps. Et maintenant qu'on a opéré cet incroyable tour de force de faire croire qu'on accompagnait mieux les élèves alors que ce n'est pas le cas (on est, au mieux, à horaire constant), on tente de justifier a posteriori l'imposture via des formations pédagogiques peut-être intéressantes (je ne sais pas : elles ne sont pas arrivées jusqu'à mon collège… on a juste eu un IPR nous expliquant qu'en 6 semaines (!) en début de 6e, on allait résoudre le problème de la fluidité de la lecture de certains élèves via des barrettes de 3 profs/2 classes…), mais qui n'ont rien à voir avec la réforme du collège et qui pourraient parfaitement exister sans elles.
c'est bien pour cela que je précise "l'AP (si son organisation est bien faite)". Chez nous elle consiste à dédoubler la classe, ce qui est confortable. En revanche les barrettes de 3 profs/2 classes, c'est une usine à gaz, assez contre-productive
- InvitéInvité
Chez nous aussi, l'AP est dédoublée dans tous les niveaux de la 6ème à la 3ème. Et c'est le prof qui a la classe qui fait l'AP.
On a la chance d'avoir un CE qui, au moins pour cela, ne marche pas sur la tête.
Il a eu l'intelligence de nous proposer, de nous consulter, de nous écouter. Il fait son job quoi.
On a la chance d'avoir un CE qui, au moins pour cela, ne marche pas sur la tête.
Il a eu l'intelligence de nous proposer, de nous consulter, de nous écouter. Il fait son job quoi.
- RoninMonarque
Dans le primaire il n'y a plus de formation continue. Vu la qualité ça ne me manque pas.
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- tiptop77Prophète
Franck059 a écrit:Chez nous aussi, l'AP est dédoublée dans tous les niveaux de la 6ème à la 3ème. Et c'est le prof qui a la classe qui fait l'AP.
On a la chance d'avoir un CE qui, au moins pour cela, ne marche pas sur la tête.
Il a eu l'intelligence de nous proposer, de nous consulter, de nous écouter. Il fait son job quoi.
Lucky you! La cde a décidé qu'en 5e, 4e et 3e il y aura 1h d'AP maths/sciences et 1h d'AP débat argumenté C'est pas de la perte de temps ça? Presque toutes les matières ont perdu des heures pour que les élèves puissent blablater pendant des heures et débaaaaatreu Plusieurs collègues n'étaient même pas au courant. J'ai alerté des collègues. J'espère qu'ils vont se bouger mais bon...
- Docteur OXGrand sage
Ronin a écrit:Dans le primaire il n'y a plus de formation continue. Vu la qualité ça ne me manque pas.
Ma femme (PE à Paris) est contrainte de se taper "Magister", une formation obligatoire via l'internet chez soi ! Divisée en thèmes, vidéos, lectures et...questionnaire à remplir pour prouver que vous l'avez faite et qui sert de validation. Ma femme passe les vidéos en coupant le son tout en remplissant ses livrets. Car la vidéo doit être visionnée ! Bon, rien de nouveau, mon épouse a répondu "très intéressant" à toutes les questions tellement ce flicage-formatage par des gens qui sont dans les hautes sphères des sciences de l'éduc. l'exaspère.
- coqenstockNiveau 6
Presse-purée a écrit:coqenstock a écrit:
Oui, oui, celles où on n'explique pas comment faire, où on ne fait surtout pas réfléchir en ateliers, où la théorie est de la "fumisterie de sciences de l'éduc", où il n'y a pas de power point, où on voudrait pour des questions mais quelque soit la réponse c'est pas celle qu'on veut...
Bref on a toujours pas compris ce que certains veulent.
Allez, j'ai du temps à perdre.
Gras 1) ce serait un bon début. Je n'ai pas besoin d'un cossard derrière mon dos pour discuter avec mes collègues.
Gras 2) je sors d'une formation au cours de laquelle on m'a fait une heure de Gardner et une heure de "XIXème siècle" (pour reprendre l'expression de prof2maths). Ce serait bien qu'on évite de propager dans la formation des théories de l'apprentissage obsolètes (mais il faut garder les places au chaud en formation et en CNU 70...) pour tomber ensuite dans le discours à vide de "je suis un héros, je sais faire mieux que vous, la preuve j'ai lu Gardner"...
- Spoiler:
LOL.
Je ne perds même plus mon temps à essayer de coincer ces guignols. J'ai un bon bouquin et le temps passe.
Gras 3) Le powerpoint ne me dérange pas tant qu'il est la trame du discours. Lorsque le powerpoint et le discours sont identiques, cela prouve juste que tu es face à un cossard ou un guignol. Et si ensuite il te parle de Gardner ou autre...
Gras 4) des formations de qualité, sous forme de conférences avec du contenu disciplinaire ou de vrais spécialistes du point abordé (psychologie de l'ado, gestion de groupe etc). Pas des gens qui lisent un powerpoint ou développent des théories dont on sait qu'elles sont obsolètes (je reste poli).
Et puis, tant qu'à faire, des gens neutres qui connaissent les différentes écoles pédagogiques et ne se comportent pas comme des Croisés le jour du sac de Jérusalem.
Dans d'autres ministères, lorsqu'il y a une formation, c'est quelqu'un de sérieux, qui connaît son sujet (voire qui est un ponte du sujet, en France ou à l'étranger). Dans l'EN, comme d'habitude, sauf exceptions, c'est du chiage de document-ressource mâtiné de préchi-précha qui fait peur au début (les menaces et tout...) mais dont on apprend à se détacher.
Parce que le problème des mecs dans ton genre, c'est qu'ils croient que ceux qui ne sont pas d'accord avec eux n'ont rien lu et ne savent rien. Le melon, quoi...
Hé bien même avec tous ces voeux, tu auras les mêmes réactions grosso modo
- RoninMonarque
Moi j'ai pas ça. La dgesco a dit qu'il n'y avait plus de sous pour nos formations car tout va a la formation collège. On se marre quand même.
_________________
- InvitéInvité
tiptop77 a écrit:Franck059 a écrit:Chez nous aussi, l'AP est dédoublée dans tous les niveaux de la 6ème à la 3ème. Et c'est le prof qui a la classe qui fait l'AP.
On a la chance d'avoir un CE qui, au moins pour cela, ne marche pas sur la tête.
Il a eu l'intelligence de nous proposer, de nous consulter, de nous écouter. Il fait son job quoi.
Lucky you! La cde a décidé qu'en 5e, 4e et 3e il y aura 1h d'AP maths/sciences et 1h d'AP débat argumenté C'est pas de la perte de temps ça? Presque toutes les matières ont perdu des heures pour que les élèves puissent blablater pendant des heures et débaaaaatreu Plusieurs collègues n'étaient même pas au courant. J'ai alerté des collègues. J'espère qu'ils vont se bouger mais bon...
Pardon ? 1h d'AP débat argumenté. Quelle discipline en est chargée ?
Un(e) CDE qui décide sans se concerter avec ses équipes, ça me consterne.
M..... quoi ! C'est la base du métier non ?
- RendashBon génie
Ronin a écrit:Moi j'ai pas ça. La dgesco a dit qu'il n'y avait plus de sous pour nos formations car tout va a la formation collège. On se marre quand même.
C'est honteux. On devrait manifester pour que le primaire se tape aussi des formations à la réforme du collège, y'a pas de raison, c'est toujours le secondaire qui trinque.
- LefterisEsprit sacré
Ca limite le nombre des baltringues stipendiés, c'est déjà ça...Vous avez déjà des IEN évangélisateurs, comme la daube que j'ai vue récemment. Et quand j'en ai parlé à des PE, en les plaignant de supporter de telles taches , ils m'ont dit : "c'est pas la pire, celle-là, nous en sommes même plutôt contents". Pourtant,plus servile et plus zorcharte que quelqu'un qui dit "cette réforme, ce sont les enseignants qui l'ont voulue, quand même..." , faut creuser profond...Ronin a écrit:Moi j'ai pas ça. La dgesco a dit qu'il n'y avait plus de sous pour nos formations car tout va a la formation collège. On se marre quand même.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
Bof la plupart des PE acceptent tout. Absolument tout. Ce n'est plus de l'obéissance c'est de la soumission. Mais ils sont contents. Enfin cons surtout.
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- RendashBon génie
Ronin a écrit:Bof la plupart des PE acceptent tout. Absolument tout. Ce n'est plus de l'obéissance c'est de la soumission. Mais ils sont contents. Enfin cons surtout.
Mais chacun sait que le con tend à être satisfait
Je ne me remets pas d'avoir appris que pas besoin d'avoir enseigné dans le premier degré pour être IEN.
- tiptop77Prophète
Franck059 a écrit:tiptop77 a écrit:Franck059 a écrit:Chez nous aussi, l'AP est dédoublée dans tous les niveaux de la 6ème à la 3ème. Et c'est le prof qui a la classe qui fait l'AP.
On a la chance d'avoir un CE qui, au moins pour cela, ne marche pas sur la tête.
Il a eu l'intelligence de nous proposer, de nous consulter, de nous écouter. Il fait son job quoi.
Lucky you! La cde a décidé qu'en 5e, 4e et 3e il y aura 1h d'AP maths/sciences et 1h d'AP débat argumenté C'est pas de la perte de temps ça? Presque toutes les matières ont perdu des heures pour que les élèves puissent blablater pendant des heures et débaaaaatreu Plusieurs collègues n'étaient même pas au courant. J'ai alerté des collègues. J'espère qu'ils vont se bouger mais bon...
Pardon ? 1h d'AP débat argumenté. Quelle discipline en est chargée ?
Un(e) CDE qui décide sans se concerter avec ses équipes, ça me consterne.
M..... quoi ! C'est la base du métier non ?
Oh que oui! Je suis bien d'accord avec toi. Je trouve révoltant et consternant de faire ça mais j'ai l'impression de dire des gros mots quand je dis " liberté pédagogique". J'ai dit à la cde que ce n'était pas normal de mettre les professeurs devant le fait accompli et qu'on ne pouvait pas leur imposer ainsi le contenu de leur enseignement. J'étais censée faire de l'AP débat argumenté et bonne nouvelle, le soir même j'avais un mail de sa part me disant que je ne ferai que de l'AP en anglais en 6ème. Par-fait!
Mais Est-ce que les collègues ( de français, d'HG, d'espagnol, d'allemand...) vont se bouger et faire en sorte que cette débilité d'AP débat argumenté ne se fasse pas?? That is the question
- LefterisEsprit sacré
C'est assez désobligeant pour un organe dont ils n'ont ni la profondeur, ni l'agrément...Ronin a écrit:Bof la plupart des PE acceptent tout. Absolument tout. Ce n'est plus de l'obéissance c'est de la soumission. Mais ils sont contents. Enfin cons surtout.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- RoninMonarque
Tiens c'est vrai je n'y avais pas pensé.
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