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prof2maths
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Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège - Page 13 Empty Re: Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège

par prof2maths Dim 17 Avr 2016 - 10:50
Elyas a écrit:
prof2maths a écrit:Quelque soit leur statu ou les avantages qu'on leur fait miroiter, lors de nos formations sur la réforme, j'ai rencontré trois types de formateurs :

- Le formateur qui a de la bouteille et qu’on a déjà croisé dans d'autres formations. On le connaît donc bien, et on sait d’avance que ça va être très nul. En effet, il applique une méthode bien rodée : il fait un petit laïus ultra général sur le sujet de la formation, puis distribue un gros tas de photocopies de pages extraites d’ouvrages de référence (souvent des extraits des bouquins de Zakhartchouk), puis lance un thème de travail.  Il dit : « commencez sans moi, je reviens dans 5 minutes », et il revient au bout d’une heure et demie…

- Le jeune formateur aux dents longues qui veut se faire bien voir auprès de l’IPR présent. Celui-là est pire que le précédent, il détient LA vérité, il est arrogant et méprisant. Il est prêt à dire n’importe quoi pour justifier cette magnifique réforme : « ce qui disparaît des programmes c’est très bien car ça ne sert à rien dans la vie de tous les jours », «  vous devez arrêter d’enseigner comme au 19ème siècle », « il faut être moderne », etc. Il fait d’abord un petit exposé sur le thème de la formation où il s’écoute surtout parler tout en dénigrant ceux qui ne seraient pas de son avis. Puis il lance le thème de travail, et passe de groupe en groupe, et balance des petites phrases assassines sur le travail de formés. Bref, il est abject, et le travail qu’il nous propose est sans aucun intérêt.

- Le jeune formateur qui s’est laissé imposer ce rôle et qui en sait souvent moins que les formés sur la réforme. Il est souvent plutôt sympa, mais on sent qu’il n’aime pas le rôle qu’on lui demande de jouer. Quand un IPR est présent avec lui, il s’efface complètement. Quand il est seul, en général, ça tourne à la discussion aimable entre lui et les formés. Il explique alors qu’il est opposé à cette réforme… Là encore, la formation ne sert pas à grand-chose.

Quoiqu'il en soit, être formateur dans le cadre de cette réforme, c'est se mettre dans une position vraiment particulière. C’est, implicitement, cautionner la mort du latin, la diminution des horaires de maths et français, la fin des bilangues, la forte dégradation des programmes de français et maths. C’est se compromettre dans un appauvrissement de l’enseignement.

Quelle caricature ! C'en est drôle au final.

Désolé que tu n'y vois qu'une caricature. Mais "caricature", est-ce une formulation polie pour dire que tout cela n'est pas vrai?  C'est pourtant bien ce qu'on a vécu, et encore, je n'ai mis que l'essentiel, car il y a encore bien plus à dire. Que tu trouves ça drôle tant mieux pour toi, moi je trouve ça affligeant. Après 6 demi-journées de formation de ce type, crois-moi, l'envie de rire disparait très vite! Ces pseudo formations nous mettent surtout sur les nerfs.

Que tu trouves "drôle" la disparition du latin, des bilangues, l'appauvrissement des programmes de certaines matière, je trouve cela assez écœurant.

Enfin, je suis quand même ravi de t'avoir amusé, ma journée aura donc servi à quelque chose...
VanGogh59
VanGogh59
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Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège - Page 13 Empty Re: Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège

par VanGogh59 Dim 17 Avr 2016 - 10:56
Oui, c'est malheureusement une caricature qui se manifeste pourtant souvent dans la vraie vie.

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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
Elyas
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Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège - Page 13 Empty Re: Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège

par Elyas Dim 17 Avr 2016 - 11:05
prof2maths a écrit:
Elyas a écrit:
prof2maths a écrit:Quelque soit leur statu ou les avantages qu'on leur fait miroiter, lors de nos formations sur la réforme, j'ai rencontré trois types de formateurs :

- Le formateur qui a de la bouteille et qu’on a déjà croisé dans d'autres formations. On le connaît donc bien, et on sait d’avance que ça va être très nul. En effet, il applique une méthode bien rodée : il fait un petit laïus ultra général sur le sujet de la formation, puis distribue un gros tas de photocopies de pages extraites d’ouvrages de référence (souvent des extraits des bouquins de Zakhartchouk), puis lance un thème de travail.  Il dit : « commencez sans moi, je reviens dans 5 minutes », et il revient au bout d’une heure et demie…

- Le jeune formateur aux dents longues qui veut se faire bien voir auprès de l’IPR présent. Celui-là est pire que le précédent, il détient LA vérité, il est arrogant et méprisant. Il est prêt à dire n’importe quoi pour justifier cette magnifique réforme : « ce qui disparaît des programmes c’est très bien car ça ne sert à rien dans la vie de tous les jours », «  vous devez arrêter d’enseigner comme au 19ème siècle », « il faut être moderne », etc. Il fait d’abord un petit exposé sur le thème de la formation où il s’écoute surtout parler tout en dénigrant ceux qui ne seraient pas de son avis. Puis il lance le thème de travail, et passe de groupe en groupe, et balance des petites phrases assassines sur le travail de formés. Bref, il est abject, et le travail qu’il nous propose est sans aucun intérêt.

- Le jeune formateur qui s’est laissé imposer ce rôle et qui en sait souvent moins que les formés sur la réforme. Il est souvent plutôt sympa, mais on sent qu’il n’aime pas le rôle qu’on lui demande de jouer. Quand un IPR est présent avec lui, il s’efface complètement. Quand il est seul, en général, ça tourne à la discussion aimable entre lui et les formés. Il explique alors qu’il est opposé à cette réforme… Là encore, la formation ne sert pas à grand-chose.

Quoiqu'il en soit, être formateur dans le cadre de cette réforme, c'est se mettre dans une position vraiment particulière. C’est, implicitement, cautionner la mort du latin, la diminution des horaires de maths et français, la fin des bilangues, la forte dégradation des programmes de français et maths. C’est se compromettre dans un appauvrissement de l’enseignement.

Quelle caricature ! C'en est drôle au final.

Désolé que tu n'y vois qu'une caricature. Mais "caricature", est-ce une formulation polie pour dire que tout cela n'est pas vrai?  C'est pourtant bien ce qu'on a vécu, et encore, je n'ai mis que l'essentiel, car il y a encore bien plus à dire. Que tu trouves ça drôle tant mieux pour toi, moi je trouve ça affligeant. Après 6 demi-journées de formation de ce type, crois-moi, l'envie de rire disparait très vite! Ces pseudo formations nous mettent surtout sur les nerfs. Enfin, je suis ravi de t'avoir amusé, ma journée aura donc servi à quelque chose.

J'y vois une caricature. Ce genre de formateurs existe, j'en rencontre assez pour le savoir. Cependant, je doute que tous les formateurs soient dans ce genre de moule. Un pro réforme tiendrait une catégorisation aussi caricaturale des stagiaires, tout le monde lui tomberait dessus, avec raison. Ensuite, ton  laïus final est une vision particulière de la caution. Tu jettes l'ensemble des formateurs dans le camp du mal. Le tien étant de facto le camp du bien. C'est beau comme l'épisode 7 de Star Wars.
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par Rendash Dim 17 Avr 2016 - 11:11
Ce n'est pourtant pas compliqué Rolling Eyes

prof2maths a écrit:j'ai rencontré trois types de formateurs

Elyas a écrit:je doute que tous les formateurs soient dans ce genre de moule


Soutenir cette réforme, c'est soutenir le sort fait aux collègues de LC, à leur discipline, et à tous ceux qui morflent à cause d'elle. Y compris avec les meilleures intentions du monde, encore une fois. C'est juste qu'il faudrait l'assumer, un jour.
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par prof2maths Dim 17 Avr 2016 - 12:04
Elyas a écrit:
Cependant, je doute que tous les formateurs soient dans ce genre de moule

C'est que justement, je n'ai pas dit cela ! Je parle uniquement des formations auxquelles j'ai assisté. Je ne catégorise donc pas, je parle de faits réels (même si tes propos laissent sous-entendre que je déforme la vérité), je parle de mon expérience en tant que "formé". Que tu te sentes visé, cela n'est pas mon intention, et c'est uniquement ton problème.

Elyas a écrit:
Tu jettes l'ensemble des formateurs dans le camp du mal. Le tien étant de facto le camp du bien. C'est beau comme l'épisode 7 de Star Wars.

La caricature est donc ta manière de présenter les choses. Je persiste cependant à penser : même avec les meilleures intentions du monde, accepter d'être formateur à CETTE réforme (tu vois, mon propos ne caricature pas tous les formateurs de tout temps et de toute époque), c'est faire fi de ce que subissent nombre de collègues et de matières. C'est faire preuve de bien peu de compassion, mais c'est surement le côté obscur de la force... ou de la farce puisque manifestement tu trouves tout cela drôle...
e-Wanderer
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par e-Wanderer Dim 17 Avr 2016 - 16:32
prof2maths a écrit:
Je persiste cependant à penser : même avec les meilleures intentions du monde, accepter d'être formateur à CETTE réforme (tu vois, mon propos ne caricature pas tous les formateurs de tout temps et de toute époque), c'est faire fi de ce que subissent nombre de collègues et de matières. C'est faire preuve de bien peu de compassion, mais c'est surement le côté obscur de la force... ou de la farce puisque manifestement tu trouves tout cela drôle...
Oui, je suis pleinement d'accord avec cela. Entre la mise en place des nouveaux programmes ou de pratiques pédagogiques supposées nouvelles d'une part, et le massacre programmé de disciplines tout entières d'autre part, il y a une disproportion d'échelle qu'on ne peut pas faire semblant d'ignorer. C'est trop facile…

On ne peut pas plaider l'aveuglement, après toutes les protestations qui ont été émises, après tous les chiffres qui ont été produits. On ne peut pas dire : "OK, seules 4% des classes bilangues seront maintenues dans l'académie de Caen, mais moi, je n'ai rien à voir avec ça, je suis dans l'académie de Bordeaux. OK, la survie du latin passera désormais par le bon vouloir du CDE et l'affectation au coup par coup des heures de marge, mais moi, je travaille sur la différenciation pédagogique en histoire-géo ou sur la façon de moderniser mon enseignement d'EPS et de l'articuler intelligemment aux SVT dans le cadre d'un futur EPI". Dans une réforme de cette ampleur, qui forme système, tous les aspects sont corrélés. Ne pas prendre en compte le sort des LC, de l'allemand, de l'italien, ne pas prendre en compte la énième baisse des horaires de français, à ce niveau de nuisance, ça porte un nom : le cynisme. L'accusation est grave, mais je l'assume totalement.

Les formateurs qui poussent (certes modestement) à la roue du système, les IPR / IG qui acceptent sans rien dire la destruction de leur discipline alors qu'ils devraient être toutes griffes dehors en train de la défendre, les recteurs qui font tous preuve du même silence coupable (quelle remarquable unanimité, vous ne trouvez pas ?) : tous ces gens ont, à des degrés divers, une responsabilité dans la menace inédite qui pèse sur plusieurs disciplines (même quand ils ne sont pas directement concernés), tous ces gens ont une responsabilité dans le sort qui réservé aux collègues qu'on enverra faire cours à cheval sur trois établissements ou dont le poste sera supprimé. Et cette responsabilité, ils doivent clairement l'assumer.
Osmie
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par Osmie Dim 17 Avr 2016 - 20:41
e-Wanderer a écrit:
prof2maths a écrit:
Je persiste cependant à penser : même avec les meilleures intentions du monde, accepter d'être formateur à CETTE réforme (tu vois, mon propos ne caricature pas tous les formateurs de tout temps et de toute époque), c'est faire fi de ce que subissent nombre de collègues et de matières. C'est faire preuve de bien peu de compassion, mais c'est surement le côté obscur de la force... ou de la farce puisque manifestement tu trouves tout cela drôle...
Oui, je suis pleinement d'accord avec cela. Entre la mise en place des nouveaux programmes ou de pratiques pédagogiques supposées nouvelles d'une part, et le massacre programmé de disciplines tout entières d'autre part, il y a une disproportion d'échelle qu'on ne peut pas faire semblant d'ignorer. C'est trop facile…

On ne peut pas plaider l'aveuglement, après toutes les protestations qui ont été émises, après tous les chiffres qui ont été produits. On ne peut pas dire : "OK, seules 4% des classes bilangues seront maintenues dans l'académie de Caen, mais moi, je n'ai rien à voir avec ça, je suis dans l'académie de Bordeaux. OK, la survie du latin passera désormais par le bon vouloir du CDE et l'affectation au coup par coup des heures de marge, mais moi, je travaille sur la différenciation pédagogique en histoire-géo ou sur la façon de moderniser mon enseignement d'EPS et de l'articuler intelligemment aux SVT dans le cadre d'un futur EPI". Dans une réforme de cette ampleur, qui forme système, tous les aspects sont corrélés. Ne pas prendre en compte le sort des LC, de l'allemand, de l'italien, ne pas prendre en compte la énième baisse des horaires de français, à ce niveau de nuisance, ça porte un nom : le cynisme. L'accusation est grave, mais je l'assume totalement.

Les formateurs qui poussent (certes modestement) à la roue du système, les IPR / IG qui acceptent sans rien dire la destruction de leur discipline alors qu'ils devraient être toutes griffes dehors en train de la défendre, les recteurs qui font tous preuve du même silence coupable (quelle remarquable unanimité, vous ne trouvez pas ?) : tous ces gens ont, à des degrés divers, une responsabilité dans la menace inédite qui pèse sur plusieurs disciplines (même quand ils ne sont pas directement concernés), tous ces gens ont une responsabilité dans le sort qui réservé aux collègues qu'on enverra faire cours à cheval sur trois établissements ou dont le poste sera supprimé. Et cette responsabilité, ils doivent clairement l'assumer.

Je souscris à ce que vous écrivez tous les deux, et cela me fait plaisir de lire cela.
kamasolou
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Habitué du forum

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par kamasolou Dim 17 Avr 2016 - 20:54
Osmie a écrit:
Je souscris à ce que vous écrivez tous les deux, et cela me fait plaisir de lire cela.

Pareil. Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège - Page 13 2252222100
e-Wanderer
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par e-Wanderer Dim 17 Avr 2016 - 21:24
J'avoue pourtant avoir hésité à écrire le fond de ma pensée, qui est forcément un peu polémique et désagréable, et dont je sais qu'elle heurtera en particulier Elyas. C'est pourquoi je m'empresse de préciser qu'il n'y a rien de personnel (je ne connais d'ailleurs pas Elyas, qui n'est pour moi, comme vous tous ici, qu'un pseudonyme sur un forum, et je trouve sa passion pour les stylos plumes éminemment sympathique I love you ), mais c'est peut-être l'occasion de lever ce qui reste à mes yeux un vrai mystère : comment un collègue qui prend le temps d'être modérateur d'un gros forum (on sait tous quelle générosité ça demande), qui est porté au dialogue et a le souci d'expliquer ce qu'il fait comme professeur ou comme formateur, peut-il être d'un côté à ce point être ouvert aux autres, et de l'autre (apparemment) si peu concerné par le sort fait aux disciplines sacrifiées ou aux collègues malmenés – points qu'il n'aborde jamais ? Comment, lui qui souligne souvent qu'il perçoit des imperfections importantes dans cette réforme, peut-il accepter de participer à sa mise en œuvre, avec tous les dégâts collatéraux que cela implique ? C'est une vraie énigme pour moi, je le dis sans aucune ironie. Je ne prendrais pas les mêmes gants avec d'autres formateurs, que je trouve plus (tristement) cohérents. Mais Elyas m'intrigue beaucoup parce que j'ai l'impression, justement, d'être face à une incohérence que je ne m'explique pas.
Rendash
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par Rendash Dim 17 Avr 2016 - 21:25
e-Wanderer a écrit:J'avoue pourtant avoir hésité à écrire le fond de ma pensée, qui est forcément un peu polémique et désagréable, et dont je sais qu'elle heurtera en particulier Elyas. C'est pourquoi je m'empresse de préciser qu'il n'y a rien de personnel (je ne connais d'ailleurs pas Elyas, qui n'est pour moi, comme vous tous ici, qu'un pseudonyme sur un forum, et je trouve sa passion pour les stylos plumes éminemment sympathique I love you ), mais c'est peut-être l'occasion de lever ce qui reste à mes yeux un vrai mystère : comment un collègue qui prend le temps d'être modérateur d'un gros forum (on sait tous quelle générosité ça demande), qui est porté au dialogue et a le souci d'expliquer ce qu'il fait comme professeur ou comme formateur, peut-il être d'un côté à ce point être ouvert aux autres, et de l'autre (apparemment) si peu concerné par le sort fait aux disciplines sacrifiées ou aux collègues malmenés – points qu'il n'aborde jamais ? Comment, lui qui souligne souvent qu'il perçoit des imperfections importantes dans cette réforme, peut-il accepter de participer à sa mise en œuvre, avec tous les dégâts collatéraux que cela implique ? C'est une vraie énigme pour moi, je le dis sans aucune ironie. Je ne prendrais pas les mêmes gants avec d'autres formateurs, que je trouve plus (tristement) cohérents. Mais Elyas m'intrigue beaucoup parce que j'ai l'impression, justement, d'être face à une incohérence que je ne m'explique pas.

Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège - Page 13 2252222100 .

Ça fait des mois que je pose cette question sur tous les tons, sans avoir de réponse. Probablement parce qu'il n'y en a pas.
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amethyste
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par amethyste Dim 17 Avr 2016 - 21:27
e-Wanderer a écrit:
prof2maths a écrit:
Je persiste cependant à penser : même avec les meilleures intentions du monde, accepter d'être formateur à CETTE réforme (tu vois, mon propos ne caricature pas tous les formateurs de tout temps et de toute époque), c'est faire fi de ce que subissent nombre de collègues et de matières. C'est faire preuve de bien peu de compassion, mais c'est surement le côté obscur de la force... ou de la farce puisque manifestement tu trouves tout cela drôle...
Oui, je suis pleinement d'accord avec cela. Entre la mise en place des nouveaux programmes ou de pratiques pédagogiques supposées nouvelles d'une part, et le massacre programmé de disciplines tout entières d'autre part, il y a une disproportion d'échelle qu'on ne peut pas faire semblant d'ignorer. C'est trop facile…

On ne peut pas plaider l'aveuglement, après toutes les protestations qui ont été émises, après tous les chiffres qui ont été produits. On ne peut pas dire : "OK, seules 4% des classes bilangues seront maintenues dans l'académie de Caen, mais moi, je n'ai rien à voir avec ça, je suis dans l'académie de Bordeaux. OK, la survie du latin passera désormais par le bon vouloir du CDE et l'affectation au coup par coup des heures de marge, mais moi, je travaille sur la différenciation pédagogique en histoire-géo ou sur la façon de moderniser mon enseignement d'EPS et de l'articuler intelligemment aux SVT dans le cadre d'un futur EPI". Dans une réforme de cette ampleur, qui forme système, tous les aspects sont corrélés. Ne pas prendre en compte le sort des LC, de l'allemand, de l'italien, ne pas prendre en compte la énième baisse des horaires de français, à ce niveau de nuisance, ça porte un nom : le cynisme. L'accusation est grave, mais je l'assume totalement.

Les formateurs qui poussent (certes modestement) à la roue du système, les IPR / IG qui acceptent sans rien dire la destruction de leur discipline alors qu'ils devraient être toutes griffes dehors en train de la défendre, les recteurs qui font tous preuve du même silence coupable (quelle remarquable unanimité, vous ne trouvez pas ?) : tous ces gens ont, à des degrés divers, une responsabilité dans la menace inédite qui pèse sur plusieurs disciplines (même quand ils ne sont pas directement concernés), tous ces gens ont une responsabilité dans le sort qui réservé aux collègues qu'on enverra faire cours à cheval sur trois établissements ou dont le poste sera supprimé. Et cette responsabilité, ils doivent clairement l'assumer.
Tu résumes très bien ce que beaucoup d'entre nous pensent veneration
Presse-purée
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par Presse-purée Lun 18 Avr 2016 - 0:13
Il est très bien le Star Wars 7, laissez-le en dehors de cela.

_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8

"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
Rendash
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par Rendash Lun 18 Avr 2016 - 0:22
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7

:shock:
Presse-purée
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par Presse-purée Lun 18 Avr 2016 - 0:29
Rendash a écrit:
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7

:shock:

Ben ouais, moi j'ai adoré, je me suis revu gamin devant les trois premiers (par ordre de réalisation) alors que les trois du milieu, pourris par Lucas, m'ont laissé de marbre.

_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8

"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
henriette
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par henriette Lun 18 Avr 2016 - 0:33
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7, laissez-le en dehors de cela.

Rendash a écrit:
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7

:shock:

Presse-purée a écrit:
Rendash a écrit:
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7

:shock:

Ben ouais, moi j'ai adoré, je me suis revu gamin devant les trois premiers (par ordre de réalisation) alors que les trois du milieu, pourris par Lucas, m'ont laissé de marbre.
Aïe, on est bon pour un topic façon thermomix, là.
Vous ne voulez pas ouvrir un sujet à part ? Il sera promis à un grand avenir. :lol:

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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
VinZT
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par VinZT Lun 18 Avr 2016 - 0:35
Au niveau effet spéciaux, bien foutu bien sûr (mais est-ce encore un critère de nos jours ?), après, c'est quand même un pompage du premier (ép. IV donc), et Kylo Ren a, je trouve, le charisme d'une huître. Cela dit, côté madeleine de Proust mis à part, le scénario du premier (ép IV) est lui aussi assez risible, comme quoi ... Mais nous digressons, là ...

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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
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par VinZT Lun 18 Avr 2016 - 0:37
henriette a écrit:
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7, laissez-le en dehors de cela.

Rendash a écrit:
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7

:shock:

Presse-purée a écrit:
Rendash a écrit:
Presse-purée a écrit:Il est très bien le Star Wars 7

:shock:

Ben ouais, moi j'ai adoré, je me suis revu gamin devant les trois premiers (par ordre de réalisation) alors que les trois du milieu, pourris par Lucas, m'ont laissé de marbre.
Aïe, on est bon pour un topic façon thermomix, là.
Vous ne voulez pas ouvrir un sujet à part ? Il sera promis à un grand avenir. :lol:

Tu veux dire une digression sur la digression ?
Une sorte de méta-digression, quoi ?
:lol:
henriette
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par henriette Lun 18 Avr 2016 - 0:39
Une digression en abyme, oui, façon vache-qui-rit (on a les références qu'on peut) :lol:

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par Rendash Lun 18 Avr 2016 - 0:42
VinZT a écrit:Kylo Ren a, je trouve, le charisme d'une huître.

Ouais, il fait tâche, comme Ren, je trouve.
C'est un peu mon cousin Pons :afro:


*déjà dehors*
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par VinZT Lun 18 Avr 2016 - 0:45
henriette a écrit:Une digression en abyme, oui, façon vache-qui-rit (on a les références qu'on peut) :lol:

La vache qui rit est fractale, on le sait peu, en effet.
Tiens, une idée d'EPI, "nutrition et histoire de France":

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par e-Wanderer Lun 18 Avr 2016 - 0:47
Après "Mme Bovary mangeait-elle équilibré ?", Obiwan Kenobi utilise-t-il un Thermomix ou un Kitchenaid pour préparer son consommé enrichi aux midi-chloriens ?
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par VinZT Lun 18 Avr 2016 - 0:52
Eh bien voilà la preuve est faite, les profs se sont emparés avec enthousiasme des EPI !

Spoiler:

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par Rendash Lun 18 Avr 2016 - 0:56
VinZT a écrit:Eh bien voilà la preuve est faite, les profs se sont emparés avec enthousiasme des EPI !


Surtout à Lyon, où les EPI se succèdent yesyes

Spoiler:
VinZT
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Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège - Page 13 Empty Re: Discussions-digressions autour des retours sur les formations à la réforme du collège

par VinZT Lun 18 Avr 2016 - 1:10
Mais vu le travail que certains fournissent, ce sont des EPI-taf !

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tiptop77
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par tiptop77 Lun 18 Avr 2016 - 1:28
amethyste a écrit:
e-Wanderer a écrit:
prof2maths a écrit:
Je persiste cependant à penser : même avec les meilleures intentions du monde, accepter d'être formateur à CETTE réforme (tu vois, mon propos ne caricature pas tous les formateurs de tout temps et de toute époque), c'est faire fi de ce que subissent nombre de collègues et de matières. C'est faire preuve de bien peu de compassion, mais c'est surement le côté obscur de la force... ou de la farce puisque manifestement tu trouves tout cela drôle...
Oui, je suis pleinement d'accord avec cela. Entre la mise en place des nouveaux programmes ou de pratiques pédagogiques supposées nouvelles d'une part, et le massacre programmé de disciplines tout entières d'autre part, il y a une disproportion d'échelle qu'on ne peut pas faire semblant d'ignorer. C'est trop facile…

On ne peut pas plaider l'aveuglement, après toutes les protestations qui ont été émises, après tous les chiffres qui ont été produits. On ne peut pas dire : "OK, seules 4% des classes bilangues seront maintenues dans l'académie de Caen, mais moi, je n'ai rien à voir avec ça, je suis dans l'académie de Bordeaux. OK, la survie du latin passera désormais par le bon vouloir du CDE et l'affectation au coup par coup des heures de marge, mais moi, je travaille sur la différenciation pédagogique en histoire-géo ou sur la façon de moderniser mon enseignement d'EPS et de l'articuler intelligemment aux SVT dans le cadre d'un futur EPI". Dans une réforme de cette ampleur, qui forme système, tous les aspects sont corrélés. Ne pas prendre en compte le sort des LC, de l'allemand, de l'italien, ne pas prendre en compte la énième baisse des horaires de français, à ce niveau de nuisance, ça porte un nom : le cynisme. L'accusation est grave, mais je l'assume totalement.

Les formateurs qui poussent (certes modestement) à la roue du système, les IPR / IG qui acceptent sans rien dire la destruction de leur discipline alors qu'ils devraient être toutes griffes dehors en train de la défendre, les recteurs qui font tous preuve du même silence coupable (quelle remarquable unanimité, vous ne trouvez pas ?) : tous ces gens ont, à des degrés divers, une responsabilité dans la menace inédite qui pèse sur plusieurs disciplines (même quand ils ne sont pas directement concernés), tous ces gens ont une responsabilité dans le sort qui réservé aux collègues qu'on enverra faire cours à cheval sur trois établissements ou dont le poste sera supprimé. Et cette responsabilité, ils doivent clairement l'assumer.
Tu résumes très bien ce que beaucoup d'entre nous pensent veneration

+1 J'adhère complètement à ce que tu as écrit. Je suis dégoûtée de voir des collègues formateurs "collaborer" de cette manière.
J'ai une collègue formatrice qui joue très bien le rôle de la prof hyper investie et qui croit à fond que la réforme sera bénéfique mais au détour d'une conversation j'ai entendu qu'elle avait un intérêt personnel dans l'affaire. Ca m'agace d'autant plus quand je vois des personnes dont les matières sont fortement impactées se montrer souriants et amicaux avec ces collègues.
Vous allez peut-être trouver que j'exagère mais je trouve que c'est un peu " chacun pour sa gueule" et "peu importe si untel ou untel sera en arrêt l'année prochaine tant que ce n'est pas moi".
Zappons
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par Zappons Lun 18 Avr 2016 - 4:37
e-Wanderer a écrit:Oui, je suis pleinement d'accord avec cela. Entre la mise en place des nouveaux programmes ou de pratiques pédagogiques supposées nouvelles d'une part, et le massacre programmé de disciplines tout entières d'autre part, il y a une disproportion d'échelle qu'on ne peut pas faire semblant d'ignorer. C'est trop facile…

On ne peut pas plaider l'aveuglement, après toutes les protestations qui ont été émises, après tous les chiffres qui ont été produits. On ne peut pas dire : "OK, seules 4% des classes bilangues seront maintenues dans l'académie de Caen, mais moi, je n'ai rien à voir avec ça, je suis dans l'académie de Bordeaux. OK, la survie du latin passera désormais par le bon vouloir du CDE et l'affectation au coup par coup des heures de marge, mais moi, je travaille sur la différenciation pédagogique en histoire-géo ou sur la façon de moderniser mon enseignement d'EPS et de l'articuler intelligemment aux SVT dans le cadre d'un futur EPI". Dans une réforme de cette ampleur, qui forme système, tous les aspects sont corrélés. Ne pas prendre en compte le sort des LC, de l'allemand, de l'italien, ne pas prendre en compte la énième baisse des horaires de français, à ce niveau de nuisance, ça porte un nom : le cynisme. L'accusation est grave, mais je l'assume totalement.

Les formateurs qui poussent (certes modestement) à la roue du système, les IPR / IG qui acceptent sans rien dire la destruction de leur discipline alors qu'ils devraient être toutes griffes dehors en train de la défendre, les recteurs qui font tous preuve du même silence coupable (quelle remarquable unanimité, vous ne trouvez pas ?) : tous ces gens ont, à des degrés divers, une responsabilité dans la menace inédite qui pèse sur plusieurs disciplines (même quand ils ne sont pas directement concernés), tous ces gens ont une responsabilité dans le sort qui réservé aux collègues qu'on enverra faire cours à cheval sur trois établissements ou dont le poste sera supprimé. Et cette responsabilité, ils doivent clairement l'assumer.

Mais les IPR, IG et recteurs ont-ils le droit de se prononcer publiquement contre une réforme décidée par le ministère ? C'est une vraie question que je pose... et il me semble que la réponse est non (à confirmer).
Vous me direz : ils peuvent toujours démissionner. Certes, mais bon, on peut comprendre que ce n'est pas une décision qui se prend comme ça. Sinon, nous pourrions en faire autant.
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