- RendashBon génie
Malaga a écrit: la déforestation était liée à l'urbanisation en classe de 5e.
Je croyais qu'elle était liée aux vilains profs qui refusent les tablettes et abusent des photocopies
- HonchampDoyen
Merci pour cette recension.Luigi_B a écrit:https://venividilusi.wordpress.com/2016/04/14/college-2016-les-nouveaux-programmes-journee-de-deformation/
- Spoiler:
[#Collège 2016] Les nouveaux programmes : journée de (dé)formation
Cet article a été rédigé le lendemain d’une journée de formation sur les nouveaux programmes de Lettres. Pour les besoins du texte, les noms des IPR présents ont été changés, ainsi que le nom du lycée où a eu lieu la formation. Les citations contenues dans ce texte sont toutes authentiques, parfois reconstituées, mais toutes notées sur le vif, aussi vite que ma main me l’a permis. Je vous avoue avoir regretté de ne pas avoir apporté de dictaphone ou de caméra, et je sais n’être pas la seule.
[Cet article fait 5 pages Word, cela m’a pris environ cinq heures pour le rédiger. Je ne l’ai pas relu, car revivre en pensée la journée que j’ai subie m’a pris la tête au plus haut point.]
9h du matin, au lycée Poudlard. Un groupe de professeurs de Français attend devant les portes de la salle où va se dérouler une formation sur les nouveaux programmes. La ponctualité ne semble pas être à l’ordre du jour de la part des IPR, étant donné qu’ils n’arriveront qu’à 9h15. Mais bon, passons. Les portes s’ouvrent et nous nous installons confortablement, prêts à recevoir la bonne parole.
Sur l’estrade, M. Fumigène et Mme Moue se présentent, en nous rappelant les dossiers dont ils sont en charge. Puis, pour lancer la journée, Mme Moue nous propose de débattre sur les nouveaux programmes, en nous demandant « Y a-t-il des questions ? Y a-t-il des colères ? ». Ah, tiens donc, des « colères » … comme celles d’un petit enfant à qui on a refusé son joujou ? Passons.
Des programmes thématiques
Premier sujet qui vient sur la table : l’approche thématique des nouveaux programmes, alors que les programmes actuels ont une approche générique (je traduis pour les non-profs de lettres : par genre littéraire). Une collègue demande : « Est-ce qu’on peut continuer à étudier les genres littéraires ? » Mme Moue lui répond : « Oui, mais l’entrée n’est plus générique, mais thématique … ». Je note : nous ne ferons donc pas étudier les genres en tant que tels, mais nous donnerons aux élèves des indications, au détour d’une étude thématique. Pourquoi pas, à la rigueur.
Se pose tout de même une question : Pourquoi ce changement d’approche ? Mme Moue, qui « ne veut pas critiquer les programmes, ils avaient énormément de qualités » (c’est d’ailleurs pour ça qu’on les change), pointe du doigt que nous ne « pouvions pas faire de thématique avec cette approche générique », car, en substance, l’approche par genre, à ses yeux, c’est avant tout de la technique. Ah bon ? Donc dans nos cours, les professeurs se contentaient jusqu’à maintenant de faire apprendre du vocabulaire littéraire et reconnaître une métaphore. Ah … Pas sûre que nous nous soyons tous reconnus dans ce que Mme Moue disait. Mais passons.
Un autre collègue souligne que, tout de même, l’approche par genre et de façon chronologique permet de poser pas mal de repères pour les élèves (en plus de faire des passerelles avec les cours d’histoire … ou l’interdisciplinarité avant l’heure, grosso modo). M. Fumigène nous répond : « Il n’y a pas de disparition des repères, mais un passage à l’arrière-plan, et ce qui passe au premier plan, c’est l’approche esthétique et le questionnement. » De plus, il ajoute : « Vous noterez que les thèmes ont été pensés en fonction de l’évolution psychologique des adolescents et en réponse à leurs besoins. »
OK, Mme Moue, M. Fumigène, je vous l’accorde, pas besoin d’être un expert en littérature pour apprécier un poème de Baudelaire ou une pièce de Molière. Chacun peut formuler une pensée là-dessus, soit. Mais quand j’entends Mme Moue dire : « les repères ne sont pas indispensables pour comprendre la littérature. C’est un peu « pour les grands. Mais je pense qu’il faut quand même le faire. », j’en perds un peu mon latin. Non seulement, vous considérez les collégiens comme des petits (par opposition aux « grands », qui auraient le droit aux fameux repères), mais en plus, vous n’arrivez pas à vous décider : finalement, dans nos cours, on place des repères ou non ?
Durée de vie annoncée des programmes : entre 5 et 10 ans.
La discussion se porte ensuite sur le fait que les programmes changent tous les 5 à 10 ans, et que les anciens programmes avaient, eux aussi, une approche thématique, balayée par l’approche générique des programmes actuels. On a l’impression d’un retour en arrière. Mme Moue nous rassure : « Mais non, ce n’est pas un retour en arrière, ce sont des ajustements » et M. Fumigène d’ajouter : « c’est la recherche permanente d’une meilleure efficacité. Il n’y a pas de vérité absolue en éducation. » Mais tout ça, bien sûr, c’est dit « de [son] point de vue extérieur ». Rien que le mot « extérieur » est un aveu : M. Fumigène est un spectateur de l’enseignement, il observe tout ça de loin (dans la brume …). Et il conclut par : « ces programmes disparaîtront dans 6 ans et ce n’est pas grave ».
A ce stade, je patauge dans la perplexité.
« L’Accompagnement Personnalisé, c’est une question de posture »
Il est environ 10h15 ou 10h30. Et arrive un sujet qui va occuper presque tout le reste de la matinée : l’Accompagnement Personnalisé (ou AP pour les intimes). Sur le papier, il est question de mettre les élèves en groupes, pour les faire travailler sur les points qui leur posent problème. Jusque là, c’est très louable. Mais concrètement, beaucoup de questions restent en suspens : comment constituer les groupes ? quels profs les prennent en charge ? est-ce qu’on mélange les classes ? Ces questions, très concrètes, sont la voie vers un abîme sans fin de verbiage. Pour l’enfumage, M. Fumigène nous régale. C’est cadeau.
Au fil de la discussion, M. Fumigène ne cesse de nous dire que ce que l’on fera en AP, finalement on le fait déjà en cours, quand on fait travailler les élèves sur un point précis du programme, avec des activités complémentaires. Mais alors, c’est quoi, la spécificité de l’AP ? M. Fumigène a la réponse : « L’AP introduit une variation et de la variété dans le déroulé de la semaine. C’est un plus sur le climat scolaire. » Et n’oubliez pas : « L’AP, c’est avant tout une posture, une compréhension mentale », « il faut l’envisager comme une complémentarité, une convergence » avec les autres enseignements que sont les cours et les EPI. Cependant, faites très attention : « personnalisé ne veut pas dire individualisé ! » et « l’AP c’est un temps au plus près de l’élève. »
(Je propose donc d’enseigner aux élèves la posture du Corbeau, pour développer leurs capacités de concentration, ainsi que la posture du Pigeon Royal, pour la souplesse de corps et d’esprit. )
Les choses s’embrouillent … M. Fumigène vient à notre secours : « on va prendre des images pour bien comprendre. L’EPI, c’est une démarche plutôt linéaire, tandis que l’AP, c’est plus circonscrit, c’est plus circulaire. »
Oui … certes … c’est beaucoup plus clair, vous avez raison.
Mais concrètement, on forme des groupes de niveau, pour travailler des points précis ou développer des compétences précises. Non ? Alors, attention, pour commencer, dixit Mme Moue, « il vaut mieux dire groupes de besoins, pas groupes de niveau ». C’est vrai que la différence est subtile. Bon, et ces groupes, ils ont tous cours à la même heure, histoire de faciliter la constitution des EDT ? Mme Moue préconise d’éviter le « barrétage excessif ». « Il ne faut pas mettre l’AP de toutes les classes d’un niveau à la même heure, car ce n’est plus répondre aux besoins des élèves, pédagogiquement, ce n’est pas bon. » Donc … qu’un groupe ait cours à 8h30 et un autre à 14h, c’est pédagogique …
Le temps passe, la discussion s’embourbe et vient une nouvelle question : est-ce que ce sont les mêmes professeurs qui assurent les cours et l’AP ? Apparemment, non, d’ailleurs, changer de prof, ça ne perturbe pas du tout les élèves. Cependant, l’AP doit se faire en lien avec le programme et les cours du moment. Cela signifie qu’il faudrait que les professeurs de Français d’un niveau se mette d’accord sur une progression commune. Mais … et le TZR (le remplaçant pour les non-initiés) qui arrive pour remplacer un collègue, on lui impose une progression ? Oui, Mme Moue le dit : « nous sommes des fonctionnaires, c’est ça aussi travailler en équipe ». Bonjour le respect pour les TZR …Et M. Fumigène d’ajouter, plus tard, à propos de la mutualisation des documents : « on va utiliser un mot qui n’est pas très joli, mais le but est de professionnaliser un peu tout ça ».
Autre point logistique corrélé aux progressions communes : les œuvres étudiées, et la possibilité, pour le CDI, de fournir toutes les classes en livres. Visiblement, faire une progression commune, cela ne veut pas dire étudier des œuvres communes, mais seulement faire les thématiques dans le même ordre. Attendez … si nous avons bien suivi, un professeur qui assure l’AP n’aura pas forcément ses élèves devant lui. Il devra donc s’informer de toutes les œuvres étudiées par les autres collègues, pour ensuite faire sa tambouille et proposer quelque chose de clair aux élèves. Entre deux préparations de séances d’EPI et trois paquets de copies, ça devrait le faire, non ?
Ah oui, mais … les professeurs qui assurent l’AP, justement, ils sont désignés en début d’année, et, généralement, il faut se mettre d’accord sur des points à aborder dans tous les groupes… moi qui croyais que c’était pour répondre aux questions des élèves, je me trompais. A qui revient cette tâche ? Le conseil d’enseignement. Et Mme Moue de dire : « cela fait vivre le conseil d’enseignement, parce que bon, en dehors du choix des manuels, il ne sert pas à grand-chose. »
Je vous cite encore quelques perles au passage (c’est cadeau) :
Mme Moue : « oui, classe entière, ça ne veut pas dire grand-chose, on dit enseignement commun. »
M. Fumigène : « L’AP ne vient pas en plus du cours, mais avec, en complément. » et de dire plus tard « la réforme, vous fait faire des projets, c’est tout, rien de plus ».
Pour conclure le temps sur l’AP, où l’on a toujours rien compris, M. Fumigène dit que « la différence entre l’AP et l’enseignement commun, c’est une question de posture, c’est difficile à expliciter » et qu’« il ne veut pas nous donner de réponse toute faite ». Car, comprenez bien, l’AP, « c’est une philosophie, ce n’est pas une étiquette. » Et Mme Moue d’ajouter qu’il ne faudrait surtout pas « rigidifier » chaque dispositif dans une définition précise, « cela ferait perdre l’âme du système ». Cependant, M. Fumigène, quelques minutes plus tard, nous rappelle que « nommer les choses, c’est essentiel. »
Parlons-en, de cet essentiel qui semble bel et bien être ailleurs ! Car, dit Mme Moue, « il faut comprendre pourquoi on prend les élèves 26h par semaine à l’école » et « quel est le rôle de l’école ». A priori, je répondrais que cela sert à apprendre beaucoup de choses pour devenir un adulte responsable et épanoui intellectuellement, mais il faut croire que je me trompais, car « se faire des amis, c’est aussi à l’école qu’est dévolue cette chose-là. »
Vient la pause, tant attendue, tant espérée. Cher lecteur, je te suggère d’en prendre une aussi.
11h-11h30 : de longues minutes d’incompréhension
Reprise de la formation. Vient la question de la lourdeur des programmes par rapport au nombre d’heures. M. Fumigène nous dit : « Les programmes sont plus légers … en apparence. Il y a moins de prescription. » Car « sur les attentes des programmes, ce n’est ni plus léger, ni plus lourd, c’est ce que vous aurez mis en œuvre. » Soyez rassurés donc !
Et la discussion de se poursuivre sur la grammaire … pardon, « l’étude de la langue ». Un constat simple s’impose : différencier un nom d’un adjectif, différencier un sujet d’un verbe, cela peut se révéler compliqué pour des élèves de 3èmes. Mme Moue nous rassure « oui, bon, mais faut-il poursuivre l’acharnement thérapeutique sur nature et fonction ? La grammaire, c’est très abstrait et les capacités d’abstractions, ça ne vient pas avant 15 ans. » Ah, donc « qui fait quoi ? », c’est très abstrait, et il faut croire que nous sommes nombreux à avoir eu des capacités d’abstraction précoces. Mais « si on n’a pas l’esprit conçu pour », inutile de chercher à faire progresser l’élève. Mme Moue a même ajouté qu’il faudrait s’inspirer des américains, qui cherchent à pousser l’élève à développer ses capacités là où il réussit, plutôt que de chercher à le faire progresser là où il est faible.
Après quelques élucubrations du même tonneau et sur la place essentielle de l’oral dans l’enseignement, mais attention ! « l’oral avec un grand O », vient la pause déjeuner.
Cher lecteur, mon récit de la matinée a été très long, car j’étais plutôt en forme pour recueillir toutes les petites perles et surtout, j’avais assez d’énergie pour préférer rire de ces inepties qu’en pleurer (ou alors, j’en ai carrément pleuré de rire). Le récit de l’après-midi sera plus court, car j’ai été beaucoup moins attentive. Et pour cause : l’après-midi a été pire que la matinée. J’ai préféré préserver ma santé mentale et cesser d’écouter, plutôt que de continuer sur ma lancée.
13h45 : « Un aperçu des programmes, parce que c’est quand même le but de la journée. »
Hé oui, M. Fumigène, l’objet de la formation était les nouveaux programmes, mais jusque-là, nous n’en avons pas vu la couleur. Enfin … un peu, avec des diapos floues (il faut croire que faire une mise au point sur un projecteur, ce n’est pas possible).
Et devant un schéma projeté à l’écran, M. Fumigène a commenté : « Il y a un temps pour l’hébétude quand on découvre les programmes, qui doit faire place au temps de l’appropriation. » Alors, pour l’appropriation, il faut déjà comprendre les mots employés. Et les termes « des entrées littéraires cyclées » semblent peu compris par l’assemblée, mais … « on ne va pas se lancer dans une querelle sémantique. » Ah … qui n’arrête pas de nous reprendre sur les mots employés depuis tout à l’heure ?
Rapidement, la discussion revient sur « l’étude de la langue ». Quelle place lui donner dans les cours, concrètement ? Mme Moue vient nous éclairer : « Ce n’est pas l’étude de la langue, l’objet, c’est la compétence linguistique. Ce ne sont pas les étiquettes, genre COD ou COS qui comptent, c’est la compétence linguistique. Du moment qu’ils sentent qu’il y a un rapport ténu entre le mot et l’adjectif … vous voyez, je dis même pas « nom », parce que ce n’est pas ça l’essentiel. » Décidément, l’essentiel est encore ailleurs. A toujours pointer là où il n’est pas, on va peut-être finir par savoir là où il est !
Pour expliciter un peu tout ça, elle fait une lecture du programme, qui mentionne, dans cette fameuse « compétence linguistique » le fait « d’analyser les propriétés d’un mot » : « Ah ! analyser les propriétés, vous voyez, on n’est pas dans l’étiquetage », « l’idée est de savoir comment un nom s’intègre dans une chaîne syntaxique » (mais s’ils ne savent pas ce qu’est un nom et si ce n’est pas essentiel … cmt valider cette compétence ?? « bah … »).
Bon, on l’aura compris, la grammaire en tant que tel, ce n’est pas « l’essentiel », mais un collègue fait remarquer que cela sert avant tout à produire des textes correctement orthographiés et donc de clarifier sa pensée, y compris pendant une rédaction. Mme Moue mentionne alors une expérience scientifique faite sur des étudiants de 3ème année de Lettres, avec étude du cerveau et du mouvement des yeux quand ils écrivent. Le cerveau et les yeux font une perpétuelle relecture et élaborent le texte au fur et à mesure de l’écriture. Bien, d’accord, où veut-elle en venir ? « Ce sont des étudiants en Lettres, ce ne sont pas des adolescents ! » Donc le cerveau d’un ado n’est pas capable de faire plusieurs choses à la fois quand il écrit un texte, il ne peut pas à la fois penser à ce qu’il dit et comment l’écrire correctement. C’est pourquoi « il est impératif de dissocier le moment de l’étude de la langue et le moment de la production ». Donc, Mme Moue, si je vous suis bien, ce n’est pas à nous de leur apprendre à écrire correctement un écrit qu’ils inventent, ils sauront le faire d’eux-mêmes, du jour au lendemain, quand ils seront étudiants… Dois-je vous parler d’études scientifiques sur les besoins de la répétition dans l’apprentissage ?
Après cette digression sur les études et les experts qui pondent des rapports, nous avons droit à une grande envolée lyrique sur le fait que l’orthographe, « c’est comme un pull sale, ce n’est qu’un pull, ce n’est pas la personne à l’intérieur du pull », que « l’orthographe, ce n’est qu’un outil au service de l’expression de la pensée, donc ce n’est pas si important », qu’enfin « Vous n’êtes pas des profs d’AEF, vous n’êtes pas des profs de DNB. Le DNB et l’AEF ne sont que des protocoles d’évaluation à un moment, mais ce qui compte, c’est que l’élève ait plaisir à écrire. » Mais la satisfaction d’écrire correctement et de savoir s’exprimer précisément, de pouvoir structurer sa pensée de façon efficace, on s’assoit dessus !
Cher lecteur, c’est à partir de là que j’ai décroché. Devant autant de mépris pour les élèves et pour notre travail, devant cette infantilisation à la fois des enseignants et des élèves, devant autant de péroraisons inutiles, j’ai abandonné.
Le programme de l’après-midi était de travailler sur des points du programme, on ne s’y est mis qu’une demi-heure avant la fin de la formation, je pense que vous mesurez l’utilité de cette demi-heure, passée à tenter de répondre à la question « Alors, le Loup et l’Agneau et Le Loup et le Chien, on peut l’utiliser dans quelle thématique et pour quel niveau ? » … Le reste du temps, on nous a appris à lire une diapositive.
Mais … « on ne va pas se lancer dans une querelle sémantique. »
Pour réagir : https://www.neoprofs.org/t100161-discussions-disgressions-autour-des-retours-sur-les-formations-a-la-reforme-du-college
C'est flippant...
Ils savent que l'orthographe est considérée comme un critère discriminant à l'embauche dans certaines entreprises ?
Ils savent que quand la carte d'un restaurant est mal orthographiée, cela dissuade une partie des clients d'entrer ?
Qu'est-ce que ces gens (les formateurs) ont subi eux-mêmes en formation pour avoir été à ce point "retournés", comment ont-ils été conditionnés ainsi ?
Effrayant...
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- LeodaganFidèle du forum
thenastywizard a écrit:Cath a écrit:coqenstock a écrit:AdamMZ a écrit:J'ai du mal à comprendre ?!?
Je ne comprend pas le terme "formatage". Ou alors au bon temps de la disquette 5'1/4 avec une bonne commande DOS
Par formation j'entends déjà une présentation de TOUTES les multiples et diverses écoles de pédagogie, la connaissance de leurs principes, leurs mise en œuvre et les leurs critiques.
Tu vas vite comprendre l'ambiance ici... Bon courage en ayant dit que tu étais formateur.
Certains refusant toute remise en question qualifient de "formatage" toute formation.
Tu verras aussi qu'ils ne veulent pas de format conférence, pas de format atelier, pas d'analyse de pratiques... On ne sait pas ce qu'ils veulent à part critiquer et démolir les formations, les formateurs et les IPR.
Dis donc, tu es d'une sacrée mauvaise foi, toi !
J'ai écrit je ne sais combien de fois que je voulais des formations disciplinaires de type universitaire, pas des trucs où on lit un ppt le matin avant d'être en "atelier" l'après-midi.
C'est étrange car ces mêmes personnes disent souvent qu'ils veulent du pratique et pas seulement du théorique disciplinaire ...
Les ""ateliers"" ... comprendre : activités proposées aux "formés" pour qu'ils s'occupent entre eux et ne risquent pas de mettre le doigt sur le manque évident de préparation, sur l'absence totale de charisme, de conviction, de professionnalisme des "Formateurs", qui, pendant ce temps-là, peuvent tranquillement boire des cafés en faisant les garde-chiourmes... puis ramasser tranquillement d'éventuelles productions (tableaux, documents bâclés) qu'ils "proposeront" à d'autres futurs formés.
Et dire qu'il y a encore des profs qui remplissent ces tableaux pendant les ateliers en croyant bien faire... pour se faire bien voir ou se sentir utile... certains après 30 ans de carrière !
C'est tellement gros, cousu de fil blanc et lamentable que je me demande quelles subtilités teintées de mauvaise foi et d'hypocrisie certains peuvent encore invoquer pour maquiller leur épave invendable.
- VinZTDoyen
Honchamp a écrit:Merci pour cette recension.Luigi_B a écrit:https://venividilusi.wordpress.com/2016/04/14/college-2016-les-nouveaux-programmes-journee-de-deformation/
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[#Collège 2016] Les nouveaux programmes : journée de (dé)formation
Cet article a été rédigé le lendemain d’une journée de formation sur les nouveaux programmes de Lettres. Pour les besoins du texte, les noms des IPR présents ont été changés, ainsi que le nom du lycée où a eu lieu la formation. Les citations contenues dans ce texte sont toutes authentiques, parfois reconstituées, mais toutes notées sur le vif, aussi vite que ma main me l’a permis. Je vous avoue avoir regretté de ne pas avoir apporté de dictaphone ou de caméra, et je sais n’être pas la seule.
[Cet article fait 5 pages Word, cela m’a pris environ cinq heures pour le rédiger. Je ne l’ai pas relu, car revivre en pensée la journée que j’ai subie m’a pris la tête au plus haut point.]
9h du matin, au lycée Poudlard. Un groupe de professeurs de Français attend devant les portes de la salle où va se dérouler une formation sur les nouveaux programmes. La ponctualité ne semble pas être à l’ordre du jour de la part des IPR, étant donné qu’ils n’arriveront qu’à 9h15. Mais bon, passons. Les portes s’ouvrent et nous nous installons confortablement, prêts à recevoir la bonne parole.
Sur l’estrade, M. Fumigène et Mme Moue se présentent, en nous rappelant les dossiers dont ils sont en charge. Puis, pour lancer la journée, Mme Moue nous propose de débattre sur les nouveaux programmes, en nous demandant « Y a-t-il des questions ? Y a-t-il des colères ? ». Ah, tiens donc, des « colères » … comme celles d’un petit enfant à qui on a refusé son joujou ? Passons.
Des programmes thématiques
Premier sujet qui vient sur la table : l’approche thématique des nouveaux programmes, alors que les programmes actuels ont une approche générique (je traduis pour les non-profs de lettres : par genre littéraire). Une collègue demande : « Est-ce qu’on peut continuer à étudier les genres littéraires ? » Mme Moue lui répond : « Oui, mais l’entrée n’est plus générique, mais thématique … ». Je note : nous ne ferons donc pas étudier les genres en tant que tels, mais nous donnerons aux élèves des indications, au détour d’une étude thématique. Pourquoi pas, à la rigueur.
Se pose tout de même une question : Pourquoi ce changement d’approche ? Mme Moue, qui « ne veut pas critiquer les programmes, ils avaient énormément de qualités » (c’est d’ailleurs pour ça qu’on les change), pointe du doigt que nous ne « pouvions pas faire de thématique avec cette approche générique », car, en substance, l’approche par genre, à ses yeux, c’est avant tout de la technique. Ah bon ? Donc dans nos cours, les professeurs se contentaient jusqu’à maintenant de faire apprendre du vocabulaire littéraire et reconnaître une métaphore. Ah … Pas sûre que nous nous soyons tous reconnus dans ce que Mme Moue disait. Mais passons.
Un autre collègue souligne que, tout de même, l’approche par genre et de façon chronologique permet de poser pas mal de repères pour les élèves (en plus de faire des passerelles avec les cours d’histoire … ou l’interdisciplinarité avant l’heure, grosso modo). M. Fumigène nous répond : « Il n’y a pas de disparition des repères, mais un passage à l’arrière-plan, et ce qui passe au premier plan, c’est l’approche esthétique et le questionnement. » De plus, il ajoute : « Vous noterez que les thèmes ont été pensés en fonction de l’évolution psychologique des adolescents et en réponse à leurs besoins. »
OK, Mme Moue, M. Fumigène, je vous l’accorde, pas besoin d’être un expert en littérature pour apprécier un poème de Baudelaire ou une pièce de Molière. Chacun peut formuler une pensée là-dessus, soit. Mais quand j’entends Mme Moue dire : « les repères ne sont pas indispensables pour comprendre la littérature. C’est un peu « pour les grands. Mais je pense qu’il faut quand même le faire. », j’en perds un peu mon latin. Non seulement, vous considérez les collégiens comme des petits (par opposition aux « grands », qui auraient le droit aux fameux repères), mais en plus, vous n’arrivez pas à vous décider : finalement, dans nos cours, on place des repères ou non ?
Durée de vie annoncée des programmes : entre 5 et 10 ans.
La discussion se porte ensuite sur le fait que les programmes changent tous les 5 à 10 ans, et que les anciens programmes avaient, eux aussi, une approche thématique, balayée par l’approche générique des programmes actuels. On a l’impression d’un retour en arrière. Mme Moue nous rassure : « Mais non, ce n’est pas un retour en arrière, ce sont des ajustements » et M. Fumigène d’ajouter : « c’est la recherche permanente d’une meilleure efficacité. Il n’y a pas de vérité absolue en éducation. » Mais tout ça, bien sûr, c’est dit « de [son] point de vue extérieur ». Rien que le mot « extérieur » est un aveu : M. Fumigène est un spectateur de l’enseignement, il observe tout ça de loin (dans la brume …). Et il conclut par : « ces programmes disparaîtront dans 6 ans et ce n’est pas grave ».
A ce stade, je patauge dans la perplexité.
« L’Accompagnement Personnalisé, c’est une question de posture »
Il est environ 10h15 ou 10h30. Et arrive un sujet qui va occuper presque tout le reste de la matinée : l’Accompagnement Personnalisé (ou AP pour les intimes). Sur le papier, il est question de mettre les élèves en groupes, pour les faire travailler sur les points qui leur posent problème. Jusque là, c’est très louable. Mais concrètement, beaucoup de questions restent en suspens : comment constituer les groupes ? quels profs les prennent en charge ? est-ce qu’on mélange les classes ? Ces questions, très concrètes, sont la voie vers un abîme sans fin de verbiage. Pour l’enfumage, M. Fumigène nous régale. C’est cadeau.
Au fil de la discussion, M. Fumigène ne cesse de nous dire que ce que l’on fera en AP, finalement on le fait déjà en cours, quand on fait travailler les élèves sur un point précis du programme, avec des activités complémentaires. Mais alors, c’est quoi, la spécificité de l’AP ? M. Fumigène a la réponse : « L’AP introduit une variation et de la variété dans le déroulé de la semaine. C’est un plus sur le climat scolaire. » Et n’oubliez pas : « L’AP, c’est avant tout une posture, une compréhension mentale », « il faut l’envisager comme une complémentarité, une convergence » avec les autres enseignements que sont les cours et les EPI. Cependant, faites très attention : « personnalisé ne veut pas dire individualisé ! » et « l’AP c’est un temps au plus près de l’élève. »
(Je propose donc d’enseigner aux élèves la posture du Corbeau, pour développer leurs capacités de concentration, ainsi que la posture du Pigeon Royal, pour la souplesse de corps et d’esprit. )
Les choses s’embrouillent … M. Fumigène vient à notre secours : « on va prendre des images pour bien comprendre. L’EPI, c’est une démarche plutôt linéaire, tandis que l’AP, c’est plus circonscrit, c’est plus circulaire. »
Oui … certes … c’est beaucoup plus clair, vous avez raison.
Mais concrètement, on forme des groupes de niveau, pour travailler des points précis ou développer des compétences précises. Non ? Alors, attention, pour commencer, dixit Mme Moue, « il vaut mieux dire groupes de besoins, pas groupes de niveau ». C’est vrai que la différence est subtile. Bon, et ces groupes, ils ont tous cours à la même heure, histoire de faciliter la constitution des EDT ? Mme Moue préconise d’éviter le « barrétage excessif ». « Il ne faut pas mettre l’AP de toutes les classes d’un niveau à la même heure, car ce n’est plus répondre aux besoins des élèves, pédagogiquement, ce n’est pas bon. » Donc … qu’un groupe ait cours à 8h30 et un autre à 14h, c’est pédagogique …
Le temps passe, la discussion s’embourbe et vient une nouvelle question : est-ce que ce sont les mêmes professeurs qui assurent les cours et l’AP ? Apparemment, non, d’ailleurs, changer de prof, ça ne perturbe pas du tout les élèves. Cependant, l’AP doit se faire en lien avec le programme et les cours du moment. Cela signifie qu’il faudrait que les professeurs de Français d’un niveau se mette d’accord sur une progression commune. Mais … et le TZR (le remplaçant pour les non-initiés) qui arrive pour remplacer un collègue, on lui impose une progression ? Oui, Mme Moue le dit : « nous sommes des fonctionnaires, c’est ça aussi travailler en équipe ». Bonjour le respect pour les TZR …Et M. Fumigène d’ajouter, plus tard, à propos de la mutualisation des documents : « on va utiliser un mot qui n’est pas très joli, mais le but est de professionnaliser un peu tout ça ».
Autre point logistique corrélé aux progressions communes : les œuvres étudiées, et la possibilité, pour le CDI, de fournir toutes les classes en livres. Visiblement, faire une progression commune, cela ne veut pas dire étudier des œuvres communes, mais seulement faire les thématiques dans le même ordre. Attendez … si nous avons bien suivi, un professeur qui assure l’AP n’aura pas forcément ses élèves devant lui. Il devra donc s’informer de toutes les œuvres étudiées par les autres collègues, pour ensuite faire sa tambouille et proposer quelque chose de clair aux élèves. Entre deux préparations de séances d’EPI et trois paquets de copies, ça devrait le faire, non ?
Ah oui, mais … les professeurs qui assurent l’AP, justement, ils sont désignés en début d’année, et, généralement, il faut se mettre d’accord sur des points à aborder dans tous les groupes… moi qui croyais que c’était pour répondre aux questions des élèves, je me trompais. A qui revient cette tâche ? Le conseil d’enseignement. Et Mme Moue de dire : « cela fait vivre le conseil d’enseignement, parce que bon, en dehors du choix des manuels, il ne sert pas à grand-chose. »
Je vous cite encore quelques perles au passage (c’est cadeau) :
Mme Moue : « oui, classe entière, ça ne veut pas dire grand-chose, on dit enseignement commun. »
M. Fumigène : « L’AP ne vient pas en plus du cours, mais avec, en complément. » et de dire plus tard « la réforme, vous fait faire des projets, c’est tout, rien de plus ».
Pour conclure le temps sur l’AP, où l’on a toujours rien compris, M. Fumigène dit que « la différence entre l’AP et l’enseignement commun, c’est une question de posture, c’est difficile à expliciter » et qu’« il ne veut pas nous donner de réponse toute faite ». Car, comprenez bien, l’AP, « c’est une philosophie, ce n’est pas une étiquette. » Et Mme Moue d’ajouter qu’il ne faudrait surtout pas « rigidifier » chaque dispositif dans une définition précise, « cela ferait perdre l’âme du système ». Cependant, M. Fumigène, quelques minutes plus tard, nous rappelle que « nommer les choses, c’est essentiel. »
Parlons-en, de cet essentiel qui semble bel et bien être ailleurs ! Car, dit Mme Moue, « il faut comprendre pourquoi on prend les élèves 26h par semaine à l’école » et « quel est le rôle de l’école ». A priori, je répondrais que cela sert à apprendre beaucoup de choses pour devenir un adulte responsable et épanoui intellectuellement, mais il faut croire que je me trompais, car « se faire des amis, c’est aussi à l’école qu’est dévolue cette chose-là. »
Vient la pause, tant attendue, tant espérée. Cher lecteur, je te suggère d’en prendre une aussi.
11h-11h30 : de longues minutes d’incompréhension
Reprise de la formation. Vient la question de la lourdeur des programmes par rapport au nombre d’heures. M. Fumigène nous dit : « Les programmes sont plus légers … en apparence. Il y a moins de prescription. » Car « sur les attentes des programmes, ce n’est ni plus léger, ni plus lourd, c’est ce que vous aurez mis en œuvre. » Soyez rassurés donc !
Et la discussion de se poursuivre sur la grammaire … pardon, « l’étude de la langue ». Un constat simple s’impose : différencier un nom d’un adjectif, différencier un sujet d’un verbe, cela peut se révéler compliqué pour des élèves de 3èmes. Mme Moue nous rassure « oui, bon, mais faut-il poursuivre l’acharnement thérapeutique sur nature et fonction ? La grammaire, c’est très abstrait et les capacités d’abstractions, ça ne vient pas avant 15 ans. » Ah, donc « qui fait quoi ? », c’est très abstrait, et il faut croire que nous sommes nombreux à avoir eu des capacités d’abstraction précoces. Mais « si on n’a pas l’esprit conçu pour », inutile de chercher à faire progresser l’élève. Mme Moue a même ajouté qu’il faudrait s’inspirer des américains, qui cherchent à pousser l’élève à développer ses capacités là où il réussit, plutôt que de chercher à le faire progresser là où il est faible.
Après quelques élucubrations du même tonneau et sur la place essentielle de l’oral dans l’enseignement, mais attention ! « l’oral avec un grand O », vient la pause déjeuner.
Cher lecteur, mon récit de la matinée a été très long, car j’étais plutôt en forme pour recueillir toutes les petites perles et surtout, j’avais assez d’énergie pour préférer rire de ces inepties qu’en pleurer (ou alors, j’en ai carrément pleuré de rire). Le récit de l’après-midi sera plus court, car j’ai été beaucoup moins attentive. Et pour cause : l’après-midi a été pire que la matinée. J’ai préféré préserver ma santé mentale et cesser d’écouter, plutôt que de continuer sur ma lancée.
13h45 : « Un aperçu des programmes, parce que c’est quand même le but de la journée. »
Hé oui, M. Fumigène, l’objet de la formation était les nouveaux programmes, mais jusque-là, nous n’en avons pas vu la couleur. Enfin … un peu, avec des diapos floues (il faut croire que faire une mise au point sur un projecteur, ce n’est pas possible).
Et devant un schéma projeté à l’écran, M. Fumigène a commenté : « Il y a un temps pour l’hébétude quand on découvre les programmes, qui doit faire place au temps de l’appropriation. » Alors, pour l’appropriation, il faut déjà comprendre les mots employés. Et les termes « des entrées littéraires cyclées » semblent peu compris par l’assemblée, mais … « on ne va pas se lancer dans une querelle sémantique. » Ah … qui n’arrête pas de nous reprendre sur les mots employés depuis tout à l’heure ?
Rapidement, la discussion revient sur « l’étude de la langue ». Quelle place lui donner dans les cours, concrètement ? Mme Moue vient nous éclairer : « Ce n’est pas l’étude de la langue, l’objet, c’est la compétence linguistique. Ce ne sont pas les étiquettes, genre COD ou COS qui comptent, c’est la compétence linguistique. Du moment qu’ils sentent qu’il y a un rapport ténu entre le mot et l’adjectif … vous voyez, je dis même pas « nom », parce que ce n’est pas ça l’essentiel. » Décidément, l’essentiel est encore ailleurs. A toujours pointer là où il n’est pas, on va peut-être finir par savoir là où il est !
Pour expliciter un peu tout ça, elle fait une lecture du programme, qui mentionne, dans cette fameuse « compétence linguistique » le fait « d’analyser les propriétés d’un mot » : « Ah ! analyser les propriétés, vous voyez, on n’est pas dans l’étiquetage », « l’idée est de savoir comment un nom s’intègre dans une chaîne syntaxique » (mais s’ils ne savent pas ce qu’est un nom et si ce n’est pas essentiel … cmt valider cette compétence ?? « bah … »).
Bon, on l’aura compris, la grammaire en tant que tel, ce n’est pas « l’essentiel », mais un collègue fait remarquer que cela sert avant tout à produire des textes correctement orthographiés et donc de clarifier sa pensée, y compris pendant une rédaction. Mme Moue mentionne alors une expérience scientifique faite sur des étudiants de 3ème année de Lettres, avec étude du cerveau et du mouvement des yeux quand ils écrivent. Le cerveau et les yeux font une perpétuelle relecture et élaborent le texte au fur et à mesure de l’écriture. Bien, d’accord, où veut-elle en venir ? « Ce sont des étudiants en Lettres, ce ne sont pas des adolescents ! » Donc le cerveau d’un ado n’est pas capable de faire plusieurs choses à la fois quand il écrit un texte, il ne peut pas à la fois penser à ce qu’il dit et comment l’écrire correctement. C’est pourquoi « il est impératif de dissocier le moment de l’étude de la langue et le moment de la production ». Donc, Mme Moue, si je vous suis bien, ce n’est pas à nous de leur apprendre à écrire correctement un écrit qu’ils inventent, ils sauront le faire d’eux-mêmes, du jour au lendemain, quand ils seront étudiants… Dois-je vous parler d’études scientifiques sur les besoins de la répétition dans l’apprentissage ?
Après cette digression sur les études et les experts qui pondent des rapports, nous avons droit à une grande envolée lyrique sur le fait que l’orthographe, « c’est comme un pull sale, ce n’est qu’un pull, ce n’est pas la personne à l’intérieur du pull », que « l’orthographe, ce n’est qu’un outil au service de l’expression de la pensée, donc ce n’est pas si important », qu’enfin « Vous n’êtes pas des profs d’AEF, vous n’êtes pas des profs de DNB. Le DNB et l’AEF ne sont que des protocoles d’évaluation à un moment, mais ce qui compte, c’est que l’élève ait plaisir à écrire. » Mais la satisfaction d’écrire correctement et de savoir s’exprimer précisément, de pouvoir structurer sa pensée de façon efficace, on s’assoit dessus !
Cher lecteur, c’est à partir de là que j’ai décroché. Devant autant de mépris pour les élèves et pour notre travail, devant cette infantilisation à la fois des enseignants et des élèves, devant autant de péroraisons inutiles, j’ai abandonné.
Le programme de l’après-midi était de travailler sur des points du programme, on ne s’y est mis qu’une demi-heure avant la fin de la formation, je pense que vous mesurez l’utilité de cette demi-heure, passée à tenter de répondre à la question « Alors, le Loup et l’Agneau et Le Loup et le Chien, on peut l’utiliser dans quelle thématique et pour quel niveau ? » … Le reste du temps, on nous a appris à lire une diapositive.
Mais … « on ne va pas se lancer dans une querelle sémantique. »
Pour réagir : https://www.neoprofs.org/t100161-discussions-disgressions-autour-des-retours-sur-les-formations-a-la-reforme-du-college
C'est flippant...
Ils savent que l'orthographe est considérée comme un critère discriminant à l'embauche dans certaines entreprises ?
Ils savent que quand la carte d'un restaurant est mal orthographiée, cela dissuade une partie des clients d'entrer ?
Qu'est-ce que ces gens (les formateurs) ont subi eux-mêmes en formation pour avoir été à ce point "retournés", comment ont-ils été conditionnés ainsi ?
Effrayant...
Oui, effarant en effet; vous aurez remarqué que le propre de ces concepts foireux est de n'être jamais proprement définis ? Sous le prétexte insensé de ne pas "donner de réponse toute faite".
Eh les formateurs, si vous savez un truc, je veux dire si vous le savez vraiment, ça vous arracherait la gueule de nous le livrer ? On est adulte, et aptes à recevoir une information structurée... Les joueurs de pipo, ça va cinq minutes, et encore ...
Quant aux mises au point byzantines du genre personnalisé vs. individualisé, ça ne sert évidemment à rien d'autre qu'à masquer du rien.
- XIIINeoprof expérimenté
On découvrira un jour que ces pseudos formateurs mettent leurs enfants dans des écoles privées qui n'utilisent pas ces méthodes. Comme le maire de Lyon qui a mis ces enfants dans le privé après avoir glorifié les nouveaux rythmes scolaires (Décret Hamon notamment)
- LefterisEsprit sacré
Le même vide partout...
Il va falloir créer un dictionnaire de la réforme, car certains mots font désormais partie des éléments de langage avec lesquels ion remplit le vide.
"posture" et "pratiques" sont bien placés, on les met à toutes les sauces.
J'aime bien l'expression "compréhension mentale" aussi.
Faut être inventif, pour faire entrer une réforme économique dans des habits pédagogols...
Jusqu'à présent, je n'ai entendu que les IPR , mais c'est leur boulot de relayer les ordres, de dire blanc un jour, noir le lendemain. Si demain on annule la réforme, ils seront envoyés dire qu'il faut changer car c'était de la m... Mais les pseudo-collègues , qu'attendent-ils pour se compromettre là-dedans ?
Il va falloir créer un dictionnaire de la réforme, car certains mots font désormais partie des éléments de langage avec lesquels ion remplit le vide.
"posture" et "pratiques" sont bien placés, on les met à toutes les sauces.
J'aime bien l'expression "compréhension mentale" aussi.
Faut être inventif, pour faire entrer une réforme économique dans des habits pédagogols...
J'attends toujours qu'on me dise quelle est la légitimité de ces "formateurs". Ont-ils déjà expérimenté la réforme dans une autre époque ? Un autre pays ? Qui les a nommés ? Au nom de quelle autorité parlent-ils ?XIII a écrit:On découvrira un jour que ces pseudos formateurs mettent leurs enfants dans des écoles privées qui n'utilisent pas ces méthodes. Comme le maire de Lyon qui a mis ces enfants dans le privé après avoir glorifié les nouveaux rythmes scolaires (Décret Hamon notamment)
Jusqu'à présent, je n'ai entendu que les IPR , mais c'est leur boulot de relayer les ordres, de dire blanc un jour, noir le lendemain. Si demain on annule la réforme, ils seront envoyés dire qu'il faut changer car c'était de la m... Mais les pseudo-collègues , qu'attendent-ils pour se compromettre là-dedans ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- XIIINeoprof expérimenté
"pilotage" "bienveillance"
- RendashBon génie
Lefteris a écrit:
J'attends toujours qu'on me dise quelle est la légitimité de ces "formateurs". Ont-ils déjà expérimenté la réforme dans une autre époque ? Un autre pays ? Qui les a nommés ? Au nom de quelle autorité parlent-ils ?
Hé bien, il y a deux voies, globalement :
- "ça marche très bien, la preuve, je fais ça depuis dix ans et mes élèves ne réussissent pas moins bien."
Le "pas moins bien", ou approchant, ressort le plus souvent ; mais on a aussi, évidemment, "mes élèves réussissent nettement mieux".
- "mais ça marchera si les professeurs s'investissent suffisamment et se saisissent de cette réforme"
C'est ce qui fait office de légitimité. Le premier vise à expliquer que ça a été testé puisque ça vient du terrain, le deuxième vise à expliquer que quand ça foirera, ça viendra du terrain.
- VanGogh59Expert spécialisé
C'est vrai qu'on n'a jamais été autant inondés de mots issus de la pédagogie la plus naïve : "différencier" (oxymore dans un collège voulu unique), "spiralaire", "curriculaire", "interdisciplinaire", "compétences" et le désormais célèbre "bienveillance" en étant non exhaustif et pour reprendre les plus connus... Il ne nous manque aujourd'hui qu'un Molière pour se moquer de cet novlangue des nouvelles "précieuses ridicules". Quand donc en finira-t-on avec ce jargon aussi abscons que ridicule ?
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- LefterisEsprit sacré
Ah merci ! j'allais oublier "se saisir" "s'emparer de...". Ce sont des mots chéris des jacasseurs.Rendash a écrit:Lefteris a écrit:
J'attends toujours qu'on me dise quelle est la légitimité de ces "formateurs". Ont-ils déjà expérimenté la réforme dans une autre époque ? Un autre pays ? Qui les a nommés ? Au nom de quelle autorité parlent-ils ?
Hé bien, il y a deux voies, globalement :
- "ça marche très bien, la preuve, je fais ça depuis dix ans et mes élèves ne réussissent pas moins bien."
Le "pas moins bien", ou approchant, ressort le plus souvent ; mais on a aussi, évidemment, "mes élèves réussissent nettement mieux".
- "mais ça marchera si les professeurs s'investissent suffisamment et se saisissent de cette réforme"
C'est ce qui fait office de légitimité. Le premier vise à expliquer que ça a été testé puisque ça vient du terrain, le deuxième vise à expliquer que quand ça foirera, ça viendra du terrain.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarnyxNeoprof expérimenté
Après tout cette réforme « a été voulue par les professeurs. »Lefteris a écrit:Ah merci ! j'allais oublier "se saisir" "s'emparer de...". Ce sont des mots chéris des jacasseurs.Rendash a écrit:Lefteris a écrit:
J'attends toujours qu'on me dise quelle est la légitimité de ces "formateurs". Ont-ils déjà expérimenté la réforme dans une autre époque ? Un autre pays ? Qui les a nommés ? Au nom de quelle autorité parlent-ils ?
Hé bien, il y a deux voies, globalement :
- "ça marche très bien, la preuve, je fais ça depuis dix ans et mes élèves ne réussissent pas moins bien."
Le "pas moins bien", ou approchant, ressort le plus souvent ; mais on a aussi, évidemment, "mes élèves réussissent nettement mieux".
- "mais ça marchera si les professeurs s'investissent suffisamment et se saisissent de cette réforme"
C'est ce qui fait office de légitimité. Le premier vise à expliquer que ça a été testé puisque ça vient du terrain, le deuxième vise à expliquer que quand ça foirera, ça viendra du terrain.
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- CarnyxNeoprof expérimenté
En effet, par exemple le Meirieutron pourrait être complété par un Najatron ou un Réformetron !VanGogh59 a écrit:C'est vrai qu'on n'a jamais été autant inondés de mots issus de la pédagogie la plus naïve : "différencier" (oxymore dans un collège voulu unique), "spiralaire", "curriculaire", "interdisciplinaire", "compétences" et le désormais célèbre "bienveillance" en étant non exhaustif et pour reprendre les plus connus... Il ne nous manque aujourd'hui qu'un Molière pour se moquer de cet novlangue des nouvelles "précieuses ridicules". Quand donc en finira-t-on avec ce jargon aussi abscons que ridicule ?
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- kamasolouHabitué du forum
"liberté" (généralement suivi de "incroyaaaable" - tellement incroyable qu'on n'y croit pas une seconde)
- CarnyxNeoprof expérimenté
Les collègues peuvent déjà faire un loto de la formation à la réforme.
Suivant les régions ou les coutumes on crie "quine" , "bingo" ou "Najat" !
On échappe à l'ennui ou à la crise de rage, on rentre serein, apaisé…
Suivant les régions ou les coutumes on crie "quine" , "bingo" ou "Najat" !
On échappe à l'ennui ou à la crise de rage, on rentre serein, apaisé…
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- SphinxProphète
Rendash a écrit:Lefteris a écrit:
J'attends toujours qu'on me dise quelle est la légitimité de ces "formateurs". Ont-ils déjà expérimenté la réforme dans une autre époque ? Un autre pays ? Qui les a nommés ? Au nom de quelle autorité parlent-ils ?
Hé bien, il y a deux voies, globalement :
- "ça marche très bien, la preuve, je fais ça depuis dix ans et mes élèves ne réussissent pas moins bien."
Le "pas moins bien", ou approchant, ressort le plus souvent ; mais on a aussi, évidemment, "mes élèves réussissent nettement mieux".
- "mais ça marchera si les professeurs s'investissent suffisamment et se saisissent de cette réforme"
C'est ce qui fait office de légitimité. Le premier vise à expliquer que ça a été testé puisque ça vient du terrain, le deuxième vise à expliquer que quand ça foirera, ça viendra du terrain.
En l'occurrence, si tu parles de la formation de Lettres au "château de Poudlard" postée ce matin par Luigi, il n'y avait pas de formateurs, mais deux IPR.
- Spoiler:
- Je ne suis pas l'auteur du billet mais j'y étais et je peux tout confirmer.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- gp20Niveau 9
Lefteris a écrit:Le même vide partout...
Il va falloir créer un dictionnaire de la réforme, car certains mots font désormais partie des éléments de langage avec lesquels ion remplit le vide.
"posture" et "pratiques" sont bien placés, on les met à toutes les sauces.
J'aime bien l'expression "compréhension mentale" aussi.
Faut être inventif, pour faire entrer une réforme économique dans des habits pédagogols...J'attends toujours qu'on me dise quelle est la légitimité de ces "formateurs". Ont-ils déjà expérimenté la réforme dans une autre époque ? Un autre pays ? Qui les a nommés ? Au nom de quelle autorité parlent-ils ?XIII a écrit:On découvrira un jour que ces pseudos formateurs mettent leurs enfants dans des écoles privées qui n'utilisent pas ces méthodes. Comme le maire de Lyon qui a mis ces enfants dans le privé après avoir glorifié les nouveaux rythmes scolaires (Décret Hamon notamment)
Jusqu'à présent, je n'ai entendu que les IPR , mais c'est leur boulot de relayer les ordres, de dire blanc un jour, noir le lendemain. Si demain on annule la réforme, ils seront envoyés dire qu'il faut changer car c'était de la m... Mais les pseudo-collègues , qu'attendent-ils pour se compromettre là-dedans ?
Ici, on a eu droit à de la "transversalité verticale" de la part d'un formateur... de lycée... qui ne connaissait pas le nouveau programme de cycle 4
- prof2mathsNiveau 5
VinZT a écrit:
Oui, effarant en effet; vous aurez remarqué que le propre de ces concepts foireux est de n'être jamais proprement définis ? Sous le prétexte insensé de ne pas "donner de réponse toute faite".
Eh les formateurs, si vous savez un truc, je veux dire si vous le savez vraiment, ça vous arracherait la gueule de nous le livrer ? On est adulte, et aptes à recevoir une information structurée... Les joueurs de pipo, ça va cinq minutes, et encore ...
Quant aux mises au point byzantines du genre personnalisé vs. individualisé, ça ne sert évidemment à rien d'autre qu'à masquer du rien.
Oui, c'est exactement cela.
Notre dernière "formation" sur l'AP animée par un IPR et un collègue-formateur ("animée" étant le mot juste) s'est déroulée ainsi :
Pendant un long laïus de 10 mn, l'IPR nous explique que trois groupes de recherche travaillent depuis plus de 10 ans sur l'AP, ont fait des centaines d'observations, ont fait un bilan de ce qui fonctionne le mieux, etc. Donc conclusion : "l'AP est très bénéfique à tous les élèves." Entre parenthèse, je n'ai pas besoin d'avoir l'expertise de trois groupes de recherche pour être convaincu que l'AP puisse être bénéfique...
Le collègue-formateur - très imbu de sa personne - explique : "nous devons évoluer, tous nos cours doivent ressembler à une séance d'AP, il faut arrêter de faire cours comme au 19ème siècle!"
Quelques remous chez les formés, mais personne ne relève le propos méprisant.
IPR : "vous allez vous mettre en groupe par établissement pour réfléchir à une séance d'AP".
J'interviens : "puisque des gens ont réfléchi à ce concept d'AP depuis plus de 10 ans, avec des centaines d'observations et des conclusions sur ce qui fonctionne bien, pourquoi ne nous donnez vous pas ces fameuses conclusions? Ainsi on peut partir de quelque chose de solide, non?"
Réponse de l'IPR : "non, nous ne voulons pas faire du descendant!"
Moi : " c'est bien dommage. Cela nous aurait aidé un peu...
IPR : " Non, dans une formation vous devez être actif"
Moi : " Mais je ne dis pas le contraire. Je pense juste que vous détenez des résultats de recherche qui nous auraient simplement permis de partir sur de bonnes bases"
IPR : " non, non, comme je viens de vous le dire, il est hors de question de faire du descendant"
Moi : " au moins, donnez-nous le nom de ces groupes de recherche, leurs publications, comme ça j'irai me renseigner après"
Le formateur-collègue : " Ouais, si tu es venu faire du mauvais esprit, tu aurais mieux fait de rester chez toi!"
Moi : " je suis venu pour être formé, pas pour subir le mépris d'un collègue."
Le formateur-collègue : " Tu es le genre à refuser de te remettre en question! Le 19ème siècle c'est du passé!"
Collègue en formation : " ça suffit cette référence au 19ème siècle, on n'est pas ici pour se faire caricaturer !"
Autre collègue en formation : "ou se faire insulter"
L'IPR attrape le formateur-collègue par la manche et lui parle à voix basse. D'après ce que j'arrive à entendre, l'IPR est en train de le remettre à se place, lui reprochant un ton agressif qui n'a pas lieu d'être.
Bon on travaille pendant 30 mn. On construit une séance d'AP, on se base sur ce qu'on fait déjà. Bref, on aurait pu innover avec un peu de matière... De toute façon l'ambiance est tellement pesante, qu'on n'y met pas vraiment beaucoup d'enthousiasme.
Restitution des groupes :
Le premier groupe propose de faire refaire un contrôle raté par les élèves faibles aidés par un élève qui a réussi. Intervention du formateur-collègue : "Ah ah, alors ça c'est totalement contre-productif. Tous les groupes de recherche le disent. ça ne marche pas et ça ne sert strictement à rien !"
Moi : "et bien cela aurait été bien de nous le dire avant !"
formateur-collègue : "pfff !"
Notre groupe fait sa restitution, aucun commentaire de l'IPR ou du formateur-collègue, on passe aux groupes suivants qui sont traités avec la même indifférence...
Elles sont pas géniales ces formations ?
- Luigi_BGrand Maître
Et donc retrouver en un heure de concertation improvisée les résultats de dix ans de recherches (en supposant qu'elles existent)... Bon résumé de l'esprit du constructivisme, en effet.IPR : " Non, dans une formation vous devez être actif"
@profs2maths : tu devrais poster ce témoignage dans la recension.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- OsmieSage
Prof2maths, tu as eu raison de poser toutes ces questions ; je ne reviens pas de la morgue de ce "collègue"-formateur. S'appuyer sur des recherches dont on est pas capable de faire part aux professeurs, mais quelle honte... ; quant au passage au tutoiement suite aux questions sensées qui tu as posées, quelle honte également... Et le reste est du même tonneau. Ces gens ont de la chance d'avoir face à eux des gens courtois.
Que du beau.
Que du beau.
- prof2mathsNiveau 5
Osmie a écrit:Prof2maths, tu as eu raison de poser toutes ces questions ; je ne reviens pas de la morgue de ce "collègue"-formateur. S'appuyer sur des recherches dont on est pas capable de faire part aux professeurs, mais quelle honte... ; quant au passage au tutoiement suite aux questions sensées qui tu as posées, quelle honte également... Et le reste est du même tonneau. Ces gens ont de la chance d'avoir face à eux des gens courtois.
Que du beau.
C'était la 2eme fois que nous avions à faire à ce collègue formateur. Ce qui est rassurant c'est que l'IPR avait vraiment l'air de désapprouver son ton et sa suffisance. Plusieurs fois, elle est intervenue pour nuancer ses propos cassants ou péremptoires.
- InvitéInvité
@ prof2maths: ce que vous décrivez est à peine croyable...et en effet cette référence au 19ème siècle- comme s'il s'agissait d'un siècle pestiféré - me laisse pantoise...qui a dit que l'on enseignait comme il y a 150 ans?
La rentrée 2016 promet d'être épique !!!
La rentrée 2016 promet d'être épique !!!
- OsmieSage
Encore heureux, mais il est atterrant qu'un tel personnage puisse se retrouver formateur ; donner cette fonction à quelqu'un qui abuse des clichés à deux sous (le XIXe), de la grossièreté, du ton péremptoire, de l'agressivité, et qui est manifestement médiocre, qui refuse de donner des sources parce qu'il les ignore sans doute, etc.
- InvitéInvité
Et j'ajouterai :
Autonomie de l'établissement qui fait ce qu'il veut dans l'utilisation de sa marge horaire.
Groupe de niveau ou pas ?
Ce n'est pas au CDE de décider seul, il y a le conseil pédagogique qui peut s'exprimer sur ce point, après consultation de l'ensemble des collègues.
Autonomie de l'établissement qui fait ce qu'il veut dans l'utilisation de sa marge horaire.
Groupe de niveau ou pas ?
Ce n'est pas au CDE de décider seul, il y a le conseil pédagogique qui peut s'exprimer sur ce point, après consultation de l'ensemble des collègues.
- RendashBon génie
Franck059 a écrit:
Ce n'est pas au CDE de décider seul, il y a le conseil pédagogique qui peut s'exprimer sur ce point, après consultation de l'ensemble des collègues.
Mais le conseil pédagogique a juste une valeur consultative, le CDE peut très bien aller contre. Accessoirement, qui désigne les membres du CP?
- Presse-puréeGrand sage
@Prof2maths: quelle bande de bouffons. Si on peut débattre autour de l'idée que du "descendant" est difficile pour les élèves (question de motivation, de conceptualisation etc), faire croire que ça ne sert à rien pour des collègues BAC+5, c'est minable. On est capable de suivre une conf', à partir du moment où il y a du contenu. Mais effectivement, une journée sur du vent, alors il faut mettre le public adulte en atelier.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
Franck059 a écrit:Et j'ajouterai :
Autonomie de l'établissement qui fait ce qu'il veut dans l'utilisation de sa marge horaire.
Ouais, c'est cool! ça permet aux établissements de centre-ville de claquer la moitié de leur marge en langues anciennes et aux étabs de ZEP ou ruraux de la supprimer. Mais c'est bon pour la "démocratisation" des langues anciennes, ça.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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