- ben2510Expert spécialisé
gauvain31 a écrit:prof2maths a écrit:J'ai reçu dernièrement un mail des IPR qui proposent un MOOC « enseigner et former avec le numérique en mathématiques ». Si je comprends bien il s'agit bien d'enseigner LE numérique EN cours de maths... en non plus enseigner les maths... Cela a au moins le mérite de la franchise! L'abandon de la transmission d'un savoir rigoureux et émancipateur est manifeste.
Nous, prof de maths devenons bivalents : maths-info. Pourquoi l’informatique ? Pourquoi pas la physique, la natation ou encore le macramé ? Oh c’est probablement pour bientôt puisque la polyvalence est fortement préconisée par la cour des comptes dans son rapport de 2013, puisque, je cite, « La multiplicité des disciplines a un coût important » et que la polyvalence permettra « une réduction importante du besoin en personnel enseignant ». Donc contrairement à ce qu’on nous serine à longueur de « formations », tout cela n’a rien strictement à voir avec la pédagogie.
On s'y fait, tu sais, entre les profs :.
-d'Histoire et Géographie
-Physique et Chimie
-Sciences de la Vie et Sciences de la Terre
-Français/Latin/Grec pour les lettres classiques (trivalents même !)
Plus sérieusement: le problème, et ce qui est le plus choquant à mon avis, est que :
-vous n'avez pas été formés au cours des études universitaires
-Vous n'avez pas signé pour cela quand vous êtes entrés dans le métier
-On ne vous donne pas une formation digne de ce nom pour devenir réellement bivalent
-Ces heures d'informatique seront forcément prise sur le temps disciplinaire avec encore une baisse du niveau en Maths à prévoir et un renforcement à long terme des inégalités
Tout ceci respire médiocrité/incompétence/inconscience/pulsion de mort/ protection des enfants d'élite qui seuls s'en sortiront. Les hauts-fonctionnaires du MEN qui proposent ceci sont des gens malsains, pour ne pas dire un autre mot qui serait censuré. Bref, ils n'ont rien à faire là où ils sont.
Le but est que dans 20 ans (ou moins vu la dégradation très rapide des conditions) il n'y ait que 4 types de profs en collège:
-le prof "qui fait écrire" = pôle "littéraire"Lettres /HG
-le prof "qui prend la tête des élèves avec des chiffres et du raisonnement = pôle "scientifique " SVT/SPC/Techno
-le profs "qui éveille le citoyen au monde qui l'entoure = pôle "arts" : Musique/Arts-plastiques
-le profs d'EPS
avec un service hebdomadaire monté à 21h, assuré essentiellement par des PE, vu qu'il n'y aura plus assez de candidats au CAPES, tellement ils auront découragé les étudiants à embrasser la carrière d'enseignant.
Je vais probablement me faire défoncer, mais tant pis.
Quelques remarques (concernant les parties graissées de ton message) :
- à ma connaissance, il y a un petit peu d'info dans les programmes de maths du supérieur depuis bien longtemps (en tout cas dans mon parcours il y avait du turbo pascal en prépa et en licence, du fortran en maîtrise)
- il faut arrêter avec les "formations" ; depuis que je suis prof je n'ai presque jamais vu une formation intéressante, et jamais vu une formation supérieure à ce que je pouvais faire tout seul avec un bon bouquin ; franchement, cette histoire de formation, c'est de la rigolade.
- le temps disciplinaire n'a pas attendu l'arrivée de l'informatique pour être amputé en Maths ! (p.ex le passage de 6h à 4h en 1S, ou bien plus vieux le vol d'une demi-heure en 5e et en 4e par les IDD) ; cette histoire d'info au collège est anecdotique ; les enjeux sont ailleurs.
Il me semble que la baisse de l'ambition et du niveau d'exigence en algèbre au collège est autrement plus soucieux que le fait de devoir passer une dizaine d'heures à faire de "l'info" sur quatre ans de collège.
(Je précise que pour moi faire un petit peu d'informatique avec des collégiens et des lycéens, pour faire des mathématiques, est plutôt une bonne idée, sous réserve bien sûr que ce soit une démarche volontaire des collègues et pas quelque chose d'imposé. Bien sûr cette position est liée à ma pratique personnelle)
- prof2mathsNiveau 5
ben2510 a écrit:gauvain31 a écrit:prof2maths a écrit:J'ai reçu dernièrement un mail des IPR qui proposent un MOOC « enseigner et former avec le numérique en mathématiques ». Si je comprends bien il s'agit bien d'enseigner LE numérique EN cours de maths... en non plus enseigner les maths... Cela a au moins le mérite de la franchise! L'abandon de la transmission d'un savoir rigoureux et émancipateur est manifeste.
Nous, prof de maths devenons bivalents : maths-info. Pourquoi l’informatique ? Pourquoi pas la physique, la natation ou encore le macramé ? Oh c’est probablement pour bientôt puisque la polyvalence est fortement préconisée par la cour des comptes dans son rapport de 2013, puisque, je cite, « La multiplicité des disciplines a un coût important » et que la polyvalence permettra « une réduction importante du besoin en personnel enseignant ». Donc contrairement à ce qu’on nous serine à longueur de « formations », tout cela n’a rien strictement à voir avec la pédagogie.
On s'y fait, tu sais, entre les profs :.
-d'Histoire et Géographie
-Physique et Chimie
-Sciences de la Vie et Sciences de la Terre
-Français/Latin/Grec pour les lettres classiques (trivalents même !)
Plus sérieusement: le problème, et ce qui est le plus choquant à mon avis, est que :
-vous n'avez pas été formés au cours des études universitaires
-Vous n'avez pas signé pour cela quand vous êtes entrés dans le métier
-On ne vous donne pas une formation digne de ce nom pour devenir réellement bivalent
-Ces heures d'informatique seront forcément prise sur le temps disciplinaire avec encore une baisse du niveau en Maths à prévoir et un renforcement à long terme des inégalités
Tout ceci respire médiocrité/incompétence/inconscience/pulsion de mort/ protection des enfants d'élite qui seuls s'en sortiront. Les hauts-fonctionnaires du MEN qui proposent ceci sont des gens malsains, pour ne pas dire un autre mot qui serait censuré. Bref, ils n'ont rien à faire là où ils sont.
Le but est que dans 20 ans (ou moins vu la dégradation très rapide des conditions) il n'y ait que 4 types de profs en collège:
-le prof "qui fait écrire" = pôle "littéraire"Lettres /HG
-le prof "qui prend la tête des élèves avec des chiffres et du raisonnement = pôle "scientifique " SVT/SPC/Techno
-le profs "qui éveille le citoyen au monde qui l'entoure = pôle "arts" : Musique/Arts-plastiques
-le profs d'EPS
avec un service hebdomadaire monté à 21h, assuré essentiellement par des PE, vu qu'il n'y aura plus assez de candidats au CAPES, tellement ils auront découragé les étudiants à embrasser la carrière d'enseignant.
Je vais probablement me faire défoncer, mais tant pis.
Quelques remarques (concernant les parties graissées de ton message) :
- à ma connaissance, il y a un petit peu d'info dans les programmes de maths du supérieur depuis bien longtemps (en tout cas dans mon parcours il y avait du turbo pascal en prépa et en licence, du fortran en maîtrise)
- il faut arrêter avec les "formations" ; depuis que je suis prof je n'ai presque jamais vu une formation intéressante, et jamais vu une formation supérieure à ce que je pouvais faire tout seul avec un bon bouquin ; franchement, cette histoire de formation, c'est de la rigolade.
- le temps disciplinaire n'a pas attendu l'arrivée de l'informatique pour être amputé en Maths ! (p.ex le passage de 6h à 4h en 1S, ou bien plus vieux le vol d'une demi-heure en 5e et en 4e par les IDD) ; cette histoire d'info au collège est anecdotique ; les enjeux sont ailleurs.
Il me semble que la baisse de l'ambition et du niveau d'exigence en algèbre au collège est autrement plus soucieux que le fait de devoir passer une dizaine d'heures à faire de "l'info" sur quatre ans de collège.
(Je précise que pour moi faire un petit peu d'informatique avec des collégiens et des lycéens, pour faire des mathématiques, est plutôt une bonne idée, sous réserve bien sûr que ce soit une démarche volontaire des collègues et pas quelque chose d'imposé. Bien sûr cette position est liée à ma pratique personnelle)
J'ai fait un peu d'info en 1ère année de DEUG (sans déplaisir d'ailleurs). POINT. Mais j'ai fait aussi de la SVT, de la Physique, (et même une option éco) en DEUG. Puis licence + maîtrise + capes : 0% d'info, 100% de maths. J'ai passé le CAPES de maths POUR enseigner les maths. POINT. Sur le plan moral, il y a rupture de contrat ! A mon sens, c'est un manque de respect pour les personnels, pour le concours qu'ils ont passé et pour leur dévouement à transmettre une matière...
Bien-sur, Ben, les maths ont été rabotées bien avant l'arrivée de l'info. Et cela, je le déplore. Mais, indépendamment de cela, l'info n'est pas anecdotique, c'est avec les EPI un cheval de Troie qui n'a pas l'air de grand chose, mais comme le dit Gauvain, cela a pour but, à terme, d'avoir 4 gros pôles d'enseignements en collège. C'est d'ailleurs l'esprit du rapport de la cours des comptes. D'ailleurs, on est très fortement invités à faire des EPI math-techno autour de l'info, et je le rappelle, la techno, la SVT et la Physiques sont globalisées en 6ème... La résistance à cette réforme passe à mon avis aussi pas le refus d'enseigner l'informatique (contre laquelle je n'ai rien de personnel)
- William FosterExpert
ben2510 a écrit:Je vais probablement me faire défoncer, mais tant pis.
Quelques remarques (concernant les parties graissées de ton message) :
- à ma connaissance, il y a un petit peu d'info dans les programmes de maths du supérieur depuis bien longtemps (en tout cas dans mon parcours il y avait du turbo pascal en prépa et en licence, du fortran en maîtrise)
- il faut arrêter avec les "formations" ; depuis que je suis prof je n'ai presque jamais vu une formation intéressante, et jamais vu une formation supérieure à ce que je pouvais faire tout seul avec un bon bouquin ; franchement, cette histoire de formation, c'est de la rigolade.
- le temps disciplinaire n'a pas attendu l'arrivée de l'informatique pour être amputé en Maths ! (p.ex le passage de 6h à 4h en 1S, ou bien plus vieux le vol d'une demi-heure en 5e et en 4e par les IDD) ; cette histoire d'info au collège est anecdotique ; les enjeux sont ailleurs.
Il me semble que la baisse de l'ambition et du niveau d'exigence en algèbre au collège est autrement plus soucieux que le fait de devoir passer une dizaine d'heures à faire de "l'info" sur quatre ans de collège.
(Je précise que pour moi faire un petit peu d'informatique avec des collégiens et des lycéens, pour faire des mathématiques, est plutôt une bonne idée, sous réserve bien sûr que ce soit une démarche volontaire des collègues et pas quelque chose d'imposé. Bien sûr cette position est liée à ma pratique personnelle)
- Ma chère IPR m'a bien dit que j'avais de la chance d'en avoir fait en DEUG, parce que elle n'en a jamais fait et ne sait pas faire (mais elle sait que c'est au programme de Tale S spé info).
- Complètement d'accord avec toi sur l'inutilité et la vacuité d'une très grande partie des formations que j'ai pu subir, même si y'en a eu quelques unes, trop rares, d'utiles (Coucou, Mister C.). Tu veux savoir ou savoir faire un truc ? Bah tu te débrouilles.
- Je trouve dommage que "l'informatique pour faire des maths" ne soit pas incluse sérieusement dans le programme de cycle 4 (genre, qui pense que dessiner un rectangle ou faire un Pong représente une avancée didactique sérieuse ?)
Je rejoins donc Ben sur de nombreux points mais je comprends aussi Gauvain qui a entendu comme nous tous les efforts annoncés sur les formations de qualité promises et attendues en vain ( mais soyons optimistes, il reste quelques mois pour qu'elles arrivent). Et cette "disparité" des formations (individuelles ou collectives) fera forcément de grandes disparités dans les enseignements. Paye ta lutte contre les inégalités !
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- kamasolouHabitué du forum
Future prof d'EIST, j'ai fait de la SVT jusqu'en term et de la techno jusqu'en 3ème.
Par contre j'ai fait des maths et de l'info jusqu'en licence, j'espère bien vous piquer votre job
Et de l'anglais aussi, et même que j'ai eu le toefl. re-
Par contre j'ai fait des maths et de l'info jusqu'en licence, j'espère bien vous piquer votre job
Et de l'anglais aussi, et même que j'ai eu le toefl. re-
- RendashBon génie
kamasolou a écrit:
Et de l'anglais aussi, et même que j'ai eu le toefl. re-
Nafout', moi j'ai le CLES
Enfin, l'équivalence, paske j'ai eu plus que 10 en M1.
Même que mon tailleur s'appelle Hitch. Ou un truc comme ça.
- kamasolouHabitué du forum
Rendash a écrit:
Nafout', moi j'ai le CLES
Avec ça tu peux viser prof en classe prépa, à l'aise !
- BabelleNiveau 10
kamasolou a écrit:Future prof d'EIST, j'ai fait de la SVT jusqu'en term et de la techno jusqu'en 3ème.
Future prof d'EIST moi aussi, j'ai fait de la SVT (un tout petit peu) jusqu'en term et de la techno jamais
- MalagaModérateur
J'ai eu une première journée de formation hier et elle continue aujourd'hui. Pour le moment, de ce que l'on nous propose, en dehors des tâches complexes, du travail de groupe et de l'évaluation de l'oral (avec quatre smileys différents, du plus triste au plus heureux), point de salut...
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- User5899Demi-dieu
Rendash a écrit:kamasolou a écrit:
Et de l'anglais aussi, et même que j'ai eu le toefl. re-
Nafout', moi j'ai le CLES
Enfin, l'équivalence, paske j'ai eu plus que 10 en M1.
Même que mon tailleur s'appelle Hitch. Ou un truc comme ça.
:lol!:
- JPhMMDemi-dieu
Ben moi j'ai le c2i2e, le vrai. :lol:
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- BalthamosDoyen
C'est à mon tour de revenir d'une formation disciplinaire sur le collège.
Une vraie formation digne de ce nom dirigée par l'IPR du district. Lecture notionnelle des programmes. C'est pourquoi je compte tronquer mon propos pour en discuter sur le fil d'HG et proposer ici le peu sur la réforme en général et les exemples appétissants d'EPI/ AP.
L'inspecteur a rappelé les finalités de notre enseignement (rien de nouveau, esprit critique, citoyen, etc.) puis a rappelé notre obligation statutaire de traiter les programmes en intégralité. Il a aussi rappelé que le socle était la référence depuis 2005. Il a enfin rappelé notre liberté pédagogique qu'il estime renforcée (à la lecture du programme d'HG, je ne peux pas lui donner tord).
Malgré tout, il est indispensable de s'adapter aux élèves notamment grâce à la pédagogie différenciée (sic). Dans cet objectif, un cours dialogué frontal est à condamner. Pour classe hétérogène, pas de cours homogène.
Il a rappelé aussi que les évaluations prenaient en compte les compétences et aussi (et surtout) les connaissances. Il a eu une phrase qui m'a plu (au moins une sur deux jours) : "la bienveillance, c'est pour l'évaluation formative, la bienveillance dans l'évaluation sommative est de la démagogie".
Nous sommes dans l'obligation d'adapter nos cours aux élèves, y compris les bons. L'AP n'est pas de la remédiation est on doit prendre en compte les bons. Il ne faut pas avoir peur de faire 3/ 4 prépa pour un cours. le travail en équipe est indispensable. On est passé en 30 ans d'un professeur intellectuel éloquent à de l'ingenérie de formation. Nous devons être créatifs.
Le numérique n'est pas la solution, il faut raisonner sur son utilisation.
Enfin le manuel est vraiment à condamner. Nous n'en sommes pas les auteurs et les auteurs n'ont pas nos élèves donc on oublie. Etre créatif ne veut pas dire recopier plusieurs manuels. Puis un long discours que je peux résumer en une phrase : le manuel, c'est caca.
Il faut mettre en oeuvre les programmes et non les appliquer. On a un statut d'intellectuel créateur. Le socle est la base pour inventer le cours.
Dire que le programme est curiculaire est une forme de pédantisme (sic).
Il y a donc une logique de socle, de cycle et trois modalités : cours / AP/ EPI. Trop d'élèves s'ennuient (sic.).
Puis on a eu droit à une lecture notionnelle des programmes (en histoire géo, on en a !) et c'était très intéressant. Mais on nous demande d'être original et créatif ainsi que spécialiste de chaque question...
L'AP et les EPI sont évacués, une slide pour présenter des pistes qui n'est pas lu et qui est laissé à l'écran 5sec. (je n'ai même pas eu le temps de les photographier, le temps que je lève le bras, déjà parti). Soit un manque d'intéret de la part de l'IPR, soit une volonté de fuir la contestation possible.
Deux formateurs nous on présenté des cours/ EPI / AP. C'était une commande donc pas facile et hors sol. Et donc difficilement compris et impossible pour les élèves.
On a eu droit à un EPI avec géographie/ arts plastiques et des oeufs kinder mais je n'ai rien compris donc je ne peux pas en dire plus.
On a eu droit a une séance d'AP sur l'oral et l'histoire néolithique. C'était intéressant. Les élèves construisent une grille d'évaluation pour l'oral puis l’utilisent sur l'activité autour de cette révolution (ou pas) néolithique.
On a eu droit a un cours en EPI avec arts plastiques et la géographie sur la ville de demain qui ressemblait plus à un cours d'arts plastiques que de géographie (je ne suis pas prof de dessin.... )
On a eu droit à un cours compliqué (par choix, le formateur n'a pas choisi ni tronqué les documents mais a voulu montrer les possibilités). C'est intéressant, il y avait quelques pistes à développer (la construction de l'absolutisme à travers les portraits royaux, lien avec le parcours arts). Le cours était très ambitieux et compliqué, mais riche scientifiquement. [...]
On a eu droit a un EPI géographie/ SVT/ Phisique chimie et technologie (rien que ca) sur le changement global (chapitre de géo) et donc développement durable et recyclage à fond. Il faut créer des panneaux d'information.
On a eu droit à un EPI : une reconstitution historique en lpaymobils, histoire- français (type BD ou roman photo) sur les bourgeoisies marchandes du XVIIIe siècle, notamment avec le port de Nantes.
On a eu droit à un EPI avec la géographie et la SVT sur les mers et océans (4e). Liberté pédagogique, on voit donc aucune réponse sur le temps estimé. C'est bien dommage car cet EPI est fait une heure semaine A en géo et une heure semaine B en SVT, sur 12 semaines (donc 12 EPI). Comment le cours se fait? On fait durer ce chapitre sur 12 semaines et entre temps on en fait un autre, on fait de l'histoire? Il y a 5 heures entre deux séances d'EPI en géographie sur "mers et océans". Mais après ça, on est libre.
A la fin, j'ai vraiment décroché, c'était long et fatiguant.
On a quand même eu un moment de tension, pas sur la réforme mais créé de toute pièce par l'inspecteur qui a sa petite réputation. Un collègue pose une question tout a fait légitime sur la pertinence d'une notion en histoire. L'inspecteur refuse de lui répondre sous prétexte que le collègue le méprise puis pendant toute la matinée il lance des piques sur ce collègue. Il y a certainement un passé entre les deux hommes mais nous ne sommes pas au courant et nous sommes pris à parti par l'inspecteur, c'est vraiment pas professionnel.
A la fin, l'inspecteur a proposé des diapos sur le nouveau DNB. Il a demandé qu'on ne photographie pas (alors qu'il a autorisé pour la présentation des programmes) et il s'est interdit à faire des commentaires, juste montré ses slides. Il a aussi refusé de répondre aux questions sur le DNB.
Un des arguments, c'est que ce n'est pas encore figé. Aucune nouvelle info sur les diapos mais ca réaction montre aussi ce qu'il en pense ou comment il voit la nouvelle épreuve à venir.
Une vraie formation digne de ce nom dirigée par l'IPR du district. Lecture notionnelle des programmes. C'est pourquoi je compte tronquer mon propos pour en discuter sur le fil d'HG et proposer ici le peu sur la réforme en général et les exemples appétissants d'EPI/ AP.
L'inspecteur a rappelé les finalités de notre enseignement (rien de nouveau, esprit critique, citoyen, etc.) puis a rappelé notre obligation statutaire de traiter les programmes en intégralité. Il a aussi rappelé que le socle était la référence depuis 2005. Il a enfin rappelé notre liberté pédagogique qu'il estime renforcée (à la lecture du programme d'HG, je ne peux pas lui donner tord).
Malgré tout, il est indispensable de s'adapter aux élèves notamment grâce à la pédagogie différenciée (sic). Dans cet objectif, un cours dialogué frontal est à condamner. Pour classe hétérogène, pas de cours homogène.
Il a rappelé aussi que les évaluations prenaient en compte les compétences et aussi (et surtout) les connaissances. Il a eu une phrase qui m'a plu (au moins une sur deux jours) : "la bienveillance, c'est pour l'évaluation formative, la bienveillance dans l'évaluation sommative est de la démagogie".
Nous sommes dans l'obligation d'adapter nos cours aux élèves, y compris les bons. L'AP n'est pas de la remédiation est on doit prendre en compte les bons. Il ne faut pas avoir peur de faire 3/ 4 prépa pour un cours. le travail en équipe est indispensable. On est passé en 30 ans d'un professeur intellectuel éloquent à de l'ingenérie de formation. Nous devons être créatifs.
Le numérique n'est pas la solution, il faut raisonner sur son utilisation.
Enfin le manuel est vraiment à condamner. Nous n'en sommes pas les auteurs et les auteurs n'ont pas nos élèves donc on oublie. Etre créatif ne veut pas dire recopier plusieurs manuels. Puis un long discours que je peux résumer en une phrase : le manuel, c'est caca.
Il faut mettre en oeuvre les programmes et non les appliquer. On a un statut d'intellectuel créateur. Le socle est la base pour inventer le cours.
Dire que le programme est curiculaire est une forme de pédantisme (sic).
Il y a donc une logique de socle, de cycle et trois modalités : cours / AP/ EPI. Trop d'élèves s'ennuient (sic.).
Puis on a eu droit à une lecture notionnelle des programmes (en histoire géo, on en a !) et c'était très intéressant. Mais on nous demande d'être original et créatif ainsi que spécialiste de chaque question...
L'AP et les EPI sont évacués, une slide pour présenter des pistes qui n'est pas lu et qui est laissé à l'écran 5sec. (je n'ai même pas eu le temps de les photographier, le temps que je lève le bras, déjà parti). Soit un manque d'intéret de la part de l'IPR, soit une volonté de fuir la contestation possible.
Deux formateurs nous on présenté des cours/ EPI / AP. C'était une commande donc pas facile et hors sol. Et donc difficilement compris et impossible pour les élèves.
On a eu droit à un EPI avec géographie/ arts plastiques et des oeufs kinder mais je n'ai rien compris donc je ne peux pas en dire plus.
On a eu droit a une séance d'AP sur l'oral et l'histoire néolithique. C'était intéressant. Les élèves construisent une grille d'évaluation pour l'oral puis l’utilisent sur l'activité autour de cette révolution (ou pas) néolithique.
On a eu droit a un cours en EPI avec arts plastiques et la géographie sur la ville de demain qui ressemblait plus à un cours d'arts plastiques que de géographie (je ne suis pas prof de dessin.... )
On a eu droit à un cours compliqué (par choix, le formateur n'a pas choisi ni tronqué les documents mais a voulu montrer les possibilités). C'est intéressant, il y avait quelques pistes à développer (la construction de l'absolutisme à travers les portraits royaux, lien avec le parcours arts). Le cours était très ambitieux et compliqué, mais riche scientifiquement. [...]
On a eu droit a un EPI géographie/ SVT/ Phisique chimie et technologie (rien que ca) sur le changement global (chapitre de géo) et donc développement durable et recyclage à fond. Il faut créer des panneaux d'information.
On a eu droit à un EPI : une reconstitution historique en lpaymobils, histoire- français (type BD ou roman photo) sur les bourgeoisies marchandes du XVIIIe siècle, notamment avec le port de Nantes.
On a eu droit à un EPI avec la géographie et la SVT sur les mers et océans (4e). Liberté pédagogique, on voit donc aucune réponse sur le temps estimé. C'est bien dommage car cet EPI est fait une heure semaine A en géo et une heure semaine B en SVT, sur 12 semaines (donc 12 EPI). Comment le cours se fait? On fait durer ce chapitre sur 12 semaines et entre temps on en fait un autre, on fait de l'histoire? Il y a 5 heures entre deux séances d'EPI en géographie sur "mers et océans". Mais après ça, on est libre.
A la fin, j'ai vraiment décroché, c'était long et fatiguant.
On a quand même eu un moment de tension, pas sur la réforme mais créé de toute pièce par l'inspecteur qui a sa petite réputation. Un collègue pose une question tout a fait légitime sur la pertinence d'une notion en histoire. L'inspecteur refuse de lui répondre sous prétexte que le collègue le méprise puis pendant toute la matinée il lance des piques sur ce collègue. Il y a certainement un passé entre les deux hommes mais nous ne sommes pas au courant et nous sommes pris à parti par l'inspecteur, c'est vraiment pas professionnel.
A la fin, l'inspecteur a proposé des diapos sur le nouveau DNB. Il a demandé qu'on ne photographie pas (alors qu'il a autorisé pour la présentation des programmes) et il s'est interdit à faire des commentaires, juste montré ses slides. Il a aussi refusé de répondre aux questions sur le DNB.
Un des arguments, c'est que ce n'est pas encore figé. Aucune nouvelle info sur les diapos mais ca réaction montre aussi ce qu'il en pense ou comment il voit la nouvelle épreuve à venir.
- prof2mathsNiveau 5
Malaga a écrit:J'ai eu une première journée de formation hier et elle continue aujourd'hui. Pour le moment, de ce que l'on nous propose, en dehors des tâches complexes, du travail de groupe et de l'évaluation de l'oral (avec quatre smileys différents, du plus triste au plus heureux), point de salut...
Attention, attention, nous nous sommes faits réprimander par notre IPR : on ne dit plus "tâche complexe" mais "exercice à prise d'initiative". C'est quoi la différence? aucune... C'est juste du jargon
- Mila Saint AnneNiveau 9
kamasolou a écrit:Pareil, je n'ai plus que du mépris pour ces "collègues" formateurs qui savent très bien que cette réforme est avant tout économique, dictée par l'OCDE et la cour des comptes, et qui osent encore prétendre le contraire. Avec des arguments aussi pathétiques et mensongers que "les DHG sont stables ou en hausse" dans une académie (la mienne) où les prévisions sont de -42 postes pour la prochaine rentrée.
Et pour l'avoir constaté en "formation" (mot désormais définitivement dénaturé et décrédibilisé), les "formateurs" que j'ai vu ne sont que des opportunistes méprisants prêts à piétiner les collègues pour se faire une place au soleil, quitte à mentir effrontément sur la façon dont se passent ces "formations".
J'ai vu des collègues blasés, dépités, parfois désespérés, certains vraiment furieux. J'ai vu des collègues qui savaient bien qu'il ne fallait rien attendre de ces journées et qui ont corrigé leurs copies, préparé leurs cours, rempli leurs cahiers de textes, joué sur leur ordi ou leur téléphone. J'ai vu des formatrices se ficher de nous en nous passant une vidéo ridicule et caricaturale sur la classe inversée sans une once de honte. J'ai vu une formatrice nous proposer une pause à 15h45 puis revenir à 16h avec un paquet de photocopies qu'elle venait juste de faire "à l'arrache" pour nous les distribuer vite fait et nous dire "bon ben à demain!".
Evidemment, rien de tout ça ne sera remonté. Pire, j'ai vu ces "formateurs" mépriser ouvertement des collègues sur les réseaux sociaux et se vanter de proposer des formations soit-disant intéressantes, avec des collègues soit-disant motivés et intéressés. Je ne comprends pas comment font ces gens pour se regarder dans une glace sans avoir honte.
Vu que la formatrice que tu as vue, c'est moi, tu m'autoriseras à te répondre et à te faire quelques remarques...
- J'adorerais que tu m'expliques quelle place au soleil j'ai pu gagner à faire ces formations, ça m'intéresse.
- Ce serait sympa que tu expliques que la formation s'est terminée plus tôt pour que vous puissiez vous rendre à une réunion dans votre collège dans les temps.
-La vidéo caricaturale dont tu parles témoigne de la différenciation dans le cadre de la classe inversée, dans une vraie classe. Avec de vrais élèves. Si tu avais essayé de t'intéresser à ce qui se racontait pendant cette formation, tu aurais pu comprendre que cette différenciation, c'est ce qu'on demande aux enseignants de faire et que la classe inversée donne des pistes pour être plus efficace en se facilitant la tâche.
Ne t'inquiètes pas. Je ne me regarde pas dans la glace parce que j'ai plein de choses plus intéressantes à faire. Préparer des cours pour que les élèves s'épanouissent et progressent au collège.
En tous les cas, tu peux être certaine que ton message sera bien "remonté". Promis.
Bisous.
- PaddyHabitué du forum
Oui bon, c'était mauvais, ça arrive à tout le monde... Même aux meilleurs. :lol:
- William FosterExpert
Sympa la menace à peine déguisée.Mila Saint Anne a écrit:En tous les cas, tu peux être certaine que ton message sera bien "remonté". Promis.
Ou comment s'enfoncer un peu plus dans le mépris.
C'est bon, tu regagnes en crédibilitéMila Saint Anne a écrit:-La vidéo caricaturale dont tu parles témoigne de la différenciation dans le cadre de la classe inversée, dans une vraie classe. Avec de vrais élèves. Si tu avais essayé de t'intéresser à ce qui se racontait pendant cette formation, tu aurais pu comprendre que cette différenciation, c'est ce qu'on demande aux enseignants de faire et que la classe inversée donne des pistes pour être plus efficace en se facilitant la tâche.
Avec un peu d'expérience, on s'aperçoit vite qu'un bon cours ne vaut rien si on ne s'est pas coiffé devant une glace : les élèves passeront juste une heure à pouffer sottement (et oui, ça sent le vécu) :lol:Mila Saint Anne a écrit:Je ne me regarde pas dans la glace parce que j'ai plein de choses plus intéressantes à faire. Préparer des cours pour que les élèves s'épanouissent et progressent au collège.
_________________
Tout le monde me dit que je ne peux pas faire l'unanimité.
"Opinions are like orgasms : mine matters most and I really don't care if you have one." Sylvia Plath
Vérificateur de miroir est un métier que je me verrais bien faire, un jour.
- JaneBNeoprof expérimenté
Oui, très classe , cette menace implicite ...
- ylmExpert spécialisé
J'avais cru comprendre que tu étais déchargée à 100% depuis décembre (de mémoire) pour assurer la formation à la réforme. Je me suis trompé?Mila Saint Anne a écrit:Ne t'inquiètes pas. Je ne me regarde pas dans la glace parce que j'ai plein de choses plus intéressantes à faire. Préparer des cours pour que les élèves s'épanouissent et progressent au collège.
- trompettemarineMonarque
Toute discussion avec MilasaintAnne dégénère, qu'elle le veuille ou non.
Et le fil dévie.
- DesolationRowEmpereur
Classe, la menace finale.
- JPhMMDemi-dieu
Là : http://www.delation.gouv.fr/Mila Saint Anne a écrit:En tous les cas, tu peux être certaine que ton message sera bien "remonté". Promis.
Bisous.
A votre service depuis 1940.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- JPhMMDemi-dieu
C'est marrant comme certains posts m'inspirent immédiatement à répondre le titre de Vernon Sullivan.
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ce genre de menace me débecte, autant que les menaces, de "l'autre côté" de casser l'anonymat d'Elyas.
C'est dégueulasse de faire ça.
C'est dégueulasse de faire ça.
- gauvain31Empereur
trompettemarine a écrit:
Toute discussion avec MilasaintAnne dégénère, qu'elle le veuille ou non.
Et le fil dévie.
Oui , effectivement je le ressens comme ça aussi; c'est naturel chez elle, c'est ça qui est incroyable. Ça fait du genre "petite fille modèle qui veut montrer le comportement exemplaire auprès de ses supérieurs : " j'le dirai à la maîtresse , nà ! "
- Mila Saint AnneNiveau 9
ylm a écrit:J'avais cru comprendre que tu étais déchargée à 100% depuis décembre (de mémoire) pour assurer la formation à la réforme. Je me suis trompé?Mila Saint Anne a écrit:Ne t'inquiètes pas. Je ne me regarde pas dans la glace parce que j'ai plein de choses plus intéressantes à faire. Préparer des cours pour que les élèves s'épanouissent et progressent au collège.
Oui, et ? Les formations sont terminées et je retourne en classe avec grand plaisir.
- JPhMMDemi-dieu
+1000Marcel Khrouchtchev a écrit:Ce genre de menace me débecte, autant que les menaces, de "l'autre côté" de casser l'anonymat d'Elyas.
C'est dégueulasse de faire ça.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
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